[Session de Recrutement des Gardiens - Quêtes privées par mp ] Comment prouver sa valeur ?

Le Bois de l'Innocence, un endroit que Serena connaissait bien et qu'elle appréciait, contrairement à bien des aventuriers qui se méfiaient des pièges de la profonde forêt nordique de Lucina et des myriades de créatures qui s'y cachaient.
Pourtant, c'était bel et bien là que devraient se rendre toute personne qui prétendrait vouloir devenir Gardien et aider les Esprits Créateurs à ramener l'Equilibre entre les trois mondes.
La gardienne n'avait pas choisi cet endroit par hasard, non seulement cette forêt séculaire était sa demeure mais surtout parvenir jusqu'ici quelque soit le monde d'origine des candidats ne serait pas chose aisée.
Parce que la blanche jeune fille n'était pas stupide au point de les attendre à l'orée de la forêt, ce serait beaucoup trop simple, même à ses yeux.
Non, au contraire, elle attendrait chacun des aspirants Gardiens au plus profond des bois, à la source même de la Rivière de Cristal.

Pour cette fois, ce serait elle qui attendrait les nouvelles recrues et qui jugeraient de leur valeur.
Ils avaient reçu chacun un message déposé par ses soins une semaine auparavant et une date précise, ce jour même, avec le lieu du rendez-vous.
Combien seraient là ? Et combien auraient prouvé leur valeur sur le chemin qui les avaient menés à elle ?
Déjà, le soleil descendait doucement vers l'horizon de Lucina, la lumière devenant oblique à travers l'épais feuillage qui tapissait le ciel au-dessus d'elle.
La gardienne appréciait le calme de l'endroit, le clapotis sans fin de la source qui s'élançait en cascade dans la rivière, le vent dans les arbres, le parfum pénétrant des mousses de ces sous-bois.
Mais elle n'en oubliait pas moins sa mission en ces lieux et elle abandonna la marmite qu'elle avait laissé mijoter sur le foyer.
Ce n'était pas le moment de se consacrer à son repas, elle déploya ses ailes blanches et prit son essor avant d'aller s'asseoir sur une haute branche qui surplombait les environs.
Sa fidèle compagne, la petite chouette blanche Tsuki, y somnolait déjà et sa petite maîtresse la réveilla doucement en la caressant.

- Gardons l'oeil ouvert Tsuki, nos candidats ne devraient plus tarder !...

Du moins, c'était à espérer !...

[Aspirants Gardiens : Thörn Barnes - Kitano Toyotomi - Seraphina Lex - Vaanleck Hisles ]
(Vous pouvez poster quand vous le désirez à la suite de ce post, il n'y a pas d'ordre prédéfini )

Invité

Vaanleck s'arrêta à l'entrée des bois afin de scruter les alentours: des arbres et de la solitude... Où était donc le messager? Fallait il s'engouffrer dans cette forêt inconnue? Peut être bien...
Il fit un pas puis s'arrêta de nouveau. Et si cela n'était autre qu'une embuscade? un piège? Et si il se perdait, y mourrait? Vaan ne voulait pas mourir, mais entrer dans la guilde était devenu ça seule raison de vivre depuis qu'il avait abandonné la possibilité de retrouver Valentine.

"Qu'en penserais tu Ludwig?" Fit il en l'air, sans s'adresser à quiconque.

Si Ludwig le voyait attendre de tel façon, il se ficherait bien de lui! Allons Vaan! Entre donc!
Le personnage regarda curieusement vers le ciel, une demi-seconde seulement, puis souffla une vague de buée étrangement froide avant de reprendre sa marche.

Se retrouver dans un monde autre que le sien le dérangeait, mais en plus dans une telle forêt, s'en était trop, cependant, il marchait d'un pas sur et dans une direction certaine. Parfois, il s'arrêtait encore pour examiner l'obscurité omniprésente et vérifier qu'aucun danger ne guette, mais tout demeurait calme, un calme étrange...
Au bout d'une heure ou plus, Le jeune homme était toujours dans sa forêt. Il commençait à se demander si il ne tournait simplement pas en rond. La fatigue de son voyage et cette marche vaine le décida à s'appuyer contre un arbre et à y soupirer sa lassitude. Sans doute qu'avec Ludwig, le voyage aurait été plus amusant. Mais Ludwig n'était plus là, et il fallait qu'il arrête d'y songer une bonne fois pour toute!
Lentement, il se laissa glisser le long du tronc, sans se soucier de son long manteau qui toucherait la terre noire, puis avant de se laisser plonger dans ses réflexions, il caressa son tatouage le long de sa joue avec ses doigts bleutés...

Invité

La chaleur d’une auberge, l’odeur de l’âtre ardent et le fumé d’un repas en réparation. Il était rare pour Seraphina de prendre ses aises dans un tel lieu. Bien qu’elle ait commencé son apprentissage en aidant une dame de Tavernier, c’était toujours aussi rarement qu’elle incorporer le monde du social des tavernes afin de trouver le repos. Le silence d’un tronc creux ou la froideur d’une caverne peuvent tous deux lui convenir… un ange n’a pas besoin de confort pour trouver le sommeil. Ses paupières se s’ouvrir pour battre quelques secondes, la lumière tamisée de la chambre qu’elle avait loué lui sembla agressive aux premiers instants. Malgré tout, elle reprit rapidement le dessus sur son sommeil persistant afin de se lever et de quitter les draps trop tièdes pour ne pas lui laisser un frisson sur la peau. S’étirant lentement, quelques pas dans la pièce la firent faire le tour, une odeur inhabituelle … elle s’approcha de la porte pour la trouver mal fermée, il était maintenant évident qu’on l’avait visité. Quelle imprudence, elle ne s’était même pas éveillée ! La personne ne lui avait surement voulu aucun mal, car un ange sent les mauvaises intentions et ça même jusqu’au plus profond de ses rêves. Son regard bifurqua soudainement vers la cheminée pour voir qu’une lettre trônait sur son dessus, intriguée, la jeune femme détacha le cachet de cire qu’elle reconnut instantanément pour en lire le court contenu :

Missive a écrit:: « Si votre volonté est forte et votre détermination sans faille, rendez-vous dans une semaine dans les profondeurs du Bois de l'Innocence, à la source de la Rivière de Cristal. Affrontez sans peur les dangers de votre voyage, ramenez les preuves de votre courage et nous jugerons de votre valeur. »

Aucune erreur possible sur les intentions des Gardiens, ils allaient mettre au défi leurs aspirants par une mission périlleuse. Seraphina avait attendu pendant quelques mois un geste, un signe de la part de cette guilde reconnue dans les trois mondes. C’était chose faite, maintenant il fallait que l’ange entreprenne ce voyage et montre aux membres imminents de la guilde toute sa détermination. Une douce matinée, pleine de joyeuses pensées, pourtant l’ange ne brisa pas son visage inexpressif et commença simplement sa toilette. Rassemblant enfin ses affaires dans son sac de voyage, elle attacha la bride du fourreau de son épée à sa taille pour franchir le pas de la porte du lieu de repos. Descendant alors quelques marches pour frapper du poing sur le comptoir, Seraphina paya l’aubergiste et lui loua un cheval à prix d’or. Bien des chemins pouvaient mener l’ange à son but, mais il était coutume pour la belle de prendre celui qui lui offrirait la solitude. Quelques derniers détails furent arrangés avec le tenant de l’auberge, assurant ainsi à la jeune femme une réverse convenable d’eau et de pain de voyage. L’aventure pouvait dès lors commencer !

