Harmonia
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 La rue droite où le sang coule en ligne droite [Terminé]

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MessageSujet: La rue droite où le sang coule en ligne droite [Terminé]   La rue droite où le sang coule en ligne droite [Terminé] EmptyVen 25 Déc - 21:20

Un jour, dans les petites ruelles d'Harmonia.

Les enfants jouaient à cache-cache. Ils s'amusaient à trouver les cachettes les plus impossibles, voire même là où on ne passait jamais, comme un cimetière ou dans les égouts. Il y a aussi les ruelles mais... Parfois, on peut découvrir des choses improbables. Par exemple, on peut trouver un porte-monnaie, un trésor, un cadavre... Un corps aussi. C'était un peu le cas, ce jour-là. Alors qu'un gamin, mauvais à cache-cache, cherchait desespérément une cachette, il trouva un homme au sol, qui semblait inconscient. Après, une fille vint à son tour pour attraper l'enfant et elle remarqua elle aussi le corps. Ils se mirent à côté et essayaient de le réveiller en lui tapant sur la tête.


"Tu crois qu'il est mort ?
- Oui, on pourrait trouver des cadavres dans le coin... Les riches aiment torturer certaines personnes et quand ils se rendent compte qu'ils sont allé trop loin, ils cachent le corps.
- Il n'a pas l'air abimé, soit les nobles ont voulu le tuer tout de suite, soit ils ont trouvé un nouveau moyen..."

Coup de chance, il n'était pas mort. Et on pouvait reconnaître Zacharie. Avec un peu de mal, il se releva. Les enfants étaient plutôt étonnés. La fillette dit :

"Désolé, nous avions cru que vous étiez morts.
- Ah non, je suis pas encore mort... Mais qu'est-ce que j'ai mal à la tête..."

Qu'est-ce qu'il lui était arrivé ? Il lui semblait qu'il avait terminé de creuser la tombe de sa mère, indifférent. Puis un mal de tête avait surgi et semblait plus tard voyager dans... un portail d'outre-dimension. Quoi d'autre ? Il y avait ce gamin... Qui parlait d'une histoire de chasse au trésor avec un objectif de ramener l'équilibre... Mais de quoi il parlait ? Le Lucinien avait tout oublié et de toute façon, s'il n'avait pas perdu les mots de cet enfant... Il n'aurait rien compris, donc, c'est tant mieux.

L'homme se demanda tout à coup où était-il ? C'est alors qu'il décida de se renseigner avec les enfants.


"Dites, vous ne savez pas où je suis ?
- T'as l'air d'un nouveau... On est à Equilios, la capitale d'Harmonia. Je ne sais pas si tu connais."

Bien sûr qu'il ne connaissait pas Equilios, Zacharie était très bien occupé à travailler pour une nouvelle maison alors qu'en avait-il à faire d'Equilios, du trésor dans la boîte de Pandore, de l'équilibre de la lumière et du chaos ? Enfin, il remercia les deux enfants puis partit. Seulement... Il était perdu. Vehemont n'aurait pas du partir sans demander une direction. L'homme devait alors marcher... sans savoir où il allait.

Au moment où le Lucinien croisa une bande de nobles qui semblait l'observer, il essayait de marcher plus lentement, pour remarquer que ces enfants de bourgeois semblaient le suivre.


*Qu'est-ce qu'ils me veulent ? Mon argent ?*

Il s'arrêta à un moment, où la rue semblait droite.

"Bon, vous me voulez quoi, les gamins ?
- Ta vie, on veut s'amuser."

Après qu'un ado aie dit ça, il se précipita vers Zacharie pour lui donner un coup de poing qu'il évita sans problème puis l'agresseur se fit frapper par le Lucinien avec sa pelle.

