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Sujet: Une mission capitale - PV: Flore Jeu 12 Mai - 21:04
Au cœur de la caverne aux illusions l’harmonien déambulait. Il avait toujours apprécié l’ambiance unique qui y régnait, que ce soit la pierre brute des murs jusqu’à l’odeur qui lui rappelait des senteurs exotiques et qui flottait mystérieusement dans l’air. C’était leurs cachettes à eux les membres de l’ordre nouveau. Au fil du temps l’organisation avait gagné en force et en nombre. A chaque membre qu’il crossait l’harmonien reconnaissait une figure importante qui avait fait parler d’elle d’une manière ou d’une autre, certains d’ailleurs connu uniquement dans des cercles très fermés et pas forcements légaux. Il y avait aussi quelques nouveaux espoirs, ceux que l’on pense qu’ils développeront leurs pouvoirs rapidement.
L’incube quant à lui était assez connu au sein de l’ordre. En effet son coup d’éclat lors de l’Evènement d’Equillios avait fait parler de lui. Le fait qu’il soit un ami du prophète de l’ordre et sa réputation de dresseur de dragon n’y était pas pour rien.
L’illusionniste était assis aux coté d’autre guerriers dans la salle de détente. Tout en buvant de nombreuses chopes d’un breuvage exotique et un peu trop chargé en alcool il écoutait les histoires de ses confrères. Chacune était uniques et était pour lui un véritable voyage. Après tout à quoi bon vivre des aventures passionnantes si on ne peut pas en faire profiter ses frères d’armes.
Au bout de quelques histoires entendu et de quelques verres bu on l’homme qui l’attendait arriva enfin. Après tout il n’était pas venu uniquement pour se détendre. L’ordre avait besoin de lui pour une mission bien précise. Chacun écouta avec attention l’énoncé de la mission qui lui était destiné. A la fin de son explication l’homme ajouta :
- Pour cette mission nous aimerions que tu sois accompagné d’une de nos plus prometteuses recrue. Tout comme toi elle maîtrise l’élément aquatique à la perfection, elle te sera d’un grand renfort. Elle se trouve dans la troisième salle de repos normalement elle t’y attend.
L’harmonien le gratifia d’un large sourire avant de partir à la rencontre de sa future coéquipière.
La salle de repos numéro trois était assez particulière, on y gardait ici de nombreux artéfacts ayants des propriétés curatives. Il y avait dans un coin un feu magique aux flammes couleurs saphir. Bercée par ces couleurs apaisantes la salle portait aussi quelques fauteuils confortables ainsi que quelques lits aux matelas dorés. Malgré tout cela lorsque l’incube pénétra dans la sale il ne fit pas attention à ça. Son regard se posa immédiatement sur la femme qui était assise en son centre. L’espace d’un instant il se demanda si elle était bien humaine ou bien si comme lui elle portait en elle le sang d’être magique. Mais cette impression disparue vite, il avait bien le sentiment d’avoir affaire à une humaine. De ses longs cheveux blonds à ses yeux aciers jusqu’à son air détaché lui faisait pensé à une reine de glace des temps anciens. Il continua de la détailler quelques instants et constata son corps fin et muscler digne d’une guerrière endurcit.
L’incube lui lança un sourire rassurant puis se présenta :
- Je me nomme Séphiel Aëristh. Nous serons partenaires lors d’une importante mission pour l’ordre. Jusqu’à l’accomplissement de cette tache vous pouvez me confier votre vie, je fais le serment que je vous protègerais.
L’incube avait parlé de sa voix caractéristique, à la fois claire et calme. Son regard se voulait rassurant auprès de celle qu’il allait devoir protéger.
"Ordre de mission qu’avait reçu Flore précédemment :
Nous avons besoin de vous pour une mission capitale pour l’ordre. Il existe en Lucina une communauté particulière aux pouvoirs réputés extrêmement puissants. Nous avons besoin que vous gagniez la confiance de leurs chefs pour qu’il adhère à notre cause. Le problème est que cette communauté est extrêmement difficile d’accès, elle se situe profondément sous l’eau au cœur du bois de l’innocence. Comme vous vous en doutez cette mission est d’une grande difficulté, c’est pour cela que nous vous avons attribué l’aide de l’un des plus puissants membres de l’ordre. Son nom est Séphiel Aëristh, l’ordre porte en lui une grande confiance, ainsi n’aillez crainte, ensemble nous sommes sur que vous porterez au mieux notre message.
"
Flore Morinstal
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Sujet: Re: Une mission capitale - PV: Flore Ven 13 Mai - 22:33
Le magnifique griffon décrivit un arc dans le ciel, volant avec cette grâce et cette majesté qui lui était caractéristique. Progressivement, il sembla perdre de l’altitude, se dirigeant vers la terre ferme, quittant son royaume aérien. Son pelage mordoré brillait, contrastant avec le bleu azuré du ciel. Il eut un cri perçant, semblant alerter de sa présence au-dessus du Désert. Il perdit encore de l’altitude. Encore, encore et encore. Cherchant toujours à rallier le sol. Ses cercles semblèrent de plus en plus grands. Soudain, il se laissa glisser jusqu’au sol, ses longues ailes déployées pour amortir la chute. A nouveau, il allongea le cou et poussa un cri aigu. Lentement, il replia ses longues ailes. Ses yeux dorés semblèrent scruter les lieux. Imposant, majestueux, il toisait le Désert et l’entrée de la caverne avec un certain… dédain.
Elle se pencha et caressa son cou, touchant ses plumes aussi douces que de la soie. Elle. La fille. Celle dont la longue chevelure d’un blond de la couleur du blé cascadait le long de ses fines épaules jusqu’au niveau des lombaires. Son visage était d’une incroyable douceur, ses traits fins et réguliers, sa bouche gourmande. Son corps était menu et plutôt féminin. Et il y avait ses yeux : cette paire argentée, pareil au fer, à l’acier. Un regard froid qui ne trompait pas et qui contrastait avec tout le reste de son corps. Flore. La demoiselle se tenait bien droite, du haut de sa monture – et surtout compagne d’aventure – contemplant les gardiens devant l’entrée de l’antre. C’était un centaure, armé et prêt visiblement à défendre quoi qu’il arrive cet endroit. Il contempla la jeune femme et sa monture, reconnaissant sa silhouette particulière. Finalement, elle se décida à descendre. Passant une jambe par-dessus l’épaule d’Isis, Flore se laissa glisser sur le sable fin. Elle resserra les pans de sa cape de voyage tout en caressant lentement la tête et le bec de la créature. Les yeux du griffon, quelques minutes plutôt, contemplaient froidement le centaure. A présent, elle posa sur Flore un regard bienveillant et amical assez surprenant. L’Humaine eut un sourire doux et sincère. Puis, elle se détourna tandis que le griffon s’élevait à nouveau dans le ciel, à la recherche d’une proie. Lentement, elle avança, croisant le centaure qui la salua avec respect. Elle lui rendit son salut, toujours aussi sobre.
Elle n’avait qu’une hâte, trouver la salle de repos la plus proche et s’y installer pour profiter d’un repos bien mérité. Traversant en hâte le couloir, elle s’engouffra dans la première salle de repos qu’elle trouva. Les hommes s’écartaient sur son passage. Il n’y avait presque pas de femme appartenant à l’Ordre. Et contrairement à ce qu’on aurait pu penser, elles étaient respectées par tous. Mais Flore imposait naturellement le respect par sa présence et sa beauté, vantée en général par les hommes entre eux. Elle ne leur accorda pas une seconde d’attention et tira sur la cordelette blanche qui retenait sa longue cape de voyage et dévoila sa fine silhouette. Elle la plaça négligemment sur le siège avant d’aller se servir à boire. Le repos, enfin.
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L’homme s’avança devant elle. Il semblait à la fois gêné de l’interrompre dans sa discussion, mais également ravi de pouvoir s’approcher d’elle aussi près. La jeune femme fut coupée net dans sa phrase et détailla le porteur du message. Probablement pour masquer sa gêne, il s’avança encore devant elle et lui tendit le message, accompagnant son geste d’une simple parole :
« On m’a demandé de vous remettre ceci. »
La jeune femme le contempla encore longuement, prenant le message pendant ces longues secondes.
« Merci. »
Puis, son attention se détourna de l’homme qui s’éloigna rapidement, laissant Flore découvrir ce qu’on lui voulait.
« Nous avons besoin de vous pour une mission capitale pour l’ordre. Il existe en Lucina une communauté particulière aux pouvoirs réputés extrêmement puissants. Nous avons besoin que vous gagniez la confiance de leurs chefs pour qu’il adhère à notre cause. Le problème est que cette communauté est extrêmement difficile d’accès, elle se situe profondément sous l’eau au cœur du bois de l’innocence. Comme vous vous en doutez cette mission est d’une grande difficulté, c’est pour cela que nous vous avons attribué l’aide de l’un des plus puissants membres de l’ordre. Son nom est Séphiel Aëristh, l’ordre porte en lui une grande confiance, ainsi n’aillez crainte, ensemble nous sommes sur que vous porterez au mieux notre message. »
Elle le lut entièrement une première fois. Puis une seconde, beaucoup plus lente encore. Déjà ? Ne venait-elle pas de rentrer ? Certes, cette mission ne paraissait pas difficile. Elle avait déjà servie d’intermédiaire pour un peuple. C’était une excellente ambassadrice, sachant faire preuve de tact, de diplomatie et concluait sans problème les accords. Mais de là à la choisir elle… Néanmoins, c’était sans doute l’une des rares personnes à pouvoir accéder à cette ville.
* - Tssss. J’ai l’impression que nous ne sommes que des esclaves. - Tu dramatises, comme toujours. - Et toi, tu es trop gentille. Soit plus féroce. - … C’est inutile. Pour cette mission, il va falloir user de mes talents d’oratrice et pas de tes talents de combattante. Voilà ce qui te fâche ! - …*
La voix dans sa tête se tut. Visiblement, elle boudait. Oh ! Mais éclaircissons ce point. Peu de gens, bien entendu, étaient au courant de cet aspect de la personnalité de Flore. Ce n’était pas le genre de choses qu’elle divulguait facilement. Car ce secret, il était parfois vital que personne ne sache. Qui aurait pu penser que Flore possédait une autre part de sa personnalité ? Plus sombre, plus dangereuse, plus forte. Seulement, cette part d’elle-même était enfermée dans une prison à l’intérieur du corps et n’en sortait que lorsque Flore acceptait de la libérer. Notamment pendant les combats. Cette entité était devenue, au fil des années un esprit assez libre. Elle pensait par elle-même et avait développé ses propres opinions malgré le lien très puissant qui les unissait. L’une sans l’autre ne pouvait survivre. Elle plia soigneusement le parchemin et le fourra dans sa poche. Elle se leva gracieusement sous le regard intrigué de ses compagnons de repos.
« Où vas-tu, Flore ? - Quelque part. »
L’un d’eux eut un rire léger.
« Déjà demandée pour une mission ? »
Elle se retourna, leur accorda un sourire puis disparut derrière la porte.
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Elle aimait beaucoup la salle de repos numéro trois. C’était celle dans laquelle Flore se sentait le plus en sécurité. C’était d’ailleurs cet endroit qu’elle avait choisi pour attendre son compagnon d’aventure. Finalement, au lieu de rester debout, elle préféra s’écrouler dans un fauteuil, celui au centre de la pièce. Elle croisa les jambes et appuya son coude contre le rebord en bois. Le menton nonchalamment appuyé contre le dos de sa main, elle rêvassa un peu, profitant de ce répit qui s’avérait être des plus courts. Elle ne connaissait pas la personne qu’on lui avait assignée. Son nom ne lui disait absolument rien. Alors quant à son visage ! Elle n’eut pas à attendre longtemps. La porte s’ouvrit dans un grincement léger et ce fut un homme qui s’avança vers elle. S’il était plus âge qu’elle, ça n’était pas de beaucoup. Il était grand, beau, bien de sa personne et de lui émanait une force impressionnante. Elle s’attarda sur les détails de son visage, rapidement, afin d’éviter de paraître impolie. Il y avait quelque chose de différent en lui. Difficile de penser que cet homme soit humain. Elle redressa la tête.
Sa présentation fut solennelle et Flore garda un silence poli et attentif. Elle fut surprise par ses paroles, s’attendant peut-être à quelqu’un qui transpirait la supériorité et le mépris. Or, ça n’était pas ça. Il y avait une certaine simplicité dans ses paroles, malgré l’importance qu’elles avaient. La jeune femme eut alors un sourire léger et aérien qui ne dura qu’un bref instant. Elle se leva lentement, dissipant la sensation d’infériorité cuisante qu’elle avait ressentie en étant assise. C’était à son tour de se présenter.
« Je suis Flore, déclara-t-elle d'une voix douce. Il ne vous sera pas utile de donner votre vie pour me protéger. Elle est beaucoup plus précieuse que la mienne pour l’Ordre. »
Elle marqua une pause avant d’afficher un nouveau sourire qui dura plus longtemps que le premier.
« Et il n’est pas dans mes habitudes de me laisser tuer si facilement. »
Elle avait hâte de pouvoir étudier la psychologie de Séphiel. Après tout, cet homme l’intriguait plus qu’il ne l’effrayait. Ses réactions et ses actions lui apprendraient tout ce qu’elle désirait savoir. Sans doute l’observerait-il lui aussi, de son côté.
« Si vous le souhaitez, proposa-t-elle, nous pouvons y aller dès à présent. Sauf si vous préférez vous reposer et attendre demain pour partir. Quel que soit ce que vous préférez, tout me convient. »
Elle croisa les bras et plongea son regard argenté dans celui de Séphiel.
Séphiel Aëristh Harmonien
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Sujet: Re: Une mission capitale - PV: Flore Sam 14 Mai - 13:06
Pour lui sa vie n’était en aucune façon supérieure à celle d’un autre. Lorsqu’il entendit cela il le prit comme un compliment détourné. Par pur délicatesse il ne répondit pas qu’il pensait que chaque vie avait une valeur égale et que de toute façon personne même le plus grand et respectable des hommes ne pourrait juger d’une telle valeur. Il se contenta de sourire acceptant poliment ce qu’il prit pour un compliment.
Ses paroles suivantes le rassurèrent quelques peut, en effet il avait affaire à une véritable guerrier, même si au fond sans même l’entendre l’harmonien sentait une certaine force combative émaner d’elle. Serait-ce peut être ses yeux couleurs aciers qui l’amenèrent à penser comme cela ? Il n’en savait rien.
Enfin la beauté lui proposa de partir en route, que ce soit maintenant ou demain pour plus de préparation ou simplement pour se reposer un peu avant l’épopée. L’harmonien n’hésita pas une seconde, il voulait partir le plus tôt possible. Il était assez excité, par le fait de découvrir ces lieux, ces peuplades exotiques mais aussi pour découvrir celle qui allait l’accompagner. Il se dit que si les dignitaires de l’ordre l’avaient recommandé chaudement elle devait être spéciale.
- Avant d’aller à votre rencontre j’ai eu le temps de préparer notre voyage. Ainsi nous pouvons partir dès maintenant. Je crois savoir que vous possédez un griffon ? Nous irons par la voie des airs jusqu’au passage vers Lucina.
L’harmonien distillait les informations, il ne voulait pas en dire trop pour éviter d’embrouiller l’esprit, ou pas assez ce qui pourrait être compromettant pour l’ambiance ou la qualité de la mission. Tout en marchant en direction de la sortie l’incube continuait d’expliquer doucement ou ils allaient et ce qu’ils allaient faire. Le passage entre les monde se trouvaient à quelques moins d’une heure de la à vol d’oiseau. Selon les estimations des spécialistes de l’ordre il devrait déboucher non loin du bois de l’innocence. Il continuait à parler expliquant cette fois pourquoi cette mission était importante. En effet avec le soutien de ce peuple l’ordre pourrait étendre encore plus son influence en Lucina.
- Il parait que je suis assez persuasif. Plaisantait-il.
Tandis qu’ils marchaient à travers les couloirs tortueux de l’ordre les têtes se tournaient immanquablement. La plupart assez étonné de voir la beauté froide en sa compagnie.
L’étrange couple de guerrier arriva enfin à la sortit. L’illusionniste remarqua l’élégant Griffon qui se tenait fièrement à l’entrer. Il avait déjà eu l’occasion d’en voir un certain nombre au cour de ses quelques voyages, mais celui-là avait une allure un peu plus digne que les autres.
Quelques instants plus tard alors que l’harmonien regardait avec curiosité le griffons qui avait l’air aussi surprit que lui sa propre monture arriva à son tour. Fendant le ciel à une vitesse bien trop importante une ombre aux reflets émeraudes apparue et grossissait à vue d’œil. La bète continuait de se rapprocher encore et encore jusqu’à s’écraser dans un boom sonor à queques mètres de Séphiel soulevant une grande quantité de poussière qui allait salir la tenue et les cheveux du démon. L’incube ne dit rien dans un premier temps et regardait l’air sceptique sa monture tout en se demandant pourquoi elle prenait un malin plaisir à arriver de cette manière quand il y avait quelqu’un à ses côtés. Ce qui venait d’arriver était un dragon un peu plus grand que la moyenne. Ses écailles semblaient briller d’un doux éclat de pierre précieuses et rehaussait l’aspect naturellement noble de la bête. Il referma lentement ses grandes ailes sombre regarda tour à tour l’incube et sa compagne de fortune d’un air légèrement hautain. D’un mouvement de tête rapide de gauche à droite l'incube enleva la poussière qu’il avait et parla d’une voix un peu plus gêné :
- C’est mon compagnon. « Dragon d’Emeraude ». N’ayez pas peur de lui, faites simplement attention à ce que vous dites devant lui, il est assez susceptible…
En entendant ses mots le dragon lança un regard courroucé à l’incube, outré qu’il ait pu dire une telle chose sur lui. Mais en réalité si Séphiel avait parlé de la sorte s’était surtout pour dédramatiser la situation. Le dragon est un être noble et naturellement impressionnant. Même en sachant qu’il ne vous voudra rien de mal, que vous soyez un simple paysan ou un guerriers endurcit il est difficile de se détacher de ce sentiment primaire de peur qui vous prends au corps lorsque vous voyez un dragon en face de vous. Pour Séphiel faire un peu d’humour était l’un de ses moyens favoris pour faire disparaitre ce genre de tension.
- Allons-y !
Il adressa un sourire réconfortant à sa la combattante puis grimpa sur le dos de son dragon d’un simple saut puis en quelques battements d’ailes la noble créature s’envola. Alors qu’il jetait quelques regards à la combattante il remarqua quelques membres de l’ordre qui étaient sortie surement alertés par l’atterrissage un peu brutale de sa monture. Ils semblaient ne pas en croire leurs yeux et on entendait entre deux chuchotements : « La rumeur disait vrai.. ».
Leurs vitesse était très modeste comparer à d’habitude, ils attendaient d’être rejoint par Flore. Et puis pour être honnête l'harmonien n’avait pas envie d’aller trop vite. A trop grande vitesse le vent l’aurait empêché de communiquer avec sa nouvelle camarade.
Une fois rejoint il lui dit d’une voix parfaitement audible et claire malgrés le vent qui soulait :
- Nous serons arrivées dans environs 40 minutes si nous maintenons cette allure. Vous m’avez dit plus tôt que ce n’était pas vos habitudes de vous laisser tuer facilement. Je suis ravis d’avoir quelqu’un comme vous à mes côtés.
Flore Morinstal
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Sujet: Re: Une mission capitale - PV: Flore Sam 14 Mai - 16:48
Séphiel la contempla, l’air songeur. Il ne faisait aucun doute qu’il se posait des questions. Sur ses capacités. Sur son sang-froid peut-être, la manière qu’elle avait de se tenir, le contraste qui émanait d’elle entre ses yeux et le reste de son corps. C’était naturel. Et ça paraissait encore plus normal en prenant en compte le fait que Flore elle-même sentait que cet homme était spécial. Etait-il même capable de ressentir sa moitié, qui s’était néanmoins tenue muette jusque-là ? Allez savoir… Il semblait impatient de se mettre en route. Flore l’aurait été aussi, si jamais elle n’avait pas eu si peu de temps pour récupérer de sa dernière mission. C’était de l’exploitation ! D’ailleurs, sa Moitié semblait extrêmement fâchée par ce contretemps – pour ne pas dire qu’elle enrageait de se remettre au boulot tout de suite. Sans compter que c’était une mission diplomatique, ce qui la rendait d’autant plus rageuse, elle qui préférait se battre. Cette Moitié n’était pas pour rien l’extrême opposé de Flore, celle qui la complétait en tout point. Certes, cela engageait quelques mésententes (souvent !) mais globalement, c’était bénéfique. Apparemment, il était au courant qu’elle possédait un griffon. Enfin, posséder était un bien grand mot. Isis acceptait de suivre Flore car elles étaient liées. Néanmoins, c’était vrai : ils iraient plus vite par la voie des airs. Elle attrapa son manteau qu’elle jeta négligemment sur ses épaules. Tout en marchant aux côtés de son coéquipier, elle resserra la fine cordelette. Cette mission était très importante pour l’Ordre, d’après ce qu’elle entendait. Ils comptaient sur eux pour lier des liens plus étroits avec ce peuple influent. Sans doute avait-elle été choisi parce qu’elle était Lucinienne. D’ailleurs, tout bien considéré, elle était probablement la seule venant de cette contrée à faire partie de l’Ordre. Ou du moins, elle ne connaissait pas les autres membres qui en faisaient partie. L’Ordre avait besoin d’influencer Lucina. Les récents évènements sur Soleriès et les villages alentours faisaient passer les membres de l’Ordre pour des mercenaires assoiffés de sang qui montaient des attentats contre les civils. Bien entendu, Flore était prête à tout pour gagner la confiance de ce peuple aquatique. Etrange… Elle ne connaissait pas ce peuple. Pourtant, elle avait vécu près du Bois de l’Innocence. Elle avait grandi là-bas. Elle eut un rire léger et frais lorsqu’il prétendit être persuasif. Etrangement, elle n’en douta pas une seconde, même si cette déclaration sonnait plutôt comme une plaisanterie. Il semblait réussir à capter son attention lorsqu’il parlait : c’était dans sa manière de s’exprimer, de plaisanter lorsqu’il le fallait.