Soleriès, la lumineuse capitale de Lucina, était l’étoile du berger de la Plaine Verdoyante. Même de nuit, il était simple de retrouver la capitale et d’emprunter le plus sur des chemins pour la rallier. Le voyage s’annonçait long, comme toutes les aventures en générale. Le Bois de l’Innocence se trouvant au nord du lieu qu’elle quittait, il lui faudrait bien une semaine pour pouvoir en observer l’orée et surement un autre jour pour trouver le lieu de rendez-vous. Dans le cœur de l’ange, il était sur que bien des obstacles entraveraient son avancement et que ces derniers seraient l’œuvres des Gardiens. Un rictus magnifique de dessina sur le pale visage de Seraphina alors qu’elle montait à cheval pour prendre la route vers l’incertain.

Il était simple de voyager dans la Plaine Verdoyante, mais aussi agréable pour le cheval de galoper sur son herbe humide. La cavalière ne voulait pas traverser les autres villages des environs, ainsi, elle prit soin d’éviter les grands axes routiers pour ne croiser aucune personne sur son chemin. Les heures passèrent rapidement, sans que rien ne se passe, les kilomètres parcourus se multiplièrent rapidement et la nuit tomba sans crier garde. L’ange ne craignait pas le sommeil mais il fallait qu’elle accorde au cheval une pause et un peu de repos. Ainsi, la lumineuse jeune femme tira les brides du destrier vers l’est pour que bientôt arrive la vision d’un lac et de ses fourrés gras. Le Cheval n’attendit pas que sa cavalière descende de selle pour s’abreuver, il était surement temps pour l’ange de faire de même. Laissant tomber son sac de voyage, elle mit genoux au sol pour tendre ses mains vers l’eau froide et obscure. Quelques centimètres avant que ses mains blanches ne touchent l’eau, elle entendit quelques tintements à la surface de l’eau. Tournant le visage vers son cheval, ce dernier s’était retiré de la berge pour paitre plus loin. Lentement, l’ange posa la main au fourreau tout en se redressant avec précaution, les clapotis se rapprochèrent et malgré sa bonne vision de nuit, l’ange ne pouvait voir que des ombres.

Quelques pas encore … une brusque secousse près d’elle l’intima de faire un bond sur la droite, deux êtres étaient sortis de l’eau ! Il fallait protéger le cheval, ce dernier s’était reculé en tapant du sabot, courageuse bête … Seraphina lui offrit un regard étonné. Un murmure, non un râle significatif pour être précis. La jeune femme reconnu la présence et cela même avant qu’un rayon de lune ne fasse luire les yeux globuleux des deux nouveaux arrivants. Des Acnocks ! Oui, des amphibiens d’une laideur certaine. Ce n’était pas une première rencontre pour Seraphina avec cette race, d’ailleurs, les deux créatures semblaient étrangement inquiétées par la présence de l’ange. Le silence persistant fit entendre à l’ange leur souffle difficile, elles étaient épuisées. Mais il est dans la nature d’un Acnocks de défendre son territoire et même lorsqu’il ne s’agit que d’un lieu de repos. Bien vite, les dagues brillèrent et Seraphina se mit simplement en garde. Inutile pour elle d’attaquer, les deux bêtes s’étaient simplement jeter sur elle. Maladroites et furieuses, leurs coups impulsifs ne touchèrent pas Seraphina. Elle eut même l’occasion de toucher l’une des créatures d’un coup de revers, laissant le sang gluant tacher son épée. Une escarmouche qui acheva simplement l’Acnock, alors que le second rugissait de rage.

Les créatures étaient-elles solitaires … où leur tribut les rallierait-elle rapidement ? Il était devenu vital d’en finir, la créature hurlait, appelait une quelconque aide ! C’était une erreur de laisser ce cri perdurer. Seraphina chargea, laissant l’animal se mettre en garde, le choc fit reculer l’être amphibien alors que sa dague crissait sous l’épée lourde et puissante de l’ange. Un genou au sol, l’Acnock trembla, l’instant parfait pour l’achever sans réverse. La tête de l’être roula au sol alors que le silence mortel retomba sur la scène. Luisante, l’une des écailles du mort attira l’œil de l’ange qui se pencha pour l’arracher. Il était surement temps de partir loin d’ici, d’ailleurs le soleil commençait déjà à se lever.

Il fallut quelques minutes pour calmer le cheval, quelques autres pour remplir les outres vides d’eau. Le chemin reprit son cours. Il était maintenant évident pour Seraphina que l’attaque des créatures était une épreuve et qu’elle semblait l’avoir réussite. Si être encore en vis signifiée la réussite … évidement. L’écaille d’Acnock constituait une preuve de son combat, une preuve peut-être suffisante pour impressionner les Gardiens des mondes. Suivant de nouveau le chemin, le soleil montait à l’horizon pour chasser les ombres de la nuit. La chaleur prit la place de la brise nocturne, les fleurs goutèrent à la rosée tiédie par l’astre jour. Rien ne racontait l’aventure de cette nuit, Seraphina ferma lentement les yeux alors que son cheval continuait sa route. De nouveau les heures s’écoulèrent, Seraphina offrit quelques instants de pauses au cheval avant de reprendre de nouveau la route, mais alors qu’elle était remonté en selle, une voix plaintive se fit entendre au loin, une personne courait vers l’ange, la suppliant de l’aider. Descendant de nouveau de cheval, l’ange suivit la fermière apeurée.

-« Un monstre ! Un monstre dormait dans ma grange ! Mon mari, mon mari est entré mais n’en est pas sortit ! Aidez le, pitié, aidez mon mari ! »

Un monstre ? Encore un ? Qu’avaient-ils tous pour croiser le chemin de Seraphina. Malgré tout, l’ange ne pouvait qu’aider la fermière et elle la suivit d’un pas alerte vers son domaine. La femme tenait le poigner de l’aventurière, espérant ainsi la retenir lorsqu’elle verrait la créature, mais Seraphina ne fuirait pas ! En phase du bâtiment, rien d’étrange. Quelques pas se firent entendre, non un glissement sans fin. La fermière se mit à trembler, pleurant de nouveau, poussant l’ange vers la porte close.

-« Il est là ! Tuez-le ! »

Prise de peur, la Fermière tomba, pleurant toujours. Il était temps d’entrer en scène, l’ange sortit son épée du fourreau, soupirant profondément avant d’ouvrir la porte. Entrant d’un coup, son regard scrutant les environs, plus aucun bruit ne se fit entendre. Avançant avec précautions, un vent chargé et chaud souleva rapidement sa chevelure blanche, Seraphina fit volte face, l’épée levée, mais elle ne vit que le vide et la porte refermée. Reprenant sa visite des lieux, elle posa son regard sur les tas de pailles pour y reconnaitre la couleur du sang. Marchant rapidement pour atteindre l’endroit, elle y découvrit le buste d’un homme … surement le pauvre fermier. Où étaient donc ses jambes ? Une langue vibra, puis un bruit sourd et enfin tomba du plafond un obstacle qui émit un bruit de craquement lorsqu’il atteignit le sol avec violence ! Les jambes ! Elles étaient sur le sol ! Informes … l’horreur prit les tripes de l’ange. Mais Seraphina ne pouvait pas laisser vivre le meurtrier, sa soif de justice prit le dessus sur la peur alors qu’une ombre la regardait du plafond.

-« Fuir … »

Doucement, lentement, presque dans un souffle, ce mot fut prononcé puis répéter.

