Harmonia
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 [Quête] Tempête de sable [Terminé]

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Tony De Loidir
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Tony De Loidir


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MessageSujet: [Quête] Tempête de sable [Terminé]   [Quête] Tempête de sable [Terminé] EmptyMar 31 Mai - 22:01

Chapitre Un – Comment se retrouver mêler à une histoire dont on se fout totalement jusque à la pointe de ses orteils, aussi nommé « Qui a cassé le putain de vase moche de grand-mère ? ».

Ah, tout avait pourtant SI bien commencé cette semaine, tout était parfait, jusqu'à la couleur de mon café du matin, et croyez-moi, la couleur de mon café est une des choses les plus importantes pour moi dans une journée, un café fadasse, ça vous coupe les jambes pour la journée/ça à le don de vous pourrir la journée... Tout avait donc SI bien commencé, il faisait un temps magnifique sur Equillios, un soleil à en damner un saint, voir un Dieu, j'avais décidé de passer la journée au jardin à ne strictement rien foutre, et je vous avoue j'ai un don pour ça, et cela à la fâcheuse tendance à m'arriver plus que de raison, mais bon, pour une semaine de vacance, c'est deux ans de travail que je m'enfile de suite, alors une semaine de repos ce n'est tout de même pas trop demander, faudrait voir à ne pas pousser mémé dans les orties, elle aime pas ça mémé, les orties. Par contre, elle adore la soupe d'ortie, elle a toujours été compliqué mémé, une vrai chieuse, je crois que j'ai TOUT hérité d'elle, j'en suis même sûr à deux-cent-cinquante pour-cent... Bon dieu, j'ose pas imaginer ce que ça va donner plus tard, j'ai peur rien que d'y penser, bon dieu, bon dieu, bon dieu, non, tout mais pas ça, je vo...

Rrrrrrrr... Tic, tic, tic... gling... BANG.

… us en pries... Voilà... Je l'avais bien dit que tout était parfait, le mot important dans la phrase étant « ETAIT », sublime verbe à l'imparfait impliquant la qualité finie et passée de l'action, dommage hein? Fini, terminé, ce bruit que vous venez d'entendre là, juste un instant avant, c'était un vase, un vase ancien, au moins aussi ancien que mémé, c'est dire... Bref, un vase ancien, qui a roulé sur la commode, a oscillé sur le bord, et est tombé par terre en se brisant en quarante-huit morceaux inégaux... Et malheureusement, je n'ai pas de colle, et la colle, pour recoller un vase, c'est utile réellement hein. Bon, vous me direz, c'est pas honnête, puis si c'est pété, on va bien le voir que ça a été recollé, je vous répondrais que je m'en fous, mémé est quasiment aveugle de toute façon, alors elle le remarquera pas, puis son vase, on le fout au grenier dés qu'elle est repartie de la maison, alors merde... Je l'avais sortis pour sa venue hier, j'aurais du le remballer, je le savais, et là j'ai tout gagné, va falloir le recoller, comme si j'en avais le temps... Franchement, je comptais dormir, faignanter un peu, et voilà, non, je vais devoir me lever, et aller en ville, et tout...

« Laissez moi deviner... Une souris a renversé le vase, qui a roulé, et est tombé... ? »

« En fait monsieur... Il est probable que... Je dirais... Et bien... Que le vase ai pu MALENCONTREUSEMENT glissé sur la commode trop bien cirée... »

« … Pauvre, pauvre commode, comme elle a bon dos, m'enfin, passons... Je vais aller en ville chercher de quoi réparer ça... J'vais essayer de revenir vite, et vous... Essayez de ne pas me détruire la maison, d'accord... ?
J'aimerais avoir un toit pour dormir ce soir, vous comprenez... ? »


« Sans problème monsieur, devrais-je... Punir la servante responsable... ? »

« Nan... Elle a fait ce que je rêve de faire à ce vase depuis des années... Retrouvez la et offrez lui une promotion plutôt... Mais trouvez une excuse, parce que si mémé apprend que je promeut des membres du personnel pour avoir brisé ses cadeaux, j'vais morfler moi... Sévère même... »

« Ce sera fait monsieur... Voulez-vous votre sac à dos et vos armes... ? »

« Ouais... Merci... Rajoutez donc de quoi manger, boire, et tout ce dont je pourrais ÉVENTUELLEMENT avoir besoin si il me venait à l'idée d'aller me balader dans d'anciennes ruines parce que je veux pas rentrer à la maison... Ça veut dire tor... »

« Ne vous en faites pas monsieur... Je sais ce dont vous aurez besoin... »

« Vous êtes parfait Sernil, parfait... »

« Je m'y efforce monsieur. »

… Ouais, j'ai du personnel de maison, et lui, c'était Sernil, le majordome, mon confident, homme à tout faire, gérant, contre-maître... En fait, ce mec, c'est Dieu après moi dans cette maison, c'est LA personne sur qui on peut compter, et celle à venir voir en cas de problème... Et accessoirement, c'est aussi la SEULE personne au monde à savoir préparer mes sacs à dos sans rien oublier, et surtout, sans oublier... MON SANDWICH. Oui, j'ai bien dit mon sandwich, vous croyez quoi vous, que je vais partir la journée sans rien à bouffer ? Mais dans quel monde de fou vous vivez, j'ai faim moi à midi, et quand j'ai faim, je DOIS manger, c'est une obligation, y en a qui sont MORT pour moins que ça, BEAUCOUP moins que ça, et je refuse haut et fort de mourir de faim, jamais, au grand jamais. C'est hors de question, c'est même pas imaginable, et croyez-moi, j'en ai, de l'imagination, mais ça, jamais, non, non, et non... Enfin...

Tout à mes réflexions, j'avais rejoins l'entrée de la propriété, où j'avais agrippé un peu par automatisme ce que me tendant Sernil, en l’occurrence ma ceinture avec mes armes, mon sac, mon manteau, une cape de voyage toute simple, j’eus un sourire devant sa prévoyance, et le remerciait d'un geste amical, avant de passer le tout et de sortir dehors, au soleil, en souriant doucement. Je levais la tête vers le ciel et regardais un instant les petits flocons blancs appelés nuage qui le parsemaient de loin en loin, je cherchais le soleil, et le trouvant je finis par en détourner les yeux, et riant, me dirigeait vers la ville à un pas somme toute assez calme, au fond, j'avais la vie devant moi... Ou du moins, la journée, vu que de toute façon, je n'avais foutrement rien prévu d'important à faire aujourd'hui, si ce n'est glander au soleil, alors bon, que je sois dehors ou dedans, ça ne change pas grand chose au final. Enfin, c'est partis, en avant pour la folle aventure du siècle, allez acheter de la colle en ville, j'vous le dis moi, les héros de nos jours sont ceux qui s'occupent de ce genre de tâche ingrate... Sans eux, que ferions-nous, je vous le demande !

« En avant fidèle compagnie... Ouais, en fait, je crois que faut vraiment que tu arrêtes de causer tout seul Tony, ça devient sérieusement inquiétant là, et ça me rassure pas moi même... D'ailleurs, je continue là, bon sang, faut que j'arrête, mais zut, plus... RAH. »

Et c'est sur ce mot, significatif comme il n'en fut jamais d'autre, que je commençais à marcher à travers chemin et champs vers la ville d'Equillios, en espérant y trouver de la colle d'une qualité convenable, parce que je vous dirais que mémé a beau être aveugle, si le vase part en morceau devant elle, elle le remarquera, et qui se fera frapper à coup de canne, bah c'est bibi... Et bibi, il aimerait éviter les coups de canne, car primo, ça fait mal, deuzio, elle a de la force la vieille, et j'ai pas besoin de cicatrice, alors que j'essaye de garder mon corps éloigné de tout dégât corporels non rattrapable, et donc des coups de canne de mémé, donc, la colle, j'vais la payer cher, mais j'm'en fous, c'est de mon corps qu'il s'agit là, zut... Enfin... Jouant doucement avec l'un de mes couteaux de lancer, le faisant jongler dans ma main, je marchais tranquillement vers la ville, je n'avais jamais que deux kilomètres à faire environ, ce qui ne me prendrait pas plus d'une heure, et encore bien moins si j'avais eu envie de courir, mais je n'en avais pas envie, chemin faisant, je testais ma dextérité au jonglage, et souriant, je finis par me mettre à chantonner en marchant. Oui, vous avez bien entendu. Chantonner.