"Dégagez."
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MessageSujet: Re: La rue droite où le sang coule en ligne droite [Terminé]   La rue droite où le sang coule en ligne droite [Terminé] EmptySam 26 Déc - 11:36

Flânant sur le toit d'une maison, profitant ironiquement du Soleil, alors qu'il ne l'appréciait pas autant que les vrais Humains, Godric se demandait bien ce qu'il pourrait faire de sa journée. En même temps, il réfléchissait depuis peu à un projet bien distinct qu'il s'était mis en tête, il y a une semaine de cela. Bien évidemment, ce projet risquait d'être.. risqué (non, sans blague..).. et il se pourrait que personne ne veuille lui prêter main forte... A moins qu'il n'y ait quelque chose en échange qui puisse être donnant-donnant. Quoi qu'il en soit, il avait encore tout son temps pour y penser : il n'était guère pressé.

Voici déjà une bonne heure qu'il était allongé sur les tuiles de cette demeure de noble. Les rayons lumineux de l'astre flamboyant lui chauffait déjà le visage et il était impossible qu'il puisse bronzer ou même avoir des coups de soleil. Sa nature ne pouvait encaisser ces phénomènes naturels propres aux Hommes. Bref, il s'ennuyait. Bien sûr, il pourrait se rendre dans une auberge, histoire de boire quelques verres en compagnie de belles jeunes demoiselles, vierges ou non, mais à présent il ne trouvait plus que des vieux croulants barbus qui riaient comme des singes tombant d'une branche et qui buvaient comme des chacals (essayez de me trouver un rapport avec ça, et je vous félicite). Une autre possibilité serait qu'il se rende dans les quartiers plus... divertissants... où la gente féminine pourrait aisément répondre aux besoins masculines des hommes mais il était dégouté de l'hygiène qu'il y avait là-bas. Sans compter qu'il y avait à présent aussi des vieux nobles gros et gras, nobles dans le statut, dégueulasses dans le physique et pitoyables de l'intérieur.


[Soupir]... Les demoiselles ne sont plus ce qu'elles étaient... Même les courtisanes ne sont plus ce qu'elles étaient... Je pense que c'est de là que provient la signification "perle rare" (ou une des provenances de cette signification)...

Soudain, une vague d'eau le noya de la tête au pied. Une vieille femme de ménage, un seau à la main, les manches retroussées, venait d'ouvrir une fenêtre faisant partie du toit.

Où vous croyez-vous manant ?!! C'est une propriété privée ici ! Vous n'avez rien à faire là ! Allez-vous en ou j'appelle la garde ! Cela fait une heure que vous êtes là en plus !!

Cependant, les vieilles... femmes de ménage... sont restées les mêmes. L'air grognon, trempé de la tête au pied par de l'eau savonnée, le demi-drow se leva et jeta un regard meurtrier vers la vieille guenon avant de prendre son élan et de sauter sur le toit adjacent, avant de s'y installer à nouveau. Contrariée mais à moitié satisfaite tout de même, la concierge s'en alla.

*Oui.. Rien ne peut m'arriver de plus intéressant...*

Une hirondelle traversa le ciel, cacha momentanément le Soleil de sa silhouette aérodynamique, et fila comme l'éclair à l'horizon. Les yeux rouges la suivirent une bonne quinzaine de secondes.

*En effet, si je reste ici, c'est sûr qu'il n'y aura jamais rien d'intéressant.*

Un sourire aux lèvres, le demi-drow se releva à nouveau et commença alors à vagabonder à travers la ville, sautant de toits en toits. Parfois, il se laissait glisser pour atteindre les étroites ruelles qui laissaient un passage entre les différentes maisons. L'obscurité était beaucoup plus paisible que la lumière.
Quelques rats fouillaient les poubelles tandis qu'une dizaine d'autres contre-attaquaient un chat errant.

C'est alors que des bruits se firent entendre, non loin de là. L'ouïe elfique de Godric lui permit de percevoir quelques bribes de paroles hostiles et un coup de poing. Excité par ce qui pourrait se dérouler à quelques mètres de là, il grimpa sur une maison à l'aide d'une gouttière et se dépêcha de se mettre en place pour assister à la scène.
Arrivé au-dessus de la scène de théâtre, il vit alors un homme approchant la quarantaine, une pelle à la main, en garde, vêtu d'un ensemble correct d'homme d'affaire, face à une bande d'adolescents bourgeois dont un qui était à terre, assommé par la grosse pelle.