-« Approches, créature ! »

Répondit l’ange, son regard sur alors qu’elle tournait sur elle-même avec lenteur pour examiner les lieux de nouveau, tomba alors lourdement une masse dans son dos ! Se retournant rapidement pour faire un bond en arrière, la créature avait prit la mise au défi au pied de la lettre. Se dressait maintenant face à Seraphina une créature presque mythique dans les contrées de Lucina : Un Naga. Créature à demi-humaine et serpent, une abomination de la nature. Seraphina n’avait encore jamais vu de Naga, seulement en gravure dans des livres, mais vivant ! Son corps souple et agile, il pouvait sans mal écraser les os d’un homme de sa queue puissante. Le lieu était restreint, aucune possibilité de se cacher. Malgré tout, l’entrava s’appliquait aussi à la créature qui ne pouvait pas déployer sa queue complètement. Un nouveau cri, Seraphina se mit en garde, elle savait pertinemment qu’une attaque frontale la mènerait à la mort.
La naga sifflait tout en laissant tournoyer l’extrémité de sa queue, une second suffit pour qu’il saute sur sa proie avec l’aisance et la vitesse d’un cobra royal ! Inutile pour Seraphina d’espérer une esquive totale, le Naga frappa la jeune femme du plat de sa queue pour la faire voler dans la paille. Chancelante, la belle se releva pour profiter d’un instant d’immobilisme chez la bête pour se mettre à couvert. Son bras endoloris saignait, elle déchira le bas de sa cape pour se faire un pansement serré. Une blessure qui cicatriserait vite, la créature battait les airs de sa queue tout en cherchant sa proie. Dans la pénombre de la grange, il était sur que la créature avait du laisser son regard s’habituer aux ombres, ainsi, elle laissa naitre de ses mains jointes un trait de lumière aveuglant et douloureux. Frappant le Naga ce dernier fut éblouit, se cachant dès lors les yeux. Seraphina en profita pour sortir de l’ombre, plantant son épée dans la queue du demi-reptile. Blesser au sang, la créature hurla pour lancer ses bras dans l’air, faisant tout voler autour d’elle, à plat ventre, l’ange vit la fuite de la créature, brisant l’un des pant du bâtiment pour disparaitre de l’horizon. Une chance presque malsaine … il fallait le dire, ce genre de créature intelligente ne prend la fuite que rarement. La lumière avait joué un rôle important dans l’équation de la survie de l’ange. Soupirante, elle se releva doucement pour constater d’un bout de peau du reptile était resté sur sa lame. Une écaille de Naga, objet rare et convoité, sortant de la grange pour retrouver son nécessaire et son cheval, Seraphina n’attendit nullement le retour de la femme pour reprendre le chemin, le quatrième jour n’était plus et il n’en restait que trois pour parvenir aux confins du Bois de l’Innocence.

L’un des inconvénients d’un voyage en solitaire demeurait dans l’absence d’entité soigneuse. Même si le corps de l’ange se guérirait de lui-même, si la plaie se refermé sur un morceau de saleté, le corps ne pourrait pas se régénérer complètement. Ainsi, l’ange ne put que triturer sa plaie d’elle-même pour la nettoyer des copeaux de bois et d’autres saletés qui s’étaient insinuées entre chair et peau. Le cinquième jour s’annonça bien plus calme, le silence d’or ne pouvait que ravir l’être angélique. Laissant quelques pauses pour son compagnon équidé, la nuit du cinquième jour s’acheva rapidement pour voir poindre le sixième. Il ne restait que quelques rares vestiges du pain prit en paiement à la fermière, deux jours auparavant, mais l’eau demeurait présente dans les outres portaient pas le cheval. L’apparition de l’orée du Bois de l’Innocence sonna la fin de la collaboration entre l’équidé courageux et l’ange justicière. Offrant le dernier morceau de pain à l’animal, Seraphina le laissa paitre tout en prenant le chemin du Bois.

Dernière étape et non la moindre. En réalité il s’agissait surement de la partie la plus trépidante de l’aventure. Si proche de son but et pourtant si peu assurée d’y arriver, le Bois n’était pas un lieu tranquille malgré sa beauté et sa froideur silencieuse. Seraphina n’était pas une novice des lieux, pendant ses longues quêtes, elle s’était déjà aventurée près des rives de la source de la Rivière de Cristal. Son chemin ne serait donc pas difficile malgré le constant changement de paysage dans ces bois. Car la nature même des arbres du Bois n’avait rien de commun. On leur prêtait même une intelligence et une envie de tuer. Ils n’aiment guère les chasseurs et encore moins les lames. Seraphina ne pouvait qu’espérer de pas avoir à sortir la sienne. Il fallait se hâter, atteindre une clairière non-loin de la source de la rivière avant que le soleil ne décroisse. Le pied vif et sur, l’ange prit la direction du nord tout en s’enfonçant dans la pénombre. Le soleil n’éclairait que peu les environs, trouvant avec de plus en plus de mal l’interstice nécessaire entre les branches des arbres pour se frayer un chemin. Le regard atypique de l’ange lui offrait une vision presque normale, mais il fallait demeurer prudent.

Si proche de la fin, les pièges ne devaient pas être loin, la guettant pour lui couper toute occasion de terminer sa quête. Sa patience à l’épreuve, chaque instant frissonné d’une envie de faire exploser un danger à la vue de l’ange. Mais le seul présent la suivait lentement depuis la cime des arbres centenaires. Le soleil mourrait dans le Bois, il ne devait presque plus être dans l’horizon. Lorsque la clairière apparu pleine d’hautes herbes, la lune poignait déjà dans les cieux d’encre. Quelques pas dans la clairière, Seraphina sentait les pâles rayons de la lune la faire luire. Ses cheveux étincelants, elle prenait tous les airs d’un ange, personne n’aurait pu se tromper en la voyant ainsi. Les buissons bougèrent, soudainement, le bruit fugace disparut. L’attention de l’ange se fit concentrée alors que quelque chose semblé de jouer d’elle. Seraphina fit volte face pour voir de nouveau un fourré trembler, fonçant alors hors de ses feuilles une immense forme souple et puissante qui traversa la clairière de part en part en un instant … effleurant l’ange simplement. Un serpent, gigantesque ! Mais il n’était pas rare d’en croiser endormi … dans le creux d’un arbre. L’air était frais, le serpent s’était surement réveillé à la tombée de la nuit. La joie au ventre de sentir le fumé d’un être aussi pur que Seraphina. Il avait dut la suivre longtemps, tentant de distraire la proie tout en faisant frémir la cime des arbres. Une belle partie de chasse, il était tant de passer à table. De nouveau disparu, la forme se plaisait à mimer l’encerclement. Seraphina ne pouvait pas fuir de la clairière. Ses mains jointes, l’ange tenta de frapper le serpent d’un jais d’énergie, enflammant les fourrés d’un feu purifiant, le serpent se décida enfin à apparaitre complètement face à l’ange … une dizaine de mètres les séparés !

Ni une, ni deux, Seraphina profita de l’occasion pour faire demi-tour, laissant ses ailes se déployer dans une douleur atroce, la lumière de ses dernières rendait bien pâle celle de la lune. Elle s’envola, profitant du ciel dégageait de la clairière, le Serpent prit de l’altitude également, haut perché sur l’un des arbres, il saute une première fois de leurs cimes pour tenter de gober l’ange. Elle fonça dans les feuilles, passant dès lors sous la surface des hautes branches, esquivant ces dernières tout en tournoyant pour empêcher le serpent de l’attraper. Devant elle se dressa soudainement une grande souche d’arbre, trouée, cette de part en part, une idée germa dans la tête de l’ange. Fonçant de plus belle, le serpent n’avait pas perdu un mètre dans la course, sa vitesse n’était rien par rapport à celle que le reptile pouvait déployer dans un bond. Ralentissant son vol dès lors qu’elle était proche du trou de la souche, les yeux du serpent brillèrent, une détente d’un instant, la gueule béante, le monstre sauta sur sa proie mais cette dernière fila au travers de la souche pour retomber de l’autre coté. Un choc, puis un bruit sourd, un nuage de poussière pour terminer le tout. Le serpent évanouit était à moitié coincé dans la souche, Seraphina se permit un regard pour constater le résultat. S’approchant de la créature au sang froid, elle observa sa peau écailleuse pour voir une entaille dans cette dernière. L’une des écailles était tombée, Seraphina la prit comme gage de son combat, prenant alors la route rapidement pour s’éloigner de la créature.