A leur passage, les têtes se tournaient sans cesse, dévisageant ce couple inattendu. Il est vrai que tous ceux qui connaissaient Flore, personnellement ou de réputation, savaient qu’elle partait généralement seule en mission. Or, là, elle était accompagnée. Et pas par n’importe qui visiblement. Les ragots allaient bon train, on murmurait dès qu’ils étaient passés. Les gens s’arrêtaient et lorsque Flore, en passant, les contemplaient droit dans les yeux, ils détournaient le regard, gêné. D’ailleurs, la demoiselle trouvait cela particulièrement amusant.
*- Ri-di-cule ! - Rendors-toi, toi ! *
Ils poursuivirent leur chemin jusqu’à l’extérieur de l’antre. Isis attendait visiblement dehors, ayant fini probablement de chasser. Avec beaucoup de tendresse, Flore caressa le plumage mordoré de la splendide bête. Quant à cette dernière, elle dévisageait Séphiel avec ce dédain habituel qu’elle offrait à tout le monde. Flore surprit le regard curieux de son partenaire et s’apprêtait à lui présenter la créature, lorsque soudain, descendant lentement depuis les cieux, un immense dragon se posa dans un grand bruit sur le sable. Un nuage de poussière s’éleva autour d’eux, leur bloquant la vue. C’était un bel animal. Jamais elle n’avait croisé de dragon auparavant, et il fallait avouer que c’était une rencontre surprenante. Il était même encore plus gros qu’Isis qui était pourtant nettement plus grande qu’un cheval. Cette dernière toisait le dragon. Elle n’avait pas bougé et ne semblait pas le moins du monde effrayée. Il est vrai que c’était dans la nature des griffons d’être noble et courageux. Flore ne peut s’empêcher de ressentir une certaine admiration à l’égard de son coéquipier. Pour qu’un dragon ait accepté de le suivre, il devait être sacrément puissant. Plus que ça, même. Elle conserva une main posée contre l’épaule d’Isis.
« C’est un très bel animal. »
Elle accompagna son compliment d’un sourire. La relation qui semblait lier Séphiel à son dragon était surprenante. Il y émanait une certaine… connivence entre eux. Elle n’était pas sûre de lier ce genre de relation avec Isis. Séphiel semblait soucieux de montrer à Flore à quel point le dragon n’était pas méchant…. Juste un peu farceur peut-être. Elle trouvait cela amusant et pas effrayant – même si le dragon possédait une silhouette impressionnante. Il monta sur le dos de son dragon et ce dernier s’envola. Pendant un court instant, elle suivit du regard le couple aérien. Il était temps qu’elles les rejoignent. D’un geste du revers de la main, elle fit tomber la poussière qui s’était déposée sur ses vêtements lors de l’atterrissage bruyant du dragon. Elle caressa encore un peu Isis.
« Et bien ma belle. Peut-être devrions-nous y aller afin de ne pas être à la traîne. »
Aussitôt, la demoiselle sauta sur le dos du noble animal, s’asseyant juste derrière ses ailes. Isis les déploya, les fit battre quelques secondes avant qu’elles ne prennent rapidement de l’altitude. Les membres de l’Ordre qui semblaient s’être rassemblés devant l’entrée la contemplèrent monter haut dans les airs, jusqu’à ce qu’elle ait rejoint Séphiel et son dragon qui semblait encore plus impressionnant vu d’ici. Quarante minutes de voyage, ça n’était pas trop long. Sa dernière phrase la surprit encore une fois. Isis se décala de plusieurs mètres du dragon, s’amusant visiblement à jouer avec le vent. Flore ne l’en empêcha pas. Bien au contraire, cela lui permit de masquer sa gêne et lui procura un court instant pour réfléchir à sa réponse. Oui, elle ne se laissait pas tuer facilement. Elle n’abandonnait jamais, allant toujours jusqu’au bout des choses. C’était peut-être cet esprit combattif qui lui permettait de survivre et qui ne facilitait pas la tâche à ceux qui souhaitaient sa mort. Finalement, le griffon revint près du dragon, de manière à ce que la jeune femme soit à portée de voix de Séphiel.
« En général, je n’effectue jamais de mission avec un partenaire. C’est une source à problèmes. Néanmoins, je suis ravie de faire équipe avec vous. Sans doute parce que vous n’êtes pas comme tout le monde. »
L’air était frais. Le Désert s’étendait sous eux, mer de sable beige qui était secouée à chaque remous du vent, un peu à la manière de la houle. C’était un beau spectacle. L’après-midi commençait à peine. Il ne faisait pas trop chaud à cette altitude. C’était une bonne chose. Flore ferma durant quelques instants les yeux, profitant de cette promenade. Elle appréciait toujours autant les transports avec Isis. Et chaque fois, elle en profitait pleinement. Sentant la joie de sa cavalière, le griffon se laissa porter par les courants une nouvelle fois, s’éloignant et se rapprochant de Séphiel. Elle prit pourtant garde à ne pas changer sa vitesse. Puis, elle revint sagement aux côtés du dragon. Finalement, elle s’habituait à sa présence. Flore en profita pour se plonger dans ses propres pensées. Avant une mission, elle aimait se renseigner sur l’endroit où elle allait, le peuple qu’elle allait rencontrer… Or, cette fois, les dirigeants l’avaient prise de court. Du coup, elle n’avait aucune information précise sur le peuple qu’ils allaient rencontrer. Cela faisait un bon moment qu’ils volaient lorsqu’elle reprit la parole, brisant le silence.
« J’ai plusieurs questions à vous poser concernant notre mission. Je rentre moi-même d’une précédente, aussi n’ai-je pas eu le temps de me renseigner sur notre destination précise. Je suppose que vous l’êtes plus que moi. Ce peuple que nous allons rencontrer, possède-t-il une armée ? Quelles sont ses ressources principales ? Les coutumes locales ? »
Oui, cela faisait beaucoup de questions. Mais, Flore était prévoyante et aimait pouvoir monter plusieurs possibilités du déroulement de l’opération dans sa tête. Elle voulait être sûre de savoir à qui elle avait affaire. Elle songea également qu’il était peut-être temps de lui demander de cesser de la vouvoyer. Après tout, ils allaient être en mission ensemble. Et il était préférable d’éviter ce genre de fioriture. Bien entendu, elle savait qu’ils avaient besoin de se connaître un peu plus. Juste au moins apprendre à se faire confiance mutuellement.
Séphiel Aëristh Harmonien
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Sujet: Re: Une mission capitale - PV: Flore Sam 14 Mai - 18:59
Le vent frappait son le visage de l’incube. Sa peau se contractait en réaction du froid et sa respiration se faisait un peu plus profonde pour capter un maximum d’oxygène. Le dragon battait des ailes d’un rythme régulier et berçaient presque le cavalier. Un sentiment d’exaltation l’envahissait petit à petit comme à chaque fois qu’il empruntait la voie des airs. Il avait une expression apaisé depuis qu’il avait commencé à voler. Pour lui il n’y avait rien de plus agréable.
- Pouvoir déployer ses ailes et s’arracher à cette terre corrompue… Pensait-il légèrement mélancolique.
Le fait qu’une personne les accompagne les avaient forcés à ralentir leurs course par rapport à habituellement, car en plus d’une vitesse peut-être trop élevé le simple battement d’aile du dragon pourrait provoquer des remous s’ils étaient trop violent. Heureusement le dragon étant une espèce intelligence faisait sans aucune instruction attention à l’amplitude de ses mouvements pour ne pas être un danger pour son maître.
De temps en temps le dragonnier lançait quelques regards en direction de sa compagne d’aventures. Le vent faisait voler ses cheveux une certaine grâce. Il se disait qu’une femme qui vole avec autant d’aisance valait surement la peine d’être connue.
« En général, je n’effectue jamais de mission avec un partenaire. C’est une source à problèmes. Néanmoins, je suis ravie de faire équipe avec vous. Sans doute parce que vous n’êtes pas comme tout le monde. »
L’harmonien sourit en entendant ses paroles avant de lui répondre de sa voix si caractérise. Lorsqu’il parlait sa voix traversait les nuages avec aisance et semblait valsé clairement jusqu’aux oreilles de la jeune fille.
- Quand on travaille en équipe on a à ne compter sur personne. Il n’y a pas à discuter de plan ou de quoi que ce soit d’autre, il n’y a non plus personne pour nous mettre des bâtons dans les roues. Je suis bien d’accord le fait de travailler seul revêt de nombreux avantages ça je ne peux pas le nier. Néanmoins il n’y à rien de plus beau qu’une aventure vécue à plusieurs. L’expérience que l’on en tire est unique. Et puis vous savez les grandes choses ne s’accomplissent que grâce aux efforts combinés de chacun. Pour ma part je ferais de mon mieux pour ne pas être une gêne et surtout pour tenter de vous transmettre une part de ma propre expérience. Vous savez j’en attends tout autant de vous. Car je suis convaincu qu’une fois arrivé au bout de cette mission j’en aurais appris autant de vous que vous de moi.
L’harmonien eut un petit rire gêné, il trouvait sa dernière formulation un peu lourde et pas forcément claire. Volontairement il ne fit pas de commentaire sur la derniere partie de ses propos. En effet il n’était pas comme les autres, il n’était même pas tout à fait humain. Ce simple fait pouvant parraitre anodin pour certains faisait pourtant toute la différence. Les humains avaient une manière de voir les choses et de considéré la vie que l’incube n’avait jamais réussi à comprendre. A travers ses nombreux voyages il lui était déjà arrivé de rencontrer des humains différents. Mais pour la plupart leurs attitudes laissaient l’harmonien un peu perdu.
- Si je vous fais cette impression c’est surement parce que je ne suis pas tout à fait humain. Nous les incubes avons un peu de mal à vous comprendre, vous les humains. Parfois vous nous donnez l’impression d’avoir oublié comment être heureux. Vous me donnez l’impression de chercher à réduire votre malheur plutôt que de tenter de construire votre bonheur. Je ne saurais pas trop comment l’expliquer…
Se rendant compte de ce qu’il venait de dire l’incube eut une expression gêné se passant la main maladroitement dans les cheveux:
- Quand je dis « vous » il ne faut pas le prendre mal. Je ne souhaite pas faire de généralités mal placé. J’éprouve aussi du respect pour les humains, j’en ai d’ailleurs rencontré certains que j’admire beaucoup.
Il regarda ensuite avec une certaine tendresse la jeune cavalière qui voletait avec grâce dans le ciel. Elle semblait beaucoup apprécier cet instant. Le voyage continua sans accrocs. Ils auraient pu rencontrer des monstres volants mais heureusement rien ne vint troubler leurs quiétudes. Alors qu’ils approchaient de plus en plus du portail la jeune fille prit à nouveau la parole pour lui demander des renseignements sur sa mission. L’harmonien appréciait assez ce désir, car pour réussir une mission la préparation et les informations sont capitales.
- Le peuple que nous allons rencontrer est un peu particulier, ils se nomment les Ullysiens. On ne peut pas dire qu’il s’agisse d’humains classique. En effet ils maitrisent tous de manière héréditaire la magie élémentaire de l’eau et vivent exclusivement dans leur ville sous-marine. C’est également un peuple d’érudit qui possède de grandes connaissances sur les différentes créatures et sur le monde en général. De temps en temps il arrive qu’ils sortent de leurs bulles pour aller donner la bonne parole autour d’eux. C’est un peuple à la fois méconnue du grand public mais respecté par une certaine élite. On ne peut pas dire qu’ils aient une armée à proprement parler, néanmoins chaque habitant est familier à la maitrise de l’élément aqueux ce qui lui donne une certaine puissance. Mais plus que cela, c’est leurs puissance « politique » qui a attiré l’intérêt de l’ordre. Pour le reste je peux juste te dire qu’ils se nourrissent de poissons et autres mets issues de la mer, quant aux coutumes nous verrons bien. Je suis extrêmement curieux de voir un tel peuple de mes propres yeux !
Après avoir terminé son explication le dragon commença à amorcer sa descente vers le sol. Ils étaient enfin arrivés. La bête arriva rapidement en direction du sol mais contrairement à la dernière fois il s’arrêta avec grâce à quelques centimètres du sol avant de s’y poser délicatement. L’incube d’un mouvement descendit jusqu’à la terre ferme. Devant eux il y avait un portail couleurs saphir qui brillait étrangement.
Le dragonnier lança un ultime sourire à sa compagne :
- Allons-y !
Flore Morinstal
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Sujet: Re: Une mission capitale - PV: Flore Sam 14 Mai - 22:32
Le vent s’engouffra dans ses longs cheveux blonds, les faisant voleter derrière elle. Ils avançaient à une allure tranquille, agréable. Ça aurait tout aussi bien pu être une balade d’agrément. Bien entendu, cela n’était en rien une partie de plaisir. A cette altitude, il n’y avait aucune contrainte. Rien d’obligatoire. Juste le sentiment puissant de la liberté. Ce mot qui sonnait et résonnait si doucement et suavement aux oreilles de la belle. Jamais elle n’avait éprouvé ce genre de sensation sur terre. Ici-bas, elle avait constamment l’impression d’être obligée à faire ce qu’elle ne souhaitait pas forcément faire.
* - As-tu déjà le souvenir que nous ayons été prisonnières ? - Nous sommes les captives de notre Destin. - Faux. Nous sommes pareilles à l’eau : nous nous frayons un passage par-delà la terre, le sable, la pierre. Nous nous engouffrons partout. Nous sommes libres. - Pourtant, un jour, le Sage a dit : « On est dans un lieu précis, à une heure prédéterminée en compagnie de personnes choisies pour des raisons qui nous échappent. C’est ce que l’Homme appelle le Destin ». N’est-ce pas une forme de condamnation ? - Et songer que rien ne vaut la peine d’être vécu dans ce Monde, n’est-ce pas une forme de condamnation ?*
Isis poursuivait de jouer avec les courants d’air. Elle se rapprocha du dragon à nouveau, ce qui permit à Flore de pouvoir entendre les paroles de son compagnon. Malgré la distance qui les séparait, elle entendit sa voix à la perfection. C’était comme si le vent lui murmurait à l’oreille ce qu’il disait exactement. Elle tourna la tête dans sa direction et se rendit compte qu’il volait avec aisance dans les airs, semblant même profiter de cet instant. Et puis, il y avait cet aspect inhabituel chez lui qui déstabilisait Flore : il n’était pas comme tous les autres guerriers puissants. Il n’était pas imbu de sa personne. Bien au contraire, il semblait éprouver un immense respect à l’égard de Flore. De même, il ne semblait pas penser que tout lui était acquis grâce à son pouvoir. Ça aussi, c’était étrange. Elle se concentra sur ses paroles. Ses sourcils se haussèrent et ses yeux s’agrandirent sous l’effet de la surprise. C’était inattendu. Il semblait réellement penser qu’il pouvait apprendre quelque chose de Flore. Mais quand elle y réfléchissait de plus près, ça n’était pas un raisonnement absurde. Oui, on avait tous à apprendre des autres car personne n’avait la science infuse. Peu importe le pays d’où l’on vient. Certes, c’était une phrase qui paraissait bateau et un peu lourde ; néanmoins, elle était belle à entendre et faisait plaisir, à la manière d’un compliment. Il la considérait donc comme quelqu’un capable de faire de grandes choses. Il plaçait beaucoup d’espoir en elle. Voilà qui était stupéfiant : elle s’était attendue à devoir faire ses preuves pour montrer qu’elle méritait sa place ici. Or, ça ne serait pas forcément le cas…
- Si je vous fais cette impression c’est surement parce que je ne suis pas tout à fait humain. Nous les incubes avons un peu de mal à vous comprendre, vous les humains. Parfois vous nous donnez l’impression d’avoir oublié comment être heureux. Vous me donnez l’impression de chercher à réduire votre malheur plutôt que de tenter de construire votre bonheur. Je ne saurais pas trop comment l’expliquer…
Incube ? Voilà qui expliquait la sensation qu’avait Flore en sa compagnie. Il n’était pas humain. Enfin, quelle différence cela faisait-il ? Pratiquement rien. En réalité, c’était juste qu’il avait une vision du monde qui différait énormément de la sienne, voilà tout. Il semblait gêné par cette vérité, tentant de se rattraper en expliquant qu’il ne généralisait pas. C’était assez maladroit. Mais Flore ne lui en tint pas rigueur. Elle baissa lentement la tête et contempla le plumage d’Isis, profondément touchée par le sens de ses paroles. Elle observa attentivement sa main relâchée.
* - Et moi, suis-je constamment en train de réduire mon malheur ? - Sommes-nous seulement humaines ? - Je me considère comme telle. - Je préfère dire que nous sommes une aberration de la nature. - Non. Si nous vivons, c’est pour une raison bien précise. Et je refuse d’attendre la mort de cette manière. Nous avons voyagé, rencontré des peuples différents, des gens intéressants. N’est-ce pas tout simplement cela le bonheur ?*
Il répondit alors à sa question. Celle à propos de la mission. Ah oui ! Le peuple qu’ils allaient rencontrer. Tous ces renseignements étaient précieux. Cependant, le manque de détails concernant leurs coutumes embêtait légèrement Flore. Il faut dire qu’elle aurait aimé savoir quel comportement adopter en leur compagnie. Enfin, elle était quelqu’un qui s’adaptait rapidement. Elle n’aurait aucun problème à adopter leurs traditions et comprendre la manière dont il vivait. C’était une expérience unique et excitante. Et elle était ravie de rencontrer un nouveau peuple. Avaient-ils une apparence humaine ? Ou leur physiologie était-elle différente ? Flore était si impatiente qu’on aurait dit une gamine le jour de son anniversaire qui attend ses cadeaux. Le dragon amorça la descente et Isis l’imita aussitôt. Elle semblait néanmoins être plus progressive et le laissa passer devant. Le griffon décrivit de grands cercles dans les airs, descendant au fur et à mesure. Finalement, elle atterrit en douceur sur le sol, ses griffes s’enfonçant dans le sable du Désert. Lentement, Isis replia ses longues ailes. Elle avait besoin de se reposer. Et Flore ne voulait en rien la forcer. Devant eux se dressait un immense portail. S’il y avait bien une chose que Flore ne supportait pas… c’était de traverser les portails pour aller d’un monde à l’autre. Et bien que ce soit pour retourner dans son pays natal, il fallait avouer qu’elle n’avait pas la moindre envie de marcher là-dedans. Ça avait pour effet… de la rendre un peu malade. Oui, c’était totalement ridicule. Oui, on imaginait mal la demoiselle à la tenue impeccable se sentir mal pour un simple mal de transport. Mais c’était ce qu’on appelle l’ironie du sort. De face, comme ça, on n’avait pas l’impression qu’il s’agissait d’un portail. On voyait la suite du Désert, comme si entre les piliers de pierre il n’y avait rien, pas même un voile très fin. Avant qu’elle ne s’élance à contre cœur dans le portail sous l’injonction de Séphiel, la demoiselle se tourna vers lui et déclara :
« A propos de tout à l’heure, tu avais tort. »
Elle adopta le tutoiement, ne se rendant même pas compte qu’elle avait cessé d’user du vouvoiement de politesse conventionnel.
« L’Homme ne cherche pas à diminuer son malheur. Il est en quête permanente du bonheur. Seulement, il ne se rend pas compte que le bonheur se trouve déjà en face de lui. »
Puis, Isis s’élança, s’avançant en direction du portail. Flore ferma les yeux pour ne pas voir. Protection inutile car lorsqu’elle sentit qu’Isis marchait sur la terre ferme et non plus sur du sable, elle ressentit des nausées. Respirant profondément et lentement, histoire de se calmer, la demoiselle eut un soupir de découragement. Bon, où avait-elle atterrit ? Il fallait qu’elle ouvre les yeux, bon sang ! Mais si elle les ouvrait, elle avait peur de vomir. Finalement, elle entrouvrit les paupières. Sa première pensée, fut que ces connards de scientifiques de l’Ordre était vraiment des bons à rien et que, soit ils étaient totalement nuls en calculs, soit ils ne savaient pas lire une carte. Sa deuxième pensée fut plutôt du genre :
* Oh merde. *
Tout d’abord, grâce à une erreur de triangulation de la part des chercheurs de l’Ordre, ils avaient atterrit non pas près du bois de l’Innocence – hein, ça aurait été trop facile ! – mais plutôt dans la Plaine verdoyante qui était balayée par le vent en ce milieu d’après-midi. Mais ça, encore, ça n’était pas trop grave parce que ça les rapprochait finalement de leur destination finale. Ce qui était nettement plus embêtant, c’était la garnison de gardes qui avait monté un camp au milieu de la plaine – pour on ne sait quelle raison d’ailleurs – et qui dévisageaient les nouveaux arrivants avec beaucoup de suspicion. Gênée, Flore songea qu’ils allaient la laisser passer. En revanche, l’arrivée de Séphiel changea un peu la donne…. Les cris résonnèrent de partout.
