Un esprit malsain dans un corps sain [Yuurei, Liam, Geriko, Lucian, Nessa, Arcania, Jolene][Terminé]

Un petit bout de femme se trouvait allongée sur le sol de pierres portant une sa main au creux de son bassin. Son regard se mêlait à la noirceur d'un ciel nuageux qui menaçait chaque minute de ses larmes pour venir ainsi se blottir sur la peau blanchâtre de son hôte. Ce bout de chair était comme inerte, pourtant, en s'y approchant de plus près, l'on pouvait sentir son souffle lourd traverser ses lèvres. Une légère bise s'était levée caressant la chevelure de cette étrangère qui se releva délicatement prenant soin de remettre en place le peu de vêtement qu'elle portait. Ajustant sa cape à son coup, l'enfant se perdait dans ses pensées. Le désespoir l'avait atteint, parcourant les trois mondes à la recherche de son frère, l'umbrienne était las de toutes ses aventures menant à rien.

*Est-ce comme ça que cela devait se passer ? Personne choisi de naître et encore moins sa propre famille. Comment peut-on alourdir un tel sens sur un être qui, dès le départ, est voué à un destin fatal ?*

La joie d'une naissance sera toujours liée aux pleurs d'une triste mort peu importe sa cause, la vie n'en est pas moins désastreuse pour toutes personnes ne sachant pas la prendre du bon côté. Hélas, la jeune femme avait voué toute sa vie dans sa mission principale et ne s'était jamais posée les bonnes questions. Peut-être que le moment était enfin venu de découvrir les secrets que renferment son âme. Ce petit brin de femme sentait cette page se tourner délicatement mais ne n'en voulait pas pour autant. Comment oublier une partie de son passé gravé en elle ? Mais ce qu'elle ne savait pas, c'est qu'une partie sombre allait bientôt se révéler sous un autre jour.

"- A quoi bon, mes pas me guide, je me laisse aller, Ô toi esprit fondateur de notre peuple, vient me chercher, montre-toi n'ait crainte, que je puisse ainsi prendre mon envole ..."

*Prendre mon envole ? Je perds la tête, faut vraiment que je me r...*

Ses jambes l'avait guidée devant un endroit bien familier, presque trop à son goût. Se tenait devant elle, l'Asile oublié dans lequel la douce avait mené une mission piège. Stoppant net, l'enfant réalisa que c'était le seul endroit depuis son départ qu'elle avait aperçu son frère, ce n'était peut-être pas un rêve, ni le fruit du hasard qu'elle se trouvait à nouveau devant ce lieu plus qu'étrange ? Les points serrés le long de son corps, Nessa reprit son avancée poussant la grande porte de pierre qui servait d'entrée. Quelques bougies étaient allumées, étrange, la dernière fois qu'elle était venue, tout était sombre.

*Reste sur tes gardes Nessa*

*Ho toi tu ne vas pas commencer !*

*Nessa, je fais ce que je veux, tu devrais le savoir depuis le temps, ton corps m'appartient comme tes pensées les plus folles...*

Apparemment, son démon avait une fois de plus envie de jouer, mais malheureusement pour lui, aucune âme n'était en vue, bien dommage. Quoique, il suffit de quelques secondes pour que des bruits retentissent un peu partout.

"- Bizarre, l'endroit me semble bien agité pour un truc oublié..."

*Ta couverture de gosse, tu l'as oubliée aussi ?*

*Epargne-moi ta mauvaise humeur, mais je n'ai pas le temps de jouer à la gamine !*

*Et si j'ai envie ?*

Ses pas l'emmena dans une pièce légèrement éclairée d'une bougie accrochée au mur tout en fond. Un autel de pierre s'éleva au milieu de cette petite salle invitant la guerrière à entrer. Caressant les parois de sa paume, la fraicheur et l'odeur de mort qui sortait de cet endroit ne donnaient curieusement pas la chair de poule à Nessa ni la faisait fuir. En fait, elle semblait comme paralysée, ses membres ne voulaient plus bouger comme ses yeux rivés sur le tas de pierre qui s'illumina quelque peu faisant apparaître un miroir. Ne pouvant cligner ses yeux et ainsi humidifier ses pupilles, la douce sentit venir les larmes de sécheresse l'envahir glissant quelque peu le long de ses joues rosies.

*Qu'est-ce qui se passe ?*

*...*

*Alors dis-moi, répond !*

"- Il se passe que j'en ai marre de vivre dans ton ombre !"

Le reflet de l'enfant semblait plus terrifiant et menaçant, ses lèvres avaient bougé prononçant ces paroles alors que l'umbrienne n'avait dit aucun mot.

"- Qu'est-ce qu'il se passe à la fin !"

N'attendant en réalité aucune réponse à sa question, la douce essaya de toutes ses forces à bouger réussissant à reculer d'un pas, puis d'un deuxième, se mettant ainsi à courir hors de cette pièce rejoignant le hall. Tête baissée, elle fonça à tout prix contre la porte rocheuse de cette bâtisse. Dans cette folle lancée, elle n'avait pas pris attention que d'autres étrangers avaient rejoint ce point, rentrant ainsi en pleine collision avec un elfe bien familier qui tentait lui aussi d'ouvrir une porte qui semblait avoir disparue ...

Une position réconfortante, naturelle et tellement chaleureuse qu'est celle du fœtus. Il fait froid, affreusement froid, je sens un lourd vent glaciale effleurer mon cou et mon dos collant, sentant le renfermé, collant à un point ou la sueur n'en peut plus de s'accumuler. Je souffre dans un silence mortuaire, divin, religieux, je n'ose pas bouger de peur d'avoir encore ma chaire hurler sous le joug de cette créature malfamée et de ma folie convulsive. C'est à peine si ouvrir un œil me précipite dans ses ténèbres croissantes et mordante: tout autours de moi n'est que ténèbres, je ne suis pas soulagée de ma peine, l'âme qui vibrait au fond de moi comme un second cœur s'en est allé, je suis seule effroyablement seule, pauvre fillette apeurée, brisée contre un mur salement douteux emplis d'une substance poisseuse. Des liens, effroyables, polaire s'est entremêlé autours de mes bras et de mes jambes comme d'énormes serpents. Ces chaînes rouillées sont bien plus grosses et puissantes qu'elle ne le paraissent, dans chacune de leurs maillon est renfermé de petites pointes dorées, salies pas le liquide de ce mur qui coule... et qui coule sans s'arrêter. Je rejette la faute principalement sur ma naïveté et ma candeur, si jamais je ne m'étais montrée aussi gentille avec ce démon, jamais il ne m'aurait attaché ici et joué de moi comme …. comme j'ai pu être médisante, oh oui. Faiblement, je bouge ma main gauche et m'arrête dans mon élan, les crocs en or se ressèrent contre mon poignet, je stagne et gémit, impuissante face à autant de mépris. Mon corps se ressère douloureusement par instinct, blessant encore plus mes chaires. Dans ce bien triste spectacle le démon était déjà partit, à savourer une autre proie prise en pitié. J'ai déjà abandonné tous espoirs de me relever, de me monter contre ces gonds: ils ont déjà gagnés.

