Bière qui coule n'amasse pas mousse. [Terminé]

Invité

La pluie tombait à grosse goutte sur Tenamas. La nuit tombait lentement sur la ville, comme un voile épais et sombre. Ce voile ne laissait qu’un trait d’un rose sale, planant au dessus des toits du quartier pauvre. Ma masse de presque deux mètres se traînait à travers les ruelles dégelasses. Des mômes sans parents couraient sous la pluie, leurs petits pieds faisant clapoter les énormes flaques qui s’étaient formés ici et la. L’un d’eux me bouscula, pensant voler une bourse qui était inexistante. Il se trouva stopper net contre ma cuisse. Je baissais un regard sans émotions vers lui, pris de panique il s’enfuit avec ses copains en gueulant comme une truie. Voir un orc n’était pas commun, et ma race, je l’avais bien compris, n’était pas très apprécié. Je repris ma route en passant par une minuscule ruelle. J’avais soif, j’étais fatigué et j’avais faim. Une musique, comme venu des entrailles d’un rêve, atteignait mes oreilles. Une simple lumière éclairait la ruelle, un lumière provenant d’une large fenêtre. La musique venait de cet endroit. Une taverne, une taverne illuminé. Un type jouait sur un piano miteux, à l’intérieur, des hommes encapuchonnés, d’autres non. Des ivrognes, des serveuses tripotaient de part et d’autres. Des putains, des clochards. La ville elle-même réunie dans un espace réduit. Je fouillais mon unique poche. Une pièce d’or scintillait. Je pouvais me payer une bière, et ensuite partir. Mon pas lent se dirigea vers la porte. Dans un grincement facilement remarquable, la porte s’ouvrit avec lenteur, mon ombre encadrant l’ouverture. La vie, le temps lui-même eu l’air de s’arrêter. Le braillement du piano s’était tût. Tout le monde s’étaient tournés vers l’orc qui s’avançait lentement vers le comptoir. Son pas résonnant sur le plancher en bois. Il laissait une traînait de gouttes d’eau derrière lui. Le tavernier devait lever les yeux pour bien regarder Da’al. La voix grave, lente et mal assuré de Da’al s’éleva au milieu de la foule.

« Hmmm, une biè…re. S‘il vous plaît. »

Je vis le tavernier regarder rapidement le pianiste. Celui-ci, d’un signe de tête, acquiesça et se remit à jouer avec insistance. Le temps suspendu eu l’air de reprendre son court normal. Petit à petit les gens commençaient à reprendre leurs vies, dansaient, parler, chanter. Le tavernier remit son torchon sale sur l’épaule et tira une bonne bière d’un fût derrière lui. Il encaissa ma pièce en or et me tendit la choppe bien mousseuse. Je la pris et le remercia d’un signe de tête. La place prés de feu était libre. Au moins je pourrais sécher et me détendre un peu. Je pris la chaise la plus solide de la taverne et la posa devant la table prés de la cheminée. Replié sur moi-même, je laissais mon regard se perdre dans la couleur or de la bière. Il faisait bon, je me détendais petit à petit. Je sentais mes paupières devenir lourdes, mais un petit choc contre ma table me réveilla. Un type grand et aux cheveux blond coiffés en catogan me regardait de toute sa hauteur. Il étaient encadré de deux copains aux airs quelconques. La lame de son couteau était planté dans la table. Il me regardait en souriant. De nouveau, plus aucuns bruits ne se faisait entendre. Les yeux rivés vers la scène. Le blond posa sa lame contre ma joue.

« Qu‘est-ce que tu fous la l‘orc? Vous descendez pas en ville normalement… Et ont aime pas vous voir par ici. Vous puez. »

Des rires, des raclements de gorges. Je décidez de repousser sans rien dire la lame posé contre ma joue. Sans plus faire attention à eux, je bus une gorgé de ma bière. Le grand blond eu l’air hérité et posa sa main contre ma choppe. Je ni fit pas attention. Je bus quand même. Mais le geste suivant, je ne put l’arrêter. Il fit valser la choppe contre le mur sur la droite. Elle se brisa en petits morceaux. Je voyais la bière que j’avais payé, s’écoulait au sol. Le verre scintillant prés du feu. Mon regard noir se posa sur le blond qui avait toujours ce grand sourire irritant. Un sourire qui m’agaçait de plus en plus. J’allais lui faire ravaler si il continuait. Tentant de garder mon calme, ma voix hésitante s’éleva à nouveau.

« J’avais payééé. Cette, biè…re. »
« Ont en veut pas de ton argent pourri, dégage! »

Je sentais la colère monter. Mais si je n’étais pas bien vu, briser le crâne dans une taverne n’allait rien arranger. Je dirigeais mon regard vers le tavernier qui avait l’air gêné, mais il n’agissait pas. Mais je devais rester calme, rester calme…

Invité

| Pêchons les plaisirs de la vie |

Après une journée bien chargée, passée à écumer un cimetière au coté de son frère, Medegan avait décidé de s'offrir une soirée digne d'un petit prince. Aerandir et lui avait mis la main sur de nombreux objet de valeur dans un très vieux caveau laissé à l'abandon et leur vente avait rapporté aux deux pilleurs de quoi tenir une semaine entière et même de quoi s'offrir un petit extra. Abandonnant son jumeau qui avait décidé de se plonger dans la lecture laborieuse d'un vieux livre de magie, Medegan s'était rendu à la taverne, après le torrent d'eau il avait retrouvé la chaleur et l'odeur réconfortante de sa gargote favorite.

