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| | [Terminé] La suite, simple fin du commencement. [Arcania] | |
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Flore Morinstal
Messages : 346 Date d'inscription : 25/08/2010 Age : 31 Localisation : In Your Dreams
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| Sujet: [Terminé] La suite, simple fin du commencement. [Arcania] Dim 20 Fév - 17:57 | |
| « Le bonheur d'un ami nous enchante. Il nous ajoute. Il n'ôte rien. Si l'amitié s'en offense, elle n'est pas. » [Jean Cocteau] Malgré toutes les horreurs qui se produisent en une journée, rien n’empêche le Monde de tourner de son rythme lent et rassurant. Rien de plus face à l’habitude. Juste le temps qui s’écoule inexorablement. Et chaque jour recelant sa nouvelle part de misère, de tristesse, de guerre. Et à côté de cette part de tristesse, existe une autre part de joie, de bonheur, de plaisir. Telle est l’absurdité du monde. Ainsi soit-il.
Cimetière des ancêtres, Harmonia.
Flore sentit sous ses doigts fins l’aspect doux de la laine. Elle conservait encore les yeux fermés, couché sur le flanc gauche. Ce n’était pas normal. En se réveillant, elle aurait dû sentir quelque chose de plus dur, s’étant endormie sur le sol. Mais c’était étrangement chaud, tiède et doux. Sans ouvrir les yeux, elle s’étira et sentit le bois du banc cette fois-ci contre sa peau. Pourquoi n’était-elle pas couchée sur le sol, comme elle s’était endormie simplement ? Il fallait qu’elle ouvre les yeux, mais elle n’y parvenait pas, bercée par cette douceur inhabituelle qui la couvrait tout entière. D’un geste calme, elle ramena la couverture sur elle, décidée à se rendormir et à oublier les questions qui l’assaillaient au fur et à mesure qu’elle émergeait de cette douce torpeur. Non, il fallait qu’elle ouvre les yeux et qu’elle contemple. Cependant, déjà elle savait qu’Arcania l’avait soulevé dans son sommeil et l’avait déposée ici. Il n’aurait pas dû. Elle aurait souhaité que ce soit lui qui dorme sur ce banc, et non elle. Mais il était trop tard pour lui en vouloir. Et de toute manière, elle n’avait pas le courage de lui exposer son mécontentement. Lentement, comme si cet effort lui coûtait énormément, la jeune femme ouvrit les paupières, ses yeux argentés captant les rayons du soleil ; il était donc déjà le matin. Flore avait dormi longtemps. Probablement, Arcania n’avait pas souhaité la réveiller tant elle dormait bien. Oui, elle allait avoir besoin de toutes ses forces pour réussir aujourd’hui. Ça ne serait pas une mince affaire. Ce qu’elle voyait confirmait ses dires précédents. Arcania l’avait soigneusement bordée avec une couverture –probablement la seule qu’il avait – et l’avait installée sur ce banc pour qu’elle dorme mieux. Il avait réussi puisque Flore avait sommeillé profondément jusqu’à ce que le soleil soit levé. C’était la première fois depuis très longtemps qu’elle dormait dans un endroit sécurisé. La dernière fois, remontant à… à lorsqu’elle était allée dormir dans sa maison à Soleriès. C’était une époque qui lui paraissait si lointaine alors qu’en réalité, il ne s’était écoulé que quelques mois. Comme ce genre de privilèges lui manquait finalement. Pourquoi ne pas s’installer dans un endroit tranquille et oublier les obligations d’honneur qu’elle avait ? C’était une idée alléchante à laquelle Flore ne se serait jamais permis de céder. La jeune femme se redressa progressivement, profitant encore de cet éveil en douceur. Assise sur le banc, elle passa une main distraite dans ses cheveux, remettant en ordre les fils de soie dorés. Sa peau était chaude, contrastant avec son habituelle froideur. Finalement, elle ressemblait à n’importe qui dans cette position banale. Une simple femme s’éveillant après une nuit bercée de rêves. Finalement, elle posa ses pieds sur le sol et se mit debout, abandonnant la couverture sur le banc, sans même paraître s’en soucier. Elle avait besoin de sortir. Besoin urgent, imminent qui passait avant tout le reste tout d’un coup. Elle traversa la salle principale et ouvrit la grande porte. Si elle savait que le soleil brillait dehors grâce à la lumière qu’il diffusait à travers les vitraux, elle ne s’était pas préparée à l’aveuglement soudain qu’elle eut en sortant. Les rayons de l’Astre majestueux vinrent frapper la silhouette de la jeune demoiselle. Ses pupilles se refermèrent doucement, s’acclimatant à l’éclatante lumière. Sa silhouette pâle et fine brillait dans le soleil de cette matinée. Finalement, il ne devait pas être si tard que ça. Le soleil venait à peine de se lever et n’était pas si haut que ça dans le ciel. Néanmoins, il était d’une éclatante beauté qui rendait tout aussi beau qu’il était possible de rendre charmant un cimetière. La jolie fleur s’avança jusqu’à l’abreuvoir, d’un pas délicat et doux, toujours à la manière d’une danseuse. Elle s’arrêta devant et remonta ses manches. Puis, Flore plongea ses mains dedans et fit jaillir la multitude de gouttelettes sur son visage. Geste intriguant pour une personne possédant le pouvoir de maîtriser l’eau. Mais, dans cette normalité même, Flore se sentait comme les autres. A cet instant, il n’entrait aucune histoire de pouvoir, de guerre, de combat. Finalement, elle contempla son visage dans l’eau, prise dans cette pose singulière. Sur ses joues coulaient les gouttes avec douceur, suivant les sillons de ses traits. Ses longs cheveux blonds cascadaient en avant, plongeant à leur tour dans l’eau. Ils brillaient à la manière d’un champ de blé, éclairés par l’éclat du soleil. Lentement, les ondes s’atténuèrent et la surface de l’eau redevint parfaitement lisse et plane. Croisant son propre regard dans le reflet, elle songea à ce qu’elle ressentait à l’instant présent et qu’elle cacherait à Arcania quoi qu’il arrive. Oui, elle ressentait alors une sorte de peur, peur normale si l’on y songe bien. Et cette peur, elle l’avait déjà ressentie à l’approche d’une bataille, d’un grand évènement. Tout ceci passerait sûrement. Elle devait se calmer et inspirer profondément. Pour être sûre, elle s’aspergea encore le visage de cette eau claire et rafraîchissante. Puis, elle leva la tête vers le ciel et laissa l’eau sécher face à ses rayons qui réchauffaient cette froide matinée. Et c’est alors qu’elle sut qu’elle devait rentrer et retrouver Arcania. Il était l’heure. Elle se dirigea vers le bâtiment, la peur au ventre, l’estomac noué par l’angoisse tout en conservant ce visage impassible qui masquait ce qu’elle ressentait réellement. Ainsi soit-elle. Soleriès, Lucina.Quelque part, couchés à plat ventre sur les toits, deux personnes attendaient lentement que le dernier client de Lucius sorte du bâtiment principal. Ces deux personnes, tout aussi différentes l’une de l’autre, s’unissaient cependant dans un but commun. Flore contempla d’un regard quelque peu méfiant la ruelle devant elle. C’était par cette porte qu’ils devraient entrer. Couchée à plat ventre contre le toit, elle sentait les tuiles sous son corps et cette position était fort désagréable. Pourtant, elle ne faisait aucun commentaire, se contentant d’attendre. Il fallait parfois savoir souffrir pour réussir quelque chose. La peur s’était envolée, Flore n’en ressentait plus aucune trace contrairement au matin même. Au contraire, elle n’éprouvait que détermination face à ce qui allait suivre. Sa Moitié qui sommeillait en elle habituellement c’était éveillée face à l’imminence de ce qui allait se produire. Mais Flore la retenait courageusement, l’empêchant de prendre le contrôle du corps. C’était devenu un automatisme. Une seule chose la dérangeait : c’était le fait qu’elles soient toutes les deux de plus en plus proches, et que cette proximité même effraie à ce point notre chère Flore tout en lui procurant beaucoup de plaisir. Mais, c’est la seule chose qu’elle pouvait ressentir, face au fait que deux morceaux d’une même personne aient été séparés. Tic tac tic tac. Les minutes s’écoulaient toujours sur l’horloge du temps. Il fallait simplement être patient. Arcania l’était-il lui aussi ? Elle tourna la tête dans sa direction pour y chercher ce renseignement, mais un mouvement en bas attira son attention. De là où ils étaient perchés, les deux protagonistes pouvaient voir absolument tout. D’abord, il y avait la grande rue sur laquelle donnait la porte principale par laquelle entraient les clients de Lucius. Dans une ruelle adjacente, une petite porte en bois simple servait d’entrée pour tous les mercenaires engagés par Lucius. Ce dernier avait un emploi du temps très strict. Il recevait ses clients importants, des gens « biens » seulement l’après-midi. C’était pour cette raison que Flore était embusquée en compagnie de son ami pour attendre que le dernier client sorte. Elle avait expliqué le jour-même à Arcania que s’ils voulaient rentrer dans le bureau de Lucius, ils devaient le faire soit très tôt le matin, soit le soir après qu’il ait rencontré tous ses clients. Pour l’instant, elle attendait que le dernier rendez-vous soit achevé. Ensuite, et seulement ensuite, ils descendraient et rentreraient dans le bureau de Lucius. Que se passerait-il ensuite ? Elle ne le savait. Elle n’était pas médium. Flore poussa un léger soupir. Enfin, la porte principale s’ouvrit et un homme extrêmement bien habillé en sortit. Flore le suivit des yeux dans l’allée. Il était temps pour elle de prononcer les dernières recommandations. Tout en regardant la ruelle, elle chuchota d’une voix monotone :
« Soit extrêmement prudent dans ta manière d’être. L’homme de qui tu prendras l’apparence est quelqu’un de posé, calme et qui, de par son attitude, impressionne. Il est plein de prestance, marche toujours d’un pas posé et ne parle jamais. Cependant, quand on croise son regard, par réflexe, chacun détourne les yeux. Lorsque tu seras entré dans la première pièce, marque un temps d’arrêt et contemple les gens réunis. Ils doivent baisser les yeux devant toi et devenir silencieux. Ensuite, traverse la pièce et va en direction de la seule porte existante. Ne t’arrête pas devant le gardien, il t’ouvrira de toute manière car il pensera te reconnaître. »
Elle marqua un temps d’arrêt, regardant toujours en bas comme pour s’assurer que personne d’autre n’entrait. Cette tâche allait être difficile. D’abord, elle entrerait désarmée. Enfin, pas totalement désarmée, simplement privée de son épée. Elle conserverait un poignard caché dans sa botte : mesure de précaution. Elle lierait ses propres mains dans le dos, mais le nœud devrait être facilement cassable. Enfin… Pour faire plus vrai, elle allait devoir montrer des signes indiquant qu’elle s’était battue contre lui. Elle se redressa sur le toit, prenant garde à ne pas être vue en reculant du bord et en position assise, commença par détacher son épée qu’elle posa sur le toit. Ensuite, elle plongea sa main droite dans sa botte et dégagea le poignard. D’un geste vif, elle s’entailla le bras gauche en une longue éraflure. Voilà qui faisait plus vrai. Quelques gouttes de sang perlèrent la blessure, mais sans plus. Ce n’était pas handicapant. Histoire de ne pas croiser le regard d’Arcania qui désapprouvait sans doute, elle rangea son poignard et ajouta une touche finale pour faire croire qu’elle s’était réellement battue. Ils étaient donc là, tous les deux, postés sur le toit à attendre que débute cette mission étrange. L’angoisse avait disparue, remplacée par la détermination. De cela dépendrait la suite de la vie de Flore. Et pour la première fois depuis longtemps, elle n’était plus seule à faire face. Ainsi soient-ils.
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| | | Arcania D.Cysique Harmonien
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| Sujet: Re: [Terminé] La suite, simple fin du commencement. [Arcania] Dim 20 Fév - 21:34 | |
| << Le fou n'est l'homme qui a perdu la raison. Le fou est celui qui a tout perdu, excepté la raison. >> [Gilbert Keith Chesterton] Oui, fou était cet homme, celui qui avait encore sa raison, mais qui avait perdu ses amis et sa famille, qui n'avait plus rien de tout ce qu'il possédait avant. Il avait tout abandonné, tout laissé derrière lui, sans même pensé à récupérer toutes ces choses plus tard. Il avait tout perdu. Ceux qui le traitaient de fou avaient raison, car la sienne il l'avait toujours, cette raison qui animait son être, mais il n'avait plus rien d'autre. Quand le besoin de la douceur d'une mère pour apaiser vos pleurs se faisait ressentir, elle n'était pas la, quand le besoin du soutien d'une femme aimante se faisait appelé, elle n'était pas la. Quand les cris d'un père pour vous motiver se faisait demandés, il n'était pas la, et quand les encouragements d'une soeur se faisaient voulus, leur échos se perdait dans les méandres de l'imagination. Plus rien ne lui restait, ses amis, même les plus proches et fidèles avaient disparus ou étaient morts. Ne lui restaient plus que ces illusions, que ces quelques êtres qui se faisaient ses alliés, puissent devenir ... De vrais compagnons. Aujourd'hui encore, il ferait passer la vie d'une personne sur qui ces illusions reposaient avant la sienne, pour la libérer de ses chaines et lui redonner son existence entre ses frêles mains. Encore une fois, il ferait preuve d'une folie sans pareille, tout ça pour elle, celle qui s'approchait actuellement le plus à cette soeur dont il avait besoin à ses cotés. Cette douce Lucinienne, dont le souffle tiède en cette nocturne nuit le berçait dans un calme plein ...
Harmonia, Cimetière des Ancêtres.
Alors que dans le ciel, se levait l'astre le plus puissant existant, les paupières du jeune Harmonien faisaient de même, observant ce lieu où il avait passé tant de temps. Son souffle léger montrait le calme qui remplissait son être. Ce jour verrait encore une fois, la mort de nombreuses personnes, peut être même, que son corps, joncherait le sol de la capitale de la lumière ce soir, et que demain matin, son corps aurait été dévoré par les quelques rapaces qui pouvaient bien vivre sur les toits les plus hauts de la ville, que son corps, serait dépouillé de toutes ses richesses et de toute sa noblesse, par de vulgaires clochard avide de la moindre petite forme de fortune. Ses lèvres, lentement s'ouvraient entièrement, laissant un bâillement impossible à retenir, s'enfuir de sa bouche pâteuse. Sans le moindre bruit, il s'était relevé de la chaise simple où il avait sommeillé durant ces quelques heures de repos, qui lui furent très bénéfiques. Sur le banc, recouverte par ce tissu chaud, se reposait encore son amie, celle qui était la pour le rendre plus calme, lorsque le stress se sentait montant. Il se dirigea droit vers ses affaires, de son pouvoir de vent, il les souleva dans l'air, les menant vers cette sortie principale, où l'attendait Buséphal. En quelques minutes, tout fut chargé, il était prêt désormais à partir pour vivre dans le quartier général de l'ordre nouveau, la où un chambre l'attendait pour y élire domicile. Son trône, tous ses effets furent bien vite déposés sur le dos de la bête ailée si puissante qui obéissait au doigt et à l'oeil au jeune homme au regard d'émeraude. Bien vite, la bête s'éleva dans les airs, et partit tout de suite en direction d'un portail menant à Umbra, voulant au plus vite se rendre à l'antre de la vérité, pour y déposer les affaires de son adoré maitre Arcania. Disparaissant à l'horizon, la wyverne avait toute la confiance du maitre de l'air, et ce dernier ne se fit pas attendre, il se tourna à nouveau vers l'énorme bâtisse sainte, un léger sourire se dessinant sur son visage habituellement si sérieux. Une longue et difficile journée se dessinait devant lui, peut être même que la nuit complète serait passée à autre chose que dormir. A sa ceinture, se trouvaient désormais toujours Fatal et Distrugere, qui ne le quittait pratiquement jamais pour ce genre d'évènements importants. Un pied devant l'autre, il avança en silence jusqu'à pousser une nouvelle fois les énormes portes d'entrée. Dans la pièce principale, Flore avait disparue, sans doute partie s'abreuver ou autre chose. Ils allaient manger, puis ils partiraient aussi vite en direction de leur objectif, pour ne pas perdre de temps et finir au plus vite tout ceci. A l'autre bout de la pièce, surgissait désormais sa compagne d'aventure, il la fixa, un léger sourire amusé au coin des lèvres. Sans un bruit, il courba un peu l'échine, tendant sa main vers l'avant, comme pour l'inviter à une danse ... Une danse qui s'avèrerait meurtrière et délivrante. La dernière qu'elle ferait en tant que vulgaire objet ...
Lucina, Soleriès.