Je n'arrive pas à prendre conscience de la situation tant j'ai mal, il me semble que cet endroit... cet endroit... je l'avais déjà vu quelque part, l'odeur âpre qui s'en dégage, la faible luminosité qui éclaire ses crocs, la folie omniprésente, l'impression d'être désespérée, manipulée et dominée. Comme cela lui paraissait bizarre... derrière ces gémissements et ses convulsions, elle aimait cela, se faire malmener, trainer dans la fange et loin de tout, attacher et battre jusqu'à en être réduit à cet état lamentable.

*Enfin de compte, je l'ai retrouvé... rien que moi, moi toute seule et même si je tombe de sommeil, il me faut, il me faut...*

Ses poignets giclèrent de ce sang si pure et abondant qu'ils s'en cassèrent, l'un des deux poignets ne répondit plus à son cerveau trop endoloris tandis que l'autre continuait à se serrer contre sa poitrine. Perdue... j'étais perdue d'avance dans ce souterrain remplis de mystères, si j'avais su ce qu'il me serait arrivé ce jour là, je n'aurais pas joué à la marelle avec toi... mal, j'ai encore plus mal, la douleur est insupportable, à tel point que je me doit de crier, faisant encore plus serrer les crocs de ma chaine contre mon pauvre corps. Mon cri perce la noirceur de l'endroit,mystérieusement alors que ma gorge asséchée continue de flamber dans mon dernier râle, une chose sort de mon corps, je le sens, ma vie s'écoule lentement de mon ventre, je ne tente pas d'ouvrir mes yeux, je sais que c'est la fin... la fin de tous espoirs.

Je me lève dans ce qui semble être un immense champs de fleurs de lune, une plaine d'herbe blanche se dresse sous mon odorat attentif, ne suis je que la proie d'une illusion trop hâtive? Lentement alors que la mort semble s'être emparée de mon corps, j'ouvre mes paupière dans un long soupir rauque, je ne suis plus une bête ni une légende, je ne suis qu'une humaine, une humaine banale avec ses rides et ses cheveux blancs, des cheveux aussi blanc que cette foutue neige. Je bouge péniblement ma main et l'observe, elle est fripée, glacée et contournée d'ombres et de croûtes signifiant un âge bien plus avancé. Je hurle de terreur avant de m'effondrer encore un fois.

Cette vision pénible m'offre une souffrance non comparable à tous ce que j'ai pu endurer jusqu'à ce jour. Lorsque je reprends conscience, l'odeur de la moisissure, la douce moisissure réelle me réconforte, la neige elle n'a as d'odeurs, étais je en proie à un vile esprit, à mon imagination? Soudain j'ouvre les yeux et remarque que je n'ai plus ces chaines rouillées. Je ramène ma main vers ma tête pour voir d'où provient cet étrange phénomène mais lorsque mon bras se met à bouger, mon sang turquoise en git. La pénombre ne me fait pas peur, mes yeux de félins découvre les lieux, ma tête bouge lentement et mes yeux bien plus lourdement s'ouvrent... non ils refusent de s'ouvrir, je ne puis croire à ce que j'ai pu apercevoir. Cet asile, ce lieu je le savais, mon point de départ pour cette nouvelle vie vient de m'être offerte de la pire façon dont on ne peut imaginer.

*une illusion?*

A ce moment, je décide malgré l'état de mon poignet de me lever, même si cela est risqué, je ne dois pas céder, le courage est une vertu et je mourrais avec, ça y est j'ai pris ma décision, mon poignet cassé continue à gicler de plus en plus puissamment, bientôt ce sera les chutes du Niagara. Je peux me lever, c'est dur de continuer, mais il est juste trop tard, je dois me montrer forte au moins une dernière fois avant de succomber. Les ténèbres m'envahissent et je perds petit à petit conscience, je m'accroche et me relève. Mes chevilles ne me font plus mal, mais je sens mon sang couler petit à petit, je ne puis m'y résigner, je viens de comprendre, ma douleur provient de ce sacrifice. On peu voit l'âme d'un individu grâce à ses yeux, les yeux sont le reflets d'une âme... mais moi... moi je suis déjà morte. Je ne porte pas d'épée ni ma corde mais mes ongles ont déjà arrachés la chair de mes ennemis... je suis mon propre ennemi et je décide de me faire ce bien tant attendu pendant que mon corps vacille de droite à gauche.

«  Je dois me montrer forte, je dois y arriver »

je ne sens plus les chaines dès le moment ou mes ongles ont esquinter mes yeux de couleurs...... je ne ressens plus ce mal, plus leurs crocs se resserrer. Elle croit que le cauchemar s'arrête là par seulement un seul sacrifice, mais il n'en est pas moins qu'elle a tord, il ne fait que de commencer, pour elle et pour eux... le sang cyan coule le long de ses joue comme deux étoiles, sa main traitresse dégouline, on entend d'autres cris, d'autres sangs s'égoutter sur le sol. Je suis folle ça y est. Je mets ma main contre mon front pour me consoler puisque je n'ai plus d'yeux pour pleurer. Et me décide d'avancer là ou mon instinct, si infaillible fut un temps... me porte désormais. Je chancelle, je trébuche et me rattrape aux murs qui sont, il faut le dire ainsi, douteux. J'avance, tombe me rattrape à ce vide qui hante mon esprit et avance à quatre patte. Je sens des marches, j'y pose des fesses et lentement commence à les dévaler une a une. Il y a du bruit en bas, peut être y trouverais je de l'espoir? Une fois arrivé sur le pallier, cette salle me semble si... si .. je n'arrive pas à pointer le mot et ma cervelle est de plus en plus affecté par mon sang qui continue à s'écouler. Ou est passé ma bénédiction? Je n'ai plus aucuns pouvoirs, je ne suis qu'une simple humaine mortelle. J4entend un sombre murmure, des cris et à quelques mètres de moi, des paroles.

Je m'avance dans cette ombre, tâtant le mur à l'aveuglette pour trouver un point pour me soutenir: dans ces circonstances, un saint Bernard ou un labrador serait utile. J'enjambe le corps par terre, je l'ai sentit il est devant moi à présent et je m'aide de ce mur pour y poser mon poids, je suis fatiguée et désespérée et pourtant, je m'adresse à cet inconnu... je n'ai donc pas encore perdue tout à fait le contrôle de moi mémé, j'arrive encore à me sentir moi meme. Je l'interpelle.