Endolorie, l’ange se savait proche de la source de la rivière de Cristal. Croisant rapidement son flux, elle le remonta pour redécouvrir le lieu de sa naissance. L’odeur d’un fer parvint aux narines de l’ange. S’approchant pour rester sur ses gardes malgré tout, son regard croisa celui d’un être angélique qui était haute perchée dans l’un des arbres environnants le foyer ardent. S’arrêtant dès lors que l’autre personnage eut croisé son regard.

-« Ai-je l’honneur de rencontre un Gardien ? Je suis Seraphina Lex et c’est ici qu’on m’a demandé de venir. Voici sept jours que je suis chemins et routes, cette seule lettre comme guide. »

Sortant la missive de sa sacoche de voyage, l’ange au regard inexpressif n’attendait qu’une chose … qu’on lui souffle quelques mots lui expliquant que sa quête prenait enfin fin.

Invité

Jour J, début de soirée, Lucina, bois de l'Innocence, Rivière de Cristal:

Un homme, un Cormyr dirons nous, dont le destin semblait funeste tel un long tunnel sans sortie venait de comprendre que sa misérable existence pouvait résider dans un si fin parchemin, un morceau faible, un instant d'éphémérité contre toute l'infinité de sa vie. Une opportunité à saisir pour certain, pour d'autres une douce lueur provenant du tréfonds des entrailles funestes de l'inconscient. Ce statut de pantin, d'homme dirigé par des forces machiavéliques de droite a gauche l'usait, le peinait et commençait à avoir raison de lui, de son être. Il n'avait jamais pensé pourvoir un jour se tourner vers des êtres métaphysiques, son instinct sauvage et son expérience douloureuse de la vie lui avait en contre partie de toutes incommodations sauvé maintes fois la vie de ces êtres abjectes et égoïstes que sont les créateurs. Encore avoir besoin de ses services... encore et toujours sans pour autant pouvoir être libéré du joug de la vie et de la peine cuisante d'être immortel. Voir ses amis, ses compagnons de fortunes... tous faillir sous le poids du temps, c'était ce qu'il pouvait reprocher aux créateurs. Il n'allait pas se cacher, il était encore en proie aux doutes de son égoïste personne, mais qui pouvait bien le blâmer? Sa famille? sa seule et unique famille résidait dans une seule femme, une Cormyr qui pouvait surpasser toutes les espérances spirituelles et magique. Elle, était la seule qui pouvait le nuire et le tuer désormais... mais dans combien de temps?

Thorn marchait péniblement dans cette forêt, se guidant de ses en alertes pour repérer le gibier potentiel, l'humain, l'ange, le démon, le Selene, toutes ses odeurs qu'il avait répertorié dans sa mémoire comme un énorme dictionnaire sur les auras et odeurs de chaque races. Il lui arrivait de tomber sur une trace d'une plume ou de pas, récoltant l'information du bout de ses doigts afin de mieux sentir la distance d'ou il se tenait des autres. Ni trop proche, ni trop prêt, juste la bonne distance entre un tigre et ses chasseurs, il guettait sans oublier, parchemin en poche, le but véritable de sa venue. Tandis que ses pas le cachait derrière un buisson, ses pensés s'orientait vers la douce et défunte mort, la vision de sa soeur bien aimé lui indiquant de par une amère vengeance ce dont il allait être le fruit. D'apparence plutot douce, cette dernière pouvait se montrer dix fois plus dangereuses qu'un dragon d'ombre, et comme cette dernière semblait s'être éprise d'une guilde convergeante vers les déchus, il était en son devoir d'amener un équilibre potentiel avec cette guilde pour la tranquillité les esprits. Sans doute serait il récompensé de ses actes, par de questionnements incessants qu'en tant qu'être céleste, il se posait. Au dessus de cet arbre, une présence l'avait interpellé, a sa discrétion coutumière, il n'avait rien dit, rien fait. Les feuilles n'avaient pas flottés ni bougés, pas meme lorsque de ses pas feutrés, il s'était adossé contre l'arbre. Il passa sa main gauche dans sa poche, se cala un peu mieux contre l'arbre, rentrant son menton et son nez dans son col afin que les autres ne le percute pas. Enfin, ne le percute pas, il ne cacha pas sa présence, ni son aura ni son imposante puissance, mais il préférait la discrétion que tout autre chose.

La veille nuit/petit matin, Harmonia, Cimetière des ancêtres

Entre les feuilles, le vent, l'odeur âpre et lourd du sang de victimes innocentes, les bruissements démentiels, gémissement des arbres de par leurs feuillages, Les sens aiguisés aux écoutes, ses mains gantés prenant la cadence du mouvement de ses pas, Thorn recherchait ses prochaines victimes, quel qu'ils soient. La liste des créatures dont il devait amener une preuve de leur existence passé étaient lugubre, noire et miséricordieuse. Jamais, même en temps qu'Umbrien il aurait pu tuer de la sorte. fut un temps passé oui, mais pas depuis la dernière rencontre avec sa soeur, ça lui était impossible. Alors il avait traqué, traqiué sans relâche les pauvres créatures malades et périssantes dont la mort leur avait lancé son appel lugubre.
Le premier qui avait croisé son chemin fut un mort vivants dont ses formes calcinés s'arrachaient au clair de lune. Sa présence assise sur un rocher, la tête tournée vers le néant de la terre annonçait son envie d'atteindre l'au-delà. Tel un père compatissant, Thorn s'était approché de l'inconnu, tête et crocs découverts afin d'y relever sa race et sa demande de respect envers la créature. Celle ci n'avait même pas prit la peine de sauter dessus et de l'égorger, Thorn avait bien vu, il s'approchait du mort-vivant d'un peu plus prêt, ses yeux d'azur intense fixaient la tête de la pauvre âme meurtrie avec une compassion occasionnelle.

" puisses Amaterasu t’accueillir dans son océan de prospérité. Dors en paix mon frère."

La tête du vivant fut projeté dans les airs et son être s'envolait en même temps que son corps s’affaissait sous les reflets insistants de la lune. Thorn s’accroupissait dignement, saluant l'esprit du mort, le recueillant ainsi durant ses derniers instants. Il lui saisissait un os, pas n'importe lequel cependant, l'os du doigt de sa main gauche (direction du coeur) , une phalange ou une bague rouillée de continuait à trôner gentillement à coté des ligaments vermillons déséchés.
~~- 1 Os de Mort-Vivant~~

veille: petit matin, Harmonia, Cimetière des ancêtres:

Ce petit matin là, Thorn avait décidé de faire sa sieste digne d'un félin après une dur soirée de labeur auprès d'un large pierre réchauffée par les quelques rayons du levant. Une brindille d'herbe dans sa bouche, il observait, rêveur les nuages passer, comparant ses immensités fragiles à sa propre vie, il ne faut pas le nier, bien qu'immortel, un Cormyr qui en rencontre n autre dans toute l'histoire de sa vie meurt un jour ou l'autre, ce présage est une sorte de délivrance, une liberté ou la mort vous enlace tendrement contre son sein comme un admirable amant. Thorn ne se voilait pas, il attendait se jour là avec impatience. Se mesurer à la seule autre cormyr de ce monde, s'était grisant... et encore plus le fait de s'attitrer le dernier de ce nom.

