[Quète] Les bas fonds (youkaïdikaïdikaïda) [Terminé]

Jour 1: 11h (11 Heures avant impact.)

"YAHAHAHA! Vous m'attraperez jamais bande de pauvres chien-chiens à vos mémères! Courrez toujours!!"

Dérapage, freinage, reprise de vitesse et galopade. Pour quiconque sait ce repérer, les rues de la belle cité d'Equilios sont un terrains de jeu sans égal. Les toits et les murs proprets appellent à l'escalade et à la rêverie nocturne. C'est ce qui avait poussé notre petite louve à sortir de sa foret. Il est rare qu'elle s'aventure loin de ces arbres chéris, mais il arrive parfois que son cotés humain l'entraine plus loin qu'elle ne l'aurait voulut. Tic tac, tic tac, le temps passe vite quand on s'amuse. Elle avait mangé suffisamment pour hiverner pendant des mois. Ses poignets étaient ornés de bracelets en tout genre... Ils cliquetaient dans l'air doux de la nuit. Sasha elle galopait. Virage à gauche... Virage à droite... Une impasse. Sans importance. D'un bond la jeune femme agrippa le rebord d'une gouttière et s'élève plus haut, toujours plus haut, distançant ses poursuivants, dépités. Elle les avaient rencontrés sur une petite place où ils jouaient aux dés.

"Tourne, vrille et vole, donne moi chance ô mon beau foal!"

Chantonnait on autour d'elle. Elle ne comprenait pas vraiment ce que signifiait cette rengaine, mais les paroles ronronnaient à ces oreilles. Ses yeux furent vite attirés par les mouvements de mains des joueurs. Elle s'approcha lentement, les oreilles en avant et la queue battant l'air de gauche à droite. Les trois hommes invectivaient le quatrième qui mettait tout en œuvre pour repousser le moment où il devrait jouer. La sauvageonne se penchait sur la table de jeu. Encore et encore... Son ombre s'approchant de plus en plus... Et soudain, après plusieurs secondes d'un suspens haletant, durant lequel on aurait presque put entendre la petite musique stressante, elle se rendit comptes que les quatre bonhomme la regardait. Elle se redressa vivement et leur adressa un petit coucou doublé d'un sourire gêné. L'un d'entre eux secoua la tête et déclara d'une voix rude:

"Soit tu joues, soit tu gicles!"

Sasha hésita un instant puis s'assit en tailleur à la place qui se libérait. D'un geste expert, elle déboutonna le haut de son kimono et fit glisser la manche gauche pour pointer sa main ouverte vers le ciel. Un gobelet en forme de tête de mort apparut et la jeune femme ramassa les dés avec une dextérité étonnante pour quelqu'un qui ne savait pas jouer. Elle demanda néanmoins avant de lancer:

"Il suffit de balancer les dés c'est ça?"

L'un des joueurs, offensé, s'écria:

"BIEN SUR QUE NON! Il faut le lancer avec toute sa force! Toute sa puissance, pour influencer les dés"

La louve sourit et attrapa les deux petits cubes qu'elle plaça dans son gobelet. Après quelques passes plus ou moins ridicule, elle poussa un cri de guerre proprement terrifiant et lança les dés de toutes ces forces... Au sens littéral. Les projectiles rebondirent sur la table de jeu et s'envolèrent à l'horizontale. Ils se mirent à rebondir de part et d'autre de la place, véritable danger public, jusqu'à ce que l'un finisse dans un carreau et l'autre derrière le crâne du propriétaire du carreau.

"Oups..."

La jeune femme allait se jeter pour s'excuser, mais soudain, dans son crâne, un crissement insupportable la plia en deux, les mains collées sur les tympans, les doigts crispés dans ses cheveux...

*Mange moooiii~... Bois moooiii~...*

Elle ouvrait de grands yeux et le souffle lui manquait. Elle sentait ses forces la quitter et sa vue se brouiller.

*Mange moi! Bois moi! Frappe moi! Tue moi! Mange moi! Bois moi! Frappe moi! Mange moi ...*

L'incompréhension est bien souvent la source de la peur. Et là, elle ne comprenait rien... Absolument rien. Son cœur battait à deux cent à l'heure dans ses oreilles. Le crissement s'était atténué légèrement, mais la voix continuait inlassablement:

*Frappe! Tue! Mange!*

Mais soudain, une douleur perçante sur le front de la louve lui fit reprendre conscience. Son sang, poisseux et tiède coulait sur son front et un homme la dévisageait, pointant son bâton tremblant et légèrement rougeâtre sur elle. Il lui hurlait qu'elle devait payer les réparations et que son petit numéro de chienne battue ne marchait pas avec lui . Que les va-nu-pieds dans son genre il les mataient à coup de pieds. Pour illustrer son propos, il leva sa grosse jambe pour frapper la gamine agenouillée. Elle avait rarement vu tant de haine chez une si petite personne. Tic tac tic tac, le temps est long lorsque l'ont observe le monde. Une seconde peut devenir une heure. Sasha se redressa soudain, un sourire éclatant sur ses lèvres et elle recula d'un bond souple, offrant au rustre son majeur levé. Et la suite...

