...Je suis le premier et je suis le dernier, et hors moi il n'y a point de Dieu • Prénom :Shiro• Nom :Shriver• Race :Cette notion transgresse les fondements même de mon existence. Je me considère comme un Oublié.• Sexe :J'ai l'appendice, je suis donc un homme• Age :Hmm?• Peuple :Umbra • Description physique (min. 3 lignes) :Je n'ai pas changé, malgré ce qui s'est passé. À mes yeux, je ne suis ni plus ni moins qu'une succession de moi-même, une forme supérieure. Ces cheveux ternes, absence de mélanine qui donne une couleur pourtant caractéristique. Ils sont plus longs, si ma mémoire est bonne. Mais tout ça, c'est rien. Aucune valeur significative, aucune, aucune, aucune, RIEN. Blancs, ils sont blancs, sans couleur ou au contraire, toutes les couleurs? Je sais pas, ça n'a pas d'importance, pas de valeur, aucune. Mes yeux...ils...ils ont changé de couleurs, eux aussi. Rouge, le sang, ils sont pareils. Ça n'a pas changé, pas du tout. Mon corps est douloureux. Une vague sensation d'engourdissement, inhibition de mes sens, mon corps à changé. Il n'est plus la loque frêle qu'il était autrefois. Blanc, blanc, lui aussi. Mon entièreté s'est liguée contre moi. Je suis plus costaud, plus fort, aussi. Ça ne me plait pas. Mais....mama, elle me le rappelle, que c'est comme ça que je dois être. Elle me parle toujours, toujours, toujours, toujours. Je suis une succession de moi-même, une étape supérieure.
J'ai peine à me contenir, lorsque mon corps douloureux se contracte, j'ai l'impression d'avoir tous les os du corps émiettés, comme si j'étais plus grand que ce que je devais être, comme si tout n'avait pas subit le même changement. Je sens la douleur, maintenant. Ce n'est pas agréable, c'est chaud, ça pique et ça me fait perdre mon sang-froid. Mes muscles se crispent. Mama n'est pas contente.
J'ai peine à voir ce qui m'entoure. Je le sens, ce vêtement sur mon corps. Mes mains sont limitées dans leurs mouvements. Malheur, malheur, je n'aime pas ça. Quelque chose de froid entoure mes poignets. Je discerne avec peine les nombreuses rayures qui zèbrent mes bras. Je vois une longue chaîne joignant mes deux poignets. Mama m'a puni.
Mais je me lève. Parce qu'il le faut. Je souris, parce que sinon, mama me demandera pourquoi je fais cette tête. Je marche convenablement, parce que sinon, mama me demandera qui m'a fait mal.
• Description mentale (min. 5 lignes) :Qui a fait ça? Qui sont les responsables? Mama me le dit, sa voix résonne dans ma tête, ma tête vide. Je ne suis guidé que par sa voix, une seule lumière dans un océan noir, une lumière assez forte pour que je puisse m'y accrocher, m'y laisser bercer. Je n'ai pas les même soucis qu'avant. Mes recherches ne sont plus rien, rien, rien, vide, noir, rien. J'ai sa voix, belle, chaude, accueillante. Suis-je redevenu sain d'esprit?
Elle me guide, me montre le chemin. Elle me dicte, d'une voix de maître, mais laissant place à l'imagination. Elle n'est pas contente, jamais. Je l'ai oublié, je l'ai délaissé, je l'ai blessé. Elle m'a puni, beaucoup. J'ai eu mal, très mal, au point d'en devenir dingue. Mais elle m,a dit de rire parce que quand on rit, on oublie la douleur. J'ai suivi son conseil. Mais quand je ris, j'ai encore plus mal. Elle me dit que c'est bien, que c'est en étant conscient de la douleur, qu'on devient adulte. Elle dit que c'est normal, c'est un passage obligatoire. Je dois punir les gens qui sont méchants. Qui ont été méchants avec elle.
La salope, elle ne pense qu'à elle, refuse de me laisser faire ce que je veux, ELLE NE PEUT PAS DÉCIDER POUR MOI. Je la hais, hais, hais, hais autant que je peux détester une vie. Si j'aurais pu je l'aurais tuée moi-même, mais elle me punit quand même, elle arrête seulement lorsque j'obéis. Je vais tous les tuer, un à un et elle, surtout. Je n'en peux plus.