*Nt nt nt... c'est pas bien de se rouler des pelles avec ça...*

Les autres adolescents encore intacts pour le moment regardaient leur pote se faire étaler par un homme qui avait l'âge d'être leur oncle. Ils avaient l'air surpris par la réaction de ce personnage mais cela n'attisait que leurs esprits encore immatures et bestiaux, comme une bande de coyotes dont la proie résisterait à l'attaque.

Tu vas le payer cher vieux schnock !!

Ces fils de riches sortirent alors des matraques et des cannes, sans doute utilisés habituellement pour maltraiter leurs esclaves ou sans doute pour agresser ceux qu'ils voulaient.

Au fond de lui, Godric n'aimait pas ce genre de fils à papa arrogant, orgueilleux et cruel. Il se ferait une joie de rabattre leur caquet, de les humilier... Mais pour l'heure, il voulait bien voir si cet homme était capable de maitriser une bande de jeunes à SA façon.
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MessageSujet: Re: La rue droite où le sang coule en ligne droite [Terminé]   La rue droite où le sang coule en ligne droite [Terminé] EmptyDim 27 Déc - 0:44

La fête allait commencer. Après que Zacharie aie abimé celui qui avait essayé de l'agresser, les autres fils commençaient à s'énerver, jusqu'à sortir leurs armes, comme une canne ou une matraque. Ils semblaient avoir des traces de sang, comme si ils s'étaient amusés à frapper des gens avec jusqu'à leur mort. Le Lucinien semblait être préparé à une bagarre.

"Tu vas le payer cher vieux schnock !!"

Etonné de ce qu'ils venaient de dire, Vehemont restait plutôt calme. Il semblait en fait plutôt gêné par les paroles mais il n'en restait pas moins vigilant. En effet, ils étaient à présent partis à plusieurs au lieu d'un. C'était risqué mais disons que l'homme n'avait pas vraiment le choix. Trois se précipitaient en même temps vers lui pour le battre.

"Vieux schnock ?! Eh, j'ai que trente-cinq ans, bande d'abrutis."

Il lança peu après sa pelle vers celui qui était au milieu dans la figure, qui tomba assommé au contact de l'arme du Lucinien, puis se rua vers les deux autres pour... les esquiver et ensuite prendre l'arme de l'adolescent au sol et la pelle en même temps. Cette fois, il était bien préparé pour la bagarre. Zacharie, après s'être retourné, fit un croche-pied à celui qui était sur sa droite puis donna un bon coup de matraque sur le ventre puis sur la tête. Il voyait la peur de certains qui fuyaient comme des lâches. C'était ridiculement marrant, pensait-il.

"Bon, je crois que la récréation est terminée."

Dit un jeune homme qui semblait plutôt nerveux voir en colère pour les raclées qu'avait données Zacharie aux autres. Le garçon semblait plutôt sérieux après avoir sorti son épée. Il déclara à ses amis :

"Ok, les connards, le prochain qui fuit, je lui corrige et va aussi utiliser sa canne pas seulement pour frapper mais aussi pour tenir sur place ! Alors, soit vous perdez une jambe, soit vous me tabassez ce vieux pourri !"

Il semblait bien sérieux...

Ce jour-là, dans une rue d'Harmonia, du sang avait coulé.

Zacharie, plutôt choqué du comportement, voyait les camarades, plutôt apeurés. Ils n'avaient pas le choix mais que de se battre contre leur ennemi. Il fallait être moins méchant qu'avant, alors, comme si ils jouaient. Un venait, Zacharie lui donna un croche-pied, un autre, il l'avait jeté dans une botte de foin, le dernier qui était intervenu, jeté dans du bordel de cochon.
Complètement énervé, celui qui était impulsif commença à vouloir attaquer le Lucinien avec son épée. Il devait résister, se défendre, sinon... Il mourrait. L'homme parait les attaques avec la canne et la pelle mais la canne avait volé et il n'avait juste que la pelle.


