Un petit somme [Terminé]

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Il pleuvait sur la ville.
Gaël avait marché toute la nuit. A présent, le ciel était vert de gris, couvert par petites touches de nuages agglutinés, qui portaient en sein les larmes de leur colère, et le crachin qu’ils susurraient du bout de leurs lèvres humides venaient entacher le granite des édifices. Le garçon avait recouvert sa crinière blonde d’une grande et longue capuche, qui lui masquait la moitié du visage, ne laissant apparaître que sa bouche et ses narines écarquillées. Il s’orientait à l’aveuglette, cherchant les parfums qu’il pourrait reconnaître dans cette immensité dont il ne voyait jamais le bout. Naviguant dans ces mers étrangères où il ne connaissait que le goût du sel, perdant pied à chaque tournant, il tentait de retrouver une effluve, une bribe de souvenir, quelque chose qu’il avait connu quelque part dans sa mémoire. Mais rien n’était plus, ni la chaleur de la rue, ni l’odeur acérée des caves, ni la puanteur maculée qui ternissait les paysages. Harmonia était une cité nouvelle, pour un nouveau départ. Sur les pavés se dessinaient des ronds d’eau, des flaques glissantes et collantes qui s’accrochaient à ses chaussures et maculaient l’ourlet de son pantalon trop grand. Il cheminait l’échine courbée, la tête rentrée, comme pour se protéger des gouttes froides et scintillantes, de peur qu’elles ne pénètrent dans son manteau, contre sa peau, près de son cœur. L’eau était pourtant si rassurante. Elle était la seule à pouvoir le protéger du feu. Mais Gaël ne voulait pas y penser. Ces souvenirs étaient toujours aussi douloureux, même des années et des années après. Il avait encore la vision terrifiante et horrifique de Magdalena figée dans les flammes gravée dans son esprit, toujours aussi vivace, comme une plaie sanguinolente qui ne cicatriserait jamais. Venir dans ce monde était pour lui la promesse d’une nouvelle vie.

Il arriva près d’un grand bâtiment en pierre qui semblait inhabité, vestige d’un passé victorieux, avec de grandes colonnes en marbre qui soutenaient des colonnades richement gravées. Sur le balcon s’étiolaient des ramages de fleurs fanées, dont les couleurs passées avaient fini par devenir celles de la façade, grise et ruinée. Les feuilles mortes tout autour de la branche subissaient les aléas du vent et de la pluie, gémissant sous le souffle implacable de la bruine. Tout en haut, la grande et imposante cheminée ne fumait plus depuis bien longtemps. Gaël avisa les marches menant jusqu’au perron et s’y assit, juste en face de la porte d’entrée. Depuis ce poste d’observatoire, il avait une vue plongeante sur les rues adjacentes. A cette heure là, la ville était encore pratiquement déserte. Quelques rares passants s’agitaient aux comptoirs des troquets, mais il ne semblait pas s’y passer grand-chose, même pas une seule rixe, ni un seul trafic illégal. Le jeune homme s’était habitué aux rituels de ses quartiers et s’étonnait de ce manque d’activité. Il avait par principe dans l’idée qu’à cinq heures, la ville était le carrefour des pauvres fêtards déchus, des prostituées sommeillantes, des petits voyous grincheux, et des vieilles grinçantes, qui s’entrecroisaient dans un tohu bohu matinal aux premiers rayons du soleil. Mais ici, personne ne parlait, les pas qu’on faisait dans la gadoue des rues étaient feutrés, chacun prenant soin de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller son voisin.

« Tu as l’heure ? »

Gaël se retourna vivement. Une petite fille s’était approché de lui et lui tapotait gentiment l’épaule. Gaël se dégagea sans violence, et hocha la tête à la négative. Celle-ci ne répliqua rien, se ravisa et redescendit les marches deux par deux, sautillant comme une sauterelle. Le blondinet se prit la tête dans les mains, soudain assailli par la fatigue. Il n’avait pas dormi depuis de nombreuses heures et ressentait maintenant les effets de cette marche apocalyptique qui l’avait mené jusqu’ici. Malgré les nombreuses nuits qu’il avait pu sécher durant son adolescence, il n’avait jamais marché pendant aussi longtemps, et ne s’était jamais autant épuisé sur le chemin. Sa tête se faisait lourde. Il tiqua, aveuglé par l’aurore naissante qui se dessinait derrière le clocher, et s’allongea sur sa marche, les bras au dessous de sa tête, entourant son sac de voyage. Il sentait la pointe de ses ciseaux piquer sa joue, aussi retira-t-il l’arme de l’empaquetage pour la glisser dans sa poche. Ainsi rasséné, il ferma les yeux et se laissa lentement emporter par le sommeil. Autour de lui, la ville commençait à s’éveiller, laissant sa clameur naissante envahir l’air ambiant, baignant d’une chaude texture le ciel gris et pluvieux. Une voix féminine lui parvint à l’oreille, sans qu’il ne puisse trop distinguer ce qu’elle cherchait à communiquer. Des vapeurs éthérées l’enrobèrent bientôt et il se surprit à sombrer délicieusement dans les tréfonds de l’enfer de ses cauchemars.

