Harmonia
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 Saladin Jaggerjack

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Saladin Shamyaza
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MessageSujet: Saladin Jaggerjack   Saladin Jaggerjack EmptyMar 22 Sep - 15:05

Je m'appelle Saladin, ou du moins c'est le prénom que m'ont donné mes parents adoptifs, Ted et Neela, un aubergiste et sa femme, des personnes charmantes qui tenaient autrefois une taverne assez connue dans les quartiers résidentiels d'Equilios. Jaggerjack n'est pas mon nom de famille, autrefois je m'appellais Gwenog, nom que Ted et sa famille portaient depuis des générations, qu'il a transmis à son véritable fils, Jonas, mon demi frère. Enfin bref, je parlerais de ma famille adoptive plus tard, sachez juqte que mon nom actuel est Jaggerjack, c'est moi qui me suis mis à porter ce nom car...ce sujet aussi, je l'aborderais plus tard.

Comment prendre ce récit, vous qui le lisez, c'est une autobiographie, il n'y a pas à en douter, je m'excuse tout de suite si certains de mes phrases sont mal tournées, si vous y trouvez des fautes, je n'ai pas la fibre de l'écrivain et ne suis pas forcément un grand lettré. L'essentiel, c'est que vous lisiez ce témoignage de ma propre vie, que vous appreniez à me connaitre au travers de mon récit. Tout ce que j'y raconte sont mes pensées, mes aventures, mes rencontres, ce que j'en ai pensé, l'expérience que j'ai acquis de tout cela. Vous n'êtes pas obligé de me croire, après tout votre regard de lecteur doit garder sa critique, mais je tiens à vous assurer qu'en aucun cas je ne déformerais la vérité, les gens que je citerais seront ceux que j'ai rencontrés, mes sentiments décrits seront ceux que j'ai ressenti.

Encore quelques petites indications, pas de langage trop littéraire, j'écrirais de façon à ce que tout ceux qui savent lire même un minimum puissent comprendre mon histoire. Pas de prise de tête quant à l'organisation de mon oeuvre autobiographique, je me contenterais de suivre l'ordre chronologique des évènements, et aussi, je ne suis pas du genre à sauter de grands épisodes. Certes j'admets qu'il y a dans ma vie, tout comme dans celle de tout un chacun, des évènements moins marquants, moins importants que d'autres, mais pour moi, ma vie a été importante. Je vais donc essayer, autant qu'il me sera possible, de retranscrire à l'écrit un maximum de ma vie. Cela risque d'être long, j'espère que vous êtes un lecteur aguerri et patient.

Plan:
Introduction
I Début de ma vie:
II Enfance:
III Errance:
IV L'épopée des Guerriers de la Lune:


Dernière édition par Saladin Jaggerjack le Mar 2 Nov - 17:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Saladin Jaggerjack   Saladin Jaggerjack EmptyLun 28 Sep - 9:54

Début de ma vie

Je suis né, à une date qui reste même pour moi, encore inconnue. De parents inconnus et déposer par une femme étrangère sur le pas de l’auberge de Ted et Neela Gwenog. Agés eux mêmes de 20 et 19 ans. Ils avaient tout deux quitté le domicile familial et s’étaient mariés, cherchant à vivre leur propre vie. D’après ce qu’ils m’ont raconté, ils furent premièrement réticent face à cette femme, adoptés un enfant alors que leur commerce était à peine installés, et que leur finances ne tiendraient sûrement pas le coup. Ils auraient put refouler devant cette porte l’orphelin que j’étais, et je les comprends, mais ce n’est pas ce qu’il firent. Apparemment, Neela serait tombé amoureuse de mon visage de bébé, elle me raconta par la suite souvent que j’avais l’air d’un ange emmitouflé dans des draps de lins blancs. Bref, ils m’adoptèrent, et plus jamais cette femme ne revint toquer à leur porte. J’avais alors l’apparence d’un enfant de 2 ans, un nourrisson. Ils mirent les bouchées doubles pour faire prospérer leur commerce, les clients affluèrent, ils eurent à se serrer la ceinture pendant une petite année m’ont-ils dit, mais ils arrivèrent ensuite à satisfaire pleinement les besoins d’une famille de trois personnes. Ils me gâtèrent d’après ce qu’ils m’ont dit, en cadeaux et gentillesse, ils jouèrent avec moi autant que leur temps libre le leur permettait. En toute franchise ils m’expliquèrent plus tard qu’ils me donnaient toute leur affection, car à l’époque ils n’arrivaient pas à avoir un enfant, Ted disait souvent de moi que j’étais « leur petit garçon tombé du ciel ». Dix longues années s’écoulèrent, et je n’avais alors que l’apparence d’un garçon de 6 ans, environ. Je n’ai toujours pas de souvenirs de cette époque. Mais c’est à cette époque, âgés de 30 et 29 ans, qu’ils eurent leur fils, mon frère, Jonas. Neela me raconta un jour que je leur avait demandé si ils allaient me rejetés. Depuis tout petit, ils ne m’ont jamais caché que je n’étais pas leur fils, j’avais eu peur selon eux d’être chassé par l’arrivée de leur vrai fils. Mais ce ne fut pas le cas, ils continuèrent à être aussi bon avec moi, et le furent tout autant avec mon petit frêre. C’est à peu près à la même époque, qu’ils m’ont envoyé dans l’école du quartier, ou apparemment j’étais le plus vieux, tout du moins en âge, mais Ted et Neela se gardèrent bien de ne jamais dévoiler mon âge véritable.