«  messire? Messire? Quelque chose? »

quelques chose? J'entends une voix familière, si familière mais terriblement lointaine qu'elle me parvient en écho, elle est à peine perceptible, je m'efface lentement comme une fantôme je passe et je trépasse, mais que se passe t il? Je hurle et tout à coups mon visage me fait mal, mon poignet, mes chevilles, j'entends du bruit, trop de bruit, j'ouvre mes mains, mais rien, aucunes d'elles ne réponds: on a cesser de croire en moi, je suis morte.

Il n’y avait aucun bruit. Aucun, mis à part le rire pervers de cette ombre malfaisante qui prenait un malin plaisir à faire souffrir l’être sans défense qui était devant lui. Une proie facile, naïve, stupide et bien trop gentil. Il n’avait suffi que d’abuser de sa confiance et de sa crédulité pour l’amener dans cet endroit de son plein gré. Cet individu suspendu par les bras, par l’intermédiaire d’une vieille chaine en fer, était à bout de souffle. Son corps, presque nu tout juste vêtit d’un pantalon, était parsemé de blessures desquelles s’échappait lentement du sang, qui coulait lentement tout le long de son corps pour ensuite rejoindre cette mare de ce précieux liquide cramoisi qui se trouvait à ses pieds. Ses blessures n’étaient pas mortelles, elles n’avaient été pas faites dans le but de tuer, mais plutôt dans celui de faire souffrir atrocement la personne à qui on les avait faites. La douleur était atroce, c’était un supplice qui se renouvelait à chaque nouvelle torture que cette ombre infligeait à ce jeune homme. D’ailleurs, la voilà qui approchait de lui avec une nouvelle idée derrière la tête. Le tourment de ce pauvre homme n’était pas fini.
L’entendant s’approcher une nouvelle fois, il releva la tête en direction de son bourreau. Malgré que son visage soit sali par le sang et la sueur, il ne demeurait méconnaissable… il s’agissait de Gericko.

Bien que l’expression de son visage révélât l’intense épuisement physique et psychologique dont il était victime, dans son regard pourpre subsistait encore une lueur de vie qui s’acharnait à ne pas faiblir. Au contraire, elle ne faisait que croitre ! Cette flamme qui brillait dans les yeux de Gericko insupportait cette ombre, qui voyait en elle l’espoir et l’acharnement à survivre de sa victime. Néanmoins, il gardait le sourire en s’approchant doucement de sa proie, tenant dans sa main un long tison d’acier dont l’extrémité rougeoyante ne présager rien de bon.
Sans laisser de temps à sa victime pour comprendre ce qui l’attendait, l’ombre la saisit violement par les cheveux d’une de ses mains, et vint coller l’extrémité du tison contre son torse. La douleur fut immédiate, elle était atroce ! Gericko comprit tout de suite ce qui se passait. Cette chose était en train de le marquer à jamais au fer rouge ! Une odeur de chair brûlé et carbonisé envahi rapidement la pièce alors que le tison continuait de faire fumer le corps du jeune homme. Sa chair se consumait, et de la peau fondue ainsi que du sang noirci se mirent à couler. Malgré toute son ardeur à vouloir résister à ce supplice, Gericko ne put s’empêcher de hurler la mort tellement la douleur était importante. Depuis le début de tout ce petit manège, il avait fait tout son possible pour ne pas crier ou geindre de douleur afin de refuser à son bourreau ce plaisir. Cependant il avait échoué. Il n’en pouvait plus, la souffrance était à son comble et il était épuisé.

L’ombre retira le tison de la plaie de Gericko, et le jeta par terre. Elle était satisfaite d’avoir faire craquer sa victime, elle en riait à gorge déployé. Aussi, elle avait remarqué qu’elle ne tirerait plus rien pour le moment. Il était trop fatigué. Elle reviendrait plus tard, c’est ainsi qu’elle lui tourna le dos très vite pour s’en allait lentement vers sa prochaine victime. Quant à Gericko, lui regardait avec soulagement cette entité disparaitre de son champ de vision. Il était ravi d’avoir tenu jusque-là et que cette chose s’en aille, comme ça Folwer n’aurait pas à souffrir par sa faute. Exactement, la nuit était tombée, et Gericko n’allait tarder à sombrer dans un état de stase pour laisser place à son homologue malfaisant avec qui il partageait ce corps désormais meurtri à jamais…une fois de plus.
Oubliant un instant les souffrances qui le persécutaient, Gericko se mit à sourire en imaginant la réaction de Folwer lorsqu’il se réveillerait. C’est vrai… cela serait pourrait très vite devenir marrant, mais aussi très sanglant ! Quelques instants après, Gericko sombra dans un profond sommeil duquel il ne sortirait pas avant le lever du jour. Appelé à la fois par la fatigue et son homologue à dormir, il ne put résister la tentation. Lentement ses yeux se fermèrent, et il s’endormit. Désormais, il laissait le reste à Folwer.


Un cri perçant de douleur résonna dans l’asile au moment même où Folwer se réveilla. Ces yeux s’ouvrèrent subitement et son visage se déchira par l’apparition soudaine de plusieurs rictus affreux. La souffrance de ses blessures lui apprit leurs existences. Ces yeux s’écarquillèrent subitement, et lui aussi poussa un puissant cri de douleur. Un hurlement fort et rauque qui dut résonnait dans toute la bâtisse.
La respiration de l’esprit ténébreux était forte et rapide. L’expression de son visage était redevenue plus humaine. Ses yeux étaient grands ouverts, son visage toujours couvert de sueur et de sang et de temps à autre son visage se crispait et Folwer serrait les dents pour mieux supportait la douleur.

« Bordel de merde !!! Aarrrrrrgh ! »

Il reprit sa respiration, et tira d’un coup sec sur ses bras, ne comprenant pas pourquoi il était tiré par ses derniers en plus de ne pas toucher le sol avec ces pieds. Il comprit l’instant d’après qu’il était enchainé aux poignets par une chaine en fer. Ne comprenant rien à la situation dans laquelle il était, il commença à s’énerver et à remuer dans tous les sens malgré le fait que cela intensifiait ses souffrances. Sa rage et sa colère grandissante le faisait oublier la douleur le temps d’un moment…

« Raaaaaaah !! Qu’est-ce que t’as encore foutu espèce de bon à rien ! Arrgggggh... Pourquoi faut toujours que tu nous foutes dans ce genre de situation !! »

Si seulement Gericko n’existait pas, c’est ce que souhaitait intérieurement Folwer. Il se serait bien volontiers passé de ce désagrément, tout comme il aurait apprécié de pouvoir être l’unique maître de son corps. Seulement le destin en avait décidé autrement, avait préféré faire de lui un Doppelganger, ces êtres dotés de deux esprits contraires. Quoi qu’il en soit il devait faire avec s’il voulait survivre, et cela il l’avait compris depuis longtemps, même s’il parfois, il cherchait encore un moyen de s’accaparer pour lui tout seul ce corps qu’ils devaient se partager.