Le feu.
Le feu, partout.
Le feu qui l’enveloppe.
Il sent son souffle brûlant contre son cou. Il est là, tout près, prêt à le débusquer.
Il peut le toucher, presque.
Les flammes vont le dévorer.

« Magdalena ! Magdalena ! »

Il se réveilla en sursaut, si brusquement qu’il bascula et, irrémédiablement attiré par la gravité, roula jusqu’en bas des marches. Encore sonné par la violence de son éveil, il resta là, les bras en croix, les yeux fixés sur le ciel. Le soleil était tout à fait levé, à présent. Il ne pleuvait plus.

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Spoiler:

C'est officiel : la pluie, c'est nul. Non seulement, Red se retrouvait coincée sur un chemin boueux, mais le pire de ça, c'est qu'elle étais encore à une bonne dizaine de kilomètre d'Equillios. Dégommant un petit caillou innocent sur son chemin, elle fit ricocher celui-ci sur trois pierres, avant d'être enseveli dans une flaque de boue. Ces flaques, des petits creux au milieu de la nature, qui se remplissait d'eau, avec la pluie. Red s'examina au travers du reflet de l'une d'elle, s'accroupissant à moitié, elle plongea son propre regard dans celui de son double, bien à l'abri loin de la pluie dans ce miroir éphémère. Ces longs cheveux étaient en totalité repliés sous un large capuchon, elle ne voyait que ces yeux, dont le cyan lui rappela la couleur de ceux de son frère. Peu à peu, des réminiscences de ce combat se firent sentir, des légères brides passant et repartant au gré de ces souvenirs. La douleur était si intense, non pas la douleur physique, mais psychique, elle regrette à jamais d'avoir fait ce qu'elle a eu à faire. Une douleur s'empara d'elle au niveaux de ces avant-bras, comme pour lui rappeler que tout ceci avait bel et bien eu lieu, puis la demoiselle, dans un accès de rage intense, défit la lanière de cuir maintenant son long marteau à son corps. L'atrappant par le bout à deux mains, elle s'apprêta à l'abattre sur la flaque, lorsque, consternée, elle fixa cette dernière. Se retirant de la flaque, la pluie c'était remise à tomber dessus, laissant son image se perdre dans les méandres de sa propre conscience. Lâchant son grand marteau, la paladine laissa ces jambes se dérober d'elle-même, la faisant tomber au sol, genoux à terre. Couvrant son visage de ces mains, Red se mit à pleurer à chaudes larmes, jamais elle ne saurait se repentir de l'acte qu'elle avait accompli ce jour-là.

* *
*

Red étais aux portes d'Equillios, une imposante structure, dont le gré finement travaillé semblait représenter des sortes de symbole de la ville, par exemple, l'animal de la ville, l'arbre de la ville, l'emblème de la ville. Le métal formant sa grille fait ressentir un étrange sentiment de froideur. Il n'y a rien de juste à enfermer les gens comme ça. Enfin, est-ce une ville ou l'équilibre est réellement stable, ou chacun puisse avoir sa chance de gravir l'échelle sociale, d'avoir un travail bien rémunéré, de fonder une famille... Fonder une famille, c'est une idée qui a toujours enchanté cette chère Red. Trouver l'amour, s'occuper de ces petits n'enfants, le bonheur total, quoi. Bien que, dans le fond, elle se repose souvent à elle-même la question : Est-elle vraiment faite pour une vie de famille, calme et paisible ? Ou bien pour vivre le grand amour avec un grand aventurier, qui ne dors jamais deux fois au même endroits. Peut-être, peut-être, si seulement elle pouvait lire dans l'avenir. Si seulement elle trouvait quelqu'un avec qui partager une relation stable et durable, si seulement elle n'avait pas tué son frère, elle voyagerait à ses côtés, éradiquant les personnes menaçant l'équilibre. Avec des si, on coupe des arbres, donc rien n'est réellement certains.

Cela faisait 5 bonnes minutes qu'elle restait plantée devant cette grande et menaçante grille, relevée à moitié pour laisser passer les voyageurs, et les gardes présent la commençait à la fixer avec une animosité non cachée. Enfin gardes, plutôt colosses : Ces grands guguss, mesurant 2 mètres, des épaules carrées, plus de muscles que de graisse, avec des protections de métaux divers, dont des piques dépassaient sur les épaulières. Bref, sa donne pas vraiment envie de faire des histoires, hein ? Marteau à la main, je rentrais dans la cité, passant par diverses ruelles afin de semer de potentiels suivants, et se mit à chercher son chemin dans les "basses" rues. Le soleil perçait alors les nuages, la lumière s'arrêta, c'était un bon point pour elle, bien que, pour se laisser au chaud, elle ne garda son long capuchon qui cachait ces attributs féminins, ben oui quoi, on l'appelle Red, pas besoin de savoir que c'était une fille, il y a suffisamment d'hommes matchos dans ce monde.