« Les ennemis de Lucina sont là ! Ils débarquent avec une armée pour nous terrasser ! »
Bon, les relations avec Lucina n’étaient pas en effet au beau fixe. Primo, ils n’étaient pas une armée. Ils étaient… deux. Secundo, Flore était Lucinienne, ce qui l’empêchait d’être un ennemi de Lucina. Tertio…
* - Aaaaaah ! De l’action ! Finalement, j’vais peut-être pas trop m’ennuyer pendant cette mission. - J’aurais dû me douter que ça t’éveillerais. - Bah, pas question que je rate la bagarre. Non mais regarde-moi cette pagaille. Ils courent dans tous les sens, dégainent leurs armes. Pffff. Ils sont combien, hein ? - Ch’ais pas moi ! Une dizaine ? C’est un petit détachement.*
Pendant que la garde Lucinienne dévoilait tout son talent aux deux invités, courant dans tous les sens à la recherche de leurs armes, Flore s’appuya nonchalamment sur Isis, attendant visiblement que le chaos ambiant se calme. Bon, ils faisaient quoi du coup ? Ils se tiraient d’ici pendant qu’ils s’activaient tous ? Ou alors ils attaquaient. C’était des gardes normaux. Pas de quoi fouetter un chat. Au pire des cas, ils pouvaient les vaincre hein ! Ils ne maîtrisaient pas la magie alors bon, ça pouvait être vite réglé. Quoi qu’il en soit, la garde Lucinienne était bizarre et il valait mieux se tenir sur ses gardes. Avec eux, on ne savait jamais. Elle tourna la tête vers Séphiel, une lueur interrogatrice dans son regard argenté.
Séphiel Aëristh Harmonien
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Sujet: Re: Une mission capitale - PV: Flore Dim 15 Mai - 12:58
Alors qu’il se dirigeait vers le portail carmin la jeune femme le dépassa avec entrain. Juste avant de traverser elle lui expliqua qu’il avait tort en ce qui concernait les humains. Il la regarda disparaitre avec sur le visage un étrange sourire.
« Qui sait, peut-être que je pourrais changer mon point de vue » pensait-il en rigolant.
Pour lui aussi il était temps de quitter le monde de l’ombre. Derrière lui il y avait son dragon qui attendait l’air fier assit sur le sable brulant du désert. Il ne pouvait pas traverser le portail à cause de sa taille. Bien que dessus il n’en montra pas le moindre signe à son maître et se contenta de garder son air digne si commun à sa race. L’incube lui fit un dernier sourire en guise d’au revoir avant d’aller vers le portail translucide. Le dragon quant à lui s’était déjà envolé en direction d’autres portails. Même sans aide logistique dont pouvaient disposer les membres de l’ordre le dragon est un animal plein d’instinct, nul ne doute qu’après une recherche assidue il en trouve un à sa taille l’emmenant en Lucina.
L’harmonien venait de franchir la barrière immatérielle. Durant ce cour moment de transition il regardait attentivement autour de lui, les formes changeaient, il y avait de nombreux éclaires de lumières qui illuminaient son passage. Il sentait l’énergie glisser tout le long de sa peau et lui hérisser les cheveux l’espace d’un instant.
Puis il cligna des yeux, c’était bien suffisant pour passer de l’autre côté. Avant même de regarder ou il était lors de sa première respiration chargé du parfum légèrement musqué lui confirmait qu’il avait bel et bien changé de monde.
Immédiatement il regarda autour de lui pour lui pour tenter de voir ou était sa camarade d’aventure. Elle était juste devant lui heureusement, mais avait une mine assez contraire. Ensuite il fit attention à son environnement et comprit pourquoi. En effet il ne reconnaissait pas le bois de l’innocence, les scientifiques de l’ordre avaient dû faire une erreur de calcul. L’harmonien soupira pensif :
« Les portails ne sont pas une science exacts mais quand même se tromper à ce point… »
Il rouvrit les yeux et constata une horde de soldat qui courrait dans toute les directions. Lors de son arrivé l’harmonien n’avait pas pu entendre leurs cris de surprise à cause du bruit de sa propre arrivé. En regardant bien il remarqua que les soldats allaient en directions de leurs armes puis se mirent en formation l’air belliqueux.
L’incube entendait parfaitement leurs cris « Ce sont les ennemies de Lucina ! Nous sommes attaqués ! Prévenez les autres garnisons »
En effet en se concentrant bien il entendait la présence d’autres soldats aux alentours. Toutes des garnissions d’environ une dizaine d’homme. Il avait réussi à en repérer quatre tous autour d’eux. L’incube est capable d’une telle prouesse car on raconte qu’il est celui qui a les oreilles les plus affiné de l’ordre. On raconte qu’il serait capable d’entendre une pièce de monnaie tomber jusqu’à plusieurs kilomètres de là. Il rouvrit les yeux puis dit à sa compagne :
- Nous sommes entouré par quatre garnisons de la sorte. J’imagine que l’armé Lucinienne à fait garder ce portail car ils savaient qu’il mène sur Umbra. Je peux imaginer qu’il y a quelques portails similaires tout autour, mais cela n’est que supposition. Par contre cela peut devenir dangereux si il y a une garnison plus importante est dépêché jusqu’à nous.
Sur le visage du démon on pouvait lire de l’anxiété. Pour être honnête l’harmonien ne pensait pas une seule seconde pouvoir perdre ou même que Flore aurait été en réel danger. Ce n’était pas vraiment une situation dangereuse à proprement parler comparer à ce qu’il avait déjà vécu, après tout l’incube était un être sûr de lui et de ses capacités. Non, s’il avait cette expression c’était parce qu’il ne voulait pas faire couler le sang inutilement.
Finalement l’Harmonien se tourna dans leurs directions. Bien qu’un peu trop loin sa voix portait parfaitement comme s’il se tenait au creux de leurs oreilles. Il parlait d’un ton qui se voulait apaisant :
- Nous ne faisons pas partit de l’armé Umbrienne. Nous ne sommes que des voyageurs en quète d’aventure. Pensez-vous vraiment qu’une attaque Umbrienne serait faite de seulement un homme et une femme ?
Les hommes semblaient déroutés par cette déclaration et prirent quelques instants avant de bouger. Les parole au ton étrangement convainquant ainsi que la jeune femme posé nonchalamment sur son griffon semblait les avoir convaincu qu’ils n’étaient des envahisseurs Umbrien.
Les guerriers maintenant poteaux se mirent tous en formation comme légèrement honteux de leurs relâchement précédent. Leurs chef vint à leurs rencontre, il avait l’air un peu plus digne que les autres. Peut-être était-ce lui le seul véritable soldat chargé de garder les bleus :
- Veuillez nous excuser pour ce malentendu. Depuis plusieurs jours une série de portail c’est ouvertes aux allentours. En plus des attaques de monstres le roi craint une possible invasion Umbrienne..
L’harmonien avait donc vu juste sur les portails. Mais quand même il trouvait la décision du roi Lucinnien un peu maladroite. Quite à déplacer une partie de son armé autant envoyer des soldats confirmer. La si un véritable danger survint vu leurs niveau et surtout leurs organisation il ne serait pas compliquer pour l’ennemier de les mettre en déroute. Le roi avait surement du penser qu’une attaque n’aurait pas eu lieu, sa décision était motivé pour rassurer le peuple plus qu’autre chose. L’incube continua à réfléchir sur les raisons qui ont conduit à cette situation avant de se rendre compte qu’ils n’étaient pas venus pour cela en fin de compte.
- Je vous remercie de votre compréhension. Nous allons donc nous en allez.
Le dragonnier ne prit pas la peine de le mettre en garde, ni de lui dire que ce qu’il faisait était probablement aussi inutile que dangereux. Apres tout ce chef l’avait surement déjà comprit par lui-même. Mais après tout il était soldat et se devait d’exécuter les ordres rien que les ordres.
« C’est drôle comme dans chaque monde l’armé est pareil. Aussi inefficace que néfaste… » Pensait-il avec une pointe de dégout.
Comme pour répondre à ses précédentes paroles un terrible bruit semblable à une explosion retentit devant eux. Cette fois la même si la source du bruit était relativement éloigné elle était assez importante pour être entendu par tous.
D’un simple échange de regard avec Flore il décida de suivre la garnison qui allait rejoindre leurs camarades. Il ne fallut pas longtemps pour arriver à leur niveau et voir ce qu’il se passait. Les guerriers combattait une créature extrèmement rare qui vie au font de certains volcans Umbrien. Séphiel en avait déjà combatu mais en voir ici était vraiment quelque chose d’impenssable.
La salamandre, est un reptile qui était réputé pour vivre dans le feu et s'y baigner, et ne mourir que lorsque celui-ci s'éteignait. Cette créature plus ou moins grande, selon son âge, est particulièrement résistante aux dégâts du feu, l'on dit même que cette capacité vient du fait que le sang coulant dans ses veines est extrêmement froid. Vous serez donc particulièrement attentif quant à ses attaques élémentaires de feu.
Tout autour d’eux les autres soldats avaient rejoints leurs compagnons et étaient maintenant une cinquantaine. Bien que nombreux les combattants étaient inexpérimentés et surtout complétement désorganisés. Aucune de leurs attaques ne fonctionnaient et le nombre de blessé augmenta rapidement. Alors que la situation pour les soldats était déjà assez sombre une ombre se dessina à travers le portait couleurs carmin. Deux autres salamandres pénétraient dans le monde de la lumière dans un vacarme ahurissant. L’harmonien quant à lui marcha lentement s’interposant entre les deux monstres et les soldats. D’une voix magiquement amplifiée il dit :
- Dégagez ! On s’en occupe.
Sans prendre la peine de se concerter, les soldats s’éloignèrent faisant fi de toute dignité. Ils avaient compris que ce combat leurs aurait forcément apporté la mort, ainsi ils voulaient saisir la moindre porte de sortie qu’ils avaient. Abandonnant son air froid il fit un sourire à Flore comme pour s’excuser de l’avoir mener la dedans puis se tourna vers le bêtes. Il expliqua à la belle que ce qu’ils avaient en face d’eux étaient des Salamandre et donna en plus quelques informations qu’il avait sur ces bestioles.
L’harmonien ferma quelques instants les yeux, l’air autour de lui se rafraichissait un peu. On voyait un peu de vapeur d’eau émaner du corps de l’incube à cause de la différence de température. En effet il allait se servir de la magie de glace. Il ouvrit sa main droite puis il y plaça sa main gauche fermé puis dit :
- Ice Make. Spares !
C’était un rituel qu’il s’était imposé lors de la manipulation de l’élément glace. Un mouvement qui augmente la concentration. Une dizaine de stalactite de glace tombèrent du ciel et allèrent s’écraser contre les salamandres. L’attaques ne blessa que très superficiellement les bêtes.
- Elles ont des écailles aussi dures que l’acier. Leurs ventre est leur point faible car beaucoup moins résistant. Mais elles ne le laissent jamais à porter d’attaque. Expliqua calmement l’harmonien à Flore.
Il reprit juste après avec un léger sourire de défit :
- Je te propose un jeu. Nous n'utiliserons que l'élément eau et glace pour ce combat. Par d'autres compétences, par d'armes. Montre moi ce dont tu es capable!
L'incube observa attentivement sa compagne. Il était curieux de voir comment elle allait se débrouiller en combat. Et aussi en tant qu'utilisateurs de la même magie il voulait comment elle l'utilisait. Les Salamandres passablement énervé par sa dernière attaque crachèrent une gerbe de flamme dans leurs direction. Il fit le même mouvement de main que précédement:
- Ice make. Ice Wall!
Un mur de glace apparu instantanément et arrêta complètement les flammes. Derrière eux les soldats regardait l'étrange duo avec un mélange d'étonnement et de peur. Ils se demandaient quel genre de monstre avait pu bien débarqués sur leurs terres...
Flore Morinstal
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Sujet: Re: Une mission capitale - PV: Flore Dim 15 Mai - 17:23
Ah, la belle et fière armée de Lucina. Observez avec attention le calme impérial de chacun des gardes présents, ce sang-froid impressionnant qui leur permettait d’être visiblement prêts au combat en toute circonstance. C’était un peu injuste de la part de Flore de critiquer de cette manière l’armée Lucinienne. Ils les prenaient de court, après tout. Isis n’était pas du tout, mais alors pas du tout contente de la tournure que prenait les évènements. Elle battit des ailes et poussa un cri perçant, mettant au défi les soldats d’approcher. Décidément, elle était trop fière. Flore ne bougea pas bien entendu. Elle contemplait Séphiel, attendant qu’il lui donne une information qu’elle ne pouvait connaître. Quatre garnisons autour d’eux. C’était passable. Enfin, cela représentait quarante soldats au total. Certes, ils n’étaient pas comme tout le monde, mais ils étaient seulement… deux. Ça pouvait en effet devenir risqué si les choses ne tournaient pas à leur avantage. Elle tenta de décrypter les expressions de son visage. Il semblait quelque peu…. Angoissé. Avait-il peur pour lui ? Pour elle ? Ou pour eux deux ?
* - Oh chouette ! De la bagarre ! On se les fait tous ? - Pour le moment on ne fait rien. - … T’es vraiment une rabat-joie. - Pas la peine de faire couler du sang de manière aussi futile. Leurs vies n’ont aucun intérêt. Ni pour toi, ni pour moi. Et tu le sais très bien. Cesse de faire l’enfant. - … *
La jeune femme contempla les soldats qui se mettaient en formation, épée tendue dans leur direction. Ils n’avaient esquissés encore aucun geste. Leurs intentions n’étaient pas hostiles. Bien au contraire. Ils étaient là pour traverser simplement la plaine. Le chef de la garde était en tête épée au poing. Ils semblaient attendre le premier geste menaçant de la part des deux compagnons arrivant d’Umbra. Elle allait intervenir lorsque Séphiel la devança. Il leur promit que leurs intentions n’étaient en rien hostiles. Flore n’avait même pas fait un geste pour dégainer son épée. Elle était toujours appuyée contre son griffon, attendant la suite des évènements. Le chef s’avança au milieu de la bande et alla s’adresser à Séphiel, lui présentant de plates excuses. Quelque chose tracassait Flore. Ainsi, plusieurs portails s’étaient ouverts. Qu’allait-il se passer pour son peuple ? Umbra attaquerait-elle Lucina ? Si c’était le cas, les choses allaient changer. Et radicalement même. D’un certain côté, ça n’était pas ses affaires. En rejoignant l’Ordre, elle avait en quelques sortes abandonné sa patrie de naissance. Elle ne pouvait donc pas s’engager aux côtés de ses camarades. Et puis, qui voulait d’elle ? N’avait-elle pas toujours été un objet de risée et de rejet parmi les gens normaux au début ? Elle effrayait. L’indulgence était pour ceux qui n’étaient pas humains. Or elle était humaine. Machinalement, elle serra les poings sous la colère qui montait à cause des souvenirs.
* - L’Humanité paie bien assez comme cela, Flore. - Je ne le sais que trop bien. Partons. Séphiel vient de nous obtenir un droit de passage. *
Elle redressa lentement la tête et constata en effet que les soldats s’étaient relâchés. Séphiel s’apprêtait à partir. Soudain, il y eut un bruit qui ressemblait à une explosion. Isis s’arrêta, aux aguets et contempla la direction d’où provenait le bruit. Il y eut un échange de regard entre Flore et son ami. Ils n’échangèrent pas un mot. Souplement, elle sauta à terre et caressa rapidement son griffon.
« File te cacher. »
Elle n’aurait jamais permis que sa précieuse amie se blesse lors d’un combat. Visiblement mécontente, elle poussa un cri perçant et s’éloigna dans le ciel en un bruissement d’aile et de plumes. Ils suivirent le mouvement de la garnison, se mêlant parmi les soldats inexpérimentés. Soudain, elle s’arrêta. A quelques mètres d’eux se dressait l’une des plus surprenantes créatures qu’il pouvait exister. La Plaine était encombrée de soldats qui se marchaient dessus et allaient à la rencontre de la créature. Bien entendu, ils étaient pulvérisés de manière plutôt coriace. Elle grimaça en voyant un des soldats se faire éjecter une dizaine de mètres plus loin. Ça, ça devait faire plutôt mal. Bon, de toute manière, ils n’étaient pas qualifiés pour s’occuper de ces créatures. S’il y avait bien deux personnes dans tout Lucina qui pouvaient s’en charger, c’était bien les deux aventuriers fraîchement débarqués. Séphiel dût sans aucun doute faire le même genre de raisonnement. Il cria aux soldats de dégager pour leur laisser le champ libre. Parfait. Voilà de quoi les échauffer. Flore eut un petit sourire tandis que la garde battait en retraite. Les hommes la toisèrent, visiblement avec un certain mépris. Oui, c’est vrai, elle ne payait pas de mine comme ça et on avait du mal à imaginer que cette frêle personne pouvait se battre face à une telle créature. Sans compter que les hommes aux muscles d’acier venaient de se faire éjecter aussi facilement que des feuilles. La température chuta alors doucement. Elle observa la manière dont Séphiel se servait de sa magie. Etrange…. C’était tellement différent de la manière dont elle s’y prenait. Comme quoi, ils pouvaient se valoir en un pouvoir, la manière dont il l’utilisait, chacun de son côté, pouvait tout changer. Ils se l’appropriaient pleinement à leur manière. Les stalactites s’écrasèrent sur les écailles de la bête. C’était solide… Elle n’en fut même pas blessée. Parfait. Maintenant qu’elle savait où était leur point faible, tout ceci allait être beaucoup plus simple.
- Je te propose un jeu. Nous n'utiliserons que l'élément eau et glace pour ce combat. Pas d'autres compétences, pas d'armes. Montre moi ce dont tu es capable!
Un sourire fendit le visage de la demoiselle. Il voulait voir ce dont elle était capable. Il verrait donc et ne serait pas déçu du voyage. Elle allait lui montrer sa technique pour se servir de la glace. Afin de ne pas être tentée de tricher, elle défit la boucle du fourreau de son épée. Cette dernière s’écrasa dans l’herbe. Les hommes derrière elle semblaient la dévisager, se demandant si elle allait vraiment le faire.
« Parfait. »
Il créa un mur de glace juste devant elle, bloquant l’attaque des salamandres. Un souffle d’air souleva ses longs cheveux blonds et son sourire disparut. Ses yeux se fermèrent, le temps qu’il bloque l’attaque.
* - Ma Moitié ? Je vais avoir besoin de toi. - Me voici. *
Elle sentit la force s’insinuer en elle. Une autre force, pas la sienne. Quelque chose de complémentaire. Oui, c’était bien mieux ainsi. Soudain, elle rouvrit les yeux et bien que son regard ait changé, elle paraissait toujours souriante. D’un bon, elle s’écarta du mur de glace et se retrouva à découvert. Aussitôt, sautant sur l’occasion, l’une des salamandres lui offrit un jet de flammes puissant. Mais Flore aussi l’attendait de pied ferme. Rapide et agile, elle s’écarta de plusieurs bonds souples. Tandis que les flammes s’arrêtaient, elle en profita pour créer une première attaque, de manière à se familiariser avec la force de son adversaire. A son tour, elle fit chuter la température autour d’elle. Lentement, elle ramena les mains vers elle. La magie affluait en elle, à la manière d’un débit contrôlé. Soudain, elle projeta ses mains devant elle : de nombreux pics de glaces fendirent l’air et allèrent se détruire contre les écailles de la salamandre qui émit une sorte de bruit étranglé qui ressemblait à un hurlement de rage. Elle n’était pas contente, mais alors pas contente du tout. Et sa contre-attaque ne se fit pas attendre. Presque aussitôt, elle cracha de nouvelles flammes en direction de la belle demoiselle qui s’écarta encore en plusieurs bonds. Les flammes la frôlèrent. C’était chaud, désagréable. Elle n’aimait pas ça.
