Harmonia
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 Harmonie du soir [Eleazar]

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Flore Morinstal

Flore Morinstal


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MessageSujet: Harmonie du soir [Eleazar]   Harmonie du soir [Eleazar] EmptyJeu 21 Oct - 17:48




« L’absurde naît de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde. »




    La cité de Soleriès était connue pour ses beaux quartiers, pour son palais brillant et son commerce florissant. Néanmoins, on la connaissait bien moins pour ses trafics en tout genre dans les quartiers pauvres. Cela allait de la simple drogue au proxénète en passant par des marchands d’esclaves. Et c’est dans cet étrange endroit que se rendait la jeune femme aux yeux argentés et à la chevelure blonde. Dans une rue miteuse et sombre, elle fendait la foule de pauvres sans paraître y prêter attention.
    Elle obliqua à droite et au fond de la ruelle, poussa une porte plutôt en décalage avec le reste du décor. En effet, elle était en bois poli et paraissait très bien entretenue. Flore pénétra dans la pièce principale. Grande et spacieuse, elle était remplie de nombreuses personnes toutes plus différentes les unes des autres. Des femmes, des hommes, des vieillards. Mais tous avait un point commun, ils étaient armés. Des mages discutaient dans un coin, tandis qu’un groupe de guerriers échangeait à voix basse à côté de la cheminée. La guerrière ne prêta pas attention à ces personnes et se contenta d’avancer. Parfois, les murmures cessèrent sur son passage. D’autres, en revanche, continuaient leur discussion sans remarquer la jeune femme. Ses pas la menèrent jusqu’à une autre porte, en face de la première. Un homme montait la garde devant. Reconnaissant la guerrière, il ouvrit la porte et laissa la jeune femme pénétrer à l’intérieur. Flore eut un simple regard pour lui. Rien d’autre.
    La pièce suivante était radicalement différente de la précédente, bien plus riche et décorée. Les murs étaient recouverts de tapisseries aux couleurs chatoyantes et représentaient divers scènes connues. Une, en particulier, retint l’attention de Flore : il s’agissait d’un chevalier agenouillé devant un roi, prêtant ainsi serment. Mais, elle ne l’accapara que quelques secondes à peine, le temps pour elle de balayer la scène de gauche à droite. Le parquet bien entretenu était recouvert de nombreux tapis d’une excellente qualité. De part et d’autre, sur un simple meuble, était posé tantôt un vase, tantôt une sculpture. Au centre de cette immense pièce, trônait un bureau parfaitement bien rangé. De chaque côté de la chaise se tenait un garde du corps et sur les genoux du maître, une jeune fille habillée à la manière d’une poupée dévisageait Flore avec un regard pensif.
    Le maître était assis derrière son bureau et regarda la guerrière entrer dans la pièce. Au début, il ne dit rien mais finit par s’exclamer :

    « Entre, Flore ! Me rapportes-tu ce que je t’ai demandé ? »