* *
*

Nous revoilis nous revoilous ! Toujours bercée dans une suite continuelle de chemin, Red termina son petit bonhomme de chemin jusque devant une sorte d'escalier étrange, sur lequel dormais un jeune garçon plutôt mignon.

* Comme quoi, il en faut pas grand chose pour satisfaire le repos de certains *

Sa propre remarque lui arracha un petit sourire, et elle l'enjamba, en prenant garde à ce qu'il n'ouvre pas les yeux au moment ou il aurait la plus belle vue possible. La jupe à volets, certes, sa tient super chaud, mais faut éviter les vues par en-dessous. Encore heureux qu'elle n'allait jusqu'en dessous de ces genoux, car elle avait déjà fait une mauvaise expérience de ce genre. Rentrant dans l'étrange bâtiment, sa vue s'ouvrit sur une belle petite auberge, quelques habitués accoudés au comptoir, un tavernier gras au possible, essuyant une chope de bière en terre cuite avec un torchon de sale, dont la tête de bon samaritain inspirait grandement confiance. S'asseyant au bar, Red ignora les regards réprobateurs des habitués. On ne pouvait théoriquement pas voir que c'était une femme, car, malgré la jupe, des protèges-tibias en cuir lui protégeait les pieds jusqu'au genoux, on pouvait prendre cela pour le pan d'une armure de cuir, ou autres. Après avoir descendu une bièrre-au-beurre bénigne, Red ressortis dehors, le jeune garçon ronflait toujours, sa donnait presque envie de venir se coucher a côté de lui pour dormir, au soleil, tranquillement. Passant au-dessus de lui avec la même précarité qu'auparavant, elle fut surprise lorsqu'elle l'entendit hurler un drôle de prénom, et dût franchir les trois dernières marches en un saut, faisant retomber son capuchon. Sa longue chevelure se dévoila, le tout ramenée en une belle queue de cheval.

Je ne m'apelle pas Magdalena, moi c'est Red.

Le grand sourire qu'elle fit au mignon petit jeune homme gommait toute trace de dérision, comme quoi, tout le monde peut se laisser prendre au jeu.

Ça fait quelque temps qu'il pleut, maintenant. Je hais la pluie. Le crépitement incessant des gouttes sur ma roche me fait horreur. Le pire est sans doute l'eau qui ruisselle sur mes yeux et que je ne peux pas essuyer. Je marche comme à mon habitude dans une direction au hasard, sous une pluie battante, donc. Je ne me retiens pas de marcher dans les flaques boueuses où les cordes dessinent des cercles plus ou moins parfaits. Les bras ballants, je me dirige vers le sommet d'une colline, au sommet de laquelle j'aurai sans doute une vue d'ensemble. De là, je regarde les arbres d'ordinaire si majestueux plier sous le vent violent et le poids de l'eau. Quelle tristesse, quelque chose de si grand et si beau parvient à être autant amenuisé par une stupide tempête. Mais pas de trace d'un quelconque portail qui m'amènerai à Lucina, rien de cela. Je me demande même à quoi ils peuvent ressembler.

Je continue donc d'avancer. Soudain, derrière une colline, j'aperçois des lumières. Mauvaise nouvelle, cela veut dire qu'il y a des être vivants pas loin. Je m'apprêtait à faire demi-tour lorsque l'idée me vint de leur demander s'ils n'avaient pas des informations sur un portail menant à Lucina. Ni une, ni deux, je fonce à vitesse élevée vers cette source de lumière. Je mets tellement de temps à l'atteindre que la pluie cesse, chouette.

J'arrive donc aux abords d'une cité immense comme savent si bien le faire les gens. Et là, premier problème, je dois m'arrêter car la grille d'entrée ne me permet pas de passer. Je freine donc brusquement et part en aqua-planage d'une beauté sans égal. Hélas, ma joie fut interrompue par un garde qui se prit une vague énorme de boue et de pavés en pleine figure, l'ensevelissant sans autre forme de procès. Je le déterre rapidement et en m'excusant pour cet arrêt si spécial. Son collègue, une montagne de muscles encore plus imposante que l'ensevelit vocifère :

- Hé mais ça va pas sale monstre ? Dégage avant que te foute ta rouste !

Allons bon... Il fallait que je la joue fine, parce que s'il m'attaque, il verra que je n'ai pas le droit de le frapper. Si je lui parle, il verra que je dois rester poli. J'opte alors pour ceci. J'ouvre une de mes paumes de main et vient écraser l'autre poing violemment dedans en regardant le garde qui se stoppe dans son élan d'agression et retourne à son poste en hurlant :

- Bon, saleté, ça passe pour cette fois mais ne recommence plus !