Le vent lui apporta l'odeur de la mort, se redressant sur les coudes, il sentait l'air et y dégageait ses maintes informations. ça sentait le sang, encore et toujours le sang, le muscle et la puissance. Il macha la brindille et l'avalait en dégainant sa rapière d'argent, il reconnaissait cette odeur et cet aura. La seconde d'après, un Carnivore décharnée lui passa au dessus de sa tête, il eut tout juste le réflexe de se re coucher contre la pierre... ou plutot la flem' de se mettre debout pour échapper à ses crocs et ses griffes terrifiantes. L'animal chargea une seconde fois, mais du s'arrêter à cause d'un certain désagrément... la rapière de Thorn se pointait entre ses deux yeux. Le décharné s'était stoppé au dernier moment contre cette pierre, regardant l'homme qui osait lui faire face, il commençait à gronder.
Ne jamais sous estimer son ennemi. Thorn abaissa son épée, faisant scintiller l'entre yeux de la créature du bout de sa lame et attendit. Debout, le vent dans les cheveux, son regard bleuté changea catégoriquement pour devenir doré, aussi doré et pure d'un éclat de soleil. Sa lèvre supérieur se leva entraînant des plissures à son front et un grognement lupin rauque, terrifiant, bien plus encore que ce à quoi le décharnée aurait pu s'attendre. L'ombre du Cormyr se déployait tandis que le décharnée, queue entre les pattes, regardait de droite à gauche pour se trouver une échappatoire, peine perdue!
Le sang fut une fois de plus versé, le corps de l'innocent dépité et mit en pièce. Thorn avait prit soin d'emporter avec lui la patte postérieur droite de l'animal à l'aide de sa force naturel.

~~- 1 Griffe de Carnivore Décharné~~

veille: fin de soirée, Hamonia/Lucina, bois de l'Innocence, Rivière de Cristal:

Thorn avait passé toute sa sainte journée à visiter Harmonia, il y avait pas beaucoup de choses à découvrir, notre Roméo du jour avait été un temps soit peu blasé par les preuves qu'il devait soumettre à l'envoyé des gardiens. Une griffes, ça passait, un os... moyennement mais il fallait s'y soustraire, mais alors un coeur! Thorn rageait à l'intérieur de lui, tuer un être seulement pour apporter une preuve n'était pas raisonnable. Si le recruteur voulait observer ses vraies valeurs en tant qu'homme fidèle et serviable, il lui prouverait sur le terrain, inutile d'apporter des preuves, un cadavre purgé par des corbeaux aurait été la même chose à ce moment. Il expliquerait sa manière de penser à ce soit disant gardien dont il n'était meme pas encore sous les ordre.

Voyager... Il parcourut cinq portails afin de se retrouver enfin de compte sur Lucina, le monde de lumière. Devant une citadelle il eu demandé à un homme et ses boeufs chargés de pailles de bien vouloir le conduire à l'auré du bois de l'Innocence. Tout le reste de cet épisode se passa brièvement, entre sieste avec les souris et roulement du bois contre la terre rien n'était surprenant.Inutile de mentionner que le Cormyr ne mangeait pas durant ces trois jours... une entité digne de ce nom peu subsister meme à un hiver rude à plus d'un moi sans se nourrir, les habitudes de la guerre et le fait d'avoir une âme et un corps conçu pour la guerre, ça aide également.
Il arriva enfin dans le bois de l'innocence, remerciant l'homme aux boeufs avec deux trois pièces d'or avant de se lancer à la poursuite des odeurs diverses et variés qui apparaissaient à son odorat fragile. Voici comment notre Cormyr sous sa forme d'homme se tenait sous un arbre majestueux en compagnie de belles dames et d'un jeune homme, implicant seulement le silence et le respect des personnes vivant au meme pieds sur ce lieu.

"dans une semaine rendez-vous dans les profondeurs du Bois de l'Innocence, à la source de la Rivière de Cristal... Ka"

Il se tient en ce moment dans une auberge, il avait reçu une espèce de lettre dont le sceau lui était familier, ce doit être eux, les gardiens des mondes, c'est ce qu'il se disait, mais ce qui l'intriguait c'est comment ils ont réussi à mettre une lettre dans ses affaires sans qu'il ne se rend compte de quoi que ce soit. Bien étrange et pourquoi pas venir en personne, envoyer quelqu'un en sa rencontre puis parler, à la place c'est une lettre qu'il a reçu. Toujours assis sur sa chaise devant la table avec en sa disposition de la viande, un bol de soupe bien chaud et du pain, il mange tout en lisant la lettre, il doit s'imaginer qu'il va devoir traverser des lieux assez dangereux pour atteindre sa destination, il fouille dans son sac une carte sur Lucina, le dépliant sur la table et balayant de ses yeux sur le dessin représentant son monde.

*Une semaine... je suis limité en temps, le chemin le plus court serrai de passer par les plaines, mais depuis peu il y a de plus en plus de créature hostiles qui rôdent, pas le choix, si je veux entrer dans ce guilde il faut que je la traverse, une sorte d'épreuve je pense...*

Il replie sa carte et la range dans son sac puis il se concentre sur son plat avant que ça refroidit. Quelques minutes plus tard il se lève et se dirige vers le comptoir et paye pour le repas qu'il a mangé et sort de l'auberge, il s'est dit qu'il va devoir se préparer pour un grand voyage, il fait le tour de la ville pour acheter des nourritures, vue qu'il n'a pas beaucoup d'argent il dû se contenter de quelques aliments conservés et surtout de l'eau potable, il n'est pas doué pour la chasse, mais il utilisera son atout botanique pour sa survie. Fin près il décide sans plus tarder à quitter la ville, direction le Bois de l'Innocence! Il marche d'une cadence légèrement plus élevé que la normale, inquiet pour le temps qui lui est accordé, si jamais il arrivait trop tard peut-être que le voyage va devoir ses faire en solitaire et pour toujours. Il franchit la porte principale imposant, de ses deux portes en bois massif avec des motifs représentant la ville elle-même, marchant sous le soleil rayonnant, sur la route traversant la plaine dorée.

Depuis quelques heures de marche, Kitano à fait de bon chemin, jusqu'à ne plus voir la ville d'où il s'était arrêté, maintenant ce n'est qu'une vaste plaine hardent et de ces quelques arbres perdus par-ci et par-là. Il est inquiété par ce qui va arriver devant lui, maintenant qu'il a quitté la ville et qu'elle se trouve bien loin derrière lui c'est là que le danger le guette, il a eu une mauvaise surprise d'être tombé sur ces créatures gris, les galopins, il lui ont tendu une embuscade quelques jours plus tôt sur ce genre de route et loin d'une civilisation, il en a fallu peu pour s'enfuir et de se cacher, mais maintenant il va devoir les affronter pour traverser cette route. Voila qui est étrange, car cela fait bientôt une heure qu'il marche et toujours rien, seul le vent brise le silence, faisant danser les hautes herbes de ces terres, il se demande s'il s'était inquiété pour rien et pourtant il n'oubliera pas comment il s'était fait attaqué, donc il n'y a pas moyen de baisser ses gardes, sa main gauche sur l'une de ses katanas, son pouce posé contre la garde pour être près à dégainé son sabre, reste plus que sa main droite libre pour l'empoigner à tout moment, pour l'instant rien d'alarmant.
A présent ça fait deux heures qu'il marche, toujours rien, vraisemblablement il s'était inquiété pour rien:

*Toujours pas de ces galopins ? A croire que je m'étais trompé, en fait l'apparition des créatures n'est que éphémère, me faire stressé pour rien ça m'énerve, maintenant je commence à avoir une crampe dans le pouce, à force de tenir mon katana de cette manière... Et puis je vais faire une pause, tant qu'à faire, pas de monstre dans les parages, je vais me trouver un arbre et de m'installer, contempler la plaine à cet heure-ci va être du spectacle...*