A force de se trémousser dans tous les sens comme un poisson enragé, l’être diabolique fit se briser l’un des maillons qui tenait la chaine qui le maintenant suspendu. Certes, ses deux mains étaient toujours attachées, mais désormais il n’était plus attaché à quelque chose. Aussi tôt il tomba à terre, se réceptionnant avec brio sur la mare de sang poisseuse qui se trouvait sur le parterre de la salle. Néanmoins, il ne prit pas en compte un certain détail. Celui du tison qui se trouvait juste en dessous de lui et qui le fit tomber en avant lorsqu’il atterri dessus lors de sa réception à terre. Le pauvre s’écrasa en avant, provoquant ainsi une vive et importante douleur, ce qui n’eut pas l’effet de calmer sa colère. Au contraire, elle devint bien plus importante. On aurait pu croire qu’il s’était mis à grogner, et bien que ce soit le cas tellement il était enragé, on ne le dirait pas par peur des représailles. De plus, il était désormais entièrement recouvert de sang sur le devant de son corps étant donné qu’il était tombé en plein dans sa flaque de sang.

N’oubliant tout de même pas la situation dans laquelle il se trouvait, Folwer se releva tant bien que mal à l’aide de ses mains, et se mit à tituber en direction de la large porte qui le séparait de la sortie de cette pièce, laissant derrière lui des fines trainées de sang qui marquait le chemin qu’il empruntait. Il ne comptait rester ici. Il se doutait bien que la personne qui l’avait mise dans cette état, et attaché ici devait être dans ces lieux. Il ne voulait pas fuir pour sauver sa peau, au contraire, il voulait retrouver l’ignoble chose qui lui avait fait ça dans le but de mettre fin à ses jours de la manière la plus atroce possible. D’ordinaire, il n’était pas aussi sombre et sadique, mais dans ces circonstances ses pulsions étaient plus fortes, et sa rage prenait le dessus. Désormais tout ce qui comptait pour lui était retrouvé et de tué son agresseur. Le rôle du bourreau et de la victime allait changer…

Folwer saisit la poignée de la porte, et l’ouvrit brutalement en la faisant claquer contre le mur. Devant lui, s'offrait alors un long couloir qui partait dans deux directions, et qui était rempli de portes donnant à coup sûr sur des pièces similaires à celle dans laquelle l’être obscur se trouvait. Alors qu’il allait s’engouffrer dans l’une des deux directions, subitement la douleur de ses blessures lui revint, redevenant alors plus forte que ça colère qui ne se dissipa pas pour autant. Folwer poussa un long râle de colère et de douleur et tombât sur le mur à côté de lui. Quoique il ne tombât pas vraiment, il s’appuyait plutôt dessus enfaite. Sa respiration était encore plus forte qu’avant, sans doute tous ces efforts qui l’épuisaient davantage.
Le garçon baissa la tête et relâcha une longue expiration.

« Je vais…te tuer ! »

Folwer inspira et releva la tête en direction d’une des extrémités du couloir. Un sourire angoissant se dessina sur son visage tâché de sang, et un éclat de folie se mit à briller dans son profond regard pourpre. Il se redressa ensuite en s’aidant du mur, et s’engouffra dans le sombre couloir en laissant un rire purement sadique s’échappait de sa bouche.

Prit de rage, dans ce lieu propice à la démence il sombrait peu à peu dans la folie. Ca déchéance avait lieu. Néanmoins, peut-être que certains arriverait à la ramener à la raison…qui sait, après tout il n’était pas le seul à avoir été la victime de cette chose. La preuve étant là, des voix étrangères s’engouffrait dans le couloir, et tel des murmures porter par le vent, des bribes de conversations lui arrivaient aux oreilles. Dans sa décadence il n’y prêta pas attention, il continua seulement sa route à travers ses lieux…

"- Aïeuuuu"

Le choc fut inévitable, les deux personnages tombèrent à terre tentant tant bien que mal de se relever, heureusement pour l'enfant, cette rencontre calma son démon qui s'évapora à nouveau en elle faisant disparaître la flamme de son œil. Se massant la tête, la douce se releva titubant quelque peu avant de retrouver ses marques et de fusiller du regard cet homme familier. C'était Grandes oreilles, à cette révélation, Nessa afficha une belle grimace sur sa frimousse buvant les paroles de celui-ci. Toutefois, elle ne prit même pas le temps d'y répondre comme à son habitude ou encore de lui lancer une de ses vannes les plus célèbres. Attirée par une présence lors de sa course, son visage se retourna gentiment. Son regard s'écarquilla à cette lueur, voyant cet être svelte s'avancer, sa chevelure longue est blanche ne pouvait que lui appartenir ...

"- Lu ... Lucian ... ?!"

Mais que faisait-il là ? S'avançant à sa rencontre, la jeune femme lui adressa un sourire crispé en signe de bienvenue dans cet enfer dont elle ignorait encore les véritables enjeux. Il y avait clairement quelque chose de bizarre qui se déroulait ici, mais l'umbrienne ne voulait pas y prêter attention, du moins pour le moment.

"- Hi hi, je vais finir par croire que tu me suis !"

Telles étaient ses paroles suivies d'un clin d'œil avant d'entendre à nouveau des bruits sourds regardant le spectacle qui s'offrait à elle. Encore une fois, une pièce dramatique se déroulait sous ses yeux. Pourquoi Liam s'acharnait-il ainsi sur ce pauvre mur, que lui avait-il fait ? Et cet homme à terre ? Et cette femme plus loin ? A quoi rimait tout ce bazar, ils semblaient tous fous... Oui, ils étaient bien fous et cette idée ne plaisait guère à l'enfant qui aurait déjà trouvé une bonne blague à ce sujet tapotant du coude envers son acolyte qui se tenait à ses côtés. Pourtant, là encore, la fillette ne fit rien, regardant avec méticulosité chaque fait et geste de ce petit monde qui s'agitait.

"- J'ai encore oublié le pop-corn ..."