De toute façon, il n'y avait jamais personne sur cette route, les gens étaient toujours pressés, courant de tout côté, prenant chevaux et charrettes, ne prenant plus le temps de simplement marcher pour se rafraichir, pour profiter de l'air pur et non empuanti de la campagne, pour profiter de la vie, juste profiter de la vie quoi, ce n'est pourtant pas bien compliqué je crois, marcher en plein air, sentir l'air frais parcourir vos cheveux, et vous décoiffer encore un peu plus que ce que vous n'étiez déjà, sentir la pluie dégringoler sur vous et vous trempez jusqu'à l'os, mais une chaude pluie d'été, qui vous fait du bien, et vous rafraichit tout en restant chaude... Le genre de chose auxquelles plus personne ne pense, et j'en suis triste...
Tellement triste.


Dernière édition par Tony De Loidir le Mar 31 Mai - 22:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Quête] Tempête de sable [Terminé]   [Quête] Tempête de sable [Terminé] EmptyMar 31 Mai - 22:01

Chapitre 2 – L'imprévu frappe toujours deux fois, et surtout quand on ne s'y attends pas.

C'est chemin faisant vers la ville que je me suis retrouvé confronté à un relativement petit problème, un ennuie mineur, du genre de ceux que l'on contourne avant d'oublier aussi vite que nous venons de les affronter... Ouais, voilà, juste un ennuie mineur, mais réellement, croyez-moi, je me demande même pourquoi j'en parle tellement c'est rien, je marchais, là, y a même pas deux minutes et demi, sur une belle route en caillasse et en terre, et l'instant d'après... L'instant d'après... Je me retrouve transféré par dieu ne sait quelle moyen dans... Hé bien... Un putain de désert, un désert de sable noir, s'étendant en dessous de mes pieds, dans toute les directions, sur des kilomètres et des kilomètres. Ça, je peux vous le dire, je ne l'avais pas prévu, pas prévu DU TOUT... je marchais tranquillement, réellement, et je regardais le ciel, puis... Je ne sais pas... J'ai mis le pieds dans une sorte de mélasse étrange... Je me suis enfoncé d'un coup, d'un seule, et ça a été l'expérience la plus étrange de ma courte vie.

Premièrement, après m'être enfoncé, j'ai eu l'impression de me noyer, une impression qui a bien vite été remplacé par une pression horrible au niveau de mes tempes, j'ai eu l'impression que mon crâne allait imploser, et c'est une sensation assez désagréable pour que plus jamais je ne souhaite de nouveau la ressentir, ensuite de quoi, une fois la pression relâché, je me suis pris des flashs de lumières dans tout les sens, m'aveuglant, et me faisant voir des tâches lumineuses même les yeux fermés, et vu que ce n'était pas suffisant, je me suis écroulé la tête la première dans le sable, que j'ai bien aimablement gouté... J'adore ma vie... Enfin... Regardant autour de moi, je finis par me relever, crache un coup, et passe ma main sur mon visage, après avoir enlevé mes gants, main que je regarde, et voit rouge... Okay, donc en prime, je saigne du nez comme un porc... Putain de monde de merde... Je penche la tête en avant, et appuie sur ma narine en attendant que cela s'arrête, et tandis que mes yeux retrouvent leur acuité visuel normal, et que mes oreilles arrêtent de siffler... Bon... Donc, un désert, sable noir, quarante-trois degrés, facilement... Okay, bon, il va falloir bouger vite fait et trouver de l'ombre ou je vais juste mourir cuit sur place.

Bon, au moins, mon chapeau me protégera des rayons du soleil, et un rien de la température, mais il va très vite falloir que je bouge, je ne résisterais pas éternellement à cela, en plus, le sol lui même est chaud, heureusement que j'ai des vêtements adaptés à ce genre de température, dans le cas contraire, je pense que j'étais bon pour finir à poil... Bon, alors... On regarde partout autour de soi, que ce que l'on peut dire sur ce qui nous entoure... A part que, clairement, je ne suis pas sur Harmonia... Ça, j'ai pas besoin d'une encyclopédie pour le définir, ça va de soi vu le paysage... Bon, alors, que ce que je peux dire d'AUTRE... J'ai bien entendu parler de l'ouverture des por...

« ...ens à... »

… Okay, donc, j'entends des voix, très bien, parfait, je suis foutu, le soleil m'a déjà collé une insolation, et ça fait pas dix minutes que je suis ici, c'est clair, je suis foutus, mais bon, foutu pour foutu, autant essayer de trouver un endroit où passer la nuit, et de préférence, en évitant d'aller vers le nord... Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression qu'une tempête de sable terrible agit là bas... Et même vu d'ici, on en entend le bruit qui résonne dans chaque grain de sable au sol, on entend le bruit d'un tonnerre venu de je ne sais où, et pire que tout... J'entends le vent se plaindre de son sort, se plaindre de ce qui l'emprisonne, se plaindre de cette infamie... Alors ouais, je ne vais pas aller là bas, mais je vais plutôt chercher un endroit ou me reposer un rien, juste quelques heures, cela ne me fera pas de mal, puis j'ai de l'eau et de la nourriture dans mon sac, ça devrait aller. Ça va aller, de toute façon, il n'y a pas le choix, il faut bien vivre, où survivre, je ne sais plus trop dans le cas présent, c'est que ça devient dur de faire le distinguo... Mais bon, là haut, y a une grotte, contre la colline... J'vais m'y abriter...

« … fol... Ven... leu... oi... »

… Je continue d'entendre des voix, même en marchant, je ne sais pas ce qui m'arrive, mais ce n'est pas rassurant, la grotte est encore loin, et si quelque chose veut ma peau, j'aimerais que ça attende que je sois au frais, et donc nous soumis à une perte liquide massive parce que je sue comme un porc en combattant, donc, dans une grotte, ça sera parfait... Je crois... Ouais, ça me semble pas mal, et sans doute bien plus frais qu'ici, ce qui ne doit pas être bien dur, vous pouvez me croire, parce que là, sérieusement, j'étouffe... Et en plus, cette odeur de sang partout dans ma bouche, dans mon nez, ça va me rendre fou, ça me donne faim, mais pas la faim habituel, mais celle que je ne subis que lors de mes crises de folie... Et je ne peux pas boire mon propre sang... Ça ne servirait à rien qu'à me rendre exsangue, ce qui est une très mauvaise idée vu le coin dans lequel je traine actuellement.

D'ailleurs, à bien y penser, finir exsangue n'est une bonne idée nul part, même dans un hôpital, vu que le concept de transfusion est encore une idée un rien difficile à mettre en application, alors vous me direz, la magie existe, ça soigne bien, ouais, ouais, forcément, la magie existe, mais je suis désolé, quand vous avez perdu deux litres de sang, la magie, elle fait pas de miracle. Mais de toute façon, ce n'est pas ce qui nous occupe, ma préoccupation principale actuelle est toute autre, c'est de marcher, d'atteindre cette grotte, et de m'y réfugier pour quelques heures, jusque à la nuit tombé, où j’espère bien pouvoir marcher sans interruption jusque à cette tempête de s... Hé mais attendez, depuis quand je veux aller dans une t... Mais je deviens fou moi, carrément déglingué, j'vais pas aller me perdre dans cette tempête, ce serait... Si, si, je vais y aller, ce sera sympa, j'aime bien le sable après tout, puis quoi, c'est cool une temp... Oh bon dieu, c'est pas une insolation là...

