Déambulation [Pv Aodhan ][terminé]

Fulenn déambulait dans les rues. Elle n’osait pas se faire remarquer, étant umbrienne. Sa convalescence risquait d’être très ennuyeuse si elle ne trouvait rien à faire pendant les un ou deux mois qu’il restait avant son accouchement. Comme l’avait imaginé le guérisseur qu’elle avait consulté à Tenamas, l’air pur et le calme de la cité de lumière avait fait cesser les contractions intempestives qui faisait se tordre de douleur la brune. Celle-ci en était satisfaite, et c’est l’unique raison qui la retenait à Soleriès. Tout était trop beau, trop bien. Les gens étaient trop sages. Et puis la demi-elfe ne connaissait rien dans cette ville, c’est pourquoi elle s’embêtait ferme.

*Se promener au hasard dans les rues, c’est marrant, mais cinq minutes. Et puis il n’y a rien à voir ici, tout est calme à mourir. C’en est assommant…*

La belle traînait donc des pieds. Elle aurait bien regardé les vitrines, mais les habits étaient de toutes façons laids, car amples et longs, rien à voir avec les tenues de la femme. De plus, Fulenn n’avait pas pris son argent sur elle. Le soleil atteindrait bientôt son zénith et les venelles étaient pleines. Pourtant, la jeune femme n’était aucunement bousculée. Les passants s’écartaient sur son passage. Était-ce une marque de respect à la vue de son abdomen, ou lui reprochaient-t-ils de porter une robe bien plus courte que le permettait la convenance, et de noircir ses yeux à outrance ? N’importe-qui doté d’un peu de jugeote pouvait aisément deviner ses origines sombres, il suffisait de bien y regarder.

*J’aurai bien vidé quelques bourses, mais si j’attire l’attention, c’est foutu…*

Fulenn arriva bientôt sur une place chaleureuse. Une statue d’un personnage que la demi-elfe ne connaissait pas toisait des pavés sur lesquels se reflétait le soleil. L’ancienne courtisane était éblouie par la trop forte luminosité et vint s’asseoir sur un banc non loin de là, détournant le regard du sol. Levant les yeux vers une bâtisse, elle aperçut une petite fille qui la regardait en souriant. Celle-ci semblait l’observer depuis un moment déjà, et elle la fixait avec son visage amusé.

*Mais qu’est-ce qu’elle me veut la mioche ?*

Sans lui rendre son sourire, Fulenn s’éloigna à pas vifs. Elle n’aimait pas être épiée comme ça, avec un sourire niais dans lequel on devinait une adoration sans faille. C’était le même regard avec lequel on couvait un nouveau-né qui babille ou vient de s’assoupir. Écœurant. D’ailleurs, la brune porta les mains à son ventre rebondi, réalisant que c’est sans doute ce qui intéressait la gamine il y a quelques instants. Soudain, une sorte de malaise gagna la jeune femme. Celle-ci se sentait toute drôle. Comme quand on a conscience d’avoir oublié quelque-chose sans parvenir à trouver la chose en question.

*J’ai envie d’un truc, mais je ne sais pas quoi… C’est agaçant.*

La pseudo-assassin continuait de parcourir la ville. Elle ne regardait plus rien : ni les gens, ni les décors, ni le ciel. La brune était absorbée dans ses pensées, préoccupée à trouver ce qu’elle désirait. Brusquement, elle fut tirée de son étude quand un inconnu, gras et laid, vint foncer droit sur elle. La belle s’écrasa à terre, tombant sur le séant alors que l’abruti s’écriait :

-Tu pourrais pas faire attention ! Vraiment, y’en a qui font rien de leurs journées à part enquiquiner les braves gens qui travaillent.

Il ne l’aida aucunement à se relever et continua sa route. Alors qu’il ne s’était éloigné que de quelques pas, Fulenn, qui s’était péniblement redressée lâcha d’une voix assez forte pour qu’il l’entende :

-Connard !

L’intéressé se retourna et lança un regard tueur à la demi-elfe. Montrant le poing, il la menaça en chuchotant, probablement désireux de ne pas tâcher une réputation qu’il devait s’imaginer avoir :

-Si t’attendais pas un gosse, je t’aurai déjà arrangé la face joli-cœur, alors tu te calmes et tu t’excuses.

