« Il s'en faut d'un rien pour que la raison s'égare quand on a perdu ses repères » • Prénom : Elyssa-Mnémosyne
• Nom : Andraste
• Race : Humaine démoniaque
• Sexe : ♀
• Age : 21 ans
• Peuple : Umbra
• Physiquement : Frêle et éphémère pourraient être les mots qui viennent à l’esprit quand on voit cette jeune fille pour la toute première fois. Sa peau étant d’une extrême fragilité, elle fui l’astre solaire comme la peste en se cachant en permanence sous de fines ombrelles et possède ainsi le teint translucide des personnes malades. Ses grands yeux bleus n’en ressortent que plus, tels deux lacs turquoise. Ses fines lèvres et son nez enfantin achèvent enfin le portrait de poupée que son entourage ne cesse de faire d’elle.
De long cheveux d’un blond doré tombent en cascade tout le long de son dos, ne stoppant leur course qu’arrivés en dessous de ses hanches, l’entourant ainsi en permanence d’une espèce de halo brillant.
De taille moyenne, elle possède les formes indispensables des jeunes femmes de son âge sans pour autant se retrouver avec des rondeurs excessives. Elle en est arrivée à la conclusion qu’elle devait être plutôt jolie d’après le nombre de prétendants qui ne cessaient de défiler devant la demeure familiale. En somme, une jeune fille bien faite selon sa mère, bonne à marier selon son père.
Elle aime se vêtir de grandes robes longues qui témoignent, de par leur beauté et leurs motifs complexes, du haut rang de sa famille dans la bourgeoisie Umbrienne. Son style vestimentaire ne changera que très peu après sa rencontre avec Dysnomia, mise à part peut-être l’usage de tissus plus sombres. Son apparence parait ainsi toujours très décalée, notamment lorsqu’elle se retrouve en campagne, et ses étranges tenues lui donnent fréquemment une aura des plus inquiétantes.
• Mentalement : « Comment décrire une âme qui n’est plus mienne ?
Je ne maîtrise plus mon esprit ni ma volonté aujourd’hui dirigés par la malédiction de Dysnomia. Je suis… un pantin. Un soldat de porcelaine dans ses mains putréfiées qui tirent les fils de mon existence. Mon comportement ne dépendra plus jamais de moi. Je pense, je crois, mais c’est changeant. Incessant. Comme des images qui défileraient dans ma tête sans que je puisse en ralentir le fil ni en changer le sens. Comme un mélange de mon ancienne vie et du poison démoniaque. Je vis, j’agi, je suis. J’aime. Mais je ne choisi pas. J’assiste à ma propre existence en tant qu’impuissante spectatrice : Je dépend des Treize à jamais.
D’après les faibles souvenirs que je possède de ma vie antérieure, je fus autrefois une jeune femme douce et placide. Plutôt solitaire, fuyant le bruit et l’agitation. Parfois hautaine et parlant peu.
Mais mes pensées se mélange vite et il est difficile pour moi de me rappeler. Dysnomia ne laisse pas mon esprit en paix. Je crois que je devrai aller m’allonger un peu… »
Elyssa M. Andraste –
Journal de bord : Chap. I• Histoire :Une histoire comme tant d’autres.
Elyssa a grandi à Tenamas, dans une des familles pilier de la bourgeoisie Umbrienne. Pas de titres de noblesses, pas de privilèges, ça non. Mais de l’argent, beaucoup d’argent. Son père, un commerçant hargneux, se battait chaque jour bec et ongle pour faire fluctuer ses affaires. Il possédait une fabrique d’armes, une fabrique de tissus –et plus précisément le lieu de confection de toute la lingerie de ces demoiselles d’Umbra-, deux immenses navires de commerce et sûrement beaucoup d’autres choses encore ignorées de sa femme et de sa fille, mais cela ne lui suffisait jamais : Il rachetait, vendait sans cesse pour racheter encore. C’était plus qu’un métier : une obsession, une envie d’être au centre de tout. Comme si le fait que tout le commerce d’Umbra dépende de lui le maintenait en vie. On le voyait peu au manoir familial, il y passait en coup de vent de temps à autre sans s’attarder vraiment. Elle éprouvait pour lui l’affection distante qu’on se sens obligé de ressentir pour un père. Et de la reconnaissance. C’était tout. Sa mère… elle lui disait des mots dépourvus de sens, des mots plats, Elyssa Mnémosyne, venez par ici, vos leçons commencent… il y a du monde au salon ma fille, venez là. Une femme vide et froide.