    Flore, sans un mot, marcha jusqu’au maître. C’était un homme d’âge mûr, dont le corps et le visage avaient été marqués par les années. Il avait commencé à s’empâter mais on devinait que sous cette graisse, subsistait encore quelques traces de muscles. Ses yeux étaient verts et remplis d’une certaine perversité. Sa joue gauche était barrée d’une longue cicatrice qui lui donnait un air encore plus repoussant. Bref, on avait qu’une envie devant une telle apparence : prendre la fuite. D’ailleurs, il inspirait un très grand dégoût à notre belle aventurière. Mais, elle n’en montra aucun signe extérieur et se contenta simplement de marcher jusqu’au bureau. Une fois devant, elle leva sa main droite qui tenait un sac de toile. Elle le lâcha sur la table et croisa les bras sur sa poitrine. Le maître l’ouvrit et y découvrit la tête d’un homme d’une cinquantaine d’années. Un ennemi pour ses « petites affaires ». Flore avait donc parfaitement remplit son contrat.
    L’homme se leva et la jeune fille sur ses genoux s’écarta précipitamment. Il frappa dans ses mains et les deux gardes du corps accompagnés de la prostituée sortirent par une autre porte. Il se retrouva seul en compagnie de la guerrière. Lucius –car c’était le nom du maître de la guilde- contourna la table pour avancer jusqu’à la jeune femme. Il dirigeait cette guilde depuis de nombreuses années, payant des guerriers, mages et autres pour lui rendre des « petits services », comme il disait. A côté, il avait installé un réseau important pour les trafics en tout genre. Cet homme, extrêmement riche, n’était pourtant pas prêt d’arrêter ses affaires.
    Il avait découvert Flore par le plus pur des hasards quand elle avait fait un travail pour lui en échange d’argent. Il avait effectué des recherches sur cette mystérieuse jeune femme et ce qu’il avait découvert lui avait permis de conserver cette guerrière à ses côtés. Dernière descendante d’une lignée noble, elle avait été victime d’une trahison au sein de sa compagnie de mercenaires. Grâce à ses contacts importants et son réseau de distribution, Lucius connaissait tout ce qu’il fallait savoir. Il lui avait été facile de trouver des informations qui pouvaient intéresser Flore. Ainsi, il lui confiait des missions en échange d’informations. Elle pouvait arrêter quand bon lui semblait, n’ayant pas de contrat avec la guilde, mais le désir de savoir était encore plus attirant que l’argent.

    Lucius s’arrêta devant Flore. C’était la seule personne qu’il connaissait qui ne s’agenouillait pas devant lui. Elle restait bien droite et regardait droit devant elle, d’un air impassible. D’ailleurs, c’était une très belle femme, il le reconnaissait volontiers ! Ses longs cheveux blonds, presque blancs cascadaient sur ses épaules jusqu’à sa taille. Ses traits étaient doux et sans défaut, son teint parfaitement blanc et sa peau lisse. Sa silhouette longiligne possédait des courbes attirantes et son corps mince était souligné par la finesse surprenante de sa taille. Finalement, en la regardant, on avait beaucoup de mal à croire qu’elle était une combattante. Encore plus en voyant la taille de son épée !
    Elle était toujours habillée de noir, vêtements en cuir souple qui mettaient en valeur ses atouts sans qu’elle s’en rende vraiment compte. Et au milieu de toute cette beauté provocatrice, se tenait ses deux yeux d’une couleur argentée froide et calculatrice. Ce simple regard qui semblait vous transpercer jusqu’à l’âme, comme si elle découvrait qui vous étiez réellement au fond de vous-même en une seconde ! Bref, Lucius, au début, avait plutôt songé que c’était une jeune noble qui n’y connaissait absolument rien. Or, il se trompait ! Il l’avait mise au défi et elle avait vaincu ses ennemis sans effort.
    Elle était calme et réfléchie, comme si aucune émotion ne la traversait jamais. Elle possédait un esprit stratégique hors norme ainsi qu’une très grande agilité ce qui lui permettait de combler la très grande lacune qu’était sa faiblesse physique. Sans compter qu’elle avait un autre atout, plus inquiétant encore. Lucius avait demandé à ce qu’on espionne la guerrière. On avait découvert récemment qu’elle cachait en elle quelque chose d’étrange. Au début, le maître avait pensé que son corps était habité par une autre créature. Mais ce n’était pas ça ! Son esprit s’était divisé en deux, chose extrêmement rare. Deux esprits différents qui avaient chacun leur propre indépendance. La Flore qui contrôlait ce corps s’était dédoublée en un espèce de concentré de haine. Et cette haine cherchait à prendre le contrôle du corps de la jeune femme. Mais un équilibre s’était instauré et les deux esprits avaient conclus un pacte, chose vraiment très étonnante.

    Flore contempla l’homme qui se disait le maître la dévisager avec cette expression de désir obscène qui la mettait hors d’elle. Pourtant, elle ne dit rien car dépendait de son comportement la suite des évènements. Lucius se décida enfin à ouvrir la bouche.