Deux années s’écoulèrent, cela faisait douze ans que je siégeait à l’auberge, j’avais toujours l’air d’un garçon entre 6 et 7 ans. Je ne me souviens pas non plus de cet épisode, mais il y eu apparemment une très importante épidémie dans Equilios, une maladie qui tua plus de 15000 habitants, Ted, Neela et Jonas furent touchés, et nous fûmes tout les quatre mis en quarantaine dans l’auberge même. Sans aucune médecine, ils allaient succomber, d’après ce qu’ils m’ont raconté, ce fut la période la plus noire de leur vie, j’étais le seul à ne pas être frappé par la maladie, mais j’étais aussi enfermés avec eux, ils pleuraient et rageaient, ils mourraient à petit feu, se lamentant pour Jonas encore bébé qui allait perdre la vie, se lamentaient pour moi, qui de bonne santé allait succomber à cause d’eux. La suite est surprenante, alors qu’ils ne bénéficièrent d’aucune médecine, ils guérirent, tout les trois. Jonas me raconta plus tard, en blaguant, que c’était grâce à moi, que j’avais des dons, que j’étais l’ange gardien de la maison. De cette épidémie on ne parla que très rarement par la suite à l’auberge, en revanche ils furent bientôt connus dans toute la ville pour leur guérison miraculeuse. C’est à partir de cette année que l’auberge ne désemplit jamais, les clients allaient et venaient, en plus de notre clientèle quotidienne, nos piliers de comptoir comme le disait Ted. Ce fut à peu près à cette époque que, en plus d’aller à l’école, Ted m’appris le métier d’aubergiste, il m’expliqua comment servir une bonne pinte, m’apprit l’art de préparer des cocktails de toutes saveurs, avec ou sans alcool. Il m’apprit à reconnaître les liquides à l’odeur, et m’apprit bien plus tard à les reconnaître au goût. Il m’apprit à faire du vin, et des liqueurs, à retenir les commandes de nos clients, à servir le client. Le soir, après avoir fait mes devoirs et être allé souper, j’allais aider Neela à nettoyer la taverne.

A l’école j’avais des amis, mes premiers amis, qui vieillissaient bien plus vite que moi, cette différence en effrayaient certains, et je fus victime apparemment de quolibets et de moquerie, mais selon les dires de Ted, je n’en ai jamais souffert, ayant toujours été, selon ses propres termes « toujours assez intelligent pour ne pas prêter oreilles à ce qui sort du claque merde des petits cons de leur genre ». Ted était un homme sans éducation, il n’avait été à l’école que pour savoir lire, écrire et compter, mais il n’avait jamais lut de grands livres, et n’était pas capable de faire de tris gros calculs, mais c’était un homme bon, et sage, qui du fait de sa propre expérience, avait appris à ne pas médire sur les autres, à ne pas prononcer un mot plus haut que l’autre. Il avait en revanche le verbe facile, s’exprimant toujours avec ses mots, ponctuant la plupart de ses phrases d’un juron. Il était apprécié du quartier, et des habitants qui le connaissait, travailleur comme pas deux, il ne rechignait pas à laisser sa taverne à mes bons soins et ceux de Neela pendant une petite heure pour aider à transporter des sacs de grains, ou du charbon. Neela était en revanche une personne calme, ayant le même niveau d’éducation que son mari, elle n’était jamais vulgaire, sauf quand elle s’énervait, et cela fut la seule chose qu’elle reprocha à son mari durant toute sa vie. Travailleuse elle aussi, elle s’affairait à l’auberge du matin au soir, en plus de s’occuper de Jonas et moi. Apparemment, quand je terminais l’école, j’avais les capacités suffisantes pour continuer mes études dans une plus grande école. Mais on me refusa les entrées de tout les collèges d’Equilios, sous prétexte que j’étais trop petit. C’est donc la 14e année après avoir atterri dans cette maison que mon parcours scolaire prit fin. Selon Neela, j’étais un petit garçon d’environ huit ans, mais cela faisait, selon elle, au moins vingt années que j’avais vu le jour. Vu que je restais toute la journée à l’auberge, j’accordais la plupart de mon temps à travailler, servant chaque jour des plateaux, des verres, et quelques nourritures pour nos clients. L’auberge avait été agrandie pour le nombre de clients sans cesse croissant, nous pouvions accueillir une quarantaine de personnes dans la taverne, et nous possédions trois chambres pour deux personnes, en plus de notre propre maison au dernier étage.

