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| | Sanctum es Despertum [En cours : 06/16] | |
| | Auteur | Message |
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Syldaïn Deïvos Harmonien
Messages : 68 Date d'inscription : 01/12/2010 Age : 75 Localisation : Dans un champ de fleurs sauvages.
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| Sujet: Sanctum es Despertum [En cours : 06/16] Dim 16 Jan - 1:34 | |
| Avant de débuter, un petit mot adressé aux rares qui viendront se perdre dans ces quelques lignes que je rédige. (ça se passe dans le spoil en dessous)- Spoiler:
Je voudrais rendre hommage a tellement de chose et ce soir, je me décide enfin. Je vais faire un truc "pour faire genre", quelque chose d'un genre nouveau (pour moi). Je nomme cela "la plume musicale". C'est fait par certain, sans doute, mais pas moi. La principe consiste a prendre un OST et de se servir de toutes les musiques pour créer des scènes. Chacune d'elles sera mise a disposition au début des scènes en question. Pour que l'immersion demeure totale et en rapport avec les évènements ou les dires, la narration sera fort axée sur l'action aux moments voulus selon le type de musique. En lançant chaque lecteur qui se présente a vous, la suite des évènements et des dires, des émotions et des sentiments eux mêmes seront en coordination profonde avec le morceau qui se joue. Vous verrez ce que je vois, ressentirez ce que je ressens, en ayant écouté ce morceau... Bien entendu, chacun lis à son rythme et c'est pourquoi je vais me baser sur ma propre vitesse de lecture (slow motion !?) mais la donne devrait être là pour tous. Je tiens vraiment à ce que vous vous prêtiez au jeu. Je ne prétend pas avoir le talent nécessaire pour faire merveille mais... j'aimerais que vous rentriez plus dans ce petit monde...
Les mots, s'alliant pour former les phrases, les phrases pour les paragraphes, les paragraphes aux pages et ensuite les pages pour l'histoire, sont autant de clés données pour vous immergez dans le monde en question. En plus de cela, je vous donne la musique qui colle a l'ambiance en question. Peut-être pas aux gouts de tous, chacun sa voie, et caetera. Libre a vous de jouer au jeu, de testé cette "plume musicale" avec moi où je rédige une histoire avec un OST particulier. Le choix demeure vôtre. Bonne lecture et merci pour les rares qui s'égareront dans les eaux de mon esprit. Avertissement : Certaines scènes ont été tournées avec une incroyable quantité de sauce tomate, de tripe de porc ainsi que de gros plan sur des gens à qui ont brise des dents. Puisse les âmes sensibles, dès à présent averties du coté gore et sanglant de certaines scènes, trouver la force de surmonter les giclures de jus rougeot et de bout de viande.-------------- Chapitre 1 : Les crocs et griffes de DieuAn 1093, devant les portes du sanctuaire d'un petit village au fin fond du royaume de Dertos. Il existe, ce qu'on appel, des Deimos. Ces abominations, c'est nous qui les chassons, les Patris. Je me tiens devant ces 2 épaisses planches cloutées et pose ma tête contre elles, nue de toute protection contrairement a mon corps couvert d'une armure légère munie de plaques fines et pourtant dures comme la corne d'un diable. Je me pose la même question : "Dieu existe t-il vraiment ?". Je suis un chevalier ayant prêté serment au Sanctum, aux gens semant la bonne parole, clairsemant la lumière, un homme de Foi selon les livres mais est-elle assez forte ? Je l'ignore tout comme j'ignore ce qui se trouve derrière ces portes. Je pose délicatement mes mains contre elles et sent toute la chaleur a l'intérieur, ne sachant quelle genre d'abomination je verrais sortir de chacun des énormes piliers de cet édifice de pierre. Cet inconnu, cette obscurité du savoir, évoque une peur sans nom, un effroi carnassier qui vient dévorer votre courage comme le ferait un rapace avec une carcasse. Quelque chose de froid, lent et silencieux tout en alliant le sournois au répugnant. Mon souffle se fait court, l'hésitation grandit et crispe ses dernières en griffant le bois de mes ongles dévoilés par mes mitaines en maille de fer. Je sens tout le poids des haches à ma ceinture, de mon arbalète dans mon dos, de mes carreaux aux jambes en oubliant les dagues fourrées un peu partout avec quelques gadgets de notre conception. Je me sens engourdi, incapable d'avancer et de continuer. Mes yeux, cherchant la force, se posent finalement sur le pendentif autour de mon cou, une sorte d'épée avec 2 têtes de licornes en guise de garde. Le regard pensif, les souvenirs affluent tandis qu'il se balance d'avant en arrière, doucement, tendrement, comme le ferait la caresse de nos tendres mères. Un noyau de jais en son centre n'a de cesse de me faire penser aux yeux de celle que j'ai toujours aimé. Cette babiole m'a été offerte par mon défunt père, quelqu'un que j'aimais mais qui a disparu sans laisser de trace. A elle seule, elle m'évoque toutes les choses que je chéris sur cette terre et c'est bien cette émotion qu'est l'amour, la volonté de se battre pour défendre ceux qui nous sont précieux à nos yeux, qui revient peu à peu pour me redonner la force nécessaire de marcher dans l'abysse face au mal incarné. C'est comme si j'étais entrain de renaître pour de nouveau allez de l'avant, sentant mon souffle revenir plus grand que jamais et mon assurance au delà de toute épreuve.Je rouvre mes mains et les met bien a plat sur les plaques de marbre en inspirant un grand coup. - Sanctum es pertum ! (Traduit de la langue sanctuaire : Le sanctuaire est espoir)Et les poussent avant qu'elles ne s'ouvrent et m'engouffre dans l'antre du mal.Je suis a présent entre d'innombrables colonne de marbre blanc, un sol dallé de noir avec d'étranges motifs en carré et des bancs, beaucoup de bancs de chêne qui font tous face au coeur de la structure magistrale. Le plafond est immense, donnant à la fois des rêves de grandeurs et des angoisses grandissantes, orné par des sculptures et des peintures retraçant la sainte histoire inscrite dans les livres. Quelques structures de bois, aux usages particuliers comme la messe ou le confessionnal, sont détruites tandis que des traces de griffes sont présentes un peu partout. Pas mal de banc sont renversés et je m'avance prudemment sur les cotés en me détournant entre les piliers tout en pointant mon arbalète chargée vers tout bruit suspect. A coté du hall principal, deux couloirs font étalages de vitraux, de statues et autres, me permettant d'avoir un terrain découvert avec une vue de coté sur la scène principale. Les portes se sont refermées toute seule, grâce a un automatisme magique dont seul les paroles du sanctuaire peuvent ouvrir, les même que j'ai prononcé avant d'entrer. De cette façon, les Deimos qui ont été emprisonnés dans cet endroit ne pourront ressortir.