Il resta immobile, la main crispée et toujours en évidence devant le visage de Fulenn. Celle-ci, impassible, recula et cracha aux pieds de l’étranger qui l’avait heurté. Perdant patience, ne tolérant pas d’être ainsi humilié par une femme, il lui saisit les cheveux et la tira en arrière. Folle de rage, laissant échapper un petit râle, la brune frappa le plus fort possible dans le genou de son agresseur, qui émit un craquement glauque. Une petite cohue s’était formée autour du couple. Sans attendre qu’il se remette, l’umbrienne se saisit d’une de ses dagues, cachée dans sa botte, et enfonça l’arme dans la gorge de l’inconnu. Voyant la couleur vermillon du sang s’écouler de la gorge de sa victime, un grand sourire vint peindre le visage de Fulenn.

- J’ai trouvé ce qui me faisait envie. Je veux des fraises !

Ne voulant pas prendre le risque d’affronter la milice locale, Fulenn prit la fuite dans une petite ruelle sombre qui se révéla être une impasse. Elle s’assit au fond de celle-ci et reprit son souffle.

*Bon, je vais attendre que tout ce bordel sorte de la tête des gardes, que la foule se dissipe et je sortirai après.*

Soleriès... Vraiment une ville minable... De belles petites rues toutes propres, des bâtiments tout beau et des gens tout sympathiques... Enfin sympathiques, ça dépend des gens... Mais la plupart souriait constamment à la vue d'un étranger... Comme si c'était la première fois qu'ils voyaient quelqu'un d'Umbra. Aodhàn avait beaucoup de difficulté à endurer ce genre de personnes et il préférais rester à l'écart, voyageant au travers des ruelles et sautant de toit en toits si nécessaire. Le garçon marchais d'un pas lent alors qu'il dû sortir de son chemin tranquille pour passer par une place publique, vous savez ces espèce d'intersection rondes où pleins de gens discutent et bloque la rue. Le genre d'endroit avec une fontaine ou une statue au centre et pleins de banc que des petit vieux monopolisent pendant des heures. Ce genre d'endroit... Aujourd'hui, il y avait même un drôle de femme enceinte légèrement vêtue qui était tranquilleemnt assise sur un banc... Comme de fait, tous les ignorants du quartiers commencèrent à parler de cette nouvelle venue et même les enfants pauvres arrêtèrent de demander de l'argent pour contempler le ventre de la future maman... Pathétique.

Pour sa part, Adohàn préférais rester tranquillement continuant son chemin sans se faire remarquer. Il ne regardait pas trop les gens autour de lui, de toute façon, les gens ici étaient bien trop poli pour bousculer un touriste tranquille. Au final, les gens s'évitaient et personne ne portait attention à l'Umbrien qui traversait d,un pas rapide la place publique... Pour une fois il était tranquille, tous trop occupé à contempler la grosse sur son banc... Parlant de grosse, la femme en question parti de son banc rapidement pour venir bousculer le garçon avant de courir au travers des rues sans se retourner... Elle n'était vraiment pas d'ici la dame. Le jeune home continuât son chemin sans se préoccuper de cet incident, espérant qu'il ne rencontrerait plus cette femme. Cependant, un triste mélange de circonstance fit qu'Aodhàn arrivât sur la scène d'un crime, les gens s'étaient rassemblés autour d'un cadavre de saoulons qui avait la gorge littéralement tranchée. Le pauvre avait dû croiser un assassin et s'était fait tuer sans même pouvoir répliquer... Vraiment un triste sort... Et il allait salir la route en plus... Alors que les miliciens cherchaient autour de la zone pour trouver le meurtrier, l'Umbrien écarta quelques personnes du chemin pour venir se pencher su le cadavre. Croyant sûrement qu'il allait le soigner ou l'examiner, tous reculèrent à sa demande et observèrent tranquillement alors que le maître du feu posa sa main sur la tête du cadavre.

"Vraiment déprimant les gens qui meurent n'importe où... Je vais rendre un service à la société et nettoyer la zone rapidement."

La garçon activât ses flammes dévastatrices et en un rapide flash de lumière, la cadavre était devenu cendres et son sang s'était envolé. Un petit coup de vent traversant la ruelle suffit à faire disparaître le cadavre, ne laissant qu'une grosse tâche noire qui disparaîtrait avec la pluie. N'attendant même pas les protestation ou les remerciements de la populace, le garçon se poussa dans une ruelle à proximité afin de disparaître pour faire une petite sieste. Malheureusement, la ruelle qu'il avait choisi était déjà occupée et en plus, c'était une impasse. Rencontrer cette femme enceinte à nouveau était loin d'être son grand rêve, mais la quantité de sang dans son visage lui donnait une bonne idée de la raison de sa présence ici. Comment une femme qui attendait un enfant pouvait tuer quelqu'un avec autant de facilité? C'était assez étrange...