De toute façon, la grotte approche, et c'est avec une joie non teinté d'allégresse que je me jette en vitesse dedans, écrasant au passage quelques petits os dont le bruit en craquant ne me surprend guère, occupé que je suis à essayer de conserver ma fraicheur, ce qui devient relativement dur, mais l'ombre de la grotte apporte de suite un certain mieux, et j'en suis bien heureux, m'adossant à un mur, je regarde autour de moi, et finit par remarquer les os au sol, oh, plusieurs, voir même énormément, mais pas rongé, non, plutôt comme un cimetière... Un cimetière de bestiole que je viens de saccager avec mes pieds... Bon dieu, dans quelle merde je me suis encore fourré... A bien y regarder, ça ressemble à des os de... Bah ouais, on dirait bien des Salesko... Mais d'une taille nettement supérieur au petit modèle d'Harmonia, nan, ceux là, ils font bien le double quoi... Et ils ont de jolis dents...

« … Tony, tu es un con... Et bientôt, tu seras un con assaillis... Merciiii... Franchement, c'est génial... »

« … à moi... Aide... »

« Et en plus, t'es un con fou qui entend des voix... »

« VIENS A MOI ! »

« … Et en plus, c'est de plus en plus fort... Bon... »

C'est à ce moment là que voulant me redresser pour ne pas m'endormir dans une position désavantageuse pour moi, je fus propulsé au sol par un truc me sautant dans le dos et cherchant, soyons clair, à me faire la peau, forcément, à projeter, projeter et demi, je fis donc rapidement une roulade vers l'avant, me retournant rapidement, pour me retrouver face à de petits yeux rouges, des dents bien en vue, et des griffes qui ont l'air de pas être là pour dire bonjour... Bonjour à vous Saleskos, je suis désolé d'avoir pété votre cimetière... Je n’eus même pas le temps de finir cette phrase qu'un autre commençait à me bondir dessus, très rapidement je tendis la main gauche ouverte devant moi, y invoquant mon pouvoir pour « cristalliser » mon poing... Ou diamantiser au choix, et rapidement, je le pris par le cou, serrant au maximum jusque à l'étouffer, tandis que ma main droite attrapait ma dague qui virevolta dans l'air avant de lui ouvrir le ventre de la tête au pied, je finis par jeter le corps en arrière, me mettant dos au mur, dague en avant, pour faire face aux neuf Saleskos restant, qui avaient TOUT sauf l'air heureux de me voir...

L'imprévu frappe toujours deux fois, sauf que une attaque de Saleskos, ça, je m'y serais jamais attendu, même en calculant tout les trucs imprévus qui pourraient m'arriver dans une vie entière... Ils sont encore neuf, je suis seul, avec pour seule arme une épée, une dague, trois couteaux de lancer... Ils n'ont pas l'air décidé à attaquer pour le moment, mais je les vois se placer, et dehors, le temps se rafraichit doucement, le soleil tombe sous l'horizon, et le bruit du sable tourbillonnant se fait plus proche... La situation va énormément se compliquer si je n'y vois plus... Et d'un coup, c'est le bordel monstre qui arrive, au moment où je ne m'y attendais pas, la tempête de sable s'intensifie encore, gagnant en taille, et masquant le soleil de la grotte où je me trouve, et dans la seconde, ce sont neuf bestiaux qui passent à l'attaque dans le but de me faire la peau, moi qui les ait toujours considéré comme des herbivores un peu chieur et destructeur de culture, voilà qu'ils se révèlent être AUSSI des omnivores affamés dans un désert en proie au chaos. Bref, tout se déroula assez vite, malheureusement, j'aurais eu plus de temps, nous aurions peut être pu nous entendre eux et moi, mais le temps, c'est ce qu'il me manquait le plus dans la situation présente...

Le premier Salesko me percuta en pleine poitrine, ce qui m'aurait déséquilibré si je n'avais pas été appuyé au mur, dans le même instant, ma dague changea de main, et ma main droite agrippa un couteau de lancer, et le planta dans le ventre du truc qui venait de me percuter, avant de le lancer sur un second Salesko qui tomba à terre en le recevant sur la tête, je me projetais sur le côté droit rapidement, donc vers l'entrée de la grotte, et j'en profitais pour planter ma dague dans la tête du Salesko sonné à terre, avant de m'appuyer de nouveau contre le mur, mais en position accroupies... Je ne pourrais pas dégainer mon épée, oui, car je réduis ma portée, mais je suis plus doué avec des armes de courtes portées, et dans un environnement confiné, c'est un avantage. Bref, en voilà déjà trois d'envoyer ad-patres... Plus que sept... Je les vois se relever dans l'ombre, du moins, je distingue leurs yeux, car pour l'instant, l'ombre couvre beaucoup trop, je ne peux agir que quand ils s'approchent de moi, et donc sont suffisamment prêt pour me permettre de les calculer...

Et c'est un quatrième qui vient m'attaquer par le côté, un quatrième que j'attrape par le haut du crane, et le commencement de sa queue avant de le briser sur mon genoux dans un craquement sonore, et une gerbe de sang sortant de son bec, je soupire, et attrapant un autre couteau de lancer, plus léger que la dague que je viens de rengainer, je me déplace légèrement sur le côté, mais l'attaque reprend aussi vite, ils sont fous, juste fous... Mes couteaux les cueillent en volant droit dans leurs yeux, malheureusement, trop occupés à surveiller mes côtés, je n'ai pas vu venir celui en face de moi qui saute sur mon bras droit et mord, me faisant pousser un hurlement suffisamment sonore pour m'apprendre que oui, j'ai mal. Larmes aux yeux, je balance mon bras avec lui même contre le mur, visant sa tête, toujours bien accroché à mon bras, et le craquement, ainsi que les éclats d'os, de bec, et de sang qui giclent sur mon bras, m'informent que j'ai eu ce que je voulais... Quatre de plus... Et un bras endommagé, cool...

« Putain... J’espère qu'ils sont pas naturellement empoisonné, leurs morsure... Ça fritte... Ça fritte sévère même... Allez, plus que trois... »

Je regarde les trois restants tandis que le soleil réapparait peu à peu, ils sont dans un coin de la grotte, en train de siffler comme des gros chats vers moi, ouais, en somme, ils ont peur... Et je peux le comprendre... Je ramasse rapidement mes deux couteaux de lancer, les rengaines, et les regarde droit dans les yeux... Yeux qui virent peu à peu au noir, les miens... Ah... Trop de sang dans le coin, c'était prévisible... Sang... Du calme, contrôle toi encore un rien, juste un rien, il faut tenir le temps de lyncher ces trois là... Juste ces trois là... Courage... Tient le coup, encore un instant...

« Viens... à... Moi... A MOI. »

Sauf que je n'avais pas besoin que la voix venue de nul part revienne me tourmenter, franchement, non, ça allait quoi, enfin, me relevant, je dégaine l'épée au final, et d'un coup, dans un hurlement bestial, tandis que le dernier éclat rouge de mes yeux disparaît, je fonce vers eux, à toute vitesse, et attaque comme un chien enragé, épée à droite, dague à gauche, je saute littéralement sur eux, et en embroche un dans le mouvement, tandis que je maîtrise un second dans mes mains, mon épée restant planté dans le cadavre encore frais, je l'ai attrapé, et l'étrangle, l'étrangle, avant de l'ouvrir au niveau du cou avec ma dague, je laisse le sang couler un instant, et regarde le dernier, terrifié... Dernier sur lequel je saute, avant de l'étrangler lui aussi, et de le regarder dans les yeux, en esquissant un sourire pervers, et en montrant mes dents... Je finis par mordre dans son cou, arrache la chair que j'avale... Et me régale à la source même de son sang, que je bois, bois, bois... Et bois encore... Quand enfin il meurt, j'en ramasse un autre, et lui assure le même sort, et ainsi de suite avec CHAQUE cadavre dans cette grotte, tous, je les vide tous de leur sang en riant, arrachant chair et lambeaux, me régalant de ce liquide si chaud, si agréable... Je finis par rire, un rire malade... Dérangé, et entrecoupé de sanglot.

