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Sujet: Prise d'otage [PV Flore] Ven 27 Aoû - 9:42
Quelques semaines étaient passées depuis que Stayn s'était engagé à trouver un autre moyen que la guerre pour amener la paix, il le savait ces deux guildes n'allaient pas tarder à prendre de l'ampleur et engager des conflits de plus en plus violents. Pour le moment de nombreux conflits se déroulaient sur leurs yeux, des conflits en rapport avec la guerre des Esprits, mais des conflits ou les Gardiens des Mondes et l'Ordre Nouveau n'avaient pas encore participé. Souvent le Général était appelé pour diriger un conflit où l'enjeu était d'éliminer une armée ou même massacrer un groupe de personne qui soutiendrait les Esprits Créateurs ou encore les Esprits Déchus. Chaque fois que ce genre d'offre s'était présentée à lui, il les avait tout bonnement refusées, son point vu n'était pas d'obtenir la paix en éradiquant une idée. En effet, ceux se battant pour les Esprits créateurs veulent éradiquer de ce monde ceux qui pensent que les Esprits Déchus apporteront la paix et vis versa...Cependant toutes ces personnes ne se rendent pas compte qu'au final ils sont pareils, ils pensent la même chose, faire une guerre pour apporter la paix, la seule chose qui les différencies c'est le cheval sur lequel ils misent! Et lui Stayn se refusait à choisir entre ces Esprits Créateurs ou encore Déchus, pour lui ces gens devaient au contraire rester solidaire et tous ensemble affirmer que la paix sera apportées par les habitants de ces mondes et non pas par ces Esprits...De plus en plus divisés, les habitants des trois mondes ne se rendaient pas compte du nombre de concessions qu'ils faisaient à ces Esprits. Raison pour laquelle le Général Stayn Karhien ne s'engageait plus dans des conflits pour ces guerres mais pour empêcher qu'elles arrivent, s'entretuer n'apporte pas la paix. Sans compter que le terme guerre des Esprits est un terme erroné, ces Esprits ne se battent pas, nous nous battons pour eux et laissent leurs fidèles se faire massacrer pour lever leurs idéaux, il ne voulait pas de cela, si bien que Stayn cherchait partout dans Harmonia des gens pensant comme lui, et ce pour sauver toute ces personnes au milieu de cette guerre victimes des dommages collatéreaux et se battre pour leur faire entendre raison pour rallier tout ces peuples et non pas les diviser en deux...
L'harmonien se trouvait dans une bibliothèque d'un petit village de Lucina, faisant des recherches sur les Esprits créateurs ainsi que les gardiens des mondes, mais cependant les informations sur ce qu'il cherchait n'étaient que très maigres voir floues. Par moment il lisait un ouvrage où les Esprits créateurs, "pères de nos pères depuis la nuit des temps" seraient les porteurs de la paix et que tout les êtres vivants devraient mettre leur vie entre les mains des Esprits Créateurs, les seuls véritable possesseurs de la vie. Il était assis sur une des vieilles tables poussiéreuses de la bibliothèque, une petite bougie éclairait faiblement le visage de l'harmonien laissant entrevoir un visage doux mais pourtant froid et sombre; aussi doux que de la glace mais il n'en était pas repoussant pour autant. De temps en temps il s'arrêtait de lire pour regarder qui était présent dans la pièce, il y avait les libraires et quelques personnes présentes lisant des ouvrages. A sa gauche un jeune garçon lisait un vieux bouquin sur la magie Arcanique, tandis que devant lui une personne âgée lisait un roman policier. Stayn avait prit soin de ne pas demander au libraire ce qu'il chercait, premièrement parce que il ne voulait pas qu'on l'assimile au clan des Esprits créateurs et deuxièmement parce que si jamais ils apprenaient qu'il était plutôt du genre à refuser les deux clans il pourrait être une cible facile. Evidemment il lui arrivait d'en parler mais jamais au personnes comme des libraires où des personnes très impliquées dans ces deux idéologies.
Replongeant les yeux dans son bouquin il resta assis plusieurs heures sans vraiment bouger, en le regardant de prime abord on verrait un Général de Brigade quelque peu musclé mais pas quelqu'un dit intellectuel au point de lire autant. Cependant Stayn était ainsi, il aimait lire et lisait beaucoup, la lecture était selon lui le moyen d'obtenir de nombreuses informations parfois plus sures que celle sortant de la bouches des prêtres. Il pleuvait depuis toute l'après midi et vu le temps qu'il avait passé ici la nuit devait être tombée depuis une heure ou deux. Tout allait bien jusqu'à ce qu'un homme trempé par la pluie entre dans la bibliothèque l'air affolé, se respiration était haletante, il tenait son épée en main, la peur l'avait apparemment tellement prit que sa main en tremblait. Mais Stayn n'avait pas encore réalisé ce qui se passait, son esprit étant encore dirigé vers ce qu'il lisait il avait mal imprimé ce qu'avait dit ce type qui semblait en fait être un homme de la milice.
" - On est attaqués! Ils prennent des otages et en abattent d'autre! Prenez les armes défendez votre villages, prevenez tout le monde! "
Stayn écarquilla les yeux, ce type était complètement malade ou alors ce n'était vraiment pas une science. Il venait annoncer une telle nouvelle avec un air effrayé dans une bibliothèque à son heure de pointe. Oui son heure de pointe car il n'avait pas remarqué mais beaucoup plus de personnes étaient à présent dans le lieu. L'effet fut immédiat, panique générale, en général dans une bibliothèque on trouve beaucoup d'intellectuels qui ne savent pas se battre. Oui des magiciens certes il y en a, mais la majorité de la population n'est pas magicienne. Tous quasiment se précipitèrent vers la sortie, ils n'allaient surement pas se battre, ils n'allaient surement pas prévenir les autres non...Ils allaient profiter de l'avantage de savoir être attaqué pour s'enfuir, courir le plus vite et le plus loin possible, ce qui était tout à fait normal. Quand à lui Stayn ne savait pas trop quoi faire, il déposa le livre et se leva prêt à se diriger vers le soldat essayant d'oublier ces gens le bousculant. L'homme tentait de les rappeler et de les empêcher de sortir mais rien n'y faisait ces gens avaient peur et il les comprenait car lui même commençait à avoir peur. Il se rendait compte de la situation, ce village était prit d'assaut par une armée inconnue dont il ne connaissait pas le nombre ni les réels objectifs. Tout ce qu'il espérait c'est que cela ne soit pas encore cette foutu guerre des Esprits. Quelques minutes s'étaient écoulées et quasiment plus personne n'était présent dans la bibliothèque, il restait quelque personne, surement des magiciens et peut-être un ou deux guerriers. Une fois à la hauteur de ces personnes, dont le soldat étant venu apporter la nouvelle, il se présenta doucement, il ne fallait pas paniquer:
" - Bonsoir, Stayn Karhien, Général de Brigade d'harmonia.
- Bonsoir! La situation est critique, nous ne savons pas vraiment combien ils sont, mais ils on commencé à entrer dans les maisons et faire des otages, pourtant ils ne ressemblent pas à des brigands mais à une armée organisée! Ma troupe s'est faite décimée j'a reussit à courir, de nombreuses troupes sont en train de se former pour tenter d'empêcher qu'ils ne réduisent notre village à feu et à sang! "
Son regard sombre se posa sur le vieux plancher de la bibilothèque, il se mit à réfléchir ne sachant trop quoi faire...Courir serait surement une mauvaise idée, s'ils avaient fait des otages cela cela signifie qu'ils voudraient surement demander quelque chose, mais leur demander quoi ? Les menacer de tuer ces gens pour qu'ils se rendent et mieux les massacrer après ? Non, une politique de guerre tout à fait stupide. Soupirant il releva sa tête brune et se mit à regarder les gens étant resté dans la bibliothèque.