Il est surprenant que je n’ai aucun souvenir de ces années là, pourtant je n’avais pas vécu de traumatisme, c’est comme si ma mémoire, au lieu de débuter vers trois ans comme tout les enfants normaux, avait attendu patiemment une période entre 15 et 20 ans pour être lancée. Vous me direz, comment croire à un récit que vous racontez, que vous ne connaissez même pas. Des témoignages de personnes qui vous aimaient, cherchant sûrement à vous cacher quelques tristes vérités. J’ai toujours eu fois en Ted et Neela, je sais que jamais ils n’auraient essayés de me tromper.
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MessageSujet: Re: Saladin Jaggerjack   Saladin Jaggerjack EmptyVen 27 Aoû - 1:09

Enfance

C'est donc à partir de là que mes souvenirs commencent, plus besoin de vous racontez ce qui m'a été rapporté, à partir de là j'ai été conscient de toutes les choses qui me sont arrivés au cours de ma vie...mis à part une ou deux fois où l'esprit embué par l'alcool ou le tabac de la joie j'ai zappé quelques morceaux. Mais le sujet n'est bien entendu pas là...il s'agit de narrer, du mieux que je pourrais comment se passa mon enfance. J'avais 8 ans, d'apparence bien entendu, en âge réel, cela me faisait déjà 32 longues années. Ce sont 24 longues années qui s'étaient déjà écoulées depuis le jour où Ted et Neela me recueillirent au sein de leur humble taverne. Ils prirent soin de me sortir l'école durant ces années, bien qu'étant un petit garçon, j'avais déjà la mentalité d'un homme accompli, ce qui en effrayait plus d'un croyez moi. Le seul, l'unique personne qui ne semblait pas effrayé parmi mes compagnons en culotte courte était mon frère, Jonas. Il avait huit ans, tout comme moi, et nous nous amusions comme des fous, il était mon canalisateur...malgré le grand nombre d'années qui nous séparaient, les jeux auxquels nous nous adonnions était pour moi, et ce à chaque fois, une replongée dans l'univers innocent de l'enfance.

Ted et Neela bien sûr m'aimaient autant que deux êtres sont capables d'aimer, cependant je leur causais bien des soucis. En tant que "jeune homme accompli" ils me firent travailler plus encore qu'auparavant. Je me rappelle encore cette époque où Ted me demandait de l'aider à décharger les livraisons de fut de bière...avec mes petits bras, rien n'était évident, et ma mentalité, et mon égo d'adulte en pâtissait sévèrement. Malgré tout, ces années de durs labeurs furent celle aussi de mes premiers véritables efforts physiques. Ces futs de bière sont un peu la base de ma force actuelle en quelque sorte.

Le plus dur était de voir les années s'écouler, surtout par rapport à Jonas. Quand il eu quinze ans, il fut pleinement considéré comme le deuxième homme de la famille. Pour moi, certes, 6 longues années s'étaient écoulés aussi, mais je paraissais à peine 10 ans...aux yeux de beaucoup je restais encore un bambin. Même si Ted, Neela et Jonas firent toujours tous les efforts du monde pour que je me sente à l'aise, l'envie de partir commença à germer dans mon esprit. Je m'isolais plus souvent, en particulier chez un mai forgeron de Ted, le fameux Eriksen. Comment vous décrire cet homme, une force de la nature le qualifierait bien. Cet homme était un ancien soldat d'une quarantaine d'années. Le crane lisse comme une surface de table vernie, personne ne riait de sa calvitie, et pour cause, du haut de ses deux mètres facile et de ses 125 kilos, il en imposait. Tout en muscle sûrement dans sa jeunesse, l'homme avait grossi avec l'âge, mais la forme olympique de l'homme était toujours là. Il forgeait des armes, et m'apprit dans le même coup son métier. Il était fascinant de voir un simple morceau de métal se transformer en lame de hache, d'épées, de couteau, de poignard, en pointes de flèches ou de lance. Il m'apprit aussi à me battre, ce qui n'était pas au goût de Neela...répétant souvent à ce bon vieux Eriksen: Eriksen, si tu fais mal à mon petit avec tes entrainements de barbare, je te scalpe !

Sacré Neela. Ce bon vieux Eriksen mourut après deux ans passé avec lui...un accident bête, il s'était endormi sur son fourneau. Harassé par une très grosse commande, il avait travaillé tard, il s'endormit donc et le braiser mit feu à sa maison. Il réussi à s'en sortir, mais mourut peu après de ses brulures. Ce fut la première plus grande peine que je ressenti...même après toutes ces années, quand je me souviens d'Eriksen frappant le métal avec ardeur, me racontant le récit des batailles passées, me donnant les ficelles de son métier...je ne peux m'empêcher de ressentir un pincement au cœur. J'atteint bientôt l'apparence d'un enfant de 12 ans, et du haut de mes 48 ans réels, je n'avais qu'une seule idée en tête, voyager.

