Livre mysterieux [PV: Mr. Khan + Lal][Terminé]

La ville d'Harmonia. Huit heures du matin.

Vaiarii se leva presque surexcité de la journée qui allait venir. Laissez-moi résumer. La veille, notre jeune héros avait rencontré Blaenyc Khân, un homme avancé dans la vie, mais exeptionellement vigoureux pour son âge. L'esprit pragmatique de l'homme avait intrigué notre Néko et il avait appris à le connaitre et à l'apprécier. Il était vraiment la preuve vivante que "l'habit ne fait pas le moine" , enfin bref.

Dans un élan d'aventure, l'hybride avait réussi à convaincre son nouveau compagnon de venir avec lui sur une quête. Ils avaient parlé de guerre et d'un certain livre convoité par une guilde. Ce livre avait certainement un grand secret et , curieux comme il était, le Néko avait tout de suite eu envie de partir à sa recherche.

Laissant l'homme se reposer dans une auberge qu'il avait payé, il avait passé la nuit à rassembler des informations; vous imaginez bien que trouver des indices sur un livre précieux caché par une guilde est difficile; pourtant avec ses relations et le milieux ou il avait l'habitude de trainer, il trouva avec un peu de difficultés quelques détails croustillants. Ironiquement c'était un homme complètement ivre qui lui raconta les choses les plus intéressantes.
Il avait appris que le livre se trouvait dans une cachette , profondément enfoui dans une montagne de glace non loin de là. Vaiarii connaissait le lieu ayant déjà visité l'endroit et se faisant capturer par un génie, si si histoire vraie, mais ne nous attardons pas la-dessus.

Bien qu'ayant trouvé la localisation de l'ouvrage, il n'avait pas réussi à trouver des rumeurs de ce que le livre pouvait contenir; des plans pour une machine de guerre, une formule magique, un poème d'amour, tout était possible rendant la quête vraiment intéressante.

Nous nous trouvons donc devant la taverne ou Vaiarii avait laissé mr. Khan, il gravit les marches de l'endroit sans faire de bruit pour arriver à la chambre ou résidait son ami.
Doucement, il frappa une fois à la porte, aucune réponse. Il frappa encore et fit accueilli par le même silence qu'avant. De bonne humeur, il tambourina sur le bois avant que celui-ci ne souvre devant lui. Visiblement, le clochard venait tout juste de se réveiller, en même temps quoi de plus normale, à force de dormir sur le sol, on finit par faire un coma des qu'on touche un lit mou. Vaiarii lui sourit en lui disant bonjour.

-Excusez-moi du bruit, mais fallait vraiment qu'on parte, le matin est idéal pour partir et croyez-moi, on a un bon chemin à faire avant de trouver ce livre dont vous m'avez parlé hier. J'vous dirais plus en bas.

Sur ce, il tourna les talons et alla s'asseoir sur une table dans la pièce principale; sans le monde énorme de la veille, l'endroit paraissait beaucoup plus grand et plus agréable. Vaiarii observa les alentours en attendant son compagnon.

*Une douche, un moment de détente..j'en ai pour dix minutes*

Acceptant l'attente, il commença à faire le tour de l'endroit en sifflotant. Il n'avait pas vu hier les portraits accrochés au murs et les vases posés sur les rebords de fenêtres. Arrivé à la porte et ayant la tête dans la lune, il se cogna dans une personne. Plutôt petite, la jeune-femme venait juste de rentrer. Il baissa la tête surpris pour voir des cheveux rouges. Vaiarii, à cette vue, bondit en arrière prêt à se défendre; les poings fermées, la mâchoire serré ,il avait sauté sur une table qui cassa avec son poids le faisant tomber à terre et cassant une chaise au passage. Le dos au sol, il leva la tête prêt à se défendre contre....une inconnue?! Soulagé, il souffla bruyamment en regardant la fille.

-C'est pas Jolene...excusez-moi, je vous ai pris pour quelqu'un d'autre.

Il posa sa tête au sol heureux de ne pas tomber face à face avec la démone rouge; elle l'avait vraiment marqué, et la guerrière rousse du passé lui faisait encore peur. Du coup il se retrouvait un peu ridicule au sol comme ça, il avait certainement réveillé toute l'auberge en plus..

Lalwende avait passé toute la journée de la veille à profiter de sa nouvelle liberté,maintenant qu'elle avait quitté le foyer familial pour affirmer son indépendance. Elle avait marché durant des heures et des heures,profitant du beau temps et des doux rayons du soleil. Mais cette ballade l'avait complètement épuisée,et elle avait tellement marché qu'elle se trouvait désormais bien loin de sa maison. La nuit commençait à tomber. Elle décida de s'arrêter dans une auberge qu'elle avait aperçue non loin de l'endroit où elle se trouvait. Elle n'était pas peureuse,mais elle connaissait mal la ville,et la nuit étant presque tombée,elle aurait du mal à trouver sa maison dans l'obscurité. Qui plus est,une jeune fille seule la nuit? C'était plutôt dangereux,même si elle était armée,on ne sait jamais qui peut surgir la nuit. Enfin bref,elle entra dans l'auberge et demanda une chambre. Elle dormit toute la nuit d'un sommeil profond,et au petit matin,elle se leva,dans le projet de refaire la même ballade que la veille,mais en direction de sa maison cette fois-ci,pour ne pas être obligée de s'arrêter à nouveau dans une auberge et de repayer encore.

Elle sortit de sa chambre et entra dans la pièce principale,pour éventuellement prendre une petit-déjeuner. Elle se dirigeait vers l'aubergiste lorsqu'elle se cogna contre une personne. Elle leva les yeux vers un grand homme qui sembla effrayé à la vue de la jeune fille. Cette dernière fut d'autant plus effrayé de voir deux oreilles de chat sur le crâne de l'inconnu. Sa frayeur redoubla quand l'individu serra les poings,sauta sur une table en la cassant et cassa une chaise sur son passage. Tombé par-terre,l'homme-chat leva la tête en direction de la demi-elfe en soufflant,l'air soulagé.

-C'est pas Jolene...excusez-moi, je vous ai pris pour quelqu'un d'autre.