La vie était d’une monotonie navrante, seulement ponctuée par les immenses réceptions organisées par ses parents, les fêtes, les sourires hypocrites, les amis qu’on ne connaît pas vraiment. Les prétendants. Ses parents étaient ravis tant elle devenait belle en grandissant. Elle, s’enfermant dans un silence maussade, ne savait que s’isoler et attendre que les trois sœurs déroulent lentement le fil de sa vie. En définitive, elle s’ennuyai ferme de toutes ces richesses. Elle ne rêvai que d’aventures, de grands lagons, de mers déchainées et de forêts à perte de vue. Elle allai alors dans la petite chapelle tout au fond du jardin, celle qui était abandonnée et poussiéreuse. Elle s’asseyait à même le sol, abîmant ses belles dentelles, et levai les yeux vers les vitraux brisés de l’unique fenêtre du petit bâtiment. Alors, son regard se perdait au loin et elle rêvai. Elle rêvai de la vie qu’elle aurai voulu avoir, les yeux fermés et un doux sourire aux lèvres. C’était beau, le rêve.
Puis un soir d’été qu’elle était là, somnolant presque dans le petit bâtiment délabré, un immense fracas la réveilla en sursaut et une étrange apparition lui fit ouvrir de grands yeux effrayés. Une femme, que dis-je, un démon se tenait devant elle. Son aura était si maléfique que tout semblait putréfié autour d’elle, et deux immenses squelettes la suivaient de près. La blonde pensa au cimetière, derrière la petite chapelle, et ne pu retenir un frisson.
- Spoiler:
A terre, elle tentai de se relever sans quitter l’apparition des yeux. Elle glissai, trébuchai et la démone se riait de ses efforts tandis que ses dents d’un blanc immaculé brillaient dans l’obscurité du lieu. Puis elle s’approcha et attrapa le menton de la jeune fille entre ses doigts crochus, doucement. Presque amoureusement.
« Puisqu’il parait qu’il est plus poli de se présenter… Dysnomia, démone de l’Anarchie et des mauvaises conduites. Je devine tes peurs, je connais tes questions. Pourquoi suis-je ici ? Je m’ennuie. Toi, tu es mon nouveau jouet. »Et alors tout bascula.
La lumière devint ténèbres, l’air devint le vide et la douce chaleur de cette fin d’été devint cuisante. Etouffante. Puis, la douleur. Imprévisible et violente. Totale. Elle fut jetée à terre et se tordit dans tous les sens, poussant des hurlements qui ne furent sans doute jamais entendus. Elle cru mourir. Elle espéra mourir, plus que tout. Mais ce n’était sans doute pas son heure : Elle subissait cette douleur, cette flamme qui lui léchait le dos, les bras, les cuisses, le visage… Aucune parcelle de sa peau d’enfant n’était épargnée. Consciente, elle subissait en priant tous les Dieux existants que cela cesse. Que cela cesse…
Les minutes peuvent parfois être très longues.
Elle ouvrait les yeux, ne ressentait rien. Ne pensait rien.
« C’est artistique. »Elle la fixai de ses yeux vitreux.
« Regarde toi ! » La Démone déchira sa robe dans le dos et un immense miroir apparu tandis que le tissu sali par la poussière tombai sur le sol de marbre. Elle se tourna et regarda. Vit quelque chose qui n’allai pas. Quelque chose de nouveau sur sa peau blanche. Un immense tatouage lui barrai la totalité du dos. C’était un immense oiseau, un Phoenix plus précisément. Ses plumes gigantesque débordaient même de leur toile et allaient lui entourer le cou et les cuisses. Et ses ailes, ses ailes immenses semblaient battre d’un mouvement régulier et puissant qu’elle ressentait au plus profond de son âme.
Elle fixa la Démone de son regard azur et ne dit rien, comme elle avait apprit à le faire depuis longtemps.
« Ces tatouages vont dès à présent te définir. Ils vont te rendre puissante au-delà de tes espérances, ou faible comme une plume dans le vent. Tu ne dépendras plus de ta conscience puisque désormais tu n’en as plus. Tu ne dépendra plus jamais de personne. » Silence.
« Une dernière chose : Les 13 signes ne défilent pas dans l’ordre du Zodiaque. » Un souffle, elle disparu.
Seule et à moitié nue dans une chapelle abandonnée, Elyssa aurai pu pleurer, crier, geindre. Appeler au secours. Elle n’en fit rien, elle savait ce qu’elle avait à faire. Elle ramassa ses jupes lentement, un air d’indifférence totale peint sur son visage d’enfant, et quitta la chapelle. La lune était haute dans le ciel et les étoiles semblaient briller de toute leur force. Le manoir était là devant elle, et les ailes du Phoenix battait avec force dans son dos. Elle les sentait lui brûler la peau et lui faire bouillir le sang tandis qu’elle s’avançai d’un pas lent vers la demeure familiale, une lueur démente dans le regard. Il le fallait, sinon elle ne survivrai pas. Détruire ce semblant de vie. Tout détruire.