Je soigne son copain bêtement et me baisse pour passer sous la grille. Je marche donc maintenant en ville, sous un soleil radieux et sans doute chaud. Un autre problème survient, l'eau de mes yeux sèche et laisse des traces dégueulasses sur mes yeux, me brouillant la vue. C'est donc à moitié dans le brouillard que je dois continuer mon chemin. Les gens s'écartent de mon chemin en murmurant des choses pas toujours très gentilles à mon égard. Ce n'est donc pas à ceux-là que je vais demander des information sur le portail. Au moment où je m'y attendais le moins, je rencontre une fontaine avec un tissu à côté. Je plonge une main dans l'eau et m'arrose le visage. Puis, rapidement, je prends le tissu et m'essuie les yeux. J'y voyais plus clair, déjà, c'était même parfait.

- Hé mais dites donc, 'faut pas vous gêner !

Oups ! La propriétaire du tissu m'a vu faire et ne semble pas avoir aimé ça du tout. Mais que peut faire cette frêle vieille femme face à un Golem tel que moi ? Rien du tout, à part peut-être appeler la garde. Mais la garde, j'en fais des confettis, du moins, je dois le faire croire. Fichues lois débiles. Dès que je revois mon maître, je lui demande de me les enlever, c'est trop ennuyant.

Je repose le tissu là où je l'ai prit et je m'en vais sans m'excuser, de toute manière, elle ne les accepterait pas, alors à quoi bon ? Maintenant que j'y vois clair, je n'aurai aucun mal à trouver ma cible dans ces ruelles commençant à être bondées. Plus il y avait de gens qui ne se poussaient pas, plus il m'était difficile de progresser.

Après quelques minutes à errer dans la ville, quelque chose retint mon attention. Une personne en enjambant une autre. Et cet autre hurla un nom tout en se réveillant avant de rouler dans les escalier. J'aurai bien ri si seulement je pouvais, or, cela m'est impossible. Je vois tous les gens les regarder un moment, étonnés, avant de vaquer à leurs occupations. Je me dirige vers ces deux individus avant que mon instinct me dise de me méfier de la personne aux cheveux longs rouge. Pourquoi ? Mystère. Aussi, c'est aussi eux deux que je choisis pour poser ma question, ils m'ont l'air d'être du coin, eux deux.

- Bonjour, excusez-moi de vous déranger dans votre joie visible de dévaler les escaliers de manière stupide, mais sauriez-vous me dire si vous savez où l'on peut trouver un portail vers Lucina ?

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Etrange réveil que ce dernier. Gaël cligna des yeux, encore sonné par sa chute. Il se redressa, se frictionna les hanches, ne pouvant retenir un rictus de douleur. Il ne faudrait que quelques heures pour que sa peau se couvre de magnifiques ecchymoses bleutées aux endroits où il avait heurté l’angle de pierre des marches du perron. Il s’assit sur la première d’entre elles, déplia ses jambes. Des pas résonnèrent derrière lui, mais il n’osa pas se retourner, tétanisé à l’idée soudaine que quelqu’un aurait pu le surprendre en train de dormir juste devant le bâtiment, et que cette personne pouvait en être le ou la propriétaire. Le comble eut été qu’elle l’ait vu se cassant la gueule du haut de l’édifice, mais il n’imagina même pas cette éventualité, convaincu qu’on venait pour le réprimander et lui intimer de dégager. Prêt à se défendre face à la montagne de muscles qui aurait pu survenir d’un instant à l’autre, il fut d’autant plus sifflé de voir une jeune fille débouler devant lui, les cheveux au vent et l’air plutôt sympathique. Il en fut à vrai dire si désarmé qu’il resta à la regarder la bouche entrouverte, ayant oublié momentanément de la refermer étant donné qu’il n’avait plus rien à dire. Elle avait de longs, très longs cheveux rouges, qui faisaient comme un incendie dans les airs quand elle bougeait la tête. Sous ses sourcils ourlés, une paire d’yeux clairs le vrillait avec insistance, cherchant dans les détails de son visage la potentielle agressivité qu’il pouvait dégager. Avec le plus de naturel qu’elle pouvait arborer, elle se pencha vers lui et lui souffla :

Je ne m'apelle pas Magdalena, moi c'est Red.

La cuisante vérité de cette fausse révélation révélait surtout qu’elle n’était pas là pour le chasser mais qu’elle avait parfaitement assisté à sa phase de délire et entendu les paroles qu’il avait du prononcer en rêvant. Par habitude, il savait qu’il avait encore hurlé le nom de sa sœur. Elle le poursuivait quoi qu’il fasse, et il ne parvenait à se débarrasser ni de son visage, ni de son odeur, ni de sa présence tenace qui s’agrippait aux effluves de ses cauchemars. Il était évident que cette Red ne ressemblait en rien à Magda. Elle avait la carrure solide, les épaules droites, le menton fier, la chevelure ruisselante. Gaël se releva. Il faisait à peine quelques centimètres de plus qu’elle. Avec un sourire assez hypocrite, il lui tendit la main et répondit à sa tentative d’engager la conversation.