Quelque part, au beau milieu de la capitale de la lumière, se trouvaient deux êtres, couchés sur les tuiles d'une maison assez luxueuse. L'un couché sur le ventre, fixant sans arrêt la bâtisse à l'opposée, le second, couché sur le dos, fixait le ciel sans bouger, s'adonnant à une toute autre forme d'observation. La nuit commençait à tomber lentement, le soir s'était déjà installé, et tous deux, n'attendaient plus qu'une chose, que la personne dont ils voulaient le départ, ne sorte enfin de l'énorme maison qui était l'objet de leur fixation. C'était à l'intérieur de celle ci, que se trouvait Lucius, l'homme qu'ils étaient venus pour tuer, lui et sa bande de nombreux mais aussi puissants mercenaires. C'était lui, l'être abjecte, qui avait osé, par de nombreuses et viles manières, tenté d'évincer Flore de son champs d'action. Malgré la colère qu'il avait à l'égard de ce bonhomme, le prophète ne pouvait s'empêcher d'être ailleurs, montrant une forte déconcentration quand au moment actuel. Il voguait ailleurs, la où personne ne pouvait aller, dans son imaginaire étrange, que personne ne pouvait non plus comprendre. Se voyant encore, comme le futur Roi d'Harmonia, adulé de son peuple. Mais alors, qu'il se voyait au fond de sa petite tête, acclamé par la foule aimante alors qu'il montait les marches de son palais, un claquement de porte le fit sursauté, se relevant en position assise. Il put constater, au moment que Flore, qu'un homme sortait de la bâtisse à l'autre bout de la rue. C'était celui dont ils voulaient départ, celui qui donnait le top départ de leur mission bien difficile. Tout ça promettait du sport, mais l'humain s'en léchait déjà les babines, l'idée de faire couler le sang de ces infâmes personnages lui était si amusante. Et alors, qu'il observait Flore se mutiler, pour paraitre blessée, son visage devint un peu plus froid, montrant son désaccord avec cette action. Malheureusement, elle ne le regardait pas, et il ne pouvait rien dire, c'était son choix, et il la laisserait, comme une grande faire ce qui lui plait. Elle n'avait plus cinq ans après tout, si elle aimait se faire saigner, c'était son problème, pas celui du jeune homme aux cheveux bruns qui battaient au vent. Puis, enfin elle se tourna vers lui, sa voix frappant mélodieusement les tympans habiles du maitre de l'air.
« Soit extrêmement prudent dans ta manière d’être. L’homme de qui tu prendras l’apparence est quelqu’un de posé, calme et qui, de par son attitude, impressionne. Il est plein de prestance, marche toujours d’un pas posé et ne parle jamais. Cependant, quand on croise son regard, par réflexe, chacun détourne les yeux. Lorsque tu seras entré dans la première pièce, marque un temps d’arrêt et contemple les gens réunis. Ils doivent baisser les yeux devant toi et devenir silencieux. Ensuite, traverse la pièce et va en direction de la seule porte existante. Ne t’arrête pas devant le gardien, il t’ouvrira de toute manière car il pensera te reconnaître. »
Ou plutôt, elle s'était mutilée après avoir parlé, la mémoire d'Arcania était floue à ce niveau la, surtout qu'il venait de sortir de ses pensées, donc ses idées étaient encore floues, seule chose certaine, c'était qu'il allait devoir faire attention, être extrêmement prudent, car sa vie était en jeu, mais également celle de sa charmante amie ayant vu le jour dans ce pays de bonté et d'amitié. Souillé par des êtres tels que Lucius et sa petite bande de bras cassés. L'humain se leva, souriant une dernière fois de sa forme réelle à son amie, puis prit peu à peu l'apparence qu'il devrait arborer durant toute la traversée en territoire ennemi. Lentement, il lia les mains de la jeune femme, puis la souleva, la déposant sur son épaule. Bien sur, il ne la serrait pas du tout, le but n'était après tout pas de lui faire mal. Avec un seul bond, sous sa nouvelle forme, il avançait vers la ruelle où se situait l'entrée des mercenaires. Porte qu'il ouvrit sans un bruit. Il entra dans la pièce, et tout le monde se mit à se taire, les discussions qui fusaient dans toutes les discussions se stoppèrent, et tout le monde se mit à regarder en sa direction, le corps de la jeune Lucinienne sur l'épaule, il levait les yeux vers tous ceux qui le fixaient. Comme prévu, son regard profond et puissant fit tourner de l'oeil à tous, qui n'osèrent plus le regarder que du coin de l'oeil, et encore, c'était pour les plus courageux d'entre eux. Il avança d'un pas lent et maitrisé, gardant une certaine élégance dans son déplacement, tout en tachant de ne pas en faire de trop. Il arriva bien vite face au garde de la porte du bureau du boss, il le fixa silencieusement dans les yeux, puis celui-ci se poussa en ouvrant délicatement la porte.
Il arriva dans le bureau de ce dernier, où semblaient se tenir deux hommes non armés à ses cotés, ses gros bras comme on dirait. Derrière le bureau, alors que la porte se refermait, se trouvait un homme de forte corpulence, assit sur une chaise. Il ne semblait plus tout jeune, et sa longue chevelure, accompagnée de sa petite barbe, lui donnait un effet d'homme au style bien particulier. On pouvait encore voir sous son armure, les traits d'un ancien musclé.
- Spoiler:
Je sais plus si c'est lui qu'on avait choisit, si pas lui, dis le moi, j'hésitais avec un autre ^^".
Avec fermeté, l'humain jeta Flore sur le sol tout en gardant le silence. Sans que personne ne le remarque, sous la jeune femme, s'était dressé un petit sol de vent, qui avait amortit sa chute sans lui faire de mal. Alors que l'homme se levait et ses deux gros bras restant à leur place, Arcania posa la main sur le verrou. Et juste au moment où ce dernier s'était déplacé jusqu'à deux mètres de la jeune femme, il tourna du poignée, fermant la porte au verrou, empêchant l'accès à la pièce. Ils n'étaient plus que cinq, ils pourraient désormais en paix ... Discuter ... | |
| | | Flore Morinstal
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| Sujet: Re: [Terminé] La suite, simple fin du commencement. [Arcania] Mer 23 Fév - 16:55 | |
| Un souffle d’air soulevait ses longs cheveux blonds. Et pourtant, son visage si beau et si doux n’exprimait rien. D’un air absent, elle scrutait les mornes rayons de ce soleil qui s’abaissait progressivement à l’horizon, comme si elle avait voulu en percer les mystères les plus profonds. Son esprit en ébullition cherchait à comprendre pour quelle obscure raison, Arcania tentait-il de lui venir en aide ? Depuis longtemps elle n’avait pas goûté à la saveur si douce de l’amitié. Si longtemps qu’elle avait même du mal à s’en souvenir. Ce passé qui semblait la fois si proche et si lointain : finalement il s’étirait comme un long fil sur l’échelle du temps. Une certitude envahit la demoiselle : quelle que soit la voie qu’elle choisissait, dans son cœur, dans la morale qu’elle souhaitait toujours avoir en elle, elle ne se trahissait jamais et avait la sensation qu’elle agissait dans un but noble. Peut-être est-ce cela, la définition de la naïveté. Mais dans cette naïveté existait aussi une noblesse. Jamais elle ne trahirait ses idéaux. Elle suivrait jusqu’à la toute fin cette voie qu’elle avait choisi d’emprunter. Pour l’instant, elle tempérait les ardeurs de son propre cœur qui tambourinait contre sa poitrine. C’était proche. Cette nuit-même, elle saurait et pour posséder cette connaissance, Flore vivrait jusqu’au bout. La mort, dernier jour de la vie, mérite d’être vécue pleinement, comme on croque avec plaisir dans une pomme bien rouge. Lucius la sous-estimait. Aujourd’hui, elle lui rendrait la monnaie de sa pièce. Elle jeta un coup d’œil sur son ami. Il lui sourit. En retour, elle dévoila ses dents blanches comme des perles. Alors, la jeune femme se tourna et rajusta le fourreau de son épée. Puis, elle passa ses mains dans son dos, attendant qu’il les lie. Elle avait préparé le coup sournois de sa Moitié. La seconde partie de l’âme qui habitait ce corps s’énerva de ce contre temps et s’agita intensément. Mais Flore résistait. Elle était préparée. Elle devait faire le vide en elle. En négligeant cet exercice, elle rendait plus facile à la Chose de prendre le contrôle du corps lorsqu’elle la libérait. Parfois, elle regrettait de ne pouvoir parler à cet alter ego qu’en cas d’extrême urgence. Il aurait été plus pratique de pouvoir la comprendre, plutôt qu’avec ce qu’elle ressentait. Lorsqu’elle se retourna vers Arcania, son visage exprimait cette détermination qui lui était propre. Cependant, ses yeux brillaient d’une lueur dorée, reflétant l’éclat orangé du ciel, et dans cet vive lumière, elle renvoyait en un simple regard toute la sympathie qu’elle éprouvait pour Arcania en quelques secondes. Tout se passerait bien. Elle avait confiance. L’apparence physique de l’Harmonien avait changée. Il n’était plus cet homme aux cheveux bruns et au regard émeraude si hautain. Mais, dans la manière dont il bougeait, Flore reconnaissait sans problème son ami. Elle était sensible face à ce genre de détails. Le visage dur d’Arcania qui était en réalité celui d’un autre semblait tout aussi déterminé que le sien. La demoiselle s’aperçut alors qu’elle avait conservé son épée. Se séparer d’elle était l’équivalence d’une déchirure. C’était impensable. Cela allait-il éveiller les soupçons ? Probablement pas. Après tout, elle aurait les mains liées en apparence. La jeune femme soupira tandis qu’Arcania la prenait délicatement sur son épaule droite. Silencieusement, elle l’en remercia. Ce n’était jamais agréable d’être trimballée à la manière d’un sac de pommes de terre. Son estomac reposait sur l’épaule de son ami ; ça n’était pas spécialement agréable mais elle ferait avec. Sa vue était obscurcie par sa masse de cheveux blonds qui cascadait vers le bas. Néanmoins, cela présentait un sérieux avantage : de cette manière elle pourrait scruter la salle et ses occupants. Déjà ils se retrouvaient devant la porte en bois familière aux yeux de Flore. Elle était simple, sans fioriture, dans une ruelle sombre adjacente à la rue principale, plus empruntée. D’un coup sec et vif, Arcania ouvrit la porte. La salle commune était, comme d’habitude, bondée de monde. Cependant, à l’entrée du duo, les voix se turent instantanément, reconnaissant les silhouettes. Chacun s’arrêtait dans son occupation. Une femme avait un verre levé, comme pour le porter à ses lèvres et s’était arrêtée en plein mouvement. Quatre hommes, plus en retraits, jouaient vraisemblablement aux cartes avant leur arrivée. Pourtant, tous les quatre s’étaient tournés vers l’entrée et scrutaient les deux protagonistes. La lumière du soir éclairait la pièce surchauffée et seuls les crépitements du feu dans la cheminée au milieu des fumées perturbaient ce silence pesant. Alors, Arcania s’engagea au milieu des tables qui donnaient à la pièce un air de taverne. Les visages se tournaient sur son passage, comme si on voulait être sûr de la vision qui s’offrait à eux. Derrière le rideau protecteur aux reflets dorés, Flore observait les expressions faciales de chacune des personnes présentes. Certains paraissaient surpris, d’autres encore plus, d’autres encore, en colère. Mais l’expression qui revenait souvent lorsque le regard d’Arcania se jetait dans les yeux d’une personne assise sur son chemin, c’était de la peur. Elle retint un sourire : Flore avait toujours su que ce rôle lui irait à la perfection. Les pas du jeune homme sur le plancher faisaient craquer ce dernier, grincements de protestations d’une maison vieille de plusieurs siècles. Lentement, ils se rapprochaient de la seconde porte. Le garde, à l’entrée restait impassible face à l’arrivée des deux jeunes gens. Il en avait sans aucun doute vu d’autres. Le garde contempla longuement Arcania s’approcher. Puis, de sa stature imposante, il posa sa main sur la poignée et s’écarta pour laisser entrer le chasseur accompagné de sa proie. Lorsque Flore passa, elle put distinguer dans ses yeux une lueur de tristesse et de surprise. Finalement, ce type était peut-être le seul qu’elle appréciait un peu dans ce bâtiment. Elle eut envie de lui hurler de s’enfuir avant qu’il ne se passe des évènements plus tragiques. Mais, elle aurait faussé toute la mission. Ce n’était pas une bonne idée. Alors, elle ne dit rien et ne put plus contempler son visage triste. La porte se referma derrière eux telle une prison. Seulement, ce que tous ignoraient, derrière, c’était que c’était elle le geôlier et lui le prisonnier.
Flore connaissait la seconde pièce par cœur, l’ayant déjà attentivement scrutée. Dans le noir elle aurait même pu s’y retrouver. Il y avait le banc à droite de la pièce, surmonté d’une tonne de coussins moelleux sur lequel des jeunes filles avaient l’habitude de s’étendre. A gauche, jusqu’à côté de la porte, une table d’appoint surmontée d’un chandelier. Sur les murs étaient accrochés des tableaux ou des tapisseries. Le plancher était recouvert par des tapis aux couleurs vives et éclatantes autrefois, défraîchies dorénavant par le temps. Au centre de la pièce, peut-être légèrement en recul, trônait le bureau au centre de la pièce. Assis sur une chaise dans une position plutôt confortable, se tenait le Maître en personne, posant sa plume en un geste silencieux. A ses côtés, les deux hommes qui lui servaient de garde du corps étaient debout, raides et droits. Il y eut un léger silence de quelques secondes, le temps que la porte soit totalement refermée et qu’Arcania ait jeté la jeune femme au sol. Enfin, jeter était un mot bien barbare pour désigner la simulation qui venait de se produire. Dans un geste désinvolte, l’Harmonien avait bel et bien jeté la demoiselle à terre et c’était probablement ce que les trois autres hommes avaient vu. Néanmoins, il prit soin de la retenir grâce à son pouvoir de l’air, chose dont Flore le remercia silencieusement. Le maître se leva et notre jolie jeune femme, seule présence féminine dans la pièce sentit ses muscles se crisper. Arcania avait probablement verrouillé la porte. Du moins, elle l’espérait fortement. Il fallait être opportuniste à partir de maintenant. Selon les actions de l’homme et maître des lieux, elle devrait réviser ou non sa stratégie. Arcania semblait attendre qu’elle se décide et lui laissait la possibilité d’ouvrir le bal. Flore serra les mains. Il s’avançait et s’adossa contre le bureau. Etendue sur le côté, sentant le sol contre ses côtes. Le silence était toujours pesant. Le maître, toujours appuyé contre son bureau dévisageait la jeune femme, une mimique perverse donnant à son visage désagréable au regard, quelque chose d’encore plus irritable. Flore eut envie de le tuer sur le champ. Mais ça n’était pas une bonne idée. Pas tout de suite. Finalement, le silence fut brisé par le rire gras et moqueur de ce personnage plutôt repoussant.
« Ma chère Flore ! Enfin nous nous retrouvons ! Quelle joie de te revoir en si belle forme. Du moins, tu me sembles être dans une forme physique éblouissante. »
Il appuya ses paroles d’un regard que Flore devinait accompagné de quelque intention belliqueuse. Elle lui ferait payer son insolence le moment venu. Elle conserva un silence déterminé dont il sembla se tromper sur la signification.
« Allons ! Ne prends pas cet air si abattu ! J’ai gagné, tu as perdu. C’est ainsi que vont les choses. De toute manière tu sais parfaitement ce qui va se passer par la suite. »
Il ignorait complètement Arcania. Flore se demandait même s’il se souvenait de sa présence, ainsi que celle des gardes du corps. Elle sentit un léger changement sur le plancher. Il approchait. Alors, elle ferma les yeux et se concentra intensément sur son environnement. Il n’était plus très loin. Elle entendait ses pas lourds qui déclenchaient un léger craquement. Son corps se tendit. Elle devrait être extrêmement rapide. Trois mètres. La guerrière devait se concentrer à présent sur sa moitié. Elle la sentait prête à bondir à n’importe quel moment, prête elle aussi à répondre à cet affront. Elle allait avoir besoin de sa force. Pourvu que la corde qui liait ses mains se casse sans problème. Deux mètres. Elle toucha son alter ego et une sensation de puissance incommensurable l’envahit. Cependant, elle n’en préleva qu’un petit peu. L’appel du sang et la soif de vengeance étreignait son cœur, diffusé par cette Chose pourtant humaine qui faisait partie d’elle. Mais pour rien au monde elle ne se serait laissée consumée. Un mètre. Il était sur elle. Il se pencha alors et la retourna sur le dos, approchant son visage joufflu près du sien. Ecœurée, Flore ne pouvait plus se contenir. L’air autour d’elle devint excessivement froid et menaçant. La force de sa moitié augmentait ses capacités physiques. Mais elle ne s’en servit pas beaucoup. 5 % suffisait. Elle ramena ses genoux, les pliants. Alors, d’un geste sec, elle cassa la corde qui retenait ses mains. Lucius, surprit n’eut pas le temps de se redresser totalement. Ce fut elle qui plaqua sa main gauche sur sa poitrine et le repoussait en même temps qu’elle se levait en un bond gracieux, comme à son habitude. Sa main droite s’attarda quelques secondes de plus dans sa botte et elle sortit une dague dont la pointe alla s’arrêter contre la gorge de l’homme insolent qui venait d’insulter la demoiselle. L’acier brillait dans la lumière du soleil couchant diffusée par les fenêtres hautes. Ses yeux argentés brillaient d’un éclat menaçant et meurtrier. Il n’avait pas crié, trop surpris peut-être par ce geste fou. Toute son attention était focalisée sur l’homme dont elle souhaitait par –dessus tout la mort, si bien qu’elle n’avait plus conscience de la présence des deux gardes.