Flore Morinstal
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La journée était déjà avancée et le soleil brillait lentement sur la plaine. Le vent, comme toujours, caressait doucement les herbes. Un peu éloigné de la grande cité, un petit village se tenait fièrement ; pierres aux couleurs chaudes dans cette immensité de verdure. L’entrée de ce charmant village était matérialisée par un arc aux pierres anciennes. Les paysans allaient et venaient sans cesse et un marché se tenait sur une grande place.
Flore s’immobilisa sous l’arc de pierre. Comme à son habitude, elle portait son long manteau bleu et avait rabattu la capuche sur sa tête malgré le beau temps. Ainsi, personne ne pouvait voir son visage. Impossible donc de savoir s’il s’agissait d’une fille ou d’un garçon. Son regard se porta aux alentours. La jeune femme reprit sa marche parmi la foule. Quelques paysans la regardèrent avec une méfiance évidente. Certains, même s’écartèrent prudemment sur son passage. Elle n’eut pas un regard pour eux et continua d’avancer. Ses pas semblaient résonner sur les pierres. A chaque pas, elle sentait la présence rassurante de son épée. Elle traversa ainsi la rue toute entière. Au bout de cette dernière se trouvait une place qui semblait être le centre du village. Flore s’arrêta à nouveau. Elle tourna la tête et remarqua que les paysans la regardaient étrangement. Elle lut la peur dans leurs yeux.
* Mieux vaut cacher mon visage. Que diraient-ils s’ils le voyaient ? *
Elle commença à faire lentement le tour de la place. Soudain, ses yeux se posèrent sur la bibliothèque. Etait-ce là sa prochaine étape ? Sans doute. Elle regarda sa main. La magie. Depuis vingt qu’elle foulait cette terre, elle n’avait jamais essayé de contrôler sa magie. Au fond d’elle-même, Flore en avait terriblement peur. Elle serra les poings et inspira lentement. L’énergie était une question de calme et de concentration. Et elle excellait dans ces deux domaines. Alors, pourquoi en avoir peur ? Flore secoua la tête comme pour oublier ces interrogations. D’un pas décidé elle pénétra dans la bibliothèque. La porte était silencieuse, tout comme la jeune femme. Cette dernière prit garde à laisser ses yeux baissés. Leur couleur argentée pouvait surprendre. Certains allaient même jusqu’à penser qu’elle était un démon. Voilà pourquoi elle se cachait. Pas la peine de déclencher une émeute. Elle s’avança vers un vieil homme qui se tenait au milieu de livres. Il leva la tête et eut un mouvement de recul à son approche. Il se calma néanmoins. La voix de Flore ne fut qu’un murmure à peine audible.
« Je cherche tous les ouvrages traitant sur la magie. »
Le vieil homme se leva et haussa les sourcils au son de sa voix. Il ne dit pourtant rien, se contentant de lui présenter plusieurs rangées de livres. Flore le remercia doucement et s’avança au milieu des étalages. Elle choisit un livre et retourna au centre de la pièce, dans laquelle se tenait de nombreuses personnes. Certaines levèrent les yeux à son passage. La jeune femme choisit un endroit reculé dans lequel elle s’assit. Les personnes qui l’avaient dévisagés à son passage continuaient de la regarder, le plus souvent avec désapprobation. Flore se souvint qu’elle portait Ahnor dans son dos. Pas vraiment discret… De plus, cette épée était aussi imposante qu’elle en avait l’air.
Elle décida d’ignorer tous ces gens, fidèle à son habitude. Elle parcourut l’ouvrage des yeux, tâchant de retenir le plus d’informations possibles. Une heure passa environ. Flore était toujours penchée au-dessus de son ouvrage et lisait attentivement chaque instruction, se promettant d’essayer plus tard ; c’est-à-dire lorsqu’elle serait seule.
Soudain, un homme fit irruption dans la pièce, complètement paniqué. Ainsi donc, le village était attaquée et la milice paraissait débordée. Déjà les gens commençaient à courir. La porte resta ouverte et Flore put entendre les cris des villageois. La jeune femme ferma lentement son livre et marcha lentement jusqu’au garde qui était entré. Quelques personnes s’étaient aussi avancées. Flore resta en retrait, dans l’ombre. Il y avait des guerriers et des magiciens. L’un d’eux s’avança vers le garde et se présenta. Flore retint son nom ainsi que son grade : Stayn Karhien, Général. Déjà le garde enchaînait. Il y avait des otages. Ils allaient donc réclamer quelque chose. Il parla d’armée organisée. Le silence s’installa. Il fut néanmoins de courte durée car la voix froide et monocorde de Flore le brisa.
« Ce n’est pas parce qu’ils sont organisés que ce ne sont pas des brigands. Ce qui fait leur force, c’est la solidité de leurs liens et leur chef. »
Elle gardait la tête baissée, appuyée contre le mur de la bibliothèque dans l’ombre.
« Quant aux otages, ils désirent certainement de l’argent. Avec la guerre imminente, les temps sont durs pour chacun. »
Elle croisa les bras sur la poitrine et détailla chacune des personnes restantes.
« Les otages ont probablement été enfermés dans une maison quelconque. Peut-être qu’un petit groupe de combattant peut pénétrer dans cet habitat et récupérer les otages. »
Flore se tut et fixa à son tour le plancher. Elle ne faisait que suggérer une alternative. La jeune guerrière n’aimait pas l’idée d’entrer en force et de tuer tout le monde sur leur passage. Mais, après tout, ce n’était pas elle qui prenait les décisions.
Stayn Karhien Harmonien
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Organisés ? Peut-être...Mais que définissons nous comme brigands ? Après tout chaque armée est en général une bande de brigands qui pillent tuent et violent. Chose qu'il ne laissa jamais se produire dans ses rangs, mais oui en général une armée c'est une bande de brigands, peut-être avec des objectifs politiques en plus mais la définition lui semblait étrangement la même. A présent la question qui devait se poser était de savoir par où passer, où sont-ils combien de temps avaient-ils à leur disposition...Tant de question qui lui venait en tête mais qui pourtant ne sortaient pas de sa bouche, ses yeux noisettes s'étaient posés sur la personne qui avait parlé en dernier, portant une grande tunique bleutée, capuche posée sur la tête, quelques mêches blondes étaient visibles car elle avait le visage baissé. Il avait dit elle simplement car sa voix avait été celle d'une femme, elle tenait dans son dos ce qui sembalit être une Claymore, large épée à deux mains pouvant si le être portée à une main si le propriétaire en a la masse musculaire suffisante. Le général s'était déjà battu avec ce type d'épée lorsqu'il s'était infiltrée dans uen ville nommée Gamble, cependant la sienne n'avait pas été aussi large. En fait c'était une chose assez paradoxale de voir une femme porer ce genre d'épée, evidemment sous cette cape bleue il ne voyait pas vraiment sa musculature mais la chose lui semblait quand meême paradoxale. Tout ces hommes parlaient de devoir sortir et de risposter tandis que d'autres parlaient de s'en aller, tous étaient apparemment combattant mais personne n'avait dit fier et courageux. Sa voix, calme et stoïque se refit entendre:
" - Je pense que dans tout les cas nous ne devons pas rester ici, sinon je ne donne pas cher de votre peau. "
Le général se mit en direction de la porte en faisant le moins de bruit possible puis il l'entrouvra pour voir ce que donnait la situation dehors. La pluie tombait si fort qu'elle pourrait couvrir leurs pas s'ils y faisaient attention, la pénombre leur permettrait de passer discrètement. Voyant cela il eut une montée d'espoir en lui, si jamais ils jouaient bien les cartes qu'ils avaient en mains il pourraient s'en sortir pour peu qu'il n'y ai pas d'homme embusqués et que le nombre d'hommes qu'ils affronteraient ne soit pas trop grand. Doucement il referma la porte puis posa ses yeux sur les autres discutant encore sur le comment se sortir, quoi faire. Le général avait noté tout particulièrement cette femme au cheveux de blés, le reste n'avait pas l'air d'être vraiment remplis de jugeote et de force. Porter une capuche quand il pleut est normal, mais sous un toit cela devient quelque chose d'étrange, cacher son visage ? Peut-être était-elle avec ces gars là, peut-être pas...En fait il s'était mit à réfléchir comme un malade, bien que son visage soit resté stoïque il cherchait une solution, puis l'idée lui vînt enfin en tête:
" - Le toit...