Les nuages gris de l'extérieur font que les vitraux, ornés de couleurs vives allant du bleu azur au rouge brasier en passant par le jaune soleil et le vert céleste, ne luisent d'un éclat aucun. Des bougies, disposées un peu partout, donne un coté encore plus lugubre à l'endroit dont l'immensité à de quoi vous faire frissonner. Je continue d'avancer, mes seuls pas pour briser le silence, quand soudain, j'entends un grognement quelque part entre les rangées disposées au centre du sanctuaire. La bête est parmi nous, je relève bien mon arbalète pour la mettre en joug et la penche légèrement pour vérifier mon chargeur. En effet, on utilise des arbalètes a répétition, de capacité 5 à 10 selon les modèles. A chaque fois qu'un carreau est tiré, le suivant se met automatiquement en place grâce a la chambre clipée en dessous et fait automatiquement remonter la manivelle grâce a un ingénieux et complexe système de mécanique que je ne saurais vous décrire. La dernière munition tirée ne permet pas de remonter la manivelle, ce qui doit être fait manuellement à chaque recharge et c'est ce qui est souvent fatal pour les débutants Patris. Je fais un rapide et ample pas de coté pour vérifier la rangée à ma droite mais rien a signaler. Je me retourne pour faire face au mur sur lequel est accroché des peintures et refait face au vide grandissant. Mon doigt est crispé sur la gâchette, mon sang est en ébullition tandis que mon coeur, palpitant toujours plus fort, fait vibrer mes tympans au rythme de ses pulsations. Mon regard, de plus en plus frénétique, se pose sur chaque endroit où l'impression de voir se défiler une ombre est présente.
Je continue a contourner chaque pilier, me vidant l'esprit un maximum, me concentrant sur mon objectif et soudain, je vois l'horreur. Au loin, sur l'estrade où se donne la messe, juste en face du coeur de l'édifice. Sur elle se tiennent 3 bêtes charnues sur la grande table où sont disposés les accessoires pour les rituels. Elles ont rapidement pris place sur l'endroit le plus dégagé et ne semble pas prêter attention à ma personne. Elles ont une peau rose, nue, dévoilant leur ossature tandis que leurs petits corps charnus, aussi grand qu'un homme si ils se dressaient de toute leur taille, semble hyper tendus et bénis d'une agilité diabolique. Leurs têtes, sans cheveux ni oreille, n'a que deux petits naseaux au dessus d'une énorme bouche déformée dont la rangée de dent fait allègrement la taille d'une dague. Tout droit sorti de l'enfer, je vois enfin mes adversaires, ceux qui troublent la paisibilité de ce village et la vie d'innocent. Je vise calmement celui qui est le plus à ma droite et caresse la détente tandis que le stress sature. L'adrénaline et l'excitation monte en moi, me préparant psychologiquement à ce que tout tourne mal et que je dois me battre comme un diable contre ces démons. Je ne peux pas reculer, je suis un Patris et eux des Deimos. Finalement, je la presse, le carreau vole et tout de suite, une nouvelle munition se met en place et est déjà presque en joug pour un second tir tandis que le projectile arrive a une vitesse folle sur ma cible et lui perce la boite crânienne de part en part pour allez le faire valdinguer plusieurs mètres plus loin, déclenchant surprise et panique chez ses 2 frères qui bondissent tout de suite de leur perchoir. Je pars en avant pour prendre une position de tir plus a découvert et confortable pour tirer encore deux coups mais manque mes cibles alors qu'ils partent se cacher entre les rangées. Du calme on est passé a une vive surprise et tandis que l'agitation me faisait regagner assurance, voilà que le silence revient et que je dois refaire face à deux ennemis rapide et plein de dextérité.
Je me déplace rapidement vers l'estrade et me tourne face au Hall en pointant à nouveau mon arbalète. Je profite d'un bref instant pour tourner la tête derrière moi et voit que le dernier des 3 est bel et bien mort. Je me remet rapidement en position et j'entends leurs petits couinements mais impossible de dire d'où ils proviennent, tout résonne dans ce bâtiment de pierre. Je reprend des trempes, me calibre sur mes deux jambes de tout leur long, et avance en les plissant à nouveau pour baisser mon centre de gravité et gagner en stabilité. Je choisi de couper l'édifice en deux, passant entre les rangées de bancs, et tourne sur moi même alors que je les vois furtivement se déplacer dans les recoins sombres tout en bousculant l'un ou l'autre morceau de bois. A chaque fois qu'il y a une perturbation, je fait volte face et fixe mon arme dessus. Ils jouent avec mes nerfs et je les sens se rapprocher alors que je continue a avancer, plus qu'à une dizaine de mètre de la porte. Je m'en rapproche de plus en plus rapidement, me concentre de moins en moins sur mes ennemis qui finissent par sortir de leur trou pour me sauter dessus. C'était comme deux poissons qui jaillissent hors d'une mer de chêne pour me happer. J'ai le temps de réagir et de plonger sur ma droite, vers la porte, pour tenter de leur faire face alors qu'ils accourent vers moi. Je puise dans toute ma vitesse pour tirer une de mes munitions restantes et arrive a en toucher un dans le torse en m'abaissant pour voir le dernier se manger le mur. Sans lui laisser de répit, je sors une de mes haches et l'empoigne bien pour lui donner un coup ascendant en lui ouvrant le torse. Hurlant à la mort, tentant d'agripper ses tripes avec ses petites mains charnues, je donne un second coup horizontal pour lui trancher les cordes vocales mais c'est trop tard.
En réponse a son hurlement, j'entends un son strident venir des profondeurs du sanctuaire alors que les vitraux vibrent avec force. Les véritables ennuis commencent issus alors que le bruit de portes, situés au fond de l'estrade, s'ouvre avec fracas.