* - C’était moins une. - Fais attention, espèce d’idiote ! Un peu plus et tu nous cramais sur place. - Détends-toi j’ai un plan parfait. - Ouais, et c’est ce qui m’inquiète. - Fusionne un peu plus avec moi, je ne suis pas encore assez rapide. *
Elle sentit sa moitié s’immiscer en elle encore plus. Quel sentiment de puissance ! Elle évita à nouveau des attaques. Le seul véritable problème qu’elle avait, c’était que la salamandre était hors de portée pour l’instant. Même si elle créait des pics de glaces téléguidés comme elle avait appris à le faire, cela demandait d’une part beaucoup de concentration, mais en plus, ça n’était pas assez puissant pour pénétrer la peau de la créature, même par le ventre…
* - Attaque simultanée. - Comment ça ? – Elle évita à nouveau un jet de flammes. – - Facile : tu occupes son attention et tu la prends à revers. Pourquoi ne pas utiliser ton attaque favorite ? - Pas assez puissant. Et puis, c’est une attaque frontale, dangereuse… - Modifie-là pour attaquer de loin. - Non… Mais j’ai une idée. - FLORE ! Je t’interdis, n’y pense même PAS ! *
Enchantée par l’idée qui venait de lui traverser l’esprit, la jeune femme continua d’éviter les jets de flammes jusqu’à ce que la salamandre s’arrête pour reprendre son souffle. Elle détestait le feu. Elle haïssait les flammes. Et par-dessous tout, la chaleur l’insupportait. D’un pas calme et digne, elle s’avança en direction de la salamandre. Ses yeux argentés brillaient d’une étrange lueur : un calme à toute épreuve et une détermination incroyable. Elle posa ses mains l’une sur l’autre devant elle, continuant d’avancer. Lorsque la salamandre cracha à nouveau les flammes, elle ne s’écarta pas. Elle se contenta d’ouvrir ses paumes pour laisser sortir l’eau. Un jet d’une pression et d’une force incroyable qui contenait la flamme. Son corps sembla pâlir et l’air ambiant autour d’elle devant encore plus froid. Les secondes s’écoulèrent, et aucun des deux opposants ne semblait décidé à céder le premier. Lentement, les deux jets diminuèrent, trahissant la fatigue de la créature et de l’Humaine au regard insondable. La demoiselle en profita pour reprendre son souffle. La bête également. Ses yeux dorés s’enfoncèrent dans les prunelles argentées de la femme. Il y eut quelque chose de différent, son regard devant dur et intransigeant tandis qu’elle dévisageait la créature. Le silence régna quelques secondes, solennel. Finalement, elle avait décidé de mettre un terme à ce combat. Maintenant. La créature se prépara à cracher de nouvelles flammes. Elle craignait apparemment de s’approcher trop près de la jeune femme. C’était après tout un certain risque. Elle s’agenouilla sur le sol et posa ses mains contre la terre. La glace se répandit et créa une bulle de glace qui résista à l’attaque de chaleur. A l’intérieur de sa protection, de son cocon, Flore se concentra.
* - Ne fais pas ça, Flore. C’est risqué pour nous. - Je croyais que tu aimais le risque. - Pas quand tu mets bêtement notre vie en jeu… - Il n’y a aucune autre solution. L’attaquer de loin ne sert à rien. *
Elle toucha sa moitié et sentit sa présence inquiète. Elle n’aimait pas cela. Mais Flore détestait rester loin de cette manière. Calmement, elle attendit que l’attaque cesse. La glace se craquela alors et se fendit en de nombreux morceaux. Elle se releva. Les débris de glace se retransformèrent en pics glacés. Ils étaient extrêmement nombreux. Alors qu’elle achevait de se redresser, les pics s’élancèrent en direction de leur proie, à une vitesse folle. La salamandre, sentant le danger arriver se mit à cracher du feu dans n’importe quelle direction. Au lieu de s’exploser contre la bête, elle se démantela en plein vol, créant alors une brume soudaine qui ne devait durer que quelques secondes. C’était l’unique chance de la jeune femme. Rapide, elle s’élança. Elle avait mémorisé l’emplacement précis de la bête et avec un peu de chance, la brume se dissiperait au moment où elle la tuerait. Ses mains se joignirent, comme dans une prière, mais à la place, elle les écarta et à mesure qu’elles s’éloignaient, une lance de glace se créait. Après tout, Séphiel avait précisé qu’elle ne devait utiliser que sa magie de l’eau. Voilà ce qu’elle en faisait. Flore la fit tournoyer dans sa main droite et continua de courir en direction de la bête. Si jamais elle se ratait, c’était la mort assurée. La salamandre était là, dans l’herbe, à chercher visiblement un moyen de sortir. Mais déjà la brume se dissipait. Poursuivant sa course, elle cessa le tournoiement de la lance et arrivant sous le ventre de la créature massive, elle enfonça de toutes ses forces son arme improvisée. Mais ça n’était pas assez fort. Oui, elle n’était pas aussi musclée que ça… Alors, tenant fermement le manche de la lance, elle se concentra et la glace, remontant le long de l’arme, se propagea jusqu’à la bête. La salamandre poussa un hurlement de douleur aigu. La froideur de la glace semblait l’avoir touché. Etait-ce le cœur qu’elle avait atteint ? L’arme toujours plantée, le reptile bougea et se tortilla dans tous les sens, souhaitant à tout prix se débarrasser de cette chose infâme. Mais les battements de son cœur ralentirent doucement. Ses mouvements également. Lentement, comme s’il glissait dans un sommeil profond, il s’écroula sur le sol, soulevant un nuage de poussière.
Séphiel Aëristh Harmonien
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Sujet: Re: Une mission capitale - PV: Flore Dim 15 Mai - 19:51
Une bataille contre le feu
Le défi avait été accepté par la jeune fille. L’harmonien était ravis d’une telle réaction, d’autant plus qu’elle jouait parfaitement le jeu lorsqu’elle laissa derrière elle son arme. Elle utilisait l’élément aquatique d’une manière assez différente de la sienne. Lui lorsqu’il l’utilisait c’était comme s’il matérialisait ses pensées sous la forme de divers éléments. Alors qu’en ce qui la concernait il avait une tout autre impression. C’était comme si elle laissait la magie couler tout autour d’elle, la magie glissait avec fluidité tout autour d’elle, comme si ce n’était simplement qu’une extension d’elle-même.
Tandis qu’il la regardait se battre il se demandait ou est-ce qu’elle avait appris à manier l’eau comme cela. Etait-ce auprès d’un maître de l’eau expérimenté ? Ou bien simplement au fil des combats qu’elle a eu l’occasion de peaufiner sa technique ? Qu’elle qu’ait été son moyen le résultat était impressionnant. Car battre une salamandre n’est habituellement pas chose aisé, alors réussir à le faire alors que l’ont à des contraintes l’est encore plus. Voir Flore se débrouiller aussi bien face à la Salamandre impressionna L’harmonien. Durant le combat il remarqua un certain changement chez elle. Même s’il ne pouvait pas vraiment mettre la main dessus. Il avait une drôle d’impression, que ce soit dans son regard bien qu’identique brillait d’une toute nouvelle conviction ou d’une impression un peu plus général. Il n’y avait rien de concret, c’était juste son instinct qui lui soufflait ces impressions.
Mais même s’il aurait voulu regarder ce spectacle jusqu’à la fin il avait son propre monstre à abattre, son propre défis à relever. Et puis le combat de Flore était déjà bien avancé, il ne tarderait surement pas à être terminé. Pour être honnête cela ne le déplaisait pas spécialement de n’utiliser que la magie de l’eau pour défaire cette créature. En effet l’incube à l’habitude de se servir énormément de la magie plus que de ses compétences physiques pures.
Contrairement à certaines personnes qui changeaient de comportement une fois la bataille lancé Séphiel restait parfaitement maître de lui-même. Il gardait son visage confient tandis que ses yeux émeraudes scrutaient l’imposante bête qui lui faisait face.
Pour lui il y avait trois étapes dans la maitrise de l’élément eau.
- La première étape la conception. Disait-il calmement.
Sa technique qu’il s’était forgé lui-même au fil du temps et qui était toujours la même. En plaçant en bas sa main droite ouverte puis plaçant dedans son autre main fermée.
- Ice make. Giant Hammer !
Semblant être apparue de nulle part un marteau d’une taille impressionnante apparue au-dessus de la salamandre avant de s’abattre sur sa gueule à une vitesse terrifiante. Comme prévu l’œuvre de glace bien que solide se brisa face à la dureté des écailles. La bête répliqua instantanément comprenant que le danger était bien réel. Elle comptait bien abattre son ennemie le plus rapidement possible. Pour se faire elle usa des flammes à outrances. Bien que rapide elles manquaient de précision, en effet ce genre d’animal n’eurent pas souvent l’occasion de se battre contre des adversaires de petite taille. Ainsi à chaque fois l’harmonien avait le temps de se protéger d’une manière ou d’une autre. Invoquant divers objet de glace pour se protéger.
-Ice wall ! Ice shield ! Ice barrier !
Contraient aisément les attaques qui lui arrivaient dessus. En plus de se défendre il réussissait à attaquer. L’avantage de cette technique est que les instruments se créaient rapidement même les plus volumineux ou les plus nombreux.
- Ice make. Thousand swords !
A peine il avait fini son incantation qu’une infinité d’épée de glaces vinrent s’écraser contre la Salamandre. Le but n’était pas de l’achever avec ces attaques, de toute façon étant donné sa carapace c’était impossible avec ça. Mais le il avait lancé cette dernier attaque de ce type pour préparer la suite du combat.
- La seconde étape la manipulation. Continua-t-il.
Cette fois-là l’harmonien joignit ses main d’une manière un peu différente d’habituellement. Ses doigts se joignaient d’une manière parfaitement symétrique tandis qu’il fermait les yeux pour se concentrer un peu. Alors qu’avant il ne faisait que créer des éléments maintenant avec plus de subtilité il allait pouvoirs donner corps et âme en ces créations. La différence majeure était dans la nature de ces attaques. Cette fois-là il parlait un peu plus lentement et ses gestes avaient un aspect plus noble. Lentement la température autour de lui commençait à chuter. Il était aussi aidé par la présence à ses coté de Flore. C’était comme ça, lorsque deux pratiquant de la même magie se battent cote à cote même s’ils ne le font pas exprès leurs magie entre en synergie et devient un peu plus puissante.
- Ice mastery… Ice wings…
Des ailes de glaces se formèrent le long du dos de l’harmonien. Cela n’avait rien avoir avec ses créations précédentes qui semblait apparaitre instantanément du néant. Celles-là prenait corps lentement, commençant par l’ossature jusqu’à se gonfler d’infini détails jusqu’aux nervures visibles sur chacune des plumes de glaces.
Spoiler:
Au bout de quelques instants l’harmonien fit bouger ses ailes qui semblaient maintenant faire partie intégrante de lui. Il fit un saut vertigineux tout en faisant son premier battement d’aile ce qui le propulsa à une hauteur respectable. Vu de haut les salamandres semblaient beaucoup moins impressionnantes. Il ne put s’empêcher de lâcher son adversaire des yeux l’espace d’un instant pour voir comment se déroulait le combat de sa compagne d’aventure. Il était monté au parfait moment car il fut témoins du dernier mouvement audacieux de la jeune femme. Elle était l’incarnation même de ce qu’il aimait voir chez un guerrier. C’est-à-dire non pas une débauche de pouvoir mais plutôt une utilisation réfléchit de cette force. Son mouvement était risqué mais comme il avait tendance à penser « La chance fait partie intégrante du talent ». Et cela n’avait pas loupé. Elle avait réussi à avoir la créature !
Alors que l’harmonien félicitait dans sa tête Flore pour son exploit une gerbe de flamme lui fonça dessus à une vitesse impressionnante. D’un battement d’ail il se décala vers la gauche et évita l’attaque. La salamandre visiblement vexé par l’aisance dont faisait preuve le démon redoubla d’effort multipliant les boules de feu en sa direction. Malheureusement pour elle l’harmonien avait l’habitude de jouer à ce petit jeu contre … son dragon. Il n’y avait aucune comparaison entre les flammes d’un dragon et celles-ci. Que ce soit par leurs températures ou même leurs vitesses.
- Ice mastery.
Alors qu’il continuait à virevolter avec aisance dans le ciel tout autour de la salamandre des piques de glace apparurent. Au fil du temps leurs nombre continuait d’augmenter jusqu’à ne plus pouvoir être simplement compter.
- Ice blossom (floraison de glace)
La toute les lances de glaces éclatèrent en un millier de morceaux un peu comme au moment de l’attaque finale de Flore. Mais les éclats restaient tel quel. S’étendant sur plusieurs mètres à la ronde l’air était chargé par ses petit éclats de glaces semblables à de la neige. Le soleil était fort ce jour la si bien que chacun reflétait la lumière et la réfléchissait créant une infinité d’arc en ciel. L’harmonien regardait son attaque penseur :
« Nous sommes bien en Lucina.. La terre ou même une attaque aussi cruelle que celle-ci parait être belle… »
Effet regardant de plus près on pouvait voir qu’il s’agissait d’une infinité de morceaux de glaces aussi affuté que des lames de rasoirs. L’harmonien ensuite ferma son point gauche et attira l’infinité de lames de glace en direction de la salamandre. Venant de tous les côtés l’attaque asservit complétement la bête qui s’écroula par terre après avoir poussé une suite de hurlements déchirants. Même les écailles de cette créature ont leurs limites.
L’incube redescendit ensuite lentement en direction du sol la mine un peu contrite. Encore plus que la frustration de ne pas avoir pu utiliser la troisième forme de sa maitrise de l’eau il s’en voulait d’avoir mal jugé sa force. Il se dit qu’en aillant fait un peu plus attention il aurait pu peut être juste assommé la bête et la ramener dans son monde d’origine.
Il dissipa ses doutes lorsqu’il arriva sur la terre ferme et qu’il vit le visage de la combattante. Il lui offrit un sourire chaleureux comme pour la félicité d’être arrivé au bout de la chose sans faillir à sa parole.
- Tu m’as impressionné ce coup-là. Il est rare de voir des personnes qui maitrise l’élément glace avec autant d’habilité.
Il ne s’était même pas rendu compte qu’il l’avait tutoyé pour la première fois depuis le début de cette aventure signe que ce qu’il disait lui venait du fond du cœur. Lentement les ailes derrière lui se désagrégèrent avant de s’envoler à l’aide du vent frais qui soufflait ce jour-là. Une trainé semblable à de la poussière de diamant voletait ainsi quelques instants tout autour d’eux. Il regarda une dernière fois les Salamandre avec une certaine inquiétude.
_____________________________________________
Les soldats étaient venus à leurs rencontres pour les féliciter. L’harmonien accepta les compliments courtoisie en leurs demandant un peu de nourriture en dédommagement. En effet il avait laissé à son dragon tout son nécessaire à voyage. Il se dit qu’avec tous ces portails ouvert entre les mondes il finirait bien par venir à lui.
« Les grands portails sont quand même plutôt rares. Je ne sais même pas si celui-ci qui je suppose donne sur le mont infernal serait assez grand pour le dragon… »
Au bout de quelques minutes alors que les soldats étaient allé chercher un peu de nourriture pour leurs sauveurs les Salamandre recommencèrent à bouger. Son instinct ne lui avait pas mentit. Les Salamandres étaient encore vivantes !
Loin d’exprimer de la peur on voyait plutôt une expression de soulagement sur le visage de l’incube. Ce qui était loin d’être le cas pour les soldats qui prirent tous leurs armes bien décidés à se venger de leurs attaquants. L’harmonien s’interposa tandis que les salamandres étaient en train de regagner leurs mondes.
- Laisser les partir. Personne n’a été tué. Il n’y a aucune raison de prendre des vies.
Son expression était pour la première fois sérieuse et froide. C’était une attitude qu’il ne supportait pas, vouloir attaquer les faibles, la vengeance, la lâcheté, la cruauté. Les soldats protestèrent néanmoins avec conviction :
- Regardez ce qu’elles nous ont fait ! Disait l’un. Elles nous ont blessé, ont failli nous tuer ! Beuglait l’autre.
-Il faut les tuer avant qu’elles reviennent nous attaquer à nouveau ! Argumentait le suivant.
De sa voix pour l’occasion magiquement amplifier l’harmonien dit :
- Lorsque ces bêtes sont arrivés sur cette terres elles étaient effrayés et déroutés. C’est pour cela qu’elles vous ont attaqué, si ce n’est vous qui avez pris les armes en les voyant débarquer. Mais qu’importe, je ne vous conseil pas de vous laisser manger par elles. Après une telle correction elles ne remettront plus les pates en Lucina de sitôt. Mais pour l’heure il n’y a plus aucune raison pour que je vous laisser les tuer.
- Mais leurs vies ne valent rien !!! Interrompra un des chefs !
- Pensez-vous vraiment que votre vie à plus de valeur que la leurs à mes yeux ?
Au même moment l’expression de Séphiel étaient plus froide que jamais. Ses yeux habituellement d’un vert envoutant avaient changé. Ses pupilles semblaient abriter toute les couleurs de l’arc-en-ciel, comme si chacune des nuances de couleurs étaient entre ses yeux. Le petit chef eut devant cette réponse un mouvement de recul et dit à ses hommes l’air dépiter de ne rien faire.
Les salamandres purent donc reprendre la route vers l’immense portail derrière elle à pas lents et lourds. L'espèce d’un battement de cils les yeux de l’harmonien reprirent leurs couleurs vert émeraude habituelle, signe qu’il s’était calmé.
Une fois les salamandres disparu il dit à sa compagne :
- Partons maintenant…
l’étrange couple s’éloignaient lentement de la zone de bataille. Il n’avait pas envie de leurs nourritures, la simple vue de ces soldats vautrés dans leurs égos suffisait à l’agacer. Quand à eut ils ne savaient pas quoi penser de ce qu’il venait de se passer. Si la majorité maudissait l’incube d’avoir laissé la vie à ce qu’ils considéraient comme des monstres, certains étaient restés silencieux. Ces rares soldats se disaient au milieu de la troupe : « Heureusement que nous ne les avons pas tué ces bestioles.. »
Cela faisait maintenant quelques minutes que les deux guerriers de l’ordre étaient partit en direction du bois de l’innocence.
- J’espère que cela ne vous dérange pas d’y aller à pied pour l’instant. Je ne souhaite pas user toute mes réserves de magie en y allant en volant. Je sais qu’il y a une auberge non loin de la. Nous y passerons la nuit et pourront nous reposer un peu.
Sans s’en rendre compte il avait recommencé à la vouvoyer. Non pas que l’harmonien se sentait complètement incapable d’y aller en volant, ni qu’il ait spécialement besoin de se reposer. Mais finalement il n’y avait pas vraiment de raison de se précipiter. Il avait envie d’y arriver le plus « frais » possible.
Au bout de quelques heures de marche et que la nuit commençait à tomber ils arrivèrent finalement à l’auberge sur laquelle comptait l’incube.
Lorsqu’ils entraient presque toutes les têtes se tournèrent. L’incube était plutôt connu ici et pouvait manger à l’œil. Il avait déjà accompli quelques missions pour la tenancière. Celle qui l’accompagnait ne laissait pas non plus l’auditoire dans l’indifférence. Le contraste entre son regard d’acier et son allure candide en étonnait plus d’un.
-Séphiel ! Contente de te voir ici. Ça fait un moment ! Et qui est cette charmante jeune femme ? Dit une femme un teint rosés et aux joues rebondies
- Elle s’appelle Flore, elle m’accompagne pour une mission. Traite la bien tu veux. Nous avons faim. Nous avons soif. Je compte sur toi pour régler ça !
- Bien asseyez-vous je vous apporte tout ça ! Répliqua-t-elle avec entrain
Les deux guerriers s’assirent sur une table libre. Il n’y avait presque plus aucune conversation autour d’eux, chacun semblait captiver par les nouveaux arrivés. Mais rapidement les plats s’entassèrent en face d’eux.
- Bon appétit !
Il avait dit cela avec un large sourire tout en fermant ses mains comme pour les prières d’une certaine religion.
Flore Morinstal
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Sujet: Re: Une mission capitale - PV: Flore Lun 16 Mai - 15:18
* - Ne… refais… jamais… ça. - Avoue que c’était une attaque bien pensée ! Téméraire, mais ingénieuse ! - Mouais. *
D’un mouvement sec, elle retira la lance et la fit tournoyer gracieusement autour d’elle. Son regard noble et fier se tourna vers Séphiel qui s’envolait dans les airs, évitant avec une habileté rarement vue les attaques de la salamandre. Vraiment très impressionnant. Il était bien meilleur qu’elle. Puis ce fut le final. Elle s’appuya contre sa lance en regardant son coéquipier descendre. Ils avaient chacun leur façon de manier la glace. Elle préférait attaquer de front et se rapprocher de son adversaire tandis qu’il s’éloignait et lançait de belles attaques. Il se posa sur le sol avec beaucoup de douceur et de grâce. Flore savait qu’on disait d’elle quand elle se battait qu’elle ressemblait à une danseuse. Pourtant, face à tant d’élégance, elle se sentait relayée au rang de fermière mal fagotée et aux manières plus que douteuses.
« C’est un beau compliment que je ne mérite pas. Il reste encore beaucoup de choses que je puisse apprendre, et sans aucun doute une bonne partie de toi. »
Elle conserva sa lance et marcha lentement pour rejoindre le groupe de soldats froussards. Elle avait faim, un peu soif et au final, elle souhaitait se reposer un peu et retrouver son griffon qui était sans doute parti chasser en les suivant de loin. Les soldats les félicitèrent. Certains en profitèrent pour lancer quelques œillades à la jeune femme qui les ignora copieusement. Ces hommes la dégoûtaient sans qu’elle puisse dire pourquoi. C’était sans doute leur faiblesse et leurs manières qui la dérangeaient tant. Elle allait s’asseoir tranquillement dans l’herbe lorsque soudain les salamandres se relevèrent. Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, elles n’attaquèrent pas et se contentèrent de faire marche arrière. Tant mieux. Flore n’aimait pas revenir sur un combat par ailleurs déjà gagné. Sans compter que tuer des créatures pareilles aurait été barbare. Mais les soldats se levèrent, prêts à venger leurs amis. Séphiel s’interposa. Flore conserva un silence pesant, signe qu’elle approuvait ce qu’il disait. Le ton commença à monter par degré : les hommes s’échauffaient, encouragés par l’assentiment de leur chef. Ce dernier s’approcha de Séphiel. Flore avança d’un pas en direction de son compagnon. Les hommes s’étaient rapprochés. L’air devint tendu et épais. Elle avança encore de quelques pas en direction des troupes. Séphiel et le chef de la bande étaient à présent face à face. Flore contemplait ses pieds, en une attitude désinvolte. Attitude que l’un des soldats sembla prendre pour un signe qu’elle ne prenait pas position dans ce duel. Aussi avança-t-il. A peine avait-il fait trois pas que la lance glacée se pointa à quelques centimètres de sa gorge. Elle ne le regardait pas. Ses cheveux blonds volaient dans le vent léger et aérien. Il sembla faire un geste pour dégainer son arme.