    « Tu as mené à bien ta mission, assassinant comme convenu le chef d’un réseau ennemi.
    - Les détails de votre pitoyable querelle ne m’intéressent pas. »

    Lucius réprima un sourire. En effet, si un autre membre se permettait le dixième de ses extravagances, il serait décapité sur le champ.

    « Voilà ta récompense. »

    Il jeta une bourse et un petit livre sur la table. Sans un mot, Flore prit le livre et le rangea précieusement. Puis s’empara de la bourse qu’elle rangea négligemment. La guerrière reprit sa position initiale : bras croisés sur la poitrine. Tranquillement, Lucius marcha pour se rasseoir à son bureau.

    « Oh, j’oubliais. J’ai des informations pour toi. Souhaites-tu les entendre ? »

    Cela signifiait qu’il avait également un autre boulot pour elle.
    Flore soupira.

    « Je vous écoute. »

    ***

    Obscurité totale. Désolation. Ombre dansante.
    La nuit était déjà bien avancée. La lune, haute dans le ciel, narguait de sa lumière révélatrice les ombres mouvantes dans cette semi obscurité. Malgré le calme apparent, il régnait une agitation peu commune et étrangement déplacée. Au milieu de cette ambiance perturbante s’élevait Tenamas, imposante, effrayante et attirante du haut de sa colline qui surplombait les environs. Une silhouette s’avançait avec beaucoup de prudence en direction de la ville. Elle franchit les derniers mètres la séparant de la muraille et se plaqua contre cette dernière, retenant son souffle. La pierre était glacée et elle retint un frisson. Puis, ne voyant aucun mouvement et ne sentant rien d’anormal, elle longea la muraille jusqu’à s’approcher d’une porte dérobée, empruntée habituellement par les gardes de la ville. Vérifiant au préalable qu’il n’y avait personne derrière, elle l’ouvrit précautionneusement et pénétra dans la cité. Aussitôt, elle se retrouva dans les bas quartiers. Pas un bruit.
    La jeune femme s’avança dans l’ombre de la muraille jusqu’à ce qu’elle se retrouve dans des quartiers moins miteux. Puis, elle escalada une maison et se retrouva rapidement sur le toit. La lumière de la lune éclaira ses longs cheveux blonds tandis que ses yeux argentés brillaient. Flore contempla le ciel quelques instants puis avança lentement sur le toit. Elle aimait se retrouver en équilibre ainsi et à la manière d’une ballerine, s’approcha du bord. La jeune femme effectua un saut qui la projeta sur l’autre toit. Dans un silence absolu elle atterrit de l’autre côté. Rien. Pas un craquement. Puis, continua ainsi. Le paysage changea et devint de moins en moins lugubre. Il n’y avait personne à cette heure tardive. Sa cible ne devait pas se trouver bien loin. Ce n’était probablement qu’une question de minutes.
    Soudain, un bruit. Quelqu’un !
    Flore se plaqua contre une cheminée et cessa momentanément de respirer. Les bruits de pas se rapprochèrent avant de s’éloigner à nouveau. La guerrière détendit ses muscles et trahit un léger soulagement, malgré son visage impassible. Elle reprit sa marche et sauta de toit en toit avec la plus grande discrétion. Bientôt, elle parvint face à la maison de sa cible. Elle sauta sur le toit et coucha. Ses sens aiguisés guettaient le moindre indice. Au-dessus de la porte, elle resta ainsi en attente, se souvenant des paroles de Lucius au sujet de son travail.

    * « Ta cible est un des plus gros trafiquants de Tenamas. On raconte qu’il aurait trouvé une nouvelle drogue qui se vendrait comme des petits pains là-bas. Cependant, une armée sans chef n’est plus rien. Tu as ordre d’éliminer par tous les moyens en ta possession cette personne. »

    Elle avait acquiescé, bien que guère emballée par ce nouveau projet.