Dernière édition par Syldaïn Deïvos le Sam 22 Jan - 18:08, édité 5 fois | |
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| Sujet: Re: Sanctum es Despertum [En cours : 06/16] Dim 16 Jan - 13:47 | |
| Avertissement : Certaines scènes ont été tournées avec une incroyable quantité de sauce tomate, de tripe de porc ainsi que de gros plan sur des gens à qui ont brise des dents. Puisse les âmes sensibles, dès à présent averties du coté gore et sanglant de certaines scènes, trouver la force de surmonter les giclures de jus rougeot et de bout de viande.-------------- Chapitre 2 : Les créatures des ténèbresL'atmosphère se réchauffe et balance mon chargeur vide pour rapidement le remplacer tandis que mon regard se pose au loin. Des silhouettes se dévoilent mais semblent se déplacer lentement. Je me hâte à vérifier mon arme et fonce dans leur direction pour découvrir mes prochains adversaires. Sorti tout droit des annexes du sanctuaire, des humanoïdes fins aux bras longs et brinqueballant se présentent à moi. Aussi rapide que des limaces, ils sont au moins une bonne dizaine et met en joug tout en me vidant l'esprit. Ils n'ont même pas de visage, juste des griffes démesurées en guise de doigt et sont telles une marée de chair qui arrive sur moi. Ils couvrent de plus en plus de terrain et accélère leur cadence de pas, mettant un peu plus de pression sur l'action qui se déroule et sur le fait que ma vie est en danger. Leur nombre m'intimide et ne me décide à décocher le premier trait directement dans la poitrine du plus proche. Je ferme les yeux pour rassembler ce qu'il me reste de volonté pour affronter les ténèbres qui se dévoilent à moi et les rouvres en un instant pour tirer dans le coeur d'un des leurs. Il s'effondre pour se relever quelques instants après, comme si de rien n'était mais ne me laisse déconcentrer pour directement rediriger ma ligne de mire dans la tête de son voisin. Je continue encore et encore jusqu'à ce que je n'ai plus de munition, je me dépêche de reprendre de quoi faire le plein mais ce dernier m'échappe des mains a cause de mes tremblements. Je m'abaisse rapidement pour le ramasser, le placer mais relève la tête pour voir que je suis déjà a demi encerclé. Sans avoir le temps d'armer, je laisse tomber mon arbalète pour bondir en arrière et esquive de peu les dangereuses volées de griffes qui finissent par entailler leur propre corps. Je sors deux dagues de mes brassards pour les lancer directement, une au niveau du cou et une autre au niveau de l'aisselle d'un des trois en face de moi tandis que j'observe mes alentours et découvre qu'il y en a 4 qui font le tour pour me prendre a revers et 4 autres qui se pavane dans la mer de bancs pour prendre mes flancs. A ce rythme, je serais vite foutu. Je sors mes deux haches, resserre mon étreinte, et fonce devant moi pour tuer le premier. Je les plantent rapidement dans ses bras avant de lui donner un violent coup de pied dans le ventre pour le faire tomber en arrière sur un de ses camarades. La quantité de sang qui s'échappe est impressionnante et semble faire son effet. Le dernier, tandis que je m'abaisse, balaye l'air d'un ample mouvement de bras et manque de peu de m'écorcher le visage pour ensuite me relever en face de lui et faire plonger mes haches dans son torse et l'ouvrir en deux comme un sac à viande, répandant une effarante quantité de sang. Je me retourne et plonge le pieu ornant ma hache dans le crâne de l'étourdit pour violemment le faire tomber et le cogner avec le plat de ma hache. Mais a peine relevé, je reçois deux violent coup dans le dos, déchirant ma cape, entaillant ma chemise de maille et pénétrant superficiellement mon dos. Je plonge en avant tout en ramassant mon arbalète tandis que mes arrières semblent complètement perdu. Je du abandonner mes haches, gisant maintenant aux pieds des Deimos qui s'approche inlassablement. J'arme, vise et vide tout ce que j'ai en reculant. Les attaques perçantes ne leur font presque rien et je me retrouve maintenant dos à l'autel, incapable d'avoir pu en tuer plus de deux avec mon arme de prédilection à distance. Ils arrivent presque sur moi et je me relève pour prendre appui sur le lourd établi de bois et passer par dessus pour me retrouver derrière le plateau rituel, manquant de peu de me faire couper en rondelle. J'entends leurs pas s'approcher de moi et vais chercher une étrange capsule de fer.- Desta ol dumineEt tandis qu'ils me tombent tous dessus, barrière de lames géante m'emprisonnant dans une cage sanglante, je prend appui et me propulse subitement vers l'avant en laissant derrière moi l'étrange objet qui, dans les secondes qui suivirent, déclencha une violente explosion. Des flammes bleutées dévorent les restes de l'autel parti en éclat ainsi que des cadavres de mes adversaires répandus un peu partout dans une mélasse bouillante quand soudain, j'entends un grognement derrière moi. Je laisse tomber tomber mon arbalète et sors une dague cachée, proche de mes cotes, pour me retourner mais me fait sauter dessus et mis dos au sol par la violence de l'assaut. C'est l'un de ces petits diablotins à la gueule géante qui essaye de faire de mon visage son prochain repas. Son énergie, son frénétisme et sa férocité sont sans pareils mais je me vois avec une hargne naissante qui me fait lutter jusqu'au bout en tachant de l'égorger ou du moins retourner la situation en ma faveur. Il plante ses crocs dans le tapis rouge sur lequel je gigote, déplaçant rapidement ma tête de gauche à droite et profite d'un moment de faiblesse de mon adversaire. Je le fais basculer, lui décroche un violent coup de poing, dont les phalanges sont recouvertes par les pieux de mon gantelet par dessus mes mitaines, et lui agrippe ensuite le coup avec ma main libre. Il est tellement petit que mes doigts font tout le tour et tente de se dégager en saisissant mon bras mais il demeure impuissant. Je lève ma dague et m'apprête à l'achever quand soudain.- LebdaemUn grande giclure de sang couvre la pièce de soie d'une teinte plus sombre qui finira par être absorbée par la pierre et disparaître dans les fondations même de ce sanctuaire. Le corps inerte du dernier Deimos du sanctuaire gît devant moi, les cordes vocales bien visible malgré le petit diamètre de ce fragile cou ouvert en deux. Je me relève péniblement en scrutant les alentours et regarde derrière moi. Un sombre saphir a cessé de luire, preuve que tout mes ennemis ont été décimés. Je passe mes deux doigts sur la lame pour enlever le plus gros du sang avant de la remettre en place et regarde tout autour de moi. Le stress, le malsain, la pression, le danger, l'action, la rage, la colère, l'excitation, toute trace a disparu comme si de rien n'était. L'obscurité et le silence de l'édifice de pierre a repris ses pleins droits et je peux quitter les lieux. Les seules choses prouvant que l'horreur a eu lieu sont les restes de mes ennemis, amas difforme de naissance et bien plus encore après mon passage. Je m'abaisse pour reprendre mon arbalète et quitte l'estrade pour passer entre les rangées de bancs tout en zigzaguant entre les corps inertes de mes défunts monstres. J'arrive au niveau de mes haches que je prend le soin de récupérer pour finalement me diriger au fin fond de la structure, devant les grandes portes qui se sont refermées après mon entrée et pose une main sur l'une d'elle avant d'hésiter et me retourner.
Je regarde les faibles lueurs des rares bougies demeurant encore allumée, des vitraux commençant à s'illuminer et ne m'empêche de repenser à ce démon que j'ai achevé. Il existe trois langues en ce bas monde : le commun, le sanctuaire et le sanctuaire vulgaire. Le commun est la langue parlé de tous, en tout milieu. Le sanctuaire est la langue sainte apprise dans les écrits et par les hommes de la Foi, comme moi, utilisée pour les réunions dans l'ordre ou lors des messes et rituels. Le sanctuaire vulgaire, lui, est parlé par les gens du peuple qui assistent aux messes. C'est une sorte de langue du sanctuaire mais pour ceux hors de l'Ordre. "Labdaem", est un mot du sanctuaire vulgaire qui veut dire : "Aidez moi"... Peut-être que son grognement étouffé l'a fait ressembler à un appel de détresse... Enfin, c'est ce que je veux croire... Je me suis toujours demandé si dieu existe. Parce qu'avec ce que j'ai vécu aujourd'hui, ce que j'ai vu et combattu, je ne veux pas croire qu'une entité supérieur à crée des abominations pareilles. Un tel dieu ne peut exister.
Je soupir et finalement, revient a la réalité avant de refaire face à la porte, pleinement.- Sanctum es pertum et puritam ! (Le sanctuaire est espoir et pureté)Les portes s'ouvrent à nouveau et me relâche dans la nature tandis qu'elles demeurent béantes, laissant échapper la puanteur du sang et des tripes hors des entrailles de pierre du lieu sacré d'un petit village perdu au milieu de nulle part. Sans me retourner, je repars de là d'où je viens. Dans le couvent de l'Ordre.