Il avait commandé un bon repas, viande fumée, fromage, pain et ravioles de pomme de terre étaient de la partie. Arrosant le tout de liqueur de framboises épineuses diluées dans un vin de sauge absolument délicieux. Le garçon avait finit par s'endormir dans les bras d'une mignonne petite catin qui le berçait doucement alors que le visage du Silura reposait sur la poitrine généreuse de la jeune femme.

| Un réveille en fanfare |

Medegan ignorait tout de l'heure qu'il était lorsqu'il rouvrit les yeux. Ce n'était pas le bruit mais le silence qui avait tiré le garçon de ses rêveries, quelque chose ne tournait pas rond dans la taverne, ses inquiétude se renforcèrent lorsqu'il aperçut la mine angoissée de sa Morphée. Il se redressa, quittant la chaleur enveloppant de la jeune femme, il lui sourit lui donna une pièce que celle ci accepta, puis avant de le quitter elle l'embrassa sur le front.

"Merci mon ange !"

Il l'a vit se faufiler, rasant les murs jusqu'à la porte de sortie.
Une voix rocailleuse à l'accent très étrange attira alors son attention, c'est alors qu'il découvrit la scène qui avait plongé l'endroit dans le silence. Un orc... Medegan en avait connu un autrefois, lorsqu'il travaillait dans un cirque ambulant. C'était un être très doux que l'on faisait passer pour une bête assoiffée de sang lors des représentations pour impressionner le public. A l'époque ils étaient amis. Medegan sourit à l'évocation de ces souvenirs, il se demandait bien ce qu'était devenu ce bon vieil orc puant !

Mais bientôt tout amusement disparut de son visage. Medegan n'était pas vraiment le défenseur de la veuve et de l'orphelin, surtout que cet orphelin là avait des crocs et mesurait deux mètres, mais il ne put s'empêcher de ressentir un pincement au cœur en repensant à son ami et en voyant ce qu'il avait peut être lui même subit. Il allait intervenir ! Ce serait comme un hommage...

"Hey toi ! As tu vus les pattes de l'orc ?"

Il haussa un sourcil en désignant d'un geste vague les mains grosses comme des battoirs de Da'al.

"Vois tu, pour lui ta tête est comme une noix ! Je salue ton courage mais à ce point là c'est de la bêtise... Crois-tu que ton couteau à beurre l'impresionne ? Et puis je crois que c'est au tavernier de décider qui peut boire chez lui..."

Il esquissa un sourire condescendant.

"Rembourse l'orc de sa bière et retourne sagement t'asseoir !"

S'exclama Medegan alors que les regards s'étaient braqués sur lui. Certains clients semblaient ravi de son intervention alors que d'autres le regardait comme un traître. Les deux acolytes du type blond regardèrent ce qui semblait être leur chef d'un air interrogateur.

Invité

Un homme était arrivé. Je n’étais pas humain, mais les quelques femmes présentes dans la taverne avait l’air d’êtres émoustillés devant lui. Grand, plein de muscles. Ont aurait dit une boule de nerf. Il dit quelques phrases, en ma faveur. Cela m’avait touché, j’avais une preuve que tous ne m’étaient pas hostiles ici. Quelques clients firent des moue désapprobatrices, d’autres acquiescés. Les gens sont toujours contents que quelqu’un d’autre agisse à leur place. Dans tout les cas, le grand blond avait l’air hérité. Ce type qui était intervenu devait être assez connu ici, car la petite bande avait l’air hésitante. Les deux clébards qui servaient de gardes du corps interrogés du regard leur chef. Le regard du blond passait de moi à Medegan. Il fit un signe de tête vers Mede, et claqua des doigts. Les deux pauvres mecs se dirigeait d’un air menaçant vers le jeune homme. Le grand blond, lui, posa son couteau sur ma gorge, il souriait d’un air sadique. Ce type me rappelait le chef des esclavagistes. Cet air arrogant, cette débilité non masqué. La lame glissa doucement sur ma gorge. Une légère entaille apparus, laissant perler quelques gouttes de mon sang noir. La rage monta soudain en moi. D’un geste net et rapide je lui choppa le poignet que je plaquais contre la table. Je me levais en faisant voler ma chaise. Mon poing gauche s’abattit sur sa main, brisant chaque os dans un bruit sourd. Il poussa un hurlement un délectable que je n’eu pas le temps d’apprécier.

« Salopaaard… Raci…ste. »

Je jetais son corps contre le mur ou la bière avant lui s’était éclaté. Les deux types s’étaient dirigés vers Medegan, je leur emboitais le pas et j’en choppais un par l’épaule. Mais, je sentis aussi quelqu’un m’attraper l’épaule. Je me retournais et un poing s’abattit sur ma pommette droite. Je partis vers la gauche, sonné. Des hommes et des femmes se levaient de toutes part. Ils se battaient tous entre eux. J’avais été surpris par le coup. Je levais les yeux vers le type qui m’avait frappé, il se tenait la main, il avait du se l’éclater contre mon visage. En poussant un crie rauque je me jetais sur lui et le plaquait au sol. Le poids de ma hallebarde doublé du mien lui firent assez mal je pense. Il eu le souffle coupé et tomba dans les pommes. Je me levais au milieu de la foule en colère qui se battaient de toutes part.

*Où est-il ce salop? *

Je me dirigeais à quatre pattes vers le corps du blond qui était inconscient. Je cherchais sur lui une bourse que je trouvais, pratiquement vide. Quelques pièces d’argent. Bah, c’était mieux que rien, j’étais à moitié remboursé. Je me relevais en prenant bien soin d’éviter une choppe vide qui partait en direction de mon visage. Puis je cherchais des yeux l’étranger qui m’avais aidé. Je récupérais sur le comptoir une bouteille de whiskey et m’avançais vers la tignasse que j’avais reconnu. Arrivé prés de l’homme je posais ma main sur son épaule et je tentais de le tirer vers la sortie. On allait partager cette bouteille ensemble pour… Pour rien en fait, pour le remercier peut-être? Ma hallebarde me gênait dans mes mouvements au milieu de la foule, mais je poussais tout sur mon passage.