    « Il a pour habitude de se rendre dans une maison close le soir et sort aux environs de minuit. Il a des gardes du corps, mais on m’a appris qu’ils étaient souvent en retard de quelques minutes. Tu disposeras alors de cinq minutes pour effectuer le travail. Ne le rate pas, ou ça pourrait te coûter extrêmement cher.
    - Je remplis toujours ma part du contrat. »

    A son tour, il avait acquiescé. *


    Ainsi, elle se retrouvait au-dessus du vide, attendant qu’un homme complètement inconnu accepte de sortir pour qu’elle puisse le poignarder et s’enfuir. C’était un travail horrible qui lui donnait l’impression de n’être qu’un vulgaire assassin. Mais Lucius la tenait à sa botte grâce aux renseignements qu’il avait. Ainsi, Flore n’avait pas le choix. Elle devait fermer son cœur aux émotions extérieures et simplement enfoncer dans la chair tendre le poignard caché dans sa botte.
    Un grincement se fit entendre à ses pieds. La jeune femme ne sursauta pas et à la lumière dégagée de l’intérieur de la maison, on put voir que son visage n’exprimait aucune hésitation, seulement une froide détermination. Il y eut des rires de jeunes filles et un autre, plus grave avant que la porte ne se referme. L’homme pesta. Flore se leva, sortant le poignard caché dans sa botte. Son expression dure était terrifiante dans les ténèbres nocturnes. Elle sauta et se réceptionna sur le sol avec grâce. L’homme n’eut pas le temps de crier car la guerrière avait posé une main sur sa bouche. Elle leva le poignard, se préparant à frapper lorsqu’à la lumière de la lune, elle découvrit les traits de l’homme. Son geste se figea dans l’air et ses yeux argentés croisèrent le regard terrifié de l’homme. Pourquoi devait-elle le tuer ? Elle cligna des yeux et secoua la tête, cherchant à reprendre ses esprits. Elle poursuivit son geste mais la lame s’arrêta contre le tissu, ne touchant pas à la chair. Flore ne pouvait pas. Elle ne pouvait plus. Ses yeux habituellement si froids et déterminés trahirent une indécision qui n’était pas feinte. Mais pourquoi, ne parvenait-elle pas à effectuer ce geste simple ? Elle allait recommencer lorsque des bruits au coin de la rue la surprirent.
    Les deux gardes du corps, en retard comme prévu, venaient de tourner à l’angle pour voir leur maître en danger de mort. Elle se dégagea rapidement, mais pas assez pour éviter la lame du premier garde. Elle lui brûla la peau au niveau du bras gauche. Sa cible hurla tandis que le deuxième garde se précipitait sur elle. Elle évita sa lame en se déplaçant latéralement sur la gauche et de son bras droit, assena un coup sur le poignet de son adversaire. Il lâcha son épée dans glapissement et la jeune femme en profita pour déguerpir. Elle courait vite, mais la douleur dans son bras gauche était cuisante. Flore fit de son mieux pour l’ignorer. Elle obliqua à gauche, puis à droite, cherchant à semer ses poursuivants. Finalement, dans ce dédale de ruelles, elle parvint à se cacher.

    La jeune femme s’arrêta contre un mur et entendit les hommes passer. Lorsque les bruits de pas se furent tus, elle s’autorisa à respirer et ressentit, par la même occasion, la douleur fulgurante dans son bras. Lentement, elle se laissa glisser au sol. Ses genoux tremblaient et plus que tout, elle se sentait vulnérable. Elle aurait pu se battre, alors pourquoi ne pas l’avoir fait ? Ahnor était présente, accrochée dans son dos, rangée dans son fourreau. Alors pourquoi ?
    Elle leva sa main ensanglantée et tandis, maladroitement avec l’autre, elle essayait de stopper l’hémorragie. Ils avaient vus son visage. Ils devaient mourir, sinon on parviendrait à faire le lien entre elle et Lucius. Et alors, il n’y aurait aucun endroit dans n’importe quel Monde où elle pourrait se cacher.
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MessageSujet: Re: Harmonie du soir [Eleazar]   Harmonie du soir [Eleazar] EmptyMar 26 Oct - 14:27