« Oui, je savais quelle était la suite des évènements. »
Sa voix avait été un murmure caressant qui au lieu de la rendre douce et humaine, lui conférait le pouvoir d’être encore plus menaçante.
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| | | Arcania D.Cysique Harmonien
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| Sujet: Re: [Terminé] La suite, simple fin du commencement. [Arcania] Sam 26 Fév - 18:27 | |
| Alors que Flore, lentement touchait le sol soutenue par le pouvoir de l'air du jeune homme, l'ancien patron de cette dernière s'était levé, avançant lentement jusqu'à se mettre devant son bureau, s'adossant à ce dernier pour contempler le fruit de la chasse de l'humain qu'il prenait comme étant son mercenaire habituel. Cherchant toujours à garder ce mystère sur sa véritable identité, voulant cacher son don pour la métamorphose aux trois hommes présents ici et qui croyait la Lucinienne désormais comme leur proie, leur captive. Qui pouvait bien savoir les horribles choses que comptaient lui faire ces derniers ? La pièce où ils se trouvaient tous était d'un luxe assez impressionnant, montrant bien la richesse de cet affreux bonhomme qu'il était venu tuer jusqu'ici, dans le monde de la lumière, tout ça pour elle, cette amie qu'il tenait dans son coeur comme étant jusqu'à ce jour la plus précieuse de ses alliées. Son regard froid et hostile se posait d'abord sur le premier gros bras à droite qui lui était les yeux posés sur Flore, comme si la jeune femme était un délicieux plat et qu'il n'attendait que de pouvoir y goutter. Si sa bouche avait été ouverte, un fin filet de bave s'en serait sans aucun doute évadé, les pensées étranges qui devaient lui passer par la tête étaient très certainement tout, sauf catholique. Clignant lentement des yeux, il tourna la tête, posant son regard méprisant sur le second homme de garde de celui qu'il était venu assassiner. Ce dernier, en retour à ce dévisagement, fit pareil. Ce qui bien sur ne plut pas beaucoup à l'Harmonien, qui prit par son rôle d'acteur, fronça les sourcils, faisant mine d'être choqué par cet agissement. LEs deux poings vers le bas, posés le long du corps, son regard haineux se plongea une nouvelle fois dans celui tout aussi agressif du garde. Puis, comme s'il avait été plus fort que lui, Arcania vit le garde tourner les yeux vers son chef, faisant comme s'il n'avait pas eut peur de ce violent regard qui lui avait été jeté. L'épéiste venait déjà de prendre l'avantage sur ses adversaires, puisque l'un d'entre eux avaient déjà de la crainte à son égard alors qu'il n'avait même pas encore bougé le moindre doigt. Avec une certaine lenteur également, le chef de ce bâtiment se mit à s'approcher de la jeune blonde toujours allongée sur le sol propre du bureau. Sans prêter une attention particulière à ce déplacement, le prophète se mit à tourner la tête pour regarder le mur de droite de la pièce, la où se trouvait des sortes de bancs où pouvaient sans aucun doute se reposer divers dames, venues très certainement des ruelles sombres du coin de la rue. Rien que l'idée que des femmes puissent être touchée par un homme aussi abjecte dégoutait l'humain à la sombre chevelure.
Au même instant, juste devant lui, celui qui voulait tuer Flore s'était enfin approché d'elle, laissant son visage arriver lentement près du sien. La pauvre jeune fille devait désormais supporter l'haleine sans doute repoussante de son interlocuteur. A dire vrai, il parlait tout seul puisque la blonde ne répondait pas, elle gardait silence, bouche close alors que cet être dégoutant lui lançait encore et encore des piques à l'encontre de la délicieuse jeune femme. L'humain de son coté lui se trouvait totalement ignoré, c'était comme s'il n'était plus de ce monde et que Flore et le gros bonhomme étaient tous les deux isolés dans une pièce rien qu'ensemble. Malgré tout, il restait de marbre devant ce comportement habituellement inacceptable, il serait bientôt punit par le duo d'amis qui lui rappellerait qu'on ne joue pas avec les gens. Alors qu'il était aussi dégouté que Flore de ce qu'il voyait, l'homme qui dirigeait cet endroit approchait son visage joufflu de celui de la délicate demoiselle, un peu comme s'il essayait de l'embrasser. Il retint son soupir de dégout et du serrer les dents lorsqu'il eut envie de lui sauter à la gorge pour l'étriper de suite. Après tout, s'il faisait ça, il mettrait en péril toute la mission qu'ils devaient exécuter ensemble. Celle d'obtenir les informations qui serviraient à la jeune femme et aussi pouvoir se venger lentement de toutes ces années où elle avait souffert. Arcania servait plutôt de décor et de garde du corps pour cette quête qu'ils allaient il l'espérait réussir, mais il acceptait cela, et ferait tout son possible pour protéger sa compagne lors de cette aventure assez dangereuse. Lentement, il entendait arriver à ses oreilles le doux bruits des cordes qui retenaient les mains de son amie qui commençaient à craquer, comme si elle voulait dès maintenant se défaire de ces cordes qui étaient les derniers liens qui pouvaient bien la séparer de sa vengeance. Un craquement dernier et soudain, elle était libérée, elle repoussait l'homme en arrière, se relevait et se saisissait de sa dague, la plaçant juste sous le nez de sa nouvelle proie. Elle laissa le son de sa voix arriver aux tympans de son tout nouveau gibier, laissant en lui la peur grandir. Prit par surprise, les deux gros bras ne surent pas trop comment réagir, et finalement, ils se mirent à se diriger vers Flore assez rapidement.
- Tsss.
Fut le seul et unique son qui sortit d'entre les lèvres fines de l'épéiste qui reprit en à peine une seconde sa forme normale. Il prit une légère inspiration, avant qu'instantanément il ne disparaisse et se retrouve deux lames en main face aux gros bras qui étaient désormais couteau sous la gorge. Dans un ample mouvement, il réussit à en repousser l'un des deux de sa lame jusqu'à ce qu'il ne tombe cul sur le fauteuil derrière lui, et utilisant son pouvoir de l'air, il éjecta l'autre rejoindre son compagnon sur le tapis de coussin qui ornait les sièges où ils avaient étés envoyés. Celui expulsé par la force de l'élément de l'Harmonien s'était assommé contre l'un des accoudoirs et ne bougeait plus, malgré sa musculature imposante et sa taille de géant, il était tout aussi fragile qu'une vulgaire mouche face à une tapette électrique. Le second, se frottant le front comme s'il avait un mal de crâne se levait en partant un peu sur la droite puis sur la gauche, comme lorsque l'on se réveil le lendemain d'une soirée bien bien arrosée. Levant tout autour de la pièce un mur venteux, il insonorisait l'endroit, de manière à ne pas éveiller les soupçons des autres mercenaires face aux bruits qui pourraient bien sortir de la. Et bien oui, car déjà en hurlant, l'un des gros bras s'élançait vers lui, sa seule arme étant une barre de fer qu'il tenait dans le creux de sa main, comme les vulgaires racailles dans la cours d'école de la capitale Umbrienne. Le temps qu'il arrive, l'humain avait réussit à ranger ses lames au fourreau, et attendait mains nues l'autre en face qui courait. Courbant le dos vers l'arrière, il esquivait l'attaque frontale, et ripostait en logeant son pied dans le visage de son agresseur en s'appuyant sur ses mains pour s'envoyer en arrière. De nouveau pied sur le sol de bois, il regardait dans les yeux cet homme, qui était celui qui n'avait pas encore plongé son regard dans le sien, et sans attendre, ils se laissèrent l'un sur l'autre. Flore et son ancien patron passaient totalement inaperçus, le garde du corps et le prophète trop absorbés par leur duel que pour s'intéresser à ce qu'il se passait à moins de deux mètres de la.
S'abaissant légèrement, il évitait la barre de fer qui arrivait en direction de son visage, et il logeait son poing dans l'estomac de son adversaire qui reculait doucement de quelques pas hésitants. Il finit par se redresser bien droit, mais pas assez rapidement pour esquiver ce qui lui arrivait de plein fouet, le coude du jeune Harmonien était déjà placé bien profondément dans le ventre de sa cible, laissant un long filet de bave sortir de sa bouche pour aller s'écraser sur le parquet. Il souriait en fixant son ennemi qui restait cul au sol, tombé sous la force du coup et se tenant le ventre tant la douleur était présente. Il fallait dire que malgré son apparence pas très costaud, l'humain en avait dans les bras. Arcania se mit sans attendre en position défensive alors que son opposant se redressait avec quelque peu de difficulté. Ce dernier s'élança vers lui, et il ne broncha pas. Plus la distance se réduisait, plus il préparait son coup. Tout autour de son poing se créait une sorte de mini tornade, qu'il logea dans la joue droite de son attaquant lorsque ce dernier fut à bonne distance. En moins de deux, il se trouvait à nouveau à terre, la barre de fer tombant aux pieds de l'humain qui la ramassa sans perdre un seul instant. Avec lenteur il s'approchait de lui, posant ses fesses sur son thorax, une jambe au dessus de chacune de ses épaules. Derrière lui, peu importait ce que faisait Flore, elle s'en sortait sans doute très bien, et lui, de son coté s'amusait énormément. Son adversaire relevait la tête en ouvrant les yeux, et son visage était orné d'un large sourire. Ses lèvres se décousirent afin de laisser échapper quelque paroles.
- Bonne nuit ...
Et ces mots dits, son crâne frappa le visage du garde qui s'évanouit face au choc et la fatigue qui s'était accumulée sur son corps. L'humain était victorieux, du moins en partie, car derrière lui s'était relevé l'autre garde qui sa barre de fer en main, tentait de l'attaquer sur le sommet de la tête. Sentant ce déplacement, l'épéiste leva la barre de fer vers le haut, et contra facilement l'attaque. Il leva la tête vers le plafond, fixant l'autre mec qui l'attaquait en traitre et s'exprima à son tour.
- T'es le suivant pauvre faiblard. | |
| | | Flore Morinstal
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| Sujet: Re: [Terminé] La suite, simple fin du commencement. [Arcania] Sam 5 Mar - 10:02 | |
| La lame du couteau était en contact avec la gorge découverte de l’homme. Pile dans l’axe de la jugulaire. Elle pouvait même sentir chaque pulsation. A présent, elle tenait entre ses mains la vie d’un être humain. Il était étrange de savoir qu’on pouvait choisir de le tuer d’un simple geste, ou de le laisser en vie. Certaines personnes en jouisse, d’autres craignent cette situation. Flore ne faisait partie ni de la première catégorie, ni de la seconde. Chaque fois qu’elle dégainait une arme, elle refusait de penser. Chaque fois, inlassablement, elle se transformait en une machine à combattre, diablement efficace que rien n’arrêtait. C’était ce qu’on lui avait, d’une part appris, d’autre part, elle agissait à chaque fois par nécessité. Il ne suffisait que d’une seconde d’inattention pour que la Chose prenne l’ascendant et qu’à jamais elle s’oublie dans la prison de ce corps. Flore sentit la pièce être pénétrée d’un courant d’air qui ne venait pas de l’extérieur. Elle n’eut pas besoin de se retourner pour savoir que cela venait d’Arcania. Ayant créé un mur d’air, il insonorisait l’endroit. C’était une idée ingénieuse pour laquelle Flore ne pouvait que le féliciter. D’ailleurs, il s’occupait déjà des deux gardes. Elle savait que d’ici quelques minutes, tous deux griseraient à terre, morts. A nouveau, elle revint vers le maître. Ses yeux argentés plongèrent dans son regard sombre. Elle allait devoir faire preuve de persuasion. Alors, tout en conservant son regard dans celui de son prisonnier, son visage se durci, devenant plus froid encore. Quelque chose dans son attitude même changea. Elle semblait plus menaçante que jamais derrière ce masque calme.
« Vas-y, libère-le ! »
Il avait parlé d’une vois moqueuse qui surprit un instant notre jolie demoiselle. Elle se recula légèrement. Non, elle ne comptait pas encore libérer sa moitié. Le moment n’était pas venu encore. Elle ne répondit rien. Visiblement, Lucius s’imaginait qu’il avait touché un point sensible. Mais Flore ne daignait toujours pas ouvrir la bouche. Derrière elle, elle pouvait entendre les bruits de combats d’Arcania. Mais cela atteignait ses oreilles plus comme un bruit de fond, un simple murmure qu’on finit par ignorer complètement. Son attention était captivée par le moment présent qu’elle vivait.
« Je n’en ai aucunement l’intention, murmura-t-elle d’une voix sensuelle à son oreille. Je te réserve cependant quelque chose de spécial. »
A ce moment précis, le maître des lieux commença à avoir peur. Qui était cette femme qu’il ne reconnaissait absolument pas ? Avait-il sous-estimé Flore ? Non, c’était impossible. Elle était relativement puissante, mais il était plus malin. Il ne lui faudrait pas longtemps pour reprendre le dessus. Elle était instable, faible. Un simple moustique qu’il écraserait. Il devait la déstabiliser. C’était sa seule chance de s’en tirer.
« Je vais aller droit au but, reprit-elle de sa voix douce, passant outre le fait que tu as essayé de me faire tuer. Donne-moi les informations que je cherche. Et je m’en irais sans te faire le moindre mal. Tu as ma parole. »
Même si Flore ressentait une envie furieuse de le tuer sur le champ, elle ne pouvait négliger la possibilité de négocier. Il lui fallait ces noms, peu importe le prix qu’elle devrait payer. Trop longtemps cet insolent l’avait traité comme son esclave, l’envoyant par-ci, par-là. Mais on ne traite pas Flore comme sa servante. Jamais. Personne. Aujourd’hui, elle lui faisait comprendre à quel point il avait eu tort. Elle se pencha en avant, appuyant encore le couteau contre la chaire offerte. Par réflexe, il se pencha contre le bureau en arrière et finit par tomber. Flore, un sourire mesquin et pervers aux lèvres s’avança et plaça une main solide contre sa gorge pour l’empêcher de bouger. Elle serra les doigts quelques secondes. Lucius ne semblait pas vouloir parler. Alors, elle se pencha en avant et toujours d’un simple murmure, lui expliqua la situation.
« Vois-tu cet homme ? Observe ce qu’il a fait à ton premier garde et ce qu’il fera au second. Tu vois ? Eh bien, ça n’est qu’un avant-goût de ce qui risque de t’arriver si tu ne réponds pas à ma demande. Tu te souviens cette mission dans un petit village Umbrien ? Oui, dans les montagnes. Là-bas, j’ai appris par l’expérience toutes les tortures possibles et imaginables qu’on pouvait faire subir à un être humain. »
Sans s’en rendre compte, l’homme déglutit. Il commençait à avoir peur. Peur de cette femme qui prenait l’avantage sur lui. Il devait réagir et contrer les attaques verbales perfides de cette simple femme.
« Qui te dis que j’ai les noms ? - Je le sais. Tu fais des recherches sur chacun de nous et tu conserves un dossier. Et tes recherches sont particulièrement poussées. Tu essaies de gagner la confiance de ceux qui sont à ton service mais tu les exploites sans aucun remord ! Rien que pour ça, tu devrais mourir ! »
Un silence tendu s’installa entre les deux personnages. L’humaine se tenait au-dessus de lui, bien droite. Soudain, il riposta et ses deux bras emprisonnèrent le corps de la demoiselle avec la force d’une tenaille. Flore retint un hoquet de douleur : il avait une sacré poigne. Dans cette attaque mesquine qui la prit par surprise, la jeune femme lâcha son poignard qui alla tomber sur le tapis en dessous du bureau. Mais elle avait commis une erreur grossière en ne prenant pas soin de le fouiller avant de lui placer le couteau sous la gorge. Ils roulèrent à terre dans une lutte acharnée. Mais Flore n’était pas de taille sans une aide matérielle. Elle avait besoin de ses mains. Soudain, il sortit de sa veste un long couteau. Immobilisant la demoiselle, il s’assit sur elle et lui posa le couteau de la même manière qu’elle, quelques minutes plus tôt. Il eut un rire gras.