« Si vous faites un geste de plus, j’enfonce la pointe dans votre gorge. »
Sa voix était monotone, effrayante et dénuée d’émotion. Lentement, elle leva les yeux vers lui et son regard argenté brillait d’une lueur effrayante. A cet instant, elle était capable de le tuer sans ressentir le moindre brin de culpabilité. Le soldat dut faire le même raisonnement qu’elle car il recula doucement, les mains en l’air. La lance s’abaissa et elle contempla à nouveau le paysage. Ils partaient ? Tant mieux. Cet endroit était devenu lugubre. Elle s’approcha de son épée qu’elle laissé de côté pendant le combat. La lance glacée vola en éclat, petits flocons qui se dissipèrent dans l’air chaud rapidement. La demoiselle se pencha gracieusement et récupéra son arme dont elle serra lentement la boucle. Dans un dernier regard, elle se tourna vers les soldats. Les salamandres étaient déjà parties, ayant reconnues leur défaite.
* - Ainsi donc, voilà la belle et fière armée de Lucina. - Eprouves-tu du dégoût pour ces hommes ? - Oui, leur présence même me répugne. Observe-les ! Sales, hargneux, vicieux. N’ont-ils aucun idéal dans la vie ? - Peut-être en ont-ils déjà eu un ? Peut-être que ce qu’ils ont vu a changé leur façon de penser. Ils ont perdus toute notion du bien et du mal, notion subjective que tout être vivant possède. - Tous les hommes sont-ils ainsi à force ? Finissons-nous tous de cette manière pitoyable ? - Qui sait… - Tu ne sais donc rien. - Si. Je sais à quel point l’homme est vain et comme toutes les idées desquelles il s’entoure sont vaines. L’armée a rendu ces hommes bestiaux : ils ne sont même plus à considérer comme des humains. Ils ont sans doute vu plus d’atrocité que tu ne peux l’imaginer. La démagogie de leurs chefs a fait le reste. - Pourtant, nous aussi nous avons vus des horreurs sans nom… - Mais Flore, sommes-nous seulement humaine ? - Et que nous restera-t-il lorsque nous aurons atteint notre limite, comme ces hommes ? - Il nous restera le courage pour avancer. Je ne permettrai jamais le que tu t’écroules aussi bêtement. Que nous nous écroulions. *
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Ils marchaient à présent dans la plaine, s’étant éloignés des soldats. Le dégoût était passé, tout comme la colère contre eux était retombée. Cela lui faisait du bien de marcher un peu. C’était étrange, mais ça l’aidait à apaiser ses tourments. Elle en profitait pour respirer longuement et pleinement. C’était rassurant de se retrouver dans son pays d’origine. Car bien qu’elle ait été traitée autrefois avec la plus grande méfiance par les habitants de son village, Flore était très attachée à Lucina. Un lien profond et étroit qui faisait battre son cœur plus rapidement et plus joyeusement.
- J’espère que cela ne vous dérange pas d’y aller à pied pour l’instant. Je ne souhaite pas user toute mes réserves de magie en y allant en volant. Je sais qu’il y a une auberge non loin de la. Nous y passerons la nuit et pourront nous reposer un peu.
Elle tourna la tête vers son interlocuteur et le rassura d’un sourire. Son expression était redevenue la même qu’avant le début du combat, comme si rien ne s’était déroulé, aucun incident, rien. C’était un des effets secondaires lorsqu’elle combattait de cette manière, faisant appel à l’entité qui n’était autre qu’une partie d’elle-même. Il était toujours surprenant de croiser son regard : qui aurait pu deviner dans ces prunelles à la lueur candide qu’elle avait tué de sang-froid ou combattu avec tant d’ardeur ? Elle ressemblait d’ailleurs plus à une demoiselle de cour qu’à une guerrière prometteuse. Voilà pourquoi on avait tendance – à tort sans doute – de la sous-estimer et de demander qu’elle prouve ses capacités. Elle aurait pu répondre à Séphiel, mais son sourire disait tout ce qui était important à savoir : autrement dit, elle était d’accord pour se reposer pendant la nuit et reprendre des forces. Sans compter qu’Isis aussi avait besoin de récupérer. Elle songea que dans le pire des cas, cette dernière pourrait les transporter tous les deux, lentement certes, mais ils gagneraient du temps.
L’auberge n’était pas des plus originales. Dans la pénombre de la nuit grandissante, elle se dressait dans la plaine. L’intérieur était également banal : un bar, des tables, des chaises, une cheminée dans laquelle flambait un feu de bois. Séphiel pénétra le premier et elle l’entendit se faire apostropher par une voix féminine. Curieuse, elle s’avança dans l’embrasure de la porte. Toutes les têtes se tournèrent instantanément vers elle lorsque la patronne prononça le mot « femme ». Flore eut un sourire pour la femme qui s’était adressé à Séphiel. Ce dernier l’avait présentée comme étant sa partenaire. Le silence s’était installé. Lentement, la demoiselle s’assit à une table libre. En fin de compte, elle avait faim. Et puis, autant en profiter, pour une fois qu’elle pouvait manger autre chose que de la viande séchée en mission. Parce que, hein, l’Ordre lui donnait pas mal de mission, mais derrière ils n’assuraient pas spécialement pour les repas et autre… Combien de fois avait-elle dû dormir sur l’herbe ? Les plats s’entassèrent sur la table. C’était apetissant et Flore n’avait qu’un souhait, pouvoir manger tranquillement.
« Bon appétit. »
A son tour, elle eut un sourire et contempla avec une curiosité non dissimulée le geste de prière de son compagnon. Puis, elle commença à s’approcher des plats pour picorer. Mais elle interrompit son geste. Autour d’eux, les conversations n’avaient pas reprises. Chacun était occupé à dévisagé tantôt Séphiel d’un regard respectueux, tantôt la demoiselle aux cheveux blonds avec cette fois-ci une sorte d’envie… C’était embêtant tout de même. Elle souhaitait avoir une conversation privée avec son coéquipier. D’un geste penseur, elle se gratta légèrement la joue droite. Son regard fit le tour de la pièce, comme pour trouver un moyen de changer ça. Finalement, elle remarqua trois musiciens dans un coin de la pièce qui s’étaient sans doute interrompus peu avant leur arrivée. Ils tenaient encore leurs instruments. Elle tourna la tête plus franchement vers eux. Puis elle leur adressa son plus beau sourire. Ils sursautèrent, comme si un éclair les avait frappés. Comprenant visiblement le message, ils se mirent à jouer un air joyeux qui résonna dans la pièce. Les clients reprirent donc leur conversation, ayant changé de sujet pour parler des nouveaux arrivants, ou poursuivant leurs conversations précédemment troublées. Elle remercia d’un sourire les musiciens. Une bonne chose de faite. A présent tranquillisée par le fait qu’on ne l’écoutait pas, la jeune femme commença à grignoter un morceau de viande.
« J’y pensais tout à l’heure. Mais peut-être pourriez-vous me tutoyer. »
Elle eut un sourire à la fois contrit et joyeux.
« Je suppose que vous n’êtes plus un inconnu et que de toute manière, pendant une mission, il faut éviter les fioritures et les choses inutiles. »
Elle s’interrompit, pensive.
« D’ailleurs, pour gagner du temps demain, Isis pourra nous porter tous les deux. Nous irons plus vite par la voie des airs. Bien entendu, elle sera moins rapide qu’en temps normal et probablement serons-nous obligés de marcher pour la laisser se reposer… Mais ça vaut la peine d’essayer et de gagner du temps. Non ? »
Séphiel Aëristh Harmonien
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Sujet: Re: Une mission capitale - PV: Flore Mar 17 Mai - 13:06
La douce avait réussi à trouver le moyen pour eux de parler tranquillement. Une fois la musique augmentée les visages s’étaient naturellement tourné vers leurs voisins de table respectifs et non vers l’étrange couple. Ils jouaient une chanson douce et à la fois entrainante. Le genre de chanson typique de ce genre de petits endroits sans grande prétention. Néanmoins c’était le genre d’ambiance qu’il aimait.
- J’y pensais tout à l’heure. Mais peut-être pourriez-vous me tutoyer. Je suppose que vous n’êtes plus un inconnu et que de toute manière, pendant une mission, il faut éviter les fioritures et les choses inutiles.
L’harmonien ne répondit pas tout de suite et continua à ingurgiter une bonne quantité de nourriture. Après tous il n’avait rien contre le fait de tutoyer, mais pour lui c’était une manière de montrer qu’il éprouvait du respect envers quelqu’un. Par pur courtoisie il ne se permettait pas de tutoyer les gens comme cela, à fortiori s’il s’agissait de camarades de l’ordre.
- Ca me va !
Les deux jeunes gens continuaient ainsi leurs discussions tout en avançant dans la soirée.
-D’ailleurs, pour gagner du temps demain, Isis pourra nous porter tous les deux. Nous irons plus vite par la voie des airs. Bien entendu, elle sera moins rapide qu’en temps normal et probablement serons-nous obligés de marcher pour la laisser se reposer… Mais ça vaut la peine d’essayer et de gagner du temps. Non ?
L’harmonien était heureux de se voir proposer cela.
- Merci, effectivement ça serait la proposition la plus pratique. Néanmoins j’ai le sentiment que nous pourrons faire autrement demain. Dit-il d’un air un peu malicieux.
Plus tard dans la soirée ils allèrent finalement se coucher dans la seul chambre encore disponible. Lorsqu’ils partirent se coucher de nombreuses têtes s’étaient tourné, on voyait quelques visages rougit à la fois par l’alcool et à cause de leurs imagination débordante à propos d’eux. La grosse tenancière Jane n’était pas en reste et hurla presque :
- Amusez-vous bien vous deux !! Suivit d’un rire un peu trop joyeux.
L’incube ne releva pas le sous-entendu pourtant grossier et s’excusa auprès de Flore pour cela. En haut il n’y avait qu’un lit. Mais bien qu’étant assez grand pour contenir deux personnes il préféra le laisser à sa jeune protéger.
- Repose-toi bien. Demain sera une journée des plus passionnantes. Avait-il dit avec une pointe d’excitation.
Il se laissa ensuite tomber contre le petit lit de flocon de neige qui était semblait être apparu spontanément sur le sol. « Ce n’est pas inconfortable après tout » pensait-il en s’endormant l’air serein.
Le soleil venait de se lever il devait être environs 5h. Quelques rayons pénétraient déjà à travers la chambre du jeune homme et le réveillèrent en douceurs. Il se trouvait seul dans sa chambre, sa compagne Tout autour de lui il n’y avait aucun bruit, les clients de la veilles étaient soit partie soient avaient trop bu pour tenir encore debout.
Après s’être préparé il se leva descendit vers la sale principales ou ils étaient la veille. Il n’y avait que la tenancière de l’établissement encore debout ou déjà debout. Elle nettoyait lascivement les tables à l’aide d’un chiffon couleur rosé.
A peine l’avait-elle vu arrivé qu’elle l’apostropha joyeusement et lui proposa quelques rafraîchissement ainsi qu’un solide petit déjeuné. Cette femmes aux allures rebondit avait pour habitude de placer le fait de bien se nourrir au sommet de ses préoccupations. Autant pour elle que pour ceux qu’elle appréciait.
L’harmonien s’assit donc au bar et commença à déguster ses petits plats. Les plats étaient assez basiques, des omelettes de champignons, du pain, quelques morceaux de viandes légère, ainsi que quelques fruits. Mais ils étaient très bon, on sentait la main experte qui avait préparé ses produits pourtant bon marché à la base.
Très vite il fut rejoint par Flore qui elle aussi s’était réveillé. Il espérait ne pas l’avoir réveillé lorsqu’il s’était levé quelques instants plus tôt. Il la regarda descendre les marches avec attention, son visage qui gardait encore quelques signes du sommeil amusait l’harmonien. Jane lui fit un énorme sourire plein de sous-entendu. Il ne prit même pas la peine de lui répondre pour lui dire qu’elle se trompait, après tout cela l’amusait assez qu’elle puisse penser ça.
- Bonjour Flore. J’espère que tu as bien dormi ? Jane nous a préparé de quoi à manger avant de partir. Tu verras c’est délicieux.
Effectivement depuis que la jeune femme lui avait proposé de la vouvoyer la veille il lui parlait de manière bien plus familière sans trop sans rendre compte.
- Nous ne tarderons pas à y aller. Dit-il avec une pointe d’excitation dans la voix.
Il dit ensuite au revoir à Jane. Même si elle manquait de tact et de discrétion il l’appréciait quand même grandement. Dehors sans grande surprise l’harmonien vit son dragon qui était couché dans une position recroquevillé en train de dormir. Il se doutait que son dragon aurait toute la nuit s’il le faut continuer à chercher un portail et aurait grâce à son odorat retrouvé leurs trace avec aisance.
- Nous avons déjà fait une partie du chemin hier. Mais cette fois-là nous y allons en volant. Nous y seront cet après-midi normalement.
Il se mit ensuite face au gigantesque museau de son dragon et attendit quelques instants. Au moment où le Dragon ouvrit les yeux :
-Bouh !
Le dragon surprit de voir son maitre en aussi gros plan alors qu’il venait de se réveiller sursauta terriblement faisant quelques peut trembler la terre lorsqu’il retomba.
- Bon travail. Lui dit-il d’une voix chaleureuse.
Encore un peu sous le choc le dragon mit un peu de temps à retrouver son air naturellement noble et digne. Lorsqu’il vit près de son maitre Flore qui le regardait il s’empressa de se dresser l’air de rien de récupérer son attitude habituelle pleine de fierté. L’harmonien en voyant ça éclata de rire puis grimpa sur son dos s’élançant à toute vitesse vers le bois de l’innocence en compagnie de cette fille aux cheveux couleur blés.
Flore Morinstal
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Sujet: Re: Une mission capitale - PV: Flore Mar 17 Mai - 20:00
La nourriture était tout simplement délicieuse. A chaque nouveau plat s’ajoutait une nouvelle saveur. Et finalement, même si cet endroit ne payait pas spécialement de mine, la restauration était impeccable. Cette envie soudaine de nourriture s’associait sans aucun doute au fait qu’elle n’avait pas mangé de la journée. A cela, s’ajoutait le combat contre la salamandre. Elle goûta à tout et apprécia chacune des bouchées. Comme quoi, il en fallait peu pour satisfaire la jeune demoiselle. Ajoutez à cela de la musique qui laissait une ambiance douce, agréable, mais en même temps joyeuse : c’était une soirée presque parfaite. Bien entendu, ils étaient en mission. Mais Flore aimait ce genre de mission. Ça changeait des travaux d’espionnages ou de vols. Sans doute les dirigeants avaient-ils pensé qu’elle ferait une bonne représentante de l’Ordre : elle avait un sourire charmeur, réfléchissait toujours avant de parler et contrôlait de manière presque excessive ses élans de colère. Tout en goûtant donc à ces plats qui la satisfaisaient pleinement, elle écouta la réponse de Séphiel. Faire autrement ? Il y avait dans ses yeux un air de malice : il semblait s’amuser à voir son regard interrogatif. Et il y avait sans doute de quoi.
* - Tch. Il se moque de toi. - Allons, ne sois pas aussi négative. Pas étonnant qu’on fasse peur lorsque je te laisse sortir. T’as vu un peu ton caractère ? - C’est pas vrai. J'ai bon caractère. - Geeenre ! *
Elle adressa à son compagnon un sourire joyeux. Elle verrait bien concernant ce point. Ils continuèrent de manger tranquillement, buvant aussi quelque peu. L’ambiance autour d’eux était des plus joyeuses. Flore commençait même à se sentir parfaitement à l’aise, chose qui n’était pas totalement vrai malgré les apparences, lorsqu’elle avait passé le pas de la porte. La musique changea, devenant plus lente. Certains même commencèrent à entonner d’une voix dans un premier temps basse des chansons populaires. Puis, les voix enflèrent. C’était par période : parfois il régnait un calme plat, perturbé seulement par le son des instruments. A d’autres moments, en revanche, chacun entonnait le refrain d’une voix forte. Cette ambiance particulière qui reflétait celle des tavernes Luciniennes fit sourire la jeune femme avec une douceur mélancolique. Comme il était loin le temps où elle accompagnait son père à la taverne ! Mais la soirée se prolongeait. Déjà elle sentait les prémices de la fatigue alourdir son corps, engourdir son cerveau. Sans compter qu’elle avait particulièrement bien mangé… Finalement, ils allèrent se coucher. Tandis qu’ils montaient les escaliers, elle entendit derrière eux les remarques grossières, notamment à l’intention de l’incube. C’était plus amusant que désobligeant en fin de compte. D’ailleurs, histoire de pousser les commentaires qui allaient bon train et sans doute pour se distraire elle-même, Flore se retourna et leur adressa un clin d’œil malicieux qui suscita un éclat de rire général.
Il ne restait plus qu’une chambre pour eux deux. Bizarre…. La patronne l’aurait-elle fait exprès ? Bien entendu, il n’y avait qu’un seul grand lit dans la pièce. Et comme prévu, Séphiel voulut lui donner le grand lit. Flore aurait souhaité protester : mais il s’était déjà mollement allongé dans son lit glacé. Elle eut un soupir découragé. Finalement, elle retira son épée, ses bottes et son poignard caché dans un endroit secret et facile d’accès. Elle était épuisée. Doucement, elle s’allongea sur le lit, sans même prendre la peine de rabattre les couvertures. La lune venait doucement éclairer son visage de ses mornes rayons. D’un coup d’œil, elle vérifia que Séphiel dormait bien. C’était un homme bien étrange qu’elle avait rencontré. A la fois joyeux, visiblement heureux de vivre mais d’une puissance incroyable et farouchement accroché à ses idées. Il était déterminé dans ce qu’il faisait et probablement savait-il exactement pourquoi il faisait ce genre de choses. Elle n’avait encore jamais rencontré quelqu’un qui utilisait l’eau et la glace à la même échelle qu’elle. Cela aussi, c’était une surprise. Bien entendu, on aurait pu s’attendre à une rivalité entre eux ; mais ça n’était pas ça. Il y avait une résonnance magique qui faisait qu’à priori, ils employaient leur pouvoir en s’aidant mutuellement. Mais une seule question subsistait : pourquoi l’avaient-ils choisi, elle, pour accompagner l’incube dans cette mission ? Il était bien plus puissant qu’elle et aurait sans nul doute pu s’acquitter de cette tâche sans l’aide de la jolie blonde. D’ailleurs, il le savait qu’il aurait pu le faire seul : il avait adopté à son égard un comportement protecteur et paternaliste. Elle se retourna dans le lit. Mais, en fin de compte, n’avait-elle pas toujours attiré ce genre de comportement chez les hommes envers elle ? Il n’y avait qu’à regarder tous ceux qu’elle avait rencontrés… Ses paupières s’abaissèrent. Elle sentait le sommeil la guetter…
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Elle rouvrit les yeux. C’était la nuit. La lune était voilée par des nuages noirs qui s’amoncelaient dans le ciel obscur. Elle ne se souvenait pas de cet endroit. La ruelle était étroite, sombre. Lentement, elle s’aventura le long de maisons de pierres. Les murs étaient humides, froids. Si c’était un souvenir, il ne lui revenait pas. Elle était seule. Il n’y avait pas un seul bruit. Pas un seul éclairage. Rien, hormis elle et le son sinistre de son propre pas. La ruelle débouchait dans une rue plus grande. Tout cela ressemblait aux quartiers mal fréquentés de Soleriès. A un détail près : la cité était toujours bruyante, quelle que soit l’heure de la journée ou de la nuit. Or, il n’y avait rien qui puisse indiquer âme qui vive. Elle tourna à droite. Elle avança lentement. Les minutes s’écoulèrent, aussi lentes qu’une vie toute entière. Elle n’aurait pas dû avoir froid. C’était impossible. Pourtant, elle frissonnait et son corps était frigorifié. De la buée sortait de sa bouche. L’air était électrique. Ses muscles se tendirent. Quelque chose apparut. Une femme, magnifique, tout de blanc vêtu qui flottait dans l’air, les bras écartés. Son visage était ovale, doux et ses cheveux bruns semblaient s’éparpiller autour d’elle. Etait-elle vivante ou morte ? Le premier frisson de peur passé, elle osa s’aventurer de quelques pas en avant. Soudain, elle s’arrêta. La femme bougea. Sa tête se redressa lentement. Ses yeux s’ouvrirent. Rouge, comme le sang. Elle recula, tituba et s’écroula sur le pavé humide. Son cœur battait à un rythme effréné. Un voile fin de transpiration recouvrait son front d’habitude si frais. Ses gestes étaient fébriles. Ce n’était pas le froid qui l’incommodait. C’était un sentiment plus pervers encore, celui que l’on nomme couramment la peur… La silhouette bougea, elle s’avançait. Flore voulut courir. Mais ses membres ne lui répondaient plus. La scène devint rouge ; les ombres, floues. Il y eut un éclair blanc. Puis, ce fut le noir.