La nuit était fraiche à Tenamas, l'automne commençait à entrer dans la sombre ville, accompagné de sa fraicheur. Des les rues désertes, une silhouette longeait les murs, insaisisable, elle semblait ne faire qu'un avec les ombres des bâtiments. Ce n'était autre qu' Eleazar, le demi-vampire, il semblait pressé, mais pour aller où ? lui-même le savait-il ? Pas exactement...

Cela faisait maintenant quelques semaines que le jeune homme avait quitté le château de son maitre, le sacrifice de ce dernier était encore douloureux dans sa poitrine.

* Dès que j'en aurai la force, je retournerai au château... mais c'est encore trop tôt... *

Ainsi avait-il décidé de continuer l'une des tâches que son maitre avait entrepris, de cette façon, Eleazar avait l'impression que son maitre était toujours là, à ses côtés.

Le jeune homme bifurqua soudain dans une petite ruelle, un impasse en réalité. Là, l'entendait quelqu'un, une chatte noire, avec sur la tête des poiles blancs en forme de croissant de lune. Dès que cette dernière vit Eleazar arriver, elle lui sauta sur les épaules.

" Ah Moon, tu étais là... "

Moon était la seule compagnie du jeune homme, il l'avait rencontrer au cours de son errance dans Equillios, depuis, elle le suivait dans tout ces déplacements.

" Viens, il ne faut pas trainer... "

Aussitôt, Eleazar s'alança vers une pile de vieilles caisses de bois puis se propulsa en direction des toits. Une fois sur les tuiles, Moon déscendit des épaules de son maître et s'élança en avant. Sans douter une seconde, le jeune homme, tout de noir vêtu, suivit aveuglement l'animal qui, pour une raison inconnue, savait toujours qu'elle direction prendre pour rejoindre le lieu souhaité par le garçon. Ainsi, les deux ombres sautèrent de toit en toit, se rattrapant garcieusement, se mouvent en silence.

Finalement, après de nombreuses minutes, Eleazar s'arreta, mais Moon, elle continua, pour finalement revenir vers lui, sans comprendre, ils n'étaient pas encore arrivaient...

Eleazar avait vu quelque chose, au loin, sur le toit qu'il avait repéré quelques heures plus tôt, une femme était présente. Vêtue de noir, elle attendait, tapie dans la nuit.

* Sans ma vue persante, je n'aurais pu la distinguer... Que fait-elle ici ? Est-ce un des gardes ? *

Prudent, Eleazar s'accroupie derrière une cheminé, de sa position, il pouvait voir la rue tout comme la jeune femme.

" Moon, changement de programe, ont attend là... "

La chatte sembla comprendre les paroles du jeune homme et vint se lover près de lui. Prudent, Eleazar rajusta sa capuche pour qu'elle lui recouvre bien la tête et ses cheveux d'argent . Néanmoins, ces yeux rouges restaient toujours perceptibles...

Ils n'eurent pas à attendre bien longtemps, un homme sortit de la maison, la cible d'Eleazar, ou plutôt de son maitre, un redoutable traficant de drogues qui fesait des ravages dans les quartiers pauvre de la cité. Les autorités étaient impuissantes, il était passé maitre dans l'art de la corruption...
Les muscles d'Eleazar se tendirent, près à bondir sur ça victime, rapière au poing, mais il se retint, en effet, la mystérieuse jeune femme était entré en action. Elle avait sauté sur le traficant, prandissant une dague dont la lame reflétée les rayons de la lune. Mais contre toute attente, le femme ne tua pas l'homme...