Jolene?Ce nom retentit dans la tête de la jeune fille. Ca ressemblait à Jolan... elle devait penser à autre chose,elle devait absolument l'oublier.
Inquiète pour le jeune homme,elle le regarda attentivement. Après s'être assurée qu'il n'avait rien,Lalwende éclata de rire.

"Je suis désolée,mais les gens qui tombent,moi ça m'a toujours fait rire"

La jeune fille tendit la main à l'inconnu pour le relever,espérant qu'il ne s'était pas vexé à cause de son fou rire.

L'ambiance à la chope en folie était, comme son nom l'indiquait... En folie. Les gens étaient heureux, mangeaient, festoyaient en petits groupes, s'embrassaient. Blaenyc était assis là, à une table ronde, au beau milieu de cette foule. En face de lui se trouvaient deux individus. Il y avait ce brave petit Néko qu'il connaissait de la veille et, surtout... Il y avait Garrow, son brave frère se tenant sur vingt-quatre balais, à la carrure impressionante, qui semblait rire de bon coeur avec Vaiairii. Ils semblaient s'adonner à un drôle de passe-temps. Ils comptaient jusqu'à trois et imitaient, à l'aide d'une main chacun, des formes de pierre, de feuilles et de cisailles. A chaque fois que le résultat était annoncé, ils riaient de plus en plus fort, à croire qu'ils s'étaient tous les deux enfilés des litres de bières. Quand ils riaient, leur visage devenaient de plus en plus rouges, leurs veines ressortaient et... Le néko avait les oreilles qui grandissaient. Garrow les lui tirait avec entrain et Blaenyc riait à en pleurer. Tout semblait iréel.
- Minou ! Minou...! gueulait Garrow au beau milieu de tout ce beau monde, avant de lâcher un rire et de frapper violemment la table.
Garrow sembla tendre une main chaleureuse à Blaenyc pour la lui serrer, larmoyant de bonheur. L'humain attrapa la main de son jeune frère, se mordant la lèvre et s'essayant au bras de fer avec lui. Garrow, de par sa musculature, sembla prendre l'avantage quand, soudain...

- Rhubarbe flambée !, s'esclaffa Blaenyc.

Garrow rit de plus belle, déconcerté et perdant toute puissance dans son bras. Blaenyc profita de la confusion pour redresser son bras droit et plaquer le sien sur la table.

- J'ai encore gagné ! gueula-t-il, regardant tour à tour le frangin puis Néko avec un sourire retroussé jusqu'aux oreilles.

- Allez, viens avec nous, Blaenyc, on a assez joué, il faut que tu découvres du pays !, lâcha spontanément l'homme chat alors que le brouhaha semblait avoir cessé.

Garrow, qui avait gardé son bras droit sur la table, releva son bras et pointa Blaenyc au front avec son index à l'extrêmitée noircie.

- Il a raison. Evadons-nous tous les trois. J'en rêve depuis longtemps, vieux frère.

Blaenyc planta ses yeux dans ceux de Garrow, hochant la tête.

- Et puis cet enfant, c'est qu'il est débrouillard. Mais tu vois, Blaenyc, je perçois une grande instabilité en lui. T'as pas autant de vécu que cette demi-portion, mais tu devrais rester avec lui s'il devait m'arriver quelque chose. J'l'aime bien, moi ! Tu me le promets, hein ?

Garrow attrapa chaleureusement Blaenyc par derrière la tête. Ce dernier ferma les yeux et sourit. Il continuait d'hocher positivement la tête. C'est alors qu'il entendit un son fracassant, une cacophonie assourdissante. Garrow, Vaiarii et la taverne disparurent subitement, laissant place à un grand vide rougeâtre...

Blaenyc ouvrit brusquement les paupières. La première chose qu'il vit, c'était une grande pièce, dans laquelle se trouvait une petite comode à proximité et un tonneau d'eau à l'autre coin de la pièce. Un rayon de lumière blanche s'infiltrait en continu dans la pièce, ce qui lui permettait d'apercevoir tout ce qui s'y passait. L'humain se redressa, entendant des cognements répétitifs, incessants, de plus en plus forts. Parfois, ils formaient un rythme de tam-tam. Il fixa la porte de marbre qui vibrait légèrement, les yeux à peine ouverts. Il soupira, imaginant Vaiarii faire le pitre derrière la porte. Il émergea lentement du lit, attrapant ses bras pour s'étirer, gémissant un peu. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas aussi bien dormi. Il se leva, habillé d'une tunique grisâtre, les cheveux en pétards, et se dirigea vers la porte pour l'ouvrir et dévisager l'enfant aux cheveux gris et aux oreilles de chats. Il fusilla le petit garçon du regard qui, lui, semblait avoir un sourire gracieux.

- Excusez-moi du bruit, mais fallait vraiment qu'on parte, le matin est idéal pour partir et croyez-moi, on a un bon chemin à faire avant de trouver ce livre dont vous m'avez parlé hier. J'vous dirais plus en bas.

Blaenyc hocha la tête, d'un signe de main nonchalant, type "je me refais la figure et je vous rejoins.". Il referma doucement la porte et ôta sa tunique rapidement, s'agitant un peu dans tous les sens pour stimuler le réveil. Il avait dans la tête les images de son frère et du jeune Vaiarii entrain de faire les pitres dans la chope en folie. Ces images devenaient de plus en plus floues au fur et à mesure qu'il ôtait ses habits. A nu, il se dirigea vers le tonneau d'eau tiède installé dans un recoin de la pièce pour y plonger une partie de son corps. Il s'éclaboussa le reste du corps qui ne pouvait immerger. Il se massa les endroits pour éliminer la crasse qu'il avait accumulée pendant plusieurs semaines. Il fit de grands gestes en l'air pour se sécher, ne craignant pas la fraîcheur soudaine le moins du monde. Il en profita pour enfiler de nouveau sa tunique. Puis il regarda avec entrain les solerets qu'il avait soutirés au gardien de la veille. Il ne put s'empêcher d'esquisser un sourire en coin, tout en revêtant rapidement sa légère armure. Il se hâta vers la sortie, traversant le couloir puis détalant les escaliers quatre à quatre. Il tomba nez à nez avec son acolyte, se tenant sur le postérieur, avec un regard de chat mendiant et... Une fille, probablement aussi âgée que Vaiarii mais moins imposante en terme de taille. Elle avait des cheveux d'un roux très expressif. Elle avait le teint mât et des oreilles également pointues, sauf qu'elles était bien plus allongées que celle du Néko. Il identifia la race elfique, continuant de dévisager la jeune fille, notant un regard pour le moins... Innocent. Il haussa un sourcil, désorienté par le vacarme qu'ils avaient produit. Puis, il descendit lentement les dernières marches.