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Ce ne fut pas la lumière du jour qui la tira de son sommeil. C’était des bruits de pas. Le plancher craquait un peu. Flore ne bougea pas tout de suite, laissant Séphiel sortir le premier. Elle attendit quelques minutes avant de s’asseoir sur le lit. Finalement, elle se leva tant bien que mal. Ses premiers pas furent mal assurés, mais les suivants la menèrent sans problème jusqu’à la cuvette placée sur l’unique table. D’un geste, elle la remplie d’eau claire et calme. Plongeant ses mains dedans, elle s’aspergea le visage. Son regard croisa son reflet dans le miroir. Elle avait encore les rougeurs caractéristiques d’une personne venant tout juste de s’éveiller. Avant de partir, elle prit soin de remettre ses chaussures et de replacer ses armes à leur place respective. Elle s’attarda quelques minutes de plus, regardant par la fenêtre : c’était une belle journée.
Arrivée au bas des escaliers, elle ne prêta pas attention aux regards de la patronne, ni à la pièce en fait. Elle s’installa aux côtés de son partenaire et picora pour le petit déjeuner. Lentement, elle s’éveillait. Finalement, lorsqu’ils sortirent, elle était pleinement éveillée, prête à se lancer dans l’aventure. Une aventure qui allait sans aucun doute se révéler fascinante. Une surprise l’attendait d’ailleurs, sans doute en relation avec les airs de malice de Séphiel la veille au soir. Le dragon était couché devant et dormait en boule. Il régnait une complicité étonnante entre ce dernier et son maître. Ils semblaient se faire mutuellement des farces, et ce, malgré l’air noble et fier que le dragon semblait toujours se donner. Séphiel sauta sur son dos. Ils s’envolèrent à une vitesse folle.
La jeune femme suivit leur course du regard pendant un instant. Puis, elle émit un sifflement doux et aigu. Aussitôt, un cri lui répondit. Isis descendit comme une flèche jusque dans la plaine et stoppa devant la jeune demoiselle. Cette dernière contempla son compagnon.
« Alors ma belle, tu comptes te laisser distancer de cette manière ? »
Elle émit un cri à nouveau, de défi cette fois. Comprenant le message, Flore sauta sur son dos. Le griffon s’élança, prenant quelques pas d’élan pour se donner encore plus de puissance. Sans cesse, le vent balayait la plaine. C’était un avantage dont tirait toujours profit la jeune disciple de l’Ordre lorsqu’elle était en compagnie de son griffon. Toutes deux jouaient avec le vent, effectuant des figures complexes et aériennes, pour le plus grand bonheur de Flore qui ne manquait pas de rire aux éclats, comme une petite fille. Profitant d’un vent favorable, elle fit goûter à l’Humaine toute l’étendue de sa vitesse. Dans un mouvement d’ailes léger et puissant, elle se rapprocha du dragon qui l’avait distancé. Flore posa la main sur son cou, lui enjoignant de conserver cette distance. Ils voyagèrent ainsi. Les hautes herbes de la plaine se tordaient au rythme des bourrasques du vent. Puis, l’herbe verte fut remplacée par le feuillage épais des arbres du bois de l’Innocence. Alors, Flore demanda à Isis de prendre le devant sur le dragon, ou du moins, de s’en rapprocher le plus possible. Ainsi, elle pouvait guider Séphiel à travers ces lieux qui étaient ceux de son enfance et qu’elle connaissait si bien.
Finalement, dans un endroit dégagé, elle laissa Isis perdre doucement de l’altitude. Le griffon se posa avec une infinie douceur et grâce sur le sol. Flore la caressa longuement. Elle souriait de plaisir, les joues encore rougies par le vent de leur course. Lentement, elle se laissa glisser à terre.
« Plus loin, juste devant nous, le bois s’arrête et est remplacé par une plage de galets. Nous pouvons ainsi rallier la mer sans problème et plonger pour rejoindre la cité sous-marine. »
Elle eut un nouveau sourire. C’était excitant une telle mission. Sans attendre son compagnon, elle marcha, accompagnée de son griffon, à travers les arbres. Très vite, elle parvint devant la plage. Là, elle s’arrêta et se rapprocha d’Isis. Cette dernière donna un coup de tête à sa maîtresse, quêtant son approbation. Elle la contempla un instant, puis hocha de la tête. Alors, le griffon prit son envol, s’éloignant dans le ciel et cherchant un endroit où s’installer le temps de la mission de Flore. Elle se tourna vers Séphiel.
Séphiel Aëristh Harmonien
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Sujet: Re: Une mission capitale - PV: Flore Jeu 19 Mai - 16:30
L’harmonien était heureux d’avoir une telle personne avec lui. Même s’il connaissait quand même quelques peu les lieux, le bois de l’innocence il était heureux d’avoir une natif de Lucina à ses côtés. Durant le chemin l’harmonien lui avait expliqué ou ils devaient aller. Elle avait su les guider avec brio. Elle évitait les endroits où ils étaient susceptibles de croiser des monstres. Elle indiqua quelques raccourcit, et même en profitait pour montrer à l’harmonien des endroits qu’elle aimait bien et rendait ce voyage encore un peu plus plaisant. L’harmonien profitait de chaque instant, respirant à grande bouffés d’air pour s’imprégner de plus possible du parfum du bois. Lorsqu’il regardait autour de lui il avait la sensation d’être entouré par un océan émeraude. Les feuilles des arbres resplendissait comme jamais sous l’éclat du soleil qui avait presque du mal à transpercer l’épais manteau feuillu.
* C’est magnifique. Nous sommes bien dans le monde de la lumière . . . *
Le voyage continua donc sans encombre jusqu’à arriver enfin au lieu indiqué par les commanditaires de l’ordre. Elle avait pris un peu d’avance et avait commencé à descendre un peu avant lui. Le dragon en fit de même et se posa avec autant douceur sur le sable. Lorsqu’il fit ses premiers pas sur la place il se rappelait là où ils étaient la veille pour prendre le portail les menant ici. Il se rappelait de l’ambiance oppressante à laquelle il avait dû faire face lorsqu’ils étaient encore en Umbra. Ici rien n’était comparable, si en Umbra le sable avait une teinte rougeâtre comme s’il avait été souillé de trop nombreuses fois par le sang. Celui de Lucina brillait au soleil avec force, on aurait presque cru voir de la poussière d’or à perte de vue.
L’air attendrit il regardait Flore dire au revoir à son griffon avant de la laisser s’envoler avec grâce. Il aimait regarder cet animal à l’air fier. Cet aspect de la personnalité du griffon lui rappelait beaucoup son dragon. La douce ce tourna ensuite vers lui en attente de prochaines instructions. Alors qu’il voulait prendre la parole immédiatement il resta néanmoins silencieux l’espace d’une seconde. Sous le soleil Lucinien la douce semblait briller d’un nouvel éclat. Ses cheveux couleurs blés volaient avec grâce et semblait danser avec le vent marin. Ses yeux gris étaient mis en évidence par la mer azure qui allait et venait lentement derrière elle.
* Est vrai que la véritable beauté d’une personne ne peut être aperçut qu’a la lumière de son monde d’origine ?*
Un sourire s’était dessiné sur le visage de l’harmonien à cette pensée tandis que le dragon regardait l’harmonien d’un air intrigué. Il dit finalement de sa voix naturellement chaleureuse:
- Merci, c’est grâce à toi si nous sommes arrivés si vite ici. La véritable aventure commence maintenant.
L’harmonien offrit un signe à son dragon pour lui faire signe que son rôle était fini puis commença à marcher en direction de la mer suivit par la jeune fille. Aucun d’eux n’était en tenu pour aller nager, ou même plonger, mais ce n’était absolument pas un problème pour des utilisateurs de l’élément eau. Il était rentré doucement dans l’eau plus bleue que jamais ce jour-là. Pas à pas il s’enfonçait à travers le liquide azure profitant de chaque seconde. Puis une fois qu’il fut suffisamment éloigné de la rive il s’enfonça la tête la première.
Les yeux grands ouverts il constata avec stupéfaction le fond des océans Luciniens. Il y avait de nombreuses couleurs chatoyantes qui venaient chatouiller les prunelles de l’incube. De nombreux poissons colorés habitaient les lieux et nageaient en nombre. On pouvait voir à ce moment une expression sereine sur son visage. Après tout l’eau était son élément, c’était quelque chose que seuls les utilisateurs de l’eau pouvaient comprendre. C’était comme s’il se sentait enfin chez lui.
De temps en temps il gardait un œil sur celle qui l’accompagnait. Sous l’eau elle nageait avec une grâce rare. Ses cheveux enfin libéré de la gravité voletaient tout autour d’elle et rajoutait encore un peu plus à sa beauté.
Après quelques temps de nages ils arrivèrent enfin au niveau d’une grotte.
- C’est par là que nous devons passer.
Au moment où ils allèrent pénétrer dans la grotte un gigantesque monstre vint s’interposer. Loin d’éprouver de la peur, plus serein que jamais l’harmonien se préparait à se combat. Car après tout ici, dans son élément il se sentait invunérable.
L’harmonien serra fort le poing puis tapa dans le vide comme s’il repoussait une bête invisible à côté de lui. On entendit un crac sonore résonner à côté de lui. A l’endroit de l’impact du poing de l’harmonie on voyait de nombreuse fissure comme s’il avait réussi à briser l’océan lui-même.
L’instant d’après le monstre reçut un violent coup invisible au niveau de la gueule. La bête folle de rage chercha sans comprendre ce qui lui était arrivé. Elle fonça ensuite à toute vitesse et à toute gueule ouverte vers Flore qui se tenait non loin de lui. L’harmonien joignit ses deux mains maintenant et fit un violent coup dans le vide en direction du bas. Comme tout à l’heure à la suite d’un crac sonore on voyait des fissures devant lui comme s’il avait brisé une vitre invisible devant lui. L’instant d’après le Serpent démoniaque reçut un second coup et fut éjecté vers le sol à une vitesse hallucinante.
C’était une technique unique que l’harmonien avait développé à force d’entrainement. Il se servait des ondes sonores pour frapper à distance ses ennemis.
- Personne ne peut éviter une attaque qui vient à la vitesse du son. Expliqua-t-il à Flore.
Il descendit ensuite sur le sol marin là où le serpent essayait de se relever.
- On se le fait ? Disait-il à l’adresse de Flore le visage emplit de confiance.
Dernière édition par Séphiel Aëristh le Sam 21 Mai - 16:15, édité 5 fois
Flore Morinstal
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Sujet: Re: Une mission capitale - PV: Flore Sam 21 Mai - 14:54
La plage s’étendait devant elle. Il ne semblait rien exister au-devant, hormis cet horizon où tout pouvait être possible. Le soleil s’était plus amplement levé et éclairait sa terre natale avec douceur. Le paysage en lui-même semblait briller et refléter la lumière. Les galets étaient blancs ou gris, mais tous d’une couleur claire. Et puis il y avait la mer. Bleue, brillante, infinie. Rien ne semblait pouvoir la faire disparaître. Il y avait une odeur et un goût de sel dans l’air. C’était agréable. Le vent frais venait jouer dans ses cheveux, tentant vainement de les emporter dans sa course. Ses yeux contemplèrent encore une fois ce paysage qui touchait son cœur d’une façon plutôt poignante. Lorsque Flore se tourna à nouveau ver Séphiel, elle surprit son regard. A quoi pensait-il ? Elle l’ignorait. Mais ses yeux de la couleur de l’acier soutinrent sans ciller les prunelles de l’Harmonien. Bien qu’il y ait toujours de la fierté dans son regard, quoi qu’elle fasse, il résidait cependant une once de douceur. C’était inhabituel. N’était-elle pas connue pour son intransigeance, sa volonté de fer et son manque d’empathie ? Mais comme toute chose, le cœur de Flore pouvait être adoucit, à commencer par le paysage qui l’entourait et qui rappelait à elle de vifs souvenirs.
« C’est la moindre des choses que je puisse faire. Allons-y. »
Elle lui offrit un sourire aérien. Elle le laissa passer devant. Après tout, il était plus ou moins le chef de cette expédition. Traditionnellement, on offrait la place de commandant à celui qui était le plus expérimenté. Bien entendu, la différence ici entre eux était flagrante. Mais contrairement à ses précédentes rencontres avec des personnes bien plus fortes qu’elle, Flore ne se sentait pas écrasée par cela. Au contraire, Séphiel semblait l’aider à se dépasser. Etonnant, non ? A sa suite, elle s’engagea. Elle sentit l’humidité s’infiltrer lentement le long de ses mollets, de ses cuisses, remontant encore jusqu’à sa taille, puis ses épaules, au fur et à mesure qu’elle s’enfonçait dans l’eau bleue. Elle eut un sourire puis enfonça sa tête sous l’eau : elle n’avait plus pied à partir de cet endroit.
Les fonds marins étaient à l’égal de la terre Lucinienne : toutes les couleurs de l’arc-en-ciel étaient réunies dans cet endroit, que ce soit dans les poissons dont les couleurs variaient selon les espèces ; ou encore la barrière de corail. Les poissons nageaient ensemble, et lorsque Flore passait au milieu du ban, ces derniers se dispersaient rapidement. Ce n’était pas n’importe quoi : c’était un autre monde, oublié par ceux qui ne pouvaient descendre aussi bas. Séphiel et Flore faisaient parties de ces rares privilégiés qui pouvaient s’aventurer à cette profondeur et observer les moindres détails de chaque chose. Le corail, le poisson rouge, jaune et noir qui nageait rapidement en direction des eaux encore plus profondes : voilà la plus belle merveille du monde. Cet endroit, c’était chez elle. Séphiel paraissait également à son avantage ici. Lorsqu’elle le regarda – il nageait déjà avec une facilité et une grâce qui avait retenu son attention - notre belle demoiselle remarqua alors qu’il paraissait à son aise, un peu lorsqu’on se sent chez soi. Son visage était presque illuminé d’un sourire béat. Flore eut un sourire indulgent et doux face à l’émerveillement de son compagnon. Oui, c’était un très bel endroit. Probablement le plus beau dans tout Lucina. Si ce n’est qu’il n’était pas aussi connu que la cité Lacustre.
Il y avait à présent une grotte devant eux. C’était le chemin qu’ils devaient emprunter. La grotte était sombre, assez grande –pour ne pas dire qu’elle était gigantesque. Bref, ça n’avait rien d’attrayant. Mais enfin, s’ils avaient à passer par là, Flore allait se plier à la demande de Séphiel.
* - Flore…. ? - Quoi ? - Tu ne sens donc pas ? - Sentir QUOI ? - La présence espèce d’andouille bornée ! -… La présence ? Je ne sens absolument rien. - Mon instinct ne me trompe jamais. Observe les lieux. - Je ne vois rien d’anormal. Il y a juste peut-être… moins de poisson. Il n’y en a aucun. - N’est-ce pas étrange ? - En effet. Serait-ce un danger ? *
Soudain, s’interposant entre eux et l’entrée, un gigantesque serpent de mer se fraya à une vitesse folle un chemin de manière à les menacer. Cherchait-il une proie ? Quoi qu’il en soit, Séphiel ne perdit en aucune façon son calme. Il contempla le monstre, sans même sourciller, abordant la situation avec un sang-froid digne des plus grands. Il attaqua immédiatement, imposant une technique surprenante. Ce fut comme s’il allait taper sur le monstre. Mais son poing s’arrêta dans le vide. Quelques instants plus tard, il y eut un crac sonore puis le monstre reçut le coup de poing. Il émit un grognement qui résonna à travers les bas-fonds de l’océan. Un cri démoniaque, pareil à celui de n’importe quel diable. Alors, il se tourna à nouveau vers eux, mais cette fois-ci voulut s’en prendre à Flore. A nouveau, il ne lui laissa pas le temps de faire quoi que ce soit. Le serpent s’écroula au fond de l’océan. Elle coula un regard vers l’incube.
« C’est très impressionnant. »
Elle laissa une seconde de silence.
« Serais-tu prêt à me faire confiance ? A l’occuper le temps que je me concentre et lui assener le même genre de coup ? »
C’était plus une question rhétorique qu’autre chose. Son ton était sérieux. Il y avait d'ailleurs quelque chose de plus dans ses yeux. Pas de la froideur. Non, cela ressemblait plus à une forme de détermination. Déjà le monstre se rétablissait et s’apprêtait à revenir à la charge. Lentement, Flore s’éloigna de quelques mètres. Elle avait besoin de concentration. Le plus possible.
* - Ma Moitié ? - Flore ? - J’ai un plan. - Je le sais. C’est un bon plan. Mais tu t’attendris. Pourquoi ne pas tuer cette créature ? - Parce que c’est un être vivant, comme nous, et que les Mondes souffrent déjà assez. N’est-il pas juste d’épargner sa vie ? De simplement la rendre inoffensive pendant quelques temps ? - Cette technique peut très bien ne pas fonctionner. Mais soit. - Es-tu prête ? - Je l’ai toujours été. - L’une sans l’autre, nous ne sommes que moitiés… - Ensemble, nous devenons entiers. *
Soudain, elle ressentit tout. Oui, absolument tout. Tous les signes que sa Moitié percevaient ; elle les percevait. Chaque molécule d’eau. Changement d’état. L’onde sonore. Séphiel, et sa chaleur corporelle qui semblait être une lumière brillante dans cet univers glacial. Et à présent qu’elle pouvait absolument tout sentir… Elle allait pouvoir se mettre à l’attaque. Le monstre rugit si fort que l’eau elle-même sembla trembler, comme si la fin du monde était proche. Telle était la raison de son nom : le serpent démoniaque.
Séphiel Aëristh Harmonien
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Sujet: Re: Une mission capitale - PV: Flore Sam 21 Mai - 16:14
Son regard émeraude s’était posé sur la jeune fille quelques secondes avant de répondre.
- Tu te souviens au début de cette mission lorsque je t’ai dit que tu pouvais me confier ta vie sans crainte ?
Il sera fort son poing comme précédemment et l’envoya en direction du haut. A la suite d’un crack sonore et des fissures à travers l’eau le serpent démoniaque fut éjecté quelques mètres en arrière. Il se tourna vers elle et lui dit d’un ton chaleureux.
- Et bien tout comme tu peux me confier ta vie, je te confie la mienne… sans crainte aucune. Je te donnerais autant de temps qu’il te faut pour finaliser sa technique.
L’harmonien prit ensuite appuis sur le sol et s’élança en direction du serpent géant. Ce n’était pas un adversaire à prendre à la légère. Même s’il n’avait montré aucun signe de crainte intérieurement il ressentait la pression écrasante de ce monstre. Si lui était dans son élément, c’était également le cas de ce véritable tyran des mers.
Les derniers coups de l’harmonien l’avaient effectivement envoyé ici et la. Même pour quelques instants quelques peu sonnés mais en réalité le serpent n’avait reçu presque qu’aucun dommage.
L’incube se tenait à maintenant à sa hauteur. Sa gueule à elle seule était si grande qu’elle aurait pu l’avaler sans difficulté. Les deux êtres se jaugèrent du regard quelques instants avant de partir à l’assaut.
C’était le serpent de mer qui commença les hostilités. A une vitesse impressionnante il fonça vers l’harmonien la gueule toute ouverte bien décidé à avaler ce gêneur. L’attaque avait été si rapide qu’il n’eut pas le temps d’esquiver et fut gobé par la bête.
Enfin c’était ce que le serpent avait perçu. Au moment où joyeuse d’avoir engloutie sa proie son regard se tourna vers Flore, un crack sonore retenti à travers les eaux.
La bête reçut un violent coup qui l’éjecta vers la droite. L’harmonien se tenait serin et semblait être apparue de nulle part. Le serpent ne chercha pas à comprendre et lui fonça dessus à une vitesse encore supérieur prouvant à tous que la rumeur faisant état de sa vitesse surnaturelle dans l’eau n’était pas usurpé. Encore une fois l’attaque fut bien trop rapide pour être esquivé par l’harmonien qui se fit gober.
Le même phénomène se reproduit ensuite. Semblant apparaitre de nulle part l’incube se tenait maintenant au-dessus et fit quelques salto pour se donner de l’élan avant de lui donner un coup de pied. La jambe de l’harmonien s’arrêta nette à quelques centimètre de la bête. S’en suivit un bruit de vitre brisé bien plus forte que les précédents qui éjecta littéralement la bête contre le sol sous-marin. En effet son attaque ne faisait pas que transmettre la force d’un coup à distance mais en augmentait aussi grandement l’amplitude.
Le serpent à peine écrasé en sol se releva et fonça à nouveau vers lui. Bien que de plus en plus fatigué on pouvait sentir que le serpent démoniaque perdait son sang-froid et utilisait la colère comme moteur de son énergie.
Cette fois ci il opta pour une autre stratégie voyant qu’avaler l’incube ne fonctionnait pas pour une raison encore inconnue. Se servant de sa taille gigantesque il se contorsionna pour lui infliger un violent coup à l’aide de l’arrière de son corps. Le coup fut si rapide qu’il ne put être esquivé complétement par l’harmonien. Son bras fut ainsi atteint et formait maintenant un angle étrange. Fort heureux de son succès le tyran des océans réitéra l’action et toucha cette fois ci de plein fouet l’incube qui alla s’effondrer inerte contre les parois de la grotte.