Dernière édition par Syldaïn Deïvos le Mar 18 Jan - 11:53, édité 1 fois | |
| | | Syldaïn Deïvos Harmonien
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| Sujet: Re: Sanctum es Despertum [En cours : 06/16] Lun 17 Jan - 19:23 | |
| Avertissement : Certaines scènes suintent la joie et la bonne humeur. Dépressifs qui envient tout ceux qui ne connaissent le malheur, puissiez vous surmonter cette épreuve avec ces giclures de sourire et de bout de viande !-------------- Chapitre 3 : L'Ordre et les SanctuairesSans avoir perdu de temps, mon voyage de retour me mena rapidement au seuil des portes de mon seul et unique foyer, le Couvent de l'Ordre. Semblable a une place forte, il est perché au sommet d'une falaise dont la route sinueuse, longue et périlleuse, semble prendre détours interminables pour que jamais nos ennemis ne fassent trouvaille de notre muraille. Sans un guide et un temps favorable, les enchantements de ces lieux vous feront les plus grands défauts. Au delà du décor rocailleux, steppique et accidenté, se trouve l'enceinte ainsi que les annexes et bâtiment principal. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il y fait bon vivre, peu sont strict, tous sont amis. Après tout, les glaives et livres de Dieu se doivent d'avoir le reflet du paradis dans leurs yeux et non pas celui de l'enfer dans leurs coeurs. Je frappe lourdement, 6 fois, avec un rythme particulier évoquant notre hymne sacrée, et me laissent entrer. Les gardes me saluent amicalement, m'accueil avec un sourire et fini par fouler le sol de notre cour intérieur.Je me joue alors à faire mon rituel et m'avance en fermant les yeux. J'ouvre grand les bras et avance à pas de loup tandis que le silence est fort prenant. On entend le vent raser nos vastes étendues et s'engouffrer dans notre petit espace clos en gravissant nos murs et tours les plus hautes. Je sens l'herbe se plisser sous mes pieds tandis que j'arrive à deviner l'immensité étourdissante du décor s'offrant à moi. Toujours bien clos, je lève le regard vers le ciel et inspire profondément, emplissant mes poumons d'une fraicheur et pureté hors du commun. Je tourne sur moi même telle une girouette, au ralenti, comme si le temps se faisait éternité et pense. Je pense qu'il n'y a que des amis ici, aucun démon. Que l'endroit est lumineux, aucune obscurité. Que l'odeur est splendeur, aucune puanteur de renfermé. On aura beau dire que les Sanctuaires sont nos lieux sacrés, servant a prier Dieu partout sur le continent, je préfère de loin notre Couvent. Je les rouvre lentement, tout comme mes mains, avant de tendre les bras vers le ciel comme si j'attendais une étreinte de celui qui est censé nous avoir crée, nous aimer, nous protéger. Mais rien, pas même un rayon de lumière pour percer la couche de nuage devenu notre plafond céleste éternel. Oui, au dehors de cette enceinte, nos steppes ont des semblants d'enfer pour contraster le petit paradis grandissant ici. Je laisse tomber mes membres le long de mon corps, abaisse la tête en direction d'un groupe venu m'accueillir, et sourit. Aussi simplement qu'on le ferait avec des amis, signe indéniable de notre contentement. Ce n'est pas toujours vrai, certain ont un sourire narquois, méprisant, malsain, suffisant mais pas le miens. Il demeure une humble preuve de ma joie et de mon épanouissement, de ma bienveillance et de ma vaillance envers ceux à qui il est adressé. Je sors peu à peu de mes rêveries, oublie la douce caresse de Zéphir, l'étreinte de Morphée, le baisé d'Aphrodite et me dirige vers eux. Je voudrais que ce doux moment emplisse ma vie à l'infini et meurt avec ce plaisir simple gravé à même mon âme mais c'est impossible. Je suis un Patris, un servant de l'Ordre, et a voué ma vie à défendre ceux qui ne peuvent le faire pour eux-mêmes. Finalement devant eux, je les salues silencieusement et regarde une dernière fois par dessus mon épaule. Soupirant avant de délaissé mon carré épanoui et ne reprenne le cours de ma vie.
Il y a 3 personnes au total, mon équipe si on peut le dire ainsi. Ce sont tous des amis fidèles que je considère plus comme des frères, ainsi va notre façon de penser. Notre quartier général, le Couvent de l'Ordre, sert de point de ravitaillement. C'est ici qu'on nous assignes nos missions qui sont pour la plupart des purifications de Sanctuaires. Ils sont à l'image de vos églises, avec son prêtre, sa messe, ses rituels et évènements. Une fois notre mission finie, nous revenons ici pour nous reposer un jour, récompense pour nos efforts, et attendons ensuite notre prochaine tâche, toujours donnée par le plus haut dans notre hiérarchie : le Patriarche. Que dire de plus ? Nous comptons à peu près 300 membres, répartis dans tout le bâtiment possédant 2 étages et 3 sous-sols plus le rez de chaussé. Les groupes se divisent comme suit : Tris, Patris, Patris supérieur, Matris, Matris supérieur, Patriarche. Les Tris sont les jeunes recrues qui suivent leur voie au sein même de ce lieu et sont aussi bien garçons que filles. Les Patris, dont moi, sont les croyants au service de l'Ordre qui sont requis pour des tâches physique. Ce sont généralement des hommes mais ce n'est pas discrimination, il arrive que des femmes sont acceptées grâce a leurs capacités de force ou de dextérité hors du commun. Les Patris supérieur sont juste des vétérans ayant des fonctions de conseillers et de bras droit pour le Patriarche afin de le délester de trop d'affaire. Les Matris, elles, sont comme nous mais du genre intellectuel, tout ce qui est recherche dans les écrits, enseignement, rituels, recherches, diplomatie. Ce sont généralement des femmes, plus souvent intellectuels que les hommes mais, encore une fois, pas par discrimination, il arrive que des hommes de science intègrent la branche en question. Les Matris supérieur, même chanson que les Patris supérieur mais de l'autre coté du champ de bataille. Le Patriarche, désigné par les supérieurs Matris et Patris, lors d'une réunion exceptionnelle, parmi eux, est celui qui peut parler au nom de l'Ordre, réécrire les lois, dicté son propre code de conduite. C'est un homme plus droit que les autres dont la force morale permet de tous nous unir.