« Gaël, enchanté. Vous êtes de passage ou vous habitez cette ville ? »

Elle était tout de même la première personne à l’apparence humaine qui lui adressait la parole, et il aurait été bête de l’envoyer bouler sans même apprendre à la connaître. Après tout, il n’était pas exclus que dans ce nouveau monde il ne pourrait pas se refaire des amis, du moment qu’ils ne poursuivaient pas le même but que lui, à savoir le trésor enfoui à Harmonia. Il avait promis à tous ceux qu’il avait laissé à Umbra de revenir un jour, donc il ne les oubliait pas. Et puis la solitude n’est jamais très bonne à transporter. Au bout d’un certain temps, elle vous pèse, vous écrase, vous réduit en poussière petit à petit, avec perversion, sans crier gare. Et Gaël avait besoin de la présence d’un autrui pour se sentir moins petit, moins altérable. Il avait toujours la peur bleue de ces crises qui pouvaient le prendre à n’importe quelle heure, sans prévenir, et qui le rendaient pendant quelques instants particulièrement dangereux et vulnérable à la fois.

Il serra la poigne tendue de la jeune fille avec vigueur. Ce fut ce moment là que choisit un golem de pierre pour faire son apparition dans le paysage. Tout d’abord, Gaël se surprit à cligner des yeux avec exagération, persuadé d’avoir fantasmé pendant une fraction de secondes cette présence extraordinaire et inexplicable, mais lorsque l’étrange machine articulée qui crissait sans discontinuer et écrasait sur son passage les pots de fleurs et les rats d’égouts se dirigea dans leur direction, il s’écarta de Red avec prudence, de peur de se faire happer par la poigne monstrueuse de l’engin. Ses yeux roulaient dans leurs orbites comme deux grosses balles de ping pong. Il vacilla quelques instants, se stabilisa, et une voix qui semblait sortir des profondeurs de ses entrailles résonna dans les poutres de tous les bâtiments alentours. Gaël ne fut même pas étonné de la puissance vocale que dégageait l’homme, si on pouvait appeler ça un homme, dénué de bouche et de nez, ne possédant pour tout attribut humain qu’une vague forme de corps et une toute petite tête ponctuées de grandes mirettes dorées et curieuses.

- Bonjour, excusez-moi de vous déranger dans votre joie visible de dévaler les escaliers de manière stupide, mais sauriez-vous me dire si vous savez où l'on peut trouver un portail vers Lucina ?

Ainsi, lui aussi l’avait admiré dans sa cavalcade. Le blondinet se prit la tête dans les mains, soupira un grand coup, tiraillé entre l’envie de se tirer en courant et celle de disparaître dans le manteau de la terre, et releva les yeux vers le géant qui dodelinait de la tête devant lui. Il ne savait absolument pas ce que c’était, Lucina, bien que ça ressemblât à quelque chose dont il avait peut être déjà entendu parler, aussi s’avérait il être un bien piètre informateur pour ce pauvre voyageur égaré, mais peut être sa nouvelle compagne en savait plus sur la question. Comme elle ne faisait pas mine de répondre, il entreprit d’essayer de l’orienter le plus possible à l’aide de ses connaissances particulièrement floues dans la matière. Ce qui se résuma en un simple :

« Pardon ? »

Conscient du fait que c’était peu approprié en pareille situation, il se mit à bredouiller, gêné.

« Je veux dire, est ce que vous pourriez préciser votre question ? Enfin, je viens d’arriver, je ne connais pas encore bien le coin, et j’ai peur de ne pas vous être vraiment utile. »

Jetant un regard de détresse à la jeune fille aux cheveux rouges, il se mit à tripoter avec appréhension les mèches de ses cheveux qui pendouillaient par devant sur ses joues mal rasées.

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Spoiler:

Bah on pourrais dire que j'habite plus ou moins dans cette ville, même si j'suis jamais chez moi...

Jaugeant du regard le jeune homme, Red s'apprêtait tout juste à enchaîner lorsque le sol se mit à trembler sous ces pieds. Un vase se renversa non loin, un chat hurla à la mort, des hurlements de mécontentement se firent entendre, et l'ont pus bientôt voir débouler au coin de la rue un golem de pierre. De la taille d'un basketteur professionnel , ce dernier marchait d'un pas mal assuré, et n'avait apparement pas de but précis. Il cherchait son chemin, ce bonhomme ? En effet, vu qu'il venait de les interpeller, relevant la cascade de Gaël, ce qui arracha un sourire à Red.

Bien le bonjour. Quand à votre requête .. Je crains de ne pas pouvoir exaucer votre demande, certes vous êtes loin d'être la seule personne a se paumer dans Harmonia, a croire que c'est la saison touristique, mais je ne connaît pas le moyen d'avoir un billet pour le retour, vous m'en voyez sincèrement navrée.

Redwane sentait qu'elle devait dire ou faire quelque chose, aussi lança-t-elle, comme ça, dans le vent.

