"A la forge, mule n'est nul" [Terminé]

couchée sur le sol, Je me disais que j'étais bien trop jeune pour mourir maintenant... mes pattes recouvrait mon visage. Au moment ou l'Orc s'était enfuie précédé par l'elfe, je fut lâchement abandonnée encore une fois.
Une chose froide me touchait alors le dos, me caressant dans le sens du poil, venant vers mon cou déjà bien caché dans ses pattes, et tout en continuant à m'enlacer paisiblement, je ressentis toujours un peu de méfiance, mais curieuse comme pas deux, et parce que la personne levait doucement ma tête, je vis alors un homme d'une carrure musclé, aux yeux froids, glacés et aux cheveux bruns me regarder d'un oeuil serein, calme et affectueux.

Sans le savoir, Jolene était prises dans une illusion massive créée par les dix ombres autours d'elle. Jo" bougeait comme comme dans son délire, se croyant réellement en présence d'un homme bon et doux...
Je me levais donc, sans faire de gestes brusque, pour éviter d'effrayer l'homme. bizarrement, je me sentais fatiguée, et de plus en plus, me sentais lourde. C'est alors que l'homme me présentait une cascade d'eau chaude à même pas un kilomètre de là...

et ce que s'avérait être un jaser d'eau chaude n'était qu'autre qu'une longue et haute falaise.
Vite fait, je m'invitais à galoper vers cet étendu de neige comme une dératée et bien entendu, je m'imaginais déjà profiter de ce court instant paradisiaque pour me libérer mes pattes alourdies.

Au moment de galoper, j'entendit une faible voix, mais mon désir fut bien plus fort, je me lançait vers cette source de chaleur quand la voix fut bien plus persistante et faisait trembler la neige sous mes pattes. Je revins alors à la réalité: je me jetais du haut précipice, mais d'un ultime mouvement de rein, tel un chat, je m'accrochais à la parois de la falaise. Il en était moins d'une.
Soudain, j'entendis des bruit de chèvres, de poules... et dalleurs, j'en vis une, juste devant ma patte, elle me tendait son aile... mais quel est ce délire ?
d'un grondement sonore, je rattrapait la falaise avec ce que je pouvais, mes griffes, mes coussinets, mais le rock n'était pas très résistant... et comme la poule commençait à m'énerver, à danser et à me montrer ses plumes du derrière, je remontait la pente d'un saut puissant, et pour clore le tout, regardait la chorégraphie dansante de poules, de coqs, de chèvres et de ce qui semblaient être des vaches.

" qu'est-ce que c'est que ce bordel?"

Spoiler:

et comme poussée par ne force invisible, je me mis alors à danser avec les volailles, les pattes virevoltantes, la queue au vent, le bec... le museau droit, dressée sur mes deux pattes arrière, battant l'air de mes antérieurs comme des ailes...j'étais vraiment ridicule... et j'espérait qu'au moins, avoir de l'aide de la part des deux hommes... un espoir fou sans doute.

Alors qu'il sont arrivés à l'entrée d'une troisième grotte, l'orc renifle un coup l'intérieur et sourit. Il semble qu'il n'y a rien de méchant a signaler mais tire une tête à déterrer un vivant lorsque Kon se met a parler mais la détente fut lors de l'évocation de l'idée que ce fut une fuite. Il mit un temps, eu la décence de le laisser finir, et se retourne vers lui et colle son front contre le siens en le brusquant vers l'arrière avant de cracher cette unique phrase emplie de colère face au manque d'acuité de ce compagnon de route.
- Je n'ai pas demandé de fuir mais de courir !...

Fit-il avant de lui tourner le dos et regarder la pente en poussant un long soupir. Puis, la seconde d'après, inspire une grande bouffée d'air avant de l'emprisonner dans ses poumons... penchant la nuque vers l'arrière comme pour lever son regard haut dans le ciel... et hurler aussi fort qu'il le put envers tout les pics qui dessinent sommet pour la montagne et se faire trembler la terre elle même avec de multiples avalanches arrivant de tout cotés.
Le bruit assourdissant, les secousses innombrables et les nuages de poussières blanche pourraient sortir un troll millénaire de son sommeil si tant bien peut-il vivre si longtemps. Alors que les vagues déferlent en toutes directions, la leur et celle du "champ de bataille", Gabdul se retourne solennellement et s'engouffre dans l'abri qui lui a servi de retraite avant de passer non loin de Kon.

