Et mère nature créa les sales bêtes... [Terminé]

Un océan de verdure dense s'offrait au regard dubitatif de Medegan. Il avait déjà entraperçut cet endroit dans le passé mais c'était la première fois qu'il y pénétrait. Il marchait depuis une petite heure quand il décida de s'arrêter un instant pour admirer le paysage... Certains l'aurait trouvé magnifique, inquiétant, fabuleux ou encore mystérieux. Pour Medegan le décor était : vert, tout simplement.
Le jeune homme n'était pas vraiment un amoureux de la nature, elle ne lui déplaisait pas mais ne le passionnait pas non plus. S’il était là, ce n'était en tous cas pour la beauté de la forêt ! Non, bien sûr que non il avait une bien meilleur raison de déambuler parmi les géants de bois... Il était sur les traces d'une ancienne civilisation, dans une telle jungle il était presque sûr de trouver des vestiges oubliés. Mais encore une fois ce n'était pas dans le but d'admirer les ruines ni d'en apprendre plus sur les ancêtres de ce monde. Sa faible connaissance historique lui permettait d'espérer que dans ses ruines persistaient de fabuleux trésors cachés et tombés dans l'oublie. L'appât du gain, c'est ce qui motivait tous les faits et gestes du Silura. Rien ne pouvait plus les ravir que de se remplir les poches. Lui et son frère avaient passés la plus grande partie de leur temps à querir la richesse. Oh ils l'avaient trouvé... Et plus d'une fois. Mais Medegan avait très souvent provoqué la perte de cet argent, de diverses façons...

Aujourd'hui il était seul, le duo De Standi s'était séparé le temps d'une journée. Aerendir avait quelques affaires à régler en ville. Une histoire de dette... Medegan sûr que son frère ferait un excellent créancier, plein de persuasion, avait pris la décision d’occuper sa journée à autre chose. Si les Siluras haïssaient la séparation lorsqu'elle était longue et de grand distance, ils supportaient bien de se quitter de vue quelques temps. Un petit pincement au cœur subsistait cependant, mais ils s'y habituaient vite.

Le jeune homme, resté immobile depuis un moment décida de reprendre la marche. Mais un mouvement dans les fougères attira son attention, sur ses gardes, il attrapa l'extrémité de son arme et s'approcha un peu plus prés. Un grincement étrange s'éleva de la végétation foisonnante. Tout doucement il écarta les feuilles de la main... Soudain une grosse masse vert surgit et avant qu'il n'ait eu le temps de se défendre elle s'enroula autours de son avant bras... Juste avant qu'elle ne plante ses crocs dans sa chair le jeune homme aperçut son "visage" répugnant. La douleur lui arracha un cri rauque tandis qu'il tirait de sa poche une dague rouillé, volée à un cadavre. La plante carnivore rassasier se rétracta et disparut dans la végétation. Plutôt que de fuir sans demander son reste Médegan saccagea rageusement toute la verdure qui servait d'abri à la chose qui l'avait attaqué. Bientôt il put apercevoir le plante carnivore, elle était si rétracté qu'on l'aurait cru minuscule, alors qu'en vérité elle devait faire la moitié d'un homme. Se voyant débusqué elle reprit une taille normale et se fit menaçante. Medegan, le bras en sang voulu saisir la chose mais celle ci planta ses crocs dans la main du jeune homme. Il occulta le temps d’un geste la souffrance que lui infligeait la morsure et en profita pour transpercer la gorge souple de son assaillant qui lâcha pris et s’écroula. Apres quelques spasmes elle cessa de bouger...

Medegan, blanc comme un linge tituba jusqu'a un rocher qui surpassait par sa taille la végétation au sol. Sûr de ne pas se faire mordre par surprise par une autre créature il inspecta ses blessures. Ce n'était pas beau à voir sur le bras il avait deux belle plaie et une énorme trace rouge et ronde les entourant. En aspirant son sang la bête lui avait laissé un magnifique suçon... Sa main semblait être perforée de part et d'autre mais heureusement il parvenait à bouger tout ses doigts correctement... Le Silura se sentait fébrile, et cela ne lui plaisait pas du tout. Il n'avait pas beaucoup de tissus sur lui et il n'avait rien pour se faire un garrot. Tant pis, il lui faudrait vite faire demi tour, en espérant que son frère vienne le chercher...