Invité

| Baston |

Medegan sentait son précédent repas lui peser sur l'estomac et l’alcool qu'il avait ingurgité lui avait laissé un léger mal de tête. Il n'était pas en de très bonnes conditions pour se battre, mais en intervenant il savait très bien qu'il aurait surement à en venir aux mains. Si les deux mètre de muscles de l'orc ne les avaient pas dissuadé de venir le tourmenté, ce n'était pas lui qui allait les effrayer. Voyant les deux hommes s'approcher de lui il se ramassa sur lui même, apparemment près à bondir, adoptant une attitude très féline. Mais il projeta bientôt son regard plus loin que ses assaillants. Une chaise vola des os craquèrent et un homme traversa la pièce jusqu'à s'écraser contre le mur. Dans un brouhaha de chaise et de tables bousculées toute la taverne se mêla alors à la bagarre.
L'orc attrapa l'un des hommes qui menaçait Medegan tandis que l'autre lui sautait dessus poing en avant. Saisissant son bras après avoir esquivé le coup le jeune homme envoya une bonne gauche dans les cotes de l'homme qui tenta de se rebiffer mais qui fut achevé par la choppe qui vint se brisé sur son crane. La fille de joie responsable du coup fatal s'éloigna en pouffant alors que le jeune Silura s'enfonçait dans la cohue. Les coups pleuvait et Medegan s'amusait comme un petit fou, malheureusement ce fut de courte durée car alors qu'il faisait volte face il n'eut le temps que d'entre-apercevoir la chaise qui volait dans sa direction.
Son arcade éclata sous le choque et le sang se déversa sur l'un de ses yeux alors que la douleur finissait de l'aveugler. Tandis qu'il allait s'écrouler il sentit une main s'arrimer solidement à son épaule et le tirer en arrière, trop hébété pour se débattre le jeune homme se laissa faire.

Alors qu'il s'approchait de la sortie un homme affolé vint s'écraser sur le corps musculeux de l'orc. Tandis qu'il brandissait misérablement un tesson de bouteille le jeune homme le repoussa du pied et les deux acolytes purent quitter la taverne. Malheureusement, attiré par le remue ménage des gardes arrivèrent en même temps qu'ils sortaient. Ils étaient trois et tous écarquillèrent les yeux devant l'imposante silhouette de Da'al ! Courageusement l'un d'eux s'avança alors que les deux autres pointaient fébrilement leurs arbalètes sur eux.

"Que ce passe-t-il ici ? Que fais tu là orc ?"

Reprenant un peu d'assurance il s'autorisa un air suffisant.

"C'est toi qui à déclenché ça, on n’est pas chez les sauvage ici !"

Medegan qui recouvrait peu à peu ses esprit observa la scène et lorsqu’il reconnu le garde qui parlait il se glissa derrière Da'al, le cœur battant. Ce gars là l'avait dans le collimateur et lui avait promis les fers à la moindre incartade. Trop occupé par l'orc, le garde ne l'avait pas remarqué. Medegan porta la main à son visage et constata avec effrois l'étendu des dégâts, son sourcil était fendu sur toute sa longueur et son œil ne s'ouvrait plus, surement bleu et gonflé. Il tourna son œil unique vers le dos de l'orc, il avait beau en avoir côtoyé un il restait impressionné par la puissance qui émanait de ces créature, et a cette instant présent il fut surtout impressionné par l'arme qu'il portait.

Invité

J’avais réussis à attirer vers moi ce type qui m’avait prêté main forte. Mais quand je vis sa tête, les dégâts en imposaient. Le sourcil était complètement ravagé et son œil ressemblait à une œuf de poule, mais bleu. J’eu un grognement et je le tirer avec moi vers la sortie. Sur ma droite, un crie dessué retentissait. Je me retournais, et ne pouvais pas esquiver le coup du tesson de bouteille. Mais le jeune homme que je tirais avait eu le réflexe d’envoyer un coup de pied magistral sur ce pauvre mec. Il repartit en arrière, son tesson de bouteille blessant un client qui tentait de s’enfuir. Après quelques secondes, j’avais réussi à sortir, tirant Medegan. La pluie s’était arrêté, et il ne restait plus que la nuit noir et froide. Le croissant de lune éclairait faiblement la ruelle, en tout cas assez pour voir apparaître les gardes. Déjà que j’avais des ennuis avec la populace, si en plus les gardes s’y mettaient. Ils s’étaient arrêtés à quelques mètres de moi, certainement intimidés par ma stature. Moi, je les fixais sans émotions de mon regard sombre. Je ne voulais pas plus d’ennuis que je n’en avais déjà eu. Le plus jeune des trois s’approchait de moi, les deux autres pointant leur arbalètes sur nous. Intimidé au départ, il reprit de l’assurance par la suite. En me demandant si j’avais causé ce bordel, je sentais mon compagnon se faufiler derrière ma carcasse. Ce type ne devait pas être un ange, et il devait connaître les gardes. Pour ma part, je ne savais pas quoi répondre.

« Oui… »

Je n’avais trouvé que ça à répondre. Simplement, sans mensonges. Oui, j’avais foutu le bordel, sans le vouloir par contre. Le jeune garde eu l’air interloqué. Les deux autres baissant leur arbalètes surpris.