Vu que vous avez tous les deux l'airs de chevronés aventuriers, vous n'auriez pas un truc distrayant a faire faire a une demoiselle très bien armée qui veut s'occuper ? Casser du méchant, faire une bagarre de taverne ...

Après s'être pris la tête entre les mains, le petit homme soupire, avec un air de honte dans le regard. On aurait dit qu'il voulait disparaître. Pauvre petit. Ces humains sont bizarres. On dirait que ce qu'ils font, ils ne l'assument pas toujours. Insistant du regard sur la fille rousse, il finit par lâcher un simple :

- Pardon ?

Avant de bredouiller comme un bègue :

- Je veux dire, est ce que vous pourriez préciser votre question ? Enfin, je viens d’arriver, je ne connais pas encore bien le coin, et j’ai peur de ne pas vous être vraiment utile.

Allons bon, ce n'étais pas facile à comprendre, mais je crois avoir saisit l'essentiel. Tournant ma tête vers l'autre personne, elle me dit :

- Bien le bonjour. Quand à votre requête .. Je crains de ne pas pouvoir exaucer votre demande, certes vous êtes loin d'être la seule personne a se paumer dans Harmonia, a croire que c'est la saison touristique, mais je ne connaît pas le moyen d'avoir un billet pour le retour, vous m'en voyez sincèrement navrée.

Un touriste ? Moi ? Possible, il est vrai qu'admirer l'architecture d'Equillos ne me déplairait pas. D'ailleurs, je le fis. Ça ressemblait à une ville, mais elle avait quelque chose de particulier qui la rendait différente de Soleriès. Mais je ne pouvais pas savoir quoi exactement. C'est alors que le fille rousse bisa le silence :

- Vu que vous avez tous les deux l'airs de chevronés aventuriers, vous n'auriez pas un truc distrayant a faire faire a une demoiselle très bien armée qui veut s'occuper ? Casser du méchant, faire une bagarre de taverne ...

Alors comme ça, la petite demoiselle voulait s'occuper ? Je réfléchis un instant, posant la main là où j'aurai du avoir un menton et finit par déclarer :

- Malheureusement, pour faire une bagarre, il faudrait que j'ai l'autorisation d tout le monde pour les frapper. Les Golems sont comme ça, enfin pour ma part tout du moins. J'ai cinq lois fondamentales et il n'est pas bon pour moi de les transgresser. Ces cinq lois sont : 1, Je dois toujours rester poli envers tout le monde. 2, Je dois toujours répondre au possible aux questions qui me sont posées. 3, Je ne dois jamais toucher quelqu'un sans son accord oral. 4, Je ne dois jamais frapper quelqu'un sans son accord oral et enfin 5, je ne dois tuer quelqu'un sans son accord oral. À moi aussi, cette dernière loi me semble stupide, mais je n'ai pas eu le choix. Par contre, je peux vous proposer d'autres activités avec votre accord oral. Par exemple, je peux vous emmener tout en haut de cette flèche là-bas, je peux faire des bond de plus de treize mètres, je peux courir à plus de quatre-vingt kilomètres par heure, je peux aussi ennuyer les gens tout en respectant les cinq lois du Golem. Comme par exemple casser des pavés, des ponts, des maisons. Bon, je vois à votre visage que ça ne vous enchante guère, tout cela. Par contre, si vous voulez vraiment de l'action, on peut faire une chasse au monstre non intelligent ou alors, on peut simplement se battre amicalement si vous me donner votre accord. Vous vous mettrez à deux sur moi, ça sera plus équitable, sans vouloir vous blesser, bien sûr.

Après avoir débité mon texte, je laissai place au silence et à la réflexion, quoiqu'elle choisisse, je suis sûr qu'on va bien s'amuser.

[H.R.P : Désolé d'avoir mit autant de temps à répondre, je n'avais tout simplement pas vu >< *part s'acheter des lunettes* ... Des lunettes sur un Golem, Hahaha...]

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[HJ : Vous faites ce que vous voulez pendant que je suis en haut, et vous pouvez décider combien de temps j'y reste. Et Red, tu me rejoins si tu veux =)]

Vu que vous avez tous les deux l'airs de chevronnés aventuriers, vous n'auriez pas un truc distrayant a faire faire a une demoiselle très bien armée qui veut s'occuper ? Casser du méchant, faire une bagarre de taverne ...