La jungle était tantôt remplie de mystère, de convoitise et d'un autre temps, d'empreintes, de murmures, de cris perçants. Les arbres se parlaient, communiquaient entre eux.
Même âgée de milles années, Jolene Ladraël Barne avaient toujours ce mystérieux sens de la communication. Ses pieds nus captaient les racines, les souches les bruits d'éventuels animaux. Ses mains caressaient l'arbre blanc, de façon à lui redonner courage et volupté. Les plantes Carnivores? Sans blagues... à peine passait elle son chemin qu'elles se rétractaient, respectueuses envers leur maîtresse.

Jolene n'était pas une lucinienne comme une autre. D'ailleurs, chaque créature est différente. Celle là, peut lire le présent et interpréter les attaques futures grâces aux répercussions végétales. Les paradisiers bien que peureux, exclamaient leur joie de vivre en paradant au dessus des branches sous lesquelles Jo" passait furtivement.
Son étoffe légère, non encombrante lui permettait maintes chose, se déplacer vite, monter à crue un dragon, se battre avec son épée et même... capturer des proies.
Milles années s'étaient passées. Dix métamorphoses. La veilles, elle se rappelait encore des grands champs d'herbes foulés aux feuilles virevoltantes. Son énergie et sa vitalité étaient inépuisable. Qu'en était il devenu? Jo" avait perdu de sa rapidité, de son endurance, de sa facilité de déplacement. Bipède rachitique n'ayant que pour défense et attaque une épée, elle était bien loin d'égaler ses crocs et griffes d'argents.

Elle tressaillit. Une branche frémissait sous sa plante des pieds. Un animal... deux? Trois! Non quatre... quatre cœurs vivants battaient non loin de ce conifère.
Sa main se hasarda contre l'arbre. Un cœur battait chamade: blessé ou excité. Un autre énervé et excité. Un troisième vivace et énergique. LE quatrième.. battait trop vite... un petit animal? Huuumm... une panthère? Non, les pas étaient rapides, saccadés mais pas assez prompts … elle observa l'autre coté de l'arbre, d'autres arbres se présentaient à elle.
La prudence est mère de sureté.

Elle commença à grimper à l'arbre, pas besoin de grappins ni de couteau, ses mains s'enlaçaient vivement avec l'écorce et le lierre de l'arbre.
Une fois arrivé à une branche plutôt épaisse, elle regardait ce qui se passait plus loin.
Deux mâles et une femelle siégeaient sur un rocher accompagnés d'un singe... gagné! Un petit animal! Zou! Sa curiosité assouvie, elle tenta de trouver un coin confortable sur la branche afin d'y sauter pour récupérer sur ces deux pieds...

Elle s'élança et se rattrapa tel un félin, sans aucun problème de gravité. Elle s'épousseta, sa robe avait tout de même eue un petit accroc. Elle gronda... normal, son habit lui avait était donné par un marchant de sorts... cela ne s'offrait pas tous les jours...
D'un coup, elle arrêta son bazar: les bruits avaient changés de voix, le vent de sens. Les arbres ne communiquaient plus. Quelque chose rodait, la guêtait... elle pouvait le sentir au tréfonds de ses os.
Prenant une position digne d'une chasseresse enragée, un pas en avant, l'autre légèrement rétractée, le bras droit caressait le manche de son épée bâtarde tandis que l'autre était prête à charger de féroces coups de poings, griffes ou de terre sur ses ennemis.
*Trolls, dragons, plantes, je vous implore, donnez moi votre force...*
son énergie monta, sa puissance se gonfla (mode pokemon ON/) afin de triompher du vil et de l'injustice...