« Euh… Oui, c’est vous? Ben ma foi… »

Ma réponse positive eu l’air de les surprendre. Ils avaient l’air tellement enthousiastes de vouloir me faire cracher le morceau, que leur enlever ce plaisir les avez dégoutés. Mais, toutes réflexions avaient soudain été interrompus par un fracas assourdissant sur leur gauche. La vitre de la taverne avait explosé en mille morceaux. Deux types étaient passés par la fenêtre, se tenant rageusement leur bataille allait se finir dans la rue. Les trois gardes se précipitèrent vers eux pour les séparer. Une occasion à saisir. J’entrainais lentement Medegan avec moi. Je m’engouffrais ensuite dans une petite ruelle ou même les rayons de la lune ne passaient pas. Puis, la pluie revint. D’abord en petite gouttes qui devinrent crachin. Ensuite se fut des trombes d’eaux. Nous nous dirigions vers le palier d’une baraque. Palier protégé par un espèce de petit toit miteux. Je m’asseyais, et retirer du haut de mon cœur la capuche longue que j’avais trouvé pour me protéger de la pluie. Je déchirais un morceau que j’imbibais d’alcool, cette bouteille de whiskey allait bien nous servir finalement.

« Voilà… Cicatrisaaaation… Utile! »

J’appliquais sans ménagement le morceaux de tissu imbibé d’alcool sur l’œil du jeune homme. En observant la pluie, je me calais contre la porte de la maison et je but une bonne gorgé de whiskey. Au moins, ça réchauffait. Je tendais la bouteille à Medegan, puis je sortais ma bourse que j’avais misérablement rempli de quelques pièces d’argent. Je poussais un grognement désapprobateur, tout cet argent en fumé de souvenir. Je n’avais rien. J’avais faim, soif et j’avais pas de toit ou dormir. Triste bilan. Sans prévenir, je me présentais au jeune homme. Au moins, il m’avait soutenu.

« Moi, c’est Da’al. Merci, pour laaa taverrrne. Mais, plus un… Sou en poche AH AH! »

Invité

| Garde : a vous |

Toujours dissimulé par les larges épaules de Da'al, Medegan trépignait d'impatience, les secondes séparant l'intervention des gardes et la réponse de l'orc lui parurent sans fin. Finalement le visage rouge de sang du garçon se fendit un sourire lorsque le bégayement interloqué du garde parvint à ses oreilles. Il en fallait vraiment peu pour désarçonner ces types là et les faire misérablement retomber de leurs grands chevaux. Soudain, comme tous les autres le regard de Medegan fut attiré par l’explosion de la fenêtre et par les deux hommes qui se roulaient à présent sur les pavés mouillés en vociférant. Le jeune Silura n’eut pas le temps d’en voir plus, déjà l’orc le menait loin des bagarreurs et des gardes occupés à les séparer. Chancelant à la suite de celui qui venait de lui éviter quelques ennuis de plus il se laissa guider sans broncher. Essuyant d’un revers de main le sang qui coulait le long de sa joue.

| Pas de rhum ou de femmes mais du whisky et un orc |

Assis sous le porche de guingois où l’avait emmené Da’al, silencieux Medegan tentait de percer le rideau de pluie du regard. Tentative plutôt ardue étant donné qu’il ne lui restait qu’un œil valide… Réfléchissant au moyen de soigner sa plaie il en avait presque oublié l’orc, mais il revint précipitamment quand celui-ci lui colla un tissu sur le visage.
Surpris il sursauta, sa voix s’étrangla alors que l’alcool entrait en contact avec la chaire a vif. Dégageant le tissus des gros doigts de Da’al et de son visage par la même occasion il tourna un œil rond vers lui.

« Il existe moins douloureux comme méthode pour soigner ça ! »

Puis se ravisant il sourit et finit même par tamponner sa plaie avec l’étoffe imbibée, non sans émettre de petit grincements de dents de contestation. L’orc avala une rasade d’alcool puis lui tendit la bouteille, Medegan la saisit et but à sa suite en le remerciant d’un vague hochement de tête.

Le jeune Silura observa du coin de l’œil l’orc qui admirait son triste butin. Puis celui-ci se présenta, son accent était amusant. Pour Medegan qui savait à peine écrire il s’agirait pour lui d’un prodige si il parvenait à maitriser une autre langue que la sienne, ce que Da’al était parvenu à faire. Au fond l’orc était très certainement plus intelligent que ce qu’on pouvait bien laisser croire.

« C’est notre problème à tous en ce moment… Je m’appelle Medegan ! »

Le jeune homme se rinça la gorge d’une nouvelle gorgée de whisky avant de rendre la bouteille à son compagnon d’infortune. Le bout de ses longs doigts tapota en douceur sa peau ouverte. Si Medegan était très doué pour les poisons c’est qu’il connaissait les plantes et il savait également très bien s’en servir de façon bénéfique.
Un instant il avait pensé à demander à l’orc de le recoudre mais il s’était raviser devant la taille de ses mains… Non le mieux serai qu’il colmate avec de la résine de Cèda-Feuillu. Cela tiendrai sa peau aussi bien qu’une couture et finirait pas disparaître totalement.

« Mais tu sais cette ville est regorge de moyen de se remplir les poches… Viens-tu d’arriver ? »

Lui demanda le garçon en appuyant de la paume de sa main le bout de tissus sur son sourcil pour faire cesser l’hémorragie. C’est alors qu’il remarqua que Da’al aussi était blessé, même si cela semblai superficiel il pointa la coupure du doigt.

« Tu compte te désinfecter par l’intérieur ? »

Lui demanda-t-il d’un air mutin, espérant qu’il s’saisisse le sens de sa plaisanterie.

