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 L'obscurité et la lumière peuvent-elles se confronter...? [Saladin]

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Viladra Memphis
Umbrienne
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Viladra Memphis


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MessageSujet: L'obscurité et la lumière peuvent-elles se confronter...? [Saladin]   L'obscurité et la lumière peuvent-elles se confronter...? [Saladin] EmptyMer 6 Juil - 17:25



.:I Rencontre sous les étoiles. Rien de romantique aux yeux de certaines I:.

"Le temps révèle tout : c'est un bavard qui parle sans être interrogé." (Euripide)

L'obscurité et la lumière peuvent-elles se confronter...? [Saladin] 724911Sanstitrsqde

Cela faisait désormais un an que tout cela était terminé. Oui, un an de solitude acharnée dans laquelle je m’étais enfoncée jusqu’à ce que mon âme soit imprégnée de l’obscurité de la force pure… Froide voire même glaciale, je ne tolérais plus que l’on me dicte ma conduite et ne laissais que peu de personnes m’approcher. Oui, on pouvait considérer que je n’étais pas quelqu’un de très fréquentable ni de très agréables… Quant à ceux qui m’avaient connu par le passé, il arrive que parfois ils ne me reconnaissent plus. La vie peut parfois prendre bien des tournants… Certains magnifiques comme terrifiants. Engrenage parfait de l’existence que l’on mène, il existe toujours quelqu’un ou quelque chose pour y mettre un infime grain de sable afin de dérégler notre système de paix intérieure. Objet cassé, coque délaissée et abandonnée dans le noir, il était difficile de reprendre gout à la vie. Pour ma part, je me considérais comme déjà morte… Alors je n’aurai aucun scrupule à retrouver les personnes qui m’ont arraché une partie de moi. Oui, je les retrouverai un jour, c’est certain… Et lorsque ce moment tant attendu arrive, le sol sera rougi de leurs larmes ensanglantés et les regrets d’élèveront dans le ciel en même temps que la douleur. Terrible.
Mais trêve de bavardage… Si je suis sortie de chez moi ce n’est pas pour remuer le passé… Non, malgré mon mental de fer, sans vouloir me vanter bien sur, j’avais quand même besoin de m’aérer la tête et la mer rouge était pour moi un lieu parfait. Enfin… Disons que malgré les étranges événements qui s’y déroulaient parfois, la beauté du lieu n’avait pas d’égal à mes yeux.

« C’est un endroit glauque et malsain… »

Atteignant enfin la plage rocailleuse, je pouvais la voir monter en pente abrupte à ma droite. Conduisant jusqu’aux hautes falaises, je savais qu’il y avait une vue imprenable sur l’horizon à cet emplacement et que cela valait la peine que l’on marche un peu. M’approchant néanmoins de l’eau, je voyais sa magnifique couleur rougeâtre et plongeai une main dedans, frissonnant sous l’agréable fraicheur. Portant mes doigts à mon nez, j’en humai l’odeur salée mêlée à celle, métallique du sang, et en déduisis qu’il y avait eu certainement quelques rites morbides la nuit précédente. Umbra était si étonnante parfois… On ne se lassait jamais de ses merveilles. Avouez que nous possédions les meilleures activités nocturnes… Il n’y a que chez nous que l’on s’amuse autant une fois le soleil couché. Si on compare avec Lucina, on mériterait largement une médaille et une jolie somme en compensation… Après, il fallait mettre le taux de criminalité de coté et celui, plus étrange, de disparitions soudaines. Il fallait prendre des risques pour savourer ce que l’on faisait…

Il va faire nuit, vous ne devriez pas trainer ici, demoiselle.

Pivotant lentement, je fixai alors l’homme qui me venait de s’adresser à moi et lui lançai un regard glacial. Comprenant qu’il venait de faire une erreur dans ses mots, il hocha nerveusement la tête avant de s’éloigner d’une démarche claudicante. Depuis quand est-ce que je devrais avoir peur de la nuit ? L’obscurité est mon domaine. La nuit résonne comme un éveil pour les Umbriens… Le simple fait de m’avoir mis en garde pour cela éveilla quelques doutes en moi et je me mis à me demander s’il ne s’agissait pas d’un quelconque vagabond venu d’un autre monde… Comprenant que si ça avait été le cas, il ne se serait pas fait remarquer en s’adressant à moi aussi familièrement, je l’oubliai aussi vite que je l’avais vu et commençai l’ascension du chemin qui serpentait jusqu’aux falaises. Prenant garde à conserver un équilibre pour ne pas basculer dans le vide qui s’ouvrait à ma gauche, je longeai la limite d’une démarche fluide en gardant un rythme régulier pour ne pas m’épuiser inutilement. Le vent dans mes longs cheveux noirs au fur et à mesure que j’avançais, le soleil disparaissait peu à peu derrière l’océan et j’admirais avec une joie cruelle les rayons sanglants qui caressaient ma peau de leur chaleur torride. Quel bonheur enivrant que de se trouver dans un lieu pareil, sans personne pour troubler votre sérénité et sans aucun bruit autre que ceux de la nature.
Poussant un soupir de bien-être, et c’était rare, je sentis le dénivelé s’affaiblir et bientôt je me trouvais au sommet des falaises sur un vaste plateau à l’herbe sèche et rase. M’avançant sur une excroissance de la corniche qui s’avançait dans le vide, il y avait peu de place et je m’y installai alors du mieux que je pu, une jambe contre ma poitrine, l’autre pendant au dessus de l’eau, quelques centaines de mètres plus bas.