"Tu devrais éviter de tuer les gens au milieu de rues... C'est salissant..."

"Tu devrais éviter de tuer les gens au milieu de rues... C'est salissant..."

Fulenn leva les yeux vers l'étranger. Elle ne l'avait pas entendu arriver, elle qui était plongée dans ses pensées. La brune parcourut des yeux le nouvel arrivant. Il devait avoir à peu près le même âge qu'elle. Un instant déstabilisée par ses grands yeux d'un bleu éclatant, au sens littéral, la jeune femme se releva et ébouriffa ses cheveux pour se redonner contenance. Enfin, elle lâcha, sombre :

-Hey, si tu veux on est plus tellement au milieu d'une rue, ça serait moins salissant si je te tuais ici, non ?!

*C'est bien un lucinien celui-ci... Tsss, comme si on n'avait que ça comme préoccupation, de savoir si c'est propre ou non de tuer...

Se penchant un peu plus sur la silhouette de l'inconnu et ses vêtements étonnamment noirs pour un lucinien, Fulenn en vint à se demander s'il était vraiment originaire du monde de lumière. Réalisant qu'il était peut-être un allié, la demi-elfe fit un pas dans sa direction et tendit la main vers l'homme :

-Excuse-moi, je suis un peu irritée... C'est que, j'aime pas tellement Soleriès. Mais tu ne viens pas d'ici, je me trompe ? Moi c'est Fulenn.

L'intéressée lui offrit même un sourire sincère, chose qu'elle perdait l'habitude de faire dans la capitale des bisounours. Alors qu'elle se tenait immobile, le bras toujours levé en direction de l'étranger, une contraction obligea Fulenn à se plier brusquement en deux, portant instinctivement les mains à son abdomen. Lâchant un râle, la jeune femme ferma les yeux péniblement. Il fallait attendre que ça passe, il n'y avait rien de plus à faire. Ne sachant toujours rien des intentions du jeune homme, la brune grimaça, se sachant à la merci de n'importe-qui. Enfin, d'après le ton qu'il avait employé en arrivant, il ne devait pas vraiment lui vouloir trop de mal...

*Et avec ça, j'ai toujours envie de fraises moi...*

La demi-elfe recula vers le mur contre lequel elle se reposait un instant plus tôt, désireuse de ne pas quitter des yeux l'inconnu un seul instant. S'il s'avérait qu'il était lucinien, il essayerait certainement de venger la mort de l'un des siens... Et si ça n'était pas le cas... Et bien il valait mieux prévenir que guérir. Le regard toujours posé sur le jeune homme, Fulenn heurta la paroi. Le choc arracha une plainte à la jeune femme qui s'en voulait d'être si vulnérable. Elle n'aimait pas ça.

*Vivement que le bébé naisse. J'en peux plus...*

Soucieuse de garder fière allure devant l'arrivant, la demi-elfe releva l'échine vers celui-ci. Durcissant les traits de son visage, fronçant les sourcils pour se donner un air plus imposant, la brune lança :

-Ne crois pas que je ne suis qu'une mère au foyer écervelée. Je suis beaucoup plus...Elle buta un instant, hésitant quant au mot qu'elle devait choisir, en profitant pour avaler sa salive. redoutable, en temps normal. C'est que là, avec ce foutu gosse...

Une nouvelle douleur vrilla le corps de la jeune femme. Cette-dernière jura tout haut, maudissant intérieurement l'abruti qui avait pu l'engrosser.

Se croyait-elle vraiment menaçante la petite? Ne savait-elle pas qu'elle avait devant elle un grand révolutionnaire Umbrien qui n'avait pas vraiment peur des gitanes enceintes? Cette fille ne s'était pas laissé impressionnée par l'allure machiavélique du garçon ni par le fait qu'il était venu la voir en connaissant son implication dans le meurtre. Elle était drôlement sûr d'elle malgré son état, une preuve qu'elle ne devait pas être un mère de famille la pauvre. Cette Fulenn avait vraiment un étrange comportement, vacillant entre celle qui veut te tuer sans même avoir pu expliquer la raison de ta présence ici et celle qui te veux du bien, elle se présentât gentiment à Aodhàn en levant la main. Bon d'accord, ça c'était bizarre. Il y a deux secondes, elle le menaçait de tout son âme, maintenant elle faisait sa gentille et tentait de faire ami-ami avec le révolutionnaire... Bah, un allié de plus n'est jamais de refus. L'Umbrien levât donc la main afin d'attraper celle de Fulenn.