« Alors Flore ? On en oublie les fondamentaux. Tu resteras finalement toujours cette gamine déchue de la noblesse sans rien d’autre que des souvenirs. »
Un éclair de colère passa dans ses yeux argentés. Il sut alors qu’il était en train de gagner. Elle perdait progressivement le contrôle, laissant la bête venir. Flore ferma les yeux. Elle sentait cette présence noire et sombre s’insinuer de plus en plus en elle. C’était comme un grand froid d’hiver qui s’insinuait dans chaque parcelle de son corps, jusqu’aux moindres recoins. Et malgré la frayeur qu’elle éprouvait en cet instant, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir un certain plaisir malsain. En plus de la lutte extérieure qui se déroulait, une autre, à l’intérieur même de son corps s’engageait. Elle résista du mieux qu’elle put et commença par calmer ses sentiments qui fluctuaient en elle, telle une mer de lave bouillonnante. Alors, qu’elle repoussait sa moitié, elle prit le temps de réfléchir à la situation. Non, il lui restait une chance de reprendre le dessus. Il ne lui avait pas bloqué les mains. Grossière erreur. Et il allait la payer au centuple. Lentement, elle écarta les bras tandis qu’au-dessus de la tête de l’homme se formait des pics de glace, aussi acérés qu’une épée. Il ne remarqua rien au début, jusqu’à ce que peut-être, il se rende compte que l’air était gelé. Alors, il leva la tête mais au même moment, dans un éclat blanc, tous les pics convergèrent vers lui. Il roula sur le côté pour les éviter. Il ne se releva pas, essoufflé et sachant pertinemment qu’il ne pouvait la vaincre en combat loyal. Le velours bleu nuit de sa manche droite était imbibé de sang. Flore se releva tranquillement, le menaçant toujours de ses pics de glace, un sourire dangereux aux lèvres. La jeune femme s’approcha alors de son poignard qu’elle récupéra. Lucius tomba à genoux devant elle. Il ne lui restait plus qu’une seule chance de s’en sortir. Un dernier atout sur lequel il voulait jouer. Flore l’attrapa par le col et l’aida à se relever. Puis d’un geste vif, elle le poussa contre le mur de la pièce. Il sembla d’abord légèrement étourdi. Finalement, elle s’approcha de lui. Flore avait retrouvé ce regard perçant et menaçant qu’elle n’employait que dans ce genre d’occasions. Il tourna un regard en direction d’Arcania et un sourire mesquin étira ses lèvres, enlaidissant son visage par ailleurs déjà immonde.
« Et lui, le sait-il ? Lui as-tu déjà raconté ton histoire ? Est-il au courant avec quelle créature tu partages ce simple corps ? - Ce n’est pas une créature, corrigea-t-elle d’une voix sèche, c’est moi. - Peu importe. Sait-il de quelle famille tu es la descendante ? Tu as dû lui cacher des choses pour qu’il accepte de t’aider. »
Il étouffa un ricanement et Flore sentit la colère bouillonner en elle.
« Ne le mêle pas à ça. Il n’a rien à voir dans notre différent. - C’est toi qui l’as amené ici. Dorénavant, il se trouve mêlé à ton combat ! Sait-il alors de quelle famille déchue tu fais partie ? - Quelle importance cela a-t-il ? Nous ne sommes pas là pour ça. - Oh mais bien au contraire ! Cela a toute son importance dans notre affaire. »
Elle ne répondit rien, d’abord trop étonnée pour parler. Les pics de glace étaient toujours formés au-dessus de sa tête : elle n’y prenait même plus garde, obnubilée par la tournure que prenait la conversation.
« Je ne comprends pas. »
Il éclata de rire. Alors, agacée par ça, elle commença par entailler progressivement son bras déjà blessé. Tout doucement, prenant bien soin de trancher assez de chaire pour le faire souffrir, mais pas trop non plus. Il ne cria pas, trop fier sans doute pour s’abaisser à ça. Arrivée au niveau de l’épaule, elle s’arrêta.
« Je répète ma question : où est mon dossier ? Qui a commandité l’attaque ? »
Il ne répondit pas, aussi remonta-t-elle jusqu’à sa joue et répéta le même schéma. Il gémit de douleur, mais ne cria pas.
« La prochaine fois que j’agis, je risque de te retirer quelque chose de précieux. »
Ses yeux exprimèrent une crainte infinie. Il hésita quelques minutes, puis soudain, il leva le bras gauche et désigna en direction de son bureau.
« Si tu m’as menti, tu sais ce qu’il se passera. »
Elle se recula et au même moment, tous les pics de glace convergèrent sur Lucius et accrochèrent ses vêtements contre le mur, sans pour autant le blesser. Flore s’avança jusqu’au bureau et fouilla tous les tiroirs. Rien. Cet abruti avait-il menti ? Elle contemplait l’immense tableau qui était un portrait de ce cher maître lui-même, durant sa jeunesse. Comprenant alors où était le dossier, elle décrocha l’immense tableau et ouvrit la petite porte intégrée au mur. Dans un petit espace, se trouvait des dizaines de dossiers, classés par ordre alphabétique. Elle repéra sans problème le sien et commença à le parcourir des yeux. Arrivée à l’avant-dernière page, ses yeux se glacèrent d’effroi et son visage se crispa sous l’effet de la surprise.
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| | | Arcania D.Cysique Harmonien
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| Sujet: Re: [Terminé] La suite, simple fin du commencement. [Arcania] Jeu 10 Mar - 22:34 | |
| La main de l'Harmonien serrait très fort la barre de fer qu'il tenait entre les mains, celle qu'il avait volé à sa première victime. Son but n'était pas de tuer ces gardes qui ne faisaient que leur travail et n'avaient rien à avoir dans cette histoire, non il voulait juste les mettre hors d'état de nuire, d'où cette non utilisation de ses lames meurtrières qui si souvent, avaient fait couler le sang humain et le sang de nombreuses autres races qui peuplaient les trois mondes. D'une roulade sur le coté, la barre de fer de son ennemi s'écrasa sur le plancher insonorisé par le pouvoir de l'air de l'épéiste, et ce dernier put se relever pour se mettre à niveau égal avec son second opposant. Sa respiration quand à elle était lente et presque en harmonie avec les battements de son coeur. A dire vrai, il n'était même pas essouflé, son ennemi n'ayant pas pour ainsi été un grand adversaire pour ce premier round achevé si précocement. Il allait se servir de cet objet de métal comme d'une épée, cherchant à assommer ce pauvre serviteur qui ne semblait pas savoir à qui il avait réellement à faire. De son coté, Flore devait sans aucun doute s'en sortir correctement avec son ancien chef, qui paierait bien vite l'insolence dont il avait fait preuve à l'égard de cette dernière. Si ça ne tenait qu'à lui, le prophète l'aurait déjà émasculé depuis belle lurette, le laissant se vider de son sang par le bas. Mais ce n'était pas la raison première de leur venue ici, il devait donc se garder de ce genre d'envie, de désir violent. Lui et son besoin de protéger les personnes à qui il tient par n'importe quel moyen ... Un jour, ce serait ce besoin qui le conduirait à sa perte totale, à sa mort, face à l'acte final. Quand ce jour arrivera, Pierre se ferait sans aucun doute un plaisir de le recevoir dans ses enfers, où il n'aurait plus qu'à pousser les portes pour se reposer éternellement dans un monde de souffrance où vont toutes les mauvaises personnes qui ont foulés le sol de cette terre. Mais à bien y réfléchir, Arcania était il vraiment un mauvais homme ? Il ne faisait que défendre ses idées, certes souvent par la violence, mais il ne tuait que très rarement des innocents, et lorsqu'il ôtait la vie à ceux ci, c'était souvent par accident. Il ne tuait que ceux qui l'attaquaient, que ceux qui se mettaient en travers de son chemin. Il défendait la justice, sa justice, tuant les criminels qui passaient sous ses yeux, protégeant ses disciples comme ses frères et soeurs, et défendant la voix qu'il avait choisit de tout son être. Comme on pouvait souvent le caractériser, il était noble par le désir de poursuivre ses idéaux jusqu'à les atteindre. Ce bien et ce mal, ne sont que tout deux pure subjectivité, ce qui l'enverrait en enfer ne serait pas ses actes sur les mondes, mais bel et bien le fait qu'il soit l'ennemi des créateurs, rien de plus rien de moins.
Alors qu'il sortait de ses pensées, il voyait arriver son adversaire à pas très rapide. Il eut juste le temps de protéger son visage avec son bras pour contrer le morceau de fer qui s'abattait sur lui. Il n'avait pas put se protéger avec sa barre ou activer son pouvoir de l'air, il se devait désormais de souffrir comme tout être vivant le devait sous l'assaut de cet ennemi qui bientôt joncherait le sol dans l'inconscience la plus grande. La violence des coups qu'il porterait à ce dernier serait dix fois supérieur à celle de l'attaque qu'il venait de recevoir sur sa peau bénie des Déchus. Il serrait les dents pour ne pas laisser ce léger soupir de douleur s'évader d'entre ses lèvres beiges, il se contenait pour ne pas montrer sa faiblesse d'être humain. Poussant vers l'avant, il parvint à déstabiliser le garde, qui recula de quelques pas. S'élançant vers l'avant, le descendant de l'illustre famille des D.Cysique planta le bout de la barre dans l'estomac du guerrier adversaire, le faisant cracher quelques fins filets de baves sur le sol, qu'il percuta tout aussi vite sous la force du coup qui venait de pénétrer son corps pour y dessiner un bleu de la même circonférence que le tube métallique qui avait frappé. Sans la perte d'un instant, il s'était relevé dans un ample saut acrobatique en arrière, évitant de justesse le coup qui aurait pu être l'ultime de l'Harmonien. Tout deux se fixaient du regard, dans le blanc des yeux. Chacun gardait son sérieux, affichant une froideur peu commune dans leur pupille. Juste à coté de la, on pouvait entendre Flore prononcer quelques paroles suivit par la voix désagréable de son nouvel otage. Il ne s'y intéressait pas, trop prit dans la fureur de son propre combat. Faisant tourner dans sa main le morceau de métal qui servait d'arme au jeune homme, il s'élança à nouveau sur son adversaire qui fit de même. Frappant ensemble, au même instant, au même moment, les deux armes identiques se touchèrent, les deux coups se bloquant l'un à l'autre et les deux hommes poussant vers l'avant pour tenter de faire reculer son opposant pour prendre l'avantage physique sur ce dernier. Pourquoi Arcania n'utilisait il pas sa multitude de pouvoirs ? Parce qu'il était trop noble pour faire ça bien sur, il préférait les combats à armes égales, même si cela devait lui causer une quelconque blessure sur le corps. Il avait déjà tellement prit de coup dans sa courte existence, qu'il ne ferait plus la différence avec un ou deux en plus. Se mettant en position de défense, l'Equiliosien eut un léger sourire moqueur avant de s'exprimer à l'égard de son plat de résistance.
- T'es pas mauvais finalement vermine. - Tch, t'es plus fort que je ne croyais. - Et t'as encore rien vu ...
Tout deux, bouclèrent les lèvres avant de se foncer une nouvelle fois l'un sur l'autre tels deux bolides dont les conducteurs voulaient voir lequel tournerait le volant le premier pour ne pas entrer en collision et avoir un énorme accident. Evitant la barre de fer du Lucinien, Arcania tenta de frapper sans succès avec la sienne, qui fut contrée par une main fermement fermée de son opposant. Un coup de pied dans le ventre, un léger filer de sang sur le bois du sol, et Arcania volait en arrière pour tomber assit cul sur le parterre et dos contre le mur. Il se relevait en fixant son adversaire qui désormais possédait les deux barres de fer entre ses mains. Bizarrement, au lieu d'attaquer avec ces dernières, sans doute envahit par le même esprit d'égalité qu'Arcania, il les jeta sur le sol, plus loin afin de continuer ce combat à mains nues. C'était une chose aussi appréciable qu'inattendue, qui aurait pu croire qu'un homme au service d'une pourriture tel que son chef serait capable d'une telle noblesse ? Pas Arcania en tout cas. Secouant la tête de droite à gauche, ce dernier avança de quelques pas, s'approchant de celui qui avait accepté son duel à la pure force du corps et du mental. Serrant les poings, tous deux se fixèrent avant d'une nouvelle fois se jeter corps et âme dans cette bataille en un contre un qui était digne des plus grands combats de l'arène Harmonienne. A moins d'un mètre l'un de l'autre, Arcania arma son poing qu'il logea dans le visage de son adversaire, qui lui sans attente avait déjà déposé ses phalanges refermées dans les cotes flottantes du jeune homme. Tandis que le Lucinien tombait au sol et glissait sur trois mètres, l'épéiste se tenait les cotes en respirant douloureusement, le choc ayant été violent et très douloureux, il devait tenter d'oublier ce sentiment humain qu'est de souffrir. Il fronçait les sourcils en voyant son adversaire se relever. Ce Lucinien était résistant, la force des poings nus de l'humain était pourtant assez grande, et sa joue malgré sa forte rougeur ne semblait pas le faire reculer, non loin de la, ça semblait plutôt le rendre heureux, l'exciter encore plus face à ce duel au sommet. Se mordant les lèvres, le prophète se remit droit malgré la souffrance et ne bougeait plus. Il analysait son adversaire et se préparait à lui porter un coup ampli de rage pour l'envoyer une bonne fois pour toute au tapis. Crachant quelques gouttes de sang sur le sol, la voix du jeune homme frappa une nouvelle fois.
- Bois ou pierre ? - Pardon ? - Très bien, pierre alors ...
Malgré la demande d'explications de son adversaire, Arcania n'avait pas répondu, et sans doute avait il était comprit comme une provocation puisqu'à peine eut il terminé de parler, déjà son ennemi lui frondait dessus à pleine vitesse. Comme il l'avait prévu de toute manière, et de ce fait, il recula sur le coté, logeant son talons dans l'arrière du genoux de son agresseur, le faisant tomber sur le bois du sol pour qu'il se relève tout aussi rapidement. Sautillant sur place à la manière d'un boxeur sur le ring, l'allié des déchus provoquait le Lucinien pour qu'il commette une nouvelle erreur de lui foncer dessus. Ce qui encore une fois fonctionnait très bien. Il sautait dans sa direction, et lui sans attendre esquivait le coup, passant derrière son adversaire et lui saisissant le crâne dans le creux de sa main. L'homme écarquilla les yeux alors que l'épéiste le tenait fermement. Avec force et rage, il écrasa la face de son adversaire dans le mur de pierre où une légère fissure se dessina au moment de l'impact. Le relâchant, le corps de l'homme prit quelques secondes avant de s'écrouler au sol en laissant une énorme trace de sang dans la pierre. Sourire aux lèvres, il se savait vainqueur, ses deux adversaires dans une profond coma, il était en paix pour le moment. Se tournant désormais vers le reste de la pièce, il voyait l'ancien patron de Flore agrippé contre le mur et sa compagne feuilletant un dossier, sans aucun doute le sien, d'ailleurs elle paraissait très surprise de ce qu'elle y voyait. L'humain s'approcha d'elle, et passa sa tête par dessus son épaule, avant de lui poser la question qui tuait tout ...
- Qu'est-ce qu'il se passe ? | |
| | | Flore Morinstal
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| Sujet: Re: [Terminé] La suite, simple fin du commencement. [Arcania] Ven 11 Mar - 18:59 | |
| L’otage était toujours accroché au mur de la pièce, ses mouvements bloqués par les pics de glace qui s’enfonçaient tout autour de lui dans la belle tapisserie. Sa tête avait roulée contre son torse et il regardait le sol. Du sang coulait lentement le long de sa blessure. Il semblait avoir perdu connaissance. Mais Flore ne le regardait pas. Elle ne lui accordait même pas une seconde d’attention, obnubilée par ce qu’elle était en train de lire. Le dossier en question était manuscrit, comportant plusieurs pages reliées les unes aux autres. A première vue, il s’agissait de l’écriture de Lucius. Du moins, si ça n’était pas la sienne, la personne ayant écrit ces mots possédait une écriture proche, très proche de la sienne. La première page contenait le détail de la jeune femme, allant de sa véritable identité à son poids, sa taille. On avait même tracé une rapide représentation d’elle. Mais la suite était encore plus choquante. On avait écrit précisément quelles étaient ses habitudes, les endroits dans lesquels elle préférait se rendre, son caractère et ses réactions. Toutes ses informations récoltées avec minutie qui permettaient peut-être à cette immonde personne de pouvoir prévoir les réactions de son employée. Soigneusement, il avait écrit ce qu’il avait appris, glanant des informations sur la jeune femme comme il pouvait, parvenant même à retracer toute son histoire. De quoi presque effrayer la jeune femme. Enfin, presque. Elle cherchait avec désespoir en feuilletant ce qu’elle pouvait trouver d’intéressant. A la fin, tout à la fin, presque dans les dernières pages, se trouvait l’incident écrit par les témoignages qu’il avait récolté. En temps normal, Flore aurait été impressionné par un tel ouvrage. Cela avait probablement demandé des heures et des heures de travail, d’écoute et de recherches. Mais il y avait quelque chose de malsain dans cette façon de faire. L’incident dont parlaient les écrits, était fidèle à la réalité. Du moins, autant que peuvent l’être des témoignages, puisque les personnes interrogées n’étaient pas dans la tête de Flore et ne pouvait pas savoir ce qui s’était réellement passé. Ainsi, le complot mené à l’encontre de la guerrière n’était pas des moindres. Conflit politique ? Conflit social ?