Mon histoire... importe peu, ce qui compte est que je suis Patris depuis bientôt 4 ans alors que j'en ai 25. J'ai grandi presque toute ma vie dans le Couvent en temps que Tris, fils d'un courageux Patris qui a disparu depuis bientôt 9 ans. Je m'évertue a espérer, qu'un jour, je le retrouverais, où qu'il soit, quoi qu'il soit advenu de lui. Finalement, je me sépare du reste de la troupe et me dirige rapidement vers la salle où se tient mon Patris supérieur, celui qui m'a chargé de purifié le Sanctuaire du petit village reclus de Balveine. Beaucoup de ténèbres hantent notre monde ainsi que nos coeurs. Au moins, avec mon humble contribution, j'ai pu un peu en chasser et faire de notre terre un endroit un peu plus sûre pour avenir meilleur. Je frappe 3 fois à la porte et attends la permission pour pouvoir entrer.- Entrez !Je pousse la porte et le contraste est toujours aussi flagrant. D'un couloir du premier étage, de pierre dur et froide avec une lumière grise, sans éclat, emplissant l'atmosphère, on passe à une pièce aux flammes généreuses, diffusant belles teintes en abondance tandis que leurs ombrelles, dansantes sur des tapisserie et broderie ornée de rouge et d'or avec somptueux motifs, nous donnent un spectacle des plus amusants et surtout vivant. Une bouffée de chaud, comme si l'on passait d'un col de glace à un oasis désertique, me prend au visage alors que je la traverse avant de nous cloîtrer pour ne rien laisser s'échapper.- Ah, te voici enfin, je commençais à m'inquiéter.- Merci de vos sentiments, ils me vont droit au coeur.- Bien, si tu es ici, alors le sanctuaire de Balveine est purifié et les messes pourront reprendre.- Affirmatif, sir.- J'en informerais sa Sainteté, tu peux disposer et te reposer. Tu l'as bien mérité.- Bien.Sans autre politesse ou formalité, je me retire et ressors rapidement au dehors tandis que la fraicheur me mordille les gens. Je repense à ce qu'il a dit, aussi court ce fut. En me voyant arrivé, il a tout de suite su arriver à la bonne conclusion et quelque part, j'ai un peu de tristesse en moi. Par pour moi, pour les autres. Personne n'est jamais revenu faire son rapport sans avoir pu accomplir sa purification... pour la simple et bonne raison que l'on périt en essayant. On n'a pas de choix, il faut vaincre ou mourir en tentant, pas d'échappatoire. C'est à ça que sert le système de fermeture des portes. A éviter que les démons ne dévastent le monde mais également à ce que les lâches qui ne se battent jusqu'au sang et aux cendres puisse avoir une fin décente et honorable sur les champs d'honneur. Mais qu'est ce qu'il se passerait si les démons n'apparaissaient pas dans nos Sanctuaires ? Ce serait des carnages et des nuits intenses de traque dans les vastes bois mais, aussi étrange et paradoxalement amusant que cela puisse paraître, les Deimos ne parviennent que dans nos sanctuaires et y sont directement confinés. Tant de question et de mystère mais nous n'arriverons qu'a comprendre peu dans le fond parce que même Dieu et sa conception demeure hors de notre compréhension. je chasse ces idées et réflexions de mon esprit avant de secouer ma tête de gauche à droite et me rendre dans ma chambre pour avoir une nuit de repos bien mérité. Demain est un autre jour, espérons qu'il sera plus paisible que la moyenne.
Dernière édition par Syldaïn Deïvos le Sam 22 Jan - 18:08, édité 2 fois | |
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| Sujet: Re: Sanctum es Despertum [En cours : 06/16] Mar 18 Jan - 13:15 | |
| Avertissement : Il n'y a pas d'avertissement.-------------- Chapitre 4 : Les entrailles du CouventCela faisait longtemps que je n'avais pas dormi sur un lit convenable tandis que le calme demeure implacable comme dans une cathédrale matinale. Cependant, ma nuit est plus agitée qu'à l'habitude, rêvant d'une personne qui me tenait à coeur. Ce fut mon premier amour, Anissa, une gazelle plus jeune que moi de 3 ans. Fermière dans un village proche du Couvent, j'allais souvent pour discuter avec elle. Avec mon tuteur et mes amis, elle était le rayon de soleil dans ma vie. Celle qui perçait cette crasse de couche de nuage insatiable et imbuvable pour illuminer mon âme. Mais je n'ai jamais eu le courage de lui avouer mes sentiments et est partie. Non pas pour un autre monde, mais avec ses parents dans un village fort lointain nommé Binsburg. Son visage rond et innocent, ses soyeux cheveux noir arrivant au ras de ses épaules, ses émeraudes luisant sous une matinée emplie de clarté, son sourire humble et chaleureux, sa douce odeur venant chatouiller mes narines, tout en elle m'attirait. Y repenser me fait sourire et à la fois, me rend triste. Doucement, je sors de ma torpeur et fixe le plafond de longues minutes, l'esprit vide de tout souvenir sur ce dont j'ai rêvé. Lentement, je tourne la tête vers ma fenêtre béante tandis que l'on peut voir les lances du soleil, horions de lumière, s'écraser sur les épais bouclier cotonneux, grisâtres nuages, pour faire plonger l'immensité du décor dans une pluie de paillette de métal, éclat tamisé. C'est comme une brume emplie par l'esprit de la flamme de bougie, faible mais suffisante pour se situer. Je reste allongé, met mon bras au travers de mon front et referme mes yeux. Je profite autant que je peux de ce jour de Sabbat, dure récompense pour ma mission de purification menée à bien. Demain, ce sera déjà fini, prêt a partir n'importe quand, n'importe où, sous simple demande du Patriarche. Mais alors que je vaque innocemment dans ma paresse, de sombres murmures patrouillent les couloirs et une intrigante discussion se tient loin de moi et de mes oreilles indiscrètes.Dans les sous-sols du Couvent, archives et anciennes salles de réunions ne peuvent être dénombrées alors qu'elles forment un véritable labyrinthe. Seules les anciens peuvent espérer se retrouver dans ces étroits dédales aussi clair que les abysses et aussi rassurant qu'un manoir infesté de mort-vivant. Dans l'une d'elle, située au niveau 2 des souterrains, deux figures d'importances discutent en toute discrétion et intimité. Un homme d'une cinquantaine d'année et un autre, plus jeune, en armure, se font face et parlent aussi bruyamment que les murmures.- Lebdaem... la fin de ce rapport est très intéressant.- Je savais qu'il vous plairait.- De qui est-il déjà ?- Frère Jagerd.Un air songeur se devine a peine sur le visage affligé par les âges. La faible lueur des bougies, disposées un peu partout dans la vaste pièce cylindrique, ne permet pas d'y voir grand chose. La lumière de l'extérieur n'atteint pas ses lieux alors que l'odeur de moisissure peut donner la nausée. Le bruit de quelques gouttes, tombant sur les pierres poreuses, des couinement d'un souriceau passant par là et du vent s'engouffrant par la porte de devant, viennent ponctuer les sons gutturaux de celui qui tient le fin mais précieux document manuscrit.- Il semblerait que nous progressons...- Quelles sont vos directives ?Il marque un temps et réfléchi a nouveau, dénotant bien toute l'importance que tout ceci a à leurs yeux. Finalement, il relève légèrement le menton et continue calmement, toujours avec son ton lent et monotone, comme si il ne s'était jamais arrêté de parler.- Envoi un émissaire blanc au village de Ramuk, faites en sorte que tout soit prêt pour dans 4 jours.- Qui enverrons nous ?- Pourquoi pas Jagerd ? Envoyer le lui et son équipe si elle est disponible, je veux que cette fois, l'intervention soit d'envergure.- A vos ordres, votre éminence.