Le corps ensanglanté de l’harmonien disparu lentement comme avaler par les eaux sous le regard incompréhensif du serpent. Puis il apparut en face de lui semblait sortir du néant. Ses yeux brillaient à ce moment-là d’un éclat nouveau. La couleur habituellement émeraude avait laissé place à autre chose. On aurait pu croire que toutes les couleurs de l’arc-en-ciel étaient réunies au creux de ses yeux. Ces dernières se mouvaient en permanence à travers son regard. C’était le signe qu’il utilisait son ultime forme de magie, celle de l’illusion.
Mais pour le serpent il était déjà trop tard. L’harmonien avait un le temps d’engager son coup et était au niveau de sa gueule les deux poings réunit en un seul au-dessus de sa tête. Il les fit s’abattre sur le crane de la bête cette fois ne laissant aucun espace. A la suite du bruit de verre brisé au-dessus du serpent au pouvait voir des fissures gigantesques s’étendre sur plusieurs mètres. La bête pour la énièmes fois fut éjecté au sol cette fois incapable de se relever.
- Maintenant Flore !
Flore Morinstal
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Sujet: Re: Une mission capitale - PV: Flore Dim 22 Mai - 8:05
Elle n’était plus elle-même. Son esprit semblait naviguer entre un au-delà du monde et l’instant présent. Tous ses sens avaient captés au même moment les choses les plus diverses. Cette affluence soudaine l’avait déstabilisée. Les muscles de son corps s’étaient détendus un à un, la plongeant dans une plénitude rarement vu. Seuls ses yeux restaient fermés. Elle ne semblait pas vraiment consciente de ce qui se passait à l’extérieur. Toutes ces informations sur le monde extérieur, c’était plus qu’elle ne pouvait en réalité le supporter. Elle n’était pas habituée à ça.
* - FLORE ! Nom d’un chien, reviens ! REVIENS ! *
La voix de sa Moitié lui arrivait comme dans un rêve. D’ailleurs, rêvait-elle tout ça ? Quelle ivresse ! Oui, elle était ivre de ce monde extérieur ! Qui elle était ? Elle ne s’en souvenait pas. Pourquoi elle était là ? Aucune importance. Un combat ? Elle n’en savait rien. Les voies magiques se fermèrent. Plus rien ne circulait en elle. Alors, son corps s’affaissa longuement en arrière, s’enfonçant dans les profondeurs et glissant comme si elle tombait au ralenti vers les profondeurs. Un sourire béat de plénitude s’était dessiné sur son doux visage.
* - Flore, ressaisis-toi ! Ne me force pas à entrer en toi. Pense à Séphiel ! Tu lui as promis de protéger sa vie ! Allez ! Quelle idiote j’ai été ! J’avais oublié ce détail. Tu n’es pas en mesure de supporter autant d’informations en une fois. Tu as besoin de moi. Navrée, tu ne vas pas aimer, mais nous allons fusionner totalement aujourd’hui le temps de cette attaque. *
La Moitié sembla tendre la main dans sa prison spirituelle. Elle toucha la paume de celle de Flore. Alors, lentement, les deux femmes n’en firent qu’une. Flore rouvrit les yeux. Les informations qu’elle recevait étaient dorénavant contrôlées. Elle ne se sentait plus ivre comme précédemment. D’ailleurs, elle n’avait pas eu conscience de ce qui s’était passé. Au-dessus d’elle, la bête s’était tournée dans sa direction et allait foncer sur elle. Mais Séphiel honorait sa promesse. Elle lui avait confié sa vie, et il la protégeait. A son tour de faire la même chose et d’honorer ses engagements.
* - Touchant… Mais si tu continues à rester ainsi inactive, je me verrais dans l’obligation de faire bouger ce corps moi-même. - Toi… ? Je ne t’ai pas sentie arriver. - Disons que tu n’arrivais pas à te servir de ce flux d’informations que je t’envoyais. Le seul moyen de contrôler ça, c’était la fusion totale. Il est temps que nous préparions cette attaque. *
Flore ferma les yeux. La présence de sa Moitié la rendait plus combative. Elle devint encore plus présente, ajoutant sa force à celle de la demoiselle. La fusion totale était inutile dans la mesure où les deux esprits n’étaient pas en symbiose. En revanche, lorsqu’elles s’accordaient enfin, que leurs esprits se joignaient véritablement ; là était la fusion totale. Et à cet instant précis apparaissait toute la force dont elle était capable de faire preuve. Elle supprima toute émotion ou sentiment qui aurait pu la gêner dans sa tâche. Elle se concentra. Elle suivait précisément le déplacement de la bête. Sa taille était gigantesque. Cela allait demander une bonne quantité d’énergie. Mais elle n’avait pas le cœur à tuer un monstre maintenant. Son corps se calma et resta totalement immobile, comme si elle dormait. Mais c’était bien plus que ça. Chaque centimètre carré de la bête lui était connu. Elle pouvait presque la toucher. Ses sens surdéveloppés lui permettaient de pouvoir différencier le serpent de l’incube.
- Maintenant Flore !
Le temps sembla s’arrêter. Ses yeux argentés s’ouvrirent ; ils brillaient d’une lueur inquiétante. Rapide, elle s’avança jusqu’au monstre. Quelques secondes plus tard, elle était juste devant lui. Elle tendit les mains. Il se produit alors quelque chose d’inattendu. Non, elle ne tua pas le monstre. La magie afflua en elle. L’eau sembla se refroidir autour d’elle. Elle apparaissait encore plus blanche. L’eau se gela lentement autour du monstre. Elle était dure et solide. Incassable. Au fur et à mesure, la glace avançait et gelait le corps du serpent géant. D’abord la tête, puis descendant lentement le long de son corps sinueux. Et elle durcissait encore, encore et encore. Il sembla s’éveiller car son corps se mit à bouger dans la prison qui n’était pas tout à fait formée. La magie afflua encore plus. La vitesse de glaciation augmenta encore. Son visage n’exprimait aucune grimace. Mais elle souffrait. C’était dur. Cela demandait beaucoup d’effort et de concentration. Une minute s’écoula. Son regard était devenu doux, même s’il semblait étrangement absent. Telle était la raison pour laquelle on la surnommait la Reine de Glaces.
Doucement, elle laissa ses mains retomber. Ses bras pendaient mollement le long de son corps mince et fatigué. Ce qu’elle avait fait était sans doute plus difficile que de tuer le monstre. Le tuer, c’était facile. Il suffisait de le transpercer de sa lame. Mais l’emprisonner de la sorte exigeait concentration et force. Il était immense. La prison qu’elle avait créée était à l’échelle de la taille impressionnante du serpent. Elle regarda Séphiel, de son regard froid et insondable. Un mince soupir sembla s’échapper de ses lèvres. Puis, en un battement de cil, elle renvoya sa moitié dans sa prison. Au moment même où cette dernière quitta Flore, la demoiselle sentit une espèce de fatigue s’abattre sur ses épaules. Son regard était redevnu le même qu'avant : froid, mais doux et étrangement calme. Elle se rapprocha de Séphiel, de manière à lui expliquer ce qui s’était passé. C’était également un moyen d’effacer le malaise qu’elle ressentait et sa fatigue. Dorénavant, il savait sans doute qu’il y avait quelque chose de différent chez Flore. Quelque chose que les autres humains n’avaient pas habituellement.
« Je ne l’ai pas tué. La glace que j’ai formée autour de son corps fond petit à petit. C’est un peu comme s’il hibernait. Son cœur bat au ralenti, ses muscles sont relâchés. Jusqu’à ce que la glace ait totalement fondu, ce sera comme s’il dormait. »
Elle eut un mince sourire qui reflétait sa fatigue. Sans doute aurait-elle l’occasion de récupérer un peu. Nager ne lui demandait que peu d’effort. C’était comme si elle marchait en fin de compte. La grotte s’étendait devant elle. Le chemin était libre. Ils n’avaient plus qu’à s’y enfoncer et voir ce que la suite leur réservait. Flore posa son regard sur son compagnon, une pointe d’interrogation mais également de méfiance qui brillait dans ses yeux de la couleur de l’acier.
Dernière édition par Flore Morinstal le Dim 29 Mai - 17:50, édité 1 fois
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Sujet: Re: Une mission capitale - PV: Flore Lun 23 Mai - 14:15
L’harmonien redescendait lentement jusqu’à Flore. Elle avait utilisé une technique impressionnante. A vrai dire il n’était pas lui-même sûr de pouvoir en faire de même avec sa magie de glace. Lorsqu’elle eut fini il se plaça derrière elle pour la réceptionner au cas où l’utilisation de cette magie avait vidé ses réserves de magie. Une fois derrière elle, il la soutint quelques secondes le temps qu’elle reprenne ses forces. Une fois en face du monstre il le regarda une nouvelle fois et pu constater le coté impressionnant de l’opération.
- Tu aurais dû me demander ton aide pour le geler. A deux, ça aurait été plus facile.
Ces mots aurait-put être assez critique mais il n’en était rien. On entendait à travers eut toute la fierté que ressentait l’incube pour elle. Il était heureux de voir qu’elle avait réussi à faire tout cela, à elle seule. Et qu’en plus, d’elle-même elle avait décidé d’arrêter le monstre sans le tuer.
- Bon travaille Flo’. Ajouta-t-il d’un ton tout aussi chaleureux.
Les deux guerriers reprirent ainsi la route sans trop tarder. Personne ne savait quand le serpent des profondeurs allait se réveiller. Il ne fallait pas gâcher tous leurs efforts inutilement en recommençant l’opération depuis le début.
L’entrée de la grotte était plutôt grande et laissait la lumière passer sans difficultés. On ne pouvait pas dire qu’on y voyait comme à l’extérieur mais bon, en se concentrant un peu, pour le moment ça allait. Le duo avançait tranquillement dans l’eau. Si l’incube n’avait pas utilisé trop de magie, ce n’était pas le cas de Flore qui avait dû sacrifier une partie de ses réserves pour cette dernière attaque. D’ailleurs cela lui faisait penser qu’à chaque fois qu’elle était en situation de combat il y avait comme un changement chez elle. Bien sûr il savait bien que pour beaucoup de guerriers il y a comme un changement de comportement et d’attitude voir même d’aura en fonction du combattant. Mais l’incube percevait quelque chose d’un peu différent chez elle lorsqu’elle combattait, quelque chose de plus subtile que cela. Mais il n’arrivait pas à mettre la main dessus pour l’instant.
Maintenant alors qu’ils continuaient d’avancer en ligne droite les deux héros commençaient à amorcer une descente. Plus ils descendaient la luminosité baissait. Au bout de quelques temps il faisait complétement noir, on ne pouvait pas y voir à un mètre. L’harmonien les arrêta et alluma une petite boule d’arcane au creux de sa main. Cette dernière au contact de l’eau provoquait de nombreuses bulles avant d’imploser. L’incube resta perplexe quelques instant puis réessaya une nouvelle fois. Cette fois la avec plus de concentration il arriva à faire tenir la boule d’arcane un peu plus longtemps. Mais les réactions à l’eau étaient si importantes qu’ils ne purent plus rien voir. L’harmonien fit disparaitre sa boule d’arcane avant de parler d’un ton taquin à Flore :
- Apparemment l’arcane n’est pas le meilleur moyen à utiliser pour voir sous l’eau. Mais c’est l’occasion rêvée pour nous entrainer un peu.
L’harmonien se concentra quelques instants. Il y eut comme une première petite onde de choc a peine perceptible. Puis quelques vibrations sortaient du corps de l’harmonien continuellement. Mis à part Flore qui elle aussi possède le pouvoir du son personne n’aurait pu entendre quoi que ce soit, ni même ressentir ces vibrations un peu trop subtiles.
- J’ai établi ce que j’appelle une carte de son. En utilisant les ondes on peut à la manière de certains animaux réussir à ressentir notre environnement. Pour l’instant ma limite est de 30 mètres. J’ai découvert cette technique il y a peu. Mais j’ai bon espoir de dépasser la barre des 1000 mètres un jour. (Petit rire) Enfin pour l’instant nous allons nous contenter des 30 mètres. A ton tour essaye de reproduire cela. Il faut pour cela que tu sois le centre de l’émission d’une note. N’importe laquelle. Pour moi il s’agit d’un si. Apres il faut que tu analyse précisément d’où viennent les son, sous quel angles etc… Et ainsi établir une petite carte pour analyser ton environnement. Cela demande beaucoup de concentration, et je dois dire que j’ai beaucoup de mal à me battre quand j’utilise cette technique pour l’instant. Mais maintenant je pense que ça ira. Et puis plus que toutes mes explications un peu pompeuses je te laisse essayer par toi-même. Nous partirons quand tu seras prête !
L’incube aurait pu la guider sans trop de soucis. Mais comme il disait c’était un moyen parfait pour apprendre à maitriser encore mieux sa magie du son. « Quel intérêt de voyager avec d’autres compagnons si on ne peut pas leurs transmettre ses techniques » Pensait-il.
Flore Morinstal
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Sujet: Re: Une mission capitale - PV: Flore Mer 25 Mai - 16:33
* - C’est presque un miracle que tu ais réussi. - Que nous ayons réussi. - Certes. *
Elle sentit ses forces l’abandonner pendant quelques secondes. Ses muscles semblaient ne pas vouloir bouger. Elle allait s’enfoncer dans l’eau lorsque Séphiel se plaça derrière elle pour la soutenir. Ses joues se colorèrent d’un rose léger qui trahissait une certaine gêne. Flore avait honte de son moment de faiblesse. Une pensée stupide car il était naturel de se sentir faible après avoir dépensé autant d’énergie en une seule fois. D’ailleurs, son compagnon lui reprocha mollement son indépendance. Il est vrai que Flore faisait en règle générale les choses seules. Ou du moins, s’attribuait automatiquement la tâche la plus difficile. Peut-être par générosité mais surtout pour soucis d’autrui. D’une certaine manière, elle préférait que ce soit elle qui ne soit plus en état de combattre plutôt que Séphiel : sa force leur était sans nul doute beaucoup plus utile si les choses devenaient véritablement trop dangereuses. Mais derrière ce reproche se cachait un ton d’immense fierté. Une fierté qui à son tour rendit fière la jeune femme. Elle avait travaillé d’arrache-pied pour manipuler ce pouvoir. Elle contempla plus longuement son compagnon. Il était rare de rencontrer quelqu’un qui manipulait également l’eau et la glace. Ce qui était encore plus surprenant, c’est que comme elle, il avait choisi les ondes sonores comme second pouvoir. C’était étrange à dire… Mais elle avait presque l’impression d’avoir rencontré son double masculin, à quelques détails près. Sa Moitié eut un rire cynique mais ne commenta pas plus les pensées de la jeune femme, qui, de son côté, ignora copieusement le monstre et son ironie douteuse.
Elle se redressa d’elle-même et s’aventura dans la grotte, suivant Séphiel qui ouvrait la marche, en homme galant.
Il n’y faisait pas spécialement sombre. Mais évidemment, ça n’était pas non plus excessivement clair. Du moins, il y avait assez de lumière pour qu’elle puisse surveiller les alentours. Sa Moitié, d’ailleurs, veillait au grain et faisait marcher ses sens d’une puissance étonnante. Flore elle-même semblait récupérer au fur et à mesure. Elle sentait une pointe d’excitation la gagner en songeant à l’allure que devait avoir la cité. Grande ? Petite ? Dans l’eau même ? Dans une grotte ? Construite dans la roche ? Mais un imprévu se glissa dans la grotte. La luminosité baissait au fur et à mesure. Si bien qu’au bout d’un certain temps, les deux aventuriers ne purent plus vraiment voir comme ils le souhaitaient. C’était problématique. Séphiel, toujours prévenant envers la jolie demoiselle, fit apparaître une boule d’arcane qui implosa quelques secondes plus tard. Il réessaya avant de changer de tactique. Intriguée, Flore observa la méthode qu’il utilisa pour établir ce qu’il appelait une carte du son. Elle recevait les subtiles ondes sonores que l’incube avait propagées dans la grotte dans un rayon d’environ 30m. C’était brillant, tout simplement. Il se tourna vers elle. A son tour ? Non, c’était impossible, elle ne pouvait pas le faire elle-même… La quantité de magie qu’elle avait utilisée… Bon, d’accord, elle se sentait mieux et retrouvait progressivement ses forces… Mais comment pouvait-elle y parvenir ? Elle était presque sûre de se rater. Mais Séphiel la regardait avec des yeux brillants. Lui apprendre quelque chose semblait tellement lui faire plaisir…
* - Ma Moitié ? - Ouais, j’ai compris. Je vais t’aider je suppose. - J’avoue ne pas me sentir en très grande forme. - Théoriquement, cet exercice ne doit pas être trop compliqué, ni trop nous fatiguer. Je vais essayer, mais je ne te garantis rien. - Merci. - Entrons en phase de transe. *
Elle ferma les yeux, apaisa ses pensées, ses sens. Prenant conscience de chaque chose qui l’entourait, elle sentit un calme puissant l’envahir. Aussitôt remplacé par la présence de son double qui s’immisçait en elle. Autrefois, cette phase était douloureuse. Aujourd’hui, elle semblait presque naturelle.
* - Bien, nous y sommes. J’analyserai les informations que tu recevras. Mais pour ça, j’ai besoin de ton aide et que tu envoies des ondes sonores. *
Parfait. Elle n’avait plus qu’à réaliser l’exercice. D’ailleurs, elle se sentait en bien meilleure forme. Plaçant ses mains devant elle, elle se concentra intensément. Il n’y eut d’abord aucune réaction. Mais la demoiselle resta très concentrée. Elle savait qu’elle devait recommencer et ne pas se relâcher. Soudain, elles jaillirent puis se répercutèrent quelques mètres plus loin.
* - Ca n’est pas assez… Je n’ai aucune information à déchiffrer. Projette-les plus loin ! *
Conservant ce calme impressionnant, elle réitéra la démarche. Les ondes s’échappèrent à nouveau et se répercutèrent plus loin. Elle ne reçut en revanche aucune information. Ces dernières étaient transmises à sa moitié. Mais le principal était qu’elle avait réussi. C’était une sensation bien différente de celle qu’elle ressentait lorsqu’elle manipulait la glace.
* - Mouais. Bon, je suppose que je devrais me contenter de ce que tu me donnes. Tu as laissé des zones d’ombre. - Désolée de ne pas être ASSEZ douée pour une première fois. Jusqu’où ont été mes ondes ? - Je dirais… 10 mètres. - C’est pas trop mal. - Bon, pour le moment, il n’y a absolument rien devant toi. La roche se poursuit à tes côtés, te laissant un espace libre d’une dizaine de mètres. Elle forme un couloir. Le reste, je ne sais pas. *
Elle eut un soupir. Se tournant vers Séphiel, elle plongea son regard intransigeant, celui qu’elle avait lorsque sa Moitié venait à ses côtés, dans celui de l’incube.
« Elle dit que nous sommes dans un couloir de 10m de largeur et qu’elle ne connait la position précise des objets que dans un rayon de 10 m environ. C’est le mieux que je puisse faire je pense. »
Elle termina sa phrase avec un air quelque peu découragé. Soudain, elle redressa la tête et repensa à ce qu’elle venait de dire. Par inadvertance, elle venait de lui révéler une partie de son secret. Le « elle » était après tout évocateur. Gênée, elle détourna la tête et réprima la présence de sa Moitié qui retourna de bonne grâce dans sa prison, sentant sans doute le désarroi de Flore, bien qu’elle n’en comprenne pas l’importance. Car, était-ce vraiment important qu’il sache la vérité ou non ? Ayant retrouvé un regard normal, du moins qui lui appartenait à elle seule, Flore tourna la tête à nouveau vers Séphiel avant de s’éloigner la première.
La grotte se prolongea encore pendant de nombreuses minutes. Finalement, le silence s’était installé entre eux, à peine entrecoupé par les instructions de Séphiel. Flore ouvrait ainsi la marche, passant devant pour changer un peu. Elle fut la première à découvrir le spectacle qui s’offrait à leurs yeux. L’océan s’étendait. Le fond était garni de rochers de couleurs noires. Et sur ces mêmes rochers, dans cette plaine océanique, se dressait d’imposants bâtiments. Ils étaient pour la plupart aussi grands que ceux de Soleriès. Voire même peut-être plus ! Ils étaient tous blancs ou bleus et semblaient briller dans l’eau. Une sorte de bulle d’air séparait l’eau et l’air. Par quel enchantement cela était-il possible ? Emerveillée par ce spectacle qu’elle découvrait, elle s’arrêta et elle détailla le paysage des plus étonnants qui s’offrait à sa vue. Il n’y avait qu’une seule entrée pour pénétrer dans la cité aquatique. Unique et gardée par des hommes. Deux hommes plus exactement qui semblaient être en mesure de manipuler le pouvoir de l’eau. Ils s’avancèrent vers eux, calmement, prouvant qu’il n’y avait aucun signe d’agressivité dans leurs gestes.