- Ne vous fatiguez point, gentille demoiselle...

Il avait lancé ceci l'air blasé, fronçant légèrement les sourcils à l'attention du Néko. Il s'approcha lentement de lui, ses pas lours résonnant sur le sol de l'auberge. Il l'attrapa par le col et le remonta d'une force insoupçonnée, pour le remettre sur pattes.

- Notre ami ne tient pas en place... J'espère qu'il ne vous a causé aucun tort. Lança-t-il à l'elfe, continuant de toiser Vaiarii en attente d'explications.

Effrayé par la rencontre, le Néko était tombé à terre à cause du matériel derrière lui. Ce rouge lui rappelait une connaissance lointaine qu'il avait, pour le moins marqué; rien que d'y penser lui faisait des frissons dans le dos. La tête posée au sol, il regarda le plafond en se disant qu'il préférait rester par-terre pour l'instant, le sol était froid et après le vacarme causé il fallait mieux rester à l'abris des regards.
Il s'imagina déjà Blaenyc descendre les escaliers avec un air désolé et le forçant à le remettre debout. Avant cette prédiction qu'il devinait, un éclat de rire cristallin retentit dans la salle. La fille qu'il avait fait tomber semblait bien s'amuser de le voir comme ça, après tout, regarder une personne chuter d'une table devait être plutôt hilarant.

Vous savez quand devant vous, une personne rigole et que, même si vous ne savez pas pourquoi, vous l'imitez? Et bien il se passa la même chose, le Néko resta à terre en rigolant de sa bêtise et remerciant le ciel de n'avoir pas laissé de couteaux sur le sol ou il était tombé.

"Je suis désolée,mais les gens qui tombent,moi ça m'a toujours fait rire"

Ah, la nouvelle avait le même esprit que lui et il se releva en position assise tout en rigolant légérement; la rousse lui tendait la main pour l'aider, aide qu'il ne refusa pas. Pourtant, ce ne fut pas ça qui le releva mais une poigne forte venant de sa connaissance d'hier. Comme il l'avait prédit, Khan était venu rapidement et l'avait soulevé.

- Notre ami ne tient pas en place... J'espère qu'il ne vous a causé aucun tort.

Debout, le Néko croisa les bras comme pour narguer l'homme.

-Moi causer du tort? Nooon. En plus c'est moi qui est à terre là, ça serait plutôt à......elle de se justifier.

Il lui fit un clin d'oeil amusé avant de se remettre en position détendue. Les trois étaient debout dans un petit triangle et il se sentit obligé de briser la glace et le silence qui pesait.

-Bien je me présente, Vaiarii, l'homme ici est Blaenyc, mon ami, et tu es......?

Il laissa la phrase en suspension en attendant un nom. Quand celui-ci vint, il continua sur sa lancé tout en regardant l'arme de la jeune-femme, une épée simple ressemblant à celle du clochard, il était donc le seul à être main nue dans le groupe et il se sentit tout d'un coup tout petit.

-Bon, ravi de vous rencontrer mais on a une mission à faire, faudrait partir tôt pour arriver à destination donc on a pas vraiment le temps de perdre une heure à se détendre.

Il fit au revoir de la main vers la rousse et commença à partir; il sortit, puis fit immédiatement demi-tout l'air tracassé, il retourna vers les autres un peu confus et en se frottant les oreilles demanda:

-Vous savez ou trouver les montagnes de glace? Je suis souvent allé mais d'ici..je connais pas le chemin. Une idée de l'itinéraire à prendre?

Ah cette quête au livre commençait bien, pas de carte ni de direction précise, bon , au moins ils pouvaient se vanter d'être à l'heure et prêt à prendre la route, c'est au moins ça.

L'homme-chat ne refusa pas l'aide la jeune demi-elfe,mais un humain,empoignant le néko par le col,la devança. Les deux hommes faisaient la même taille,mais la chevelure du nouveau venu était plutôt ébouriffée comparé au premier homme. La jeune fille examina l'humain,encore le sourire aux lèvres,après le fou rire qu'elle avait eu en voyant l'homme tomber.

- Notre ami ne tient pas en place... J'espère qu'il ne vous a causé aucun tort.dit l'humain

Lal s'apprêtait à répondre quand l'homme-chat répondit à sa place:

-Moi causer du tort? Nooon. En plus c'est moi qui est à terre là, ça serait plutôt à......elle de se justifier.

Elle rigola encore,voyant le clin d'oeil amusé que lui fit l'homme. Il plaisait déjà beaucoup à la jeune fille. Ils avaient le même esprit enfantin et rieur. Peut-être pourraient-ils devenir amis? Seul l'avenir nous le dira. Il se présenta sous le nom de Vaiarii,et son ami Blaenyc. Elle répondit qu'elle s'appelait Lalwende,mais qu'ils pouvaient l'appeler Lal. Les deux hommes partirent ensuite,saluant l'elfe de la main,mais Vaiarii revint à l'instant vers elle.

-Vous savez ou trouver les montagnes de glace? Je suis souvent allé mais d'ici..je connais pas le chemin. Une idée de l'itinéraire à prendre?

Lal réfléchit un instant. Elle connaissait assez mal l'endroit,mais son père en revanche,la connaissait par coeur. D'ailleurs,les montagnes de glace lui disaient quelque chose. Elle se souvint que son père l'y amenait quelques fois,étant enfant,mais très rarement,et elle ne se souvenait malheureusement pas de l'itinéraire à prendre. Elle allait répondre qu'elle ne pourrait pas leur être d'une très grande aide,quand soudain,elle se souvint que son père,la sachant tête en l'air et sans aucun sens de l'orientation,lui avait donné une carte des lieux le jour où elle avait quitté la maison familiale. Elle fouilla dans sa sacoche et en sortit un parchemin plié en quatre. Avec un peu de chance,on pourra y trouver les montagnes de glace... Elle examina la carte et vit,dans un coin écrit "Les montagnes de glaces".