- Les fondations sont vieilles, oça me semble trop risqué! Je ne suis pas de cet avis..."
Stayn avait soufflé ces deux mots, ils pourraient passer par le toit même si la voie de devant avait l'air libre il ne préférait pas s'y aventurer, tout les autres s'étaient déjà enfuis et la ruelle semblait étrangement trop calme. Il avança donc dans la bibliothèque regardant en l'air puis cherchant partout un moeyn d'accès et il finit par trouver ce qu'il cherchait, une petite trappe miteuse était là. Découverte à cause de la différence de peinture entre la trappe et le plafond Stayn leur proposa de s'échapper par là mais certains trouvèrent ça trop fastidieux et préférèrent profiter du calme de la ruelle pour s'échapper et dans un sens ils avaient raison passer par la toiture serai long et fastidieux même si cela semblait être un moyen plus sûr. Regardant encore la trappe au plafond il reposa ses yeux sur les autres qui s'apprêtaient à sortir par la porte. Dans un sens il voulait qu'ils restent unis, mais il ne voulait pas mourir stupidement dans cette ruelle à cause d'un tireur surveillant les portes si bien qu'il essaya tout d'abord de bouger une des bibliothèques pour s'échaper mais le poid des livres était trop conséquent si bien qu'elle ne bougea pas d'un millimètre. Il se servit donc d'une table qu'il trouva particulièrement lourde pour atteindre la trappe. Doucement il poussa le faux plafond et le déposa à l'intérieur du grenier avant de s'y hisser habilement tel un félin. A vrai dire Stayn avait toujours été quelqu'un d'agile doué pour les cascades et autres. Une fois la haut la pénombre l'avait envahit, ses pupilles se contractèrent comme celle d'un félin puis le peu de lumière qu'il restait dans la pièce lui permit donc de voir à peu près ou poser ses pieds. une fois en haut il trouva une porte que lui permit de sortir sur le toit.
Le toit était plat et non pas en triangle comme la majorité des bâtiments, la pluie l'avait déjà trempés au point que les gouttes déferlaient sur son visage et dégoulinaient de ses cheveux avant de venir s'écraser contre le sol plat du toit. Ses pupilles se dilatèrent un peu à cause de la lumière un peu plus présente sur le toit que dans le grenier. Il laissa tout de même la porte ouverte, si jamais quelqu'un avait voulu le suivre il trouverait facilement la porte pour passer par le toit. Devait-il attendre ? Après tout peut-être que quelqu'un déciderait de le rejoindre, ils n'avaient pas tous donné leur avis quand à passer par le toit. Il se posa doucement accroupis regardant la porte, après tout si quelqu'un venait ça ne le dérangerait pas. Bien qu'un peu froid il n'est pas on plus asocial, surtout dans ce genre de situation. En attendant il posa ses yeux sur les alentours sans faire de bruits. le bâtiment le plus proche de la bibliothèque était une église, d'ici il pourrait sauter pour atteindre un vitrail. Le seul problème qui le gênait était de mourir d'une chute trop grande si jamais il n'y avait pas de parquet au niveau de ce vitrail. Toujours dans sa réflexion il se mit à réfléchir à comment pourrait-il faire...Le vitrail représentait apparemment un Esprit créateur tendant la lumière à la population...Son visage sombre se reposa alors sur l'entrée, peut-être ne devrait-il pas passer par cet Eglise, peut-être avaient-ils eu raison de passer par en bas. Peut-être y avait-il un parquet au niveau de l'église, comment pouvait-il savoir ? Et puis ne serait-ce pas trop risqué ? Non, de temps en temps il entendait des vitres se briser et des gens crier si bien que passer au travers ce vitrail avait l'air faisable... Les autres bâtiments lui semblaient soit occupés soit trop loin...
Flore Morinstal
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Flore resta silencieuse dans son coin. Elle n’aimait pas parler. Et cette conversation devenait inutile. Pourquoi aidait-elle ces gens ? Elle pouvait très bien s’enfuir et les laisser se débrouiller. Si elle sortait par la porte, elle pouvait facilement atteindre la sortie du village, quitte à tuer quelques personnes sur son passage. Elle ferma les yeux et vit son propre village attaqué par des bandits. Elle vit les corps de sa famille, brûlés à un point abominable. Alors elle ouvrit les yeux juste à temps pour entendre le général proposer une sortie. Voilà un sujet sur lequel ils étaient d’accord. Elle vit également ce dernier la dévisager. Sa silhouette, son épée, sa manière de se tenir… D’accord, elle avait l’air suspecte. De toute manière, Flore s’en foutait. Il était certes étrange de penser qu’une femme puisse manier une épée aussi lourde. Mais l’épée était le prolongement du bras du guerrier. Et Flore se savait liée à cette épée. Jamais elle ne l’aurait abandonnée. Qu’est-ce qu’une épéiste sans son épée ?
Le toit était une idée intéressante. Les fondations étaient peut-être vieilles mais elles devaient également être solides. Le climat dans cette partie du pays était rude l’hiver, notamment à cause du vent. Cependant, la plupart des gens réunis ne voulaient pas passer par le toit. Flore observa le général déplacer la table et emprunter une trappe. Les autres le regardaient aussi faire. Le garde proposa de sortir par la porte. Flore tourna la tête en direction de ce dernier tandis que tout le monde approuvait. Ils se dirigèrent vers la porte et sortirent les uns après les autres. Il ne resta plus que la jeune guerrière. Elle réfléchit lentement. Oui, elle pouvait passer par la porte, mais c’était quand même risqué. Combien étaient-ils ? Quarante ? Cinquante ? Moins ? S’ils la trouvaient, elle pourrait se défendre. Mais seule, combien de temps tiendrait-elle ? Pas assez pour s’enfuir. Et l’idée d’abandonner ces gens lui était insupportable. Ils disaient tous que c’était un démon, une tueuse de sang froid. Alors pour leur faire payer elle aurait pu les abandonner. Mais au fond, elle était humaine. Et son destin l’avait mené jusqu’à ce village. Cela signifiait qu’elle avait un dessein à accomplir avant de reprendre la route. Elle soupira.
Flore se redressa et marcha de quelques pas dans la pièce faiblement éclairée. Elle grimpa sur la table et sauta dans la trappe avec l’agilité d’un chat. Il y avait plus loin une porte qu’elle emprunta. Lorsqu’elle l’ouvrit, le vent s’engouffra violement ainsi que la pluie. Son manteau voleta autour d’elle et sa capuche tomba en arrière. Mais qu’importe à présent. Ce n’était pas elle la menace visiblement. Ses longs cheveux blonds volèrent derrière elle, s’échappant du manteau. Elle marcha à travers le rideau de pluie. Ses yeux argentés se posèrent lentement sur le général. Ainsi, ils se retrouvaient tous les deux pour assurer la survie des otages. Un sentiment amer l’envahit : le garde avait choisit de sauver sa propre vie tandis qu’elle, qui ne faisait pas partie du village, allait risquer la sienne pour eux. Elle marcha encore jusqu’à arriver au bord du toit. En face, l’église était imposante.
* Croyant ou athée… ? Où se situe la vérité ? *
Sauter à travers le vitrail de l’église, c’était presque du suicide. Et puis, il fallait savoir où se situaient les otages. Et d’ailleurs, comment savoir que le général projetait d’aller sauver les otages ?
« Je vais capturer un bandit pour l’interroger. Si vous souhaitez vous enfuir, je vous conseille de ne pas traîner dans le coin. »
Elle se détourna et marcha quelques pas avant de s’arrêter.