"YAHAHAHA! Vous m'attraperez jamais bande de pauvres chien-chiens à vos mémères! Courrez toujours!!"

Il était donc midi, elle était sur le toit d'une maison bourgeoise à prendre le soleil, un fémur d'agneau coincé entre les dents. Sa plaie s'était refermée depuis longtemps déjà. Les paupières de la jeune louve étaient lourde et elle sombra soudain dans un profond sommeil.

Jour 1. 18h ( 4 Heures avant impact):

"gwuaaaaaaaaaaahahaaaaarouf"

Était à peut prés le premier son qui franchis les lèvres de la très distinguée Sasha de la forêt. Elle se laissa glisser comme une grosse guimauve du petit promontoire qui lui avait servit de lit et atterris sur la tête, les fesses en l'air et les jambes rabattues par dessus le visage. Elle observait le monde à l'envers, sa queue battant l'air avec animation. Voilà trois minute qu'elle était réveillée et elle s'ennuyait. Il n'y avait rien à chasser dans cette ville. Aucun de ses talents n'étaient mis à contribution. Il fallait tout monnayer et discuter tout le temps... Ses arbres et ses chemins silencieux lui manquaient. Elle se redressa d'un bond:

"Yoosh! On rentre à la maison!"

Et en avant la musique. Elle se mit à courir sur le toit et bondis dans le vide, se rattrapant à une corde à linge pour atterrir en douceur dans une ruelle sombre. Époussetant ses vêtements dont elle allait de toute manière bientôt ce débarrasser, Sasha se mit en marche. Mais elle fut arreter par une conversation qui filtrait par une fenetre entrouverte.

"C'est affreux... Il y a encore eut deux disparitions..."

"Tu sais ce qu'on raconte? Que ce serait un homme rat... Il enlèverait les gens pour faire une armée de monstre comme lui ..."

*Un homme-rat? Moi je suis une Femme-loup... Les loups mangent les rats... Donc... Je peux manger les hommes rats...*

Un sourire soulagé et affreusement fier étira ses lèvres et elle décida soudain que sa prochaine partie de chasse se ferait dans la ville même. Elle allait débusquer ce gros rat et le cuisiner à sa sauce. Son imagination débordante lui faisait voir les images d'un rat géant aux cuissots appétissants et délicat. Elle se mit donc en marche d'un pas guilleret et disparut au coins de la rue.

Jour 1 21h 56 (4 minutes avant impact)

Elle avait tourné en ronds pendant des heures... Reniflant les poubelles et les ruisseaux... Mais en vain... Ses nerfs étaient à vif et elle marchait en tapant dans tout ce qui lui tombait sous la main. Un grondement sourd et continue s'échappait de sa gorge. Elle entra dans une ruelle sombre qui puait les égouts sans même regardait s'il se trouvait une sortie de l'autre cotés. Ses crocs crissaient. Évidemment, il s'agissait d'une impasse. La jeune femme jura et fit demi tour. Mais, de l'obscurité une voix étouffée lui parvenait. Il n'y avait pourtant rien ici...

(2 Minutes avant impact)

Sasha se pencha un peu et elle put discerner les mots qui s'élevaient dans le silence environnant:

"Mange, tue, bois, frappe!"

Encore cette rengaine...

"Sors de là si t'es un homme!"

Silence...


La louve tourna les talons en soufflant de colère et se remit en marche. Mais soudain, un violent impact la projeta en avant et sa vue se brouilla. Elle bascula sur le sol crasseux et sa joue vint cogner contre les pavés.

Impact.

L'obscurité l'entrainait petit à petit vers l'inconscience mais elle sentit quand même qu'on la trainait par les pieds. Et soudain... Le noir
total...

{♠♠♠ A suivre ♠♠♠}

Dur le réveil... Très dur... La douleur dans la tête, la fièvre et le brouillard dans l'esprit... Et puis le noir... Tout autour l'obscurité caverneuse de l'inconnu... Enfin pas tout à fait... Une petite veilleuse éclairait un coin de la pièce humide. La louve s'agitait dans son demi sommeil. Des cauchemars sans queues ni têtes la poursuivaient. Alors, pour échapper à un lapin rose carnivore, elle ouvrit brutalement les yeux et se redressa. Une nausée incontrôlable lui tordit les entrailles et elle dut se pencher pour vomir. S'essuyant la bouche, elle découvrit avec stupeur que son cou était enserré par un collier de cuir fermé par un énorme cadenas. Une chaine était reliée à son nouvel ornement et le tout était rattaché au mur. Au fur et a mesure que ses yeux s'habituaient à l'environnement nouveau, elle pouvait découvrir une espèce de panier géant en osier avec un coussin dedans, une bassine d'eau et une gamelle remplie de...

"Cube de viande???"