« Tu trouves pas que le vent souffle soudainement moins fort ?
Tu n’as pas tord. »

Tournant la tête, je vis alors une petite créature verdâtre courte sur pattes qui bloquait le courant de vent. Croisement entre un crapaud et un lézard, il était seul ce qui était assez étrange. Une petite dague à la main, il ne bougeait pas et me fixait stupidement de ses yeux vitreux. Vu l’état dans lequel il semblait être, je compris que cela faisait un moment qu’il n’était pas allé dans l’eau et qu’il était prêt de mourir. Ces étranges petites étaient des Acnocks. Faibles, stupides et sans aucun intérêt, il était inutile de les tuer car nous ne pouvions rien en faire. Leur peau était gluante et forte odorante, leur chaire immangeable et leurs griffes trop fragiles pour en faire quoique ce soit. Bref, je détournai mon attention de cette horrible petite chose puérile et ne vis même attentivement pas sa tentative désespérée pour regagner son élément. Effectuant un vol plané digne d’un batracien atrophié des membres, je le vis passer devant moi comme un ange grotesquement déformé et s’écraser dans les flots. L’eau déjà rouge se teintant un peu plus avec son sang gluant, je poussai un nouveau soupir en comprenant que j’étais à nouveau seule.
Les étoiles désormais bien hautes dans le ciel, je levai mon visage fin et leur envoyai un regard froid, contrastant avec leur douceur céleste. Qui aurait pu se douter qu’à ce moment là, ce moment magique allait être troublé par un nouvel arrivant ? Et par n’importe qui, attention… Non, une personne assez spéciale qui avait un peu attiré mon attention. Chez moi, accorder un peu plus de sentiment à une personne autre que le mépris ou l’indifférence est un effort incroyable. Vous vous doutez donc qu’il ne s’agissait pas d’un simple paysan sorti de son trou… Mais n’allez pas jusqu’à croire que je venais de découvrir l’homme parfait. Non, à mes yeux personnes ne vaut ce que j’aie pu connaitre par le passé… Le reste n’est que pâles copies informes.
Mais revenons à quelques instants avant son arrivée… Je ne voudrais pas gâcher la surprise. Si surprise, il s’agit, bien sur… Chacun son point de vue.

« Le tiens est plutôt mauvais. »

Levant les yeux au ciel, j’apercevais sur les plages un peu plus loin des feux qui rougeoyaient et la fumée qui s’élevait jusqu’au ciel. Rites morbide ? Simple repas à la belle étoile ? Sacrifice… ? Les possibilités pouvaient être si énormes… Seule sur ma falaise, du moins c’était ce que je pensais, je ne bougeais pas même si mon arme était juste à portée de main. Consciente qu’un danger pouvait arriver n’importe quand avec tous les monstres qu’il existait et le monde où je me trouvais, je me détendais toute en gardant mes sens en éveil. Une aptitude assez étrange que l’on développe uniquement lorsque l’on a connu la mort et le danger perpétuel. Une aptitude que peu de personnes possèdent en dehors de notre continent… Hé ouais, on avait la chance d’avoir une existence de durs à cuire. Il n’était pas facile de nous faire perdre notre sang-froid… Quoique.
Perdue dans mes pensées, silencieuse et quasi-sans bouger, plus rien ne m’éclairait à part les astres célestes et seule ma silhouette se découpait dans l’ombre. Prête à passer la nuit à méditer s’il le fallait tant j’avais la flemme de rentrer, mon instant de paix intérieure fut briser par l’arrivée d’une présence que je ne connaissais pas. Silencieuse, pratiquement inaudible, je savais qu’il ne s’agissait pas d’un simple citoyen. Non, celui-ci savait se déplacer et j’étais certaine que s’il l’avait vraiment voulu, il aurait pu masquer le fait qu’il soit là dans sa totalité. Quelqu’un de joueur ? De soucieux ? De menaçant ? Un peu des trois peut-être… En attendant, je n’aimais pas trop que l’on me voit sans que moi, je n’aperçoive ce dont il s’agissait. Un mince sourire s’étirant sur mon visage fin, dissimulé derrière un voile de cheveux couleur de jais, je tendis une main et la posai délicatement sur la garde de ma lame imposante. Voyons, voyons… petite chose, montre-toi que je voie à quoi tu ressembles… Encore que, en pleine nuit j’aurai du mal à identifier cet inconnu.

« Méfie-toi… »

Pivotant la tête sans prendre la peine de me lever, je ne regardais pas derrière moi, mais seulement de biais afin de capter le moindre mouvement. Quand il fait nuit, si vous faites attention vous verrez que l’on capte mieux la lumière quand on la voit en coin. Et bien… C’est exactement la même chose quand on veut voir une personne en mouvement dans un environnement sombre. Si vous êtes nés à Umbra, vous êtes forcément au courant.
Sans bouger, la sensation de présence dans mon dos s’étant évanouie, je compris qu’il était immobile, lui aussi. Il ou elle ? Mon intuition féminine me poussait à croire qu’il s’agissait d’un homme… Il fallait dire que sans me vanter, la gente masculine posait plus son regard sur ma personne que les femmes… C’est dommage, au fond je me disais que j’aimais autant l’un que l’autre. Ho, peut-être avec une préférence pour les hommes… Ils étaient si faciles à déchiffrer.

Bonsoir… Murmurais-je d’une voix de velour sans voir mon interlocuteur.


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