Invité

Le jeune homme s’était un peu plaint quand je lui avait posé le morceaux de tissu sur l’œil. Bah, ces humains, toujours doués pour se plaindre! Enfin, à ce moment la, je ressentais une certaine plénitude. Assis, la, protégé de la pluie, une bonne bouteille à la main et… Un compagnon d’infortune sous la main, que demander de plus? Des sous peut-être? Il fallait que je trouve un moyen de me faire de l’argent. Que pouvait je faire moi? Me mettre au coin de la rue et jouer de la guitare avec une tasse ou un chapeau pour récupérer les pièces. Tsss, impossible, je ne savais même pas jouer de la guitare. Medegan m’avait repassé la bouteille, j’avalais une nouvelle lampée bien mérité. Alors… Que pouvais-je faire? Retourner dans cette taverne? Casser la gueule de tout ces soiffards et récupérer leur argent. Ce n’était pas une solution. J’étais déjà mal vu pour le simple fait d’être un orc, alors si en plus j’en venais à détrousser des « braves gens », se serait la fin pour moi. Je serais pendu haut et court sur la place publique. Mon regard se perdait dans le semblant d’infini que crée la pluie se renversant. Il n’y avait comme son que le claquement des gouttes sur le sol frais. Deux gosses passaient en courant et en rigolant, se protégeant chacun d’un carton au dessus de leurs crânes. Cette ville avait quelque chose de poétique et triste à la fois. La pauvreté mêlé au quotidien de la vie, une image rare et soudaine. Je captais ça terriblement bien. J’étais en exil, et à ce moment la douceur du foyer, le calme de la tribu me manquait. Mais, j’avais transgressé les règles, et devait donc l’assumer. Pour oublier les mauvaises pensées, je buvais à nouveau une grande gorgé du précieux breuvage. Aaah l’alcool. Ont pouvait tout y noyer, les peines, les soucis, les hommes… L’alcool, rien n’en ressortais jamais.

« Tu compte te désinfecter par l’intérieur ? »

Le sens de la blague ne m‘étais pas tout de suite parvenu. J’observais d’un air incrédule le doigt de Medegan, puis je levais ma main pour me tâter le cou. J’avais complètement oublié ma coupure. Le grand blond me l’avait infligé en appuyant un peu fort avec son couteau. Mon sang noir perlait doucement. Je me mis à rire de bon cœur. C’était le genre d’humour que j’appréciais. Un peu cynique, pince sans rire. Ce style, me rappelait Jacopo à l’arène. Toujours avec ses blagues foireuses que j’étais bien le seul à comprendre. Jacopo, il me manquait terriblement. J’observais cet humain qui s’était présenté sous le nom de Medegan. Il me faisait un peu penser à lui, sauf que Medegan était bien plus grand! Très grand pour un humain, et il avait un corps sculpté par l’effort physique. Je reprenais mon souffle après ce fou rire et, comme pour donner raison au jeune homme je buvais une nouvelle gorgée de bon cœur. Je lui tendais à nouveau la bouteille.

« Tiens ami! Moi, pensssse pas que liquideuh passer par ooeil avant de tomber dans bideuh. Mais, ça fait toouuujours du bien! »

Je savais que ma maîtrise de la langue humaine était lamentable, et j’en étais gêné. Jacopo n’avait pas eu le temps de m’apprendre jusqu’au bout cette langue délicate. En même temps c’était à cause de ça que j’avais été banni. Un bien, un mal… Rien de définitif, de tout blanc ou tout noir. Je poussais un soupir, et le soucis d’argent me revenait en mémoire. Soucis que le gargouillement de mon ventre vide avait pousser à faire revenir. Medegan me disait qu’il y avait de nombreux moyens de trouver de l’argent ici. Lesquels? Je me tournais vers lui. Il avait l’air plutôt friqué. Mais, ça devait être illégal bien sur. Pour gagner beaucoup d’argent chez les humains, et ça je l’avais compris. Il fallait toujours être dans l’illégalité. Ceux qui gagnaient leurs croutes honnêtement avait pour ainsi dire, rien. Au point ou j’en étais, je m’attendais à tout. Mais, sa proposition était intéressante.

« Tu dis que je peuux gagner sous facciiiilement. Que proposeuh tu? »

Invité

| Saoul un porche |

Le rire rocailleux de l'orc fut communicatif puisque Medegan fut lui aussi pris d'une soudaine hilarité. La plaisanterie de Da'al n'arrangea pas les choses, ni l'ivresse naissante et il fallut quelques instant au jeune homme pour retrouver un semblant de sérieux. Il secoua doucement la tête pour chasser le sourire qui persistait au coin de ses lèvres.

Bien qu'il n'y fasse que moyennement attention, ses blessures le faisait souffrir. Tournant son unique oeil vers la bouteille de whisky il tendit la main vers celle ci.

"J'ai besoins d'un bon anesthésiant !"

Il soupira, l'air las, alors que le bruit de la pluie battante couvrait le bruit de sa respiration. Il ôta le bout de tissus de sa plaie et s'essuya le visage avec, celui ci en ressortit écarlate. La vision de l'étoffe rougit par le sang arracha un pâle sourire à Medegan qui la posa en boule près de lui. Enfin il avala une généreuse gorgée d'alcool avant de tourner son attention vers l'orc. Son compagnon lui demanda alors à quel genre de gagne pain il pensait.

"Tu pourrais te lancer dans la pâtisserie..."

Souffla-t-il bêtement, ne se trouvant lui même pas très amusant.

C'est ce moment là que choisit l'ivresse pour chasser la raison de l'esprit de Medegan qui sauta sur ses jambes.

"J'aimerais savoir ce que nous faisons là ! Ce type blond à eu ce qu'il voulait... Nous voila exilé comme deux misérable alors que nous pourrions etre en train de nous réchauffer les os près d'un feu, les dents planté dans de la bonne chaire..."

Il dissimula sa tignasse de feu sous sa capuche et déclara :

"Cette ville n'abrite pas qu'une taverne après tout ! Nous pourrons discuter de ta futur fortune là bas. Et puis ça manque de femme ici !"

Alors qu'il s'engageait sous la pluie il demanda, l'oeil mutin et de la curiosité dans la voix.

"D'ailleurs comment trouves tu les humaines ?"