-Eh bien,on peut dire que vous avez de la chance...

Lalwende leur tendit la carte avec un grand sourire.

-Tenez je vous la donne,je rentre chez moi,je ne pense pas en avoir besoin...enfin j'espère.dit-elle,en riant.

- Moi causer du tort ? Nooon. En plus c'est moi qui est à terre là, ça serait plutôt à... elle de se justifier.

L'humain détourna naturellement le regard vers Lalwende, plissant son front, affichant cette fois-ci un air interrogateur. Mais constatant finalement que cette jeune fille semblait amusée, il relâcha ses muscles faciaux, affichant un air chaste et détendu. Il passa une main dans ses cheveux, légèrement embarrassé de s'être emporté aussi facilement. Puis il regarda tour à tour les deux enfants qui se faisaient face. Visiblement soucieux d'enseigner quelques coutumes et politesses au Néko, il ne put s'empêcher d'accorder du tape de sa main gauche dans le dos de son camarade, l'air de dire "N'ayez rien à craindre, déclinez-vous, gentilhomme que vous êtes.". Puis il zigzaguait du regard, feintant d'avoir raté une simple bestiole qu'il voulait applatir contre la chair de Vaiarii. Puis il échangea à nouveau un regard discret à la tête à la touffe grise pour lui montrer plus d'assistance et que, quoiqu'il pût se passer, l'humain était juste à côté.

- Bien, je me présente, Vaiarii, l'homme ici est Blaenyc, mon ami, et tu es......?

L'homme retroussa les lèvres, sans hypocrisie aucune. Il mémorisa le prénom de Lalwende ainsi que le diminutif associé. A peine les présentations furent-elles faites que son camarade de la veille lui annonçait presque la couleur. Il croisa les bras lentement, attendant que le Néko ne se rende compte de la bêtise qu'il pouvait commettre. Le Néko, après avoir salué brièvement l'elfe rousse, avait déjà franchi le seuil de la porte en bois. Un silence régnait dans l'auberge, Blaenyc n'avait pas bougé et affichait l'habituel air désappointé lorsque cette demi-portion, comme Garrow l'eut appelé dans ses rêves, prenait des décisions avec grande impatience. Il tapota légèrement du pied, imitant une métronome, comme pour compter le nombre d'impulsions que l'être aux oreilles félines mettrait à comprendre puis revenir sur ses pas. Il aperçut la grande ombre du garçon sur le sol, et celui-ci rabattit la porte qui était restée entrouverte.

- Vous savez ou trouver les montagnes de glace ? Je suis souvent allé mais d'ici... Je connais pas le chemin. Une idée de l'itinéraire à prendre ?

Blaenyc manqua de tomber à la renverse. Que ce jeune fougueux était plein d'ambition, d'audaces... Mais d'insouciance, aussi ! Il grimaça, affichant un air désolé à Lalwende. Il remarqua que celle-ci eut une illumination, fouillant à tout va ses inventaires pour en extraire un papier vieilli et soigneusement plié. Elle le tendait avec un charmant sourire à qui le prendrait. Blaenyc n'hésita pas, et tendit une main pour qu'elle le tourne vers lui. Il ne daigna pas la remercier puisqu'il ne semblait pas vouloir la garder. Il la déplia soigneusement, faisant signe au Néko de se poster à ses côtés. L'homme tenait fermement le modeste parchemin, balayant de ses yeux son contenu, inspectant minutieusement les frontières, déchiffrant certaines légendes qui représentaient des nom de lieux les plus populaires. Il redressa la tête.

- Mademoiselle Lalwende, et si vous nous disiez par où est-ce que vous comptiez aller ? Vous avez autant besoin de cette carte que nous. Si nous avons un itinéraire commun, je vous propose de faire route commune avec notre ami Vaiarii et moi-même. Ce serait d'une stupidité sans pareille de devoir marcher à quelques pas l'un de l'autre alors que nous pouvons progresser en très petit comité. Enfin, s'il s'avère que nous n'emprunterons pas la même direction... Je me verrai dans les deux cas dans l'obligation de rendre ce qu'il vous est le plus cher actuellement. Sans cette carte, vous ne pourrez retrouver votre famille. Et la famille n'est-elle pas ce qu'il y a de plus important avant les relations avec les autres congénères ?

Il tendit de ses deux bras la carte dépliée à l'elfe, affichant un sourire modéré soutenu par un regard bienveillant.

La fougue du jeune Néko l'emporta bien plus loin qu'il ne devait arriver et il dut revenir vers les autres afin de demander son chemin. Blaenyc avait son air désolé ayant compris ce qui se tramait depuis le début et le regardait du coin de l'oeil comme il le faisait souvent. Vaiarii trouvait l'expression hilarante et il fut content de ne pas s'être trompé de partenaire, l'aventure promettait d'être intéressante.

Se retournant vers la rousse qui semblait de bonne humeur, il vit une illumination parcourir son visage lorsqu'elle mentionna une carte qu'elle avait en sa possession. Mais oui, pourquoi pas, elle pourrait être la guide de l'expédition. Imaginez ça, Lal en tant que tête du groupe afin de guider les aveturiers dans la foret interminable, Khan avec son expérience et sa connaissance prêt à déjouer tout type de pièges et Vaiarii utile pour.....bon passons.

Pourtant à sa grande surprise, la jeune-femme leurs laissa la carte, gratuitement. Un service comme celui-ci valait beaucoup plus qu'un simple merci et pendant une fraction de seconde il pensait à un piège. Son ami n'eut pas ce réflexe et demanda à Vaiarii de s'approcher.
En encre magnifiquement bien dessiné se trouvait les lieux proches de la ville avec des noms calligraphies au-dessus. Il vit rapidement les montagnes de glace dans le coin à droite et essaya de se rapeller combien de temps ça lui avait prit la dernière fois.