« Si jamais l’envie vous prenait de m’aider, attendez-moi dans la bibliothèque en bas et assurez-vous que la porte de derrière est bien ouverte. »
Elle marcha jusqu’à la porte du toit. Elle fit le tour, afin d’aller voir de l’autre côté. Lentement, elle étudia le terrain. En dessous d’elle, il y avait une petite ruelle sombre. La nuit était en sa faveur. Une charrette remplie de paille avait été abandonnée par un paysan. Une aubaine ! Enfin, un homme allait et venait, s’aventurant dans la ruelle jusqu’à la charrette, puis retournant en direction de la rue principale. Il devait mal supporter l’humidité de la pluie. Flore échafauda rapidement un plan dans sa tête. Elle ne s’intéressa plus au général. Il faisait comme il voulait après tout. Elle s’approcha encore plus du bord. La jeune femme ne pouvait pas se rater. C’était la mort assurée vu la hauteur. Elle calma sa respiration et lorsque le garde lui tourna le dos, elle sauta dans la charrette. La paille amortit sa chute. Néanmoins, le froissement des brins avertit le bandit qui se retourna immédiatement. Lentement il s’approcha, brandissant sa hache. Flore retint sa respiration et attendit. Finalement, il se détourna et repartit en sens inverse. A cet instant, elle bondit hors de sa cachette et l’agrippa par derrière, lui plaquant une main sur la bouche au cas où il aurait voulu crier. Il ne s’était pas attendu à cette attaque surprise, par conséquent il lâcha sa précieuse et unique arme.
« Si tu cries, je te tue. »
La voix de Flore était dénuée d’émotion et paraissait en conséquence encore plus menaçante. Elle le força à bouger, l’entraînant lentement vers la porte cachée de la bibliothèque. Finalement, cela lui avait servit d’observer toutes les entrées et sorties de ce lieu. Elle ouvrit la porte, constatant qu’elle n’était pas verrouillée et poussa son prisonnier à l’intérieur.
Stayn Karhien Harmonien
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Stayn attendait encore accroupis et le vent se faisait de plus en plus fort si bien qu'il allait se décider à passer à l'action mais cette femme arriva face à lui prête à communiquer. Le vent avait enfin dégagé son visage, ses yeux se posèrent alors sur les siens et i fut étonné de voir ce qu'il voyait. Cette femme arborait de joli yeux argentés, peut-être était-ce le signe d'un grand pouvoir connu ou méconnu de sa personne. Il eut presque envie de sourire en pensant ce que la majoritée des gens pourraient penser en la voyant, une démone envoyée par les Esprits Déchus ou encore une mesquinerie du genre. Cependant voir ce genre de particulartité physique ne prouve jamais que l'on à affaire à un démon, juste une personne différente avec parfois un pouvoir. Mais c'est la façon d'utiliser ce pouvoir qui vous transforme en démon ou non. Après tout Stayn si connaissait plutôt très bien en transformation c'était quand même un polymorphe. Evidemment il ne prenait que rarement sa forme animale mais de temps en temps cela pouvait lui arriver. De ce qu'il pouvait analyser c'était une femme décidée à agir, du genre à se prendre en main sans attendre que les autres lui disent quoi faire. Ce qui cependant à étonné Stayn est le fait qu'elle ait décidé de monter sur le toit avec lui, il fut encore plus surpris lorsqu'il la vit sauter sur une charette. attendre dans la bibliothèque ? Il appréciait beaucoup les gens pouvant agir, ainsi sans dire mot il se précipita par la porte et redescendit dans la bibliothèque. L'harmonien s'allongea sur la table qui lui avait servit pour monter dans la toiture attendant le retour de la demoiselle. Une si grosse épée pour un visage si fin? Quelle chose étrange, enfin de choses étranges il y en avait partout dans le monde, il s'était bien retrouvé à la tête de plusieurs millier d'homme à l'âge de vingt-trois ans.
A peine quelque minutes plus tard la demoiselle aux cheveux blonds rentra dans la pièce avec un homme en prise. Voyant celui il lui adressa un petit sourire contrastant avec son regard sombre puis se redressa de la table. Trempé qu'il était les goyttes de pluies venaient s'écraser contre le plancher au rythme de ses pas dans la bibliothèque. Une fois assez près des deux protagonistes il posa la première question à cette fille:
" - Juste, sans vouloir t'offenser, peux tu me donner ton nom ? "
Comme à son habitude il avait été poli, son regard perçant comme celui d'un félin avec de fine pupilles ovales n'avaient pas quittés ses yeux argentés jusqu'à sa réponse. Offenser ? Non ce n'était pas le but, il est vrai que souvent son regard est considéré comme offensant, après tout qui aimerait un regard sombre et froid qui plus surenchéris de fines pupilles quasiment félines pour ne pas dire animales. Leurs yeux étaient surement le point qu'ils avaient en commun, peut-être les siens ne se révélaient être que des yeux argentés, cependant ceux connaissant Stayn et voyant ses yeux pourraint affirmer que l'arcane présente dans son sang à ce moment la lui permettrait une métamorphose immédiate. En effet chez lui c'était comme ça, depuis qu'il avait reçut ce don ses yeux prenaient la forme de ceux des félins quand la nuit tombe. Cpendant même si à la nuit tombée ses yeux sont encore ceux d'un humain c'est que la dose de magie dans son sang n'est pas suffisante pour la transformation. que dire dans ces cas la ? Il s'ets deja transofrmé il y a peu ou alors il a déjà utilisé trop de magie... Cependant aussi perçant que furent ses yeux, très peu de gens arrivent à en comprendre la particularité, en effet la plupart des gens voient ce regard comme un regard particulier mais pas forcément félin...La magie pouvait faire de sacré chose, la différence était perceptible mais très peu pourraient vous dire ce qui n'allait pas dans son regard. Il se tourna enfin vers l'homme qu'elle venait de capturer:
" - Qu'est-ce qu'il se passe en ce moment ?
- Je...Je ne dirais rien!
- Pardon ?
- Je ne dirais rien!
- Il ne veut rien dire... "
Lorsqu'il avait dit sa dernière phrase il s'était tourné vers cette femme comme pour jouer le jeu du bon et du méchant. Stayn aurait été le bon et elle la méchante si on avait suivi la logique des choses, en effet aussi sérieux et froid qu'il pouvait être, ce général avait quand même un peu d'humour. Doucement et plus sérieusement il reprit la parole en faisant signe à la demoiselle de le lâcher, après tout ils pouvaient parler poliment.
" - Pardonne moi, en fait je n'ai pas employé les bon termes pour poser ma question et il se peut que tu n'ai pas compris ce que je voulais dire...Si bien que dès maintenant je te demande de me pardonner.
- Qu... "
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que Stayn avait donné un coup de tibia sur la gauche de son genoux gauche, puis attrapé son bras et l'avait plaqué au sol si fort qu'il pissait un peu le sang du nez. Le général ne supportait pas faire ce genre de choses, mais il ne le montra pas à ce gars la pour que la peur le gagne et qu'il se mette à parler. En fait dans son geste avait été si rapide qu'une fois par terre ce gar sla n'aurait peut-être pas comprit tout de suite ce qui venait de lui arriver. Au corps à corps Stayn était un démon, ce n'est pas pour rien qu'il se transforme en animal. En fait sa magie n'était qu'un moyen de pousser ses capacité physique, sans compter le fait qu'il maitrisait aussi le sabre " à sa manière " car de façon bien différente des autres. Peu de gens auraent aimé jouer avec lui dans un combat physique et encore moins au corps à corps. Tenant en clé le gars, il se tourna vers la femme au cheveux de blés, son regard était celui d'une personne désolée. N'aimant vraiment pas ce qu'il faisait il se retourna vers l'homme et lui chuchota à l'oreille:
" - Qu'est-ce que vous cherchez ici ?