Une bagarre ? Elle avait bien dit une bagarre ? Gaël se frictionna le visage, un peu agacé. Il sentait tous ses muscles se détendre lentement, comme des ressorts que l’on a comprimés et qui peu à peu se relâchent, émoustillant tout son corps de micro décharges électriques. Sa tête appelait encore au sommeil. Il regarda l’immense montagne de pierre, qui grinçait comme une vieille balançoire en fin de course, et détaillait avec admiration et candeur les muscles droits et bruts taillés à même le matériau, sans doute de la main d’un grand artiste. Bien que plus grand-chose ne l’étonnait depuis qu’il s’était ouvert au monde extérieur, il se demanda quand même comment une structure de cette envergure pouvait être animée, parler, se déplacer, exécuter des mouvements vaguement humains. Sur le visage épaté, qui ressemblait à peu de choses existantes, pas de trace d’organe permettant de respirer, de se nourrir, d’entendre, seuls deux grands globes oculaires jaunes dont les pupilles tressautaient dans tous les sens. La voix qui résonnait à travers les canalisations et effrayait les gamins massés sur les marches du parvis, ne semblait sortir de nulle part, ou de partout, au choix. Il possédait une omniscience et grattait l’ensemble de l’espace disponible à lui tout seul. Il leur débita un long discours qui fit rire le blondinet. Il était questions de règles intransgressibles, mais ce que retint Gaël, c’était que l’engin apparaissait fort sympathique. Lui adressant un sourire radieux à la fin de la tirade, il lui demanda très gentiment :

« Alors, je pourrais grimper sur toi, par exemple ? Et on irait casser des maisons, si tu veux. Ou alors on ferait des bonds de treize mètres. Remarque, j’aurais bien peur de renvoyer tout ce qui me reste dans l’estomac. »

Il se retourna vers Redwane. Elle paraissait plutôt sceptique.

« T’as jamais eu envie de faire un voyage à dos de Golem ? »

Sans attendre l’accord de la montagne mouvante, il bondit assez souplement jusqu’en haut des marches, puis s’élança sur la carapace en pierre, et bien qu’il eut peur un instant que tous ses os se cassent, il réchappa à la collision plutôt douloureuse et escalada le dos de pierre. Une fois qu’il fut arrivé en haut, il regarda avec attention les environs. Ainsi, c’était comme ça, Equilios. Très belle ville, bien qu’il n’accorde aucun intérêt à l’architecture, ni même vraiment aux paysages. Les gens paraissaient plutôt dénués d’intérêt. Ils se promenaient deux par deux, comme des petits couples transis, sans regarder où ils marchaient, les cheveux dans le vent. Gaël fit un signe à Redwane. Il se mit debout, et sentit l’air passer dans ses vêtements et ses cheveux. C’était particulièrement agréable. Un instant, il s’imagina qu’il pouvait voler. Il étendit les bras et se vit prendre de la hauteur, battant des ailes jusqu’au zénith, et regardant le monde de si haut qu’il paraissait ridicule et dérisoire. Sa rêverie fut de courte durée, car une secousse le fit brusquement basculer en arrière, et il chuta lourdement par terre, n’ayant le temps que de se raccrocher à une des jambes du Golem pour ne pas finir écrabouillé, en charpie, sur le sol. Il resta assis sans rien dire, regardant avec hébétude ses mains toutes griffées et couvertes de sang. Un vague sentiment de colère l’envahit alors, et il se sentit bouillonner de l’intérieur.

Il se redressa, puis se releva. Ses doigts le piquaient, mais son cœur battait la chamade. Il avait l’impression que son esprit se désolidarisait de son enveloppe charnelle. Néanmoins, il avait encore suffisamment de contrôle sur lui-même pour réfréner ses pulsions et ne pas basculer dans le cercle vicieux qui l’auto détruirait. Le fait d’avoir déjà conscience de sa maladie lui permettait de se dresser des limites. Soufflant un grand coup pour ne pas céder à l’énervement, il fit en cinq secondes un rapide topo dans sa tête. Okai, si jamais il se frottait au Golem un tant soit peu, il était bon pour l’hosto en deux temps trois mouvements. Ce ne serait pas raisonnable.

« C’est nul, ce que t’as fait. » bredouilla-t-il d’une voix pâteuse.

Il regarda Redwane avec insistance.

« Regarde, je me suis fait mal. Il m’a fait tomber, et je suis sûr qu’il a fait exprès. »

Il ouvrit sa main ensanglantée et grimaça lorsque ses doigts craquèrent et sa peau se chiffonna.

Invité

Spoiler:

Hein ? Mais ... De quoi il parlait, le bonhomme en pierre ? Ah .. Ah .. Ah-Ah-Ah ..... Red étant morte de rire intérieurement suite a certains souvenirs qui remontent, elle se mordait sévèrement l'intérieur des joues et la langue, le laissant achever sa tirade. Gaël se mit alors à lui grimper dessus, Red en profita pour dire.

- Les Golems ... ? Comme ça ? Oh non, crois moi bien que quand ils veulent te briser tout les os du corps, te rendre élastique ou te scalper, il ne te demande pas la permission, loin de là. Tu est bien le premier être aussi poli que je rencontre, c'est un honneur.

Dit-elle en faisant une révérence, pliant la jambe gauche tandis que le pied droit alla se poser loin derrière, et son corps s'incliner en avant.

- Quand à l'idée de casser des maisons, faire des bonds de treize mètres ... C'est bon pour les grands enfants comme celui-la.