Un peu plus loin un entassement de feuilles de journaux... Et deux affichettes: "Popo/Pipi" et "miamiam/glouglou"... Pendant un instant, la jeune femme resta consternée... Qui pouvait être suffisamment infantile pour jouer à un aussi stupide... Elle se souvenait d'avoir eut un chiot et de lui avoir infligé le même traitement... Elle entendait le son des gouttes d'eau qui rebondissaient contre le sol et vu l'odeur, elle se trouvait très certainement dans les égouts... un fou rire légèrement hystérique secoua soudain les épaules de la louve. Elle sentait une panique, que chaque animal sauvage à connu au moins une fois, envahir ses membres. Son rire se transforma en sanglots apeurés... Elle ne comprenait vraiment pas pourquoi on l'avait emmenée ici et en plus elle avait peur des endroits clos et sombre. La louve se mit alors à tirer de toutes ses forces sur la chaine en couinant... La sauvageonne sentait la brulure du collier sur son cou mais elle continuait à tirer en arrière... Elle était exactement comme ces chevaux emprisonnés par une longe qui cherchent à ce libérer. Ils sont prés à ce briser la nuque pour retrouver leurs horizons sans limite. Elle lutta comme ça pendant un temps indéfinis.
Sasha suffoquait et son cerveau ne parvenait plus vraiment à fonctionner comme il l'aurait fallut... Mais soudain, elle s'entailla profondément la main sur une pierre et la douleur la calma instantanément... Elle regarda un instant le sang qui coulait de sa paume puis souffla profondément;

*Ca va aller... C'est pas si grave. Je peux surmonter ça. Juste à me concentrer.*

Mais malgré tous ces efforts, la jeune femme ne parvint pas à accéder à son pouvoir. Il lui semblait fuir à chacune de ses tentatives... Elle allait se remettre à pleurer,mais de l'autre cotés de l'énorme porte, des bruits de pas retentissaient déjà. Anéantissant les efforts de la demoiselle pour retrouver son calme et faire appel à son pouvoir. Plus elle entendait les talons claquer en se rapprochant, plus elle reculait dans l'ombre. Mais soudain, une lumière artificielle lui ôta tout espoir de ce cacher. Ses jambes tremblaient trop pour la porter mais pourtant, comme par instinct,elle attrapa une pierre aiguisée qui trainait sur le sol et la serra à s'en faire saigner les doigts. Elle ressentait les cliquettements de la serrure jusque dans la moelle de ses os. Le lourd battant pivota lentement et la jeune louve se recroquevilla un peu plus, le poing serré sur son arme.

" J'eeeeeeeentreuuuuuuuuh!!!"

S'écria une voix masculine. Un tremblement de terreur secoua la jeune louve. Mais le visage qui apparut soudain lui tira un petit 'oh' étonné. Une
jeune garçon d'une vingtaine d'années l'observait par dessus ces petites
lunettes. Il paraissait tellement ... Mignon et tellement décalé... Si
ce n'est les immenses oreilles de souris qui ornaient son crâne et sa
queue qui battait l'air on aurait put le considérer comme un humain
classique quoi qu'extrêmement séduisant... Il était vêtu d'un pantalon
marron usé et d'un gilet Sasha resta un instant surprise, elle ne parvenait plus à avoir peur... Il semblait si ... délicat... Un léger sourire moqueur étira ses lèvres mais sa méfiance reprit bien vite le dessus et elle se pelotonna un peu plus.La première pensée cohérente de la jeune femme fut:

*C'est un hybride... Comme moi...*

Et une profonde sympathie l'envahie soudain. Mais bien vite elle se remit sur ses gardes. Si elle avait raison, il se pouvait très bien qu'il soit ce criminel si recherché... Celui qui transformait les enfants en rats... La jeune lucinienne déglutit péniblement et aplatit ses oreilles sur son crâne montrant ainsi sa méfiance. Mais déjà l'étrange personnage s'approchait d'elle en lui tendant un os. Sasha réussit l'exploit de ce redresser et de ce plaquer contre la parois de sa cellule pour éviter la main qui s'approchait d'elle. L'homme murmura alors d'une voix câline:

"Allons allons ma toute belle laisse donc Hanibal s'occuper de toi. Si tu es sage tu pourras m'appeler maitre H. Inutile d'essayer d'utiliser les quelconques pouvoirs médiocres que tu pourrais posséder, ces chaines absorbent toutes la magies du l'être avec qui elle sont en contact."

Le ton était rassurant et le garçon semblait sincère. Pourtant Sasha restait collée contre son mur. Elle murmura, feignant la terreur pour amadouer son adversaire:

"Lai-laissez moi partir!"

Le dénommé Hannibal éclata de rire et s'exclama:

" Il n'en aie pas question ma tout belle! J'ai toujours rêvé d'avoir un chien! Et comme tu es un bon chien, tu vas m'aider!"

Les yeux verts de son geôlier refusaient de croiser les pupilles enflammées de la louve. Elle émit malgré elle un grondement menaçant et ne put s'empêcher de murmurer:

"Je ne suis pas un chien. Je suis une louve."

Le jeune hybride s'approcha, un sourire démesuré étirant ses lèvres fines. Sa main se tendit et ses doigts s'approchèrent de l'oreille droite de Sasha. Bientôt ils allaient la toucher. Un frémissement secoua la jeune femme et sans prévenir, elle balança un coup de son arme cachée dans la paume du gamin. Celui ci poussa un cri de colère et se jeta sur la jeune sauvageonne. Celle ci poussa un couinement sous la force de l'impact et lâcha son couteau. Il était bien plus fort que le laissait penser son gabarit. La main d'H. enserrait le cou de la louve. Il était à genoux sur son bassin et de sa main libre, il tenait les poignets de la jeune femme prisonniers.