« Ahah... AHAHAH... AHAHAHAHAHAHAHAH, bon dieu, vous étiez faibles, FAIBLES SALES CRÉATURES. QUE PENSIEZ VOUS POUVOIR FAIRE FACE A MOI. J’ÉTAIS UN DES PRÉFÉRÉS DES ROYAUMES DU DESSUS, ahah.. Ah... »

Finalement, après avoir regardé encore un instant la scéne, et pendant que les larmes commençaient à couler du coin de mes yeux sur mes joues rougies, je m'écroule au fond de la grotte, tandis que mes yeux redeviennent lentement rouge rubis, je regarde, j'inspecte, je finis par jeter un coup d’œil à ma tenue, à mon bras dont un lambeaux de chair pend, salement... Il faudra soigner ça, ça fait vraiment mal, ça saigne doucement, mais... Ça pend quoi, va falloir nettoyer, désinfecter, ou au moins bander... Et recoudre... Erf... J'ouvre vite fait mon sac, et en sort du matos de premier secours, en remerciant Sernil... Je mords dans un morceau de Salesko ramassé dans la grotte, et verse le désinfectant sur mon bras, une fabrication Harmonienne, une sorte d'alcool, mais qu'on peut pas boire... Je mord la carapace, y enfonçant mes dents, hurlant en même temps, pleurant tout ce que je sais... Je replace le lambeau de chair, sors une aiguille, du fil, et... Hé bien, je commence doucement à recoudre, un point, deux... Je continue de hurler... Et remarque à ce moment que quelque chose ne va plus... Il y a deux yeux rouges qui me regardent... Et eux, ils ne sont pas éteint et vide... Putain... Je suis incapable de combattre... Je vais me faire tuer pour avoir voulu me soigner... ? Putain, putain, putain... Hein... Attendez... C'est...

« … Petit, petit... ? Mais... Que ce qu'un bébé comme toi fait ici... Petit... Viens voir ici... N'ai pas peur... Regarde, je sens comme toi, je suis pas méchant... Petit... Approche... »

Je regarde partout autour de moi, et finit par remarquer un nid, remplit d’œuf brisés, de cadavre de petit, et lui, ce petit, tout juste sortis de l’œuf, et qui n'a déjà plus aucune famille, par ma faute... Hé bien, bravo Tony, tu as fait du bon travail, ils protégeaient juste leurs œufs, et toi, que ce que tu fais ? Tu les brises quasiment tous, tu assassines une famille complète, et tu rends orphelin un gamin à peine sortis de l’œuf, bravo, bravo... Sortant doucement mon sandwich de mon sac, j'en coupe un morceau, et le tends devant moi, tandis qu'il s'approche... J'imagine que mon odeur doit aider à lui faire confiance, forcément, je sens comme lui... Bref, il s'approche, et je l'entendrais presque m’appeler maman... Okay, donc le premier qu'il voit en sortant de l’œuf, c'est... Okay... Bon, hé bien...

« Bienvenu à toi petit... Je suis Tony, Tony De Loidir... Mange tout ce que tu veux, je n'ai plus faim... »

Et je lui tends des morceaux de pains et de viande, morceaux par morceaux, lui donnant la becquée... C'est comme cela que je m'endormis ce soir là, le serrant doucement contre moi... Doucement, le berçant, ayant fini de le nourrir... Une lueur de tristesse dans le regard... La nuit fut courte, très...
Trop.


Dernière édition par Tony De Loidir le Mar 31 Mai - 22:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Quête] Tempête de sable [Terminé]   [Quête] Tempête de sable [Terminé] EmptyMar 31 Mai - 22:01

Chapitre 3 – Voyage en contrée désertique, le B.A-BA de tout aventurier souhaitant explorer des ruines semblant maudites, et les problèmes en découlant.

Courte, et peu reposante, peut être, mais en tout cas, elle fut calme, très calme, l'odeur du sang avait depuis bien longtemps envahi la grotte et imbibé le sable lorsque l'aurore jeta ses premiers rayons de lune sur la scène, une scène un rien attristante, voir même carrément dégueulasse quand on pense aux tripes éparpillées de droite et de gauche, mais une scène de mort comme cela, c'en serait presque émouvant, si ce n'était pas si gerbant en réalité. Et là, mon estomac étant rempli de sang, je pense que je vais essayer de ne pas dégueuler, pas tout de suite, car je risquerais d'avoir quelques problèmes pour la suite du voyage... Mais bon, de toute façon, je suis chargé en énergie, pour quelques heures au moins, il ne me reste plus qu'à continuer vers le centre du désert et la tem... Mais POURQUOI je veux allez là bas, je veux RENTRER CHEZ MOI. Juste rentrer... Après avoir été visité cette ville.

« Hein... Mais... A quoi je pense moi, que ce que je cause de ville, y a pas de ville, y a juste une putain de tempête de sable par là bas, et j'aime p... J'adore les tempêtes de sable, j'aime rien de plus que ça, les tempêtes de sable, c'est génial, sérieusement. Bon, okay, compris, j'me fais manipuler, et je repartirais pas tant que j'aurais pas été voir, c'est bon, compris, je viens... »

« Merci... »

« De rien... »

« Viens à moi... A moi... »

« J'pense que j'ai saisis là, c'est bon, okay, j'arrive. »

Soupirant en me levant, je regarde la petite boule qui dort encore contre moi dans mes bras, et la place dans la capuche de ma cape, avant de soupirer doucement, et de rire, puis de me mettre en marche, direction l'horizon, direction le cœur de la tempête, alors franchement, j'ai foutrement encore aucune idée de comment je vais la traverser, mais allons y, c'est la fête, sincèrement, j'ai pas l'air d'être heureux d'y aller, hein, j'vous le demande ? JE SUIS RAVI. R.A.V.I., acronyme de Rien A Voir Ici, mais j'y fonce quand même la tête baissé, parce que je suis con, ou sous influence, et ça me plait, mais ça me plait, vous avez même pas idée, réellement, franchement, j'ai pas l'air heureux, là, à marcher dans une nuit sans étoiles, mais avec du sable volant de tout coté ? Hé bah ouais, je le suis, si, si, franchement, je pourrais guère l'être plus. Enfin, le fait est qu'il me reste quand même un problème à résoudre, je ne traverserais pas cette masse de sable vu le vent qui souffle et tout le bordel, il faudrait que je puisse m'abriter derrière quelque chose, que je puisse marcher en même temps, tout en essayant de pas m'étouffer dans le sable, en clair, c'est franchement la grosse mouise là, va falloir que je trouve un truc.