Invité

J’avais pas compris sa blague sur la pâtisserie à vrai dire. Je lui lançais un regard étonné. En fait, l’alcool avait dû l’atteindre plus qu’il n’y paraissait. Je décidais de pousser un petit ricanement. Sans prévenir, il sauta sur le pavé. Ses cheveux avaient disparus sous une capuche assez grande pour cacher son énorme tignasse. Il voulait surement dissiper les effets de l’alcool par ce geste. Il se mit à parler d’alcool et de bonne chairs. De feu aussi. L’image était enivrante et apaisante, mais comment comptait-il payer tout ça? Je me levais en poussant un soupir. Mon corps s’était habitué au froid ambiant. J’enfilais ma capuche et mon haut de toile, je sortais moi-même de dessous le porche. En fait, je découvrais une nouvelle partie de la personnalité de ce type. Il me parlait de femmes, d’ailleurs, avec son air lubrique et son style il aurait pu passer pour un maquereau. Enfin, il me demandait ce je pensais des femelles humaines. A vrai dire, rien. Je n’y faisait pas beaucoup attention. Je n’étais pas humain mais orc, les humaines ne m’attiraient en aucun cas. J’essayais de formuler ma réponse dans mon esprit. La pluie battante sous le pavé laissait entrevoir une ou deux prostituées qui se protégeait sous le porche des maisons ou dans les bras d’un homme. Non, elle ne m’attiraient aucunement.

« Vos femelles ne m‘attiiireuh pas. C‘est comme siii moi, je te présentééé une femelle orceuh. Tu ne seraais pas attiirééé. »

Je laissais alors s’installer le silence. Nous suivions des panneaux qui indiqués une taverne. Les ruelles étroites du quartier pauvre, s’alignaient sur les côtés. Les mendiants traînaient leur carcasses sous la pluie. D’autres assis par terre réclamaient des pièces d’or. Des groupes au coin des rues jouaient avec leur couteau. Mais, ils nous laissaient tranquille. Mon énormité et le mystère de Medegan devait dissuader ces braves gens. Arrivé aux abords de la taverne, une mauvaise surprise nous y attendait. Quatre gardes discutaient avec un vieux assis sur un tonneau. Les gardes étaient tous trempés et celui qui avait l’air d’être le chef parlait d’une voix agacé et forte au vieux qui mâchouillait quelque chose.

« Monsieur! Vous êtes sûr de ne pas avoir vu un orc? Très grand! Vert! Accompagné d’un type lui aussi très grand, tout en muscle. Des cheveux abondant et rouges! »
« Non mon gars. J’ai rien vu de ce genre de bonhommes. Puis je suis vieux, j’aurais put perdre la mémoire! »

Sur ces mots, il cracha ce qu’il mâchouillait aux pieds du garde. Brave gars. Le chef des gardes tapait du pied au sol et se tournait maintenant dans notre direction, impossible de se cacher. Il se fixa net à notre vu. Puis, en gueulant des ordres à ses gardes, il pointait un doigt agressif vers nous. Ceux-ci dégainèrent leurs épées et s’approchèrent de nous. Moi, je sortais mon immense hallebarde. Cette fois, j’allais certainement pas reculer. Deux gardes chacun, c’était bien. Des groupes s’attroupaient autour de nous, les clients de la taverne sortaient et nous observaient sous al pluie. Quelques gars commençaient déjà à lancer des paris. Je donnais un coup de coude à mon compagnon d’infortune et je chuchotais sous la pluie.

« Jeeee prend les deeeuux qui ont des lanceuuuh. »

Je tendais ma hallebarde vers l’avant. Elle faisait pratiquement la taille de Medegan. Ont entendait plus que le bruit de la pluie qui s’abattait sur les pavés.

Invité

| Chantons sous la pluie |

Posséder un bordel n'aurait pas vraiment déplut à Medegan, à vrai dire il y pensait pour ses vieux jours. Quand le temps de la maturité serait venu il lui serait bon d'avoir un travail stable et "honnête". Ou lorsque ses charmes physiques auraient été happés par le temps, la compagnie de jeunes femmes dévouées lui seraient très surement agréable. Il écouta d’une oreille attentive la réponse de l'orc, certes si les orc femelle ressemblaient à leurs compagnons -et c'était sûrement le cas- Medegan ne serait pas attiré... Peut être effrayé mais pas attiré ! Le jeune homme sourit à cette pensée.

"Et toi tu es comment pour un orc ?"

Interrogea Medegan, voulant ainsi savoir si Da'al était considéré comme beau ou moche par ses paires. Il se pouvait que chez les hommes il soit considéré comme repoussant et qu'il soit chez lui un être exquis. Le jeune homme ignorait tout du coté "amoureux" de la vie des orcs. Étaient-ils comme les animaux, se reproduisant pour faire persister la race ou avaient-ils des sentiments et des désirs apparentés à ceux des hommes. Malgré l'alcool qui lui montait à la tête il garda ses questions pour lui, préférant éviter une bonne droite si Da'al le trouvait trop indiscret.

Au bout d'une ruelle, devant la taverne convoitée, le garçon découvrit en même temps que son compagnon les gardes qui questionnaient un vieux réticent. Medegan saisit un pan de la cape de l'orc pour lui intimer le conseil silencieux de faire demi-tour, mais cela fut vain car déjà le regard du chef se posait sur eux. En un instant les hommes furent sur eux, les encerclant de façon à ce que l'affrontement soit inévitable. L'ordre de Da'al glaça le sang du jeune homme, dissipant prématurément les effets de l'alcool.

"Il ne faut pas les tuer, du moins pas au grand jour !"

Murmura le jeune homme qui n'avait pas encore dégainé son arme et qui observait, impressionné, celle de son camarade.

"Hey, je... Peut être pourrions nous discuter ?"

