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 Angoisse lors d'une nuit sans lune [Terminé]

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Flore Morinstal

Flore Morinstal


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MessageSujet: Angoisse lors d'une nuit sans lune [Terminé]   Angoisse lors d'une nuit sans lune [Terminé] EmptyMer 17 Nov - 21:04


    « Quam Mortuum sit. »

    **

    C’était une nuit calme et tranquille, de celle qui sont banales en apparence mais qui vous font frissonner au plus profond de votre être tant la tension et la peur étaient insurmontables. Une nuit sans lune, dans laquelle on distinguait à peine les ombres mouvantes. La plaine de Lucina était déserte à cette heure tardive : les voyageurs s’étaient déjà réfugiés dans des auberges afin d’y passer la nuit. Pourtant, contre toute attente, une personne s’aventurait dans cet endroit au beau milieu de cette nuit ténébreuse.
    Le frottement des hautes herbes contre ses jambes provoquait un bruit constant qui paraissait invariablement caresser l’air. Mis à part ces ondes sonores provoquées par la marche de la jeune femme, rien d’autre ne brisait ce silence rassurant et angoissant. Elle marchait, ou plutôt flânait dans cette plaine à cette heure tardive sans but précis. Pourquoi ne dormait-elle pas comme toute autre personne normale ? Le sommeil l’avait déserté et ses cauchemars avaient remplacés toute image idyllique. Plus aucune émotion éphémère ne traversait ce qu’on appelait ses rêves. Ainsi, guidée par la seule intuition de ses pas, la jeune femme à la frêle silhouette s’avançait dans un frottement délicat, parfois accentué par une brise légère.
    Elle s’arrêta.
    Mue par une volonté autre que celle dictée par sa raison, Flore tendit un bras un avant comme pour toucher une chose invisible à l’œil nu. Son visage se pencha très légèrement sur la droite, geste inconscient. Flore était un nom qui résumait bien l’apparence de cette jeune femme pour le moins étrange. Un nom doux et sonore comme ceux des aimés que la vie exila, une peau blanche et satinée dont la douceur rivalisait avec celle de la soie, un visage aux traits harmonieux qui s’apparentait presque à celui d’un ange, une longue chevelure blonde qui virevoltait au gré des souffles du vent. Et au milieu de toute cette beauté inhabituelle, une paire d’yeux argentés qui semblaient avoir été placée là par erreur. Deux yeux de la couleur de l’acier, froids et calculateurs qui inspiraient facilement la terreur. Ces yeux qui n’appartenaient pas à une personne normale et qui reflétaient sa seconde personnalité beaucoup moins attrayante que celle qu’on voyait en premier lieu.
    Sa main retomba mollement et continua de caresser l’herbe ondoyante tandis qu’elle reprenait sa marche. Elle n’avait pas peur, bien qu’elle soit une femme qui se promenait seule par une nuit noire. Car, dans l’histoire, n’était-elle pas le monstre ? N’était-elle pas la chasseresse ? Les nuages s’amoncelaient dans le ciel, plus noirs que jamais et rendant l’endroit encore plus ténébreux qu’il ne l’était déjà. Flore n’y prêtait pas attention. Elle avançait toujours de ce même pas lent, presque errant.