"Moi C'est Aodhàn, tu as dû voir mon nom sur les avis de recherche un peu partout en Umbra."

Cependant, le jeune femme devant lui fut prise de contractions et dû de plier en deux pour pouvoir survivre à la douleur. Faut dire qu'avec tout le stress qu'elle devait vivre, le bébé ne devait pas être au maximum de sa santé... Faudrait qu'elle aille voir un soigneur la petite... Aodhàn devrait peut-être même s'occuper de cette fille si jamais elle voulait se mettre à accoucher en plein milieu de la rue... Encore un truc salissant. Alors que le jeune homme s'était délicatement penché au dessus d'elle, elle décidât finalement de se relever devant lui afin de reprendre un peu de sa fierté... Haussant légèrement les épaules, Aodhàn se relevât à son tour en observant la futur mère prendre son air imposante devant un garçon qui n'avait pas peur de grand choses. Elle terminât finalement en se vantant, mettant toute sa faiblesse sur son enfant.

"Personnellement, je trouve que le fait que tu sois capable de tenir tête à la grosse brute que j'ai incinérer dans le rue tout en attendant un enfant, c'est une assez bonne preuve de puissance... J'imagine que tu es assez effrayante en temps normal... Je pourrais utiliser des gens comme toi dans mon armée... Mais pour l'instant, faudrais aller voir un soigneur, parce qu'a en voir tes contractions, le bébé vas bientôt naître."

Spoiler:

Fulenn se redressa péniblement et attendit quelques instants immobile, les bras tendus vers le bras, crispés, prêts à rattraper son abdomen convulsé d'un moment à l'autre. Pourtant, ce fut inutile car ses douleurs cessèrent. C'était vraiment ennuyant. Un sourire encore timide vint peindre le visage de l'umbrienne désormais soulagée.

-Personnellement, je trouve que le fait que tu sois capable de tenir tête à la grosse brute que j'ai incinérer dans le rue tout en attendant un enfant, c'est une assez bonne preuve de puissance... J'imagine que tu es assez effrayante en temps normal... Je pourrais utiliser des gens comme toi dans mon armée... Mais pour l'instant, faudrait aller voir un soigneur, parce qu'a en voir tes contractions, le bébé vas bientôt naître.

La brune le regardait désormais perplexe. De quoi parlait-il ? Les questions se bousculaient dans la tête de la future mère qui ne savait pas vraiment ou commencer. Elle ébouriffa ses cheveux pour se redonner contenance, comme à son habitude, et regarda son interlocuteur. Après quoi, elle l'arrêta :

-Wow, wow, wow... Je suis déjà allé voir un guérisseur, c'est pour ça que je suis dans cette foutue capitale. Jamais vu aussi morne et ennuyeux. Bon, et c'est quoi cette histoire d'incinération ? T'as brûlé l'autre barjo ? Et puis... quelle armée ?! Je suppose que toi aussi tu viens de Tenamas.

La belle s'interrompit un instant et ce qu'elle s'apprêtait à dire lui arracha un sourire sincère, teintant par la même occasion ses joues de rose :

-Euh..au fait, ton prénom, il est très beau. Ça.... ça fait classe.

Après tout, Fulenn était contente d'avoir tué le manant quelques instants plus tôt. Sans ça, elle n'aurait certainement jamais rencontré Aodhan, personne qui rendait la cité un peu plus attrayante. La pseudo-assassin tira le quasi-étranger par la main, jugeant la ruelle peu propice à une vraie discussion intéressante. Le nouveau-venu n'avait pas l'air d'être le genre d'individu à disserter pendant des heures de la couleur du ciel ou du temps à Harmonia. Or l'umbrienne était en convalescence à l'auberge, alors pourquoi pas y retourner pour prendre un verre ? La brune lâcha rapidement la main de son compagnon qu'elle savait capable de marcher seul. D'ailleurs dans son état, c'était plutôt à elle de se faire assister, idée que sa fierté lui dictait de repousser tout simplement. La jeune femme baissa son capuchon, de peur de se faire reconnaître mais l'enleva bien vite.