- Putain...On est la pour ramasser des gars pour les Esprits Déchus et on va buter ceux qui ne veulent pas nous rejoindre cependant on en gardeen otage au cas où certains accepteraient de payer pour récupérer leur famille mais ce n'est qu'un leur on leur rendra jamais! "
Le général se mit à éprouver du dégout pour ce gars la, il se trouvait encore dans un conflit liés à ces doctrines du pour ou contre les Esprits créateurs. Cette fois il se tourna vers la femme et dit doucement:
" - Je ne sais pas pour toi, mais je ne suis ni pour, ni contre ces Esprits...Je m'en fou, je ne veux pas simplement pas que des vies soient gaspillées inutilement dans cette guerre. Je pense que je vais tenter d'aller récupérer les otages pendant qu'on a encore une chance et qu'ils sont en train de fouiller les lieux à la recherche de membres. Je te laisse lui demander où ils sont, je ne vais pas te priver d'un si bon informateur. "
Bien qu'ironique sa voix restai froide et son visage stoïque puis il se dirigea vers la porte par laquelle les autres s'étaient enfuis. Où étaient-ils? Avaient-ils reussis ? Tant d'idées qui lui venaient en tête, sans compter le fait qu'il ne puisse agir facilement...Si seulement il pouvit communiquer et demander de l'aide mais ce n'était pas le cas...Il avait en horreur cette guerre des Esprits, tout simplement parceque bon nombre de gens mourraient en vain et que de nombreux innocents étaient tués juste parcequ'ils ne voulaient pas se battre. Depuis peu Stayn avait contacté des gens pour former uen petite troupe de soldats prêts à agir si jamais une telle situation venait à arriver mais voila cela ne relevait encore que projet...Se battre pour empêcher les guerres tait un joli but, peut-être même utopiste mais Stayn était prêt à donner sa vie pour ça... Il se tourna alors vers les deux autres en appuyant son dos contre la porte froide puis croisa les bras.
Flore Morinstal
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La guerrière poussa devant elle son prisonnier puis laissa Stayn s’en charger. Elle considérait qu’elle avait fait sa part du travail. Ses cheveux paraissaient encore plus longs que d’habitude et les gouttes d’eau descendaient lentement, suivant les courbes qu’elles empruntaient. Flore s’écarta alors, et laissa Stayn mener cet interrogatoire. Néanmoins, il lui posa la question fatidique : son nom. Quel intérêt de lui donner son nom, puisqu’il l’aurait sans doute oublier d’ici quelques temps. Mais ils allaient mener une attaque pour récupérer des prisonniers. C’était impoli de ne pas se présenter. Sa voix ne fut qu’un murmure presque inaudible :
« Flore. »
Elle fut soulagée de constater que le général avait fait ce qu’elle lui avait implicitement demandé. Flore était une femme qui réfléchissait et agissait sans s’embarrasser de détails inutiles. D’ailleurs, elle se remémora son regard sur le toit. Il n’avait pas paru surpris par la couleur de ses prunelles. La jeune femme ne connaissait pas la raison de ce détail inhabituel. Ses parents étaient bruns aux yeux verts, tout comme ses sœurs. Et elle, exception de la famille, était blonde aux yeux argents. Parfois, elle regrettait que son père n’ait pas eu le courage de tuer ce « démon » pendant qu’il en avait eu l’occasion.
Elle laissa de côté ces idées lugubres et resta dans l’obscurité. Stayn paraissait s’y connaître en interrogatoire. Flore étudia plus en détail leur prisonnier. De corpulence moyenne, il semblait avoir passé les quarante ans et avait probablement une famille. Quoi qu’il en soit, ce n’était pas un guerrier. Il ne voulait pas parler. Sans aucun doute un fanatique, embrigadé par un chef redoutable. Soudain, si vite que Flore elle-même n’eut pas le temps de faire quoi que soit, le général lui assena un coup violent dans le tibia. Puis il le plaqua au sol avec une force surprenante. Flore haussa les sourcils mais n’émit aucun commentaire. Elle n’aimait pas la violence inutile, mais dans ce cas c’était différent. Ils avaient besoin de cet homme, ou plutôt de ce qu’il savait pour sauver les prisonniers. La jeune femme soupira. Les guerres de religion. Autant d’hommes que de femmes prêts à se battre pour leur cause. Et cette interrogation qui la suivait depuis le début de son voyage : quel parti prendre ? Quelle était la véritable cause ? Celle qui méritait qu’on se batte pour elle ?
Stayn lâcha leur informateur et se tourna vers la jeune femme, toujours en retrait dans l’ombre. Il lui expliqua qu’il n’était pour aucune des causes et qu’il voulait simplement sauver les otages. Flore approuva d’un signe de tête. Elle était d’accord avec lui. Néanmoins, elle ne put s’empêcher de murmurer :
« Mais tôt ou tard, il nous faudra choisir un camp dans cette guerre…. »
Elle secoua la tête pour oublier ces paroles. Leur informateur ne voulait pas parler et Stayn lui proposait aimablement de prendre la relève. Flore se redressa mais garda les yeux baissés. Son nouvel allié était allé se caler contre le mur du fond après avoir regardé la porte. Les minutes s’écoulèrent. Soudain, d’un mouvement extrêmement rapide, Flore dégaina son immense épée. Cette dernière s’arrêta à quelques millimètres de la gorge de son prisonnier. Son regard brillant fixait les yeux de ce dernier. Tout dans son attitude avait changé. Elle était passée d’une position nonchalante à une agressive, et ce, en quelques secondes à peine. Ses yeux étaient perçants et menaçants tandis que son visage paraissait démoniaque. Le prisonnier écarquilla les yeux et sa lèvre inférieure se mit à trembler. Il transpirait la peur. Flore resta ainsi quelques secondes sans bouger.
« N’as-tu rien à me dire ? Si tu ne parles pas, je te tuerais. Mais si tu parles, je te laisserais la vie sauve. »
Il tremblait légèrement, les yeux exorbités.
« Garde les yeux ouverts, je veux que tu vois la mort s’abattre sur toi. »
Sa voix contrastait étrangement avec le reste de son corps. Elle était froide et dénuée d’émotion. Flore détestait paraître ainsi. C’était une des raisons qui la poussait à croire qu’elle ne pouvait pas être humaine. Pas avec ce visage. Et en cet instant, elle se haïssait plus que tout. Cependant, elle se faisait violence pour rester comme cela. La vie de nombreuses personnes en dépendait.
« Je…Je vais parler…. »
Flore approuva. C’était une sage décision. Elle ne retira pourtant pas Ahnor tout de suite. L’informateur déglutit péniblement.
« Dans l’église… Ils sont dans l’église. Il y a quelques gars pour les garder dont le chef. Une dizaine tout au plus. »
La jeune femme écarta lentement la lame acérée de son prisonnier et rangea son épée avec douceur et grâce. Elle tourna le dos au prisonnier pour regarder en direction du général. Il était temps de passer à l’action.
« Et…. Et moi ?
- Je n’ai qu’une parole. »
Elle ferma les yeux et expira. Tranquillement elle marcha à travers la pièce et trouva une corde et arracha un bout de rideau. Au même rythme, elle revint vers son prisonnier et l’attrapa, le forçant à se relever. Elle le coucha sur la table et enroula la corde autour de lui, prenant garde à bien serrer. Une fois cette opération terminée, elle le bâillonna afin qu’il ne puisse émettre aucun son. A peine avait elle le dos tourné qu’il se mit à gesticuler, comme s’il voulait se libérer. Elle se retourna soudainement et ses sourcils se froncèrent. Flore dévisagea cet homme pitoyable avec un air sévère et sans une once de sympathie.
« Si cela te pose problème, nous pouvons toujours revoir les clauses du contrat. Je peux te tuer lentement, auquel cas tu pourrait agoniser pendant vingt quatre heures. »
L’homme se tut et l’horreur se lit dans ses yeux. Flore soupira et se tourna vers Stayn. Il était temps de passer à l’action.
« Nous n’avons pas beaucoup de solutions. Nous pouvons toujours sauter du toit à l’église. Peut-être y a-t-il un endroit par lequel on puisse accéder à son toit. Ou alors sauter dans un vitrail. Mais c’est risqué. »
Son ignorance du terrain l’agaçait. Elle aurait peut-être dû étudier mieux le terrain avant de venir ici. Mais elle ne pouvait pas non plus savoir que le village serait attaqué.