Medegan s'apprêtait à prendre le chemin du retour, il n'avait pas d'autre solution. Ce serrait un périple pénible et il s'attarda encore un peu sur le rocher, grappillant quelques minute de répit. Il se maudissait d'avoir été si peu réactif, il s'était mis dans la panade à cause d'une bestiole ridicule ! Il avait pourtant déjà rendu à l'état de cadavre des bêtes bien plus impressionnantes. Décidé à se montrer plus méfiant que jamais le jeune homme aiguisa ses sens afin de ne plus se faire surprendre. Il en fut bien aviser, il détecta une présence dans son dos, il se retourna et aperçut un homme... Celui ci se tenait à quelques mètres de lui, le premier reflexe de Medegan fut de chercher sur l'inconnu tous les objets de valeur qu'il pouvait porter. Lorsque celui ci s'adressa à lui Medegan le salua d'un petit geste de la tête, au moins il n'avait pas l'air d'avoir de mauvaises intentions. Sans discuter plus longuement Saladin vint prendre place non loin du Silura qui ne le quitta pas de ses yeux noisettes. Lorsqu'il sentit le regard du jeune homme sur son bras ensanglanter, Medegan esquissa un geste afin de le dissimuler. Mais s'apercevant qu'il était dérisoire d'essayer de cacher ses blessures il abandonna cette idée. La remarque de Saladin le fit sourire, en effet au même titre qu'elle attirait les animaux, l'odeur du sang pouvait tout aussi bien aiguiser l'appétit de certains végétaux. Le Silura allait lui répondre qu'il n'avait ni désherbant ni pharmacie de secours mais à peine eut il ouvert la bouche que son interlocuteur tira de son sac de quoi panser ses blessures. Medegan se ravisa, il n'allait pas voler quelqu'un d'aussi sympathique... Ou pas !

Le jeune homme adressa un petit geste de remerciement à Saladin et attrapa la bouteille d'alcool, il fit couler un peu de liquide dans sa main et frotta énergiquement ses plaies. Le jeune homme n'avait jamais connu les mains délicates d'une gentille infirmière, il n'avait jamais eu que son frère pour le soigner et il n'avait pas l'habitude de se ménager lors de ce type d'opération. Il serra les dents puis les yeux humides, il essuya ses mains sur son pantalon et banda son bras à l'endroit ou la plante l'avait mordu. L'Harmonien s'adressa de nouveaux à lui, cette fois ci Medegan s'écarta vivement de Saladin et en prenant un air menaçant il lança :


Se radoucissant il se rassit et haussa les épaules.

"Non je plaisante !"

Triturant son bandage il se présenta.

"Mon nom est Medegan, je suis venu me dégourdir un peu les jambes. Je crois que j'ai mal choisi mon itinéraire promenade !"

Il tourna ses iris noisette vers Saladin.

"Mon imprudence me perdra, merci de ton aide !"

Admit humblement le jeune homme avant de reprendre.


Mais il n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'une furie en... Petite tenue, fit irruption au bas du rocher, apparemment poursuivit par un singe. Le jeune homme n'esquissa même pas un mouvement dans sa direction, il regardait la scène de l'œil de celui qui se fiche de son aboutissement. Enfin la fille mis fin à la course poursuite.

"Décidément cette jungle est le repère d'étranges créatures ! J'imagine que ce genre de phénomène ne fait pas partie de tes "quelques bêtes à défoncer" ! Dommage !"

Lança le Silura sur un ton espiègle, à l'attention de Saladin.

La solitude. Quel bel avantage que d'être mariée à une matière sans consistance, sans but et sans reproche. Vous confrontant à la folie parfois et même, elle vous permet de vous libérer des réflexions et pensées sombres.
Ainsi se tenait Jolene au milieu de la forêt, la lame levée, les pieds tendus, la main levée. Le mouvement provenait de l'est, un souffle divin percutait la cime des arbres et faisait frémir leurs branches.

Jo" comprit. Ils venaient, c'est pourquoi elle s'était gonflée. Elle aurait pu courir et chercher refuge dans un terrier de blaireau, mais sa connaissance parfaite des êtres vivants l'incitait à rester.
Soudain, il apparut suivit de trois de ces frères, grondant, mécontent de leur chasse infructueuse. Jo » le sentait. La faim les parcourrait tout le long de leur corps. Le premier montra des signes dominants, il était d'un gris argenté magnifique, il s'arrêta prêt de Jo », couinant un coups, se laissant même caresser la peau par le jeune femme. Les trois autres n'en firent rien., ils n'osèrent pas s'approcher, par crainte ou par respect? Qu'importe. Jolene n'avait pas besoin de s'abaisser pour atteindre les yeux de ce colosse, il avait la même taille...

Spoiler:

«  Dites moi Cormyr au flair irrésistible, ou pourrions nous trouver de la viande, nous avons parcourus toute la forêt sans relâche et voici que nos muscles défaillissent. De grâce, instruisez nous ou achevez nous... »

Jolene s'affaissa un moment. Les trois individus derrière les sept arbres, vers le nord ne paraissaient pas si dangereux, l'un était blessé, une autre presque nue... quant au dernier.... … non, lui ne présageait rien de bon, mais le nombre de ces loups gris pourrait suffire à les décimer...
en ne pensant que faire du bien à ses bien aimés amis, elle montra la direction des trois fuyards.