- On n'abandonne personne... on compte sur ses propres capacités pour vaincre... et si elles suffisent pas alors il faut se servir de sa tête pour vaincre ! Fit-il avant de pointer, d'un signe de main, le fond de la grotte pour faire passer un message clair.
Soit on t'attend encore une poignée de seconde pour mourir sous la neige ou alors tu braves, a mes cotés, les absents dangers de cette grotte et il te faudra creuser pour retrouver ta liberté et sérénité.
Et c'est ainsi qu'il entre, l'esprit serein, alors que le vacarme infernale régit au dehors et fini par faire passer une cascade de glace qui s'en va boucher l'entrée de leur abri. Vu la pente sur laquelle ils se trouvent et la hauteur, ils ne devront que creuser peu mais bien.

Pour ce qui est de la cormyr, ses 7 mètres devront suffire à survivre face à cette mer de flocon blanc qui auront, avec peu d'ombre et de doute, raisons des ombres qui sont en surnombre.

toujours les même pas de danse, toujours la même chose, et ces poules n'en finissaient pas ! si jolene en avait eue le choix, elle aurait décliner cette joyeuse fête... mais il en était tout autrement, elle n'avait pas eue le choix, et une force imaginaire l'avait comme paralysés de tous autres mouvements.

Quand tout à coups, elle sentit comme une choses hostile, et fut reposée sur toutes ces pattes, un boucan du diable résonnait dans sa tête, comme un bourdon coincé dans un verre. Puis elle les vis, ces ombres au final, trois, en train de paniquer, courir dans tous les sens, il valait mieux dégager de cet endroit lorsque une avalanche de neige dégringolait de la montagne. Là, elle se sentait mal, et au moment ou la neige avalait le premier ombre, elle galopait, aussi rapidement que ses pattes pouvaient lui donner, elle distança rapidement la chose, mais déjà bien essoufflée, fut très vite rattrapée et engloutit à son tour. Maudites Ombres!

loin, très loin dans ses rêves, elle visionnait un paradis de verdure, avec cascade et lac d'un bleuté extraordinaire, comme étaient les yeux de son frère... puis il apparut et le décor changea, devint sombre, lui, dans son rôle de Cormyr, arriva, grogna longuement et au moment ou je m'élançait vers lui, joyeuse de l'avoir retrouvé, il se jeta du haut de ses six mètres sur mon cou, crocs sortis...

Je me réveillait alors brutalement dans un milieu blanc, pure... Le paradis? non, un paradis étouffant, liquide, qui vous contracte la cage respiratoire. Sans détours, je m'agitais, me démoulant de cet endroit peu ordinaire, me dégageait et final, après un long combat collant,
ma tête sortit d'un coup de la neige.
enragée, je fis vite de pousser un long hurlement ressemblant plus ou moins à celui d'un loup en détresse pour me donner un peu de baume au coeur.
Fatiguée par tant de chahut, je laissais ma tête sur le rebords, j'en pouvais plus!

soudain, une odeur forte, exotique, sucrée vint me chatouiller les narines, me réveiller de ce songe impossible...

" Frérot?... ou es tu? "

un délire? soudainement, elle ouvrit les yeux et entrevit l'Orc et l'humain, ni d'une ni de deux, elle vérifiait l'odeur... certes, il y avait une Odeur de déchets, de poissons une autre de feuilles et de mère nature, mais l'orchidée noire venait elle aussi pimenter le tout.. elle venait de loin.

"jvais y arriver rhooo ça va hein!"

Et comme bon nombre d'animaux sauvage, elle s'enquit de manger la neige, de batifoler... mais comme l'énergie ne venait pas... je fis vite d'arrêter ce tapage et fusillait du regard les deux hommes dressés à quelques mètres...

" vos attendez quoi? le déluge? il vient de passer! Allez!!! venez, je suis coincée!"

Cela fit 10 bonnes minutes qu'ils sortirent de la grotte à la recherche de la cormyr. L'orc n'a eu de cesse de penser à la tape amicale et au sourire chaleureux qu'il a adressé à Kon en voyant son esprit s'éclaircir et avoir un pas plus léger que jamais. Mais la fatigue et la faim tenaille l'orc qui sens ses forces s'amenuire quand soudain, tel un coup de fouet, il voit une tête énorme sortir de la couverture blanche. C'est Jol et semble assez en forme que pour leur donner des ordres qui auront bien fait de faire grimacer l'orc.
- Et comment on fait pour sortir un bazard si gros sans le fruit du hasard ?

Bien que sans trop réfléchir, sans doute avec l'aide de son compagnon, ils oeuvrèrent à dégager la neige qui entrave la géante pour finalement la libéré de son emprise. Les ombres, elles, ont été défait par la vague de glace. L'impact, la zone et la surprise de cette dernière eu raison d'elles et peuvent désormais reposer en paix.
- Comme le disait le forgeron... "A la forge, mule n'est nul".