Il continue donc à marcher, laissant reposer son avant bras gauche sur ses katanas faisant office d'un support, d'un air décontracté, il avance tranquillement, jusqu'à ce qu'il trouve enfin un arbre au bord de la route, c'est là qu'il va faire une pause. Arrivé, il s'assoit au pied de l'arbre, détendant ses jambes, laissant entendre des craquements, faisant apaisé ce léger crampe dans les pieds, il sort sa gourde rempli d'eau et le bois de quelques gorgés, le refermant et le laissant près de lui, observant à présent les plaines bougeant tous dans la même direction, sous les rayons du soleil frappent le reflet de ces hauts herbes, créant un effet ardent, c'est tout simplement une spectacle de la nature. Après quelques minutes de pause il se relève et regarde autour de lui, peut-être c'est parce-qu'il se trouve encore à quelques lieux du verger de Luminis, il arrive à voir encore ce mont fleuri à plusieurs kilomètres de lui, l'observant encore un instant, puis quelque chose semble bouger, non il ne rêve pas, quelque chose vole et vient par ici, une silhouette qu'il pourrait encore le décrire vue la distance, cependant plus le temps passe et plus cette chose grossisse et prend une forme assez inquiétant, à certain moment Kitano arrive enfin à distinguer la forme et c'est ce qui lui prend cet air crispé et surpris:

"Masaka... Un griffon!"

En effet, comme si l'épreuve ne l'aurait pas mentionné, un griffon arrive, étrangement sa direction reste inchangé, il arrive droit sur le jeune samurai, au vue de la situation tout ce qu'il a pu faire c'est de se cacher sous les hautes herbes, espérant que ce ne soit qu'un coïncidence. L'animal volant arrive et se pose à une dizaine de mètre de lui, pas de doute pour Kitano, il serrait venu le chercher, ce qui pourrait être normal, il a une tête d'un aigle, ses yeux pourrait voir ses proies au plus loin, mais c'est dur de dire que c'est une coïncidence:

*Kuso... Comme si j'allais me faire un Griffon à moi tout seul, il est préférable de le laisser rôder dans le coin pendant que moi je vais me frayer un chemin dans ces buissons*

Il se met en route, discrètement, à ramper dans ces fourrés, heureusement pour lui il y a une échappatoire, pas très glorieux serte, mais il est vivant, c'est ça l'essentiel, sans faire attention il vient d'écraser un morceau de branche de cet arbre se trouvant pourtant à une dizaine de mètre de lui, à cet instant Kitano arrête de bouger, le griffon pareil, seulement sa tête à tourné vers la source de ce bruit, venant de repérer sa proie, le petit fuyard tourne sa tête à son tour, lentement, échangeant leurs regards entre un peureux et celui d'un dominant, un instant de silence, Kitano ne disait rien à par laisser sortir ces quelques sourires bêtes, l'animal chimérique pousse un crie puissant et commence à se ruer vers sa proie, au même moment Kitano court le plus vite que possible:

"Fuyez!!!"

Le griffon, après avoir pris un peu d'élan, saute et déplie ses ailes et commence à planer dans les airs, passant juste au-dessus de Kitano qui ne manque pas de se baisser en faisant une roulade avant et se relevant rapidement et continuant sa course acharné. Tentant d'esquiver les attaques du griffon par divers esquive ridicule, vue qu'il n'a jamais affronté un ennemi du ciel, le temps passe et Kitano commence à se fatiguer et le griffon toujours à ses trousses, un animal qui ne lâchera jamais sa proie, surtout quand il s'agit d'un humain sans vraiment savoir comment se défendre contre de tel adversaire, ce n'est même plus un combat, malgré ça Kitano ne semble pas si désespéré que ça, après tout s'il a survécu aux embuscades alors pourquoi son aventure s'arrêterait à l'âge de 21 ans et à peine il avait quitté son village natal, c'est une chose qu'il n'a même pas envie d'y penser et surtout qu'il n'a en aucun cas d'échouer, sa volonté de survivre lui aide à surmonter les fatigues qu'il ressent déjà depuis un petit moment. Courir encore et encore, une roulade à droite puis à gauche, toujours à esquiver et se mettant à courir, le but est de se diriger le plus loin que possible de son territoire, quitter le verger de Luminis en si peu de temps n'est pas chose aisé et encore moins pour lui, en fait ce n'est pas possible sans cheval, alors la seconde solution est de se cacher, mais où ? sur cette vaste plaine ou les abris sont rares, l'animal dominant semble en avoir assez de ce jeu de chat et la sourie et finit par atterrir au sol pour le chasser tel un fauve.
Pendant qu'il courait il réfléchit sur comment s'en tirer de là, c'est à ce moment là qu'il repaire un arbre en face de lui, à une centaine de mètre et au sommet de la colline, il n'a pas pris le temps d'y penser la suite et décide de miser tout là-dessus, à cet instant c'est la course de celui qui arrivera le premier aura une récompense, l'un serra le repas et l'autre... La plume, il fallait bien une preuve pour avoir affronté un griffon comme il est indiqué sur la lettre, les tensions montent, cette course durable va enfin se terminer, dès qu'il atteindra l'arbre tout est finit, soit c'est Kitano qui aura gagné, soit le griffon qui le mangera tout cru.

S'approchant de plus en plus du point d'arriver le griffon gagne en terrain, la fatigue de Kitano se fait voir sur son visage, respirant grossièrement, mais l'effort d'y parvenir jusqu'au bout, à peine cinq mètre de distance de l'arbre le griffon bondit sur lui, ouvrant grand ses serres énormes, à cet instant Kitano agrippe sa gourde puis l'envoyant en l'air, d'un geste vif il sort son katana et au même passage il coupe la gourde en deux, l'eau contenu se disperse et arrose la face du griffon, l'obligeant à fermer ses yeux un instant et c'est de cet instant que tout bascule, sans hésiter le ronin se jète à terre, esquivant de justesse les griffes de ce chimère qui va entrer en contact avec l'arbre en question, d'une violence frappante, le bruit en fait bien preuve de l'ampleur de sa charge et avec ça il ne s'est pas relevé, assommé par ses propres actions. Kitano se relève et regarde un instant le griffon, puis il se tourne vers sa gourde coupé en deux, le prenant dans sa main puis laisse souffler un long soupir:

"Quel gâchis, sans eau je ne vais pas pouvoir tenir jusqu'à la forêt... hum ?"

De ses yeux observateur il aperçoit une plume tombé non loin de l'animal, laissant tomber sa bouge inutilisable et le ramasse par la suite, il la lève vers le ciel et regarde encore un moment, il se souvient de ce qui était écrit sur la lettre, pour un griffon de rencontrer une plume en guise de preuve, le voila fait, il la range dans son sac, soudain il entend un bruit, le griffon commence à se réveiller, pris de peur il commence à s'éloigner doucement de la bête, quelques secondes plus tard la bête se réveille enfin, sonné encore et gardant avec difficulté son équilibre il prend son envol et se dirige vers le verger de Luminis, i l semblerait qu'il ait plus envie de son repas. Kitano, soulagé, regarde autour de lui, il vient de remarquer qu'il a fait pas mal de voyage en si peu de temps, mais il en a payé le prix, exténué, il décide de faire une sieste, au pied de cet arbre, il débute son sommeil et cela dure pendant quatre heures. Dès qu'il se réveille il se met en marche, car le voyage va être long, très long...