«  vous les reconnaîtrez à l'odeur du sang que l'un porte et d'un singe... »

sa raison ne fit qu'un tour dans sa tête... un singe? Non, il devait y en avoir d'autres à coté... dans les arbres, dans les buissons... les singes se déplacent par trois à moins d'être déserté par la famille...

«  ne touchez à aucuns d'eux, vous risqueriez d'être blessé, mis à mal. Je sens … * pose sa main contre l'arbre* cinq singes les suivants, plutôt robuste contrairement à l'autre... tentez votre chance, au moins, vous serez sur de ne point être mis à mal. »

sitôt dit, sitôt fait, dans de terrible hurlement de joie, ils foncèrent vers leurs proies, rien au monde n'aurait pu les retenir. Pas même un dragon.
NE sachant pas alors si les loups allaient commettre une large faute ou même si ceux ci allaient l'écouter, Jolene commençait à courir après eux, mais pas assez rapide, elle restait tout de même loin de (((penser))) ce qui allait se passer...

Apparemment très peu intéressé par la nouvelle arrivante Medegan resta assis. D'ailleurs pourquoi prendre la peine de se déplacer alors que Saladin faisait un parfait médiateur, il prit même la peine de présenter le Silura. Le regard posé sur l'alcool qu'il faisait doucement tourné dans la bouteille, Medegan écoutait d'une oreille distraite la discussion des deux protagonistes. Il jeta un œil à la fille, à l'entendre elle donnait l'impression d'avoir 12 ans mais en la regardant Medegan haussa un sourcil, cette fille là n'était plus une enfant. Si elle continuait à se balader ainsi elle aurait plus à craindre de ses paires masculins que des bestioles de la jungle.
La scène devint alors vraiment étrange, Nessa venait de prendre Saladin dans ses bras... Cette gamine avait un sérieux problème ! Ou une sérieuse envie d'un mâle. Après leur avoir lancé un regard désapprobateur Medegan détourna son attention du petit duo, après tout ça ne le regardait pas.
Le jeune homme approcha la bouteille d'alcool de son nez et en respira le parfum. Il ressentit alors de légers picotements qui s'estompèrent rapidement, curieux il porta le goulot à ses lèvres et avala une petite gorgée de liquide. Une vive brulure se rependit de sa gorge à son estomac et il se mit à tousser comme si il allait s'étouffer ! Il mit un certain temps à retrouver son calme, entre temps il avait eu le temps de cracher ses poumons et même peut être un organe ou deux en plus. Il se releva alors et rejoignit Saladin pour lui rendre la bouteille qu'il tenait à présent à bout de bras comme s’il avait s'agit d'un animal dangereux.


Une fois cela dit il se tourna vers la fille.


Fit-il en désignant le corps presque nu de Nessa.

"Et tu vas calmer tes élans d'affections ! Les grandes fi-filles doivent se contrôler tu sais !'

Ajouta le jeune homme sur un ton ironique, s'exprimant comme si il parlait à un gamin un peu nigaud. Puis il tourna ses iris vers Saladin.

"Quand à moi, j'aimerais t'accompagner, si tu n'y vois pas d'inconvénient bien sûr."

A peine avait il finit sa phrase que des hurlements très distinct retentirent au loin. La chose, ou plutôt les choses qui avaient poussé ses cris ne devaient pas se trouver à plus d’un kilomètre, peut être même beaucoup moins. Le regard de Medegan se durcit, il semblait inquiet et avait perdu l'envie de faire de l'humour. Il posa une main sur la chaine qui barrait son buste de son épaule gauche à la hanche opposée.

"Je crois que tu n'auras pas à chercher plus loin pour trouver ce que tu cherches Saladin..."

[Pardon c'est un peu court, mais je préfère faire vite maintenant que j'ai un peu de temps plutôt que de vous faire attendre que j'ai un bon moment pour rep !]