*Je ne veux pas mourir...*

Sasha se cambrait comme une diablesse pour se libérer. Mais quelque chose au fond d'elle l'empêchait de lutter réellement. Finalement elle finit par s'immobiliser, suffocant sous la poigne d'H. Mais son bourreau, contre toutes attentes, relâcha lentement sa prise.

" Tu es vraiment un vilain chien! Il va falloir que je te punisse!"

Hannibal se redressa d'un bond et envoya un coup de pieds dans le ventre de sa captive qui se plia en deux sous l'impact. Sans ses dons, elle était quasiment aussi vulnérable qu'un louveteau. Mais c'était surtout cette sensation étrange qui l'empêchait de se défendre pour de vrai.

*Il est comme moi...Non... C'est autre chose... Ce visage... Je le connais... *

L'Homme sadique l'attrapa par les cheveux et la traina sur quelques mètres avant de la jeter contre le mur... Le souffle manqua à la louve et elle s'agenouilla pour tousser et cracher un peu de sang. Il allait frapper encore... Elle se raidit en attendant le choc... Mais le choc de ne vint pas. Sasha releva lentement les yeux pour tomber nez à nez avec Hannibal, accroupis face à elle. Soudain, elle se souvint.

"Isaac...Grand frère... Je suis désolée d'être partie..."

Sans doute la fièvre et la fatigue faisaient elles reconnaitre dans ce visage nouveau, les traits d'un autre plus ancien... Plus intime. toujours est il que la jeune fille tendit la main à son tour et effleura la joue d'Hanibal.

"Tu ressembles tellement à mon frère. Mais tu n'es pas lui. Il était humain. Il n'était pas comme nous. Je crois que ne peux pas être ton chien. Parceque je ne suis rien du tout finalement. Ni humaine ni animale. Alors je ne mérite pas plus d'être ton chien que d'être la soeur d'Isaac. Je suis désolée tu sais, tu à l'air vraiment triste si on regarde bien... On dirait que ta folie est difficile à contenir. Mais moi j'ai pas peur. Tu vas me tuer? Je m'en moque. Tu resteras tout seul alors!"

Pendant son petit discours, Sasha avait gratté au fond de sa conscience pour réveiller ses pulsions sauvages. Jamais encore elle ne s'était transformée sur commande. Mais cette magie là ne dépendait pas d'harmonia. Mais de quelques chose de bien plus ancien qui ne pouvait être brimé avec une simple chaîne enchantée. Elle sentait ses muscles se contracter. Quand elle compris que ça allait arriver, elle murmura encore:

"Je suis désolée, je ne peux pas te laisser me tuer. Je suis vraiment désolée. Mais je n'aie plus peur du noir depuis longtemps! Je dois trouver les autres. ne te mets pas en travers de mon chemin!!"

Soudain, il y eut un courant d'air chaud et l'image de la jeune femme se dissipa comme elle plongeait ses yeux emplis de tendresse dans ceux du monstre rat . Apparut alors une petite louve à crinière ornée d'un collier bien trop grand. Sans perdre une seconde, l'animal se libéra et prit la fuite par la porte entrouverte, laissant le scientifique fou hébété par cet enchainement de réaction qui le prenait au dépourvus. Le hurlement de l'homme la poursuivie dans les couloirs alors qu'elle galopait à perdre haleine, sans un bruit, sans un souffle pendant ce qui lui parut être des heures. Mais soudain, barrant sa fuite, une petite armée d'une vingtaine de ... Poisson !? s'interposa en marmonnant des phrases incompréhensible. Ils étaient armés et belliqueux mais la louve n'avait pas de temps à perdre. Découvrant ses crocs acérés, elle se jeta dans la mélée et entama son carnage. les deux premiers finir coupée en deux par la mâchoire puissante de Sasha. Elle éventra le suivant d'un coup de patte arrière. Deux des petits affreux se jetèrent sur elle pour la faire basculer dans l'eau croupie mais attrapa le premier, le secoua jusqu'à ce que sa nuque ce casse et le jeta sur le second qui roula au loin. Attrapant une des courtes épées entre ses dents, elle acheva le deuxieme.

Mais la marrée de immondes petits nains était trop imposante pour sa petite taille et sa seule mâchoire. Heureusement, l'excitation du combat ayant remplacé la peur, elle sentit son corps se modifier de nouveau et le pouvoir affluer dans ses veines. S'élevait maintenant face au Acnocks une jeune femme d'un mètre soixante et des poussières, nue, mais armée d'une imposante faux crantée. La jeune louve se jeta de nouveau dans la bataille, mais cette fois, elle moissonnait les corps avec vigueur, ravageant les lignes ennemies qui prirent bientôt le fuite. La jeune femme pavoisa en apercevant les 15 corps sans vie qui trainaient là. Elle se mit à crier, oubliant complétement qu'elle était en pleine fuite:

"BANDE DE LÂCHE! CRAIGNEZ MA COLÈRE!!!!"