Et le fait est que marcher au frais dans ce désert, de nuit, ne m'encourage pas à trouver des idées, mais alors pas du tout, j'ai beau cherché, là, je ne vois pas, et ça commence à sérieusement me pomper, très sérieusement, vraiment, fort, beaucoup, marre, bon dieu, au loin, je vois une muraille de sable en mouvement, une véritable tempête, qui s'approche, s'éloigne, mouvante comme une tornade, et dont l’œil doit être tranquille, sauf qu'il faut encore que j'y arrive à cet œil, et là, c'est mal barré déjà, sincèrement, je vois mal comment ça pourrait aller, je suis pas équipé de chaussures à crampon pour le sable, enfin, dans tout les cas, je me rapproche, regardant de tout côté pour surveiller le désert, et ce qui m'entoure, de temps en temps, des ruines semblent surgir du sable, avant d'y disparaitre aussi vite, et je commence à me demander doucement si je ne deviens pas fou et si je n'ai pas des hallucinations, mais mes sens semblent pourtant tous marcher correctement, ce qui fait que je continue de m'enfoncer dans la nuit, soupirant, et baillant un peu, fatigué, encore. Ça m'apprendra à si peu dormir ça... Enfin... La muraille approche, et d'un coup, je remarque une chose qui me surprend un rien, une chose que j'ai déjà croisé dans ma vie, une seule fois, lors d'un pèlerinage à la vallée des mégalithes... Là, tout autour de la tempête de sable... C'est un cercle d'être de pierre... Ces êtres censés protéger les ruines et bâtiments anciens, il y en a un cercle, un tout les cent mètres environ, dans les deux directions, et ils entourent la tempête, et donc ce qu'il y a au centre... Okay, j'avais bien besoin de ça ce soir, des êtres de pierre... Enfin... Je continue de m'approcher.

Et à force de m'approcher, forcément, je finis par être au pied de l'un d'eux, le regardant, je fais un signe de la main, essaye de le faire réagir, sans me faire écraser du moins, et finit par soupirer, avant de m'assoir contre lui, à l'ombre, et de m'oxygéner, je finis par remonter ma cape sur mon visage, pour me protéger du sable, mais continuer à respirer, et je sors des lunettes de protection de mon sac, que je passe aussi vite, avant de hurler un coup, juste pour passer ma frustration...
Car là, j'en ai bien besoin.

« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH... »

Et de reprendre mon souffle, une fois de plus, en souriant derrière le tissu de ma cape, et je continue de m'organiser, je pose doucement le Salesko dans mon sac, que je laisse entrouvert pour qu'il puisse respirer, et je passe la cape sur ma tête, je la ferme, la serre doucement pour qu'elle ne s'envole pas, et vérifie que je puisse tout de même dégager mon corps de son étreinte pour combattre, tout en gardant la tête dedans, pour ne pas étouffer en avalant du sable. Je doute que quiconque puisse réellement survivre dans cette tempête, mais après tout, pourquoi pas, et dans ce cas, il faut prévoir les risques, toujours. Et le risque de combattre quelqu'un dans cette tempête de sable existe, minime, mais il existe... Enfin, les préparatifs terminés, je me redresse, respire profondément, et me prépare à faire un pas quand doucement, la main de l'être de pierre contre qui j'étais appuyé se pose devant moi, m’empêchant d'avancer, je tourne la tête, le regarde, penche la tête sur le côté, et me trouve con de m'être enfermé dans ma cape il y a un instant, car maintenant, j'ai un colosse qui n'a qu'une envie, celle de m'écraser, et croyez moi, j'aimerais autant que possible éviter cette option, il se POURRAIT en effet que cela finisse mal pour moi... Et j'aimerais finir ma vie dans mon lit, entouré de ma femme et de mes enfants, que je n'ai pas encore... Alors... Fuyons... ?

Ouais, c'est ce que j'aurais fait si j'avais pu fuir, c'est à dire prendre mes jambes à mon cou et filer dans la direction opposés, mais là, présentement, il se trouve que je ne peux pas réaliser cette action, pour la simple et bonne raison qu'au moment où la simple idée de fuir m'a prise et m'est entrée en tête, que j'ai commencé à tourner, et me suis préparé à sprinter... La seconde main de l'être de pierre s'est posée, de l'autre côté, m'entourant ainsi, moi et ma vie, moi et mon Salesko, moi et... Bah mes habits hein... Et forcément, là, bah, je suis un rien bloqué, comme ces insectes que l'on capture dans ses mains et à propos des quels on se demande ce qu'il va se passer, va on les écraser ou les laisser libre... Bref, dans le cas actuel, présent, et maintenant donc, l'insecte étant moi, et moi étant l'être de pierre, j'aimerais qu'il me laisse filer, vite, et bien, rapidement, très, JE VEUX VIVRE, je peux PAS mourir ici, j'ai des responsabilités à prendre, j'ai peut être même des enfants illégitimes à connaître et à non-élever, je veux me barrer, vite, et aller acheter de la colle, je vous en prie, je vois déjà ma vie défiler devant mes yeux, ne me tuer pas, ne me tuer pas, ne me...

« … tuer pas, ne me tu... »

« Tu parles beaucoup homme... Et tu penses dix fois trop aussi...Je ne te tuerais pas... Je te ferais traverser la tempête... Car tu as été appelé. »

Soyons clair, je n'ai rien bu, d'alcoolisé je veux dire, et rien fumer, tout court, ni pris de drogue récréatives, du tout, donc... La, le vide vient de me parler, dans un désert que je ne connais pas, le vide vient de me parler, je suis bénis mes enfants, bénis, je suis le chef d'une nouvelle religion, et cette religion s'appellera... Non, elle ne s'appellera pas, ça marchera pas ton truc, la révélation dans le désert après le jeun et tout, c'est d'un convenu, QUI pourrait croire à ce truc, genre, la prochaine fois, j'me taperais quarante jours de jeun, CA ça pétera trop, je suis certain que ça pourrait marcher, mais il faudrait des tentations aussi, genre, du pain qui tombe du ciel et se multiplie, ou... Ouais, bon, stop... Tournage de tête à droite, rien, à gauche, rien, devant, rien, derrière, rien, autour de moi, rien si ce n'est des mains géantes d'un truc qui me protège du sable... Dois-je en déduire que le truc me parle, ou qu'un esprit plus ancien utilise le truc pour me causer en me faisant passer pour fou... Je ne sais, je doute, hahein...

« Le truc, comme tu dis jeune homme, est un réceptacle correct pour moi... Et je ne suis jamais qu'un esprit ici pour t'aider... Alors je te prierais d'arrêter de me nommer truc, c'est insultant... Monte sur mon épaule, nous allons traverser la tempête... Serre bien ta cape, je te tiendrais, mais tu vas être secoué... »

Okay, je suis un être divin réincarné sur terre, suis-je bête, j'aurais du y penser, le saint esprit me vient en aide, aie, ouais, bon, le coup de doigt au cul pour me faire avancer sur l'épaule, c'était pas nécessaire, j'ai saisis que je délirais, je vais monter, et on va y aller, pas besoin de presser, j'ai une âme, et un certain égo, aussi, alors doucement cocote, okay, doucement, on délire pas avec l'égo, la fierté, et tout ce qui s'en suit... J'le prendrais mal sinon moi, j'te jure, y a des trucs qu'on fait pas. Dans tout les cas, je finis par monter sur l'épaule, m'y installant solidement, m'accrochant à tout ce que je savais, tandis que l'être de pierre me maintenait en place avec sa main, et d'un coup, il se leva, et marcha, marcha dans la tempête, marcha vers le centre... Et moi, je regardais tout cela, observant le paysage dévasté, les tranchées dans le sable, les cours d'eaux asséchés, les bâtiments se dressant partout, et lui évitant tout cela, marchant, sans jamais s'arrêter, tandis que les grains de sables s'entrechoquaient entre eux, et frappaient mes lunettes avec autant de force. Il ne m'eut pas tenu, je me serais sans doute envolé, pour exagérer. Disons qu'en tout cas, je serais sans doute tombé par terre depuis bien longtemps.