- Mademoiselle Lalwende, et si vous nous disiez par où est-ce que vous comptiez aller ? Vous avez autant besoin de cette carte que nous. Si nous avons un itinéraire commun, je vous propose de faire route commune avec notre ami Vaiarii et moi-même. Ce serait d'une stupidité sans pareille de devoir marcher à quelques pas l'un de l'autre alors que nous pouvons progresser en très petit comité. Enfin, s'il s'avère que nous n'emprunterons pas la même direction... Je me verrai dans les deux cas dans l'obligation de rendre ce qu'il vous est le plus cher actuellement. Sans cette carte, vous ne pourrez retrouver votre famille. Et la famille n'est-elle pas ce qu'il y a de plus important avant les relations avec les autres congénères ?

Le Néko le regarda avec la bouche tombante; il semblait vraiment gentil comme ça même si son message était beaucoup plus simple à comprendre. Sa façon de tourner les choses avait un charme et Vaiarii s'amusa à traduire cette phrase en langage facilement compris, chose qu'il fit à haute voix d'ailleurs.

-Ce qu'il essaye de dire c'est que ça serais chouette que tu te joignes à nous. Et puis comme dit le proverbe Vaiariien: Plus on est de fou, plus on rit. Il sourit pour la mettre en confiance puis se tourna un peu vers la sortie. Allez viens, tu verras ça sera marrant.

Vaiarii avait l'habitude de dire les choses assez brutalement ce qui faisait en gros le charme du personnage; sans gène , ouvert, et jouant l'abruti, c'était sa façon de vivre et il ne la changerait pas pour le moins du monde. Il devinait déjà la suite, Lala accepta la carte, Mr. Khan partant à l'aventure pour la première fois de sa vie et lui....passant un bon moment avec eux.

Il se plaça dehors en attendant les autres et leva son regard vers l'horizon, si sa mémoire était juste et son sens d'orientation fiable, ils devaient marcher vers le nord avant de bifurquer vers l'est; bref, heureusement qu'ils avaient une carte. Au loin il crut voir un pic de neige se dessiner dans un mouvement de brume, peut-être son imagination...

Blaenyc prit la carte que lui tendait Lalwende,et à sa grande surprise,ne prononça même pas un simple "merci". Elle qui était habituée à la moindre politesse...peut-être était-il trop préoccupé par les montagnes de glace. Il fit signe à Vaiarii de venir voir la carte et les deux hommes inspectèrent minutieusement la carte. Au bout de quelques minutes,l'humain tendit la carte à la jeune fille en lui disant,un sourire aux lèvres :

- Mademoiselle Lalwende, et si vous nous disiez par où est-ce que vous comptiez aller ? Vous avez autant besoin de cette carte que nous. Si nous avons un itinéraire commun, je vous propose de faire route commune avec notre ami Vaiarii et moi-même. Ce serait d'une stupidité sans pareille de devoir marcher à quelques pas l'un de l'autre alors que nous pouvons progresser en très petit comité. Enfin, s'il s'avère que nous n'emprunterons pas la même direction... Je me verrai dans les deux cas dans l'obligation de rendre ce qu'il vous est le plus cher actuellement. Sans cette carte, vous ne pourrez retrouver votre famille. Et la famille n'est-elle pas ce qu'il y a de plus important avant les relations avec les autres congénères ?

Lal vivait seule désormais,elle n'avait donc plus vraiment de famille,en dehors de ses parents et grand-parents,mais qui vivaient assez loin de chez elle,et qui donc,recevaient rarement la visite de la jeune fille. Une vague de tristesse envahit le visage d'habitude si souriant de la demi-elfe en pensant à quel point son père lui manquait. Elle envisagea de lui rendre visite très prochainement. Avant même qu'elle ne réponde à Blaenyc,le néko prit les devants et lui dit en souriant:

-Ce qu'il essaye de dire c'est que ça serais chouette que tu te joignes à nous. Et puis comme dit le proverbe Vaiariien: Plus on est de fou, plus on rit. Allez viens, tu verras ça sera marrant.

Lal sourit à cette proposition. Après tout,pourquoi pas? Ca pourrait être plutôt amusant. Et puis elle n'avait pas vraiment d'autres projets,en tout cas,pas plus intéressant que celui-ci. La demi-elfe se sentit soudain fière de pouvoir être d'une utilité quelconque à deux inconnus,qu'elle venait de rencontrer dans une auberge. Elle sourit à cette pensée.

-Je vous accompagnerai aux montagnes de glaces,je n'ai aucune idée de ce que vous avez prévu d'y faire là-bas,mais ça a l'air amusant,et puis ça sera la surprise pour moi! dit la jeune fille,riant,dans un esprit enfantin.

Vaiarii sortit de l'auberge,et Lal le rejoignit,presque en sautillant,toute excitée de partir en quelque sorte "à l'aventure".

-Bon alors on y va?dit-elle dans un élan d'euphorie.

- Ce qu'il essaie de dire, c'est que ça serait chouette que tu te joignes à nous. Et puis comme dit le proverbe Vaiariien : Plus on est de fou, plus on rit.

L'homme eut un rictus nerveux. Il ferma les paupières, admettant son emportement face à deux jeunes gens à qui les mots simples suffisaient amplement. Puis il regarda de nouveau l'elfe. Elle affichait un sourire radieux, fixant tour à tour les deux compères. Pas même un coup d’œil sur la carte que Blaenyc lui tendait. Il s'empêcha de hausser un sourcil pour ne pas paraître trop étonné par un tel enthousiaste.

- Je vous accompagnerai aux montagnes de glaces, je n'ai aucune idée de ce que vous avez prévu d'y faire là-bas, mais ça a l'air amusant, et puis ça sera la surprise pour moi !