Rien à faire, elle n'était plus drôle, son esprit était flou, comme un morceau de coton mouillé qui s'imbibait de son âme. Quelque chose d'étrange hantait ces lieux, était-ce déjà présent lors de sa précédente venue en ce lieux ? Qui sait, des illusions lui avaient déjà joués bien des tours, peut-être que cette fois-ci ce n'était encore qu'une boutade. Mais curieusement, là encore Nessa ne semblait pas convaincue de ses pensées. Un regard inquiétant l'envahit quand elle se retrouvait presque seule dans le hall. L'étranger qui était s'était relevé pour aider l'autre femme avant de monter à l'étage tandis que le lucinien partit dans une autre direction. Mais un bruit encore bien lourd s'était fait entendre au plus profond du couloir. Les entrailles de l'enfant commencèrent à grouiller, sa cicatrice perdit une fine lignée de sang, signe d'un réveille extrême de sa malédiction faisant apparaître à nouveau la flamme à son visage. Sa frimousse redevint à nouveau sérieuse se retournant délicatement vers l'umbrien lui offrant une caresse à son visage ivoire.

"- Je n'arrive plus à le contrôler, pardonne-moi ..."

Ces phrases sans aucun sens pour le pauvre homme, en avaient beaucoup pour l'enfant qui était en train d'ajuster sa cape à son coup retirant la fermeture pour avoir une meilleure souplesse dans ses mouvements et repris son avancée s'enfonçant dans le couloir passant à côté d'une personne qui lui était également familière, cette femme ce n'était autre que Jolene. A plusieurs reprises rencontrées mais dont la douce n'en savait guère plus. Guidée par ses pas, elle continua plus loin.

*Avance et ne te retourne pas, continue à avancer, je ne veux plus que tu le revoies Nessa !*

*Pourquoi ? Je ne le connais même pas, je vois pas en quoi cela te pose problème, et depuis quand tu me dis qui je dois voir, c'est nouveau ?*

*Cet homme, Lucian, représente le mal pour toi, il pourrait rompre heu, rien, ne le revois plus !*

Le sang perlait toujours le bas de son ventre alors que la guerrière continua d'avancer comme un robot à l'encontre d'un nouveau personnage qui était à terre. Se baissant gentiment, elle le retourna pour mieux voir son visage. Elle ne le connaissait pas, il était bien étrange et avait lui aussi beaucoup souffert de cet enfermement. Ce n'était pas un Asile, mais une vraie maison de torture ! Se relevant, Nessa attrapa le bras de l'étranger et se mit à le tirer revenant quelque peu sur ses pas se tournant sur le côté. Devant elle, se tenait l'escalier par lequel l'autre inconnu s'était engouffré, montant les marches une à une, son regard s'arrêta vers ce rôdeur qui s'était arrêté. Lâchant l'autre personnage quelle tenait dans sa main, le visage de la jeune femme s'avança de plus près pour mieux imprimer dans sa mémoire la silhouette de cet homme qui, à peine quelques minutes auparavant, se trouvait lui aussi à terre aux pieds de Liam.

"- Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Réponds-moi !!! REPONDS-MOI JE TE DIS !"

Oui, l'umbrienne était en train de craquer, elle mit à hurler dans les oreilles de ce pauvre harmonien qui ne semblait pas si innocent dans cette histoire. L'agrippant au cou, elle le secoua d'avant en arrière laissant couler quelques larmes de détresses. Une sensation nouvelle l'envahissait, ce pouvoir qu'elle avait réussi à éteindre depuis bien des années maintenant. Cette voix si raque qui s'était emparé de ses cordes vocales, ce n'était pas possible, il ne pouvait pas à nouveau la contrôler ainsi et l'avoir sous son emprise. Mais si ce n'était pas son démon, qui d'autre ? Riant dès lors aux éclats, Nessa retira son étreinte de l'inconnu se redressant avant de crier à nouveau.

"- Non, retire-toi de là !"

Un courant d'air dévala les escaliers, une présence non visible s'était invitée éjectant la guerrière en bas des marches. Essayant tant bien que mal de retrouver un appui, la douce se fit aspirée par cette apparition avant de se faire engouffrer dans une pièce plus loin. Ses paupières s'ouvrirent peu à peu, Grandes Oreilles se trouvaient dans celle-ci, mais où étaient-ils ? Des couteaux, des placards étranges, une cuisine ? C'était bien ça, mais pourquoi le regard de l'elfe était ainsi ? La douce essaya de bouger pour se relever, mais impossible, elle s'était retrouvée enchaînée sur un poste de travail. La panique s'incrusta faisant danser les gouttes de sueurs le long de sa joue, s'en était trop, beaucoup trop !

"- Lucian ... Aide-moi ... LUCIIIIIIAAANNNN, AIDE-MOI !"

*Arrête de l'appeler, il n'est rien !*

*Qu'est-ce que tu en sais ?*

*Il ne s'intéresse à personne*

"- Allez Liam, soit un gentil garçon et repose ce machin, tu veux bien ? Ce n'est pas le moment de flancher, soit fort, pense à cette femme, tu sais ... Comment elle s'appelait déjà, oui, pense à Serena, pense très fort à elle, tu verras !"

Mais tout semblait peine perdu, les poings serrés, l'enfant savait pertinemment qu'il ne fallait jamais se séparer dans une maison telle que celle-ci, il suffisait de lire les contes d'horreur pour le savoir, mais tout est tellement différent quand on s'y retrouve... Oui ... C'était bien ... La réalité !

L'obscurité anéantit toute forme de courage et d'espoir, elle se tapit dans l'ombre des tourments et germe dans l'esprit comme une mauvaise herbe. Elle est parfaitement utile mais tellement repoussée et détestée par les vivants qu'elle doit elle aussi lutter pour assurer sa survie cependant son coté mystérieux attire les curieux et cela finit la plus part du temps au sanctuaire. Il y avait eu plusieurs chemins pour s'élancer vers la lumière, pour se sortir d'une pénurie sans limites mais plus le chemin de la lumière est éblouissante et plus l'ombre devient tenace. L'un ne va jamais sans l'autre, un mauvais jour se précède toujours d'un beau, ce n'est pas l'espoir qui fait vivre les hommes, ce sont les éléments qu'ils apportent jours après jours. Eh ben! On peu dire que l'on était tous mal barré! entre l'un qui avait disjompté, complètement pété un câble en montant pour aller se chercher un couteau, l'autre qui hurle, là haut parce qu'il est enchaîné -hors je suis sur qu'il aime ça- et qu'il commence à avoir des hallcinations, trois autres qui sont partis à l'étage dans la gueule du loup et le dernier là avec les cheveux blanc, on ne sais toujours pas ce qu'il attend... Comment je sais qu'il a les cheveux blanc? Si je vous dis intuition féminine, ça compte? non? ben... oubliez le détail dans ce cas!