    Les minutes s’écoulaient, témoins du temps qui filaient inlassablement. Le paysage avait légèrement changé. Devant elle ne s’étendait plus la plaine à perte de vue, océan vert qui prenait des allures ombragées en cette sainte nuit d’horreur. Etait apparu devant ses yeux légèrement étonnés les contours encore flous d’un village. D’ailleurs, pourquoi ce village se tenait-il là ? Flore promena son regard sur ce qui paraissait être l’ébauche d’une muraille. Les palissades en bois étaient anormalement hautes. Froncement de sourcils indiquant qu’elle réfléchissait. Puis, elle avança son pied droit, reprenant sa lente flânerie mais en se dirigeant vers la muraille en bois qui matérialisait l’entrée du village.
    Arrivée devant ce qui semblait être une porte, Flore s’arrêta un instant. Comme c’était étrange : normalement, il aurait dû y régner une certaine agitation, bien que la nuit soit déjà avancée. Or, il n’y avait absolument rien ici, si ce n’est le silence.
    Le cœur de la jeune femme eut un raté. Ses muscles se tendirent, à l’affût. Son attitude avait du tout au tout changé : à présent elle semblait plus maîtresse d’elle-même et réactive face à son environnement. Son attitude désinvolte avait laissé place à une concentration intense. Flore n’aimait pas cet endroit. Son instinct, son corps, ses muscles, tout son être lui hurlait de fuir maintenant. Quelque chose se passait ici. Quelque chose d’étrange et de plus dangereux peut-être encore que tout ce qu’elle avait vu. Mais comme il était faible de reculer ! Et puis, ne voulait-elle pas en savoir plus ? Enfin, elle avait un endroit où passer la nuit sans être dérangée par le monde autour d’elle.
    Elle avança de quelques mètres à peine avant de s’arrêter. Le village était pourtant charmant : des maisons à colombages disposées les unes à côtés des autres qui donnaient au village un air de campagne. Mais il n’y avait aucun arbre, aucune fleur, aucun rosier grimpant aux murs des maisons, si ce n’est un grand arbre qui symbolisait le centre du village. Ce devait être un if, du moins c’est ce que Flore pensait apercevoir. Elle continua son exploration, son visage peint par l’étonnement. Lentement, elle emprunta la rue principale. Aucune lumière n’éclairait son chemin : les maisons semblaient vides et la lune avait en cette nuit décidée de se cacher aux yeux du monde. La place centrale du village était bel et bien ornée d’un if, immense qui trônait avec majesté sur le village. L’arbre des morts. Flore s’arrêta et sentit les battements de son cœur s’accélérer. Cela avait été une erreur de s’aventurer ici. Cet endroit était malsain et il y régnait un mal incommensurable. La jeune femme sentit une certaine amertume la gagner : elle aurait dû écouter son instinct et fuir cet endroit avant même d’y avoir mis les pieds.
    Soudain, à sa droite, un bruit se fit entendre. Flore ne s’y était pas préparée ; elle sursauta et se tourna pour voir qui avait provoqué ça. La rue était déserte. Avait-elle rêvée ? Non, impossible ! Elle avait ressenti ce bruit jusqu’aux tréfonds même de son âme. Mais pourquoi n’avait pas senti la présence d’un intrus ? La personne responsable de ce bruit aurait dû apparaître aux sens aiguisés de la jeune aventurière. C’était incompréhensible. Le bruit qu’elle avait entendu avait à présent été remplacé par un silence de mort. Ce silence était encore plus terrifiant que le bruit lui-même. N’importe quel endroit était rempli de bruits nocturnes : mais pas celui-là. Flore se sentit piégée. Lentement, toute chaleur la quitta bien qu’elle soit insensible au froid. Sa peau devint glaciale et ses membres s’engourdissaient. Ses idées se brouillaient ; elle était incapable de réfléchir correctement. Sa respiration s’accéléra en même temps que les battements de son cœur. Elle pressa ses mains contre son cœur, espérant peut-être dans ce geste désespéré ralentir son rythme effréné. Ce silence était plus pesant que n’importe quel bruit et Flore eut soudain envie de crier pour le briser.
    Quelque chose s’approchait dans l’ombre, elle en était sûre ! Affolée, elle recula. Un tremblement léger la secouait toute entière, faisant frémir son corps en détresse. La chose approchait. Son bon sens était obscurcit par la peur déraisonnable qui s’était emparée d’elle sans même qu’elle ne puisse résister par des arguments logiques. Il ne lui restait plus qu’une chose à faire : courir. Elle se détourna et démarra une course folle à travers le village. Elle obliqua à droite avant de s’arrêter de nombreux mètres plus loin. Elle pensait avoir semé la chose. Mais à nouveau, un bruit résonna à sa droite. De même que la fois précédente, Flore sursauta et détala. Elle courait aussi vite que lui permettait son rythme cardiaque. Elle transpirait abondamment, mais pas à cause de la course : c’était simplement le signe distinctif qu’elle s’était laissée aller à la folie. Elle devait continuer de courir. Encore, encore et encore afin de semer son poursuivant. Peu importe sa nature, elle voulait simplement le semer. Elle sauta par-dessus ce qui ressemblait vraisemblablement à des caisses et s’écrasa contre le mur d’en face. Ses membres ne lui répondaient pas aussi bien qu’elle le voulait, ses gestes désordonnés par sa peur. Elle s’appuya contre les pierres et reprit équilibre afin de poursuivre sa course à travers le village.
    La folie continuait de la gagner et sa vue était presque brouillée. Prise de panique, elle trébucha et heurta la porte en bois d’une maison. Dans le feu de l’action, elle ne songea qu’à une chose : l’ouvrir et se précipiter à l’intérieur. C’est exactement ce qu’elle fit.

    La maison était apparemment composée de cette unique pièce. La poussière recouvrait les meubles mais les habitants semblaient avoir tout laissé tel quel avant de partir. Flore s’adossa contre la porte fermée et tenta de retrouver ses esprits. Son cœur cognait contre sa poitrine et sa respiration peinait à redevenir normale. Déjà, elle sentait sa peur s’apaiser lentement, maintenant qu’elle était à l’intérieur de la maison. Son regard détailla la salle quelques instants. Puis, Flore marcha jusqu’à un coin isolé et se laissa tomber contre le sol, repliant ses genoux sous son menton. Elle avait besoin de récupérer : après tout, ce sentiment de malaise profond ne l’avait pas vraiment quittée. Comme pour lui donner raison, elle entendit à nouveau un bruit provenant de l’extérieur et comme pour les précédents, elle ne parvenait pas à expliquer sa provenance et ce qui en était à l’origine.
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Jolene Ladraël Barnes
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Jolene Ladraël Barnes


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MessageSujet: Re: Angoisse lors d'une nuit sans lune [Terminé]   Angoisse lors d'une nuit sans lune [Terminé] EmptyDim 26 Déc - 21:57

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