La poursuite était courte et rapide, les loups ne semblaient pas connaître la discrétion tant ils étaient affamés. Jolene prit son courage à deux mains et courrait maintenant aussi vite que le chef de la bande, se mettant à son niveau, et même le dépassant, tant pour avertir les hommes que pour monter dans un arbre afin de poursuivre les grands singes.
après avoir dépassé ses quatre semblables, Jo" heurta de plein fouet le rocher ou était l'homme précédemment, prenant appuie dessus avec son pied gauche, se donnant assez de force pour sauter, attraper une branche et se faufiler parmi elles. Elle sortit sa corde elfique, l'enroulant autour de son buste, feignant d'attraper le grand singe caché dans les feuilles.

Cela ne fut point difficile, une fois capturé, elle le tira à elle, l'assommant avec un coups de poing brutal, marmonnant deux trois mots de remerciements... et le lâcha dans la gueule du premier loup qui apparaissait. Elle fit de même avec trois autres gros singes, incitant les loups à la suivre. Elle du s'arrêter, les trois protagonistes étaient juste en dessous d'elle. Elle souriait bêtement tandis que ses amis étaient au pieds de l'arbre à glapir et aboyer de plaisir à la vue du dernier singe qu'elle venait de prendre dans ses filets.

Comme toute jeune femme bien élevée, elle s'assit sur la branche, se laissant glisser jusqu'en bas, atterrissant doucement devant le jeune homme aux cheveux flamboyants. Son regard plongea dans celui de ce dernier, sa main se posa sur sa chaine de son buste, l'incitait à ne pas aller plus loin. Avec un regard de biche, sourire large et séduisant, elle poussa ce dernier, l'odeur du sang humain la répugnait.
Jettant un regard sur les deux aventuriers à l'arrière, elle fit un long geste de la main, pour leur demander d'abaisser leurs armes.

Elle enleva son sourire, pivota et retourna avec ses amis. Ils grognaient et n'étaient pas très convaincue de la postérité qu'offrait la vue de ces trois êtres vivants...
Jolene leva sa main une fois, montrant son doigt d'un air menaçant. Les loups capitulèrent vite et dans un couinement grotesque, virevoltèrent et s'en allèrent au grand galop.
Jo" balayait sa tête de droite à gauche « n'importe quoi ces loups! »
Décidément, elle avait bien fait de les suivre... tiens! Elle les avait oublié ces trois là... ils commençaient à s'agiter et à s'énerver...

«  Jolene Barnes, enchantée. »

elle se dirigea vers le dernier cadavre du singe qu'elle avait assommé et prit la corde elfique. Se retourna, sereine et posée. Elle ne pouvait agir autrement, elle avait l'habitude de la venue brusque des créatures prédatrices... elle en faisait même partie... sous une autre forme dans une autre vie...
elle s'égarait un peu, rêveuse, lunaire.

«  voulez vous que je vous aide à sortir de ce bosquet? Au moins, vous ne risquerez pas de vous égarer, de perdre un bras... ou plus »

sur ces derniers mots, elle s'adossa à un arbre, regardant ses mains. Cela faisait longtemps qu'elle n'en avait pas usé, mais qu'adviendra t-il d'eux s'ils décidaient de ne pas l'engager en tant que guide? Et s'il l'attachaient et la forçaient à trouver le trésor enfoui dans la jungle? Et si elle devait se battre contre eux? OOoohhhh... Jolene... qu'as tu encore fais! Quelle bourde as tu encore commise?! Vilaine fille!
elle cacha ses mains derrière son dos, poignées sur l'épée, attendant le verdict des trois jeunes personnes.

Les oreilles bien à l'écoute, les lèves prêtes à intervenir, Jolene se laissait portant endormir par mes quelques mots de cet homme banale. il était bien gentil de présenter les aventuriers en passant par lui... un agréable macho égoïste qui ne faisait rien de quelques aides proposés. Jolene se demandait même si cet homme là n'était pas un brin macho, du moins, elle aurait toute l'occasion de cette journée avant de le savoir.

Justement, la personne derrière eux n'avaient rien dit. était il sous le choc ou faisait il partit de la classe des "je m'en foutistes" absolus? Jolene fronça le museau, grognant de cet accueille peu chaleureux.
Elle n'avait rien de particulier contre les Umbriens ni les Harmoniens. Cependant le fait qu'ils soient tous d'une quiétude effrayante la déstabilisait quelque peu.