Au deuxième jour, toujours sur la plaine verdoyante, il continue de marcher, pour l'instant rien de dérangeant, pas encore d'hostilité en vue, tant mieux, moins il y a de danger et mieux c'est, cependant vue la vitesse il ne pense pas arriver à temps, sur cette terre vaste, le seul moyen d'y parvenir serrait d'emprunter les portails, seulement vue l'argent qu'il a sur lui c'est perdu d'avance, un rumeur dit que les portails s'ouvrent aléatoirement et emmène sur des endroits différent et toujours aléatoire, le mystère n'est pas encore résolu, mais c'est peut-être le seul moyen d'y parvenir à temps, évidemment est-ce-qu'il y aurait une quelconque portail sur la plaine si vaste que l'on ne verrait pas le bout ? c'est comme nager dans la mer bleu, seulement ces portails n'apparaissent par pure hasard, donc s'il voudrait en croiser une il est peut-être mieux de marcher en dehors de la route et de marcher plus au centre, ou sur le côté, ne savant pas vraiment s'il est au centre ou pas de la plaine, de tout façon il faut se dire que ce n'est qu'une partie de promenade, après une fois la portail en vue ce serra une autre histoire. Le soleil se couche et finalement il n'y a rien et Kitano commence à avoir soif, les nourriture qu'il a prit sur lui ne lui permettront pas d'apaiser sa gorge, rien d'alarmant car il n'a affronté personne. Ce genre de scène, d'action et répété continue pendant trois jours, où il a finalement pu atteindre la forêt, avec un certain temps en retard, mais s'il s'y met à courir tout le temps il parviendra à arriver sur le lieu de rendez-vous dans les temps, à condition s'il s'est abreuvé, ça tombe à pic, justement il devait trouver la rivière pour la suivre tel le chemin pour arriver là-bas, en même temps il pourra se gorger d'eau autant qu'il le souhaitera.

Après un petit parcours dans la forêt, à pousser les branche et traverser tout sorte de végétations, le soleil à du mal à l'atteindre avec tout ces feuillages qui le filtre, mais cela dit il n'y a aucun danger à proximité, enfin ça ne veut pas dire qu'il faut baisser ses gardes, prudence car il y aura toujours une surprise, surtout dans ce genre d'endroit, une embuscade pourrait être tout près, partout, sans que l'on sache. Puis sans rencontrer de difficulté il parvient à rejoindre la rivière, S'approchant de l'eau il prend de ses deux mains sa breuvage qu'il n'a pas eu depuis trois jours, reprenant encore et encore, comme s'il n'en avait pas eu assez, se soulageant jusqu'à ce qu'il soit plein. Etrangement il regarde cet eau calme, presque transparent, comme un miroir, avec la lune presque plein on pourrait voir ce qu'il y a dans la rivière, si profond, puis quelque chose scintille dedans, bien que ce soit bref il y a bien quelque chose, Kitano pris de curiosité regarde de pelus près de l'eau, il y a quelque chose dont il ne sait pas quoi, ça bouge, puis ça grossis, de plus en plus vite, en un instant Il a eu le réflex de retirer sa tête hors de la rivière et une créature sort de l'eau, passant au-dessus du samurai et se réceptionnant avec agilité sur la terre ferme, sans perdre de temps il se retourne et se remet debout, en garde et voit avec stupeur la créature qu'il va devoir sans doute l'affronter:

"Un péloas!"

Cette créature aquatique mesurant près de 1m90, ses écailles reflète la lune, de forme presque humain, mais restant quand même une créature, seulement il est intelligent, c'est la première fois qu'il rencontre de tel créature, en vrai. Sans plus attendre Kitano sort ses deux sabres, près pour le combat, le Péloas décide de passer à l'attaque, d'une vitesse phénoménale , il arrive sur lui en quelques instants, tout ce qu'il a pu faire c'est de parer de ses deux sabres, malgré ça il se fait repousser plusieurs mètres en arrière, un peu sonné il se relève avec difficulté, regardant la créature arriver vers lui une nouvelle fois, une nouvelle fois il du parer l'attaque foudroyant du Péloas, il se relève une nouvelle fois, sans quitter des yeux de son adversaire, étrangement ce créature aquatique semble être fatiguer, il est un peu plus raid que d'habitude, son regard ne fixe pas celui du jeune ronin, mais de ce qui se trouve derrière lui, la rivière, à cet instant Kitano a compris de quoi il en retournait et décide de saisir cette chance, il le provoque pour qu'il le charge encore une fois sur lui et c'est ce que le Péloas va faire, pendant ce temps Kitano plante ses deux katana au sol puis préparant l'action qui va s'en suivre. Son adversaire charge, toujours aussi impressionnant, mais cet fois le jeune ronin prend de l'avance, il enlève sa cape et la passant au-dessus de lui, au moment où il s'approche à moins de cinq mètres comme c'est à cet instant que le Péloas bondit, il passe sa cape devant lui, sans perdre de temps il prend l'un des deux katana et passe sur le côté, la créature pris dans le noir, il en profite pour trancher au niveau de sa cuisse, laissant pousser un crie non humain, plus aigu alors qu'il ne semble pas posséder de bouche pour communiquer, continuant sa course le Péloas finit par plonger dans l'eau et ne semble plus envie d'en ressortir. Soulagé Kitano peut ranger ses katanas, au même moment il remarque au sol une chose qui brille, c'est l'écaille de cette créature, enfin une chose en plus de fait, il ne reste plus qu'à récupérer une griffe du loup gris. Cette journée est terminé, il n'a pas la force de continuer et il est bien dangereux de faire sa route dans la nuit, donc il va chercher un coin pour pouvoir dormir tranquillement dans cette forêt, en haut d'un arbre ferra l'affaire, juste à côté de la rivière, tout est bien, il va pouvoir fermer ses yeux et plonger dans ses rêves.

Le lendemain, au sixième jour, le ciel est recouvert de nuage gris, vue la couleur il n'y aura pas de pluie avant la fin de l'après-midi, ses rations commençant à s'épuiser, il doit se dépêcher, comme prévus il va courir tout au long de la rivière, le chemin va être long, bien qu'il ait fait plus de la moitié du parcours. Le chemin semble être dégagé près de l'eau, il n'y a que des cailloux et la végétation reste bien à l'écart, ce qui facilite grandement sa course, mais gare à l'entorse. N'arrêtant pas de courir il devait faire une pause tout les demis-heures pour reprendre ses forces et repartir par la suite, au fin du soirée la pluie commence à tomber et toujours aucun endroit pour s'abriter, il décide de quitter la rivière pour se plonger dans la forêt, sans trop s'en écarter et par chance il se trouve qu'il y a un arbre et au pied de cet arbre est creusé de l'intérieur, formant comme un nid, il regarde à l'intérieur et il semblerait inhabité, par précaution il prend des branches assez larges pour recouvrir l'entrée, histoire d'être à l'abri de la pluie et des prédateur, bien que ce ne soit pas confortable, il réussit tout de même à s'endormir, malgré les coups de tonnerre qu'il y a dehors, voila que ce sixième jour se termine...

A présent, pour le jour J, Kitano se réveille avec un peu de courbature dans le dos, vue qu'il du se plier sur lui même pour dormir, dans un espace serré, il se redirige vers la rivière, lavant son visage et ses cheveux, pour cette journée rien que des lueurs de soleil frappant sur le visage de Kitano pour bien se réveillé au beau matin. Sans plus attendre il continue sa course vers sa destination, mais plus il s'approche du lieu de rendez-vous et plus la végétation se fait plus dense, réduisant sa course par la même occasion, puis soudain il entend comme des bruits tel des charognards, suivit d'un grondement bien familier, des loups ? C'est ce qu'il vient de penser, par curiosité il décide de s'en approcher, de tout façon il n'a pas vraiment le choix vue que son chemin passe par là. Marchant avec discrétion, tentant de ne pas faire un bruit, caché derrière un arbre il contemple la scène, un groupe de loups gris en train de prendre un festin sur un cerf, ces loups comptent au moins cinq, pas de chiots par contre, cependant ils sont bien trop nombreux pour pouvoir les rivaliser, tant pis, se serra pour la prochaine fois, il recule lentement et par malchance il écrase sur un bout de branche, laissant faire du bruit craquetant, ces loups arrêtent de manger, leurs yeux tournent vers Kitano, au vue de leurs regards il a bien compris qu'ils vont passer à un autre festin, lui. Sans attendre le jeune ronin commence à courir, les loups partent à sa poursuite.