Mais à ce moment là le garçon put lire dans le regard de ses adversaires qu'ils ne comptaient pas discuter avant de les avoir lunché. Cependant il ne put se résoudra à se saisir de son arme. Son esprit se tourna alors vers une autre solution, il tendit sa main, paume ouverte vers ses deux assaillant et un fin brouillard s'y créa. Les quatre gardes le regardèrent avec méfiance et cessèrent de s'approcher. Malheureusement si cela pouvait sembler impressionnant pour des âmes stériles à la magie, l'attaque de Medegan n'avait rien de puissante. A vrai dire elle était misérable... Le nuage sombre s'élança en direction d'un des hommes et griffa la cote de mail qu'il portait sans le blesser. Un sourire mauvais et moqueur sa dessina alors sur les visages alentours

L'un des deux hommes dont devait se charger Medegan plongea en direction de Da'al, mais vif comme l'éclaire le Silura bondit sur les cotes du garde, agrippant d'une main sa nuque et repoussant de l'autre la lame qui menaçait d'atteindre les cotes de l'orc. Ils roulèrent à terre alors que le second garde les rejoignait tentant d'asséné un coup de pommeau à Medegan. Se servant de celui qui était sur lui comme d'un bouclier il évita le mauvais coup qui atteignit le dos de son assaillant. Il repoussa le garde et sauta sur ses pied, un feulement intimidant s'échappa d'entre ses crocs qui brillèrent un instant à la lumière lunaire. L'homme de loi hésita un instant avant de s'élancer vers lui épée en avant, la lame laissa un sillon profond dans le bras de Medegan qui sera les dents alors que son poing serré venait fracturer le nez de son adversaire, le cartilage éclata dans un craquement sinistre et fut accompagné par un cri de douleur. L'homme recula, tenant son visage à pleine main.

Le Silura jeta un regard vers Da'al afin de savoir si il s'en sortait, mais du coin de l'œil il vit le premier garde se relever et s'avancer vers lui...

Invité

Ils s’avançaient lentement sous la pluie battante. Les gardes, leur air menaçant et les armes aux poings. Ma hallebarde était dégainé. Les deux gardes munis de lances avaient l’air perplexe quand à la taille de mon arme d’haste. Mais elle était bien réelle et je pouvais la manier. Je ne m’y attendais pas mais un garde munit d’une épée s’était jeté sur moi, mais mon jeune ami s’en était chargé. Je pouvais combatre en toute tranquillité mes adversaires. Nous étions encore assez éloigné et nous calculions nos pas en nous basant sur la longueur de nos armes. Les combats entre manier d’armes d’hastes se déroulaient ainsi. Ont aurait dit un combat d’escrimeur. Ce qu’ils n’avaient pas calculés, c’était que mon arme était grande certes. Mais mon allonge l’était tout autant. Sans crier garde, j’avançais à toute vitesse ma jambe droite et je gagnais facilement un mètre. Ma hallebarde partit pointe en avant sur le garde de droite. Il eu un magnifique réflexe et esquiva de justesse la pointe qui laissa une belle entaille sur sa joue gauche. Mon attaque fut si soudaine que le second garde n’avait pas eu le temps de réagir, erreur! J’effectuais un mouvement vers le garde surpris, mon moulinet fut dévastateur. Je lui brisais sa lance et par la même occasion lui causait une vilaine blessure au biceps. Je reprenais ma hallebarde à deux mains et partit sur ce pauvre garde sans lance maintenant. Je lui donnais un coup avec ma garde et j’enchainais avec un coup de boule. Il se prit mes deux coups de plein fouet et bascula en arrière en s’affalant sur le sol. Le soucis, c’est que je mettais bien mangé son casque, j’étais moi-même légèrement sonné. Le garde restant en profita et essaya de me planter sa lance dans le foie. Avec une chance de cocu j’esquivais l’attaque. Malgré tout elle m’entailla le flanc, aspergeant les dalles de mon sang noir. Je poussais un grognement et effectuer un arc de cercle complet avec ma hallebarde.

« Saloop, tu est fooreuh! »

Il avait esquivé mon attaque en se baissant. J’effectuais la même attaque une seconde fois mais cette fois-ci à ras de terre. Il l’esquivait en sautant. A lui de m’attaquer à présent. Il esquivait une attaque en pointe que j’esquivais largement. Il remonta sa lance et l’abattit sur le sol à côté de moi. Puis, fit glisser la pointe sur le sol vers moi. Intelligent, j’étais encore en pleine esquive, je ne pouvais pas vraiment l’éviter. Je posais ma hallebarde entre la lance et moi. Il fit donc glisser sa pointe le long de mon arme et écorcha violement les doigts. Je poussais un crie et je me dégageais de lui. Il était fort, très fort! J’allais devoir user de toute mes techniques pour le vaincre. Je me précipitais sur lui. Il fit une nouvelle attaque en pointe. Je prenais donc ma hallebarde à deux mains. Esquiva l’attaque sur la droite et je plaçais mon arme sur la gauche. Ma garde contre sa lance. Il ne pouvait plus effecteur d’attaque dangereuse car j’étais protégé. Sa solution, et je l’avais prévu, faire revenir sa lance vers lui ou la faire monter le long de ma hallebarde et ainsi la dégager rapidement. Si il tentait de tourner sur lui-même pour m’attaquer de l’autre côté, j’aurais largement le temps de l’empaler. Il choisit donc la solution de faire glisser sa lance sur ma hallebarde. Moi je tournais alors sur moi-même quand il arrivait à mi-hauteur. Je me baissais soudain et laissais ma force de rotation agir. Je laissais aller mon bras, et la lame de ma hallebarde entailla sa jambe droite. Il poussais un crie de douleur et reculais. Dans un souffle je l’entendis me dire.

« Saleté d‘orc… Je pensais pas qu‘ils savaient aussi bien manier la hallebarde de par chez toi. »
« Ta pas tooouuut vuuu… »

On se tournait maintenant autour. De mon flanc coulait mon sang noir. Et lui, boitant, son sang rouge colorait la chaussée.