L'atmosphère d'Equilios était toujours des plus agréables, mais je voulais m'en aller. Jonas avait maintenant 22 ans, il travaillait à la taverne avec Ted et Neela, et abattait bien plus de travail que moi...encore une fois, malgré leur gentillesse, je ne pouvais m'empêcher de me sentir inutile. Je plongeais donc mon temps libre, la totalité de mon temps libre, dans les livres et l'entrainement. Je me souvenais des récits d'Eriksen, et je voulais devenir un grand guerrier à mon tour, et forger mes propres armes. La lecture elle, m'apprit tout un tas de légende, c'est depuis cette époque que je sais qu'autrefois, Harmonia était plus grande. Il existait un monde beaucoup plus grand, mais il fut scindé en trois à la suite d'une guerre, ce qui donna Umbra, Harmonia et Lucina...mais ça vous le savez tous. Les années passèrent encore, je me perfectionnais encore et toujours aux armes...je devins même très bon. Certains gardes de la cité me trouvaient même une sorte de "talent inné".

J'atteignais 15 ans, 60 en réalité...Jonas avait 34 ans et il était marié, et avait un enfant de 5 ans, mon neveu, le petit Pietro. Sa femme, Radia, m'insupportait à l'époque, me considérant encore et toujours comme un gamin...pour elle j'étais son fils ainé. Je lui balançais souvent comme pique que j'avais vécu deux vies longues comme la sienne...Jonas n'aimait pas ça, mais ne tardait souvent pas à prendre ma défense. Décidément, je voulais partir...un évènement plus tragique m'y poussa finalement. L'année donc de mes 15...ou 60 ans...Ted et Neela moururent, presque simultanément. Jonas me dit le jour de la mort de notre mère qu'elle s'en était allé de sa belle mort, pour rejoindre Ted au plus vite. Je ne compris pas le sens de ces paroles, ou plutôt le message. Le fait est que deux personnes qui s'aiment profondément, après tant d'années passées ensemble ne peuvent être séparées. Neela s'était laissé mourir pour rejoindre son mari. Un mois seulement après, je bouclais mes bagages, et je partais en voyage à travers Harmonia.

Mes adieux avec Jonas furent...déchirants. Depuis un mois je me retenais de pleurer pour la mort de nos parents, mais voir Jonas à la sortie d'Equilios, me regardant tristement, et j'étais parti. Mon départ ne se fit pas aussi vite que je le voulais. Jonas et moi, dans les bras l'un et l'autre avons braillé encore et encore pendant une bonne heure. Nos attaches communes s'en étaient allés dans le monde des Esprits. Pour moi ce départ signifiait de m'éloigner de toutes mes racines, pour Jonas il voyait avec moi le dernier membre de sa famille s'en allé.

Ainsi commença mon voyage à travers Harmonia.
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MessageSujet: Re: Saladin Jaggerjack   Saladin Jaggerjack EmptyVen 27 Aoû - 1:53

Errance

Première Partie : Gina

Mon voyage commença sur les chapeaux de roues...trois jours d'aventure et je me faisais attaquer par un groupe de malandrins. J'en occis un puis je pris la fuite...même la pire des cuites de ma vie ne m'a pas fait vomir comme ça. La vue de l'homme que j'avais tué dans ma tête me tortura pendant un long moment, mais avec le temps, je compris que la mort quand on était un aventurier était une sorte de lot quotidien. Quoiqu'il en soit, voici le récit de 10 ans de ma vie. La première année fut la plus rude, obligé parfois de voler pour me nourrir...comprenant vite le caractère dangereux de la chose, je me mis à chasser pour subsister. C'est de cette époque que me vient mon attrait pour la chasse, les combats contre les créatures dangereuses d'Harmonia. Je sais aussi de cette époque que le Rator est un met assez gouteux, il suffit de bien le cuire et d'y ajouter quelques herbes.

Le plus intéressant dans cette partie de ma vie est la foule de personnages que j'ai rencontré, tous plus intéressants les uns que les autres. La première d'entre elle s'appelait Gregina, que les gens de coin appelaient La Sorcière. Les rumeurs courant sur son compte me firent plus que peur, pourtant un malheureux concours de circonstances m'amena une nuit à sa porte. J'étais entrain de mendier dans la rue lorsque quatre soldats, plus bourrus que la moyenne me rossèrent correctement...une déculottée véritable et violente. Enfin bref, un genou en vrac et pas mal de cotes en morceaux je me suis trainé comme je pouvais à la recherche d'un coin ou je pourrais passer une nuit tranquille, ou mieux trouver une main charitable. Il se trouve que je finis par m'évanouir devant la porte d'une maisonnette un peu à l'écart de la ville.

Je me réveillais le lendemain, dans un lit confortable, avec une épaisse fourrure en guise de couverture posée sur moi. Cette chaleur me fit du bien, mais ma curiosité me fit rapidement faire le tour de l'endroit où je me trouvais. Quel spectacle étrange, tout le mobilier semblait avoir été modelé avec du bois et des os...assez effrayant à vrai dire. Mais je ne l'étais pas, car cet endroit sentait bon les essences de parfum et d'herbes, et le plus amusant était la foule d'objets entassé sur les étagères. Objets tous plus surprenant les uns que les autres. En garçon bien élever, je voulus me lever, mais me redressant sur mon lit je poussais un cri de douleur dut aux cotes fracturées. Des pas se firent entendre dans la pièce d'à coté...et une...très belle femme entra. Elle portait un corset noir, mettant en valeur sa magnifique poitrine, elle portait une jupe lui tomba au dessus des genoux, et des bottines. Le tout était noir...mais quelle beauté, de beaux seins, de belles hanches, des jambes longues...pour la première fois de ma vie je compris vraiment ce qu'était l'attirance physique. J'avais beau avoir 60 ans d'âge mental, il me restait encore beaucoup à apprendre, des choses qui se feraient au rythme de ma croissance physique. La dame devait avoir dans la trentaine, et je n'oublierais jamais la première expression qu'elle me fit. Ses lèvres pulpeuses s'étirèrent en un sourire amusé, ses yeux sombres pétillaient de malice, et ses cheveux bruns et bouclés ondulèrent tandis qu'elle pencha légèrement sa tête sur la droite.