* Bon dieu mais tue le ! *

Fou de rage, Eleazar se leva, mais trop tard, les gardes étaient déjà là, engageant le combat contre l'assassin qui réussit à prendre la fuite, blessait. Les gardes partirent à ces trousses et d'autres arrivaient déjà pour proteger leur maitre, sous le choc. Les yeux écarlates du jeune homme se froncèrent, il avait loupé son coup, à présent, l'agenda du traficant aller être modifier et des gardes l'accompagnerait dans tous ses déplacement...

" Moon, nous n'avons plus rien à faire ici, essayons plutôt de retrouver cette assassin... De ce que j'ai vu, elle est rapide, il va me falloir employer les grands moyens... "

Le jeune homme s'accroupis et tendis un bras vers l'animal qui y monta jusqu'à son épaule pour finalement se caler dans la capuche D'Eleazar. Il se releva alors et se mit à courrir, puissant dans la magie de son hybridation, ses membres étaient plus puissant, plus sûr, sa vitesse était décuplée. Sur le toit, se n'était plus qu'une silhouette aux contours floues. Il ne lui fallut pas bien longtemps pour tomber sur la trace de la jeune femme. D'un saut, il rejoingnit le toit le plus proche de sa position et s'arrêta. Son effort lui avait couter de l'ennergie, mais pas assez pour l'inquietter.

Prudement, il regarda vers le sol, elle était là assise dans la ruelle sombre, elle semblait plutôt mal en point. Moon choisis cet instant pour sortir de la capuche d'Eleazar et sauta sur le sol, à quelques mètres de la jeune femme. Elle la regarda quelques instants avant de venir se frotter contre l'une de ces jambes.

Eleazar avait compris le message...

D'un bond, il sauta dans la ruelle, sa chute inexplicablement ralentie lorsqu'il fut sur le point de toucher le sol, la encore grace à ses gènes. Lentement,il s'approcha de la jeune femme, sans mouvements brusques, pour ne pas l'affoler.

Quand il ne fut qu'à quelques mètres d'elle, il s'arrêta puis enleva sa capuche, dévoilant ses cheveux d'argents.

" J'ai vu ce que vous avez fait... ou plutôt essayer de faire... Je comptai faire de même, mais avec plus de conviction... Vous aller avoir besoin d'aide pour rester en vie après ça..."

Sa voix était calme. Moon s'éloigna de la jeune femme habillait de noir pour se frotter contre le manteau du demi-vampire. Le jeune femme avait le choix, soit faire confiance à Eleazar, et dans ce cas, ce dernier l'aiderai, sinon, il l'a turai purement et simplement...
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Flore Morinstal

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MessageSujet: Re: Harmonie du soir [Eleazar]   Harmonie du soir [Eleazar] EmptyMer 27 Oct - 11:05




    La ruelle était sombre et humide. Néanmoins, le froid ambiant ne pouvait pas inquiéter Flore. Cette dernière s’était retrouvée assise sur les pavés et elle avait appuyé sa tête contre les pierres du mur. La douleur dans son bras était déroutante et elle n’était pas sûre d’avoir la force de marcher pour se soigner. Quelques minutes passèrent durant lesquelles une éternité sembla s’écouler. Elle avait peur pour la première fois depuis longtemps. La Chose en elle s’agita. Flore la contint avec beaucoup de difficultés. La sensation d’être passée du statut de chasseur à celui de proie s’intensifia. Finalement, elle ressemblait à une biche apeurée, acculée dans le dernier endroit sombre de la ville.
    La jeune femme promena son regard à la ronde. Elle n’aimait pas cette cité ; elle avait l’impression d’être constamment enfermée. Finalement, elle rêvait de grands espaces. Elle posa le poignard à côté d’elle, remarquant au passage qu’elle le tenait toujours.
    La palette de ses possibilités venait de se restreindre à deux choix : le premier était simple, s’enfuir et espérer que Lucius ne la retrouverait pas. Le second était de retenter sa chance. Quoi qu’il en soit, cela ne serait pas une partie de plaisir, loin de là !
    Elle regarda sa blessure de plus près. Quelques mèches de cheveux s’étaient tachés de sang et collait contre la blessure. C’était moche à voir, mais pas excessivement grave, juste douloureux. De plus, ses sens étaient engourdis par la douleur si bien qu’elle n’était pas sûre de pouvoir prévoir une arrivée. C’était particulièrement embêtant puisque Flore ressentait les choses qui l’entouraient de cette manière, n’usant pas forcément uniquement de la vue.
    Soudain, un bruit.
    Flore tourna la tête et s’empara du poignard à la vitesse de l’éclair. Mais ce n’était qu’un chat. Il était noir et une tache en forme de croissant de lune ornait son front. La jeune femme relâcha ses muscles et le chat vint se frotter contre ses jambes. Elle eut un doux sourire et passa sa main gauche dans le poil soyeux de l’animal, ignorant la douleur que lui causait ce geste. D’ailleurs, elle était moins lancinante qu’auparavant ; le froid avait anesthésié la blessure. Le chat continua de se frotter contre la jeune femme et elle profita de cet instant de répit : elle avait toujours aimé les chats. C’était des animaux qui lui ressemblaient : indépendants, agiles et délicats. Flore soupira ostensiblement.