- Encore une chose... *murmures* Finissant de dire ce qu'il avait à dire, son acolyte se retourne dans sa large cape brodée de pourpre et d'argent pour partir en vitesse tandis que le second personnage, refermant la liasse de feuille, affiche un sourire satisfait avant de quitter les lieux sans plus attendre afin de retourner vaquer à ses priorités. La salle, devenue à nouveau déserte en un rien de temps, demeurera le témoin muet de cette scène alors que plus haut, quelque part au première étage à la surface, l'un des futurs acteurs de ces étranges projets profite paisiblement de son jour de Sabbat.J'entends quelqu'un frapper à ma pote de la façon la plus énergétique qui soit. Je laisse passer, me disant qu'il va abandonner et me laisser en paix mais persiste jusqu'à ce que j'abdique. Je sors péniblement de mon lit, trainer mon corps jusque devant le cadre de l'unique entrée de ma chambre, et l'ouvre pour voir quelqu'un très familier mais aussi fort familier.- Et alors, patate !? On répond même pas ?! C'est pas parce que c'est Sabbat qu'il faut faire genre !Une voix aussi aigüe, un air aussi défroqué, ça ne pouvait être qu'une seule personne. S'invitant directement chez moi, sautant sur mon lit, il s'adresse à moi de la façon la plus direct et moins détournée qui soit. Son apparence, loin de m'être inconnue, n'est-autre que celle de mon ami d'enfance, Laki. Plus petit que moi, aussi haut qu'une modeste femme, il semble être en proie a la suractivité et semble prêt a sauter sur place. Une carrure petite mais condensée lui donne des airs de roublard alors que son petit visage, toujours entrain de faire des mimes incompréhensibles, se tourne en tout sens comme si il jauge le danger présent dans les lieux, les objets de valeurs et les issues de secours.- T'sais Laki, c'est pas une raison pour me la ruiner ma journée de repos.- Cause toujours, flemmarde ! Faut justement profiter que tu sois là parce que moi, je peux être envoyé en mission n'importe quand !- T'es au Couvent depuis combien de jour ?- 6.Songeur, je me dirige vers ma glace afin de voir l'état de ma bouille, histoire de me rafistoler pour être présentable lorsque je devrais m'entretenir avec sa sainteté. J'ai le visage étiré, des traits bien en évidence et des joues plus creuses que rebondies. Je suis plus maigre que la moyenne, d'apparence plus chétive, avec un visage qui évoque l'assurance mais également la méfiance. Des cheveux blond, court et coiffé n'importe comment avec des yeux, non pas bleu, mais brun qui affichent toujours un regard pétillant sauf dans les moments de déroute ou de doute. Le reste est plutôt atypique, commun ou juste dérisoire pour pouvoir le dénoter. Tout sauf une cicatrice qui démarre du haut de mon front pour le couper en deux et venir s'écraser sur mon arcade sourcilière droite. J'aurais voulu en avoir une plus cool, qui traverse mon visage de long en large, bien au milieu de la face mais le démon qui m'a fait ça n'était pas de cet avis. Je soupir en voyant le boulot que j'ai à faire tandis que Laki continue à discuter avec moi, tâchant de lui répondre entre deux coups de lame afin de raser ma barbe naissante.- C'est quand même lourd, les démons se déclarent de plus en plus vite aux 4 coins du pays.- Ouais mais encore heureux qu'ils apparaissent dans les Sanctuaires seulement et ne sont pas en liberté.- Ahah ! Ils doivent vraiment détester Dieu et notre Ordre pour n'apparaître que là !- J'sais pas, peut-être que les Sanctuaires ont été battis sur leurs "portes démoniaques" ?- Tu en as déjà vu une ? Non ? Et ben voilà, patate ! Ils veulent juste qu'on a les glandent et qu'on glande moins dans notre poulailler.- Mystère, mais bon, c'qui compte c'est qu'ils sont là et que nous sommes là pour leur botter l'cul.Mais alors qu'il veut encore répondre une ânerie de sa belle conception, artisan de la pitrerie, j'entends quelqu'un frapper à ma porte. Cette fois, je me décide à juste répondre en me disant que je vais avoir toute ma troupe d'ami dans ma chambre à ce rythme.- Oui, c'est ouvert !- Frère Jagerd ? Le Patriarche te fait demander.Pris par la surprise, je lance un regard a moitié inquiet et curieux à mon compagnon qui hausse les épaules afin de me faire comprendre que ce n'est pas sa faute si il y a un problème de vol quelconque. Je soupir alors qu'il grimace, le moral un peu remonté et le courage suffisant, pour finalement me rincer en vitesse le visage et vite m'habiller. Je check tout en vitesse, Laki lève le pousse pour me faire comprendre que j'ai bien l'esprit des bogoss avec moi, et sort de ma chambre pour me faire guider par Frère supérieur Ylgard jusqu'au lieu de discussion dont le déroulement n'est que vaste mystère.
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| Sujet: Re: Sanctum es Despertum [En cours : 06/16] Ven 21 Jan - 0:01 | |
| Chapitre 5 : Le bal des sentimentsSilencieux sur tout le trajet, je suis le prestant frère supérieur suite à la demande du Patriarche en personne. Mon esprit, tel un fort côtier assiéger par les vagues d'un océan déchainé, est en proie à beaucoup de questions qui se bousculent dans ma tête. Ce n'est que lorsque l'on arrive enfin devant deux épaisses portes de bois qu'elles cesse leur baroud et en proie au doute. L'air est toujours aussi froid, la lueur toujours aussi blafarde, le calme toujours aussi acharné, à croire qu'on veut me pousser à rentrer me cloitrer dans un endroit chaud et éclairé comme il faut. Je me décide a tourner la poignée et m'engouffre dans une humble salle bien plus luxueuse que tout le reste.Les bougies sont une infinité, dressées comme une armée de corbeaux perchés partout où la surface est plane, alors que leur oeil unique se détourne lors de mon passage. Je m'enfonce dans la salle et les murs semblent s'éloigner, donnant une impression de grandeur qui n'a de cesse de prendre de l'ampleur. Je sens mon coeur se resserré tandis que je vois un homme âge habillé d'une robe sacrée aussi blanche que la neige. Sa barbe de plusieurs années lui donne un air fort sage tandis que ses yeux, cernés par la fatigue, traduisent le dévouement et la tranquillité d'esprit dont fait preuve le dirigeant actuel de l'Ordre. Assis derrière un immense bureau couvert de livre, parchemin, plumes et encriers, le bois luisant de ce dernier fera le bonheur de tout les amateurs tandis que les ornements en or, soiffard de l'avidité, ajoute du luxe et donc du crédit à l'image déjà terrifiante et pourtant inspirante de sa Grandeur. La conscience cahotante, je me met a genou devant lui en signe de respect et tout de suite me coupe dans mes formalités. Il met fait signe de me relever et m'exécute sans attendre pour me tenir debout, face a lui, attendant qu'il daigne débuter la conversation.- Bonjour mon enfant, je suis heureux de te retrouver parmi nous. La purification, au nom du Seigneur, a été perçue par le ciel et te rend grâce.Détendant un peu l'atmosphère, je me décrispe un peu tandis qu'il poursuit ce qu'il a à dire.- Frère supérieur Glatius m'a fait part de ses inquiétudes à ton sujet, sentant comme si tu étais pris par le doute.Sans vraiment répondre, laissant clairement envisager qu'il était dans le juste, j'acquiesce timidement d'un signe de tête alors qu'il reprend.- Sans doute à cause de l'existence de Dieu... Ne sois pas surpris, c'est commun chez tous, je ne lis pas encore dans les esprits.Laissant échapper un petit rire aux notes graves, le Patriarche m'a montré un coté que je ne lui connaissais pas et que j'ai agréablement découvert tandis qu'il se lève et tourne en rond derrière sa grande chaise de chêne.- Je vais t'avouer que nous ne pouvons réellement prouvé qu'il existe, tout comme l'inverse. C'est pourquoi, il y a autant de raison de croire en notre Seigneur, qu'il y en a de ne pas croire en lui. Mais nous sommes des servants de l'Ordre et avons décider de croire en son existence pour le bien de tous. Alors chasse ces doutes et va dans la lumière au nom des autres.N'osant rien répondre, pris par une bouffée de chaleur, j'abaisse la tête et laisse échapper un furtif merci d'entre mes lèvres alors que je m'incline et tourne les talons pour sortir, accompagné par le regard perçant de frère supérieur Ylgard. Je passe enfin les portes, je sens toutes les morsures de l'extérieur et est, pour la première fois, content de sentir ces agaçantes douleurs.