Tout de suite là à ce moment je me tenais au palier du premier étage, à quatre pattes avec mes deux mains qui tentait de trouver un mur ou une source quelconque pour ne pas que je puisse tomber des escaliers. Vous avez loupé plusieurs lignes, attendez, j'explique pourquoi je me retrouve avec deux mains en bonnes états et mon cerveau complètement à l'envers, deux secondes, j'écris!
Lorsque j'étais dans les bras de mon vaillant sauveur, enfin vaillant... passons, mes plaies étaient recouvertes d'un bandage plutôt suspect, d'abord ce n'était pas du tout un bandage prévu pour cet effet et ensuite j'ai beau être aveugle ce n'est pas pour autant que j'en suis sourde: parler très fort les mêmes choses à plusieurs reprises... il y a de quoi virer fou! Donc j'étais en train d'agoniser en silence comparé à d'autres et puisque ce silence salvateur était brisé par la même musique environnante, il n'y avait pas de quoi fouetter une chat! (miaouille!!) En gros pour résumer mon état, j'étais en train de crever. Vous savez, ce moment là on a beau le repousser à plusieurs reprises il en est toujours que ce s'en va et sa revient, ça fait tout le quotidien, comme une chanson populaire... ainsi je me laissais abattre et mener vers le doux chemin d'une mort sereine... ouais eh ben je peux toujours l'attendre cette maudite faucheuse!

Il y avait cet abrutit là, l'elfe, oui oui, toi là l’écureuil de ménage ahh mais fais pas ton innocent laisses tomber je t'ai goalé, c'est foutu pour toi là, t'as meme pas le droit de toucher les dix milles euros en passant par la case départ, rien t'es fauché mon pauvre! regardons un peu plus haut...


"Tu ne peux pas … Pas partir ! Jolene ! Je t’en supplie ! Non ! "

bon aller pour le plaisir de rajouter des lignes et de faire un peu plus attendre le prochain (désolé Lucian, Arca' et Gericko, sans rancunes!) on va y ajouter un zoom.. rhoo et pis j'aime tellement le tourner en dérision cet elfe, aller, je vous laisse le zoom.


"Tu ne peux pas … Pas partir ! ...! Je t’en supplie ! Non ! "

C'est perfide de sa part n'est-ce pas? qu'est-ce que ça peu bien lui faire que je crève ou non?! c'est pas comme si c'était mon beau prince charmant, il a pas son cheval blanc, il est blond il a de grandes oreilles (prendre ce surnom en note après le mossieur mur) et en plus il commence à devenir schizo' et parano' que du bonheur pour une femme comme moi qui avait jurée de lui donner mon coeur en gage de rien pour rien, désormais ce sera sans moi! comment ça j'écris de la merde? Et vous vous vous êtes lu? bref Jolene a toujours obéit aux ordres qu'ont lui donné et c'est pas du nouveau, ça a toujours été comme ça pour les personnes qu'elle appréciait.
Le coeur battant dans sa petite poitrine avait redoublé d'efforts, alors que tout semblait finit et vain pour elle un nouveau souffle de vie la réanimait instantanément. Un singulier objet au creux de sa phalange s'éclaira doucement cependant seul l'usage de son poignet semi mutilé fut un peu soigné, juste assez pour qu'elle sente la douleur la ravigoter et ses doigts refonctionner. Finalement cet endroit était vraiment maudit, passer du coq à l'âne, de la mort à la souffrance comme l'aiguille d'un pendule qui vascile de gauche à droite est bien pire que tout. Son premier réflexe, toujours avec son petit morceau de vêtement magnifiquement serré autours de son poignet, merci Yuurei au passage, fut de toucher le sol et d'en reconnaître, du moins tenter de reconnaître le lieu dit. Il y avait un liquide assez impressionnant sur le sol, un peu comme du sang mais en plus liquide. Si la vue m'avait été rendue, il aurait certainement été bleu, j'en aurait remit ma main au feu!

Après avoir essayé de trouver un mur alors qu'il était a à peine dix centimètres de moi, je sentais quelque chose de pâteux dans ma bouche, comme si je venait de me réveiller d'un long sommeil après avoir bu toute la soirée. Il n'y avait aucun goût, c'était le cas de le dire, je ne sentait absolument rien dans ma mouche. Pour vérifier mes dire, je portais ma main à ma bouche, main qui avait traînée au sol et attrapée la poussière de mon sang. Même problème se posa, il n'y avait aucun goût, juste ne texture âpre et liquide, par d’amertume ou d'arôme sucrée, rien de tout cela.


" C'est quoi encore ce bordel! j'en ai vraiment plein le cul!"

Je venais de me surprendre moi meme, je me montrais que très rarement agressive et frigide mais là... c'était vraiment le summum! Une fois debout, m'aidant du mur pour me dresser sur mes deux jambes frêles, je tentais de me souvenir de l'escalier, de son emplacement. à la bonheur après quelques pas mélancoliques mon pied butta l'escalier et je m'effondrais tete la première sur la première marche faisant gicler d'autant plus mon sang au niveau de me tête. Combien pariez vous qu'à la fin de cette aventure il ne me restera plus de cerveau? miser gros parce que là je suis plutôt bien partis! Je pris ma main à mon front, en me hissant péniblement sur une marche histoire à ce moment de laisser passer la jeune fille dans l'escalier... comment de sais que c'est une jeune fille? vous n'avez pas finis avec vos questions à la con? ça devait peser moins de cinquante kilos donc c'était pas grand ça n'avait pas un gros gabarit et sa se déplaçait vite! bref mon sang me faisait perdre la tête, je tentais de tendre la main pour caresser le mur... mais mur il n'y avait plus!


"Non mais attend Jolene là, tu débloques un mur ça peu par partir comme ça!"

à tâton je venais de découvrir qu'en effet un trou, je ne connais pas la profondeur ni même la largeur, mais un trou avait remplacé l'escalier. ça faisait peur, en seulement quelques secondes le mur avait disparut! est-ce que les gens eux aussi pouvaient disparaitre? curieusement cette idée me réjouissais, adieux les gens, adieux l'écureuil, adieux à tous vous disparaissez ahah... Un petit cri me fit reprendre mon sérieux, je fronçais les sourcils me mis à quatre pattes, plus déterminée que jamais à finir de monter cet escalier et fut vite arrivé en haut.

Voilà comment j'en étais arrivé à cette position pour le moins complexe en haut de cet escalier avec mon poignet retrouvant son usage mais pas mon sens de la vue ni du goût retrouvés. Soudain, des bruits se firent entendre, il me fallait dire aux autres que le mur venait de disparaître, qui sait sans doute l'escalier, le rez de chaussée ou bien le pallier aussi venaient de disparaître... j'en avais aucune idées, toujours à quatre pattes je cherchais un moyen pour me mettre debout sans m'aider de quoi que ce soit


" le mur de l'escalier du rez de chaussé vient d'être rendu invisiiiible!"

péniblement j'avançais vers les bruits de cet endroit, il y avait un vrombissement bizarre qui curieusement m'attirait là bas, vers le second étage...