*Eh merde, je vais pas pouvoir tenir longtemps...*

Ce sang... Ce n'était pas la faute du Lucinien. C'était l'autre qui était intervenu pour lui sauver la vie !


*Y'aurait bien quelqu'un qui m'aiderait...*
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MessageSujet: Re: La rue droite où le sang coule en ligne droite [Terminé]   La rue droite où le sang coule en ligne droite [Terminé] EmptyLun 28 Déc - 11:25

La situation commençait à devenir délicate pour l'homme "âgé", comme l'avait prévu l demi-elfe noir. Les jeunes voyous s'étaient précipités à plusieurs vers leur seul ennemi qui riposta non sans mal mais qui parvint tout de même à les neutraliser. Bientôt, le caïd du groupe de délinquants s'identifia très vite au sein de cette bande. Il menaça ses sous-fifres et les força à attaquer le Lucinien. Ce dernier, par un élan de compréhension et de "bonté" peut-être, changea rapidement sa façon de faire les choses et se contenta de repousser tranquillement les adolescents sur des coins de la ruelle. Le chef de la meute finit par entrer en fureur, une sorte de rage animale qui se mélangeait à l'adrénaline et qui s'insinuait à travers tous les muscles. Au lieu de brandir un gourdin, une matraque ou une canne de noble, il dévoila une belle épée tranchante et terriblement pointue. Le pommeau de l'arme meurtrière indiquait le symbole d'une grande famille de riches nobles. Deux hypothèses : soit ce bandit avait occasionnellement tué et volé le propriétaire de cette épée, soit il était réellement issu d'une famille d'Equillios.

Le brigand s'acharna frénétiquement sur le pauvre homme qui défaillit sous l'averse de coups que lui déversait son attaquant. Acculé contre le mur, le voyageur n'avait aucune échappatoire, il était fait comme un rat.

De son côté, Godric avait vaguement réfléchi à ce qu'il pourrait bien faire si cet homme était en difficulté. Il avait néanmoins prit une décision et espérait qu'elle serait la bonne.. pour lui bien sûr.

D'un bond il se laissa tomber du toit et, sans même brandir sa double-lame, il trancha l'épaule du jeune vagabond assoiffé de sang. Celui-ci poussa un grognement de douleur et tituba en arrière, une main appuyant sur la profonde entaille qui s'était ouverte. L'homme aux yeux rouges esquissa un sourire satisfait, moqueur, narquois.


Hou la la, on souffre petit ? Est-ce que ça fait mal ? Comprends-tu donc la douleur cinglante que l'on peut ressentir quand une lame te traverse le corps pour en ressortir ?

Toi ?!! Qu'est-ce que tu viens faire là ?!! C'est quoi ton problème ?!

Mon problème ?.. Hohoho... Je n'en ai aucun mais... Je déteste les gosses de riches comme toi qui ignorent ce qu'est la souffrance..

Le gosse de riche se rua vers le demi-drow. Sa rage masquait sa douleur comme un anesthésiant et un filet de bave coulait de ses lèvres.

Godric courut à l'encontre de ce gaillard, arrêta brutalement sa course à un mètre du bonhomme qui frappa de son épée. La lame de celle-ci trancha l'air, dans le vide, l'elfe noir ayant incliné ses genoux à temps pour se baisser, et Godric poussa sur ses jambes pour se propulser en avant, en direction de l'air. Il se servit de l'épaule du jeune homme comme appui pour sa main et se poussa encore en avant, pour aller derrière ce fils de noble, et il tourna en l'air, de sorte que la lame orientée vers le bas de sa double-lame toujours accrochée dans son dos, tranche le cou de ce vaurien.