*Ma pauvre fille.. Pourquoi cacher ton visage alors que ton ventre est visible à des lieues de là ?!*

Effectivement, la diversion de Fulenn était assez inutile en soit. Mis à part peut-être à attiser la curiosité, et donc l'attention. La "touriste" se contenta donc de marcher à travers la cohue, se fondant à celle-ci tant bien que mal, car comme précédemment, les gens avaient l'air de s'écarter de l'umbrienne. Agacée, la belle jeta un regard par dessus son épaule pour s'assurer qu'Aodhan la suivait, de près ou de loin. Devant elle se profilait la gargote.

Spoiler:

Elle n'avait clairement pas compris grand choses de ce qu'il avait dit. Depuis quand n,avait elle pas visiter Umbra? Ne savait-elle pas qu'Aodhàn était devenu célèbre en tant que chef de révolutionnaires locaux? N'avait-elle pas remarquée que le type qu'elle avait tué plus tôt n'était plus qu'une tâche noir sur la roche qui formait la route? Enfin bon, ce serait mieux de lui expliquer toute la situation une fois qu'elle aurait finir avec ses questions. Cependant, plutôt que d,inviter le jeune Umbrien à répondre à toutes ses interrogations, elle commençât à parler de son nom. Il était vrai que le nom des ses parents lui avaient donnés était plutôt joli... Probablement la seule choses qu'ils aient jamais fait de bien pour lui. Dans un sens, lui donner la vie était probablement une mauvaise choses... À en croire les choses qu'il comptait faire vivre à certaines personnes et à une grande partie de la population des trois mondes... Mais ça viendra plus tard.

Revenons à nos moutons, Aodhàn affichât un petit sourire en coin suite à sa déclaration à propos de son nom puis profita de la petite pause qu'elle lui donnait pour répondre à ses interrogations avant d'être tiré par la manche vers un endroit inconnu. Enfin, la pose fut si courte qu'il eu seulement le temps de vanter un minimum son nom avant d'être entraîner de force dans les rues... Au moins, un des autres questions serait répondue, à voir le tas de cendre sur la route en plus des gens qui tentaient de nettoyer, Fulenn comprendrait probablement que le garçon s'était assuré la propreté de la ville et incinérant le corps rapidement. J'ai oublier de dire ce qu'il à répondu? J'y vais, J'y vais... Bande d'impatients.

"Effectivement, j'aime bien mon nom... C'est le genre de nom qu'une grand roi pourrait avoir..."

Petit ricanement qui fut coupé par l'expulsion de force de la ruelle puis par la course au travers de la fille en suivant cette Fulenn. Ils marchèrent plusieurs minutes au travers de la foule extrêmement dense... Bon dieu, y avait-il une fête ou un truc du genre dans ce ville de con? Il y a bien trop de gens sur les routes, c'est pas normal! En plus, il y avait cette femme enceinte qui essayait de cacher son visage... Pauvre elle, avec le ventre de dinosaure qu'elle avait... Tous l'apercevrait à des kilomètres à la ronde. En plus, il était anormalement gros ce ventre, à croire qu'elle attendait une portée... Tien, Fulenn s'est finalement arrêtée en observant dans la direction du jeune homme. Apparemment, un espèce de resto/auberge bon marché se trouvait devant les deux Umbriens... Elle avait quoi en tête?

"Tu réside dans ce trou? Tu crois pas que ces un peu crasseux pour une femme enceinte?"

"Tu résides dans ce trou? Tu crois pas que ces un peu crasseux pour une femme enceinte ?"

La brune posa les yeux sur l’auberge qui avait, il fallait bien le dire, l’air vraiment minable vu de dehors. De grandes traces noires délavées partaient du toit et descendaient mollement vers le sol, trahissant l’ancienneté du bâtiment. Les murs s’effritaient par endroit, et les vitres étaient mêmes cassées au niveau des combles, près du revêtement en tuile duquel s’envolèrent plusieurs corbeaux, apeurés. La gargote jurait étonnamment avec le reste coloré de Soleriès, et la future mère se demanda un instant si c’était inconsciemment qu’elle s’était réfugiée dans un endroit pareil. Peut-être qu’il lui rappelait son pseudo-abri de Tenamas. Enfin… elle ne l’avait quitté que depuis deux jours, alors c’était peu probable. A vrai dire, c’était plutôt parce-que le propriétaire était du genre à fermer les yeux sur les choses et personnes suspectes qui entraient dans son établissement, et parce-que les gardes y faisaient rarement des visites. C’était pourtant un sacré repaire de crapules, ils auraient sûrement fait une pêche bien garnie en venant dans cet endroit.