Arcania, avait visiblement terminé avec les deux autres. Flore ne l’avait même pas entendu se battre. Il s’avança vers sa compagne, sourire aux lèvres, visiblement satisfait par ce petit exercice amusant. Mais elle ne riait pas. Mais alors, pas du tout. D’ailleurs, il sembla s’en apercevoir et demanda ce qu’il se passait exactement. Dans un premier temps, la jeune femme ne put ouvrir la bouche. Aucun son ne voulait en sortir. Sa gorge était serrée. Elle se sentait… vidée de toute énergie, comme si tous ces mois de durs labeurs n’avaient servis à rien. Lasse, elle leva ses yeux argentés vers Arcania, puis répondit d’une voix égale à sa question :
« Rien. Il ne s’agit que de la liste de ceux qui ont complotés contre moi. Tous les grands de Lucina. Ils sont intouchables. »
Pas besoin de plus d’explication. Elle connaissait tous ces noms pour avoir entendu son propre père lui en parler. Ils étaient tous là, s’étalant par ordre croissant d’importance. Car enfin, le dernier nom, celui qu’elle n’avait osé lire dans un premier temps, était celui du monarque lui-même. Un complot, qu’on n’ébruitait surtout pas à la population ; ce genre d’affaire qu’on traite en interne. Mais combien, bon sang, étaient-ils à vouloir définitivement sa mort ?
Il y eut un rire gras et féroce. Lucius avait relevé la tête et contemplait Flore. Visiblement, il s’amusait beaucoup. Instinctivement, la jeune femme se tourna vers lui.
« Qu’est-ce que tu t’attendais à trouver, ricana-t-il, ce ne sont pas des fermiers qui voulaient ta mort ! Tu es aussi bornée que stupide ma foi ! Tu es gênante pour eux. Il te suffit de te faire passer pour un martyr, monter le peuple contre et prendre le pouvoir par la force ! Allons, ne me dit pas que tu n’y avais jamais songé ! Tu es naïve et pathétique. »
Flore ne répondit pas et se contenta d’arracher les pages qui l’intéressaient, puis les fourra dans sa poche. Elle n’était pas en colère. Elle n’était pas abattue. Il en fallait plus pour elle. Ils n’avaient plus rien à faire ici, elle avait obtenu ce qu’elle voulait. Elle se détourna de lui, cherchant la seconde porte des yeux, celle qui allait leur permettre de sortir d’ici sans problème.
« Notre contrat s’arrête ici. J’ai obtenu ce que je voulais, toi aussi. Ne t’approche plus jamais de moi et n’envoie pas tes chiens à ma poursuite. Je t’ai donné ma parole, la voici. Ta vie t’appartient toujours. »
Elle s’avançait déjà vers la porte lorsque soudain, il arracha les pics de glace. Flore avait relâché son attention, persuadée qu’il ne parviendrait pas à s’en débarrasser. Ça avait été une erreur. Il était plus fort physiquement qu’elle ne le soupçonnait. Et sa blessure au bras gauche ne le handicapait pas assez. Elle aurait dû y aller plus fort en réalité. Il se précipita vers l’épée accrochée au mur et d’un geste sec, la tira. Un sourire carnassier apparut sur ses lèvres. Flore n’avait pas bougé et ne semblait exprimer aucune émotion.
« A nous deux Flore. J’ai toujours voulu rencontrer ta moitié. »
Il fit luire la lame de son épée dans la lumière du jour. La jeune femme s’avança face à lui. Ils se tenaient tous deux à chaque bout de la pièce. Il attendait. Parfait, elle allait lui donner ce qu’il désirait. Doucement, elle monta sa main jusqu’à empoigner son épée qu’elle tira toujours lentement avec beaucoup de douceur. Puis, elle libéra sa moitié, se concentrant uniquement sur son objectif tout en la retenant. Non, elle ne devait pas dépasser les 15 %. Et lorsqu’elle tourna son regard vers Arcania, quelque chose avait changé dans ses prunelles argentées. Alors, elle reporta son attention sur le maître. Elle n’allait pas traîner à présent. Elle le tuerait purement et simplement avant de repartir. Il eut un sourire carnassier tandis que la jeune demoiselle était d’un calme olympien. Quelques secondes s’écoulèrent avant qu’il ne se lance dans sa direction. Posant ses deux mains sur la garde de l’épée, elle s’élança également dans sa direction. Il leva son épée bien haute, prêt à l’abattre sur la jeune femme. Finalement, il tenait encore bien la forme. Mais il n’était pas assez fort, pas assez entraîné pour la vaincre, ne combattant plus depuis bien longtemps. Voilà ce qu’il advenait de ceux qui reléguait les tâches difficiles à leurs subordonnés. La jeune femme s’apprêta à recevoir le coup faiblard de cet idiot. Alors, elle amena sa propre lame à la rencontre de l’autre. Il y eut un éclat lorsque les métaux s’entrechoquèrent. Il manquait de force. Déstabilisé par le coup de la demoiselle il recula. Mais elle n’avait pas de temps à perdre. Ce duel ne l’amusait plus. Il était faible. Elle tourna sur elle-même et dans un gracieux mouvement, planta dans la tendre chaire l’acier froid et meurtrier. Les yeux de l’homme se voilèrent et il parut surpris. Puis, un sourire étira ses lèvres. Sans un mot, elle retira son épée. Il vacilla et recula avant de s’écrouler contre le mur, tirant sur la corde au passage qui traînait contre le mur et semblait passer de l’autre côté. Flore se raidit tout en réprimant sa moitié. Elle se tourna vers Arcania et courut dans sa direction, traversant la pièce. Elle l’attrapa par la main et l’entraîna en direction de la seconde porte.
« Cette corde est reliée à une cloche dans la salle principale. Elle sert à donner l’alerte. Nous devons partir ! Maintenant ! »
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| | | Arcania D.Cysique Harmonien
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| Sujet: Re: [Terminé] La suite, simple fin du commencement. [Arcania] Mar 29 Mar - 17:57 | |
| « Rien. Il ne s’agit que de la liste de ceux qui ont complotés contre moi. Tous les grands de Lucina. Ils sont intouchables. »
Tous intouchables ? Allait elle longtemps continuer à douter de la sorte des capacités sans limite du jeune homme qui faisait tout son possible pour lui venir en aide ? Ou un jour enfin se dirait elle qu'avec son soutien, elle pourrait retourner n'importe quel homme quelque soit sa place dans la société, juste en demandant un peu de son aide et de son temps devenu si précieux ces derniers temps. Il serrait encore une fois le poing en sentant en lui monter une certaine dose d'énervement, il se sentait presque rabaissé, traité tel un faiblard quand on venait expirer dans ses oreilles ce genre de propos, qui soit le mettaient hors de l'histoire, soit disait simplement comme dans le présent cas, que même avec son pouvoir digne d'un demi Dieu, il ne serait pas capable de mettre hors d'état de nuire, ou plutôt hors d'état tout court un vulgaire Lucinien qui devrait faire appel à sa garde personnelle pour contenir ne serait-ce qu'une infime partie de sa force à la grandeur devenant de plus en plus grande, s'étalant bientôt presque jusqu'à l'infini. Il ne suffirait que d'un nom, un simple visage, et en un claquement de doigts, cet homme verrait son être se détruire petit à petit jusqu'à être absorbé dans les méandres des éternels ténèbres de la mort aussi douloureuse serait elle pour ces lâches. Lentement, il expirait dans le cou de la jeune femme, laissant l'air chaud qui s'évadait d'entre ses lèvres se poser en douceur sur la froide peau de cette Lucinienne toujours aussi mystérieuse et presque incomprise. Sa longue chevelure blonde tombait le long de ses épaules, alors qu'elle restait toujours quelque peu plongée dans ce qui semblait être la suite de cette liste qui semblait ne pas avoir de fin. Avait elle tant d'ennemis que cela dans ce bas monde ou était-ce simplement une de ces manipulations digne des pires charognards à laquelle ils étaient tous deux soumis sous le regard attentif et écoeurant de ce chef mercenaire au physique tout aussi repoussant que sa façon d'être. Ce dernier d'ailleurs, commençait à parler à nouveau, sur un ton désagréable et très moqueur à l'égard de la jeune femme qu'avait décidé de protéger le prophète. Les insultes qu'il proféra n'atteignirent point le jeune brun, mais sans doute auraient elles une impact tout autre sur la demoiselle épéiste à qui il s'adressait aussi violemment. Le spectacle était presque pathétique, la position de cet homme pourtant si imposant était presque honteuse pour lui. Puis enfin, elle arracha les quelques feuilles vraiment intéressante, avant de décider de partir en laissant tomber son contrat pour de bon.
Malheureusement, contre toute attente, l'ancien patron de la jeune femme s'était libéré et s'était déjà précipité sur une épée qui trônait attachée sur le mur de la pièce. En un seul mouvement, l'épée aurait pu exploser si le prophète l'avait voulu, mais intervenir dans ce règlement n'était pas dans ses projets. Après tout, Flore se devait de régler ces soucis qui seraient sans doute les derniers avec ce mec détestable. Il suffirait de lui ôter la vie, de lui faire couler son propre sang sous ses yeux, de la gorge jusqu'au sol, faire tomber et rouler sa tête avant de l'envoyer valser dans la cheminée en flamme. La mort serait la seule porte que pourrait ouvrir la jeune femme, c'était le seul chemin emprintable vers cette liberté qu'elle voulait se voir offrir. Et quoi qu'elle fasse, les ailes blanches du destin s'étaient déjà refermées autour d'elle, ce choix qu'elle avait jusqu'à cet instant venait de s'envoler, se détruisant au moment même où de sa forte carrure, le maitre des lieux s'était jeté sur elle. Sa seule solution n'était plus que de lui offrir l'éternel existence dans les abysses des mondes, la où plus jamais il ne pourrait faire de mal à qui que ce soit et où ses sombres agissements enfin prendront fin. Lorsque le dernier souffle de vie lui serait extirpé, la vie de Flore changerait à nouveau, dans un sens plus positif que jamais. Enfin elle pourrait à nouveau vivre sans devoir regarder derrière elle pour qu'une dague meurtrière ne s'écroule pas dans son dos. Le combat final entre les deux partis venait de prendre son commencement pour cet ultime acte qui verrait la fin d'un des deux combattants. Dans son coin, l'épéiste d'Equilios ne lèverait pas la main et ne bougerait pas le petit doigt pour venir en aide à sa compagne, elle devait régler ce dernier conflit par sa propre force, son propre mental, et mettre à terre son opposant sans devoir recourir à son aide. Ce serait sans aucun doute, la plus belle de ses victoires, celle qui encore une fois, briserait ces chaines qui s'étaient enroulées autour d'elle, scellant son destin entre les mains de cet abject être humain. Les bruits qui provenaient de leur échange de coup n'arrivaient qu'à peine aux oreilles d'un Arcania trop occupé à fouiller désormais le bureau sur lequel était assit auparavant le chef de la bâtisse.
A son tour, il trouva un petit dossier, contenant à peine quelques pages. A l'intérieur, on pouvait lire sur la première feuille le nom d'un groupe, celui inscrit à l'ancre bleue était bien étrange "Storm opération", au vu du nom, cela ne semblait pas très encourageant, mais lentement, il continua à tout lire. Il pu aussi découvrir que cette équipe était celle qui intervenait dans le cas où l'alarme du bureau venait à être déclenchée par une quelconque entité. Leur but premier était d'envoyer au delà des mondes toutes les personnes qui auraient tentées de nuire ou qui auraient tout simplement nuis à leur chef. Ce genre de groupe était dangereux, il ne faudrait pas le prendre à la légère si jamais ils venaient à tomber sur eux. A la suite, on pouvait voir dessinés au crayon de manière un peu bâclée les visages de ceux qui formaient cette équipe dite de choc. Des hommes, des femmes, de vulgaires abominations de la nature comme on en voyait rarement de nos jours à travers les grandes étendues verdoyantes des trois mondes. Lentement, il referma le carnet et le laissa tomber sur le sol dans un léger bruit d'air qui se faisait expulser à l'atterrissage du conteneur de ces feuilles.
En quelques instants, il releva la tête vers sa jeune amie, qu'il put voir avec un certain plaisir, ôter les dernières bribes de sa vie à son adversaire. Ce dernier reculait, vacillant quelque peu et s'écroulant contre le mur qui se dressait derrière lui. Allait il par miracle réussir à tenir debout et à se relever pour porter à son tour, le coup qui se devait fatale à la blondinette postée devant ses yeux perdant de leur éclat vivant ? Rien n'était moins sur en cet instant de faiblesse où enfin, il finit par tomber, emportant dans cette chute vers l'oubli cette corde qui sonna l'alarme redoutée par Arcania et sans aucun doute par la meurtrière elle même. Un léger bruit retentit et sans qu'il ne puisse réagir, son bras était attrapé par la main pour le moins glaciale de la jeune femme qui l'emmenait déjà le plus vite possible dans une course vers la fuite pour tenter de ne pas tomber nez à nez avec ceux qui allaient garder les lieux maintenant que le dirigeant était en sang allongé dans ce dernier, sur le sol froid tel la peau de celle qui l'avait mit dans cet état sans retour. Les bruits de leur pas au sommet de la course résonnaient dans le couloir qu'ils venaient d'emprunter, celui menant vers l'arrière de la bâtisse, vers les profondeurs d'une ruelle bien sombre. Le temps ne tarderait pas à être contre eux, et bientôt les premiers symptômes de la fatigue viendraient se coller à eux. Ils devraient s'enfuir très vite, disparaitre le plus rapidement possible, afin d'éviter tous les accrochages possibles et passer les portes de la capital en affrontant le moins d'adversaires possibles. Dans sa course en tirant le prophète, la jeune Lucinienne avait omit un détail d'un importance énorme. Celui-ci n'était autre que la possibilité d'attaques extérieurs sur leur personne. Et ce fut effectivement ce qui arriva. De coté, une énorme lance se dirigea droit vers le duo. Les sifflements déchirant l'air alertants Arcania, ce dernier tira fermement sur la main de sa compagne, jusqu'à tomber et la faire tomber elle aussi. Tous deux allaient sans aucun doute se faire quelques égratignures dans la chute volontairement créée par le jeune homme, mais lorsque la Lucinienne verrait une lance plantée dans le mur derrière elle, sans doute le remercierait elle.
Il se releva avant la demoiselle qui l'accompagnait, et il plongea furieusement son regard émeraude en direction d'où provenait la tige de bois qui était censée tuer la pauvre blonde. De la, commençait à s'avancer un homme en armure grise, sans doute celle que portait la plupart des soldats à la solde de leur dernière victime. Non pas un mercenaire, un simple soldat comme on en trouve dans les armées. Il avait déjà sortit une épée du fourreau, montrant une fois de plus toute l'étendue de son hostilité à l'égard du petit couple d'amis. Cette violente attaque ne resterait pas impunie, et à son tour, le prophète dégaina l'un de ses lames meurtrière. Un petit sourire se dessina au coin de ses fines lèvres beiges, tandis que le soldat s'élançait vers lui arme au poing. D'un simple geste du bras, l'assaut fut contré, la facilité avec laquelle l'adversaire venait d'être repoussé était déconcertante. Comment un être aussi vulgaire sur le point de vue de la force pouvait oser s'attaquer à eux ? D'un puissant coup de poing d'arcane au niveau du torse, il envoya voler son ennemi à dix mètres en faisant exploser toute la partie supérieur de son armure. Ce dernier s'écrasa contre un autre mur, quelques briques tombant sur sa tête. Il ne bougea pas plus, un stupide insecte comme on en trouve à tous les coins de rues. Il ne restait plus qu'à espérer que la suite soit plus intéressante, ou que simplement, il n'y en est pas ...
Malheureusement pour lui, la réponse arriva bien vite, un peu plus loin devant, sur la route de leur fuite, on pouvait entendre quelques applaudissements. Puis enfin une voix inconnue résonna.
- Bravo Bravo, quel magnifique spectacle ... - Tu as raison grand frère, c'est amusant.