Invité

| Battons nous sous la pluie |

Le jeune homme observa quelques instants son compagnon, sans être en difficulté celui ci n'avait le dessus que d'un pouce. Il semblait que le colosse ait hérité des deux gardes les plus habiles. Les deux hommes à qui Medegan s'était mesuré n’avaient pas du tout la même maitrise du combat et de leurs lames. Le Silura jeta un œil à sa blessure au bras, elle était superficielle mais si il continuait à se faire ainsi disséquer il allait finir par se vider de son sang.

Laissant ses réflexions de coté le jeune homme se tourna vers l'homme qui s'était relevé. Celui ci n'était pas blessé, il avait juste été sonné par le coup malheureux que lui avait asséné son camarade. La pointe de sa lame en avant il s'avança vers le Silura qui prit une posture de défense, se préparant à esquiver. Le garde plongea dans sa direction et rata de justesse le garçon qui avait bondit sur le coté. Medegan pivota sur ses jambes et son genou rencontra l'arrière de la jambe de l'homme qui fut contraint de poser genou à terre. Le poing fermé de Medegan se dirigea alors vers la nuque du garde, un tel coup l'assommerait pour un moment. Malheureusement l'homme n'eu qu'a se baisser pour éviter le poing du Silura, puis il roula se leva d'un bond et dirigea sa lame vers les cotes du jeune homme. Dans un élan désespéré le garçon attrapa à pleine main le fer tranchant qui lui entailla profondément la chaire mais lui évita une blessure bien plus inquiétante. La douleur crispa les traits du Silura et lorsque celui ci aperçut un sourire mesquin sur le visage de son assaillant il sentit la rage l'envahir. La lame toujours entre les mains il tira un coup sec sur celle ci et donna un bon coup de tête au garde, qui ne portait heureusement pas de casque. L'homme fut légèrement sonné, ceci laissa à Medegan le temps de faire un pas en arrière. Lassé de se battre à mains nues le jeune Silura attrapa le bout de la chaine qui barrait son torse à la diagonal. Il tira dessus dans un geste ample et la chaine se déroula en cliquetant, la pointe de mithril se délogea de son fourreau et vint se planter aux pieds du garçon. Ses mains dégoulinaient de sang alors qu'il enroulait la chaine autours de l'une d'elle afin de la raccourcir suffisamment. Découvrant ses crocs dans un rictus mauvais il fit tournoyer la pointe de mithril au dessus de sa tête.
Alors qu'elle allait l'atteindre en plein visage le garde leva son épée devant lui et la chaine s'enroula autours de la lame qui lui fut arraché. Ainsi désarmé il semblait à la merci du Silura. Le jeune homme cessa d'attaquer, observant son adversaire, il ne lui fallut qu'un geste pour que son arme soit de nouveau ranger à sa place, de son épaule à sa hanche. Il bondit alors sur le garde, les deux hommes roulèrent au sol et Medegan se retrouva bientôt à cheval sur son assaillant. Ravi le jeune homme envoya une pluie de coup au visage du garde. Soudain une lueur au niveau de son abdomen attira son regard, l'homme tenait un poignard. Medegan attrapa le poignet du garde et retourna son attaque contre lui, enfonçant la lame dans sa cuisse. L'homme fut alors happé par le vide et tomba dans les pommes.

Haletant le jeune Silura se releva et regarda où en était son compagnon. Avait il réussit à venir à bout de l'homme à la lance. Il jeta un bref coup d'œil à ses mains qui lui faisait souffrir le martyr, il lui faudrait se soigner, et rapidement !

Invité

Comme un western. C’était exactement ça. Le garde et moi on se tournait autour. C’est lui fit le premier mouvement de cette deuxième partie du combat. Il donnait un coup simple, pointe en avant avec sa lance. Je parais et envoyais un coup par le bas. Il esquivait d’un mouvement de tête et dégageait ma hallebarde avec sa lance. Mais, je ne pensais pas que la suite du combat allait être aussi rapide. La règle de base de tout manieur d’armes d’hastes, c’est de déplacer ses pieds rapidement. Les pieds sont un point sensible de chaque combattants, un coup dans le pied et le combat et terminé. Lui, le coup qu’il me donnait était trop ample. Je parais par la gauche, j’eu le réflexe de base de tout combattant. Ma hallebarde en position défensive sur la gauche, je donnais un coup vers le bas. La lame de ma hallebarde transperçait complètement son pied gauche trop avancé. Son hurlement transperçait le quartier pauvre. Il lâchait sa lance et tombait de tout son poids sur les dalles de l’avenue. Je poussais un grognement dubitatif et rengainais mon arme. Je me tournais vers Medegan qui avait l’air salement amoché quand même.

« T’est douiiillet! »

Je m’approchais de lui, mais un mouvement de foule m’interrompis dans mon geste. La foule s’écartais pour laisser passer un grand nombre de gardes. Plus d’une dizaine. Je poussais un soupir, quatre gardes m’avaient déjà encerclés. Je levais les mains. Leurs pointes d’acier me piquaient légèrement. Des gardes aidaient à relever leurs compagnons blessaient. Le chef de cette troupe de garde s’avançaient vers moi et Medegan. D’une voix grave et aux airs sévères.

« Putains de criminels! Amenés les! »

Ont pouvait pas résister. Je m’approchais le plus possible de mon compagnon et les gardes nous amenés dans les geôles. Triste constat!

Da'al Waanig > 7 xps
Medegan De Standi > 6 xps

Dommage que ça doit finir là !

EDIT BY ADMIN : XPs donnés !

» La rue droite où le sang coule en ligne droite [Terminé]
» T'es qui toi ? [Terminé]
» Les désastres de l'après bière
» [/!\] Une recherche plutot compliquée! [Terminé]
» WTF ? [Terminé]