Le sang coula à flot : la jugulaire avait été sectionnée. Godric se retourna pour voir son travail; il n'avait pas eu besoin de prendre sa double-lame en main pour tuer cet adolescent.
Il jeta un coup d'oeil autour de lui et s'aperçut que les autres membres de la bande de voyous le regardaient avec la peur dans les yeux. Une peur qu'on saurait éprouver lorsqu'on voit sous nos yeux un meurtrier accomplir son oeuvre, sans ciller une seule fois.

Un rire fut poussé par le demi-drow. Il était amusé par la réaction de ces petits, traumatisés à vie. Serait-ce ironique ? Ils aimaient bien frapper, racketter, tabasser, mais ils éprouvaient de la peur quand ils voyaient un meurtre ? Un assassinat ? Un cadavre dont le sang était encore chaud sous les pieds d'un personnage à l'âme obscure ?


Je saurais où vous trouver. Alors portez-vous bien...

Ils s'enfuirent, la queue entre les jambes.

Poussant le cadavre sur le côté avec son pied, il s'approcha du Lucinien, le fixant dans les yeux, une lueur mystérieuse scintillant à travers son regard.


Ne vous méprenez pas, je vous aurais volontier laisser seul face à ce gamin si je n'avais rien à vous dire. D'abord, d'où venez-vous ? A voir votre expression, vos habits et votre.. regard sur cette cité, vous ne me semblez pas être d'ici.

En effet, Godric avait un projet en tête, mais il lui fallait du temps et de la patience pour voir s'il pouvait réaliser ce projet en question.
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MessageSujet: Re: La rue droite où le sang coule en ligne droite [Terminé]   La rue droite où le sang coule en ligne droite [Terminé] EmptyMer 30 Déc - 20:02

Dos sur le mur, Zacharie était complètement piégé. Cela devenait une épreuve pour obtenir la vie et si on échouait, on serait mort. Bah, c'était mal parti pour devenir vivant. Il aurait bien voulu le pousser mais c'était très dangereux. S'il le poussait, comment ferait-il pour après esquiver ? Il n'avait pas besoin de se poser cette question vu qu'un sauveur inattendu intervint dans la bagarre en coupant l'épaule sans sortir une... arme plutôt originale. Une double-lame plus exactement. Après un dialogue pas du tout intéressant, et qu'on n'a pas voulu citer parce que nous n'avions pas assez d'argent aux distributeurs, et aussi car nous n'avions pas envie, un combat se déroula. Alors que l'étranger semblait plutôt à l'aise par rapport au chef qui semblait bien... énervé, évidemment, si on était blessé, on ne serait pas content. Enfin, quand on est trop énervé, eh bien on fait n'importe quoi.

Vous voulez une preuve ? Eh bien, cette personne est l'argument irréfutable de la chose. Il était en train de jouer avec son épée, sans savoir où il allait attaquer. Et cette erreur... serait la dernière de sa vie, car il mourut après que le drow mit sa double-lame toujours au dos sur la gorge... Et là, pluie de sang. Joie, spectacle, horrible, on avait le choix pour définir cette scène. Enfin, pour Zacharie, le mot qu'il qualifierait serait... En fait, le Lucinien en avait carrément rien à cirer, si ce n'est que "waw, beau mais je m'en fous." En tout cas, on entendait bien l'enthousiasme de son allié avec son rire, remarquant la peur des voyous, qui semblaient vraiment terrifiés. Pourquoi ? Ils avaient tué des personnes, le sang leur faisait-il vraiment peur ? L'homme pensait que la mort ne leur faisait pas peur, s'ils avaient battus à mort beaucoup de gens. Enfin, l'étranger peu après dit une phrase pour faire fuir tous ces fils de riches. De quoi en rire.

Impressionnant comment l'homme avait géré la situation sans vraiment dégainer son arme. Seulement, il se demandait : Pourquoi ce genre de personnage sauverait vraiment un mec blasé ? Pourquoi il était intervenu dans cette histoire, alors qu'il pouvait très bien s'occuper lui-même de son affaire ? Finalement, la personne concernée s'approcha de lui et répondit à la question de sa pensée.