Je me sentais oppressé, incapable de répondre. Le regard de mon interlocuteur, s'aiguisant après chaque mot, m'entaillait de plus en plus l'esprit pour le mettre à nu et me juger sur chaque bout qu'il pu écorcher. L'ambiance semblait viciée, dérangeante et pourtant, rien de concret la derrière. Je passe ma main sur mon visage avant de me décider à enfin m'arracher d'ici pour me diriger vers ma chambre. Après tout, c'est censé être mon jour de repos et ne veut penser à rien, mais sans y arriver avec franc succès. Il a parlé de l'existence de Dieu mais je me pose toujours des questions. En quoi croire en lieu est apporté la lumière pour les autres ? Peut-être pour le simple fait que cela explique la création du monde, nous promet une après vie heureuse, impose un code de conduite. Mais je me le demande toujours et veut une réponse claire. "Dieu, existe t-il vraiment ?" Cependant, je compte pas attendre de crever pour le découvrir. Ce sera à travers ma vie que je formerais la réponse adéquate, la formule pour traiter le problème, la solution à mon équation. J'arrive finalement là où je voulais me recoucher mais 3 étranges et dangereux individus squattent ma chambre.- Les gars... vous exagérez...- C'est toi qui exagère, patate ! A peine rentrez que tu te fais sermonné par sa Sainteté ? T'es pire que moi dit donc !- Ouais, y t'voulais quoi l'vieux débris ?- Ne parles pas comme ça de sa Grandeur.Tout mon groupe, ceux avec qui je pars pour faire notre devoir prioritaire de Patris, mes seuls et véritables amis. Vous me connaissez déjà ainsi que Laki mais pas les deux autres. Le rustre qui est assis sur ma table de chevet se nomme Rusti, quelqu'un aussi grand qu'une perche et de carrure modeste. Il a des bras démesurément long et de long pieds, contrairement à ses cheveux qui sont presque boule à zéro. Toujours un regard dur, une façon de parlé dure, des dents dures, il semble indestructible et distille toujours l'envie de se battre chez les autres. C'est un peu notre initiateur du berserk contrairement au dernière de la bande, Léonis. Lui, c'est la tête du groupe, celui qui pense avant d'agir. Il est extrêmement doué sauf en situation de danger où il se sert plus de ses incroyables talents de tireur pour trouver sa propre solution et transpercer les problèmes. C'est ce binoclard bien coiffé et confident qui me sert à parler lorsque j'ai des réflexions un peu trop spirituelles a faire. Il fait la même taille que moi et à presque un gout vestimentaire aussi distingué que le miens. Je le rejoins près de la fenêtre alors que les 2 autres hurluberlus commence à se battre de toutes les manières imaginables, bataille de pouce, pierre papier ciseau, cartes, tout. Je m'adosse et jette un coup d'oeil au désert qui se présent au dehors avant de me faire assaillir.- Alors, il te voulait quoi ?Ciel, je le savais. Ils s'y mettent tous pour ruiner ma journée de repos ! Mais... c'est pas si désagréable dans le fond. Cette ambiance, ces personnes, ces voix, ces odeurs, c'est ce qui me fait sentir chez moi, ce qui me fait sentir moins seul. Je souris bêtement à moi même alors que mon interlocuteur attend une réponse et me le rend en se disant que je suis encore dans ma rêverie.- J'ai compris, j'te laisse à tes songes.Je le regarde partir sans rien dire et me penche sur mes pensées. Je le fais souvent ces derniers temps, c'est inquiétant docteur ? Sans les émotions, sans les sentiments, sans la pensée, sans la réflexion, nous ne serions que cadavres arpentant un désert. Ce sera triste, vous ne croyez pas ? Je repense aux peurs lors de ma mission, aux horreurs que j'ai vu dans ce sanctuaire, ainsi que celles dans les autres, les doutes sur l'existence de dieu, les questions aux sujets des démons, la mélancolie de notre ciel éternel, le sentiment de grandeur et de fraicheur de mon carré de terre promise, la bienveillance et l'agitation de mes amis, la chaleur et la merveille des pièces du Couvent, le malaise et l'admiration pour mes supérieurs de l'Ordre.
Tout ce bouscule dans ma tête alors que je m'effondre sur mon lit, déserté par mes 2 autres amis qui ont enfin compris que j'étais exténue de tout pour le moment afin de m'accorder un repos bien mérité. Je ferme les yeux, et sombre profondément, oubliant tout, tout simplement, me contentant de ressentir ce que je peux. Je sens de moins en moins le vent froid s'engouffré par ma fenêtre, le bruit du souffle des bourrasques ainsi que d'un couple de moineau ayant élu domicile sur la façade Ouest de notre foyer se dissipe et disparaît, je me sens partir et mon corps semble s'envoler, devenant de plus en plus léger pour défier les lois de la gravité. Je disparais quelque part dans un rêve puis... Je me réveille en sursaut. Il fait noir dehors tandis que le bruit sourd et puissant d'une drache m'arrache à la douceur du pays de Morphée. A coté de mon lit, habillé et équipé pour le voyage, Léonis semble avoir une grise mine tandis qu'il est détrempé à moitié. D'un air désolé, il m'annonce la nouvelle.- On doit partir en mission.