- Tu ferais mieux de ne pas trop bouger pendant un petit moment...ce que je t'ai administré te soignera, mais rien ne se fait en un instant...

Administré...cette femme m'avait donné quelque chose...mais quoi. Poliment je lui demandais où je me trouvais, elle me répondit très naturellement que je me trouvais dans la maison de Gregina. La peur me prit soudain, et bêtement je lui sortis un propos du genre : Quoi, dans la maison de sorcière...non, s'il vous plait faîtes moi sortir avant qu'elle ne rentre. Elle rigola de bon cœur, ce qui me surprit, puis elle s'approcha de moi, s'asseyant près du lit sur un tabouret, elle me mit une petite tape sur la tête.

- Dommage tu avais l'air d'un garçon assez intelligent pour ne pas croire toutes ces rumeurs...je suis Gregina, mais tu peux m'appeler Gina, mon véritable prénom, Gregina est le surnom assez affreux que m'ont donné les habitants de ce village.

Stupeur, cette femme magnifique et a l'air si gentille était la sorcière...enfin sorcière, elle n'avait pas de verrues, ni de balais, n'était pas vieille. Sa maison n'était pas pleine de monstre, on ne sentait pas l'odeur putride de potion, et elle ne vivait pas dans une cave pleine de rats. Elle me conseilla de rester couché, et une simple journée passa...et j'étais guérie. Ainsi commença mon histoire avec Gina. Toujours poussé par ma curiosité, elle m'enseigna tout ce qu'elle savait sur les plantes, les herbes, les soins, les potions, les onguents. En somme Gina s'avéra être une simple herboriste de très grand talent, cependant les villageois, encore très mystiques, l'avaient très vite taxés de sorcière. Mais cela ne la dérangeait pas, elle n'aimait pas plus que ça la compagnie...elle me le répétait souvent d'ailleurs...mais me rassurait aussitôt en disant que j'étais une exception. Mon passage chez elle dura quand même quatre ans, quatre années passées à apprendre, à passer de bons moments avec elle. La journée je partais souvent dans le village, aider les villageois, ou m'entrainer encore et toujours au combat. Petit à petit, les habitants du village comprirent, à mon contact que Gina n'était pas la mauvaise personne qu'il pensait. Un long travail de patience et d'explications mit fin aux rumeurs, les gens lui disaient bonjour dans la rue. Et malgré son caractère solitaire, elle appréciait quand même ça.

Un jour, elle m'annonça ce qui devait être une grande nouvelle, un magicien allait venir la voir, une sorte d'entrevue de spécialistes pour discuter d'herbes et de potions. Selon elle, cet homme pouvait lui apporter beaucoup de connaissances et lui offrirait de belles sommes d'argent en échange de quelques remèdes intéressants. Je partais donc le matin, historie d'aller faire mon entrainement quotidien...ce jour là je me souviens j'avais emmené une banale hache, et je coupais des arbres toute la journée. Donner des coups de hache à répétition dans des gros troncs faisait travailler mes muscles du bras, des épaules et du dos...en bref, un vrai truc de jeune guerrier. Mais en rentrant le soir, l'heure n'était plus à la joie. Cet homme, ce fameux magicien frappait Gina, dont les vêtements étaient en lambeaux, il hurlait des obscénités, lui criant de se mettre nue et de lui obéir. Gina, elle frappait, rageait, pleurait...mais ne pouvait apparemment pas se défendre contre cet individu bien plus fort. Toujours avec ma hache à la main, j'attaquais sans la moindre conscience du danger...il allait mourir. La douleur arriva alors, un rayon d'arcane me frappa, me transperçant l'épaule...il vint vers moi et commença à me donner des coups de pieds. Un coup de hache dans le mollet le fit chuter, un deuxième sur le crane le fit sombrer. Gina s'occupa de se débarrasser de lui, et plus jamais elle ne m'en parla...d'ailleurs elle passa un moment sans beaucoup me parler. Traumatisé qu'elle était, je n'osais lui parler plus qu'elle ne désirait, de peur de réveiller en elle de trop affreux souvenirs.

Tout doit prendre une fin, j'avais abattu trop d'arbres, battu pas mal de monde en duel, fait de Gina une personne tout à fait convenable aux yeux des villageois, et tout appris d'elle. Je savais au bout de quatre ans fabriquer un onguent pour soigner les brulures graves les yeux bandés. Je lui annonçais donc que j'allais partir le lendemain même, elle sembla toute heureuse de me voir reprendre mon aventure. Mais la nuit, elle vint me voir dans ma chambre, il faisait trop sombre pour que je la vois. Ce n'est qu'une fois qu'elle s'allongea avec moi dans le lit que je compris qu'elle était nue. La suite, pas besoin de l'expliquer, il se trouve que Gina me donna ma première expérience de la chose, et quelle expérience.