Une voix doucereuse s'éleva alors juste dans son dos, la faisant hurler de frayeur:

"Es tu bien sûre que ce soit ta colère qu'ils craignent?"

Sasha se retourna et découvrit Hanibal qui l'observait, un immense harpon à la main. La louve recula d'un pas, les pupilles écarquillées:

"Moi j'ai comme un doute... A ton avis, je dois te tuer pour ta désobéissance?"

La louve émit un grondement sauvage et sa faux grossit sensiblement prenant une teinte plus noire:

"Essaie pour rire. Je ne suis pas un chien. Je ne suis pas ton chien! Tu tues les gens pour recréer ta famille c'est ça? C'est pathétique!! Une famille c'est pas gens qui se ressemblent traits pour traits! Tu es ridicule. Ton but est malsain est sans intérêt. Tu me dégoutes!!"

Sasha montrait les crocs maintenant, prête à vendre chèrement sa vie. Mais Hanibal semblait hésiter à l'attaquer. Il se contenta de murmurer:

"De toutes manières, tu ne trouveras jamais la sortie. Alors tu ferais mieux de te plier à mes désirs. Ce serait plus simple et moins douloureux! Je me moque bien de la famille. Je veux juste me venger de l'enfoiré qui m'a transformé en bête de foire!!*

Soudain, il fut devant elle, sa main effleurant la joue de la jeune femme. Puis, il tourna les talons pour disparaitre dans l'obscurité...

"A-Attends... Tu peux pas me laisser là..."

La voix de son étrange compagnon, dont elle commençait à ce demander s'il était réellement le rat tueur, retentit dans l'ombre tout prés d'elle mais sans qu'elle puisse voir le visage d'H.:

"Dis moi petite louve, je te vois bien prompte à juger et à faire la morale. Mais qui te dis que je suis vraiment le grand scientifique des égouts?"

De nouveau, il lui faisait face, un sourire un peu fou sur ses lèvres. D'un geste brusque il déchira son gilet découvrant les multiples cicatrices qui barraient son torse. Les pupilles de la gamine s'écarquillèrent et elle s'avança en titubant un peu. Les dégâts était affreux. Des plaies purulentes et cicatrices mal refermées... Une horreur... En y regardant de plus prés, elle s'aperçut que les oreilles de H. n'étaient pas bien rattachées à son crâne et qu'elles pourrissaient à demi...

"Tu es... Tu es une expérience ratée?"

Pour la première fois, Hanibal éclata de rire. Puis il haussa les épaules sans répondre. Des larmes roulaient sur les joues de la louve. Elle s'approcha encore et posa ses mains sur les pectoraux de son compagnons qui la regardait faire avec intérêt. Elle se mit à murmurer comme elle avait souvent entendu sa mère le faire:

"Là, là, oublie ta douleur et fais moi confiance. Je ne sais pas d'où tu viens mais je vais essayer de t'aider."

Mais les plaies étaient si profondes et si envenimées que les réparer nécessitait une concentration et une puissance importante. Petit à petit le corps de l'étrange Hanibal reprit vit et les parties pourries redevinrent rose et douce. Quand aux oreilles et à la queue, elles tombèrent tout simplement, les plaies faites pour les introduire ayant été comblées. Un sourire ravis étira les lèvres de la louve mais son regard se voila soudain, trop d'émotion et de fatigue en peu de temps. Elle s'écroula sur le sol humide sans un son. Hanibal quand à lui la regarda avec un peu de pitié et un peu d'amusement. La soulevant sans mal, ils disparurent tous deux dans les couloirs qui les menèrent jusqu'à une nouvelle porte verrouillée. En murmurant quelques mots de magie, H. fit basculer le panneau et entra dans une pièce relativement coquette au vue du reste des alentours. Il allongea son "chien" sur le lit qui trônait là et se coucha à ses cotés en se demandant si elle pourrait vraiment l'aidée... Il était prêt à l'utiliser pour assouvir sa soif de vengeance, mais elle semblait si fragile...

Il ferma finalement les yeux et se laissa emporter par le sommeil à son tour...

[♠♠♠ A suivre ♠♠♠]

Jour 3... Peut être...

Une douce chaleur se répandait dans les membres engourdis de la louve. Elle se sentait bien, comme entourée de coton. Contre sa joue battait un rythme régulier. Comme un cœur... Mais elle ne réalisait pas vraiment ce que ça pouvait reellement être mais elle était juste... confortable. Une légère caresse ébouriffait les poils de ses oreilles. Un rêve agréable en somme... Mais soudain, les derniers évènements en date lui revinrent en mémoire. Elle se redressa brusquement en poussant un jappement de chiot. Elle ne reconnaissait pas l'endroit où elle se trouvait. Une pièce au style étrangement coquet. Les murs étaient recouvert d'un tissu rouge sombre et un pans entier était caché par une imposante bibliothèque. Des fauteuil confortable, des tapis. Et ce lit, imposant et moelleux. Les pupilles écarquillées, la louve observait le décor en souriant comme une enfant. Mais rapidement, elle se rendit compte qu'elle n'était pas vraiment seule.

"Et merde..."