Tombé par terre dans cette tempête, ça revenait plus ou moins à mourir, je n'aurais pas su m'orienter, je n'ai aucune idée de la direction que nous avons pris, les ruines que nous avons traversées avaient des airs de labyrinthe, en somme, je serais mort dans un coin de mur effondré, voir, avec de la chance, dans une maison sans porte ni fenêtre, mais je serais mort, de soif, sans doute, au bout d'une longue semaine... Non, moins, vu la température, je me donnais tout au plus trois ou quatre jours, et en me limitant... Je pense qu'en tuant le bébé dans mon sac, j'aurais grappillé une journée de plus, mais guère plus, il ne faut pas rêver, ce n'est que du sang d'animal, aussi intelligent fut il, ce n'en reste qu'un animal... Et c'est chemin faisant que je finis par me demander où je pouvais bien être, car depuis tout à l'heure, je me laisse porter par le destin, par l'obligation de survivre, celle qui vous pousse toujours plus avant, mais d'ici, je ne sais rien si ce n'est que le sable en est noir, et que mon sang le teinte autant que celui des Salesko... Oh, et que je suis sur l'épaule d'un être de pierre investit d'une conscience supérieure...

« Tu es à Umbra petit... En... Sur... Je ne sais pas définir ce genre de chose, mais tu es ici, maintenant, dans le Désert Sombre, en patrie Umbrienne... Et là... Nous approchons de la mythique cité de Mû... Une des cités disparus de vos légendes antiques... Une cité qui aurait du rester enfoui dans le sable du désert à l'éternité... JAMAIS elle ne devait ressortir, c'était la décision des Anciens, il y a des éons... JAMAIS. »

« … Attendez... Vous parlez de Mû, LA cité... ? Celle qui domestiqua le désert, fit pousser les champs sur le sable, rendit la chaleur bienfaisante, et... Cette cité qui disparu avec toute sa vie en UNE nuit, emportée par le sable brulant, et sans doute beaucoup d'aide magique... Mais... Ce n'est... »

« Qu'une légende, oui. Et oui, je parle de cette cité. Vous l'avez fait disparaitre, ta race et toi, il y a de cela longtemps, sur ordre de plus haut placés que vous... Qui sait, petit homme... Ou devrais-je dire Yrän... Peut être étais tu du massacre qui teinta ce désert en noir du sang de ces habitants... Ce massacre qui nous décima tous... »

« … Je ne sais pas de quoi vous parler... Je suis ici pour vous aider... »

« Ou pour te racheter, mais ça... On ne le saura jamais. »

Voilà le problème avec les gens qui me connaissent mieux que moi, ils me foutent face à des trucs que je ne suis pas prêts à admettre, car je ne m'en rappelle absolument pas, du tout, que dalle, néant, niet... JE NE SAIS RIEN. Comment voulez-vous que je me sentes coupable de ce massacre qu'il m'impute, quand bien même y aurais-je pris partis, je ne m'en rappelle pas, j'ai perdus tout mes pouvoirs, j'ai TOUT perdu, ce qu'il me reste, c'est une vie amputé de moi même... Je pense que j'ai suffisamment expié pour cela... J'obéissais aux ordres moi, c'est... Hein... Non... J'obéissais pas, que-ce que je raconte, je peux pas le savoir, je ne m'en rappe.... Ouais, j'obéissais aux ordres, en y mettant ma touche personnelles parfois, mais toujours les suivre, progresser, évoluer, monter dans la hiérarchie, toujours, ne s'arrêter que le jour de sa mort, et un immortel ne meurt qu'au combat, en somme, je n'étais pas tiré d'affaire, je ne m'en serais peut être même jamais tiré sans cette erreur qui... Quelle erreur... Hein, mais... Quelle erreur, c'est quoi ces souvenirs, que sont ces visions qui m’inondent les yeux et le cerveau, que fut cette personne à l'armure, au sabre ensanglanté... Qui furent ces êtres empalés contre les murs, le métal de l'arme traversant chair, muscles, os et briques... Que...

« Arrête de songer Yrän, tu te détruirais toi même à vouloir savoir... Contemple plutôt le résultat, nous voilà au centre de Mû, la source de toute vie... Dit la légende... Arrête de penser et admire ce qui devait rester englouti à jamais... »

« Oh mon... Dieu... »

Devant moi s'étalait en effet un parterre de cadavre, tous pris dans une gangue de sable noir, durci, tel de la lave, reproduisant avec exactitude leur dernière action avant de mourir, ce dernier geste futile mais instinctif, de fuite et de protection, une centaine de cadavres, tous en rond autour d'une fontaine, vasque ébréchée de laquelle s'écoulait un fin filet d'eau, tandis que la voix murmurante d'un esprit ancien, un égrégore des âmes perdues de ce lieu, y prenait naissance et parcourait le courant de cette onde désormais hantée, la fontaine en ruine n'en retenant plus rien, et la nature s'étendant partout où le courant atteignait le sable... Une végétation souillée, teintée de sang et de mort, noir et rouge, verte par endroit, pourrissante et laissant trainer dans l'air les remugles d'une fosses communes... L'eau elle même étant d'un verdâtre, teinté de rouge et de noir, et changeant de couleur selon l'angle de vue, et par moment, dans un coin de ma vision, à l'extrémité de mes pensées, une ombre flottante qui disparaissait aussi vite qu'elle se créait... Voilà ce que nous avions fait de Mû... Et Mû se vengeait aujourd'hui par la mort que nous lui avions nous mêmes données... Magie contre magie... C'était elle qui gagnait, et avait déclenché cette tempête pour se protéger, quitte à tuer et faire disparaître les habitants actuels du désert. Mais ce n'était pas elle qui m'avait appelé, car ma mission était claire... Détruire cette aberration avant que le désert entier n'y succombe... Non, ce n'était pas elle...

« Car c'était moi Eras, regarde moi, tourne la tête, voit, voit ce que tu m'as laissé... Contemple la déchéance de ces temps passées, admire le résultat de vos actions émérites... REGARDE ERAS. »

Loin au dessus de moi, ce qui fut la prêtresse de cette ville... Ou son fantôme, je ne saurais dire, le fait étant que dans son ventre était encore l'épée que j'y avais planté, il y a de cela bien des éons, dans un temps lointain où je portais un autre nom, un autre prénom, où j'étais un autre... Cette épée, ce sabre, luisait encore d'une lueur rouge dans son corps, mais... Tout cela n'était qu'illusion, du moins, manifestation spirituelle, car ce sabre avait disparu en même temps que moi, il y a de cela des années, à ma renaissance. Ce sabre, c'était le mien, et sa puissance avait... Non, abstenons nous d'en parler... Dans tout les cas, il l'avait tuée, elle et tant d'autre cette nuit là, mais elle en particulier, elle avait été ma cible, et je l'avais eu. J'ai toujours mes cibles. Et sa force spirituelle est sans doute la seule chose qui l'a empêché d'être absorbé elle aussi par la corruption des lieux, bien que celle-ci l'atteigne quand même, car celle que j'avais devant moi ne ressemblait plus en rien à celle que j'avais tué, puis aimé... Ou serait-ce l'inverse ? Où serait-ce l'esprit du sabre dans sa folie ? Je ne sais plus... Mais devant moi, il ne restait qu'un fantôme des temps passés, un squelette ambulant, couvert de sa robe de prêtresse déchirée, ensanglantée, les traits secs, la peau ne tenant plus sur rien, et le sang coulant de ses multiples plaies... Elle m'avait appelé. Malgré mes actions, où à cause d'elles... ?

« Et tu es venu... »


Dernière édition par Tony De Loidir le Mar 31 Mai - 22:07, édité 1 fois
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Chapitre 4 – Un dernier hommage à ce que l'on a créé dans sa folie.