Le sang de Blaenyc se glaça dans ses veines. Il voulait la mettre en garde, cette jeune fille s'attendant visiblement à des périples sans heurts, alors que le Néko et l'humain avaient prévu de s'aventurer dans quelque chose d'insensé, et qu'ils s'étaient mis dans de beaux draps, la veille - dans les deux sens du terme, d'ailleurs. Il essaya d'échanger un regard avec son camarade, qui ne semblait pas véritablement vouloir lui répondre, cette fois. Non, lui aussi, il souriait. Fort de constater que la paire de gamins pensaient à de jolies choses, il se dit qu'il n'aurait pas à mettre son grain de sel cette fois-ci. Il plia la carte de Lalwende aux endroits où elle était pliée, puis la rangea dans son inventaire pour en prendre grand soin. Il les regardait débarrasser le plancher, tels des enfants qui se précipitaient sur un sapin de noël pour s'accaparer les fruits mûrs déposés à son pied. Il se dirigea d'un pas modéré vers la sortie, ne partageant pas le moins du monde l'euphorie du garçon aux oreilles de chat ainsi que de leur nouvelle camarade. Il plissa les yeux, agressé par la lumière du nouveau jour. Il apercevait Lalwende, sautillante sur place ; on aurait dit l'équivalent féminin de Vaiarii ; de surcroit, ce dernier ne semblait pas malheureux de la voir enchantée ainsi.

- Bon, alors, on y va ? lança Lalwende, enthousiaste.

Blaenyc pivota lentement sur lui même, cherchant quoi faire dorénavant. Le groupe devait avoir un minimum d'organisation. Il dressa tour à tour les doigts d'une main, énumérant dans sa tête ce que le groupe aurait à faire avant de véritablement s'aventurer. Entre temps, il crut apercevoir une rangée de pancartes sur le mur en face de l'auberge. La lumière du soleil lui empêchait de percevoir convenablement ce qui y était inscrit. De loin, il voyait des portraits. Il s'approcha pour mieux les dévisager. Deux visages étaient dessinés sur chaque affiche. Le visage de gauche avait des cheveux tombant jusqu'au cou, et deux formes triangulaires sur le crâne. Le visage était fin, l'individu décrit était plutôt jeune. Celui de droite l'était moins, par contre : le visage était un peu assombri sur la partie inférieure, laissant penser que le personnage avait une pilosité non entretenue. Quand à sa chevelure, elle semblait un peu plus claire mais elle se distinguait par une énorme touffe de mèches en bataille sur la gauche. L'homme grimaçait affreusement, reconnaissant son portrait ainsi que celui de Vaiarii. Il ne prit même pas le temps de lire les indications, pourtant marquées en grosses lettres, sur le bas des affiches. L'humain fit volte-face, toisant Lalwende pour s'assurer qu'elle n'aurait pas eu l'idée de regarder par derrière son épaule. En fait, non. Elle attendait plus ou moins sagement avec le Néko, si ce n'est qu'ils s'impatientaient quelque peu. Il leva la main droite et claque du doigt, comme pour attirer leur attention.

- Très bien, écoutez-moi, vous deux. Il nous faut préparer notre grande épopée. Nous allons donc nous séparer en deux groupes et vous irez faire des provisions en terme de vivres. Je me charge des outillages divers ; nos armes ne servent qu'à nous défendre, et non pas à chasser... Vaiarii, Lalwende, qu'en dîtes-vous ? Nous faisons comme cela ? Nous nous retrouvons lorsque le cadran solaire de l'auberge aura atteint le trait tout en haut ?

Il montra du doigt l'objet qui leur servait à indiquer l'heure, de leur temps. L'ombre de la barrette dorée s'était postée sur le trait bleuté juste à côté de la ligne centrale ; celle qui devait indiquer que l'astre solaire serait à son zénith.

Dehors Vaiarii commençait à s'habituer à la lumière et regardait au loin sans réel objectif. Il entendait Lal parler enthousiastement et il esquissa un sourirr en se disant que le groupe de trois allaient se mettre en route, il était loin d'avoir les mêmes idées que Khan. Pourtant, l'homme avait raison pour le danger et si jamais Vaiarii avait eu la patience d'énumérer ses avetures, il aurait bien vu qu'à aucun moment il n'était revenu sans blessures. Cicatrices, brûlures, griffures de lion, morsures de singes, poumons liquéfies, avant bras empisoné; fallait pas être aveugle pour admettre que le Néko avait beaucoup de chance d'être revenu aussi frais de chaque aventure. Pourtant, malgré les blessures, il était presque tout le temps revenu avec une nouvelle connaissance ou des informations intéressantes, ça valait bien l'éventuel bobo non?

Lal arriva rapidement dehors en sautillant; son comportement était similaire au sien et pour dire vrai, il n'avait jamais rencontré quelqu'un d'aussi content dans ses aventures. Elle était prête, certainement libre dans les choses à faire, elle avait du pouvoir se libérer un jour ou deux pour partir dans ce voyage.
Blaenyc la suivit avec un pas lent et le visage fermé. Le Néko se rappela de leurs conversation de la veille et comment, à un moment, il s'était laissé aller à ses émotions; il chercha donc dans sa tête toutes les possibilités de revoir ce personnage d'avant. Peut-être en l'énervant...peut-être pas; il verrait bien dans les heures qui allaient suivre. Pourtant, l'humain ne vint pas directement vers eux; il leur tourna le dos afin d'aller voir une chose quelconque vers un mur. Curieux, l'hybride regarda doucement l'endroit qui était réservé au chasseurs de primes. Il avait souvent eu comme habitude de squatter l'endroit avant pour se trouver du boulot; pourquoi son ami, si pacifique, regardait la-bas? De plus il semblait s'arrêter devant. L'hybride ne connaissait pas sur le bout des doigts le personnage, mais il savait que quelque chose clochait.

Khan se retourna pour fixer la rousse comme pour vérifier quelque chose; puis, le Néko comprit. Il continua de sourire pour ne rien montrer tout en repassant l'hypothèse dans sa tête: Se pourrait il qu'ils soient recherchés?

Très bien, écoutez-moi, vous deux. Il nous faut préparer notre grande épopée. Nous allons donc nous séparer en deux groupes et vous irez faire des provisions en terme de vivres. Je me charge des outillages divers ; nos armes ne servent qu'à nous défendre, et non pas à chasser... Vaiarii, Lalwende, qu'en dîtes-vous ? Nous faisons comme cela ? Nous nous retrouvons lorsque le cadran solaire de l'auberge aura atteint le trait tout en haut ?