"Ne vous méprenez pas, je vous aurais volontier laisser seul face à ce gamin si je n'avais rien à vous dire. D'abord, d'où venez-vous ? A voir votre expression, vos habits et votre.. regard sur cette cité, vous ne me semblez pas être d'ici."

Bingo, comme Zacharie avait deviné. Ce sauveur n'était juste là que pour discuter avec lui et lui poser une question. Ce moment-là le faisait rire et il le montrait. Enfin, cela voudrait déjà dire une chose : il déteste être interrompu. En tout cas, le Lucinien essaiera de ne pas créer ce genre d'évènement. Il regarda tout autour de lui avant de parler, méfiant de ses anciens adversaires, puis il proposa à son interlocuteur :

"Il vaudrait mieux partir de ce lieu, il se peut que ces gosses reviennent avec des gardes et ce ne serait pas génial d'attirer l'attention."

Vehemont marcha en premier vers une direction de cette rue droite, enfin, la direction inverse qu'avaient prise les voyous... D'ailleurs, il remarquait que le sang qu'avait giclé le chef... semblait d'une forme bien particulière... Elle était en ligne droite. Plutôt étrange... Enfin, il ne s'attarda point sur ce fait trivial. Le plus important était de répondre à l'étranger :

"Vous avez raison, je ne suis pas vraiment de ce lieu. En fait, je viens de Lucina et... Apparemment, je serais sur Harmonia d'après les enfants qui m'ont réveillé. Et j'ai l'impression que vous ne venez pas du tout des deux mondes, je me trompe ?"

Ils marchaient encore mais de loin, ils pouvaient entendre les cris derrière des gardes. Ils préfèraient passer inaperçu afin de ne pas éveiller des soupçons. Assez loin, ils semblaient plus en sécurité.

"Plus sérieusement, vous voulez me proposer quelque chose, n'est-ce pas ? Si oui, je suis tout ouïe."
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MessageSujet: Re: La rue droite où le sang coule en ligne droite [Terminé]   La rue droite où le sang coule en ligne droite [Terminé] EmptyDim 10 Jan - 18:39

Ainsi, cet homme était un Lucinien. Tout comme Godric, il avait dû atterrir ici par le biais d'un de ces fameux portails; il s'agissait de toute manière de la seule possibilité pour passer d'un monde à un autre.
Brusquement, une pensée surgit dans son esprit : le temps passait-il de la même façon entre les trois mondes ? La réponse était évidemment oui, mais le fait qu'il se soit posé cette question n'était pas encore arrivé, d'où cette légère surprise qui vint troubler une seconde les pensées du demi-drow.

A présent, l'homme aux yeux rouges et l'homme à la pelle se trouvaient dans une autre ruelle, beaucoup plus éloignée de celle qui était immaculée de sang. Dans quelques minutes, la garde de la cité découvrira le cadavre et les enquêteurs seront sur place dans les plus brefs délais. Entretemps, eux, ils seront déjà hors de vue.. mais qui sait ?


Hoho, bah moi je ne viens ni d'Harmonia ni de Lucina. Je ne pense pas que je dois prendre ces deux mondes pour le mien. Enfin... Quelle conclusion hâtive vous faîtes sur mon appartenance à tel ou tel monde. C'est navrant !

Il avait répondu sans hostilité apparente. Il ne faisait qu'expliquer à son aîné que la plupart des personnes méritent leur place dans un autre monde que celui où ils sont nés. Bien évidemment, lui, Godric, était très bien adapté à Umbra même s'il connaissait des Luciniens méritant d'exister à Umbra. Quoi qu'il en soit, il paraissait qu'Harmonia était le seul monde où les deux stéréotypes du 'bien" et du "mal" sont indifférents.

Oui bien sûr donc...

Il s'arrêta net, regarda aux alentours, vérifiant s'il n'y avait personne qui pouvait surprendre leur conversation, puis il se tourna vers son interlocuteur, hésita quelques instants puis finit par prendre la parole, avec un sourire étrange aux lèvres.