Se retournant lentement, comme si elle redoutait ce qu'elle allait découvrir, elle se figea en apercevant le jeune homme des égouts, allongé sur le dos, les bras passés derrière la nuque, un sourire amusé sur ses lèvres. Bouche bée, la louve se redressa d'un bond en tirant le drap autour d'elle bien qu'elle porte toujours son kimono. Pour la première fois, elle devenait pudique. Mal lui en prit, Hanibal était beaucoup moins habillée qu'elle. Le visage de Sasha vira à l'écarlate et elle recula. Et ce qui devait arriver arriva. Ses talons rencontrèrent le vide et elle bascula en arrière avec un nouveau jappement ridicule. Le choc fut rude et une volée de juron échappa à la jeune femme qui ce débattait sous la couverture.

"Chierie de pervers obsédé ! Attends que je sorte de là.!Tu vas voir! Nom de nom de nom !"

Et soudain, la lumière fut. Le minois gracieux d'Hanibal apparut en dessous de la couverture et il lui demanda profondément étonné:

"Tu te jette souvent hors de lit comme ça? ça doit être comique le matin avec toi!"

Sasha poussa un glapissement de colère et se jeta sur l'ex-hybride. Tout deux roulèrent comme des chiots sur le tapis épais. Le combat ne dura pas longtemps cependant. La louve étant en pleine possession de ces forces cette fois ci, elle termina la course à cheval sur le torse de H., ses genoux bloquant les bras du jeune garçon, une mine triomphante sur son visage de poupée. Au delà de l'amusement, il y avait beaucoup de questions qu'elle voulait poser et elle ne lâcherait pas son compagnon tant qu'il ne lui aurait pas répondu. Celui-ci d'ailleurs ce doutant de ce qui trottait dans la tête de la louve refusait obstinément de croiser son regard. Elle referma ses mains autour du visage d'Hanibal et plongea de son force ses pupilles dans les siennes:

"Tu ne peux pas enlever les gens comme ça et ensuite ne rien leur dire. Je veux bien t'aider moi. Mais si tu continue à faire l'imbécile, je me tire et tu te débrouille! Alors arrête moi si je me trompe, mais tu n'es pas le psychopathe dont tout le monde parle. Au contraire tu es une victime. Tu as sans doute réussis à t'échapper mais tu restes quand même là pour te venger. Tu n'es donc pas assez fort pour le faire tout seul. Tu as besoin de moi? alors raconte moi!"

Le garçon des égouts garda le silence un instant puis poussa un profond soupir et déclara enfin:

"Ton raisonnement est correct. Tu es peut être moins stupide que le laisse penser ta tête de chien errant!"

Les mâchoires de la gamine se crispèrent mais elle resta immobile.

"Pour faire court, Ce type, il enlève des personnes au hasard. Il espère trouver ceux qui seront compatible avec ses expériences. La plupart meurt au cours des interventions, les autres deviennent des espèces de monstre aux ordre de ce fou. Certains encore, comme moi, ne sont qu'à demi terminé et, je suppose, finissent par pourrir sur pieds à cause des infections diverses qu'il répand en eux. C'est douloureux et il est le seul qui puisse faire quelque chose contre cette douleur. Il possède une petite armée à ses ordres grâce à une espèce de sphère magique. En échange d'une loyauté totale il fait disparaitre la souffrance. Je suis partit parceque je ne voulais pas perdre ma liberté. Depuis je stagne ici, en me détériorant lentement, trop faible pour l'empêcher d'agir."

La colère brulait dans les yeux d'Hanibal qui paraissait soudain tellement plus jeune. Des larmes se mirent à rouler sur ses joues tandis qu'il continuait de raconter:

"J'ai fait des choses horribles pour lui. J'ai vraiment fait des choses horrible... Je voulais juste être différent."

La louve scrutait le visage du garçon. Elle récupéra une larme du bout de son index et l'observa pensivement. Il semblait rongé par le remord. Mais il avait également été à la solde de l'autre monstrueux... Elle déclara alors d'une voix froide:

"Je vais t'aider. Je vais t'aider parceque tu me rappelles de bon souvenir. Parceque je n'aime pas tes larmes et parceque je n'aime pas ce type même si je ne le connais pas. Mais je te préviens: Si jamais au moment crucial tu hésites, je le tuerais et ensuite je te tuerais toi."

Elle se redressa alors, époussetant ses vêtements. Hanibal la regardait, à la fois glacé d'effroi et transporté par un nouvel espoir. La proie et le chasseur avaient inversés leurs rôles et Sasha avait retrouvé celui qu'elle tenait le mieux. Une traqueuse en quête de sa cible. Mais pour l'instant, elle avait faim. Elle tourbillonna alors sur elle même et déclara:

"Doit bien y avoir des trucs à chasser dans tes égouts. Alors prends ton gros pieux et viens avec moi. On va chercher la bouffe!"

Le jeune homme écarquilla les yeux mais la louve était déjà partie vers la porte. Reprenant ses esprits, il la rattrapa en s'écriant:

"Pour la bouffe, j'ai le piège qui convient! Suis moi!"

Il lui attrapa la main et l'entraina à travers un dédale de couloirs. Ils finirent par déboucher sur un canal charriant les eaux puantes de la cité. Hanibal s'arrêta et demanda d'une voix inspirée:

"Regarde. Qu'est ce que tu vois là?"