Dernière édition par Syldaïn Deïvos le Sam 22 Jan - 18:07, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: Sanctum es Despertum [En cours : 06/16] Sam 22 Jan - 18:06 | |
| Avertissement : Un rustre s'est chargé d'écrire les dialogues et peuvent parfois contenir un langage déplacé, propos racistes ou discriminant. Que le public en soit averti et puisse trouver la force de répondre d'une façon encore plus déplacée et grossière !------------------------ Chapitre 6 : Le défilé de Ramuk4 jours de paix et d'insouciance qui se sont envolés au premier coup de vent pour ne laisser qu'une trace délébile, s'effaçant lentement mais surement au gré du temps. Vous savez, 4 jours dans le temps d'une vie, ça peut paraître insignifiant pour un humain qui a déjà vécu 25 années. Pourtant, ce sont les plus importantes journées qui puissent exister pour un Patris. Elles sont salutaires, celles qui règnent dans nos esprits et nous évitent de sombrer à la fois dans l'oubli et la folie. Celles dénués de la souffrance des innocents, de la tristesse logée au creux de la terre, des vices parcourant le monde. Celles qui seront trop vite remplacées par l'atrocité de notre sainte guerre et des abominations de l'enfer. C'est pourquoi, même si elles ne furent que 4, éphémères et bientôt perdues dans mes pensées, je remercie le ciel de façon pieuse et muette pour me les avoir accordées. Mon sac est prêt, ma semi-armure sur mes épaules, une cape avec capuche noir usée ainsi que mes armes toutes en place et bonne pour l'usage, je suis fin prêt à partir. Filant silencieusement sur les invisibles traces de pas de mon ami, tel petit poucet perdu dans la forêt, je me dirige instinctivement vers le hall de sortie, ne pouvant me permettre le détour pour traverser mon carré de paradis inondé par cette pluie diluvienne. Je ferme les yeux, ralenti le pas, et m'imagine y être alors que le soleil baffe mon visage afin de me réveiller. Tellement proche et pourtant si lointain... je sais qu'un jour, ce rêve ce réalisera. Un jour... en attendant, je m'accroche à cet humble rêve et reprend ma course pour finalement descendre un escalier où l'ambiance électrique est agitée à des airs de monde inférieur dans lequel je fais mon entrée. Mes 3 amis m'attendent, Laki habilement assis sur un tonneau, Léonis adossé contre un mur proche de la sortie et Rusti avec un poing écrasé comme le mur.- Comment on peut laisser passer ça !? Ca n'fais que 4 jours de repos !Je su tout de suite à cause de quoi il avait la rage.- Et bien ? Ca n'en fait que 10 pour Laki, c'est 2 fois et demi ce que j'ai eu.- 10 !? Ce p'tit rat est là depuis 1 mois déjà !Vocifère t-il en lançant un regard furieux au vicieux petit menteur que nous avons là. C'est vrai que ma moyenne de jour de repos avec mes retours de missions s'est écourté de plus en plus pour finalement arriver a une moyenne de 5 jours.- Et bien au moins je vous ai avec moi cette fois.- T'fou pas d'moi ! *ecrase violemment son poing dans le mur* Chier !Il semble se calmer alors que le mur est un peu plus entaché de rouge s'écoulant lentement comme le ferait une marque de peinture liquide sur une toile vierge. Je comprend son énervement, il voit l'Ordre comme un simple patron et dès qu'il surexploite trop un ouvrier, surtout quand ce dernier est un bon ami a lui, il ne peut s'empêcher de crier au scandale. Je m'approche de lui et lui tapote l'épaule pour, à nouveau, tenter de redresser la situation en faveur de la mission et se résigne.- Bien, alors on peut y allez.- Où se rend t-on ?- Un village proche, Ramuk. L'ordre de mission est frais, il est à peine arrivé aujourd'hui.- Ca faisait longtemps qu'on avait pas été en mission ensemble.- Ouaip, patate. 1 longue année...Quelque chose semble le déranger alors qu'il dit ça. On a passé de bon moment ensemble, se serrant les coudes lors des pires et difficiles, une véritable équipe. Peut-être que le fait que je suis envoyé en mission indépendante, depuis 1 an, a fait naître une certaine rancune en lui. Mais qu'importe, je lui porte toujours les mêmes égard alors qu'il saute de son perchoir et nous fait signe de se mettre en route. Tout le monde soulève son barda avec Laki en tête de course, suivi par Léonis et moi avec Rusti pour fermer la marche alors qu'il traîne des pieds. Le garde nous ouvre une des deux portes et un rideau de pluie nous barre déjà la route. Encore plus froid et plus sinistre que mon précédent départ, je me dis que cette mission va être bien plus éprouvante et inspire un grand coup avant d'avoir la détermination nécessaire pour percer ce mur de fluide. Nous nous engouffrons dans ce sombre horizon en direction de notre prochaine destination : Ramuk.
Le départ très tôt en matinée, très vite trempé jusqu'aux souliers, nous n'avons pas arrêtez de marcher en nous contentant de brèves pauses et de courtes nuits de repos. 2 nuits et 5 haltes, remplies de discussions diverses ou de réflexions silencieuses, pour finalement apercevoir le village alors que le soleil poindre à l'horizon et que le temps se décide enfin à être plus sec. Modestement plus grand que le dernier que j'ai purifié, Ramuk est célèbre pour sa grande chorale et sa phalange de bonne soeur. Sans rester béant un instant de plus, nous nous faufilons dans l'agglomération déserte en sentant une atmosphère pesante et désespérée. Comme toujours, les villageois sont enfermés chez eux et de temps en temps épient les rares aventureux et insouciants dans la plus grande crainte de voir surgir un démon en liberté. Sans prendre de détour, on se dirige directement vers le sanctuaire qui est bien plus impressionnant que la normale. Sa façade est aussi grande qu'un géant, créant une ombre nous engouffrant et nous plongeant dans un royaume qui n'est point le nôtre. Le peu de lumière que nous avions, subitement retiré, pour nous faire réaliser que l'on traîne nos pieds dans une boue ragoutante. On s'avance tout en s'enfonçant légèrement pour faire face aux portes majestueuses, situées juste au dessous d'une rosace constituée d'un vitrail rouge sang. Sans le réaliser, j'ai pris la tête du groupe et me retourne vers eux alors que je suis contre la porte.- Vérifions notre matériel avant de faire une percée.L'ambiance animée qui nous a entrainé jusqu'ici, les histoires dérisoires et la bonne humeur semble s'être dissipée en se présentant devant l'édifice de pierre aussi froid qu'un souffle hivernal. Je peux sentir l'air devenir pesant et dense, l'odeur de la roche détrempée me picotant le nez avec comme parfum l'encens s'échappant d'entre les fissures de bois du portail qui sépare le monde des mortels de la reconstitution du royaume des ténèbres. C'est absurde, puisque ce lieu est censé être l'incarnation du sacré et malgré ça c'est le nid où le diable va se réincarné.
Tout le monde semble fin prêt, tous l'arbalète à la main, et me tourne quand soudain Laki m'interpelle.- Hum hum, t'oublie pas un truc patate ?- Heu....- Ca va, laisse le faire l'ouverture.- Je suis l'chef du groupe, c'est à moi de le faire.- Tu vas pas chier des briques de marbre blanc pour si peu quand même ?! Fait pas ta pute et ouvre c'te porte Jag !Faisant un léger signe de tête, je me remet bien en face des trous de serrure, droit et applique le plat de ma main sur la jointure qui divise l'entrée en deux. Je me demande à quelle genre de monstres nous allons devoir faire face, si dieu existe, mais n'hésite point car je suis bien entouré cette fois. Je fait un pas vers l'avant, ne pouvant plus reculer, et prononce solennellement les mots destinés à scellés nos destinés.- Sanctum es pertum ! | |
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