Les oreilles en alertes, les sens à leurs paroxysme, Jo" pouvais sentir deux présences hostiles. Une proche, l'autre qui arrivait à petit pas. Jo se disait éventuellement, si et seulement si ces aventuriers le désiraient, elle interviendrait, et encore!

en voulant faire quelques pas en arrière, rendue farouche par toute cette courtoisie inhabituelle, un truc sortit de derrière Saladin comme une flèche, la prenant au dépourvue lui sautant au tours comme un puce. Jolene ni d'une ni de deux fit un bon en arrière, décochant rapidement son épée mais tomba tant bien de mal à la renverse, hallucinée par l'inconnue.
en moins d'une minute, son regard s'attendrissait laissant place à la chaleur animal.

"... Nessa?.... "

deux mois après leur première rencontre, l'humaine n'avait toujours pas perdue de son énergie ni même de sa fougue. Jo" esquissait son sourire de velours habituel, son arrière pensé la mettait en alerte sur le coté énervant de la situation. Une pile n'est jamais la bien venue au sein d'un troupeau de mâles. Ces aventuriers ont du avoir du fil à retordre!
En se servant de la pointe de son épée bâtarde, péniblement elle se remettait debout, s'ébrouait un temps, avant de répliquer d'une voix amusée:

"OH! Nessa! Je suis heureuse de te voir! oui, comme tu peux le constater, mes ailes n'ont toujours pas poussés, le célibat et vraiment lourd à porter... étalon? ils sont bien plus causant qu'une tombe et plus amical qu'un ban de piranha! Je te les laisse! ... je suis dans ma journée de repos Ness! désolée de te décevoir, mais ce n'est pas aujourd'hui que j'irais à la chasse...vas-y donc! une créature approche petit rythme, elle doit être à une trentaines de mètres maintenant."

le reste n'était pas facile à deviner, Tandis que Nessa allait chasser, Jo' allait pouvoir s'occuper sérieusement de ces deux là, certainement sns difficultés. D'autant plus qu'ils n'étaient vraiment pas... vivants. Jo' s'avança solennellement vers Saladin, lui broyant littéralement la main, stricte sec, sans lui dire quoique ce soit. Histoire qu'il remarque qu'elle était en position de dominante. Elle força le regard de l'autre puis répliqua:

" bien, puisque vous insistez, je ne m'attarderais pas plus ici. Faites néanmoins attention à "Cousin Naga", à "oncle Rator" ou à "tonton Serpinette", un des serpents géants les plus venimeux les plus dangereux de la jungle. déjà que vous faites les enfants devant des loups gris donc j'imagine que cela ne sera pas une mince affaire devant eux. Je vous aurais bien aidé mais... apparemment, je ne vous suis d'aucunes utilité."

elle lacha la main, sortit son épée bâtarde de derrière son dos une seconde fois, sa corde elfique, et avança vers le nord, une des seuls directions existantes pour sortir de cette jungle le plus rapidement possible. Elle espérait que ces aventuriers de pacotille la suivent, de façon à ce qu'ils ne se perdent pas ni se fassent manger pas la famille. Dans le cas contraire, elle s'en voufrait un minimum de ne pas avoir pu les achever de sesz propres mains.

Tandis que Saladin était partit comme un dératé, Nessa courait vers le large en le rejoignant et Medegan paraissait mourir à coté du rocher, Jolene se décidait à prendre sa pause.
Le Rator et le Naga s'entre découpait, le gagnant emporterais le corps du perdu pour le dévorer sans doute... Et jolene serait là pour voler la carcasse au nez de son possesseur et ainsi, de se faire un bon barbecue... en attendant, elle avançait de plus près vers le jeune homme qui trônait par terre, la tête ensanglantée. Jo » lui prit le pouls. Il était sonné mais vivant. Sans s'occuper des deux bestioles qui se massacraient derrière elle, jo » regardait un peu partout dans les herbes à la recherche de plante Aloe Vera afin de cicatriser tout cela. Le pauvre gars! ,s'il devait rester sous cette forme plus longtemps, il allait se faire dévorer.

Alors que les grognements remplissaient toute la jungle, Jolene tomba nez à nez avec la plante qu'elle cherchait.

«ah! Tient te voilà oh merveille de la nature! Viens là que j'apaise de tes tourments»

elle coupa la tige de la plante avec ses doigts délicats, la massage dans ses mains pour en extraire la pulpe et revint vers le jeune homme. Jolene lui appliquait la sève de la plante sur ses plaies en insistant bien sur les coupures. Par sadisme? Pas si sur, les plaies étaient bien profonde, et ce sang qui dégoulinait... de quoi affamer n'importe quelle créature carnivore.