- Saladin, quel âge as-tu ?
- 16 ans...
- Il y a quatre ans tu en avais 15...et un gamin de 15 ans n'aurais put apprendre tout ce que je t'ai appris en si peu de temps...alors ?

Force m'était alors de lui avoué que j'avais 64 ans, soit 4 fois plus que mon apparence. Elle ne s'en étonna guère. Le lendemain elle m'embrassa, et referma la porte derrière moi, elle me fit cette expression du premier jour, toujours heureuse et pleine de malice. Je repartis donc, et bien malgré moi les larmes coulèrent tandis que mes pas m'éloignaient de sa maison.
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MessageSujet: Re: Saladin Jaggerjack   Saladin Jaggerjack EmptyVen 27 Aoû - 18:21

Errance

Deuxième Partie : Yi

Un an s'écoula après mon départ de chez Gina, une année passée presque en ermite. Ce fut la période ma vie où je croisais le moins de monde. Plus de mendiant, ni de voleur, je trouvais tout ce qu'il fallait pour survivre dans la nature, ou bien donnait un coup de main à des fermiers en général pour un logis d'une nuit quand le besoin d'un bon matelas se faisait vraiment sentir. Quoiqu'il en soit ce fut la période où, j'appris vraiment à me débrouiller tout seul. Ce ne fut pas rose tout les jours, mais ce fut cette époque qui me fit rencontrer des monstres plus dangereux, je ne vous compterais pas ma chute dans un nid de Carnivore Décharné, ni ma rencontre avec un Serpent Géant. Le pire fut sûrement ma presque noyade dans un étang encerclé par un groupe de Phyltaës. Mais elle fut l'occasion de me faire mon bestiaire, j'ai appris durant cette année à reconnaitre les monstres d'Harmonia, leur manies, leurs habitudes, leurs caractère, ainsi que leur niveau de dangerosité. Non sans quelques difficultés...c'est aussi de cette époque que vint ma hargne de survivre...et pourtant j'ai subit de mauvaises expériences.

Quoiqu'il en soit, au bout d'un an, un homme réussi à me faire sortir de mon pèlerinage. Un homme recouvert d'une longue toge croisé sur un sentier en pleine forêt...le genre d'homme qu'habituellement je n'aurais même pas regardé. Mais ce rustre me bouscula sans ménagement, si bien que je m'effondrais au sol. En colère, parce qu’il ne s'était pas excusé, je le provoquais en duel. Il retira sa toge, il devait avoir cinquante ans, un barbe grisonnante et coupé court, les cheveux longs jusqu'aux épaules, et presque blanc. Ses vêtements étaient de toiles grises, amples et souples. Il portait un sabre à la ceinture...sans hésiter je sorti mon épée...il m'avisa un instant et attrapa un baton long de trente centimètres au sol. Je l'insultais, lui disant de ne pas me prendre pour un débutant, que j'allais l'occire...quelle raclée il me mit. Son simple baton fit flancher mon épée et me frappa à plusieurs reprises. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, au lieu de partir et de m'ignorer. Il m'aida à me relever et me fit finalement asseoir par terre.

- Tu as du style, des talents certains...mais trop de précipitation et de violence...tu n'arriveras à rien !

Je commençais d'abord par lui dire qu'il n'était qu'un vieux plouc, et il finit par me dire qu'il allait m'enseigner deux trois trucs. Posture, équilibre, prise...les trois traits essentiels pour un bon combat. Je me moquais de lui, il me prouva bien vite que j'avais tort, et...pour une raison qui m'est encore obscure aujourd'hui, je le suivis chez lui. Une maison haute perchée dans les arbres, paumée au milieu de la forêt. Ce n'est qu'ne fois là-bas, et après m'avoir offert un verre d'alcool qu'il me dévoila son identité. Il s'appelait Yi. La conversation vira très vite sur moi, je lui racontais brièvement d'où je venais, puis mon aventure durant mon long voyage, il fut en quelques sorte charmé. Il me raconta lui aussi sa vie, il était ermite, installé ici depuis quelques années, il avait auparavant voyagé tout comme moi afin de s'entrainer encore et encore auprès des grands maitres de combat de ce monde. J'étais déjà sous le charme...cet homme par ses dires semblait en savoir tellement.