Dit-elle en pointant du doigt Gaë, qui admirait la vue, tandis qu'elle refusait ces avances, oralement.

- Enfin, pour ce qui est de se battre, vous vous mettriez plutôt à deux contre moi, et je risquerais de te transformer en pavés, mon pauvre ami...

Dit-elle en rabattant son marteau sur ces épaules, tout en passant sa main dans ces cheveux. Red fit quelques pas sur le côté, évitant un Gaël qui se cassait la figure au sol, et pris ces mains dans les siennes lorsqu'il les lui montra.

- Mon pauvre petit chou ... J'espère bien qu'il l'as fait exprès, sa me donne une raison valable de faire ça.

Dit-elle en baisant une a une les deux mains de Gaë, la ou c'était en sang, avant de se relever.

- Enfin ... Je viens de réaliser que ... Le destin m'attends, hors de cette ville. Au plaisir de vous revoir, charmant être, et toi aussi, petit bonhomme.

~~Dit-~~ Sur ces mots, Red se mit a marcher en direction de l'angle de la rue, ou l'attendait maintes aventures palpitantes, probablement, mais, pour l'instant tout du moins, pas avec Adam, ni Gaël.

Spoiler:

*Red quitte le sujet*

Spoiler:

Après un air admiratif incompréhensible suivit d'un sourire tendre, le jeune homme blond demanda :

- Alors, je pourrais grimper sur toi, par exemple ? Et on irait casser des maisons, si tu veux. Ou alors on ferait des bonds de treize mètres. Remarque, j’aurais bien peur de renvoyer tout ce qui me reste dans l’estomac. T’as jamais eu envie de faire un voyage à dos de Golem ?

Sans prévenir, ce jeune homme sauta en haut des marches avant de me bondir dessus afin de m'escalader. J'essayais de le regarder pour voir ce qu'il faisait mais il était hors de mon champ de vision. C'est alors que la jeune femme s'adressa à moi :

- Les Golems ... ? Comme ça ? Oh non, crois moi bien que quand ils veulent te briser tout les os du corps, te rendre élastique ou te scalper, il ne te demande pas la permission, loin de là. Tu est bien le premier être aussi poli que je rencontre, c'est un honneur.

En faisant une révérence et sans me laisser le temps de répondre quoi que ce soit :

- Quand à l'idée de casser des maisons, faire des bonds de treize mètres ... C'est bon pour les grands enfants comme celui-la. Enfin, pour ce qui est de se battre, vous vous mettriez plutôt à deux contre moi, et je risquerais de te transformer en pavés, mon pauvre ami...

ça alors ! Elle serait donc assez forte pour lutter contre mon énorme force physique ? Hahaha. Ça m'étonnerait, même si elle n'est pas humain, j'ai une force physique supérieure à celle des Golems normaux. C'était tellement drôle que je me penchai en avant, oubliant que j'avais un passager sur mon toit. Il se cassa donc effectivement la figure en disant, une fois stabilisé :

- C’est nul, ce que t’as fait. Regarde, je me suis fait mal. Il m’a fait tomber, et je suis sûr qu’il a fait exprès.

- Mon pauvre petit chou ... J'espère bien qu'il l'as fait exprès, sa me donne une raison valable de faire ça. Enfin ... Je viens de réaliser que ... Le destin m'attends, hors de cette ville. Au plaisir de vous revoir, charmant être, et toi aussi, petit bonhomme.

Puis, elle s'en alla, sans se retourner, en dodelinant. Je regardai alors le jeune homme, époussetai douloureusement ses plaies et les soignai alors sans risque d'infection. Si je les avais fait douloureusement, c'est que je pouvais pas faire autrement, la pierre râpe la peau humaine et j'y pouvais rien. Je finis par lâcher pour briser le silence :

- Si je puis me permettre, quelle désagréable personne qui vient de partir... Vous ne trouvez pas ? Excusez-moi pour votre chute de tout à l'heure, je ne l'ai absolument pas fait exprès, mais cette fille avait la prétention de m'être supérieure, alors que, même si elle n'était pas humaine, j'ai une force bien supérieure à celle d'un Golem de pierre Lambda, cela m'a tellement amusé que je me suis penché en avant pour retenir une phrase blessante... Je vous prie encore de bien vouloir m'excuser.

Je n'avais pas à m'écraser comme cela, mais les lois sont les lois, je n'y peux rien du tout. Je lui propose aussi :

- Si jamais vous avez encore besoin de moi, n'hésitez pas, sinon, je peux aussi partir, vu que vous ne m'êtes malheureusement d'aucune utilité...

Gaël Legilith --> 6xp
Redwane -- > 6xp
Adam Straub --> 6xp

EDIT BY ADMIN : Hu hu, Xps donnés !

» Un petit passé ? [Terminé]
» Un petit compagnon pour une grosse bête [Terminé]
» [/!\] il était un petit naviiiiiiiiireuh, il était un...[Terminé]
» Un petit rp qui à fait parlé de lui.
» WTF ? [Terminé]