"Bah... Un égouts..."

"Non, regarde mieux!"

"Ah oui! Je vois!"

"Tu as capté la beauté des reflets et la~..."

"T'as raison, en fait, c'est un égouts puant qui transporte les reste putrides de la ville." sourire fier "Bon on y va à ton piège? "

Sasha se remit en marche sous le regard blasé de son compagnon. Au bout du canal, le vide. L'eau se déversait dans un immense réservoir une vingtaine de mètres plus bas. Juste en dessous d'eux, un filet tendu au dessus du lac artificiel. Au dessus, Une multitude de tuyaux et de câbles divers suspendus au plafond. La louve adressa un regard interrogateur à H. qui lui sourit. Il murmura:

"c'est simple, tu vois le trou là bas?" il lui montra un trou dans le mur cinquante mètre derrière eux. "c'est un repère de Saleskos. Ils ne sortent pas à cette heure de la journée, sauf si on les réveilles. Yen a toujours un qui sort la tête et il suffit de le tuer, ça met les autres dans une rage folle! Ça fait des mois que je m'amuse comme ça. Quand je te le dirais, tu cours, tu saute, tu t'agrippe à ce que tu peux et tu évites ces imbéciles. Ils ne tombent pas tous à chaque fois, mais les plus stupides basculent dans le filet en dessous et après, ya juste à les achever. C'est un dérivé de la pèche en fait."

Un peu réticente, la louve demanda:

"Mais euh... Il en reste beaucoup des bestioles dans le trou?"

"J'sais pas, récemment, ils ont commencés à remonter à la surface... Alors ils ne doivent plus être trés nombreux..."

"Mais~..."

Déjà, Hanibal s'était approché du trou et sortait une espèce de corne de brume et soufflait de toutes ces forces. Sasha aurait put jurer que le Salesko qui sortit sa tête alors avait une mine ensommeillée. Enfin, c'était avant que H. ne la lui tranche... Il recula alors de quelques pas et un grondement sourd se fit entendre, comme jaillit des profondeurs de la terre. Il se mit alors à courir, hurlant à la louve de faire de même. Le jeune homme la dépassa. Mais elle, elle resta tétanisée en voyant la marrée de créature qui se déversait du trou béant. Ils poussaient leur camarade de leurs pattes et couinaient avec force. Soudain, ils remarquèrent la présence de Sasha et Hanibal cramponnait à ses lianes qui hurlaient à la louve de le rejoindre. Mais cette dernière ne parvenait pas à décrocher son regard de ces choses qui bondissaient vers elle.

*Bouge!! bouge! BOUGE!!!*

Les pupilles de la louve rétrécirent et virèrent au jaune. Trop d'inconnues dans l'équation et trop d'émotion. Elle avait besoin de ce défouler. Et la horde d'innombrable Salesko tombait à point nommé. Deux lames courtes de ninja apparurent dans les mains de la jeune femme et elle s'élança à la rencontre de la marrée vivante. Sasha sentait les petites dents acérés de ses adversaires s'enfoncer comme des milliers de dards dans sa peau, mais cela ne la motivait que plus. Tournoyant sur elle même, elle tranchait une tête, ouvrait deux ventre et écrasait du talon la tête d'une de ces horribles bestioles. Combien pourrait elle en tuer avec d'être submerger... Dix? Vingt? Peut être un peu plus. L'un d'eux était suspendu à son bras et elle le poignarda sauvagement au creux de l'estomac

*5...*

Elle eut soudain une idée lumineuse et recula d'un bond, faisant disparaitre ses armes. Une idée toute simple. Elle fit apparaitre une réplique miniature d'un boomerang tranchant comme une lame de rasoir. Les Salesko se préparaient à bondir tous ensemble à l'attaque mais la jeune femme restait concentrée. D'une pichenette elle le lança vers la vague qui partait à l'assaut . Aucun d'entre eux ne se méfia de cette toute petite lame qui arrivait vers eux. Peut être ne la virent ils même pas . Pourtant, d'un seul coup, Sasha déclencha son pouvoir et la lame passa de trois centimètre de longueur à 2 mètre. Elle tournoyait à hauteur de mollet. Affutée à l'extrême elle ne ralentit que légèrement quand elle rencontra les premières créature. Ce fut un carnage. Tous ne périrent pas car une partie importante du clan eut l'idée de bondir au passage de la faucille mortelle. Pourtant, au premier coup d'œil on pouvait dénombrer au moins 25 cadavres tranchés. Profitant de l'affolement qui régnait et sans attendre que la troupe se réorganise, Sasha tourna les talons et bondit enfin pour se raccrocher aux lianes à cotés d'Hanibal qui la regardait, blanc comme un linge. Elle le vit perdre connaissance et eut juste le temps de le rattraper par le poignet. Les Saleskos tournaient rond mais ils renoncèrent assez rapidement comprenant peut être qu'ils n'avaient rien à gagner.

"Bordel...réveille toi bouffon!"