Tiens c'est vrai, ils n'avaient rien préparés, ni nourriture, ni pièges; ils n'étaient pas aptes à partir comme ça. D'accord avec l'homme, Vaiarii prit la parole:

-Ca marche. Je connais quelqu'un qui peut nous aider, autant en profiter. A tout'.

Il se tourna pour faire le chemin avec la rousse. En partant il regarda le clochard, puis le mur, et haussa les épaules comme pour signifier que ce n'était pas sa faute. Dans tous les cas il fallait trouver de quoi manger. Etant pour la première fois avec Lal tout seul, il lui adressa la parole doucement pour commencer tout en pensant ses mots deux fois afin de ne pas faire des gourdes, il avait l'habitude d'avoir la langue qui fourche dans ces situations et valait mieux ne pas mélanger ce qu'il allait dire.

-J'ai une connaissance qui vend des pilules. Un truc tout nouveau qu'il a inventé, on dirait des petits cailloux rouges et si on en mange , c'est un peu comme un repas. Il se lécha les babines en souriant, en plus c'est bon.

Oui, cette personne savait faire des petits miracles, dont son invention. Vaiarii avait déjà eu l'honneur de le tester, pour rigoler il en avait prit une cuillère entière...on l'avait transporté au docteur le plus proche afin de lui vider l'estomac. Pensant à cet épisode désagréable, il grimaça avant de continuer.

-Bon, en gros ça serait génial que tu y ailles; oui toi. Parce que son invention coute un bras et la seule façon qu'il accepte mon payement c'est si une jolie jeune fille viens lui proposer mon prix.

Il rit et s'arrêta brusquement afin de se cacher derrière un pan de mur sur le côté. En face d'eux se trouvait l'homme. Plutôt petit et gros, il portait un long manteau qui touchait le sol, son chapeau lui couvrait presque entièrement la tête le rendant visible que du cou jusqu'au front. Il était allongé contre un mur en attendant certainement un client éventuel. Vaiarii se tourna vers Lal, sortit de sa poche une bourse de pièce d'or assez lourd et la tendit à la jeune-femme.

-Tu crois pouvoir le charmer? Va falloir que tu te surpasses dit il le regard amusé

Lal vit Blaenyc sortir de l'auberge,regarder autour de lui,et s'arrêter fixement sur une pancarte,puis s'approcher pour mieux y voir. Elle ne cherche pas à savoir ce qu'il regardait,elle pensa qu'il devait avoir vu quelque chose qui l'intéressait. Elle commençait à s'impatienter lorsque l'humain claqua des doigts pour attirer l'attention des deux jeunes gens pour leur dire qu'il nous fallait préparer un minimum notre expédition et leur recommander de se séparer en deux groupes. Lalwende partit donc avec Vaiarii. Il devait chercher à manger. Elle réfléchissait où trouver de la nourriture pour pas trop cher quand le jeune homme prit la parole.

-J'ai une connaissance qui vend des pilules. Un truc tout nouveau qu'il a inventé, on dirait des petits cailloux rouges et si on en mange , c'est un peu comme un repas. En plus c'est bon.

Lalwende rit à cette pensée. Ca paraissait stupide dit comme ça,des petites pilules ressemblant à des cailloux,et qui faisait office de repas,mais après tout,cela pouvait très bien être utile. Et au moins,ça leur épargnerait un temps précieux,au lieu de prendre un repas,une petite pilule,et hop,on pourrait repartir.

-Bon, en gros ça serait génial que tu y ailles; oui toi. Parce que son invention coute un bras et la seule façon qu'il accepte mon payement c'est si une jolie jeune fille viens lui proposer mon prix. dit l'homme-chat

Cette idée mit mal à l'aise la demi-elfe. Elle savait mal user de ses charmes,encore moins si c'était pour baisser le prix de quelque chose. Et puis,même si elle n'était pas laide,elle n'avait pas une beauté exceptionnelle,elle était même toute à fait banale. Elle haussa les épaules,se disant que si elle réussissait,tant mieux,sinon,tant pis,ils trouveraient un autre moyen de se procurer de quoi manger. Vaiarii s'arrêta brusquement et se cacha derrière un mur. Elle le regarda,sans comprendre,puis,voyant le regard du jeune homme dirigé vers un homme,elle tourna la tête et faillit éclater de rire devant l'homme qu'il regardait. Petit et gros,il portait ridiculement un long manteau et un chapeau qui recouvrait presque toute sa tête. Elle se dit qu'elle ne pourrait jamais le charmer sans s'empêcher de rire. Reprenant son calme,elle se tourna vers Vairii qui sortit de sa poche une bourse de pièce d'or et la tendit à Lal. Elle la prit tout en continuant de regarder l'homme. Le regard amusé,l'homme chat lui demanda si elle pensait pouvoir le charmer.

-On va essayer,dit-elle en soupirant,toujours le sourire aux lèvres.

Elle s'approcha doucement de l'homme,en se pinçant les lèvres pour s'empêcher de rire. Parfois,la jeune fille détestait cette capacité qu'elle avait de rire de tout et n'importe quoi. L'homme regarda la jeune fille,esquissa un sourire et lui demanda si elle cherchait quelque chose. Prenant une voix sensuelle,qu'elle trouvait tout à fait ridicule,mais qui avait parfois fait ses preuves auprès de la gente masculine,elle lui dit qu'elle cherchait un homme qui vendait des pilules faisant office de repas. Il lui répondit que c'était lui. Elle sortit la bourse de pièces. L'homme eut un sourire mesquin.