Je me demande si vous ne seriez disposés à entreprendre un... projet que j'ai eu idée de mettre au point. Vous pensez sans doute que je suis une sorte de... recruteur ? Oui exactement. C'est bien ça. Une sorte d'association voyez-vous ? Juste pour qu'on s'entraide. Oui oui, c'est ça. Le but de cette association serait l'entraide. Chacun pourrait aider quelqu'un dans son but et l'autre lui rendra la monnaie. Une expression bien sûr.

...

Enfin. Je dois avouer que ce n'est encore qu'un plan que j'avais prévu de réaliser mais seul, je ne pourrais le faire. Trop de monde se méfient de moi et je ne serais pas étonné que vous le soyez avec moi. Haha !


Une association ? Une organisation ? Dans quel but ? Godric s'était simplement contenté de cette idée d'entraide qui pouvait finir par devenir une idée de création d'un groupe de mercenaires, de combattants, de tueurs à gage, ou encore d'autres possiblités. Il n'avait pas encore imaginé ce qui adviendrait à ce projet encore trop fragile et dont lui seul a eu pour l'instant l'idée de créer, de former, et donc ce plan risquait fort de tomber à l'eau. Néanmoins, il était certain qu'il pouvait trouver des individus intéressés par ce genre de chose.

Les yeux rouges cernèrent l'homme de la trentaine et estimèrent que ce dernier ne serait pas apte à entreprendre ce projet. C'est vrai : il venait de tomber dans un monde inconnu, il découvre un demi-drow qui ne pouvait inspirer que de la méfiance, surtout quand celui-ci vous propose une association alors qu'il vous connait à peine. Ce n'était pas pour rien que Godric tentait le coup tout de même : il voulait tout d'abord faire un test. Et le cas de cet homme qui lui était totalement inconnu tout comme il était inconnu à cet homme était le cas idéal pour procéder à un premier test de "recrutement".

Soudain, des cris retentirent : des voix d'hommes. Il y avait du mouvement en direction des grandes routes de commerce. On apercevait au bout de la ruelle des dizaines de gardes parfaitement alignés en formation qui se dirigeait avec hâte vers, ce qu'on pourrait aisément savoir, le lieu du meurtre. Godric esquissa un sourire mauvais, comme s'il riait, se moquait, de cette situation mais il n'en fit pas plus. Il avait déjà enlevé une vie, il en a enlevé d'autres, il n'y avait pas de quoi être fier.

Mais il s'en fichait.
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MessageSujet: Re: La rue droite où le sang coule en ligne droite [Terminé]   La rue droite où le sang coule en ligne droite [Terminé] EmptyLun 25 Jan - 17:26

La rue, sous le coucher du soleil semblait bien désert. Avec cette rue bien droite, l'horizon semblait être un très joli spectacle... Avec du sang, c'est toujours meilleur. Attendant la requête de cette personne, Zacharie regardait avec stupéfaction cette scène, bien qu'il ne le montrait pas avec son visage indifférent. Bien qu'hélas, ceci n'allait pas aider sa situation, avec son interlocuteur. Du sang avait coulé et sa culpabilité... était inexistante, si ce n'est qu'il n'était ni coupable, ni complice. Mais il n'allait pas du tout rejeter la faute à cette personne, même s'il ne s'agissait que du parfait inconnu douteux. L'Umbrien sembla à ce moment-là dire son offre.

Une sorte de recruteur... Recruteur, lui ?! Quelle plaisanterie ! Même un gamin qui rêvait d'être soldat fuirait ce jeune homme des le moindre contact avec les yeux. Enfin, quelle association voulait-il dire ? Une sorte de liaison d'entraide ? Comme si quelqu'un pourrait faire confiance à lui. Enfin, au début. Peut-être que cet Umbrien pouvait bien être plus accueillant sans ses yeux rouges et son sourire sournois qui montre un peu que son plan pouvait bien être un des plus diaboliques jamais... Il croyait. Ca ne pouvait pas être plus pire que de se faire tuer lamentablement par un fils de bourgeois carrément con.