« Peut-être connais-tu mieux le village que moi ? »
Elle fixa son allié avec un visage dénué d’émotions.
Stayn Karhien Harmonien
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Stayn s'était reposé sur la table réfléchissant à ce qu'ils pourraient faire, en fait il avait déjà une idée en tête mais ça pouvait être très risqué. Mais tout d'abord ils devraient s'infiltrer dans l'église et de préférence par en haut et peut-être même que s'ils passaient par le clocher ils pourraient avaoir des résultats. Ses yeux cherchèrent partout dans la pièce une moyen de hisser Flore en haut, oui lui n'aurait pas vraiment de problème pour monter, mais il doutait que flore ait des moyens de sauter très hau d'un coup ou de voler. Si bien qu'en cherchant il hésita à taquiner la demoiselle et finallement il ne put s'empêcher de sortir ce qui lui brulaient les lèvres:
" - Je suppose qu'un ange comme toi sais voler, non ? Non... "
Ramassant une grande corde qui trainait dans la bibliothèque il lui tendit sous son regard argenté, en fait il avait penser à faire fondre le vitrail avec l'arcane mais la lumièe aurait coloré toute l'église si bien qu'il aurait été facile de les repérer. Sauter par le vitrail était à présent stupide, ils risqeraient de tuer tout les otages. Cependant ils leurs restaient une chance, s'ils passaient par le clochet, qu'ils réussissaint à glisser le long de la corde des cloches sans les faire sonner ils pourraient passer incognito dans l'église, tuer quelques gars et choper la tête du chef pour le prendre en otage et faire pression pour qu'ils les libèrent et tout ceci en espérant que les milices du villages soient alertées et viennent leur porter des renforts. En fait si jamais ils arrivaient à faire tout ceci peut-être qu'alors ils s'en sortiraient et avec les otages. Mais il y avait quand même un truc qui chiffonait Stayn, lequel d'entre eux allait prendre le risque de prendre le chef en otage et de devenir la cible de tout ces archers. En fait il n'aimait pas son idée, mais c'était la seule potable qui lui venait en tête si bien qu'il secoua sa frimousse brune avant de faire part de son plan à Flore, surement tirerait-elle la même tête que lui mais après tout il n'y avait pas beaucoup de possibilités à deux.
" - Je te propose de passer par le clochet, ne t'en fait pas je te hisserais la haut, ensuite on passera par les cloches discrètements en essayant d'en assommer le plus possible silencieusement...Je pense que l'on en assomeras max deux ou trois et encore je ne suis pas sur, ensuite le but serait de reussir à chopper le chef pour menacer les autres de le tuer. Ce qui serait parfait c'est qu'on réussisse à prendre le chef sans que les autres ne s'en rende compte qu'on capture ou tue toute l'église selon la situation sans que les armées dehors ne s'en rendent compte. Mais ça, ça réleverait du miracle, ensuite viens le problème de savoir qui deviendras la cible numéro une de la soirée en prenant ce chef en otage...On va dire que je suis galant et poli, je prendrais ce rôle à moins que tu ne le veuille auquel cas il ets tout à toi! "
Son regard sombre n'avait pas quitté ses yeux argent, puis tout en écoutant la réponse il se dirigeât vers le toit sur lequel il pleuvait encore et voir même plus que jamais. Il y avait une petite cour qu'ils pourraient atteindre en sautant du toit, mais elle ne menait pas dans l'église, c'était la cour d'une atre maison. Cependant de cette cour Stayn pourrait surement atteindre le clochet, lentement il recula pour prendre de l'élan. Il fit un sourire à la demoiselle puis sprinta avant de sauter et d'attraper inextremis le rebord de la cour. La pluie avait faillit le trahir mais heureusement pour lui ses gants lui laissèrent une chance et il, resta accroché. En attendant Flore il fit monter l'arcane en lui, à tel point que des flammes bleutées se mirent à l'embraser comme s'il prenait feu. Puis petit à petit la douleur l'envahit, ses muscles se mire,nt à grossirent et son visage se changea. Ses articulations changrent de place et en moins de temps qu'il n'aurait fallu pour le dire Stayn se retrouva métamorphosé en en panthère noire.
Sa forme était simmillaire au panthère commune si ce n'est sa taille plus que légèrement supérieure à la moyenne, ses poils étaient aussi un peu plu slong que la moyenne. Excepté ces deux différences il avait tout d'une panthère. Il posa ses yeux à présent devenu ambre et encore plus félins qu'avant sur flore pour lui montrer le clochet. Il ne pouvait pas vraiment parler juste après sa tranformation, il avait besoin d'arcane pou rcommuniquer sous cette forme si bien qu'il lui montra du bout de la patte le clochet. Cette fois il ne prit pas d'élan et fit un bon direct jusqu'au clochet, un peu comme les chats mais proportionellement plus grand. Ses pattes s'agrippèrent sur le rebord du clochet puis les flammes se remirent à l'embraser et il redevint un humain. Il fit signe à Flore de lui envoyer la corde pour qu'il puisse la hisser. Il espérait juste qu'elle ne prenne pas peur en voyant cela, vu ces yeux cela n'aurait surement pas été le cas mais les gens doutaient souvent ce genre de transformation. Il était à présent assis les pieds dans le vide souriant à la demoiselle qui en bas s'apprêtait à lui envoyer sa corde.
Flore Morinstal
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L’heure était aux idées. Flore regardait Stayn marcher dans la pièce, en cherchant un moyen de se sortir de là. Le regard du jeune homme était dirigé vers le haut et il scrutait les hauteurs. Sa plaisanterie retentit dans les oreilles de Flore. Elle esquissa un sourire. Un ange ? Ce n’était pas vraiment le nom qu’elle se serait donnée. Elle ne répondit rien. Sa force avait beau être extraordinaire pour une femme de son gabarit, elle ne pouvait pas non plus repousser ses limites physiques jusqu’à ce point.
La proposition de Stayn lui convenait parfaitement. C’était un plan construit intelligemment. Il avait visiblement étudié toutes leurs possibilités et d’après leurs forces, il leurs donnait un maximum de chance. Rapide, intelligent et rempli de bon sens. Ce devait être un bon général. Néanmoins, il résidait une faille dans ce précieux plan. Et pas des moindres. L’un d’eux risquait de se faire tuer en prenant en otage le chef. Et d’ailleurs, qu’est ce qui le permettait d’affirmer que les autres cesseraient leur attaque une fois le chef fait prisonnier ? C’était des fanatiques. Ils croyaient donc en la toute puissance de leur guide. Et si ce guide devenait faillible, leur croyance s’envolait. Car sans lui, ils n’étaient probablement rien.
* Un groupe de bons soldats n’est rien, si leur chef n’est pas excellent. *
Cela pouvait marcher. Il se proposait pour cette mission suicidaire. Flore haussa les sourcils mais ne répliqua pas, en proie à un combat intérieur. Il ne la quittait pourtant pas des yeux, attendant visiblement un commentaire. Elle déglutit et répondit enfin :
« C’est un bon plan. »
La jeune femme se détourna et laissa Stayn partir le premier. Visiblement, il avait résolut le problème du passage de la bibliothèque à l’église. Flore se hissa alors jusqu’au toit. La pluie était violente et le vent lui gifla le visage. Cela marcherait, à condition que Flore fasse le bon choix. Soudain, elle sentit un pouvoir étrange émaner du général. Elle le regarda attentivement et soutint des yeux sa transformation. Stayn possédait une maîtrise très impressionnante. Il était vraiment très fort. Comme à son habitude, son visage n’exprimait rien. Flore venait de comprendre pourquoi il n’avait pas été surpris par ses yeux. Lui-même n’était pas vraiment humain. Elle fixa la panthère et la regarda sauter jusqu’à l’église. Impressionnant. L’un des vitraux, en face d’elle, représentait un Esprit touchant le front d’une petite fille. Elle soupira. C’était peut-être ça, son destin. La guerrière n’avait pas pour autant peur. C’était son devoir et elle l’accomplirait, comme toujours.