Et il fallait bien le dire, en effet, j'étais venus, un peu par hasard, car mon but principal n'était pas de revenir sur un lieu hanté par les effets de mes méfaits passés, méfaits que j'ai oublié avec l'innocence qui me caractérise, et car je suis un ange, ne l'oublions pas. En somme, j'étais ici parce qu'on m'y avait un rien forcé, il faut bien l'admettre, et le reconnaître, et absolument pas de mon propre choix, depuis le début de cette histoire, je me fais manipuler, genre un vase qui roule et tombe au sol, une sortie en ville pour acheter de quoi le réparer, puis le soleil qui m'oblige à me cacher dans une grotte ou je redécouvre le goût du sang et du combat, avant d'me faire appeler par une voix qui m'intime l'ordre de venir la retrouver, parce que sinon j'peux bien aller me faire foutre, je rentrerais jamais chez moi, soyons clair, c'était la menace sous-jacente, et tout ça pour quoi... ?
Me retrouver dans une cité que j'ai PRÉTENDUMENT détruite je ne sais quand. Nan mais genre... En plus, ils m'appellent Yrän depuis tout à l'heure, et je sais toujours pas ce que ça veut dire. Bon, OKAY, j'ai des visions bizarres depuis que je suis arrivés ici, okay, je me suis vu commettre... Bon, disons le clairement, un massacre, okay, je suis pas humain... Mais merde, j'connais rien ici... Ouais, je sais, je sais, elle, c'est la grande prêtresse, et je le sais... RAH.

« Bon sang, je deviens fou, c'est finis, je deviens fou... Ahah... En fait, j'me suis cassé la gueule sur le bord de la route, ma tête a frappé un rocher, traumatisme crânien, c'est ça... J'hallucine depuis tout à l'heure, ahah... Uh... Ça y ressemble vraiment pas. »

« Tu n'hallucines p... »

« Ouais, mais ça, c'est ce que dirait n'importe quel hallucination qui voudrait me faire croire qu'elle n'en est pas une, je connais mon cerveau tordu, il en est capable, ne nous leurrons pas ! »

« … Sauf que tu ressens la douleur, la chaleur, et toute ces sensations... Tu n'hallucines pas, Eras Vlëî... Tu n'hallucines pas. »

« Je m'appelle Tony De Loidir, et j'ai répondu à votre appel, plus ou moins contraint et forcés... Utiliser mon véritable nom ou je me ferais plaisir de repartir sans répondre à votre requête Esprit... »

Il est des choses que je ne supporte pas, utiliser un prénom et un nom qui me font frémir alors que je ne les connais pas, et pour me nommer en plus, ça, ça ne passera pas, j'ai un prénom, j'ai un nom, et je ne compte pas en changer, je me suis tendu au moment où les syllabes se sont échappés de la bouche de ce fantôme, mes yeux ont recommencé à luire de cette éclat de folie qui ne les quitte plus que rarement, et je l'ai regardé droit dans les yeux, en tendant la main pour saisir l'épée qui dépassait de son ventre, tirant la belle vers moi, l'épée se dégagea des tripes et de la colonne vertébrale et atterrit dans ma main, où une douce sensation de chaleur se répandit, inondant jusque à mon bras. Puis tout mon corps, faisant naître un sourire inquiétant sur le coin de mes lèvres. Pourquoi avoir fait cela, quel était cette sensation, je n'en avais aucune idée, ça c'était imposé à mon esprit comme le fait de venir ici, mais ce n'était pas de leur fait ce coup-ci... Je me sentais plus moi qu’auparavant, comme si je m'étais retrouvé, et après tout... Leur rendre service ne serait jamais un mal, j'avais au final appris plus qu'il ne m'en fallait pour être redevable, quand bien même serais-je fou, j'aurais fait un beau voyage. Et j'aime les voyages.

« Je réponds à ta requête Eléanore, Prêtresse de l'Eau de la cité de Mû, j'exorciserais vos esprits de ces lieux, et ferait en sorte que plus jamais personne ne vous trouve, j'en fais la promesse sur ce sabre que je tiens... J’achèverais la tâche qui me fut confiée. »

Ce faisant, je brandis un instant le sabre vers le ciel, devant mon visage, le détaillant et le regardant briller à l'éclat de cette lune qui éclairait la scène d'une lueur rougeâtre, un sourire pervers finit par éclairer mon visage en entier, je jetais un œil sur la vasque fendu, l'esprit qui l'occupait, et je commençais doucement à chercher quel était la cause de cette folie, un esprit peut se créer après des années, oui, un égrégore des morts aussi, mais pour contaminer l'eau ainsi, pour provoquer de tel remous, déterrer une cité enfouie dans le sable depuis des centaines d'années, là, il en faut plus qu'un peu, il faut que quelqu'un ait lancé le tout, et j'avais une très bonne idée de qui, ça correspondait tout à fait à ce qu'un naga en quête de pouvoir aurait fait, de l'eau, de la magie vicié, ouais, purement un naga... Alors d'où me venait cette certitude, je n'en ai aucune idée, mais je SAVAIS que c'était le cas, un naga, ces horreurs issus de lieu que je ne préfère connaître, c'était limite signé pourrais-je dire, il ne me restait qu'à le retrouver, sans doute le tuer, ce qui m'enchantait au fond, et sans doute, une fois de plus, foutre le bordel dans son sort, si jamais celui-ci ne s’interrompait pas de lui même, et là, ça risquait d'être encore plus drôle, foutre le bordel dans la magie, j'adore faire ça, les résultats sont souvent... Imprévisible. En attendant j'étais remonté sur l'épaule de l'être de pierre, me mettant debout avec une facilité inattendu, rabattant ma cape sur moi, je regardais autour, cherchant les traces d'une grotte inondé, ou du moins plus humide que ce désert et que celle dans laquelle j'avais passé la nuit, j'étais certain qu'elle n'était pas loin, nous étions à l'épicentre du phénomène, tout devait être dans le coin, tout. Et je finis par trouver ce que je cherchais, à quelques mètres à l'est de ma position actuelle, derrière la fontaine, un trou qui devait mener à la source de cette fontaine, et pour corrompre de l'eau, autant y aller directement à la source.

« Je reviens Ô prêtresse, ayez l'obligeance de m'attendre avant de disparaître... »

Et de sauter prestement en bas de la jolie statue vivante qui me servait aimablement de promontoire, avant de me diriger vers la grotte, le trou, ou quelque soit le nom de ce cloaque pourrissant, passant entre les cadavres, ou ce qu'il en restait, il se peut que j'en ai bousculé quelque un qui tombant, se brisèrent au sol, ce à quoi j'accordais suffisamment peu d'importance pour continuer ma route sans y réfléchir. Arrivant à l'entrée, je pris le temps de sortir une torche que j'allumais aussi vite que possible, avant de pénétrer dans la grotte, torche à la main gauche, sabre en main droite, reposant dans ma ceinture pour alléger son poids, cape à à moitié enlevé pour dévoiler la ceinture et laisser libre mon bras. C'était bien ce que je pensais, un cloaque humide et pourrissant, la mousse essayant de survivre dans ce lieu n'y ajoutant pas réellement de beauté, c'était juste un lieu de mort, et bientôt, un de plus risquait d'y laisser son cadavre, cela ajouterait sans doute à la décoration, à n'en pas douter. Dans tout les cas, il fallait progresser, ce qui m'était rendu facile par le fait que ce trou à rat ne comportait qu'un seul chemin, s'enfonçant sous la ville ou ses restes, et au loin, une lueur commençait à poindre, me permettant de me diriger avec encore plus de facilité droit vers la fin de toute cette histoire, ce qui n'était pas un mal, je commençais doucement à m'ennuyer, et c'est jamais bon dans mon métier de s'ennuyer, c'est généralement mauvais signe, où la fin de tout. Dans le cas présent, ça allait aller vite. Je l'espérais doucement en tout cas, parce que franchement, j'avais pas envie de discuter des heures, plus vite ce serait fait, mieux ce serait. Pour moi, en tout cas, et c'est ainsi que j'entrais dans la salle éclairé au fond de cette grotte... Et que mon premier réflexe fut un regard un rien halluciné, et une nausée fameuse qui me tordit les tripes, à cause de ce que je voyais...