Il m’invita donc à rester chez lui, et me promis de m’entrainer. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, j’acceptais, enfin non, c’était logique, car je voulais devenir plus fort. Mais par la suite je fus particulièrement déçu, il m’emmena dans un grand champ qui selon lui, lui appartenait. Je n’ai jamais eu l’occasion de vérifier ces dires. Dans ce champ il me donna une épée, et me força tout simplement à me battre contre lui, ce dernier tenant fermement à la main un baton. Après un combat qui dura toute la journée, et plein de bleus, il rentra tranquillement dans sa maison, me laissant allonger dans l’herbe, trop faible et amoindri pour marcher. Par la suite, des semaines entières, des mois, on répéta ce même genre d’exercice. Je lui en voulais beaucoup, car je n’arrivais jamais à le frapper, mais j’en prenais plein la tronche….encore et encore nos duels se succédaient, et il me battait à chaque fois. Il me ramena souvent à la réalité, m’expliquant avec sévérité que ce que nous faisions était utile, mais je ne voyais pas la différence. Un jour, il y eu un nouveau duel, qui dura longtemps, et qu’il interrompit. Selon lui j’avais atteint le niveau exigé. Devant ma nouvelle colère elle m’expliqua le cheminement de tout ceci.

- Tu n’arrivais pas à marcher au début à la fin de la journée, puis tu as réussi à te lever, puis finalement tu te remettais des coups encaissés en une nuit…je t’ai rendu plus résistant, et aussi à force de croiser le fer avec moi, tu es devenu plus habile, plus rapide, regarde, encore hier je t’ai porté des coups, aujourd’hui nous nous sommes battus longtemps sans que ni l’un ni l’autre n’arrivions à frapper l’autre…maintenant dis moi si ça te fais mal.

Avant que je n’ai le temps de réagir il m’avait frappé violemment au ventre, j’en eu le souffle coupé…mais la douleur ne vint pas, et je me remettais debout, déjà en pleine forme. Quelle joie, je comprenais enfin à quoi ces séances de matraquages servaient. Par la suite, l’entrainement véritable des armes commença, il m’apprit posture, attaque, parade, défense et ce pour toute une galerie d’arme. Des journées entières furent encore nécessaires pour apprendre à manier les épées, les haches, les masses, les chaines, les arcs, les lances…et tout au prix d’efforts excessifs. Il me qualifia lui-même de doué, mais sans le moindre sourire. Yi n’était pas une personne faites pour être joyeuse, il était un maitre, qui avait connu beaucoup de choses, et sérieux en toutes occasions.

C’est de mon entrainement avec lui que me vient ma passion du bô, ce baton long d’un mètre 80 que j’eu un jour le plaisir d’utiliser. Son maniement me sembla plus simple, les coups plus rapides et plus forts, Yi lui-même m’adressa des félicitations, voyant en moi un artiste martial né du baton. Ce fut une autre époque bénie des Esprits, même si j’en ai bavé plus que jamais. Yi me chassa, purement et simplement un jour, arguant le fait qu’il n’avait plus rien à m’apprendre, que je devais suivre ma route…qu’on se reverrait un jour et qu’il serait prêt à se battre contre moi pour lui montrer l’étendue de mes progrès. J’avais passé pourtant 3 longues années en sa compagnie, lorsqu’il me chassa, sa voix dénotait une certaine tristesse, le cœur du vieil ermite, artiste martial de génie, venait de subir de la peine.

Triste moi aussi, mais fort d’une très grande expérience, je repartais en chemin, cela faisait maintenant 10 ans que j’étais parti d’Equilios. J’avais environ 17 ans d’apparence, 70 en réalité.
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MessageSujet: Re: Saladin Jaggerjack   Saladin Jaggerjack EmptyVen 27 Aoû - 22:59

Errance
Troisième Partie : Les Guerriers de Lune
Ma rencontre avec les guerriers

Je passais quelques moi à errer un peu partout, c’est de cette époque que date mes habitudes de mercenaires, j’offrais mes services en échange de l’argent. Cela allait du meurtre, jusqu’à balayer les couloirs d’une grande maison. On m’utilisa aussi comme garde du corps, comme garde de cité, comme chasseur, ou encore chercheur de trésor. J’ai mené à cette époque toutes mes missions à bien, sans le moindre souci, et de beaux combats. Tous mes actes n’étaient pas forcément bons, au contraire même, j’ai beaucoup de sang sur les mains.

J’ai fait la rencontre, cette fois-ci d’un groupe, encore une fois la rencontre fut particulière. Un riche marchand de tissus me proposa un contrat juteux, du genre suffisamment d’argent pour ne pas m’inquiéter de mes dépenses pendant cinq ou six mois, mais c’était une affaire risqué. Un groupe nommé les Guerriers de la Lune s’en prenait souvent à ses convois, lui piquant ses étoffes, tuant ses hommes, violant parfois les quelques femmes des convois, volant les étoffes, les revendant au plus offrant. Bref, il s’agissait pour moi d’éliminer ce groupe dans sa totalité afin d’assurer à mon cher client que ses convois pourraient voyager tranquillement. Une nuit où une forte nuit s’abattait, je me suis donc mis à la tache, grimpant dans l’un de ces fameux convois, après tout c’est là dedans que j’avais le plus de chance de tomber sur eux. Après deux bonnes heures de trajet, j’entends les hommes et les femmes crier, les quelques gardes du convoi tirer leurs armes et foncer au combat, les chevaux hennir de peur. Je sautais du convoi et fonçais dans la mêlée…malheureusement, Les Guerriers de la Lune étaient des combattants redoutablement affutés, ils eurent vite fait de décimer les quelques gardes, me retrouvant seul contre eux. Mon seul mérite fut de les retenir suffisamment pour que le convoi puisse fuir.