Zacharie essayait un peu de réfléchir à cette offre. Que faire s'il acceptait ? S'il refusait ? Et qu'est-ce qu'il gagnerait à y être ? Cette histoire sentait tellement le soufre que le Lucinien ne pouvait pas s'empêcher de se poser des questions sur le personnage. Qu'essayait-il de voir ? Un sorte de test psychologique pour voir dans quelle catégorie l'homme allait entrer dans la tête de l'Umbrien ? Enfin, il ne pouvait rien deviner. Alors autant sortir ce qu'il avait dans la tête.


"Recruteur ? Vous rigolez sur ce coup-là, j'espère... Apparemment, il faudra juste que vous vous donnez une image de mec prêt à défendre sa patrie... Un peu comme... Je me souviens, il y avait une image d'un mec qui nous sortait "I want YOU for US Army"... Sauf que les mecs qui sont allés à cette armée-là étaient morts car ils se défendaient pas entre eux et que ça n'avait rien d'une association.
Enfin, je me verrais mal accepter votre proposition étant donné qu'on ne s'est juste croisé à cause d'une bagarre. Vous m'en voyez désolé si je refuse... Même si je suis certain que je vais crever sous peu avec la merde que je me suis foutue à cette ville... C'est pas votre faute en tout cas.
"

Zacharie tourna la tête en regardant les gardes enquêter sur le meurtre. De toute façon, qu'est-ce qu'il en avait à faire, le Lucinien pouvait bien dire qu'ils venaient juste d'arriver alors qu'ils venaient de la taverne... Sauf si les témoins venaient ajouter leur grain d'épice, cela donnerait beaucoup de difficultés à ces deux-là.

"Vous savez, quand on y réfléchit, la morale dit qu'on devrait tous s'entre-aider pour se sortir du mauvais pas pour survivre ensemble... Sauf que personne ne respecte la morale... Après tout, qui en a besoin ? Les bons n'en ont pas besoin et les mauvais en ont rien à foutre. Mais j'ai peur que des fois, on le fait quand même, pour une raison inconnue. Vous croyez que c'est quoi ?"

Les gardes venaient vers eux tout à coup, arme d'hast à la main. Ils semblaient vouloir savoir ce que faisaient ces deux suspects. Mais les témoins n'étaient pas encore là alors, les chances qu'ils partent sans effusion de sang sont très hautes. Tout en gardant les mains dans les poches, avec calme, il attendit que les gardes arrivent.

"Excusez moi, messieurs, je voudrais vous poser une question, qu'est-ce que vous faisiez il y a... cinq minutes ?
- Avant ? On vient juste de venir de la taverne. On est parti se dessaouler après une bagarre. C'est pour ça que j'ai une pelle dans la main et comme je l'ai bien aimée... Je la garde."

Avec une confiance hors du commun, les soldats ne semblaient pas réagir face à ce témoignage qu'on ne pouvait prouver le contraire. Avec un sourire, il leur autorisa de partir. Victoire ! … Enfin, jusqu'à que deux des témoins venaient vers eux pour les dénoncer.

*Et merde...*

Sous ce juron, Zacharie sortit sa pelle et attendait leur venue. Pendant ce temps, alors que les gardes avaient le dos tourné, le Lucinien faisait des signes à son camarade.

*Occupe... toi... des deux-là... Mais... Tue-les... pas.*

Arrivés, les deux adolescents sortaient leur témoignage et accusaient les deux protagonistes du meurtre de leur copain. Toujours avec sa confiance que les gardes s'étaient habitués, Zacharie leur dit :

"On ne vous connait pas. Et puis, de toute façon, frapper était déjà limite pour nous alors tuer ! En plus, mon cher peut redire le récit. Regardez-le et écoutez-le vraiment, parce que..."

C'est là qu'avec tact, le Lucinien frappa sur la tête d'un garde qui était devant lui puis fit le même sort à son autre collègue pour les faire perdre connaissance.

"Il n'aime pas qu'on le coupe et il peut être très en colère pour ce qui est du respect."
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Mélusyne Shea
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