« … C'est... D'un goût... Particulier... »

Devant moi se tenait ce que j'aurais pu appeler en d'autre lieu un cercle magique, ou une nécropole, ou bien même un ossuaire... Sauf que actuellement, devant moi, se dressait l'horreur que seul un esprit torturé avait pu bâtir, une telle horreur que c'en aurait été presque risible si l'envie de vomir n'avait été la plus forte. Et je me sentais heureux pour le coup d'avoir l'estomac vide d'autre chose que du liquide, ce liquide fut-il du sang, je l'avais digéré depuis bien longtemps maintenant, un solide, c'eut été autre chose... Et je regardais, me demandant si j'hallucinais enfin, ou si c'était bien réel, mais cela semblait plus que réel, malheureusement. Devant moi se tenait ce que j'aurais pu en d'autre lieu appeler un kiosque de jardin, oui, un magnifique kiosque, au centre, une coupole, sur les quatre côtés, des avancés couverte permettant de se balader protéger de la pluie... Sauf que j'étais dans une grotte, et que cette construction était faite d'ossement, de corps, et de chairs pourrie... Devant moi se tenait le bâtiment le plus sacrilège jamais vu dans mon existence, des os s'enfonçant dans de la chair, s'entrecroisant, tenant par je ne sais quel alchimie malade, démence terrible d'un esprit perdu, les tracés magiques tout autour et sur les os eux même ne rajoutaient qu'à l'horreur de la scène, les cranes plantés de droite et de gauche, dont certain servaient de jointure entre plusieurs os de par leurs ouverture, certains mêmes encore couvert de chair, c'était à se demander comment tant d'année après, la chair avait pu si bien se conserver, mais je suppose que la magie n'y était pas étrangère. Ça empestait la magie. Jusque au plus profond, ça puait la magie, de la nécromancie, de... Un peu de tout en fait, et beaucoup de rien...

« NAGA... JE SUIS VENUS METTRE UN TERME À TOUT CELA. »

La seule réponse obtenue fut un bruit qui n'avait rien de rassurant, celui des écailles glissant sur un sol inégal, produisant ce cliquetis reconnaissable entre tous, ce frottement si caractéristique, le genre de bruit qui donne plus envie de fuir que de se battre, mais il le fallait, se battre, le choix n'était pas offert à ce moment précis, c'était battre et gagner, ou fuir et mourir. Je pense que la majorité aurait choisi comme moi, j'allais me battre. Pas avec plaisir. Bien que, en réalité, si, j'attendais cela avec impatience, je me sentais une soif de sang qui ne présageait en soi rien de bon, si ce n'est une folie meurtrière plus intense que d'habitude. La véritable question était de savoir si cela venait de ce sabre fantôme dans ma main, ou de l'ancien moi. Ou bien de la combinaison des deux, ce qui n'avait au fond rien de réellement rassurant. Il ne me semblait pas que ce fut un mélange heureux, en effet. Mais bon, dans tout les cas, j'étais armés, j'avais faim, j'avais soif, je voulais rentrer chez moi, et mettre un terme à cette horreur qui avait assez durée. Et détruire ce lieu... En entier. Il n'était pas question qu'une tel absurdité puisse survivre, l'horreur avait atteint son comble, il était temps de réparer, et de préférence avant que la moitié d'Umbra ne soit enseveli dans une tempête de sable magique. Bien que c'eut certainement beaucoup plus au Conseil...

« En avant... »

Sur ces mots, je laissais tomber ma torche au sol, l'éloignant rapidement de moi en la shootant dans un coin de la grotte, je l'entendis s'éteindre en touchant une zone plus humide, un crépitement fort, puis psch... Plus rien, mais de toute façon, je ne manquais pas de lumière, très loin de là. Je dégageais rapidement mon sac, le pendait à une aiguille rocheuse à côté de moi, repoussait ma cape en arrière, fit jouer délicatement mes deux épaules, et finalement, positionnant le pied droit en avant, le gauche reculé d'un pas, le corps légèrement de côté pour limiter les ouvertures, j'agrippais le sabre à deux mains, souriant en me rappelant une époque lointaine, puis oubliant aussi vite ce que fut cette époque. J'étais prêt, sabre tendu vers l'avant, incliné vers le bas, n'attendant plus qu'une chose, ce serpent gigantesque qui allait devoir mourir. J'avais toutefois un avantage, le lieu de la rencontre était bon pour moi, car après tout... Un Naga, c'était un GROS reptile... Qui dit reptile dit sang froid... Dit besoin de chaleur. Et donc dit que dans cette grotte, ses réflexes ne seraient JAMAIS aussi bon que dehors, ce qui était un rêve. Je ne me sentais pas d'affronter un Naga en extérieur. Je suis fou, peut être, mais pas encore suicidaire.

Dans tout les cas, il arrivait, je le voyais enfin en face de moi, tel qu'il fut décrit par des centaines d textes, corps d'un homme et d'un serpent, écailles, j'en passe et pas des meilleurs, corps tatoués, langue sifflante, couleur de peau, tout pour donner envie de fuir rapidement, mais non, je restais en place, con que j'étais, prêt à affronter un bestiaux qui se ferait plaisir de me déchiqueter si jamais je lui en laissait l'occasion, ce qui n'a rien de charmant, très sincèrement. Sauf que je n'avais pas prévus qu'il allait d'un coup me foncer dessus à toute vitesse, un pas de côté fut suffisant pour l'éviter, et je le vis donc se planter lui même dans le mur, finissant mon pas chassé, je repris ma position, mais dans son dos ce coup-ci, et fonçait d'un coup vers lui, tranchant dans la chair, le sang coula, mais rien de plus, il se releva et me regardant... Recommençant à me foncer dessus, une arme en main que je n'avais pas vu jusque là. Se baisser rapidement, sur le côté, et un nouveau coup, en plantant ce coup-ci le sabre directement dans le torse.

« On va régler ça vite... »

Sauf que j'avais pas NON PLUS prévus qu'il saisirait le sabre à pleine main et me le sortirait des mains avec violence, m'éloignant d'un coup de queue, je me pris le mur avec une violence suffi ante pour me sonner sur le moment, ce qui est mauvais dans ce genre de situation. Et en plus, il a tendance à foncer sur moi dés que je suis immobile. Me bougeant au dernier moment, je le vis prendre le mur... Et se sonner lui aussi, un saut rapide sur le côté juste avant de me le prendre en pleine face... Bon, je ne le battrais pas... Rapidement, me diriger vers le kiosque et y briser tout les catalyseurs magique, briser le cercle, regarder le tout s'effondrer... Et courir vers la sortie, au plus vite. Je sais qu'il me suit, et à la sortie il y a l'être de pierre... De toute façon, la malédiction est brisé, et s'il sort, l'être de pierre DEVRA protéger la ville... Et ça allait mal finir. Je finis par atteindre la sortie, le sachant derrière moi, se rapprochant, je me jette dehors, roule en boule dans le sable et les graviers, et d'un coup, un bruit de pierre qui bouge... Et un bruit d'os brisé, clair et fort.
J'avais raison, l'être de pierre vs le naga... L'être de pierre gagne. Me relevant, je regarde le tas de chair restant, et sourit doucement...

« … J'ai accompli ma tâche, je peux... Repartir maintenant ? »

« Hé bien... Ma foi... Je ne voyais pas cela comme ça... Mais passons... Oui, tu peux repartir... Et à jamais. »

« Merci... »

La suite fut rapide, m'évanouissant, je me relevais plus d'une heure après, le visage en sang, sur le bord de la route menant à Equillios... Mon sac à côté de moi, un Salesko dedans... En pleine nuit. Un rêve, je devais... Mais... On ne le saura jamais. Je pense que je ne veux PAS le savoir... Du tout. Jamais. J'ai du rêver... J'oublie déjà.

« … Rentrer à la maison... La colle attendra... »
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MessageSujet: Re: [Quête] Tempête de sable [Terminé]   [Quête] Tempête de sable [Terminé] EmptyDim 12 Juin - 19:30

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