Quand ça arrive, je perds mon sang-froid, je n'aime pas ça, je ne me contrôle plus. Mais mama est contente, parce qu'elle sait que je suis gentil, dans ces moments-là... Elle dit que j'apprécie trop de faire mal aux gens. Mais si je ne ris pas, elle me demande ce qui ne va pas. Si je montre de la douleur, elle me demande qui m'a fait mal...
Je suis réellement redevenu sain d'esprit.
• Votre histoire (min. 10 lignes) :Le retour à la réalité fut brutal. Je me sentais confiné, dans une étreinte douloureuse, le poids de mon propre fardeau m'étranglant. Ma vue était embrouillée, faible, je distinguais avec peine le misérable scénario qui s'offrait à moi, tandis que mon propre corps ne répondait plus. J'entendais un bruit de fond, des décibels à peine audible, une vague, un front d'onde venant percuter en vain mes sens endoloris. Dans ma tête une seule voix, dominante, imposante me répétait sans cesse, dans une hargne et une animosité qui m'était étrangère «Pourquoi as-tu fait ça?» me soufflait-elle. Un tel mépris, et pourtant, je ne pouvais répliquer. Je reconnaissais cette voix, c'était elle. Elle, c'était impossible. Je ne la voyais nulle part et pourtant, elle me parlait. Je paniquais, c'était impossible. Elle ne devait plus être là, personne ne devait là. J'étais seul dans mon monde, seul, abandonné et maintenant, elle me parlait, dans une voix à laquelle je n’étais pas habitué. C’était sombre, caverneux. Ça appelait la mort, c’était méprisant. Tout bourdonnait à un rythme effarant, la douleur, je la sentais. Un lourd pincement, activant mes nerfs à leur plein potentiel, arrachant une grimace. Le poids de l’enclume sur ma tête, je le sentais aussi. Elle me donne des ordres, mais je ne veux pas, je résiste et elle me fait toujours plus mal. Elle n’est pas réelle, non, elle est bel et bien morte. Je…veux que ça s’arrête, JE VEUX QU’ELLE CESSE DE CRIER. J’ai mal, Mais…mais…c’est mama, je…dois lui obéir, oui! Elle me dit de rire, je lui obéis. NON, elle me fait du mal, je peux vivre sans elle. Je ris par moi-même. Elle me dit d’arrêter, je refuse. Je résiste. Je me rebelle. Je ris encore plus fort, pour lui faire peur. Mais elle ne bronche pas. Elle me connaît. Je le sais. Elle me punit davantage. Je…J’ai mal, je veux qu’elle arrête…
Il fait noir tout à coup…Je me sens lourd…
J’ai écouté, bu, appliqué ses paroles. Je dois la venger. Ce monde est mal, mauvais. Les gens sont mal, mauvais. J’ai passé mon temps à tenter de me convaincre du contraire, à les comprendre, mais en vain. Ils doivent mourir. Je leur demande, «avez-vous tué mama?» Mais ces paroles sont aussi vides que leurs vies ne le sont en ce moment. Ces paroles sont leur mise à mort. Les tuer fait mal, mais je ris, parce que mama dit que rire de la douleur fait de nous un adulte. Je dois être plus fort que ma douleur. Je dois rire de la douleur. Je suis restreint, la chaîne autour de mes poignets m’empêchant de bouger convenablement. Je ne peux plus m’arrêter. Plus ça fait mal, plus c’est drôle, plus ça me pousse à continuer. Mama me dit qu’elle est contente, que je suis un bon garçon. Alors je continue, continue, continue, je ne peux plus m’arrêter. C’est devenu une drogue, j’y ai pris goût. Je hais mama. Mais je sais que…plus je l’apaise, plus je baisse sa garde et un jour, je réussirai à l’arrêter. C’est excitant, exaltant. Même si les gens sont plus forts, plus grands, plus beaux, ils meurent tous. Ils n’ont pas la foi. Ils commettent des actes immondes et n’assument pas leurs gestes. Mama les déteste. Moi, je suis son porte-parole, son juge. Ce qui me fait le plus peur, c’est que parfois, j’oublie que je le fais pour elle. Parfois, je le fais pour moi. À ce moment, je suis irrécupérable.
Mais elle a su me calmer. Pas mama, non. Elle. Son visage m’est familier. Je l’ai déjà vu, quelque part. Une vieille maison, je me souviens. Elle a su me calmer, m’apaiser.
Elle…
Mon seul moyen de m’évader de cet enfer douloureux…
• Pouvoir choisi de votre camp : Ombre
• Votre arme de départ : Ses menottes reliées par une chaîne