Les bras de la louve la faisaient souffrir mais elle ne voulait pas lâcher. Elle se souvint alors du filet ouvrit ses doigts. Les deux compères atterrirent après une courte chute dans le filet qui, après avoir vaillamment lutté se déchira les libérant tous deux sur le bord du lac putride. Sasha soupira et s'assit en se frottant le dos. Pourquoi ce genre de choses lui tombait toujours dessus... Cette journée lui paraissait désespérante... Et elle ne faisait commencer probablement. Un nouveau soupir et la jeune femme fut debout. Elle attrapa Hanibal par le col et lui assena deux ou trois claques bien senties qui firent revenir un peu de couleur sur ses joues.Il émergea lentement et repoussa brutalement la main de la louve. Se relevant, il se mit en marche sans un mot. Sasha l'attrapa par la manche pour l'arrêter, mais il se libéra de nouveau. Mais cette fois il hurla:

"Tu aurais put te faire tuer!!"

La louve resta stupéfaite mais elle finit par balbutier en essayant de plaisanter:

"Allons allons, ne me dit pas que tu t'inquièterais pour un chien sauvage..."

Mais les yeux effrayés de H. bouleversèrent la jeune femme.Il leva la main et caressa sa joue avec une douceur étonnante. Avant qu'elle aie eut le temps d'ouvrir de nouveau la bouche, il avait tourné les talons et s'enfuyait en courant. Elle partit à sa suite, le suivant de loin, comme pour ne pas le gêner dans ses pensées. Pourtant en cet instant, elle aurait voulut le rassurer, mais elle ne savait pas comment faire au final... Il était resté enfant... Et il souffrait visiblement de quelque chose qu'elle ne parvenait pas à saisir. elle fut sortie de ses pensées par une odeur nouvelle...Un mélange de chien mouillé et d'ordure... Elle connaissait cette fragrance...

"DES RATORS!!!!"

Hurla t'elle soudain. Mais trop tard. Deux immondes rats géants étaient apparus. Sans doute les membres éparpillés d'un clan. Toujours est il qu'ils étaient là, entre Hanibal et Sasha. L'un d'entre eux se jeta sur le jeune homme avant qu'il ne puisse réagir et ils roulèrent dans l'obscurité. La louve voulut se lancer à son secours mais le deuxieme monstre lui barrait le chemin. La rage de la sauvageonne faisait étinceler ses yeux d'autant plus qu'elle entendait les hurlement d'Hanibal qui luttait dans l'étreinte du rator. La jeune femme se jeta en avant tous crocs dehors. Elle percuta son ennemi de toutes ses forces mais il ne recula même pas d'un pas.

"J'ai pas l'temps d'jouer avec toi."

La créature essayait de mordre le visage et le cou de Sasha qui l'en empêchait difficilement tenant les cotés de sa tête. Soudain, elle se jeta en arrière, une nouvelle idée pour vaincre sans péril. Elle fit apparaitre une petite boule de métal dans sa main. refermant son poing, elle se lança une nouvelle fois à l'attaque, fonçant vers la gueule béante. Mais cette fois ci, elle ne chercha pas à éviter l'immonde orifice. Au contraire, elle enfourna son bras jusqu'au coude dans la gorge du rator. Les crocs se refermèrent dans un craquement sinistre. La louve sentait ses chairs se déchirer mais elle ne perdit pas de temps sur la douleur qu'elle anesthésia rapidement. Lâchant sa boule, elle se concentra et compta jusqu'à trois, se faisant secouer de gauche à droite. Elle rassembla son pouvoir et, dans l'estomac du monstre, la magie opéra. La sphère tripla de volume et des centaines de pics acérés sortirent de la surface perforant tous les organes du Rator d'un seul coup. Celui ci tituba et desserra lentement sa mâchoire avant de s'écrouler.

"Bon appétit!"

Murmura la jeune femme. Elle jeta un œil à son bras. Il ne tenait plus que par de rare lambeaux de chair et le sang ruisselait sur le sol. Elle titubait ... Mais elle ne pouvait pas renoncer maintenant... Elle fit un pas, puis un autre vers l'obscurité qui était maintenant silencieuse. Il lui restait juste assez de puissance pour recréer les chairs de son bras. Les os attendraient, même s'ils étaient brisés en au moins 6 morceaux. Sasha finit par arriver prés du carnage. Le rator gisait sur le sol, le crâne transpercé par un harpon et le corps littéralement déchiqueté. A cotés de lui était assis Hanibal, couvert de plaies diverses mais en vie. Amoché mais toujours là. Instantanément, les muscles et la peau de la jeune femme se régénéra et elle eut le temps de murmurer un petit:

"Désolée..."

Avant de sombrer dans l'inconscience. H. se leva et épousseta ses vêtements. En réalité il était beaucoup moins amoché qu'il n'y paraissait. Peut être ses mois de pratiques des égouts lui avait permis de triompher de son adversaire. Ou peut être cachait il simplement un secret plus lourd que de simple expérience scientifique... Dans tous les cas, il avait vaincu...

"Pauvre louve perdue dans un univers qui n'est pas le sien..."

Il souleva la jeune femme et l'emporta dans l'obscurité, dans la tanière qui les avaient déjà abrités une fois et qui les protègeraient cette fois encore.

Sasha Valentyne --> 30xp

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