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Les flammes gigantesques semblaient vouloir lécher la lune après avoir fait leur œuvre de mort dans le manoir des Andraste. Des cris de terreurs s’élevaient, et elle jubilait. Elle faisait tourner sa petite dague dans ses mains tâchées de culpabilité. Le seul objet qu’elle avait tenu à récupérer, le seul qui échappa à la Destruction.
Une voisine arrivait en courant –que se passe-t-il mondieumondieu jeune fille où sont vos parents ?- et elle gesticulait dans tous les sens en levant bien haut ses bras fripés. La blonde n’eu qu’à tendre le bras et resserrer sa main autour de la gorge de la vieille en la plaquant violement contre le mur. Puis, la strangulation lui paraissant soudain trop lente, elle se jeta sur l’innocente, lui dévorant les joues et la poitrine, plantant ses dents, les sentant s’enfoncer doucement dans la chair molle tandis que le Phoenix la poussait dans le dos de ses serres.
Et, tandis qu’elle s’éloignait à pas lents, les plumes tatouées du Phoenix lui caressaient tendrement le cou, portant son bonheur à son paroxysme.
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Elle se réveilla plus tard, allongée sur le sable, sentant le roussi, vêtu de vêtements déchirés et tâchés de sang. Elle se redressa et après avoir regardé autour d’elle, vit qu’elle devait sans doute se trouver au beau milieu du Désert Sombre. Sans eau, c’était bien sa chance.
Après avoir marché longtemps, trop longtemps pour que ses jambes frêles puissent encore la soutenir, elle avait trouvé une source, une sorte d’oasis au milieu du sable. Elle s’y était établi, des jours, des semaines durant. Seule. Elle se rappelai du massacre, ne comprenait pas. Ne regrettai pas non plus. Elle restai juste ici, ne sachant que faire, seule de peur de blesser d’autres innocents. C’était injuste.
Le Phoenix avait disparu, laissant place à d’autres signes. Il y avait eu un Bélier, un Lion, un Scorpion… Et tant d’autres. 12 autres signes supplémentaires au Phoenix apparaissaient à intervalles irréguliers sur des parties de son corps à chaque fois différentes. Les 12 signes du zodiaque. Elle avait vite comprit le système de jeu de Dysnomia : Chaque signe la définissait de manière différente, elle ne s’appartenait plus et ne parvenait même pas à s’apitoyer sur son sort. C’était ainsi. Le Phoenix revenait toujours au bout d’un moment, alors le sang revenait aussi : Si il n’y avait personne aux alentours, elle se dévorait elle-même avant de s’acharner sur tout ce qui l’entourait. Elle avait le corps barré de cicatrices, fines cicatrices qui semblaient danser lentement sur sa peau toujours blanche. Elle avait conservé son ombrelle et s’en félicitait devant ce soleil de plomb.
Puis, une nuit qu’elle dormait en grelottant dans la fraicheur du désert, une lueur claire l’avait réveillé en sursaut et elle avait ouvert les yeux. Et elle l’avait vu. L’autre, celui qui était comme elle. Un autre Démon, une autre malédiction. Des cartes. Un autre massacre. Puis, il était partit, ce beau jeune homme blond, si pâle, comme elle. Avec de grands yeux bleus, comme elle. Et elle voyait le Démon Sloth, celui qui semblait plus décidé, plus sur. Et elle entendait « Hinnéas, Hinnéas » résonner dans sa tête, comme une cloche qui sonne. Elle s’était réveillée, levée. Elle devait le retrouver, son jumeau, son frère de malheur. C’était son seul espoir, le seul qui, peut être, connaissait la clé, la façon de se débarrasser de cette malédiction. A tout jamais.
• Pouvoir : Ombre
• Arme : Une bien étrange petite dague qu’un homme au teint exotique a un jour troqué à son père contre quelques vivres. Ne parvenant pas à la revendre, l’homme la céda à sa fille qui l’a depuis toujours gardé précieusement cachée sous son corsage.
-Ça peut servir-L’arme ne semble pas être constituée de métal, mais plutôt taillé dans l’os ou l’ivoire d’un étrange animal. Ayant déjà eu l’occasion d’apprécier sa solidité, la jeune femme s’était promise un jour d’interroger un armurier qui pourrai peut-être la renseigner sur l’origine de cette étrange lame.
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