-De toute façon, j’en ai jamais voulu de ces enfants moi…

L’aveu était dit si bas qu’il n’était pas certain que l’homme l’ait entendu. La brune l’avait principalement dit pour elle même, songeant à haute voix plus que discutant avec l’autre. Sans en dire plus à l’inconnu, Fulenn poussa la porte en même temps qu’un grand soupir. La capitale l’ennuyait, elle aurait voulu se débarrasser au plus vite de ces deux enfants pour reprendre son existence paisible de meurtrière. La belle salua à nouveau le gargotier qui lui rendit par politesse, en tendant machinalement la clé de sa chambre qu’il connaissais désormais par cœur. L’umbrienne faisait tellement d’allées-venues qu’il commençait à s’y faire, et qu’il prenait à peine le temps de vérifier qui elle était. La brune s’en saisit et monta les marches sans trop de difficulté. Quand elle arriva en haut, après être entré, la jeune femme s’était affalée sur le lit dont deux lattes étaient brisées, désignant de la main un fauteuil plus confortable qu’elle réservait à Aodhan. Enfin, elle brisa le silence en avouant, désinvolte :

-Je te proposerai bien à boire, mais j’ai rien. Du coup, je me contente de t’offrir un siège, c’est pas si mal. Bon alors, maintenant qu’on est plus à l’aise –quoique pas tellement en fin de compte- tu vas peut-être pouvoir me parler de cette armée… De quoi il s’agit ?!

En attendant que son interlocuteur lui réponde, Fulenn ne cessait de penser à son prénom. Il laissait une impression de puissance, tout en étant quand même chantant. Et le tas de cendre que son compagnon avait laissé dans la rue présageait une force incroyable… La future mère était consciente que les pouvoirs ou l’habileté d’une personne ne provenaient pas de son nom, mais elle imaginait son fils portant celui-ci, et une telle pensée lui arracha le sourire.
Aodhan.
Aodhan Gwal.
La meurtrière frissona.

Les deux jeunes gens entrèrent dans l'auberge miteuse alors que le vieil aubergiste les observât avec attention alors que Fulenn montrât les clef de sa chambre. C'était clairement un habitué de la place... Le gros aubergiste bien poilu la laissât passer tout en gardant un oeil sur le drôle de garçon qui L'accompagnait. Probablement que son esprit stupide de Lucinien lui faisait croire qu'un type en noir avait nécessairement de mauvaises intentions ou bien il était loin du genre d'hommes que Fulenn ramenait à l'habitude. Les deux montèrent dans la chambre, déjà là beaucoup se seraient faits bien des idées, puis la jeune femme sautât sur le lit en montrant un divan assez en mauvaise état au garçon. Celui-ci posa son sac à côté du divan en question puis pris place dans le meuble qui l'aspira presque complétement en son centre. Les montant qui devaient normalement supporter le corps de la personne assise ne semblaient plus en très bon état. Après avoir déprimé un brin sur le fait qu'elle N,avait rien à faire boire au révolutionnaire, son hôte lui demandât gentiment de lui expliquer le concept d,armée dont il parlait depuis un moment.

"Tu n'es probablement pas retourné à Tenamas depuis un moment... Donc j'imagine que tu n'est pas au courant qu'un groupe de "terroriste" sévit en Umbra? Enfin bon, je suis apparemment le chef de ce groupe révolutionnaire, mon armée à pour but de renverser le pouvoir corrompu actuel pour le remplacer par une démocratie égalitaire.. Ça peux te paraître complexe comme ça... Mais en gros, j'entraîne des hommes pour attaquer le royauté et renverser leur monarchie de merde. Une fois cela fait, et comme il est très peu probablement que ça rate, je serai techniquement le nouveau roi."