Arcania tourna la tête vers eux, et put constater la présence de deux personnes, restait encore à savoir qui ils étaient et pourquoi étaient ils la ... La seule chose certaine, c'était que leurs visages, ressemblaient étrangement à ceux présent ... Dans le livre de la "Storm Opération". | |
| | | Flore Morinstal
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| Sujet: Re: [Terminé] La suite, simple fin du commencement. [Arcania] Sam 9 Avr - 15:36 | |
| « La meilleure façon de recouvrer la liberté, c'est de rompre les chaînes qui blessent le cœur et de mettre un terme à son tourment. » Quel sentiment magnifique ! Un sentiment de puissance qu’elle n’avait plus ressenti depuis fort longtemps ! La certitude de savoir que son corps, son âme, ses actes lui appartenaient tout entiers. C’était formidable. Et si magnifique à la fois. C’était comme le doux réconfort qu’on trouve après un cauchemar. Si envoûtant et rassurant. Mais elle ne devait pas perdre de temps. Ils seraient là. Et Flore, mieux que quiconque savait quels adversaires elle risquait de rencontrer. D’un geste rapide et sec, elle poussa la porte. La seconde, celle située au fond de la salle. Celle qui allait leur permettre de s’échapper et d’atterrir dans la rue principale. Il était dorénavant inutile de se cacher. Le couloir était long jusqu’à l’arrivée dans la ruelle. Il leurs fallait pratiquement traverser toute la maison bourgeoise ancienne. Et c’était sans aucun doute une des plus grandes de tout Soleriès. Le couloir était d’apparence banale. Sombre et bien entretenu, il était assez spacieux pour un couloir –si on peut considérer qu’un couloir est spacieux. Bordé de nombreuses portes, il avançait en ligne droite, jusqu’à un escalier qui montait dans les étages supérieurs et tournait à droite. Mais ça, ils en étaient encore loin puisque c’était près de la sortie.
Guidant Arcania en lui tenant la main, elle s’élançait, gracieuse et vive comme une biche, ses longs cheveux blonds suivant en un mouvement ondulé chacun de ses pas. L’heure de l’amusement était passée. Flore connaissait la plupart des guerriers présents dans la maison. Certes, Arcania était puissant. Bien plus qu’elle n’aurait jamais pu l’imaginer dans ses rêves les plus fous. Mais elle ? Elle ne l’était pas tout autant. Quoi qu’elle avait beaucoup gagné en puissance depuis la dernière fois qu’ils s’étaient rencontrés. Sa Moitié s’était pleinement éveillée, attirée par l’odeur du combat et les élans malsains qui traversaient le cœur de la jolie blonde au visage angélique. Autre détail non négligeable auquel elle avait pensé : c’était la fatigue qui s’emparait progressivement d’elle. Arcania ressentait-il les mêmes effets ? Probablement. La sortie se rapprochait. Ils n’en étaient plus loin. Déjà elle apercevait l’escalier. Mue par cette nouvelle volonté de sortir, sentant le doux parfum de l’air libre non loin, elle redoubla d’effort. A la manière d’un papillon, elle volait vers la lumière, sa lumière. La sortie. Mais il est une chose qu’on ne devrait jamais oublier, quelles que soient les circonstances. La prudence. Oui, prudence est mère de sûreté et si Flore n’avait pas été obnubilée par cette envie frénétique de s’échapper de cet endroit qui ressemblait à une prison, elle aurait sans doute préféré tenter de passer inaperçu et s’enfuir le plus discrètement possible. Comme à son habitude en fait. Finalement, elle en oubliait les fondamentaux. Heureusement pour elle, Arcania veillait et compensait la joyeuse folie de notre jolie Flore.
Elle courait ainsi, folâtrant presque jusqu’à la sortie. Lorsque soudain, un choc sur le dos la rapprocha dangereusement du sol. D’ailleurs, celui-ci semblait monter, monter jusqu’à elle. A la fois trop rapidement et trop lentement. Le choc fut rude, sans compter qu’elle avait sur elle le poids d’Arcania. Elle était bonne pour quelques bleus cette fois. Prestement, Arcania se releva et ce fut lui cette fois-ci qui l’attrapa par la main et l’aide à se remettre d’aplomb. Elle allait esquisser un geste et déjà ses joues se coloraient d’une léger rose, signe d’une colère non dissimulée. Avait-il perdu la tête ? S’amusait-il à lui mettre des bâtons dans les roues ? Cependant, après une brève réflexion, Flore changea sa conclusion. Jamais il ne l’aurait aidé pour ensuite la mettre dans l’embarras. Ce n’était pas dans sa nature à vrai dire. Elle vit l’homme en armure sortir mais avant qu’elle n’ait pu esquisser le moindre geste, Arcania semblait déjà avoir pris l’initiative et s’occupait visiblement de lui. Alors, son regard argenté se porta jusqu’au mur derrière elle. La lance oscillait encore légèrement. Elle blêmit, rougit puis décida de reporter son attention au combat d’Arcania. Cela semblait si facile, si rapide. Et pourtant, les moyens qu’il avait sans doute dû déployer pour acquérir une telle puissance n’avaient probablement pas été des plus aisés. Elle s’appuya contre le mur, profitant de ce spectacle : rares étaient les personnes qui pouvaient y assister sans être tuées par la suite. C’était un combat dont on connaissait bien entendu le résultat en avance. Parier quant à son issue aurait presque pu être considéré comme un acte de tricherie. Bien entendu, il y a avait une personne qui ne trouvait pas son compte dans ce spectacle impressionnant : la moitié de la jeune femme se rebellait contre cette terrible injustice ! Pourquoi n’avait-elle pas le droit, elle, de prendre part à ce combat et d’étancher sa soif de sang ? Mécontente, elle envoya une moue boudeuse à Flore qui étouffa un soupir, à la fois de soulagement et d’agacement. Plus les jours passaient, et plus il se créait une sorte de lien entre la Chose et Flore. Elles devenaient étrangement proches et Flore sentait un attachement se nouer à sa moitié. Et il en était de même pour l’autre. Dans sa prison, l’autre Flore prenait de plus en plus en considération ce que lui disait celle qui commandait le corps physique. Bien entendu, elle ne cessait de chercher à prendre le contrôle, mais lorsqu’elle sentait que Flore ne voulait pas, elle cédait et retournait bouder dans son coin. Petit à petit, Flore se demandait ce qui se passerait si elle libérait totalement sa moitié, si elles échangeaient les places. Finirait-elle par lui restituer sa place extérieure, ou Flore la douce resterait-elle à jamais prisonnière de Flore la venimeuse ? Question sans réponse et c’était ce qui ennuyait la jeune femme. L’inconnu étant tellement plus effrayant que le savoir…
Finalement, Arcania était arrivé au terme de son combat. Il était brillant. C’était une victoire facile mais qui restait tout de même une victoire. La présence du garde avait une signification bien précise : l’alerte avait bel et bien été donnée. Et Flore qui ne cessait jamais de réfléchir chercha dans sa mémoire qu’elle était l’équipe envoyée dans les missions d’urgences, ceux qu’on appelait officiellement Storm Operation, et qui officieusement était surnommés les Jumeaux maléfiques. Et s’il y avait bien une réputation qu’ils avaient acquis, c’était celle de tueurs malsains qui torturaient sans vergogne. Alors, Flore, toujours mue par cet instant de survie irrépressible attrapa la main d’Arcania et entraîna son compagnon dans le dédale de couloir. Arrivée plus loin, une voix joyeuse et moqueuse retentit devant eux, suivant des applaudissements. Devant elle, se tenait ceux qu’elle avait tant redouté de rencontrer. Ceux qu’elle aurait préféré éviter. Flore se souvenait d’une fois où un voleur s’était introduit dans la maison. Il avait semé la panique parmi les mercenaires, jusqu’à ce Storm Operation le rattrape. Sur ordre du Maître, il avait emmené le malheureux dans une salle d’interrogatoire. Toute la nuit, la maison avait résonné de ses cris de douleurs, car après une heure de torture incessante, il n’arrivait plus à masquer la douleur. Ces deux personnes tuaient et torturaient par plaisir. Flore n’avait jamais été en conflit directement avec eux. Elle n’avait d’ailleurs jamais vraiment eu de rapport avec l’un ou l’autre. Ils s’étaient croisés de loin, sans vraiment se parler, conservant cette politesse exagérée qu’on les personnes qui ne s’apprécient pas spécialement.
Les deux jumeaux, ne se ressemblaient d’ailleurs pas tellement. Le frère était un homme de grande taille, cheveux et yeux foncés. Mince, élancé, en un mot, particulièrement séduisant. Il était froid, distant, cynique et amateur de la tranquillité. Le seul moment où il devenait actif réellement et perdait sa nonchalance, c’était lorsqu’il se battait ou qu’il torturait. Sa sœur, en revanche, était plutôt petite, blonde, yeux bleus et ressemblait plus à une enfant perdue qu’à une tueuse sanguinaire. Elle avait un caractère joyeux, explosif, trop impatiente et débordait d’énergie. Le seul point commun qu’ils avaient en tant que jumeau, était ce goût prononcé pour le massacre, la torture, et le sang, sans compter leur parenté avec les vampires. Bref, ils illustraient parfaitement le stéréotype du vampire assoiffé de sang. Tous deux dévisagèrent de façon glaciale nos deux fugitifs. Automatiquement, Flore ferma son visage et n’exprima plus aucune émotion. Elle sentait sa moitié s’agiter frénétiquement. Le comportement de ces deux vampires la déroutait. Les émotions que Flore percevait et qui émanaient de sa moitié était assez chaotique. Elle était perturbée par la soif de sang que ces deux vampires possédaient. Or, ce n’était pas rien, sachant que la moitié de Flore possédait elle-même une envie de tuer très forte. Là, elle venait de trouver deux personnes qui la dépassaient largement. Cette fois-ci, ça n’était pas de la rigolade. Flore le savait. Elle se tourna vers Arcania et croisa son regard émeraude une première fois. Là, oui, c’était la Flore qu’il connaissait. Puis, se détournant, elle libéra progressivement sa moitié qui ne demandait que ça, intriguée par l’approche de ce combat. Elle la libéra à 25 %. Un quart, d’un coup. Oui, ça ne serait pas une partie de plaisir. Et lorsqu’elle croisa pour la seconde fois le regard de son ami, il y avait au fond de ses prunelles cette lueur étrangère qui brillait.
La vampire qui ressemblait à une enfant s’approcha de quelques pas, sautillant joyeusement.
« Flore ! Enfin je vais pouvoir te rencontrer vraiment. Lorsque je te tuerais, je suis persuadée que nous n’aurons plus de secret l’une pour l’autre. - Epargne ta salive va. - Comme tu voudras ! »
Elle eut un sourire, dévoilant ses canines d’une blancheur éclatante. Soudain, elle fit apparaître devant elle une faux à double tranchant. Flore ne frissonna pas. Elle n’avait pas peur. Elles n’avaient pas peur. Sa moitié la soutenait de son mieux. Bien, il était temps d’arrêter de jouer. Lentement, elle porta sa main droite jusqu’à la garde de son épée qu’elle tira dans un léger bruissement métallique. Flore ignorait ce que faisait Arcania. D’ailleurs, lui-même se souciait-il de sa partenaire en l’instant présent ? Sûrement pas. Les deux opposantes se faisaient face dans le couloir. Cet espace restreint empêchait certains mouvements trop amples. Flore, qui aimait avoir de l’espace pour se battre se sentait mal dans cet endroit trop petit. Il y avait d’ailleurs un problème. Son ennemie faisait tournoyer sa faux au-dessus de sa tête. Il y avait à peine la place entre le mur et le tranchant de son métal pour que Flore puisse y passer. Comment l’atteindre avec une arme pareille ? Soudain, prenant par surprise l’aventurière, la vampire au visage d’enfant abattis sa faux en direction de la jeune femme à la chevelure dorée. N’ayant pas vu le coup venir, Flore ne savait pas comment réagir. Sa Moitié, cependant, veillait au combat. Elle prit le contrôle des jambes de la jeune femme et propulsa le corps en retrait dans un bon formidable. Elle se réceptionna avec plus ou moins de délicatesse, n’ayant pas le contrôle total du corps et un sens de l’équilibre plutôt limité. C’était moins une cette fois. | |
| | | Arcania D.Cysique Harmonien
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| Sujet: Re: [Terminé] La suite, simple fin du commencement. [Arcania] Mer 13 Avr - 15:09 | |
| Le jeune humain, lentement gardait son regard posé sur les deux êtres qui étaient apparut sous ses yeux et ceux de la Lucinienne qu'il accompagnait dans cette quête de vengeance. A dire vrai, la jeune fille qui venait d'arriver n'attirait pas le moins du monde une bribe de son attention, non, il était totalement plongé sur ce jeune homme, il sentait s'écouler dans les veines de ce dernier une puissance étrange, comme s'il était bien plus fort que celle qui semblait être sa soeur cadette. Il serrait fermement la garde de sa lame dans le creux de sa main et commençait à froncer les sourcils en voyant ces deux jeune adultes se mettre à bouger. La jeune fille partit directement en direction de Flore, tandis que l'autre gardait sa position tout en laissant son corps se mouvoir sur place. Quelle était cette étrange manière de gesticuler ? Peut être une simple provocation ou alors le début d'un rituel. En tout les cas, le prophète ne se laissait pas perturber par cette danse des plus grotesque. Il avança de quelques pas vers l'avant, laissant la sueur monter sur son front. Quelques gouttes glissèrent jusqu'à sa joue avant de s'écrouler sur le sol dans un petit claquement à peine audible. La fatigue commençait déjà à s'enrouler autour de son corps d'humain. Même si sa force n'avait presque pas de limites, il n'en restait pas moins un mortel ressentant les mêmes choses que tous les autres. La fatigue, la fin, tous ces ressentis étaient aussi présents dans son être, et l'heure avançant, le poussait de plus en plus vers ce monde inconnu et inévitable, celui des rêves. Néanmoins, il devrait surmonter cela, et continuer à se battre jusqu'à ce qu'il puisse trouver un repos tranquille et paisible. Clignant des yeux et prenant plusieurs secondes à les rouvrir, il se retrouvait déjà assaillit par plusieurs pics de glace envoyés par son adversaire. La danse que venait de terminer ce dernier n'avait pour but que d'endormir le jeune homme. Une technique bien lâche pour venir à bout de ses ennemis, mais qui semblait pourtant bien fonctionner à en juger par l'état de fatigue qui venait de surgir de nul part sur le visage de l'Harmonien. Serrant les dents et secouant la tête, il cherchait à reprendre le contrôle total de lui même, voulant à tout prit éviter de s'endormir au beau milieu d'un combat à mort. Laissant fatal trainer sur le sol, il continuait à avancer vers son opposant, qui lui gardait son sourire moqueur qu'affichait habituellement l'humain. Les lèvres du vampire se décollèrent afin de laisser un voix horrible s'en échapper. Les mots formant des phrases, elles résonnèrent dans les oreilles du jeune épéiste.
- Tu vas perdre. Souviens toi donc de mon nom ... Je me nomme ... - Ferme la, je ne perdrais pas, et je n'ai que faire du nom de mes victimes.
Le vampire, coupé dans son élan par la rage de vaincre du jeune homme ne termina pas ce qu'il avait commencé et se contenta d'un vulgaire soupire en voyant l'homme à moitié endormit debout avancer vers lui en titubant. Ses jambes commençaient déjà à flancher alors que le combat venait à peine de commencer. Malgré cet état malheureux, il ne laissait rien tomber, il gagnerait sans subir la moindre égratignure, il avait encore tant de chemin à faire avec la Lucinienne pour sortir de la capitale, qu'il ne pouvait pas la laisser tomber maintenant. Même pour lui, il ne devait pas relâcher la pression, il avait encore tant de choses à réaliser, son chemin était loin d'être tout tracé. Serrant une nouvelle fois les dents, il leva sa lame vers le ciel, l'abattant avec fureur vers son adversaire vampire. Sans vraiment trop de difficulté, il fut contré par celle de l'être à la peau glaciale. Ce dernier venait de sortir d'on ne sait où cette arme résistante et tout aussi meurtrière que celle du prophète au regard d'émeraude. Frappant vers l'étendue bleutée au dessus de leur tête, le vampire fit reculer de plusieurs pas le prophète qui déjà fatigué se retrouvait totalement déséquilibré. Il partait avec un désavantage conséquent dans cet affrontement qui n'aurait de fin qu'une fois que le glas de l'un des deux guerriers aurait sonné. Son dos frappant contre un arbre dans la cour, Arcania tomba à genoux son regard plongé vers le sol, comme un vulgaire perdant qu'il n'était pas. Sa sueur perlait encore et encore et formait de petites flaques en tombant sur la terre sous le corps de l'Harmonien. Il était dans un état jamais vu dans un combat. Son endurance monstrueuse venait de disparaitre, sa véritable combativité s'étouffait à chaque instant qui disparaissait dans le temps. Se relevant difficilement, partant sur la droite puis sur la gauche, il arrivait à se stabiliser et à relever son regard froid et sérieux vers son opposant. A peine le temps de souffler, que son visage était saisit dans la main libre du vampire bien décidé à s'amuser avec lui et son corps noyé par la fatigue écrasant. Il était repoussé en arrière, écrasé contre l'arbre qu'il venait de heurter par une force qui dépassait l'entendement. La pression était si forte, que le tronc s'arracha et décolla en arrière en même temps que l'Harmonien reprenait une course dans le vide pour passer au travers d'un mur. Il tombait à nouveau dans la demeure qu'il venait de quitter en courant, dans une pièce vide, remplit de billet Lucinien. Sans doute les coffres de la résidence. Un voleur y aurait trouvé son bonheur, Arcania lui, n'y voyait que du papier qui aurait été plus utile pour écrire ses lettres pour l'ordre nouveau.