    A nouveau, un bruit : une silhouette encapuchonnée se tenait devant elle. Flore eut un réflexe : elle brandit le poignard devant elle et se prépara à l’envoyer. Son geste s’interrompit lorsqu’elle perçut l’éclat rougeoyant de son regard. Il avait été particulièrement silencieux puisqu’elle ne l’avait pas senti approcher. Car même si ses sens étaient moins fiables qu’habituellement, ils restaient particulièrement aiguisés. Il avait été réellement silencieux. Autant que le chat, en fait.
    La silhouette qui se tenait devant elle était vraiment plus grande qu’elle. Il portait un long manteau qui le cachait de la vue de la jeune femme : elle ne pouvait donc pas voir les détails qu’elle observait normalement pour cerner une personne. Il retira sa capuche tout en avançant d’un pas calme. Visiblement, il avait peur de l’effrayer. Etait-ce l’expression marquée sur son visage ? Non, pour l’instant, ce devait plutôt être du soulagement. Oui, elle était soulagée que ce ne soit que cet homme et non les gardes de sa cible. L’inconnu s’arrêta à quelques mètres d’elle et sa voix brisa le silence.

    * « J’ai vu ce que vous avez fait… ou plutôt essayé de faire… Je comptais faire de même mais avec plus de conviction. Vous allez avoir besoin d’aide pour rester en vie après ça. » *

    Dans sa voix perçait une pointe de reproche. Visiblement, il pensait qu’il aurait fait mieux qu’elle. Peut-être… La jeune femme esquissa un sourire dans les ténèbres nocturnes. On ne pouvait jamais prévoir ce qui allait vous passer par la tête au moment de tuer quelqu’un… quel que soit le sentiment que vous ressentiez juste avant. La haine ou l’absence d’émotion pouvait parfaitement être remplacée par le doute. Cela arrivait. Mais Flore était sûre d’une chose : elle avait douté ce soir. Cependant, la prochaine fois que leurs chemins se croiseraient, elle le tuerait sans aucune pitié car c’était sa survie qui en dépendait. L’imminence de la mort était décidément une chose très motivante.
    Ce que son interlocuteur venait de dire était vrai. Elle allait probablement avoir besoin d’aide. Sa cible avait vu son visage ainsi que les gardes qui l’accompagnait. De plus, il serait facile de reconnaître ses yeux argentés, puisque ce n’était pas une couleur très répandue. Enfin, sa garde serait renforcée après sa tentative d’assassinat. Le goût amer de l’échec envahit sa bouche.
    Cependant, travailler de concert avec cet homme allait nécessiter une certaine confiance et Flore n’était pas sûre de vouloir la lui accorder.
    Elle posa son regard sur son visage avec nonchalance et détailla ses traits. Ses cheveux couleur de lune reflétaient la lumière de la nuit. Soudain, dans un geste brusque et déterminé, la jeune femme plongea son regard dans celui de son interlocuteur. Un regard perçant qui semblait transpercer votre âme au plus profond. L’éclat de ces yeux semblait alors effrayant. La glace rencontra le feu. Elle y lut beaucoup de choses derrière cette nonchalance : haine, colère, amertume et chagrin.