À la suite de cette petite explication, le garçon ramassât son sac afin d'en sortir un petit document qui distribuait normalement à ses hommes. Il lançât la tout sur le lit près de Fulenn pour qu'elle puisse lire le tout si elle le souhaite. (Document) En réponse à sa remarque à propos du manque de boisson, le garçon sorti aussi une petite bouteille de boisson forte qu'il avait "emprunté" à un homme sur la route vers Lucinia. Faut dire que le pauvre bougre transformé en flaque de liquide calciné n'en aurait probablement plus besoin avant un moment. Il se leva donc pour aller poser la bouteille sur la petite table de chevet habituelle d'une chambre d'auberge puis proposât calmement à Fulenn d'en servir deux verres pour égayer un peu la situation. C'est à se demander pourquoi Aodhàn se retrouvait toujours avec des belles femmes dans une chambre d'auberge sans savoir quoi faire... Tant d'hommes n'auraient pas hésiter...

"Tu as des verres dans le coin? Je crois que c'est un genre de Cydre Lucinien qui doit valoir dans les deux cents pièces d'or... Ne demande pas comment je me le suis procuré."

"Tu n'es probablement pas retourné à Tenamas depuis un moment... Donc j'imagine que tu n'est pas au courant qu'un groupe de "terroriste" sévit en Umbra? Enfin bon, je suis apparemment le chef de ce groupe révolutionnaire, mon armée à pour but de renverser le pouvoir corrompu actuel pour le remplacer par une démocratie égalitaire.. Ça peux te paraître complexe comme ça... Mais en gros, j'entraîne des hommes pour attaquer le royauté et renverser leur monarchie de merde. Une fois cela fait, et comme il est très peu probablement que ça rate, je serai techniquement le nouveau roi."

Fulenn ruminait silencieusement les informations que venait de lui fournir Aodhan. Elle n'avait pas l'habitude qu'on lui annonce des propos aussi graves avec autant de désinvolture, et elle n'aurait jamais imaginé les apprendre dans un tel contexte. En réalité, à bien y songer, la brune imaginait plutôt une cave désaffectée dans laquelle elle serait parvenue après plusieurs messages codés et des œillades discrètes. La jeune femme pensait qu'on l'aurait installée sur une chaise inconfortable qui lui aurait scié le dos, tandis que deux hommes gras et musclés l'auraient immobilisé sur place, craignant qu'elle ne se révolte et divulgue les informations à autrui. Au lieu de ça, son compagnon était affalé dans un fauteuil, et il parlait avec le même ton effacé qu'utilisent les marchands pour affirmer la qualité de leur articles.

*Bon, je pars un peu loin dans mes idées moi...*

Après la surprise de l'originalité de sa tirade, la future mère réfléchit à son contenu. Comment avait-elle pu passer à côté d'une si grande organisation ? Elle n'était à Soleriès que depuis quelque-jours, et lorsque l'homme insinua qu'elle ne connaissait pas l'existence de son groupe de résistants en raison de son absence prolongée d'Umbra, elle n'osa pas nier. La belle aurait certainement eut l'air stupide, et elle tenait plus à sa fierté qu'à son argent. Et pourtant, les Esprits savent pertinemment l'importance qu'elle accorde à son or...
La brune méditait donc. Un effectif réduit d'hommes s'opposant au pouvoir du roi... pour remplacer celui-ci par Aodhan ?!

Fulenn ne saisissait pas tellement le concept, résultat de son manque d'éducation. Elle n'avait jamais étudié quoique ce soit, et certainement pas la politique. Sa doctrine à elle était le sexe, l'argent et le sang. C'était tellement plus simple à comprendre.
S'emparant tout de même du dossier que son invité avait envoyé à côté de la brune, celle-ci repoussa une mèche foncée derrière son oreille et plongea son regard sur les lignes qu'elle ne comprenait pas. Elle ne savait pas lire, il était inutile de rester penchée la dessus.

*Mais, alors ça veut dire que...*

La meurtrière manifestait un intérêt certain pour les actions de sa nouvelle connaissance. Elle avait plusieurs questions à lui poser. Aodhan parla le premier :

-Tu as des verres dans le coin? Je crois que c'est un genre de Cydre Lucinien qui doit valoir dans les deux cents pièces d'or... Ne demande pas comment je me le suis procuré.

Fulenn laissa échapper un rire voluptueux. Visiblement, son interlocuteur devait déjà avoir adopté des habitudes de roi ! Il n'était pas dans les traditions de la fille des bas quartiers de boire de si bons alcools. Elle se moqua gentiment :

-Pardonnez moi, votre altesse. Mais je pense que nous pourrions boire à la bouteille. A moins que vous ne supportiez pas de poser vos lèvres au même endroit que les miennes, ou si vous craignez que le goût ne soit trop altéré ...