« Nous sommes des envoyés de l’Ordre Nouveau, déclara Flore de sa voix autoritaire qui n’admettait aucune réplique. »
Les deux gardes contemplèrent l’étrange couple qu’on leur avait envoyé. Croyait-il sur parole la jeune femme ? Allaient-ils leur demander de sortir une preuve de ce qu’ils avançaient. Ils semblaient néanmoins surpris de rencontrer de disciples capables de manipuler l’eau et la glace. Ce fut peut-être également la raison pour laquelle ils les laissèrent entrer. Flore fut la première à s’avancer en direction de la bulle. Elle la franchit et aussitôt, elle se déchira légèrement pour laisser passer le corps de la jeune femme mais se reforma aussitôt après son passage, ne laissant pas entrer d’eau. Ses pieds touchèrent les pavés blancs de la cité. Ils étaient arrivés dans le plus magnifique et magique des endroits qu’il puisse exister en Lucina. Les maisons rivalisaient d’élégance, leurs pierres blanches luisant sous la lumière bleutée. Les rues serpentaient entre les maisons, le pavé blanc. Des promeneurs marchaient tranquillement, s’arrêtant devant les diverses échoppes. Puis, tout au fond, à plusieurs kilomètres de là, se tenait l’un des plus beaux palais qu’elle ait eu l’occasion de voir. Probablement l’endroit où logeaient les personnages importants et les hauts dignitaires de la cité. C’était sans doute là-bas qu’on les attendait. Maintenant qu’elle voyait la cité et son extraordinaire beauté et puissance, elle comprenait mieux pourquoi les dirigeants de l’Ordre tenaient tant à conserver des rapports amicaux avec ses habitants. Ainsi obnubilée par la beauté et la magnificence de cette découverte pour le moins impressionnante, Flore en oublia presque la présence de son coéquipier…
Dernière édition par Flore Morinstal le Sam 11 Juin - 18:13, édité 1 fois
Séphiel Aëristh Harmonien
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Sujet: Re: Une mission capitale - PV: Flore Mar 7 Juin - 17:10
L’harmonien regardait avec ravissement sa jeune pupille se débrouiller pour imiter sa technique de sonar. Pour un premier essaie il trouvait le résultat vraiment satisfaisant, lui avait mis un peu plus de temps la première fois pour arriver à un résultat similaire. Son regard se fit un peu plus tendre l’espace de quelques instants à travers l’obscurité de la caverne. Il n’avait pas souvent eut l’occasion de rencontrer des personnes aillant tout comme lui des affinités avec la magie du son. Il était ainsi ravi de pouvoir transmettre ses quelques trouvailles.
Le duo avança par la suite à un rythme soutenue et arriva rapidement jusqu’à l’extérieur de la grotte. Même s’il en avait longuement entendu parler, il ne s’attendait pas à voir un tel spectacle. Sous ses yeux s’étendait une cité gigantesque. Vu d’ici on aurait pu penser que sa taille valait presque celle de la grande capitale Lucinienne.
L’harmonien avança lentement, il regardait attentivement ce qu’il avait devant les yeux. Plus il s’approchait de la cité sous-marine plus les détails s’affinaient. Il voyait les constructions gigantesques se dresser majestueusement. Au début il n’y avait que quelques éclats de lumières qui déchiraient l’obscurité des fonds marins. Pour finalement laisser place à la vision de cette cité aquatique. Ils s’étaient approchés de la bulle protectrice qui entourait la ville.
* comment une telle magie est-elle possible… Je comprends pourquoi l’ordre s’intéresse à ce peuple *
Une fois arrivé Flore les présenta. Elle avait parlé d’un ton digne de leurs positions, c’est-à-dire en tant qu’émissaire d’une des plus grandes organisations des trois mondes. Il n’en attendait pas moins d’elle et sourit intérieurement. Il enchaina par la suite :
- Le simple fait que nous soyons parvenu ici est en soit une preuve que nous ne mentons pas. Ajouta-t-il sereinement.
En effet peu de personne connaissent l’emplacement de cette ville, et peut de personne sont capable d’emprunter ce chemin à cause des puissants monstre qui y vivent. Le Serpent démoniaque n’était qu’un parmit bien d’autre. Ils avaient presque eut de la chance de n’être tombé que sur lui. L’harmonien continua :
- Nous devons nous entretenir avec votre roi.
Les deux hommes qui avaient déjà laissé passer Flore sans trop de résistance se regardèrent perplexe. Ils se demandaient quels étaient ces drôles de personnages qui venait de nulle part.
- Dites leurs juste que les envoyés de l’ordre sont finalement arrivé. -B.. Bien !
L’incube les gratifia d’un sourire chaleureux avant d’aller rejoindre sa compagne. Tout comme elle il était véritablement impressionné par ce qu’il avait devant les yeux. Les nombreux bâtiments étaient fait de pierres noble semblable à du marbre mais dans les tons blancs, argentés et bleus. Il y avait énormément de personne ce jour-là dans les villes, une véritable fourmilière. Les tenus que portaient les habitants n’avaient rien avoir avec celles de la surface. Manifestement la couleur à la mode ici était le bleu ainsi que toute sa nuance. Passant du bleu nuit au doux turquoise.
Avec Flore il commença à visiter l’endroit. Ici même les animaux de compagnie étaient différents de ceux qu’il avait l’habitude de voir. Il voyait un groupe d’enfant qui lançait la balle à leurs tortues géantes. Cette dernière surprit l’harmonien par la rapidité dont elle fit preuve pour la récupérer.
Il y avait aussi de nombreuses fontaines ainsi que de nombreux bassin d’eaux. La ville en plus d’être sous l’eau était un véritable musé en l’honneur de cet élément. On voyait sans peine tout l’attachement qu’avaient ses habitants pour elle. L’harmonien s’arrêta finalement près d’une fontaine. Elle était constituée de trois poissons géant de couleurs différentes qui crachait par leurs bouches quelques filets d’eau. Le bassin qui recueillait l’eau était tricolore, tout comme l’eau craché par les statues. L’harmonien rapprocha un peu son visage du bassin et regarda plus attentivement la partie de l’eau qui était rosé. Une foi au-dessus il crut sentir des relents de fraises.
- Vient voir ça Flore. Dit-il l’air étonné.
Une fois qu’elle aussi ait été assez proche pour sentir les odeurs fruités il ajouta :
-Je me demande si cette eau en as le gout ?
Il eut un petit rire puis alla s’assoir sur l’un des nombreux bancs qui entourait la fontaine. Il y avait pas mal de monde autour d’eux, notamment quelques groupes d’enfants qui jouaient près de la fontaine. L’harmonien sembla fouiller dans le revers de sa poche quelques instants puis sortit un petit objet cylindrique. C’était en réalité une plante sécher qu’il avait découvert il y longtemps en Umbra. L’ancien disait qu’elle avait de nombreuses propriétés curatives bénéfiques pour le corps et l’esprit. Du bout du doigt il fit sortir une petite flamme d’arcane pour allumer l’extrémité de l’objet. Il le porta ensuite à sa bouche et prit une large inspiration. La fumé traversa sa bouche, parcouru sa gorge pour enfin aller se perdre dans ses poumons. L’harmonien sentit un sentiment de bien-être l’envahir tandis qu’il recrachait une fumé blanchâtre.
- On ne devrait pas trop tarder à venir nous chercher. Dit-il en soufflant encore une nouvelle latte de fumée.
En effet en regardant autour de lui on il remarqua que la rumeur de leur arrivé avait déjà fait le tour de la ville. On entendait ici et la parler de la visite « d’habitants de la surface. » On ne sentait pas réellement d’animosité, mais plutôt une certaine curiosité de la part des habitant de la cité des mers. Lentement une petite foule se créa tout autour d’eux, chacun voulait voir de leur propre yeux l’étrange couple qui avait fait son apparition. Et ils n’étaient pas déçus. Rarement ils avaient eu l’occasion de voir de tels personnages.
Séphiel envoyait de temps en temps quelques sourires dans leurs directions. La situation l’amusait quand même un peu, même si à choisir il aurait préféré qu’il n’y ait pas une telle émulsion autour d’eux.
Sortant de la petite foule qui les entourait une femme alla à leur rencontre. D’un coup d’œil l’incube comprit qu’il ne s’agissait pas d’une habitante lambda. Elle avait autour d’elle une aura qu’il connaissait bien. Celle des guerriers aguerris.
- Envoyés de l'ordre je me nomme Aeriel Azure. Je serais votre guide le temps de votre séjour. Suivez moi, le château du roi n'est pas loin.
Flore Morinstal
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Sujet: Re: Une mission capitale - PV: Flore Dim 12 Juin - 13:23
Jamais elle n’avait vu un monde comparable à celui qu’elle découvrait en cet instant. Non, la surface n’était pas faite ainsi. Tout était différent, absolument tout. Et pourtant, elle n’avait pas le sentiment d’être mal quand elle se tenait à l’entrée de la cité. En réalité, Flore s’y sentait divinement bien. Un peu comme si elle paraissait plus ou moins à sa place. Elle dévisagea les deux gardes, plantant son regard argenté dans l’un. Puis dans l’autre. A chaque fois, ils détournèrent la tête, à la fois gêné et inquiété par les deux étrangers. Elle eut un sourire intérieur pendant que Séphiel prenait la parole. Il était beaucoup plus calme qu’elle et semblait être un meilleur diplomate. Du moins, il était plus chaleureux et inspirait peut-être d’avantage confiance que la jeune femme à la longue chevelure dorée. Tandis qu’il finissait de converser avec eux, Flore s’avança lentement vers la cité et contempla les innombrables détails qu’elle avait manqués au premier coup d’œil. C’était incroyable. Et pour une fois, sa moitié était silencieuse, sans doute aussi surprise qu’elle par cet aspect nouveau de Lucina. Jamais elle n’avait vu chose pareille. Jamais. Elle flâna dans une direction, détaillant les maisons faites de pierres blanches. Il y régnait une lumière étrange : on n’avait pas l’impression d’être sous l’eau. Au contraire, c’était comme si ils se retrouvaient en plein milieu de l’après-midi dans la plaine verdoyante par exemple. Elle contemplait une porte d’entrée dans laquelle était incrustée des coquillages lorsque Séphiel l’appela. Elle se retourna vers lui et s’approcha de la fontaine. Cette dernière était, comme le sol, pavé de cailloux blancs. Flore posa sa main et caressa le bord. Ces pierres avaient la même texture que celles qu’on trouve dans des rivières à fort courant. C’était comme si elles avaient été polies par l’eau. La belle demoiselle se pencha au-dessus du bassin, juste à côté de son compagnon et sentit une vague odeur de fruit des bois s’infiltrer jusqu’à ses narines. Elle haussa un sourcil et éclata d’un rire léger. Elle n’avait pas spécialement envie de goûter, des fois que cette eau n’est absolument pas le goût de la fraise…
Tout autour de la fontaine étaient placés des bancs. Séphiel se dirigea vers l’un d’eux. Flore le suivit mais préféra ne pas s’asseoir sur le banc. Elle se posta sur le bord de la fontaine, assise négligemment et contemplant ce paysage peu banal. Sa main droite jouait avec l’eau, s’amusant à la frôler délicatement ou encore à plonger dedans. Bien entendu, il ne leurs fallut pas longtemps pour attirer les regards. Déjà qu’ils avaient tendance à capter l’attention à la surface par leur aspect étrange, autant dire que c’était à présent un véritable festival. Chacun tentait d’apercevoir le couple, sans pour autant oser venir les déranger. Si Séphiel était amusé par la situation, Flore en revanche était assez perplexe. Son ami commençait à fumer une herbe sèche, comme si tout ceci était normal et qu’il se sentait parfaitement à l’aise. Il eut un commentaire, comme quoi on allait bientôt venir les chercher. Mais Flore n’était pas pressée pour le moment et rencontrer le dirigeant de la cité la rendait mitigée. Soudain, au milieu de la foule, un enfant se dégagea et vint s’asseoir aux côtés de la jeune demoiselle. Flore se redressa et croisa les jambes en tailleur. Elle eut un sourire. C’était un petit garçon habillé de couleurs bleus – comme la majorité des habitants – et qui ne devait pas dépasser la dizaine d’années. Il tendit une main en direction de Flore, semblant vouloir lui donner quelque chose. La jeune femme tendit la sienne à son tour. Il y déposa un coquillage aux teintes rosées. Elle le contempla de plus près et voulut le rendre à l’enfant qui secoua la tête, lui signifiant qu’il s’agissait d’un cadeau. Le sourire de la guerrière s’agrandit et elle fouilla dans une de ses poches pour en ressortir quelque chose qui n’existait pas sous l’eau. Flore déposa la plume mordorée de son griffon dans la main du petit garçon qui la contempla étrangement. Puis il eut un grand sourire et se rapprocha de la jeune femme, comme si elle n’était plus une étrangère. A cet instant précis, Flore n’avait rien d’une guerrière sanguinaire, celle qu’on pouvait voir lorsqu’elle se battait. Il ne s’agissait plus que d’une femme aux côtés d’un jeune enfant. Cette scène sembla attendrir la population.
La foule s’écarta alors. Une belle femme aux allures de sirène se tint bien droite devant les deux invités de marque. Flore nota immédiatement qu’il y avait une sorte de respect quand elle se rendait quelque part. Chaque habitant semblait la respecter.
* - Mouarf. - Tiens, ça faisait un moment que je ne t’avais pas entendu. Je commençais presque à me faire du souci. - Aha. Madame joue la cynique. - A ce que je remarque, ce joli poisson te rendrait jalouse. - Gnégnégné. Non mais regarde-moi ça. C’est une allumeuse ! - Mais on s’en contrefout ! - Cette aguicheuse de première ! On lui règle son compte maintenant ! - Commence pas à essayer de prendre le dessus pour une connerie pareille… *
Tandis que sa moitié rouspétait dans coin, râlant contre la beauté de la créature et son charme qui la rendait excessivement jalouse, Flore se redressa et adressa un signe de tête à la femme.
« Parfait – elle eut un sourire éblouissant – nous vous suivons. »
Elle se releva et adressa un signe de la main au petit garçon qui serrait toujours la plume du griffon dans sa main. Lentement, elle marcha aux côtés de leur guide. Il y avait donc un château. Pas étonnant qu’ils ne l’aient pas remarqué, étant donné la taille impressionnante des maisons… D’ici, elle ne le distinguait qu’à peine. Cette cité pouvait largement rivaliser en taille avec Soleriès. Ils s’avancèrent derrière leur guide, marchant dans les rues calmes. La délinquance ne semblait même pas exister ici. Même les ruelles ne faisaient pas sombres et mal famées comme c’était parfois le cas dans la somptueuse cité de la surface. Les gens parlaient entre eux poliment. Pour la première fois, Flore, au premier abord, ne pouvait rien reprocher à une ville.
* - Justement ! C’est trop calme. Il y a quelque chose d’anormal. Ça ressemble au calme qu’on a lorsque tout est bien. Tu sais, cette sensation de paix… Mais ça n’est pas le cas ici ! - Je crois que je vois où tu veux en venir… Mais nous devrions d’abord vérifier tout ce que nous voyons. *
Flore poursuivit sa route donc en compagnie de Séphiel et de leur gardien. Elle était persuadée que cette femme était sans doute féroce et une combattante aguerrie. Par sûr même que Flore soit capable de rivaliser avec elle…
* - Là, je ne parierais pas dessus. *
Le moyen de transport utilisé par les habitants semblait être principalement… la marche. Il y avait parfois quelques charrettes qui ressemblaient beaucoup à celles qu’on trouvait à la surface. Mais elles étaient tirées par des animaux qui devaient être capables de se déplacer sur mer et sur terre. Ils tournèrent à gauche, dans une rue qui semblait être réservée au marché. Curieuse, Flore en profita pour contempler les étalages. Il y avait surtout des poissons et des crustacés. Certaines variétés n’étaient jamais vendues sur les marchés de Soleriès par exemple et devaient être propres à cette cité. Pour ce qui était des légumes… Autant avouer que Flore ne trouvait pas ce type d’algues spécialement appétissantes… Elle se tourna vers leur guide.
« Faites-vous beaucoup de commerce avec la surface ? - Très peu, répondit-elle d’une voix relativement chaleureuse. Il y a beaucoup de commerce entre les cités aquatiques elles-mêmes. Nous n’importons aucun produit de la surface mais en revanche, nous exportons quelques variétés de poissons ou de l’artisanat. Certains objets en corail ou en coquillages sont très prisés des catégories aisées. »
Flore eut un sourire.
« Je vois. »
A son tour, son guide lui rendit un sourire poli. Elle semblait assez surprise et plutôt contente de l’intérêt que portait les deux visiteurs quant aux habitudes économiques de la cité.
* - Il s’agit donc d’une puissance économique. - Exact. Penses-tu que l’Ordre s’intéresse à eux pour cette unique raison ? - C’est sans doute l’un des facteurs majeurs de leur choix. Néanmoins, tu as entendu comme moi qu’il y avait d’autres cités. Imagine qu’elles soient toutes reliées entre elle sous le commandement d’un seul chef. L’Ordre aurait alors une puissance économique incroyable qui pourrait l’aider dans les finances, mais également une puissance militaire impressionnante… Si leur armée est à l’image de leur économie et de leur prospérité… Tu vois où je veux en venir ? - Parfaitement. Mais je suis sûre qu’il y a des données qui nous sont encore inconnues. - A nous de les découvrir dans ce cas… *
La promenade à travers la cité s’acheva presque trop tôt au goût de Flore. Pour elle, connaître un endroit consistait tout bêtement à flâner parmi la population locale et découvrir qui elle était. Mais bien entendu, étant en mission diplomatique, elle n’aurait pas ce loisir-là. Tranquillement, ils entrèrent dans le palais fait de pierres blanches et dans des formes arrondies. La porte d’entrée était impressionnante, peinte dans une couleur dorée. Elle était ouverte et Flore constata que les habitants pouvaient y entrer comme il le souhaitait. Après avoir passé les trois cours successives, leur guide les mena à travers les couloirs du palais qui illustrait plus que tout autre chose la grandeur de la cité. Elle s’arrêta devant une double porte gardée par deux hommes habillés de la même manière que les gardes qu’ils avaient rencontrés à leur arrivée.
« Le roi vous recevra sous peu. En attendant, il met à votre disposition cette modeste chambre pour que vous puissiez vous reposer de votre voyage. Si vous avez besoin de quelque chose, n’hésitez pas. »
Puis elle s’en retourna. Flore s’avança immédiatement dans l’encadrement des portes poussées par les deux gardes. La « modeste » chambre était en réalité somptueuse. D’une taille gigantesque, elle était presque trop grande pour seulement deux personnes… Tandis qu’on refermait les portes sur eux, Flore entreprit de vérifier toutes les pièces. C’était une mesure de précaution inutile car ils étaient chez un allié et normalement ne devaient pas être attaqués. Mais, comme on dit, c’était simplement de vieux instincts. Finalement, elle alla s’asseoir par terre, contre le carrelage blanc et au bord de la petite fontaine qui trônait au milieu de la pièce. Elle s’appuya nonchalamment et sans même se tourner en direction de son compagnon, lui demanda d’une voix tranquille :
« Eh bien, qu’en penses-tu ? »
Séphiel Aëristh Harmonien
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Sujet: Re: Une mission capitale - PV: Flore Jeu 7 Juil - 11:20
L’incube pris quelques instants avant de répondre. Il regardait la chambre avec attention et se réjouissait de profiter d’un tel luxe.
- C’est magnifique ici.. Après tout ce n’est pas franchement étonnant vu que nous sommes dans la demeure royale. Mais quand même…
L’incube continua à marcher tout autour de la chambre et qui était vraiment grande. Il s’approcha d’un petit meuble qui renfermait des bouteilles aux liquides colorés. Il en ouvrit une et en sentit le contenue. Il sentait de l’alcool, ça il en était sûr. Mais également quelques autres senteurs douces et nacrés qu’il n’avait jamais eu l’occasion de sentir ou de gouter auparavant.
- Je pense qu’on peut profiter de ces quelques instants pour nous détendre. Le roi ne devrait pas nous appeler tout de suite. Dit-il d’un air malicieux en pointant les bouteilles du doigt.
Il en prit quelques-unes ainsi que deux verres et les posa sur la table près de la fontaine.
- De l’alcool c’est bien fait pour être bu non ? Plaisanta-t-il.
Il prit la bouteille qu’il avait déjà ouverte et versa une petite quantité dans chacun des verres. C’était un alcool de couleur bleuté, à l’odeur sucrée et douce. Plus tard ils apprendront qu’il s’agit en réalité un alcool fait à base d’algues marines extrêmement rare. Ici, on raconte qu’en boire permet d’apaisé les inquiétudes.
- A la nôtre !
L’harmonien porta le verre jusqu’à ses lèvres et bu le liquide alcoolisé. La sensation de chaleur se rependit le long de sa gorge, puis alla se rependre dans tout son corps. Rarement il avait bu quelque chose d’aussi bon. D’une deuxième gorgé il finit son verre puis ouvrit une autre bouteille, bien décider à en gouter un maximum !
HRP// J'ai fais une petite réponse le temps de me remmetre a fond dans le rp.. la ça fait trop longtemps pour que je me permette d'y aller directe comme un bourin. Je voulais aussi laisser a Flore le temps de profiter de se moment de détente avant que les choses sérieuses commencent ^^.
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Sujet: Re: Une mission capitale - PV: Flore
Une mission capitale - PV: Flore
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