* Je vais tenter de faire un petit détour et de continuer à courir vers la rivière, je devrais pouvoir m'en sortir*

Alors qu'il pense à une tactique, un loup surgi de nulle part, sautant sur Kitano, tout deux tombe au sol, suivit d'une roulade sur le côté, Kitano au sol et le loup sur lui, avec son bras droite il tient à l'écart de la mâchoire du loup, puant comment ile n a jamais senti avant, avec son bras gauche il agrippe son katana, donnant un coup de sa garde dans les cotes, laissant gémir un instant, dégagé de son emprise Kitano sort ses deux sabres, trop tard pour fuir car il est encerclé, ces loups sont si affamés que leur instinct de survie les pousse à devenir plus fort, mais Kitano aussi à son propre instinct et de volonté! Il ne se laissera pas être dévoré par ces loups alors qu'il n'est pas loin de son objectif, il ferra tout pour y parvenir, même s'il y aura un prix à payé, déjà qu'il s'en est sorti face au griffon et au péloas, alors ça ce n'est rien, il y aura toujours quelque chose qui va se produire. Il se met en garde, voila que l'un des loup charge sur lui, sur sa droite, pour répondre à cet attaque il tourne sur lui même et met un coup de sabre sous la gorge du loup, faisant gicler le sang au sol, le corps de l'animal tombe et reste immobile. A présent deux loups attaques en même temps, il effectue toujours le même danse, tournant sur lui même, augmentant la vitesse de frappe, pour chaque lame un coup fatal, l'un frappant dans l'abdomen d'un loup et l'autre tranchant la gorge du second loup, laissant entendre leurs dernier crie d'agonie puis plus rien. A présent il ne reste plus que les deux derniers, seulement ils ne tentent rien, préférant fuir que d'être décimé. Le combat terminé il va pouvoir récupérer une griffe d'un loup gris, à présent il a remplit sa tache, son épreuve terminé, enfin peut-être, il ne reste plus qu'à rejoindre le lieu du rendez-vous, il décide de se mettre à courir, le temps presse.

Après quelques heures de course, il parvient au bout de la rivière, un sentier resplendissent et il semblerait qu'il n'est pas arrivé en premier, voila d'autre inconnu qui se trouve sur place, sans prendre le temps de faire une rapide description des lieux et des personnes, il se dirige vers la source, enfin la personne qui aurait envoyé cette lettre.

"Bon, je suppose que je ne suis pas le seul à vouloir devenir gardien, néanmoins on a tous réussi le test, non ?"

Réussi, peut-être, mais il n'est pas bien placé pour dire ce genre de phrase, vue son état il les a passé de peu, mais cela veut dire aussi qu'il peut progresser, attendons la réponse de cette intendante.

Serena n'eut pas à attendre bien longtemps sur son perchoir, comme convenu, les aspirants gardiens étaient au rendez-vous.
La chose dont elle pouvait être certaine, c'était qu'ils n'avaient certainement pas fait un voyage sans encombres.
Mais, alors qu'elle avait apporté les lettres à de nombreux hommes, la première à arriver à la source de la Rivière de Cristal était une jeune femme.
Enfin, pas vraiment une femme, elle l'avait observé suffisamment longtemps avant de la convier ici pour savoir que celle-ci était davantage de nature angélique.
D'ailleurs, celle-ci ne tarda pas à la remarquer entre les branches de son promontoire et elle s'adressa à elle en la fixant de son regard pur.

- Ai-je l’honneur de rencontre un Gardien ? Je suis Seraphina Lex et c’est ici qu’on m’a demandé de venir. Voici sept jours que je suis chemins et routes, cette seule lettre comme guide.

Mais un jeune homme échevelé jaillit d'entre les fourrés et débarqua brusquement, comme heureux d'enfin parvenir à destination.
Il regarda autour de lui pour voir qui étaient ces camarades potentiels et il déclama, tout guilleret.

- Bon, je suppose que je ne suis pas le seul à vouloir devenir gardien, néanmoins on a tous réussi le test, non ?

Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la blanche jeune fille et elle déploya ses ailes pour rejoindre les aspirants gardiens.

- Cela, je suis la seule à en décider, Kitano Toyotomi !...

Gracieusement, la gardienne rejoignit le parterre couronné d'herbe qui servait de lit à la source et elle atterrit souplement, repliant ses ailes blanches sous le manteau qu'elle avait acquis à la Chouette Habile.

- Soyez les bienvenus, je me nomme Serena Magami. Je constate que votre voyage n'a pas dû être de tout repos mais, avant toute chose...

Elle garda la main sur son Naginata et toisa de son regard écarlate l'arbre derrière lequel elle avait vu le troisième larron se dissimuler.

- Nous feras-tu grâce de ta présence, Thörn Barnes ?...

Il y eut quelques instants de silence puis des craquements significatifs dans les végétaux environnants lui firent savoir que le jeune homme avait décidé de bouger.
Finalement, la silhouette si reconnaissable de Thörn apparut, ses cheveux bruns et ses yeux magnétiques n'avaient pas changé d'un iota.
Elle abandonna quelques instants Seraphina et Kitano pour franchir la distance qui la séparait de l'Umbrien.

- Il y a bien longtemps n'est-ce pas ? Depuis la fois où tu as tenté de me tuer au Palais de Solériès !...

Néanmoins, si elle avait pris soin de le convoquer ici et de permettre son intégration parmi les gardiens, c'était aussi parce qu'elle connaissait sa force et qu'elle avait grandement augmenté la sienne.
Doucement, elle tendit sa main blanche vers le jeune homme qui avait été son ennemi et mit en oeuvre son don de Bénédiction.
D'ailleurs, elle fit de même avec chacun des aspirants gardiens, tous avaient récolté des blessures au cours de leur périple.
La gardienne écouta attentivement chacun de leur récit de voyage et contempla les preuves qu'ils avaient ramenées.
A la fin de leurs récits, elle se releva du tronc sur lequel elle s'était assise et planta son regard écarlate dans les prunelles des aspirants.

- Bien. Je vois que vous avez le courage d'affronter mille dangers pour accomplir la volonté des Esprits de ramener l'équilibre entre les trois mondes. A dater de ce jour, je vous considère comme des gardiens à part entière !...

Délicatement, elle vint déposer au creux des mains des tout nouveaux gardiens le médaillon d'or orné de leur symbole puis elle recula de quelques pas avant de les contempler avec sérieux.

- Portez-les toujours sur vous et ne vous en séparez jamais !... Ils vous seront indispensables, croyez-moi !...

Serena déploya ses ailes blanches et fit signe à sa fidèle Tsuki de la rejoindre, elle avait de nombreuses choses à faire désormais.

- Je vous donne rendez-vous sur les contreforts du Fort Abandonné à la prochaine pleine lune ! Je vous présenterai au maître de guilde et vous ferai découvrir notre domaine !...

Sans plus attendre, la demi-Sélène reprit son essor et disparut dans les frondaisons du Bois de l'Innocence.
En effet, depuis la disparition mystérieuse de Saladin, elle était devenue par la force des choses l'Intendante des Gardiens.
Mais elle leur expliquerait tout cela en temps voulu !...

Serena Magami > 4 xps
Vaanleck Hisles > 1 xps
Seraphina Lex > 24 xps (Pour Entrée dans la Guilde)
Thörn Barnes > 24 xps (Pour Entrée dans la Guilde)
Kitano Toyotomi > 24 xps (Pour Entrée dans la Guilde)

Xps Attribués