Cela veut dire que sur un lieu de travail, comme sur un champ de bataille, tous forme une équipe ou une famille. Chacun fournit un effort qui s'en va enfanter un collectif qui donne naissance à un avenir : la victoire. Aussi maigre et faible que l'on puisse paraître, aucun de nous l'est tant que nous demeurons ensemble et faisons notre possible et c'est pourquoi, afin de mener le tout à bien, chacun doit compter sur ses propres capacités pour accomplir sa part du travail.
La cormyr s'est chargé d'appâter les ombres, contre son gré ou non, le voyageur a permis d'avoir la paire de bras et le flair nécessaire pour continuer à chercher et creuser sans désespéré tandis que la mule s'est chargée de déclencher l'avalanche. Sans cette vaste opération, ils appartiendraient, à l'heure qu'il est, au royaume des ombres.

Coup de chance, d'aléatoire ou d'espoir, nulle ne le saura alors que Gabdul se tourne vers le sommet le plus proche pour accomplir son objectif : Graviller un sommet pour apercevoir les forges du monde entier, haut perché... débile, sans avenir, c'est tout lui. Mais c'est parce qu'il se donne et vie son rêve, qu'il s'y complait et se plaît tellement dans sa maigre existence riche en évènement.
Jetant un dernier regard alors que le calme et la paisibilité on vite fait de régner.
- Kon... puisse t-elle te guider pour te permettre de continuer ta quête, qui que soit-elle, quoi qu'elle amène, qu'il n'en fasse de règne et t'imprègne de rêve...
Et parti en direction de sa destination, guidé par ses passions, abandonné par la raison malgré qu'il aie ses raisons que la raison n'a pas. Un peu comme l'amour dirais t-on mais... de quoi serait-il amoureux ? Son balai ? Qu'importe... que peu lui importe de savoir, il vit et veut vivre pleinement car, si courte soit la vie d'un orc, d'un homme, d'un fou, d'un rêveur, elle ne vaut la peine d'être vécue que si elle est pleinement vécue. C'était la mésaventure d'une aventure d'une mule qui à eu le bonheur de croiser 2 êtres, formidables ou du moins pas si loin que ça.

L'Orc partir sans adresser un adieu ou un au revoir. J'étais un peu surprise de la tournure des événements, d'habord la suite ensuite une bagarre avec une ombre suivie par une danse avec des poules... et maintenant le départ précipité du vieux machin. C'est fou ce que les temps peu passer vite lorsqu'on s'amuse. Sans aucuns doutes, je finissais d'observer le vieux gravir la montagne puis, lassé, je me retournais, ma tâche était loin d'être finie.

" direction Umbra, je 'accompagne donc, j'ai une affaire à régler là bas. "

Enfin, je marchais coté de Konwen durant de longues heures à cogiter sur ce qu'avait dit l'orc, "imprégner de rêves"... je n'en avais pas spécialement, enfin, je n'avais pas l'habitude de penser au futur, ni même de penser tout court à mes actions. J'étais un animal, je ne me fie qu'à mon instinct, on peu me pardonner ça, non?

Et alors que deux journées venaient de passer, l'on continuait encore la route jusqu'au portail. lors des tempêtes, je me mettais exprès au dessus de l'elfe sinon pour le protéger du vent et des intempéries. Le voyage n'était pas audacieux ni ennuyeux et mon camarade avait l'air satisfait, enfin un peu d'amabilité. Enfin, j'avais aperçue le haut du portail, il était d'un pourpre violent, en forme de tourbillon, il faisait ressortir toute sorte de sentiments néfastes, grandioses, agaçant. fallait il vraiment sauter dans ce truc? En m'approchant encore un peu, Konwen fit ses adieux d'un air solennel.

" ce n'est pas la dernière fois que l'on se verra mon jeune ami. Et j'espère autant que vous nous retrouver au coin d'un arbre à manger des champignons... enfin, nous verrons ce que le futur nous réserve. rentrez bien!"

Il m'adressa un dernier sourire... et sauta sans retenue. Il devait vraiment y aller... c'étais à mon tour... rien à faire, j'avais beau me cramponner à la falaise en tentant de me dire "saute! aller saute!" rien. Je n'avais pas peur, mais la peine m'accablais de toutes parts, j'allais être seule, toujours cette même solitude... le néant, le zéro comme l'on dit. C'était vraiment une rencontre magnifique, j'avais des remords et c'est ce qui m'empêchais de sauter. Néanmoins, je me persuadais petit à petit... mon rêve... retrouver mon frère, retourner à Lucina... merci l'orc! enfin, je lâchais mes griffes et me laissait tomber inlassablement dans le vide pourpre qu'offrait le portail d'Umbra.