A nouveau debout, il attendait son adversaire qui frondait déjà sur lui comme une furie. D'un mouvement violent sur le coté, il parvenait à l'esquiver et à s'éviter un nouveau choc. Frappant du coude dans le dos de l'adversaire, ce dernier vola dans une étagère pleine de billets pour voir ces derniers virevolter dans les airs dans toute la pièce. Un petit ricanement de part et d'autre, les deux guerriers commençaient à peine à se jauger correctement. Le charme de danse qui sévissait sur le corps du jeune humain commençait à s'effacer, laissant la possibilité à Arcania de se battre à nouveau à son niveau normal, à armes égales avec son adversaire. Saisissant une liasse entre ses doigts, le prophète aux cheveux bruns l'envoya dans le visage de son opposant, qui d'un simple revers de la lame les coupa vulgairement. Oui mais voilà, en faisant cela, il ouvrait sa défense à Arcania, qui ne s'en fit pas prier. Fonçant tête la première, il saisit son adversaire à la taille, son épaule collée contre son estomac, il plaquant une nouvelle fois contre le mur. Electrifiant tout son corps, la décharge se propagea dans tout l'être qui l'avait défié. Un bon coup de jus qui permettrait ainsi plus de facilité à l'emporter pour le jeune homme. Se décollant de cet être sans vie, dépourvu d'âme, se mouvant uniquement par on ne sait quel miracle, il vit ce dernier s'écrouler sur le sol plein de billet. Les choses n'étaient pas finis, mais cette pièce était de loin trop étroite pour un combat, de ce fait, l'Harmonien sortit en courant, retournant à l'air libre de la cour pour faire face à ce vampire, qui déjà s'était remit debout en gardant sa lame en main. Aucune trace de l'attaque qu'il venait de recevoir, pas une goutte de sang s'écoulant de son corps, rien. La preuve simple que les vampires étaient vidés de leur sang. Un vulgaire haussement des épaules, et les hostilités reprenaient de plus belle. L'être aux longues canines sautait en avant pour courir tel un animal à quatre patte jusqu'à l'Harmonien, qui surprit ne pu que contrer grossièrement l'attaque verticale qui arrivait sur lui. Une nouvelle fois déséquilibré, il tombait à la renverse, obligé d'effectuer un cumulé arrière pour retomber directement sur ses pieds et ainsi éviter de justesse une nouvelle fois la lame qui cette fois ci maladroitement frondait sur lui. Deux mètres en arrière, l'attaque évitée, mit hors de danger, il put reprendre de plus belle à son tour et frapper vers le sol, tentant de toucher son adversaire qui lui évita en sautant sur le coté pour finalement reprendre une position plus humain, sur ses deux pieds.
Tous les deux étaient du même niveau, et souriant de plus belle, le prophète s'exprima.
- Finalement, donne moi ton nom, tu es très intéressant. - Jack ... Quel est le tien ? - Arcania, Arcania D.Cysique, ton futur bourreau. - Tchhh ...
Ces quelques paroles terminées, les deux êtres se foncèrent dessus encore et encore, jusqu'à ce qu'enfin, la défense du vampire s'ouvre, et le tranchant de la lame d'Arcania puisse trancher dans le corps de son adversaire. Le bras gauche, désarmé du vampire fut tout simplement décapité, tombant sur le sol. Ce dernier ne souffrait pas, et reculait simplement, prêt à se battre avec un seul et unique bras, c'était après tout, le seul qu'il lui restait ... | |
| | | Flore Morinstal
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| Sujet: Re: [Terminé] La suite, simple fin du commencement. [Arcania] Dim 17 Avr - 17:21 | |
| Lentement, Flore se releva et contempla son adversaire. Cette dernière faisait toujours tourner sa faux dans sa main droite, occupant presque tout l’espace du couloir. Elle toisait la jeune femme à la longue chevelure blonde d’un air amusé, un sourire cynique sur son visage enfantin. Elle avait senti la lame de la faux non loin de son visage et avait senti l’odeur froide du métal. D’ailleurs, quelques cheveux blonds avaient été coupés par cette arme tranchante et gisaient dorénavant à terre. La guerrière aux yeux d’argents étouffa un soupir.
- Flore…. Comme tu t’es révélée décevante…. Je fais finir ce combat en quelques minutes à peine. Dommage, j’aurais tellement aimé pouvoir m’amuser avec toi… - Ne sois pas si arrogante, Alice. Un jour, cela te perdra, sois en certaine.
Elle eut un rire cristallin, un rire de charmante enfant. Enfin, un enfant avec canines d’une blancheur éclatante…. Flore sentit ses doigts se resserrer autour de la garde de son épée. Elle ne se ferait plus avoir de manière aussi pitoyable. Alice ramena la faux devant elle et continua de la faire tourner, d’une main habile. Sa voix devint caressante.
- Flore…. Ressens-tu ce besoin de dormir ?
L’interpellée redressa la tête, surprise et contempla la faux tourner. Pourquoi parlait-elle comme ça ?
- Ressens-tu la lourdeur de ta tête ? Ton corps est lourd, trop lourd. Tu ne peux le tenir par toi-même.
La faux tournoyait de plus en plus lentement. Sa voix était douce et murmurait des paroles envoûtantes. Oui, elle la voyait tourner, de plus en plus lentement, jusqu’à ce qu’elle puisse apercevoir le visage de son adversaire à chaque tour de la faux. Oui, elle n’entendait plus que sa voix lointaine. Le reste n’avait plus d’importance. L’environnement était brouillé. Où était-elle déjà ? Oui, elle sentait que son bras ne pouvait plus soutenir l’épée. La lame tomba à terre, lentement, comme dans un rêve et eut un bruit mat lorsqu’elle heurta le sol.
- Tes jambes ne sont plus que du coton, une substance si molle et qui ne te permet plus de tenir debout. Tu es si fatiguée. Allonge-toi.
Oui, ses jambes ne supportaient plus le poids de son corps. Elles se dérobèrent sous elle, l’entraînant vers le sol dur et froid. Pourtant, elle ne sentit pas la douleur. Elle ne sentait pas le froid. Elle ne sentait absolument rien. Elle était seule dans ce brouillard. Tout autour d’elle était flou, même le visage d’Alice. Elle ne la distinguait qu’à peine dans cet univers insondable. Qui était-elle déjà ? La jeune vampire s’approcha doucement. Elle était au-dessus de Flore et levait bien haut sa faux, prête à étêter la jeune demoiselle tombée à terre. Ça y est. Elle avait levé la faux au-dessus d’elle et la seule chose qu’elle percevait était l’éclat dans ses yeux bleus, l’éclat de la mort.
* - FLORE ! *
Ce rugissement qui avait surgit de nulle part et seulement dans sa propre tête brisa l’enchantement tel un éclat de verre. Elle se souvint qui elle était et pourquoi elle était ici. Elle allait abattre la faux. Aidée par la seule personne qui pouvait manipuler ses membres quand elle en prenait le contrôle, Flore ramena ses bras devant elle et créa un mur de glace sur lequel la faux se heurta. Elle parvint même à le fissurer à l’endroit où elle s’était abattu. Encore une fois, elle s’était laissée prendre comme une débutante et ça avait été moins une.
* - Réveille-toi fainéante ! J’ai l’impression de faire tout le boulot depuis le début de ce combat. *
Sa moitié la secoua mentalement et lui envoya l’équivalent d’une claque qui acheva de la réveiller.
* - Hé ! Depuis quand tu me parles toi ! - Muum. Bonne question. Je ne sais pas. Plus tu fais appel à moi, plus je ressens ce que tu ressens. Nous devons nous rapprocher. - Quoi qu’il en soit, laisse-là moi. C’est mon combat. - Bien chef, évite de nous faire tuer tout de même. *
Alice avait reculé en deux bonds d’une grâce à faire pâlir d’envie une danseuse étoile. Flore fit disparaître le mur de glace et se releva tout en récupérant son épée.
- Finis de jouer Alice. Cesse tes enfantillages. - Si tu le dis. Que le jeu commence.
Elle sourit et présenta sa faux. Le problème qu’avait Flore était la quasi-totale protection que lui offrait son arme lorsqu’elle la faisait tournoyer. Etant simplement armée d’une épée, elle ne pouvait pas rivaliser avec une seule attaque. La seule solution résidait donc simplement dans des attaques simultanées. Parfait, elle allait voir ce qu’elle allait voir. La demoiselle secoua la tête pour s’assurer qu’elle était à nouveau en pleine possession de ses moyens. Ça irait, même si elle ne sentait aucune odeur et qu’elle n’avait pas le goût. Elle voyait, entendait et ressentait les changements dans la température de l’air. Alice éclata à nouveau d’un rire cynique ; elle était sûre de sa supériorité. Mais Flore n’avait pas l’intention de la laisser remporter ce combat. Elle se concentra, expira un bon coup. Dans un envol glacé, une dizaine de lances de glaces se portèrent à la rencontre de son adversaire. A son tour, elle démarra sa course. Alice, dans un gracieux mouvement, fit tournoyer sa faux et décrivant un premier cercle, élimina les trois quarts des lances en glaces. Elle changea le sens de son cercle et élimina les autres. A cet instant, Flore déboula, épée en main et amorça un geste qui visait directement la gorge de son ennemie. Cependant, Alice était rapide et elle bloqua l’épée habilement. Proches, les deux jeunes femmes se toisèrent et la vampire esquissa un sourire. D’une rotation du poignet, elle repoussa l’épée et sa propriétaire. Puis, à son tour, elle visa Flore avec son arme et tenta d’atteindre son bras. La jeune femme se propulsa à temps en arrière d’un saut périlleux plus ou moins élégant. Elle se réceptionna à genoux. Cette dernière attaque était bien tentée. Dommage pour elle qu’elle se soit soldée par un échec. Mais Flore faisait partie de ces gens qui essaient toujours une deuxième fois avant de s’avouer vaincu. Rapidement, elle reforma des lances de glaces. Elle les propulsa face à son adversaire. Certaines passèrent au-dessus pour mieux revenir en arrière. A nouveau, elle s’élança dans une nouvelle course, préparant son coup avec toute la force qu’elle avait. Les lances de glace volèrent, prenant de la vitesse. Alice fit à nouveau tournoyer sa lance, encore plus rapidement qu’auparavant puis, ayant éliminé les projectiles qui lui arrivaient devant, fit passer sa faux derrière elle et sans même détourner le regard de Flore qui arrivait à vive allure, élimina les pics de glace. A nouveau, Flore, dans un bond formidable, lança son attaque. A nouveau, elle fut stoppée lourdement. Evitant cette fois de se retrouver en position de faiblesse comme la dernière fois, elle effectua un saut en arrière et instaura une distance protectrice entre son opposante et elle-même.
- Bien, jusqu’à présent, tu as attaqué Flore. C’est mon tour maintenant.
Un immense sourire barra le visage du vampire. Elle agita ses cheveux et recommença à faire tourner sa faux. Puis, elle se propulsa en avant et commença à lancer des attaques. Elle faisait tourner sa faux, dans un sens, puis dans l’autre et d’un seul coup, rapide, se dirigeait droit vers le corps menu de la demoiselle. Flore arrêta le premier coup, puis le second. Le troisième fut nettement plus vicieux. Elle avait changé de sens dans ses cercles mais au lieu de donner un coup, comme précédemment, elle rechangea de sens en une feinte admirablement bien menée. Flore n’eut que le temps de se décaler sur le côté pour ne pas perdre un bras. La lame entailla la peau normalement douce de la jeune femme qui se heurta contre le mur après le décalage forcé. A nouveau, Alice éclata d’un rire cristallin. Flore, d’un geste rageur, essuya le sang qui perlait sa joue, coupée contre les pierres froides de la demeure ancienne. Elle se redressa lentement, de plus en plus en colère.
* - Tu ne veux toujours pas d’aide, lança la voix moqueuse de sa moitié en elle. - Non, merci. En plus, je ne sais pas comment tu t’es débrouillée pour parvenir à me parler. - Je ne sais pas. Quand j’ai hurlé ton nom, je crois que ça a fragilisé ma prison. Laisse-moi t’aider. - Non, c’est non. *
La jeune femme évita alors la nouvelle attaque de son ennemie d’un nouveau bond. Elle effectua une série de sauts périlleux et se réceptionna plus en retrait. Son interlocutrice en profita pour faire quelques sarcasmes qu’elle ignora copieusement. A ce rythme, elle allait bel et bien perdre ce foutu combat ! Une solution et vite !
* - Elle a un point faible. - Toi ferme-là. Tu empoisonnes mon esprit pur et chaste. - Heeeem. T’as qu’à me remettre dans ma prison. - Quel point faible ? - Quand elle utilise sa faux pour te bloquer, elle est désarmée. Toute sa magie tourne autour de son arme. Autrement dit, si tu la bloques, tu peux profiter de ses points faibles. Utilise-moi. Faisons-le à deux. *
Flore se recula encore de quelques pas et ferma les yeux, cherchant une intense concentration. Elle la sentait, tout près. Dans sa prison. Elle n’avait plus qu’à utiliser sa force. Elle l’ouvrit à 35 %. La force se diffusa en elle. Cette fois-ci, elle avait réellement l’impression d’être forte, très forte. Un nouvel élan s’empara d’elle. Prenant appui, elle s’élança dans la direction d’Alice, épée au poing. La vampire s’était préparée à cette attaque et bloqua à l’aide de sa faux l’attaque de la jeune femme. Mais elle n’avait pas dit son dernier mot. Ce fut à elle de sourire lorsque sa main gauche brandit le poignard de glace. Faisant appel à cette force qui n’était pas tout à fait la sienne et qui lui permettait de se hisser au niveau des meilleurs combattants, Flore envoya le poignard dans la direction de son adversaire. En effet, cette dernière était hors de portée avec une épée normale, le manche de sa faux étant particulièrement long. Elle leva sa main gauche et le poignard glacé s’y enfonça, ne s’approchant pas du cœur. Mais Flore n’avait pas dit son dernier mot. Elle repoussa avec force la lame de la faux. Alice, déséquilibrée et n’ayant plus qu’une seule main n’eut qu’une seule option : reculer. Mais Flore chargeait à nouveau. Tenant dans un dernier élan de se défendre, la jeune vampire brandit son arme dans un geste maladroit. Flore l’évita sans problème, agile et féline comme elle l’était. Finalement, elle enfonça dans le corps du vampire la lourde épée.
La chute de la jeune enfant fut douce et ce fut comme si elle s’endormait. Lentement, la gagnante de ce duel s’avança et récupéra son épée. Elle retrouva une certaine sérénité pendant que l’influence de sa moitié diminuait : elle la forçait à retourner dans sa prison spirituelle. D’ailleurs, elle n’était même plus sûre qu’elles avaient dialoguées. Avait-ce été le fruit de son imagination ? Elle ne percevait plus que des émotions émanant d'elle. Impossible qu'elle soit devenue un être réfléchi capable de raisonner. Ce n'était rien d'autre qu'un concentré de malveillance : tout ce qui était mauvais dans le corps de Flore à sa naissance. Or, elle semblait prendre tout doucement une identité. Non, ça n'avait été qu'une illusion. Mais un autre problème attira son attention. Elle se retourna et murmura d’une voix légèrement inquiète :
« Arcania… »
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| | | Arcania D.Cysique Harmonien
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| Sujet: Re: [Terminé] La suite, simple fin du commencement. [Arcania] Jeu 21 Avr - 15:25 | |
| Alors que les deux guerriers continuaient à se fixer l'un l'autre. L'Harmonien, quelques légères blessures éparpillées sur le corps à cause des chocs qu'il avait subit, gardait cependant toute sa capacité au combat quoi qu'il arrive. Le vampire, lui qui avait perdu un bras n'en avait pourtant pas perdu son sourire amusé de la situation. Il se sentait toujours supérieur malgré sa position quelque peu délicate. Il se savait toujours capable de vaincre le prophète même avec un membre jonchant le sol. Sa lame dans la main droite, ses canines ressortant par dessus ses lèvres, comme prêt à bondir sur sa proie pour la vider de son sang, il avançait lentement, pas à pas vers l'épéiste qui lui, son regard froid posé sur son opposant, restait calme et ne faisait pas le moindre geste. Il se contentait d'analyser ce déplacement lent de ses pupilles émeraudes en gardant un silence pesant sur l'acte final qui était en train de se dérouler dans cette pièce des plus étrange, la rencontre entre un humain et un vampire, dans laquelle, sans doute pour la première, le vampire allait être vaincu avec une aisance presque dérangeante. Tenant sa lame meurtrière entre ses doigts, le jeune homme commençait à son tour à marcher, mais pas en direction de son adversaire, non, il allait vers un petit puits qui se tenait un peu plus loin. Jouant les décontracté, il y entra sa main, l'eau en débordant presque, il en sortit de l'eau clair, presque pure, qu'il avala sans attendre plus longtemps, ce combat l'avait quelque peu fatigué, et sa gorge était sèche, la soif l'avait légèrement envahit durant cet affrontement qui d'ailleurs n'était toujours pas finit, même si la sentence finale approchait. Alors que son attention s'était totalement décollée de l'être sans vie, uniquement fait d'os et de peau, ce dernier se stoppait net au milieu de la cour extérieur, ses sourcils se fronçants férocement en fusillant du regard l'être fait lui de chaire et de sang. Sa voix froide devenue presque agressive, il avait perdu tout son calme, venait d'éclater sous la lune présente désormais depuis quelque minutes, dans les sommets de cette étendue bleutée de la nuit.