Titubant à travers les couloirs crasseux de l’asile, Folwer était toujours à la recherche de son tortionnaire afin de lui faire payer les tourments qu’il avait fait subir à Gericko, et indirectement à lui aussi. Il maculait de sang le mur contre lequel il s’appuyait, laissant ainsi la marque de son passage sur ce long corridor qui le menait à la déraison. Aussi, on pouvait entendre s’échapper de ces lèvres entrouvertes le dément ricanement qui faisait écho dans les couloirs qu’il traversait. Dans son comportement de méchant atteint d’une rage immense et d’une folie naissante, il contribuait en quelque sorte à l’ambiance angoissante de ce lieu en y ajoutant sa touche personnelle si je puis dire.
Alors que Folwer avançait toujours à travers le long corridor sombre, un inconnu, dans un état similaire au sien, l’interpella. L’être malfaisant ne lui consacra que peu de temps en voyant que cet individu était aussi blessé que lui, voir même plus. Folwer ne recherchait pas d’autres victimes de ce bourreau qui sévissait dans l’asile, c’est pour cela qu’il ignora cet autre martyr.

Il continua donc sa route à travers le long corridor qui n’avait à priori pas de fin. Ce détail vint vite commençait à l’agacer. Déjà sa rage remontait, et son léger rire de meurtrier se transformait en gémissement à la fois nerveux et jubilatoire. En plus de cela, la douleur de ses meurtrissures revinrent soudainement, et le firent souffrir de plus belle.

« Bordel…bordel…bordel…bordel !! Aaaargh !! »

Folwer s’arrêta subitement, s’affaissant lentement contre le mur qui se tenait à ses côtés. Ses jambes fléchissaient devant son manque flagrant de force. Sa main gauche, bien que tremblotante, s’agitait dans tous les sens à la recherche d’une quelconque prise pour ne pas tomber à terre. Ses forces semblaient le quitter, était-ce sa vie qui tentait de quitter son enveloppe charnelle ? Peut-être bien, quoique son heure n’était pas encore venu. Le bougre d’imbécile n’était pas en train de rendre l’âme, tout simplement que son corps ne tenait plus la cadence avec tout ce qu’il avait subi ses dernières heures. Encore la faute de Gericko, mais Folwer n’en tint pas compte, au contraire il redirigea cette colère montante vers l’être qui devait lui avoir infligé tout ça. Sa hargne le poussait à ne pas fléchir et à garder son objectif en tête quoiqu’il arrive !
Sa détermination lui redonna la force de se relever, de pouvoir se tenir droit sur ses jambes vacillantes.

« Pas question que je crève ici ! »

Folwer était résolu à ne pas mourir. Ce petit moment de faiblesse lui avait remis les idées en place, freinant sa décadence dans la démence. La hargne avait temporairement repris le dessus sur la rage et la folie qui l’étouffait, mais cela ne durerait pas au vu des circonstances.
Enfin, il se redressa et ne perdant pas plus de temps il se remit à marcher à travers le long couloir à une allure plus soutenu. Rapidement il se mit à accélérer le pas, allant de plus en plus vite, jusqu’à courir même. Folwer était comme entrainé par une mystérieuse force qui l’appelait au bout de ce long corridor. Mais ce qu’il prit pour une mystérieuse force qui l’attirait, n’était que le désir caché de son instinct interpellé par les lointaines voix d’individus tierces.

Peu à peu, se dessinèrent au loin les silhouettes de deux individus au fur à mesure qu’il avançait. Il se serait bien passé de les rencontrer, mais il ne pouvait rebrousser chemin. Il s’arrêta de courir à quelques mètres devant les deux individus, mais hélas le pauvre manqua de chance et glissa sur un peu de sang qui se trouvait sur le sol. Sans pouvoir rien n’y faire, il se retrouva entrainer en avant sur les deux personnes présentes. Folwer tenta de se rattraper à l’une des deux ombres mystérieuses, mais le pauvre ne réussit pas et au contraire il entraîna ces deux personnes avec dans lui dans sa chute. Il peina à se relever, et lorsqu’il le put cette phrase emplit de rage lui échappa :

« Bordel…je perds encore du temps ! Qu’est-ce que vous trainez en plein milieu du chemin ?! »

Il était sûr de sympathiser avec ses deux personnes de cette manière…Comment se faire des ennemis dès la première rencontre, on ne faisait pas mieux. Cependant Folwer n’en avait rien à faire de ses deux individus, de plus, il n’avait toujours pas vu à quoi ressembler vraiment les deux personnes qu’il avait percuté, mais apparemment l’une d’entre elle, qui était la plus jeune était un jeune homme doté d'une grande chevelure blanche en plus d'avoir quelques traits physiques prôches de ceux du sien. Quand à l'autre, de ce que pu vaguement voir l'être ténèbreux, il venait lui aussi d'être torturé. Eh oui, ce lieu était d'une convivialité et beauté exceptionnel ! Et vous, vous ne croyez pas ?

Le néant, un vide sans fin privé de toute forme de vie, de couleurs. Comme un flottement à travers les abysses caressant de ses ailes des fils de nuages qui nous transperce. La est la réponse, cette vive sensation qui parcours chacun de nos membres goûtant à sa chair succulente jusqu'à en sucer ce liquide si intense qui frémit en tous. Cette larme faite de vermillon sentit sa renaissance approcher et s'en délecta dansant sur la peau blanchâtre de cette enveloppe corporelle allongée et enchaînée sans qu'elle ne puisse faire un mouvement en guise d'échappatoire. Le regard de la jeune femme s'en alla faisant place à un blanc immaculé l'entraînant dans le monde des songes. Ses poings se relâchèrent, cessant toute opposition, elle laissa son corps à la merci de son bourreau. Des voix sourdes se faisaient quelque fois entendre, mais inaudible dans le pays qu'elle venait de rejoindre.

- Une matière n'existe seulement quand on peut la toucher, une fois anéantie, elle n'est plus rien. Mes pensées s'évadent dans ce monde obscur qui n'est qu'un berceau d'accueil. Pourtant, je reconnais bien cette endroit, là où je suis née, là où tout à commencé. A quoi bon de se battre pour un rêve sans fin. Ce lieu ronge mon âme et aspire mes souvenirs, une folie me guette, comment y faire face ? Quelle main douce m'offre cette tendresse à mon visage, cette frimousse, qui est-ce ? Qui suis-je ? -

Perdue dans son esprit, la douce s'était évanouie laissant l'elfe retirer ses faits avant de la détacher et de lui proposer de la suivre, à demi-consciente, l'enfant ne comprenait pas ce qui se déroulait autour d'elle, d'autres présences avaient fait leur irruption, mais impossible de mettre un nom dessus. Tout était flou, ses membres ne répondaient plus à ses désirs, portée par son démon qui avait pris sa place, elle se fit guider hors de cette pièce. Passant à côté de cet harmonien qu'elle avait déjà rencontré peu avant, l'umbrienne abaissa son regard voyant ses jambes tremblantes tentant de s'immobiliser sur ses pieds pour continuer d'avancer. Pourtant, elle ne ressentait rien, aucune souffrance, aucun plaisir, le néant ... Aucune émotion ne se faisait transparaître. Seules les personnes qui pouvaient la connaître pourraient affirmer que l'emprise de son démon était plus que manifeste, jamais elle n'avait été ainsi dépourvue de sentiment montrant pour la première fois, une flamme bleue à ses deux yeux.