Soudain, Stayn lui fit signe. Il voulait qu’elle lui envoie la corde. Elle se recula, prenant un peu d’élan et soudain l’envoya. Son bras droit était puissant, habitué à porter sa lourde épée, aussi parvint-elle à l’envoyer sans aucun problème. Une fois que tout fut bon, elle s’accrocha à la corde et se lança dans le vide. La façade de l’église se rapprocha et elle se retrouva suspendue dans le vide, à quelques centimètres du bâtiment. Alors, Flore entreprit de monter la façade de l’église avec agilité. Cette opération ne fut pas réellement longue. Bientôt elle se retrouva au sommet en compagnie du général. Elle avait prit sa décision.
« Je crois que c’est à moi de m’occuper du chef. Tu n’as pas besoin de te placer derrière l’excuse de la galanterie. Ta vie est plus précieuse que la mienne. Tu es sans aucun doute celui qui peut sauver ces otages. »
* Tandis que moi, je ne suis qu’un démon, bonne à tuer ou mourir, pensa-t-elle en son for intérieur. *
Sans plus attendre, elle se redressa de toute sa hauteur et commença à détacher les boucles qui tenaient le fourreau de son épée derrière son dos. Une fois l’opération terminée, elle plaça son épée par terre et défie les lanières qui maintenaient son manteau en place. Une fois engagée, elle aurait besoin de tous ces moyens. Le manteau tomba par terre. Elle l’aimait bien, mais tant pis, elle s’en trouverait un autre plus tard. Sa tenue était légère mais elle n’était pas spécialement sensible à la morsure du vent et de la pluie. Cette dernière s’abattait sur ses bras nus et leurs donnait un aspect encore plus neigeux. Flore reprit son épée et ferma les yeux. Lentement, elle rattacha toutes les lanières et courroies, calmant son esprit bouillonnant. Les secondes s’écoulèrent et enfin elle ouvrit les yeux, ceux-ci exprimant une ferme détermination. Il était temps de commencer. Un éclair zébra le ciel, presque aussitôt suivit du grondement du tonnerre. Flore eut un léger sourire. La chance était avec eux. Ce vacarme leur permettrait de passer inaperçu. La jeune femme se tourna vers Stayn.
« Je passerais la première, murmura-t-elle. Ensuite, nous ferons comme prévu. Après avoir assommés ceux que nous trouverons sur notre passage, j’entrerais par surprise dans l’église et capturerait leur chef, quoi qu’il en coûte. »
Flore avait supprimé chacune de ses émotions. Plus rien n’importait, si ce n’est la mission. Stayn ressentait-il la même chose ? Peut-être. Du moins, c’est ce qu’espérait secrètement la jeune guerrière. Etrangement, leur mission se déroulerait dans ce sanctuaire. Il était étrange de penser à cela, sachant que c’était des fanatiques insensés qui avait capturés tous ces gens. Flore leur ferait payer cela.
L’heure n’était plus aux bavardages. La jeune femme s’approcha de la cloche, immense et imposante. Lentement elle se pencha et attrapa la corde en douceur. Aucun mouvement brusque. Tout aussi lentement, elle commença à se laisser glisser le long de la corde. Au bout de quelques secondes, Flore s’aperçut que la corde lui brûlait violement les mains. Elle se contint et n’émit aucun bruit. Elle se réceptionna sur le sol silencieusement. Enfin, elle lâcha la corde. C’était au tour de Stayn.
Stayn Karhien Harmonien
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Après avoir récupéré la corde que lui avait jeté il la tendit de façon à ce qui Flore puisse l'attraper et se hisser jusqu'au clochet, les bras du Général était solides mais heureusement qu'un homme ne portait pas cette épée sinon il n'aurait pas été sur d'avoir puis faire ceci aussi facilement. Ils éxécutèrent cette action silencieusement et une fois qu'elle fut à portée de bras il lui attrapa le bras pour la hisser doucement dans le clochet. Le bois avait l'air mitteu et l'endroit puait le renfermé et le moisi. Derrière eux la cloche était sublime, un dessin d'Esprit créateur, définitivement il avait choisis le village et le moment pour s'y rendre. Toutes ces histoires de guerre des Esprits commençaient à lui courir sur le haricot, mais il ne laissa rien paraître sur son visage. Le Général fut devancé par Flore, elle descendit lentement mais silencieusement, cependant il nota qu'elle avait du se faire mal aux mains vu sa façon de descendre. Une fois que ce fut à son tour Stayn attrapa la corde, la serra avec ses pieds et lacha la corde avec ses mains si bien qu'il se retrouva tête en bas. De cette manière il pouvait decendre sans se bruler en ecartant un peu ses pieds, désavantage ave cette méthode c'est qu'il suffit d'une erreur et l'on tombe la tête la première. Il glissa lentement jusqu'à ce que ses mains puissent se poser à plat au sol, ceci fait il fit le poirier pour se remettre sur ses jambes et se rapprocher de la demoiselle aux cheveux blonds et lui chuchota à l'oreille:
" - Et bien que serait ce monde sans un minimum de galanterie... "
Souriant à la demoiselle une flamme d'arcane rouge se mit à briller tout autour de son bras droit puis Stayn qui jusqu'à présent était desarmé se retrouva avec un katana noir, une lame noir mat et une écriture rougeâtre dessus. Dessus était gravé: " Etre jusqu'à la mort ", ce qui signifiait rester sois même sans changer de route et ce jusqu'à la mort. Devise qu'il avait hérité de sa mère. Cette fois le visage de Stayn était redevenu Stoïque, accroupis il s'approcha d'une rembarde pourobserver le hall, en bas se trouvait de nombreuses personnes désarmées, en majorité des femmes et des enfants. Ses yeus noisettes se posèrent sur un ou deux garde équipés d'épées. D'ici il ne remarqua pas encore d'archer il décida donc de jeter un coup d'oeil discrètement à l'étage où il se trouvait. Se collant contre le mur à l'opposée de la rambarde il fit le tour discrètement et par chance il y avait en effet un archer. Son coeur s'accéléra, si jamais ils étaient passés sans regarder ici ça en aurais été finis d'eux. Lentement il posa sa lame qui se fondait en fait parfaitement dans l'environnement sombre puis s'approcha de l'archer. Son bras gauche se posa de manière à l'empêcher d etirer tandis que sa main droite s'était posée sur son visage pour l'empêcher de respirer puis le tira dans l'ombre et attendit patiemmnt qu'il perde connaissance. Ceci fait il le posa doucement au sol puis fit signe à Flore que de son côté c'était bon, tout en rammassant l'arc et le carquois il se dirigeât à présent armé jusqu'aux dents. Il avait fait redisparaitre son katana pour être plus à l'aise à l'arc et ainsi couvrir Flore. Tout en s'approchant d'elle il lui chuchota:
" - Devant nous se présente la bêtise en elle même, ils ne comprennent pas que les Esprits Déchus ou Créateurs ils prennent le même camps la seule chose qui différencie c'est l'esprit...Ils cherchent des fidèle pour mener la guerre des Esprits, mais si c'est la guerre des Esprits, laissons ces Esprits faire leur guerre...Nous sommes stupides et nous nous laissons utilisés comme armes par ces Esprits et nous nous entretuons en plus de ça...Qu'en penses tu ? "
Son regard sombre se posait sur les personnes d'en bas, plusieurs enfant avaient été frappés et certaines femmes saignaient, ils avaient du prendre en otage les femmes et les enfants puis tuer ceux qui s'opposaient à eux. Lentement il posa ses yeux noisette dans ceux de Flore, était-elle pour un des partis ? En fait il supposait déjà que non, si elle avait été pour les Esprits Déchus elle aurait accompagné ce mouvement et si elle vaiat été pour les Esprits Créateurs il y aurait de forte chance pour qu'elle approuve le fait de tuer ces hommes. De plus en plus Stayn pensait à rassembler des hommes pour empêcher ce genre de conflits, aider les populations en difficultés etc...Cependant pour réaliser ce genre de chose il fallait des hommes prêt à se dresser autant contre les Esprits Déchus que les Esprits Créateurs pour sauver des vies. Ses lèvres lui brulaient d'envie de demander quel était son avis personel sur la chose, si elle était pour une quelconque organisation capable de protéger des gens et de faire signe des contrats. Empêcher la guerre pour apporter la paix et non pas faire couler le sang pour que la paix arrive enfin.