- Regarde moi pauvre idiot. - Tu n'es même pas intéressant en fin de compte ...
Répondit il presque aussi froidement que le vampire l'avait fait. Cet être sans vie et pourtant bien vivant avait apparemment un énorme point faible. Depuis le début du combat, à chaque fois qu'Arcania s'était montré au dessus de lui, un peu trop décontracté, le vampire s'était emporté et avait redoublé d'effort pour faire bouger l'Harmonien. Ici, c'était pareil, une fois que l'attention n'était plus totalement sur lui, qu'il n'était plus éclairé par les lumières des projecteurs, une fois qu'on avait plus aucune crainte de lui, il perdait son calme et perdait les pédales, devenant presque fou. Et cela se prouvait encore ici, à peine l'humain l'avait il rabaissé encore plus bas qu'en l'ignorant, il se mit à foncer sur lui à pleine vitesse, pointant son épée vers lui. D'un simple mouvement sur la gauche, il parvint à éviter l'attaque sans même devoir se presser, et aussi rapidement que possible, sa jambe se leva vers le haut, frappant violemment du talon dans la nuque du vampire. Le choc entre son talon et sa tête, envoya le vampire au sol, s'écrasant telle une fiante de pigeon sur l'herbe et glissant sur le visage durant deux bons mètres. Il s'écroula ensuite sur son flanc, grognant seul sur le sol. Serrant le poing, il se releva et fit face une nouvelle fois à Arcania, qui gardait encore et encore ce sourire sur de lui, qui poussait très souvent à bout ses adversaire, même les plus coriaces. L'être assoiffé de sang s'élança encore une fois vers lui, levant de son uniquement restante, sa lame vers le ciel, voulant l'abattre férocement, il fut contré avec facilité par l'épéiste d'Equilios, qui d'un autre mouvement puissant sur la droite, éjecta le vampire qui retomba déséquilibré sur ses pieds, reculant de quelques pas. Essayant de reprendre correctement appui sur ses deux pieds, il n'eut pas le temps de réagir, la lame d'Arcania se logeant dans son ventre, perforant l'endroit où devraient normalement se trouver estomac et intestins, mais rien n'était présent, tel était la conception d'un vampire. Frappant la plante de son pied juste à coté du lieu où sa lame était plantée, Jack fut expulsé en arrière et écrasé contre l'un des murs du périmètre. Sa voix résonna au moment même où son dos frappa la froide pierre qui se trouvait derrière lui.
- Que compte tu faire ? Me tuer, mais je ne suis pas le seul à vos trousses tu sais. - Nous vous tuerons tous, les uns après les autres, quelque soit votre nombre. - C'est vous qui mourrez. - Maintenant, ferme la et viens par ici.
A ces quelques mots, le vampire s'avança, la douleur ne l'envahissait pas, aucune goutte de sang ne coulait, et il continuait à fixer de ses yeux devenant vides l'humain qui allait lui ôter sa seconde vie, sa seconde chance offerte par des monstres pires que le déchu le plus cruel ayant jamais existé. Une nouvelle fois, la lame froide de l'être au corps tout aussi froid se leva, et sans même qu'elle ne puisse se rabaisser, le tranchant de celle d'Arcania traversa de part en part le poignet du vampire, sa main tombant comme son autre bras complet sur le sol humide de ce moment nocturne. La lame résonna sur le sol au moment du choc, et le poing de l'Harmonien se logea dans le visage du vampire et recula une nouvelle fois pour s'écraser sur le mur qui cette fois ci s'enfonça légèrement sous la puissance du choc et surtout à cause du poids des années qui commençaient à peser sur lui et les pierres dont il était fait. L'humain ramassa la lame du vampire, et d'un geste vif et précis, la planter dans l'épaule de ce dernier, qui resta empalé contre le mur sans même pouvoir bouger. Sa main se saisit alors de son cou, et les sortirent du bras du prophète des dizaines, puis des centaines et enfin des milliers de petites créatures qui se répandaient un peu partout sur le corps du vampire. Essayant de se débattre, l'être mort n'arrivait plus à rien, et sa voix résonna une nouvelle fois.
- Que ... Que compte tu faire ? - Ces bactéries vont te dévorer jusqu'à la fin. Prépare toi à mourir en souffrance. - Non pitié, je ne suis qu'un enfant. - Tu n'en as que le physique ... Maintenant sois un homme, et accepte ton destin.
En quelques instants, les petites bestioles commencèrent à dévorer les tissus que portait le vampire, avant de s'attaquer petit à petit à sa peau glacial, à tout ce qui faisait encore son corps. En une dizaine de minutes et de gémissement de douleur du vampire, tout avait finalement disparu, et le monstre sans vie venait de se voir reprendre sa seconde chance. Arcania avait remporté ce combat assez facilement, mais les choses ne faisaient que commencer, et des adversaires bien plus puissants finiraient sans aucun doute par montrer le bout de leur nez, et la, tout deviendrait bien plus intéressant qu'actuellement. Puis soudain, il se retourna, voyant que Flore en avait presque finit avec sa cible, cette dernière tombant sur le sol suite à un coup d'épée de la Lucinienne qui venait de la transpercer. L'humain se téléporta une nouvelle fois grâce à sa ceinture, de manière à atterrir juste derrière la jeune femme, sans un bruit. Il avait retrouvé pied la devant le corps de la vampire, qui comme son "frère" commençait déjà à se faire dévorer par les insectes, ou plutôt bactéries qu'il invoquait depuis l'intérieur de lui même. Dos à lui, Flore ne l'avait toujours pas remarqué, et sa voix inquiète laissa résonner son prénom, ce qui lui fit esquisser un large sourire, même elle s'inquiétait pour lui. Passant ses mains par dessus les épaules de la jeune femme, à une vitesse folle, déposant ensuite son menton sur son épaule, et rapprochant ses mains comme pour l'entourer dans ses bras légèrement musclé, il souriait avant que sa voix ne résonne un fois à son tour.
- Inquiète toi plus pour toi même que pour moi. Tant que tu gagneras, je gagnerais également ...
Disait il en ricanant et en soufflant dans sa nuque avant de la relâcher et voir que ses petites bêtes avaient terminés leur repas et retournaient prendre place à l'intérieur d'Arcania. | |
| | | Flore Morinstal
Messages : 346 Date d'inscription : 25/08/2010 Age : 31 Localisation : In Your Dreams
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| Sujet: Re: [Terminé] La suite, simple fin du commencement. [Arcania] Mar 26 Avr - 11:25 | |
| Sur sa joue droite coulait lentement quelques gouttes de sang, provenant d’une simple éraflure. Du revers de la main, la jeune femme l’essuya. Où était passé cet idiot d’Arcania. Soudain, elle sentit sa chaleur derrière elle : il était proche. Mais elle n’eut pas le temps d’esquisser le moindre geste. Il enserra ses épaules et posa son menton contre son épaule.
- Inquiète toi plus pour toi même que pour moi. Tant que tu gagneras, je gagnerais également
Gnangnangnan. Mais pour qui se prenait-il ? Flore sentit le rouge lui monter aux joues. Mais elle ne parvint pas à bouger. Il s’amusait avec elle et elle détestait ça. Il la lâcha au moment même où elle s’écartait vivement. Ignorant le cadavre de l’homme qu’il avait combattu, elle se retourna et le contempla, une lueur de défi dans les yeux. Ses joues étaient toujours teintées d’une légère couleur rougeâtre, preuve de sa gêne passée mais trahissant par la même occasion un léger trouble.
* - Aha ! C’est pathétique la façon dont il t’a eue ! Mais quel manque de charme tu fais preuve parfois. T’as même pas été fichue de l’embrasser. Dire que c’est moi qui ait fait tout le travail. - La ferme. - A ton aise. *
Elle le contempla droit dans les yeux, cherchant toujours à comprendre cette lueur de défi qui régnait perpétuellement dans ses yeux émeraude. Il était complexe à déchiffrer. Une part peut-être de colère légitime, une autre de force et de puissance. Peut-être également de la noblesse. Mais en plus de toute cette colère, une sorte de cruauté dont Flore ne comprenait pas la provenance. Cette cruauté malsaine, maladive qui le rendait si dangereux et qui lui ôtait toute pitié. Ressemblait-elle aussi à cela ? Avait-elle ce côté impitoyable également ? Elle n’avait jamais eu la sensation d’hésiter face à l’ennemi. Tant qu’elle ne le connaissait pas ou le haïssait, il n’y avait pas de problème. Que se passerait-il le jour où elle rencontrerait une personne qu’elle connaissait, aimait ou avait aimé ? Serait-ce un autre jeu de la mort ? Un dilemme auquel elle allait devoir se résoudre à choisir. Il y avait tant de choses qu’elle voulait encore savoir. Au final, la seule conclusion qu’elle trouvait parmi tout cela, c’était qu’elle n’était encore qu’une enfant. Un esprit d’enfant dans un corps de femme. Elle s’était certes, endurcie. Mais et le reste ? Son esprit avait-il changé ? Le seul moment où elle prouverait qu’elle avait grandi, serait lorsqu’elle prendrait une véritable décision marquante. Les petites bêtes dévoraient les corps et cela semblait énormément distraire Arcania. Flore n’aimait pas ce genre de méchanceté gratuite. Lentement, les petites bêtes fort charmantes reprirent leur place à l’intérieur d’Arcania.
- Si tu as fini de t’amuser, nous devrions partir, murmura-t-elle d’une voix légèrement inquiète.
La victoire contre le duo infernal leur avait donné une légère avance étant donné qu’aux pronostics, tous deux étaient donnés perdants face à Storm Opération. Or, en traînant dans le couloir, ils perdaient cette avance si précieuse. La sortie n’était plus très loin. Flore s’approcha de son ami et attrapa avec autorité sa main pour l’entraîner à nouveau dans le dédale de couloir. Elle était vive et gracieuse, mais au premier pas qu’elle amorça, elle ressentit les prémices de courbatures. Cependant, la fatiguée crée par Alice s’estompait petit à petit et elle se sentait aller beaucoup mieux. Mais ça n’était pas une raison pour traîner dans les parages. Il existait des groupes aussi dangereux que les jumeaux, voire même plus dangereux encore. Elle tourna à droite, contournant l’escalier. Deux mètres encore à courir et ils buteraient contre la porte. La jeune femme s’arrêta devant la poignée. Elle soufflait légèrement mais ne trahissait aucun signe physique indiquant que la course l’avait fatiguée. Sa respiration était à peu près normal, quoiqu’un peu haletante – et encore ! Elle posa sa main sur la poignée avec précipitation et poussa la porte avec fracas. Dehors, il commençait à faire nuit, mais la rue principale était bondée. Les passants et les badauds marchaient seuls ou en compagnie. La plupart de ces personnes ne remarquèrent pas la présence des deux jeunes gens qui s’arrêtèrent un court instant dans l’encadrement de la porte. Flore, qui ouvrait la marche était couverte de sang. C'est ainsi que certains civils s’arrêtèrent pour contempler le couple et notamment la jeune femme qui se tenait droite, encore dans le bâtiment. Le soleil déclinait lentement à l’horizon, offrant la palette de ses couleurs orangées et dorées. Les longs cheveux blonds de la jeune femme s’illuminèrent dans la lumière du soir et les hommes contemplèrent avec délice sa belle silhouette éclairée par la pâle lumière de fin de journée. Soudain, une flèche érafla sa joue, venant de derrière elle. La flèche poursuivit sa course et se planta dans le cœur d’un passant qui s’était arrêté pour contempler les deux personnes étrangères. Le passant, sous les yeux de la jeune demoiselle suffoqua et posa ses mains vers l’endroit de la plaie. Déjà le sang coulait à travers le tissu, le teintant en rouge ; ce même rouge que celui du ciel. L’homme d’un certain âge sembla tomber au ralenti tandis que les autres personnes commençaient à crier et pointaient du doigt l’homme mourant. Femmes, hommes, enfants : tous coururent se réfugier à l’intérieur, au milieu des cris. Flore contempla l’homme innocent qui mourrait à ses pieds. Elle lâcha la main d’Arcania et s’agenouilla dans un élan instinctif près de l’homme. La flèche était entrée profondément : il allait mourir. Néanmoins, elle ne parvenait pas à se résoudre à le laisser seul ici car déjà elle sentait un sentiment de culpabilité l’envahir.
* - Que fais-tu pauvre imbécile ? Dépêche-toi, ils sont juste derrière vous ! - Et que vais-je faire, le laisser MOURIR ? C’est par ma faute si on en est là ! - Raison de plus ! Avance ! - Pas question ! *
Elle sentit la colère de sa moitié et cette colère si soudaine fragilisa la barrière spirituelle qui enfermait cette dernière à l’intérieur du corps physique. Elle semblait décidée à prendre le contrôle du corps par la force. Flore résista, affichant extérieurement un masque de souffrance.
* - Laisse-moi ! - Non ! Ne m’oblige pas à prendre ton contrôle par la force ! - Essaie donc un peu, répliqua-t-elle, une lueur de défi dans le regard. - Tu perdrais. Ecoute, regarde Arcania. Qui comptes-tu sauver ? Cet inconnu en train d’agoniser ou cette personne qui t’es chère ? Choisis bien, Flore, mais saches qu’en fonction de ta réponse je prendrais ta place et je te tuerais moi-même après m’être occupée de cette bande d’incapables, ton cher ami le premier ! *
Agacée par ce problème de choix qui se posait une fois encore, le visage de Flore se crispa. Elle lâcha la main du passant et se releva dans un mouvement fluide et rapide. Si Flore était quelqu’un qui avait toujours eu des problèmes pour choisir, une fois qu’elle avait décidé quelque chose, elle l’exécutait extrêmement rapidement sans se poser plus de question. Elle attrapa à nouveau la main d’Arcania et recommença à courir, suivant la rue principale. Flore avait pris à droite sans vraiment s’expliquer auprès de son compagnon. Dorénavant, ils étaient poursuivis et elle n’avait plus réellement le choix. Si elle connaissait parfaitement la ville, elle préférait en première option foncer directement vers la sortie. Une idée difficile qui demandait de la vitesse. C’était maintenant ou jamais. Continuant à courir le long de la rue principale, elle savait que la sortie n’était plus si loin que ça. Mais son instinct lui criait que quelque chose allait se produire. Elle entendit des cris. Tout n’était plus que désordre et pagaille ! Se retournant légèrement, Flore contempla les gardes de Soleriès les poursuivre à grands renforts de cris. C’était mal barré. Elle continua de courir, mue par cet instinct de survie. Elle n’avait en aucune façon envie d’affronter les gardes de la cité. Sachant qu’en plus c’était une perte de temps…
Mais il y avait un évènement auquel Flore ne s’attendait pas et que son esprit brillant n’avait pourtant pas envisagé. Soudain, il y eu des cris de douleurs de la part des gardes qui s’écroulèrent en hurlant. La demoiselle s’arrêta. Et les regarda tomber, semblant endurer un martyr. Ils n’étaient pourtant plus très loin de la sortie. Autour d’eux, il ne semblait y avoir personne. Portant son regard sur Arcania, elle chercha une réponse à ses questions. Etait-ce lui qui avait…. ?
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| | | Serena Magami
Messages : 1113 Date d'inscription : 27/01/2010 Age : 30 Localisation : Ici, avec vous ;p
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| Sujet: Re: [Terminé] La suite, simple fin du commencement. [Arcania] Dim 10 Juil - 14:37 | |
| Dommage que ce rp au long cours ne trouve pas de conclusion, j'aurais bien lu la suite mwa ^^
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| | | Maître d'Harmonia
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| Sujet: Re: [Terminé] La suite, simple fin du commencement. [Arcania] Jeu 14 Juil - 9:10 | |
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