*Lucian ... Lucian ...*

*Arrête de répéter ces mots ! Ils ne sont que vide de sens*

*Qui est-ce déjà ?*

Le groupe s'avança hors de ce qui ressemblait à une cuisine pour s'engouffrer à nouveau dans ce couloir mal éclairé. Le lieu s'imprégnait peu à peu de l'intérieur de chacun prenant un malin plaisir de jouer avec leur être pour les modeler à sa guise. Une personne peut-être même plus étaient derrière cette machiavélique machination. Pour l'instant, on peut dire qu'ils avaient bien réussi leur coups ! Une fois de plus, des voix se faisaient entendre, elles s'engouffraient dans cette aile de l'asile s'invitant jusqu'aux oreilles de la jeune femme. Comme un électrochoc, la guerrière s'arrêta, serrant à nouveau ses poings le long de son corps, bouche bée, les yeux grands ouverts, elle vit trois personnages un peu plus loin. Alors que tout bon sens l'aurait emmenée vers Lucian, la douce ne bougea pas.

*Quel saleté, il ose me traiter ainsi, faire bonne figure alors que ...*

*Tâte-le de ta lame*

Ce regard béat laissa place à un sourire fourbe suivit d'un rire hautain avant que la jeune femme ne dégaine son arme prenant devant elle comme un bouclier, le pauvre lucinien. Le caressant du bout de sa lame, elle tira ses cheveux en arrière pour dégager encore plus sa gorge.

"- Ca te plait n'est-ce pas ? Tu en demandes encore plus, tu en veux encore plus ? Petite vermine !"

Appuyant de plus en plus le bout de sa lame sur sa chair, elle fit perler quelques goutte de sang avant de se retirée comme si de rien n'était. Nessa s'avança gentiment près du groupe de Lucian qui comportait deux personnes inconnues. Sans attendre, d'un claquement de doigts, elle éjecta l'homme portant le nom de Gericko, contre le mur opposé. Sans un regard à l'encontre de son ami, elle continua son avancée, écartant les jambes de sa proie prenant soin de s'abaisser à son niveau.

"- Tu gênes les passants moustiques !"

Il était rare que l'enfant ne se batte sans raison, il fallait le dire, elle n'était plus du tout elle-même même si certaines de ses pratiques pouvaient se ressentir. Mais cela n'avait rien à voir avec ses convictions et sa propre manière de faire les choses.

*Qu'est-ce que tu fais bon sang ?*

*Ferme-là ! Sors de moi, j'en peux plus, sors de mon corps !*

*Arrête, qu'est-ce que tu fais ?! NESSA*

"- Tu me saoules, tu me voles mes pensées et t'en nourrit à la fois."

La guerrière plongea son regard dans l'étranger avant de sortir délicatement son arme l'humidifiant du bout de sa langue avant de la retourner contre elle.

"- Je comprends plus rien, arrêtez ce massacre, je ..."

Sa voix se mit à vaciller quand elle retourna son visage vers l'umbrien. Si posé à son habitude, elle adorait le taquiner, comme l'elfe d'ailleurs, mais là, une seule envie lui venait en ce moment. Une pulsion si forte d'enfoncer cette lame dans la chair de cet homme qui se trouvait juste en face d'elle, lui fourmillait les membres.

"- Haaaaaa !"

Cédant à ses envies, Nessa retourna à nouveau l'arme contre Gericko et réussit au dernier moment de dévier sa lame qui vient se planter juste entre les jambes du pauvre homme déchirant quelque peu le son bas.

"- Qu'est-ce ... Qu'est-ce qui m'arrive ?! Sortez-moi de là, vous entendez ? SORTEZ-MOI DE LA !"

Son rire qui suivit confirmait la pensée de tous, sa folie s'était bien emparée de son être ...

Les cris fusaient de tous les endroits, les jeunes gens pris à ce piège morbide n'étaient plus ce qu'ils semblaient être. Même sans yeux l'on pouvait s'en rendre compte. Jolene ne se rendait pas tout de suite compte qu'elle venait de perdre tous ses sens un à un excepté le toucher et l'Ouie et ce fut lorsque ses membres agissaient étrangement qu'elle avait sentie comme une sorte de chose bizarre dans tous son corps, comme si un être était venu l'habiter. Prenant son courage à deux mains et s'armant de ses mains et de son assiette pour rester à quatre pattes à terre, elle traversait le long couloir ainsi, sans aucunes gènes. Comment pouvez vous faire de toutes les manières qu'il soient, lorsque vous n'avez plus rien du tout? Les pas raisonnèrent sous ses mains et dans ses oreilles, c'était horrible, c'était affreux... Alors elle continua tout de meme, le plaisir de se retrouver dans un état de soumission et d'infériorité la motivait plus que jamais, elle atteignait les marches du palier pour aller au second étage.

La montée fut simple, toujours à quatre patte, elle ne cédait pas, le lieux dis ... elle l'avais déjà connu auparavant, elle avait laissé des traces ici et là, comme quelques anciennes gouttes de son sang sur le palier. Mais elle n'y fis pas attention et une fois arrivée au second étage, elle tournait immédiatement vers la droite, une salle remplies de cellules toutes aussi renfermés et rouillés les unes que les autres. Elle avançait entre les cellules puis n'en pouvant plus, se cachait dans l'une d'elles, s'enfouissant dans un recoin en attrapant les linges qui servait de parure à un lit déjà rongé par la moisissure.


esprit F:* Ooups! t'es qui toi?*

esprit J:* ... tu es...*

Esprit F:* non non, je ne suis pas un esprit errant, non! Folwer ça ira *

Esprit L:* Jolene c'est ladraël, on ne peut pas tenir à trois dans ton corps, gertes le!*

Esprit F:* mais j'y suis pour rien, c'est le type avec dédé qui m'a dit de venir dans ce coin et...*


un long cri perçant s'empara de la tête et du crane de jolene tandis que son corps lourd et fatigué s'affaissait sur le coté. quand elle se réveillera, certainement grace à une âme charitable, elle n'aurait plus que le toucher pour compenser sa peu et ses douleurs supplémentaires.