En parlant de créature, Jolene montra ses canine lorsque le Rator rendait son dernier hurlement de terreur avant de s'effondrer.
Sans perdre un traitre instant, Jo » se retournait, crocs prêts à intervenir, babines retroussées, visage sauvage vers le Naga.

«  maintenant que tu t'es amusé sale vers de terre, déguerpit avant que je ne te fasses la peau Gggggrrrrr...! »

Elle dégaina son épée pour mieux dissuader son adversaire et se mit à gronder de plus en plus fort. Le Naga, persuadé qu'il s'agissait d'une fausse blague chargea Jolene sans réfléchir...
La meilleur défense est l'attaque. À ce moment, dix mètres séparait le Naga de Jo". Elle n'avait pas énormément de temps pour lever son arme ni même enfoncer ses crocs dans la poitrine de l'animal... elle fit alors que qu'il fallait faire devant ces bêtes là, au risque de ce montrer ridicule, vallait mieux cela que de se faire tuer...

Alors dans un Chaos total, Notre petite Cormyr mit le reste des feuilles d'Aloe Vera dans l'eslastique de sa jupe et lâcha un caquettement digne de la meilleur poule couveuse.
Vous imaginez bien la scène? Une femme sage avec un plumeau dans le derrière en train d'imiter la poule...
Sans demander son reste, le Naga partit vers l'endroit d'où il était venu, laissant le Rator à sa triste fin. La loi du plus fort est toujours la meilleur. Et afin de mieux poursuivre sa routine, Jolene siffla, tentant d'interpeler les deux jeunes gens qui avaient précédemment fuis.
Milles année bientôt. En milles années, vous connaissez tous les animaux, Surtout si vous en êtes un vous même, enfin, en partie, cela vous aide, car votre réputation vous précède. Surtout pour un Cormyr qui tente de se faire discret.
Une fois retrouvé ces deux compagnons, elle montra le Rator du doigt, toujours l'Aloe Verra dans sa jupe, et pour couronner le tout, elle continuait de bouger son cou telle une volaille.

«  côôôôoottt... voilà le plat de résistaaaaannnccce.. coôôôôôooote...Huumm! humm! Je vous propose de nous installer ici, le Naga ne reviendra pas d'aussitôt, quand aux autres bestioles, je pense que le danger ne vous effraie pas. »

elle prit deux pierres aux hasards, cessant de faire des bruits et gestes bizarres, prit son épée, et commença à enlever la peau du rator. La viande suffisait pour un régiment complet de louvetaux.

« excusez moi.. quelqu'un aurais du feu? »

en finissant de manger sa part, Jolene finissait a peine de mâcher son cartilage que le grand guerrier nommé "saladin" tournait son dos et s'en allait. Jo" auait bien aimé lui sourire, lui souhaiter bonne chance et tous ce qui allait avec, mais alors qu'elle avalait la chair juteuse, Nessa en fit de Même, lui donnant comme raison de se sentir mal. Elle sentait le pustule à pleine narine, et celles ci était couverte de plaques rouges. Une allergie... Si elle avait prit le temps de lui souhaiter un "au revoir", Jolene aurait eue la courtoisie de lui procurer des plates médicinales, mais ce n'était pas le cas et la jeune femme allait périr à petit feu si elle ne s'arrêtait pas de se gratter.

Jo fit entendre un "bon courage et bonne continuation" à cette dernière avant qu'elle ne fonce tête baissée dans les buissons, en suivant les traces de Saladin.
Jo finissait donc son repas tranquillement, sans bêtes ni personnes à ses cotés et ce fut au moment de partir qu'elle se rappelait d'un chose...
Son premier geste fut de reprendre le pouls du blessé. Il allait mieux, et allait certainement plus tarder à reprendre connaissance.

Elle enleva donc sa cape noire, la mit sur son dos de façon à ce qu'il ne se fasse pas remarqué par les éventuelles prédateurs, dans tous les cas, le cadavre de Rator aurait dissuader n'importe quel créature de venir voir le malheureux.
En partant, elle jeta un dernier regard sur ces mieux...
finalement, ces quelques heures de compagnie l'avait enivrée d'une joie éphémère, elle repartait seule en què-te de l'ouverture entre les mondes d'Harmonia et d'Umbra.