Les Guerriers de la Lune étaient six, je leur opposais une résistance farouche, mais l’un d’entre eux m’assomma…pour me réveiller attaché à un poteau le lendemain. L’un d’eux appela les autres, et ce petit groupe se posa tranquillement devant moi. Je ne savais pas trop ce qu’ils allaient subir, et pour tout vous dire, je me chiais dessus…au sens figuré.

- C’est cette petite lopette de Ruggieri qui t’a envoyé…un mercenaire…comme si un mec seul pouvait se farcir les Guerriers de la Lune.

Celui qui venait de parler se présenta comme étant le chef du groupe, il s’appelait Nidalas…je ne mouftais pas un mot, mais remarquait que son nom était le mien à l’envers. Les autres se présentèrent, d’une curieuse façon, donnant leur numéro de 6 à 1...m’expliquant que le 6 était le plus faible et le 1 le plus fort, ils eurent aussi l’amabilité de me dire qu’elle était leur arme préférée.

- Moi c’est Lylith, numéro 6, spécialiste du tonfa.
- Meuhman, numéro 5...spécialiste de la faux.
- Jamden, numéro 4, spécialiste de la lance.
- Yo moi c’est Sao, numéro 3, spécialiste du combat à mains nues.
- Alenyl, 2, kusarigama.
- Nidalas, le numéro 1, artiste du sabre.

Lylith, jeune fille, environ 18 ans, blonde, très souriante. Meuhman, plus vieux, au moins 23 ans, blond, pas très grand, le visage fermé. Jamden, superbe brune à l’air sévère, environ 20 ans. Sao, un air un peu gamin, mais au moins 20 ans, le cheveu châtain clair. Alenyl, brune et bouclée, l’air très antipathique environ 19 ans. Et Nidalas, 20 ans, brun corbeau. Une jolie bande de gamins, bandits de grands chemins. Ils se mirent ensuite à discuter entre eux pour savoir s’ils allaient me torturer et me relâcher, ou bien me torturer puis me tuer…mon sang ne fit qu’un tour. La réplique je sortis à ce moment entraina toute la suite de mon aventure avec eux.

- Vous êtes, comme vous le dites, des spécialistes…je vous propose de vous affronter un par un…si je vous bats tous, vous me laisserez partir.

Leur première réaction fut d’abord de me regarder avec des grands yeux ronds, puis un fou rire général. Lylith m’assura que j’étais fou, et toujours avec un grand sourire ajouta qu’ils allaient m’étriper. Meuhman ne dit rien. Jamden me foudroya du regard, comme si elle me testait déjà. Sao rigolait encore, répétant encore et encore que je devais être sacrément désespéré. Alenyl et Nidalas discutait ensemble, apparemment intéressé par la proposition. Ils discutèrent entre eux, et je me retrouvais finalement avec mon baton entre les mains, dans un champ, Lylith face à moi. Je lui ai mis une branlée mémorable, au tapis en moins d’une minute. Meuhman suivi, maniant sa longue et lourde faux avec une vitesse et une précision déconcertante…une minute trente. Jamden se posa devant moi, apparemment en colère, brandissant sa lance, ce fut un beau duel d’arme de main de moyenne portée…mais ça ne dura pas plus de 3 minutes. Sao arriva, apparemment pas très rassuré, mais il me porta le premier coup, là ou les trois précédents avaient frappé dans le vent, mais il me fallut cinq petites minutes. Alenyl arriva, toujours aussi sérieuse, faisant trainer la chaine de son kusarigama par terre. Ce fut une autre paire de manche, la faux au bout de la chaine virevoltait dans les airs et me blessa à plusieurs reprises…mais je finis par prendre le dessus au bout de dix minutes. Autant dire que j’étais particulièrement fatigué lorsque Nidalas, me pointa avec la pointe de son sabre. Il ne rigolait plus du tout…il me blessa souvent, dont une fois gravement dans le dos, mais utilisant mon fabuleux instinct de conservation je le mis à terre et s’en fut fini. Les Guerriers de la Lune étaient vaincus…

- Je m’en vais maintenant…
- Attend…qui es-tu ?
- …Je m’appelle Saladin.

Stupéfaction, il reconnaissait en moi le mercenaire assez connu sur Harmonia. Mais tous étaient blessés dans leur amour propre, d’avoir été battu, jurant qu’il s’entrainerait encore et encore afin de me surpasser. Je savais bien moi, pour les avoir vu se battre deux fois contre moi où était le problème. Ils semblaient tellement abattus…que je suis resté.

- Le souci ne vient pas de vous…comme vous le dites, je crois que vous êtes de vrais spécialistes…mais c’est en groupe que vous êtes les meilleures, vous devez apprendre à vous débrouiller vraiment tout seul !

J’avais l’air d’avoir leur âge, mais j’en avais 70...mon mental parla en premier. Ainsi commença mon aventure avec les Guerriers de la Lune, Yi avait déteint sur moi, voilà que moi-même je me mettais à entrainer des jeunes.
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