    * Etrange… C’est presque comme si je lisais mon propre cœur. *

    Puis, sans prévenir, elle détourna ses yeux. Devait-elle lui faire confiance ? Ses choix venaient de changer. A nouveau elle avait deux solutions qui se présentaient devant elle dans l’immédiat :
    - elle pouvait décider de le tuer puisqu’il avait vu son visage. Ensuite, elle pourrait soit s’enfuir et espérer que Lucius ne la retrouverait jamais, soit retenter sa chance de tuer sa cible mais il était probable qu’elle échoue à nouveau.
    - ou alors, elle pouvait faire confiance à cet inconnu et terminer à deux le travail. Une fois sa tâche accomplie, elle pourrait toujours le tuer. Lucius avait de toute manière précisé qu’il ne devait y avoir aucun témoin.
    Le chat noir était retourné auprès de son maître et se frottait contre lui. Flore serra les dents et croisa à nouveau son regard flamboyant. Rageuse, elle envoya le poignard qui passa à quelques centimètres du visage de son interlocuteur avant d’aller se ficher dans un mur, derrière. Elle contempla sa main droite, agacée. Oui, elle était agacée d’être à la merci de Lucius, agacée d’avoir raté sa cible, agacée de se retrouver obligée de coopérer avec cet inconnu, et surtout, agacée au plus haut point de voir qu’elle ne pouvait pas le tuer. En effet, le couteau était passé à côté de sa cible initiale. Flore aurait parfaitement pu le toucher. Mais elle ne l’avait pas fait.
    Elle ferma les yeux et appuya sa tête contre la pierre.

    « Je suppose que je n’ai pas vraiment le choix – sa voix était douce et contrastait avec l’expression dure de son visage. Vous me tuerez de toute manière si je décline votre offre. »

    Elle eut un mince sourire.

    « Et ma blessure me fait trop souffrir pour que puisse me défendre convenablement. »

    Ses yeux se rouvrirent.

    « Il suit un emploi du temps quotidien très strict. Le matin, il reçoit ses clients officiels dans les beaux quartiers : il y possède un bureau. A midi, il déjeune avec ses associés. L’après-midi, il s’occupe de ses affaires illégales et visite les différentes usines –il est toujours accompagné de gardes à ce moment-là. Le soir, il dîne avec sa femme dans son hôtel particulier et vers neuf heures, il se rend dans la maison close là-bas jusqu’à minuit. »

    Elle laissa tomber sa main droite sur sa cuisse.

    « Dorénavant, il sera accompagné de gardes jour et nuit et il ne sera pas aisé de l’approcher. Nous pouvons tenter notre chance ce soir, mais ce serait risqué ! Ou alors, se fondre dans le décor et infiltrer ses proches. »

    Ses yeux se posèrent sur le visage à peine éclairé de son interlocuteur. Ses cheveux blancs brillaient à la lumière de la lune et ses yeux rouges étaient presque… effrayants.
    La jeune femme ne prêta pas attention à ces détails. Elle bougea à peine son bras gauche et ressentit une douleur cuisante qui lui fit serrer les dents.

    « Jusqu’où êtes-vous prêt à aller pour la mort de cette homme ? »
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Faolin De Florem
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MessageSujet: Re: Harmonie du soir [Eleazar]   Harmonie du soir [Eleazar] EmptySam 13 Nov - 10:49

Suite au départ d'Eleazar, je cloture ce sujet. Domage, cela aurait pû être un bon sujet

Flore >> 4 xp

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MessageSujet: Re: Harmonie du soir [Eleazar]   Harmonie du soir [Eleazar] Empty

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