La brune appuya son propos d'une petite courbette et se rassit en offrant un grand sourire à son interlocuteur. Après quelques secondes, et en retrouvant un visage un peu plus sérieux, elle demanda :

-Il y a des femmes dans ton armée ? Et je veux dire... tu entraînes les combattants, mais à partir de quel âge ?

Une idée venait de lui traverser l'esprit. Elle étira à nouveau ses lèvres en une mine avenante.

Fulenn était tout un personnage, c'est le cas de le dire. Elle n'avait pas besoin de ridiculiser ses dires et d'ensuite l'insulter légèrement à l'aide de sarcasme. Il n'avait dit ça que par pur gentillesse... Malgré qu'il était vrai que les verres étaient incroyablement chers! Il aurait probablement du dire une chope ou une coupe métallique... Enfin bon, il était un peu trop tard pour s'en vouloir, mieux valait participer et essayer de lui expliquer correctement la situation. Aodhàn fit donc un petit sourire, sans vraiment ricaner, il ne fit que prendre le bout de la bouteille dans ses mains et immédiatement, le liège se mit à bruler d'un feu si vif que même les cendres devinrent poussière, laissant la bouteille grande ouverte et exempte de résidus. La grosse bouteille au bas rond sentais le bon cidre de qualité, le genre que même les fortunes ne peuvent acheter et dont il n'en sort qu'un sur des milliers. Vraiment le garçon avait fait une bonne affaire en brulant ce messager royal et volant ses possessions afin d'avoir un droit d'entrée dans les hautes sphères de la ville. Il avait bien en tête d'aller parler aux dirigeant un peu véreux de cette ville afin de recevoir du support dans sa campagne révolutionnaire, mais le destin en avait voulu autrement. Il s'était retrouvé dans un auberge délabrée avec une totale inconnue à boire un alcool extrêmement rare a la bouteille. Drôle de dénouement si vous voulez l'avis totalement inutile du narrateur incompris. Bref, l'Umbiren terminât son sourire par quelques paroles.

"C'était pour faire honneur au type brulé à qui j'ai volé la bouteille, Enfin bon... Santé!"

Il garçon prit une petit gorgée du nectar divin puis passa la bouteille à son hôte qui repris avec ses questions. Elle voulait savoir si les femmes avaient le droit d'entrer dans son armée... C'était à croire que ce n'était pas normal... l'On voyait bien des femmes chevalières dans ce monde. D'un autre côté, il n'avait pas dit grand choses sur les modifications qu'il comptait apporter à Umbra lorsqu'il serait au pouvoir, ni sur sa façon de diriger. Fulenn devait être habitué aux régimes dictatorial qui asservissent le peuple à un simple roi auto-proclamé... Il aurait probablement de la difficulté à lui expliquer les fondements mêmes de son système gouvernemental ou du simple concept de liberté individuel qu'il comptait instaurer. Aodhàn pris donc une grande inspiration alors qu'il laissât la bouteille à son hôte afin de l'aider à digérer ces informations puis commença ses explications. Parlant lentement et d'un ton neutre, il s'aidait des images contenue dans son documents afin de soutenir ses explications... La nuit risquait d'être longue.

"Donc... Je vais commencer par le commencement... Déjà, tu as dit "Votre altesse", c'est malheureusement mensonger... Je ne compte pas remplacer un despote par un autre despote, je compte mettre en place un conglomérat de gens élu parmi et par le peuple pour voter les lois dans le monde. J'en serai simplement le chef et médiateur tout en dirigeant le peuple à l'aide de ce conglomérat. Ensuite, oui les femmes sont les bienvenues dans mon armée... Tous le sont en réalité, peu importe leur âge. Tant que quelqu'un peut survivre à l'entraînement et aux missions que je leurs confie, il est digne de faire partie de l'armée de la renaissance"

Spoiler:

Fulenn Gwal > 6 xp
Aodhán Fernis > 6 xp

bon petit commencement, petits passage qui m'on bien fait rire. niveau style et forme, votre cadence s'est essoufflee sans doute à cause de votre temps de reaction entre chaque post =/ essayez de faire plus d'actions dans un post et hesitez pas à décrire les lieux ect ... Wink

Edit by MdH : Xps Attribués

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