Tout en attendant sa réponse il vérifiait l'arc qu'il venait d'acquérir, il n'était pas meilleur que le sien mais ça ferait l'affaire pour ce soir. En temps normal à peine aurait-il chuchoté que toute l'église aurait résonné, mais la la seule chose qui résonnait c'était la pluie frappant la toiture, les grondements de l'orage ainsi que le spleures des enfants pensant mourir ce soir. Ses yeux cherchaient le chef cependant d'ici il ne le voyait pas encore, peut-être allait-il enfin finir par se montrer.
Flore Morinstal
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La jeune femme laissa Stayn descendre. En bas, elle avait déjà commencé à étudier leurs diverses possibilités. Malgré sa neutralité, Flore sentait une ambiance particulière dans ce lieu saint. Quelque chose de calme et apaisant. Et ces sensations permettaient de faire abstraction à l’odeur peu encourageante de l’église. Elle étudia lentement le terrain. Elle n’avait pas aperçu d’archer. Néanmoins, il était facile pour un homme de se cacher en face d’eux, au niveau de l’orgue. La nef était remplie d’otages. Des femmes et des enfants surtout. Il n’y avait pas d’hommes. Quelques mercenaires paraissaient garder les entrées de l’église. L’un d’eux se tenait droit, un autre jouait avec un couteau.
Satyn apparut derrière elle et Flore faillit sursauter. Elle esquissa un nouveau sourire. La galanterie… ce serait pour plus tard. Il se recula et fit apparaître son arme. Encore une fois, Flore fut impressionnée par sa maîtrise. Un katana noir. Etrange qu’il utilise cela. « Etre jusqu’à la mort. » Belle devise. Et en un sens, Flore avait l’impression qu’ils se ressemblaient. Peut-être tout simplement parce qu’ils étaient loyaux envers leurs idéaux et suivaient cette voie jusqu’à leur propre mort, quel qu’en soit le prix.
Stayn commença à faire le tour, afin de vérifier tous les angles de vues. Flore resta cachée dans l’ombre. Il mit hors de combat un archer avant de revenir vers la jeune femme qui contemplait toujours la nef. Ils devaient se trouver à deux mètres cinquante du sol environ. Elle pouvait facilement sauter au sol si elle s’y prenait correctement. Après tout, on la connaissait pour sa souplesse. Elle acquiesça aux paroles du général. Cette guerre allait beaucoup coûter pour chaque habitant de cette contrée. Il lui demandait son avis. Méfiante, elle chercha une réponse dans ses yeux puis se détourna. Il avait peur qu’elle le trahisse. La guerrière eut un sourire rassurant.
« Ne t’inquiète pas. Je n’ai pas l’intention de te trahir. Si j’avais voulu te tuer, je l’aurais déjà fait. »
Elle regarda à nouveau en bas. Le bruit assourdissant de l’eau couvrait ses paroles, si bien qu’ils ne pouvaient pas l’entendre.
« L’être humain est né pour agir et se battre. Les Esprits ne sont que des prétextes pour la violence. Néanmoins, certains sont persuadés que leur cause est juste, tout comme tu es persuadé que la tienne est juste. C’est un cercle sans fin dans lequel nous entrerons malgré nous. »
Elle se retourna vers lui et posa ses yeux argent sur les siens, noisette.
« Tu veux savoir qu’elle est mon opinion là-dessus. Et bien, je vais te la dire. Par ma faute, de nombreuses personnes ont perdu la vie par le passé. Ma vie ne sera que repentir et je ferais mon possible pour sauver d’autres personnes. Peut-être que c’est ça mon destin. Peut-être que je vais mourir dans cette église pour avoir suivi mes idées jusqu’au bout. Mais je me battrais sans pour autant choisir un clan. »
Elle ferma les yeux, soupirant. Flore était lasse. Fatiguée pour la première depuis de nombreux mois. Cette quête utopiste était pourtant la dernière chose qui lui permettait de ne pas perdre la raison.
« Peut-être qu’en chemin, murmura-t-elle, je pourrais découvrir qui je suis réellement. A quelle race étrange j’appartiens. »
Elle avait été élevée dans la croyance des Esprits créateurs. Ces parents les adoraient à un point qui les faisait passer pour des fanatiques. Mais, si ces Esprits étaient tels que ses parents les décrivaient, pourquoi n’empêchaient-ils pas cette guerre ? Cette guerre qui allait ravager des populations entières.
« Quoi qu’il en soit, le sang coulera tôt ou tard. Celui des innocents. »
La jeune femme décida qu’il était temps de clore le débat. Elle s’accroupit lentement et regarda en dessous d’elle. Le chef. Elle devait trouver leur chef. Son regard perçant ne cessait d’aller et venir depuis tous les coins de l’église. Mais où se cachait-il ? Si leur informateur avait mentit, tout leur plan tombait à l’eau. Flore grimaça. Elle ne voulait pas envisager cette solution. Soudain, il y eut du mouvement en bas. Les prisonniers s’agitèrent légèrement tandis que leurs geôliers se redressaient. Il arrivait. D’abord, Flore l’aperçut de dos. Il avait des cheveux bruns qui descendaient au niveau des épaules. Accrochée à sa ceinture, il portait une épée à la garde dorée.
* Impossible…*
La jeune femme se détourna, ses yeux exprimant une horreur indescriptible.
« Ce n’est pas possible. »
Elle tourna son regard vers le chef. A présent, elle pouvait voir son visage. Ses yeux verts semblaient briller d’une étrange lueur. Il n’y avait plus de doute possible.
« Comment as-tu pu tomber aussi bas… »
Elle baissa les yeux. Pour la première fois, l’impassibilité avait déserté son visage. Avant que Stayn ne lui pose la moindre question, elle déclara d’une voix découragée :
« Je le connais. Il était mon second quand je dirigeais mon groupe de mercenaires. Il est dangereux. »
Difficile à croire qu’un homme autrefois si plein d’enthousiasme ait pu accomplir des actes aussi insensés. Ils avaient été amis. A présent, Flore avait du mal à croire qu’ils pouvaient réussir cette mission. Mais elle devait essayer. Saisir le bon moment, puis sauter. C’était les mots d’ordres qu’elle venait de se donner. Et en cas d’échec, Stayn pourrait toujours fuir. Flore se rapprocha du bord. Dès qu’il serait à porter, elle devrait sauter. Il était rapide. Presque autant qu’elle. Mais elle aurait l’avantage de la surprise.
Il se rapprocha lentement de l’endroit où le général et elle-même se tenaient. Alors, sans plus réfléchir, elle sauta. A peine ses pieds avaient-ils touchés le sol qu’elle avait dégainé Ahnor et attrapait son nouveau prisonnier. Elle plaça l’arme à quelques centimètres de la gorge du chef. Cette position devait suffire à éloigner les autres. Elle se tourna vers eux, tenant toujours par derrière leur chef. Il se passa néanmoins une chose à laquelle elle ne s’attendait pas. Elle entendit un bruit derrière elle et se dégagea rapidement. Mais Flore ne fut pas assez rapide et l’arme s’enfonça dans sa chaire. Elle se contrôla afin de ne pas s’écrouler. C’était douloureux, mais pas grave en soi car il n’avait touché aucun organe vital.
« Un pas de plus et je le tue. »
Ils reculèrent tandis que son prisonnier esquissait un sourire. Il avait probablement reconnu sa voix.
Serena Magami
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Sujet: Re: Prise d'otage [PV Flore] Sam 2 Oct - 23:42
Une petite histoire bien sympathique ^^
Stayn Karhien : 8 xp Flore Morinstal : 8 xp
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Sujet: Re: Prise d'otage [PV Flore]
Prise d'otage [PV Flore]
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