-J'suis désolé,ma p'tite,mais si tu veux mes pilules,il va te falloir beaucoup plus que ça. dit-il

*Et m****,j'vais devoir jouer la carte de la pitié*

Heureusement,la jeune fille avait toujours été assez doué pour la comédie,et son visage se décomposa,laissant place à une tête de chien battu. La larme à l'oeil,elle lui dit qu'elle avait trois enfants à charge,d'un homme qui l'avait lâchement abandonné,et dont elle devait s'occuper seule,qu'elle n'avait pas assez pour payer un repas à tous,qu'ils mourraient de faim,que ses pilules lui seraient vraiment précieuses,et que si jamais il ne les lui laissaient pas à ce prix-là,il aurait sa mort et celle de ses trois enfants sur sa conscience. Elle éclata en sanglots,s'étonnant elle-même de son talent d'actrice. L'homme se leva,pris de pitié,et lui expliqua qu'il ne pouvait se permettre de laisser ses pilules à un prix aussi bas. La jeune-elfe pleura de plus belle,en poussant des cris qui aurait pu réveiller un mort. Pris de panique et de pitié,l'homme lui demanda d'arrêter,et lui tendit une bourse remplie de pilules rouges,la suppliant de s'arrêter de pleurer,au risque de réveiller la curiosité de tout le voisinage,qui le soupçonnerait de la battre. Lalwende sécha ses larmes,prit la bourse que lui tendait l'homme en échange de la bourse de pièce,le prit dans ses bras et le remercia mille fois. Finalement,ce n'était pas aussi dur qu'elle le pensait...elle remercia encore l'homme,le salua de la main,et se dirigea en direction de son compagnon de voyage. Elle lui lança la bourse de pilules avec un grand sourire.

-L'affaire est dans le sac,ou plutôt dans la bourse ! dit-elle

Revoyant la scène qui venait de se passer,Lal éclata de rire.

-Bon,on on fait quoi maintenant? demanda-t-elle à Vaiarii,dans un grand sourire.

Les gamins avaient tourné le dos au vieux de la veille. Ils étaient partis, confiants, sans l'ombre d'un doute sur la tâche qui leur était dorénavant incombé. Blaenyc les regardait partir, le regard monotone, puis pivota de quatre-vingt dix degrés, levant une main pour faire de l'ombre à son regard et ainsi observer l'interminable ruelle ainsi que les carrefours séparés d'une centaine de pieds. Pensant pouvoir se repérer, il se mit en route, ne dissimulant plus son regard de la forte lumière, celle-ci lui faisant presque fermer son œil droit. Il fixait presque pertinemment son ombre au sol, minuscule mais existante, le soleil ne se trouvant pas véritablement au-dessus de la ville. Il trainait des pieds, légèrement ramolli par cette douce et chaleureuse nuitée comme il n'en avait pas passées depuis des lustres. Il bailla à s'en décrocher la mâchoire, plaçant une main propre pour recouvrir sa bouche grande ouverte. Mais quelque évènement sembla redonner vie au prétendu paresseux. Ses iris étaient parfaitement ouvertes, toisant une silhouette qui traversait cette rue. Blaenyc s'approcha à pas de loups, semblant concentrer son attention sur un homme trapu, au style vestimentaire distingué : il était vêtu d'une superbe veste bleue et d'un pantalon moulant plus blanc encore que l'émail de ses dents - logique, il souriait jaune. Il avait les mains ballantes, le ventre rebondi en avant, la mine fière et la coupe au bol brune. Il se distinguait particulièrement par le bruit que faisaient ses talons noirs lorsqu'il souillait délicatement le pavé. Blaenyc attendit qu'il s'éloigne quelque peu, puis se mit à le suivre, l'air absolument de rien, le dos légèrement courbé à cause de la fatigue - il faut dire qu'il n'était pas totalement réveillé et qu'il avait faim, le bougre !

Avançant les mains dans les poches, les cheveux décoiffés en permanence par les bises qui l'atteignaient de plein fouet, Blaenyc fixait le dos de ce petit personnage remarquable avec des yeux de prédateurs. Sa mine se renfrognait peu à peu, son teint rougissait - fut-ce un coup de soleil prématuré ou une colère mal dissimulée. Il serrait les dents. Il allait exalter quelconque haine dans une poignée de secondes, c'en était presque sûr. Son attention se détourna un instant. Il aperçut, du coin de l'oeil, des objets figurant à l'étalage, qui reflétaient la lumière solaire droit dans ses yeux. Ébloui, il bascula légèrement la tête en arrière, et dévia de sa trajectoire pour se ranger sur le côté et atteindre plus facilement ce qui semblait être une exposition d'armes blanches. Des couteaux y étaient soigneusement entreposés. Certains se démarquaient par leur authenticité : leur tranchant était fortement ébréché. On voyait parfois même du carmin. D'autres étaient flambants neufs. L'humeur malsaine, Blaenyc fouilla brusquement dans sa poche pour en vider le contenu droit dans sa main : une poignée de pièces d'or. Tout ce qui lui restait. Il les déposa au coin de la table où s'affichaient les armes, et prit l'une au manche bleu écaillé, gainé dans un fourreau de la même couleur mais à la chappe et à la bouterolle dorées. Il n'adressa pas même un regard au vendeur qui se rua sur le fruit de sa vente, les yeux pétillants - c'est à peine si un filet de bave lui échappa. Blaenyc pressa légèrement le pas, maintenant en vain sa discrétion. Il rattrapait l'homme sur lequel il s'attardait il y a quelque instant de cela. Ce dernier répétait les mêmes gestes, on aurait dit un imbécile bienheureux qui répétait une chorégraphie visant à le faire remarquer.

Le trapu s'engouffra dans une ruelle plus discrète. Peu de gens y circulaient. C'était une rue où les habitations affichaient fort bonne mine. Les facades étaient entretenues, les volets étaient peints, les portes avaient des serrures. Il n'y avait pas grand'chose à faire céans, si ce n'était rentrer chez soi ou en sortir. Le petit gros se rapprochait d'une des nombreuses portes, et plongea sa grosse main dans une poche au niveau de son pectoral sous sa veste pour en extraire un gros cercle métallique sur lequel étaient condamnées pas moins d'une vingtaine de clefs. Il les tripota gracieusement, cherchant celle qui servirait à le délivrer de ce monde pourri et lui permettre quelque repos temporaire dans son antre bien aménagée. Blaenyc s'approchait, toujours à pas de loups, et dégaina silencieusement le petit couteau qu'il avait acheté. Il découvrit une autre chappe noire puis un corps d'un blanc éclatant. Il observa ses yeux dans le reflet que lui renvoyait la gouttière, puis se focalisa à nouveau sur l'homme qui ne tenait plus qu'une clef, le reste pendouillant, comme esclave, laissant d'échapper des sons métalliques désordonnés. Blaenyc se plaça juste derrière son interlocuteur et pointa son arme au milieu du dos du potelé, pour lui faire comprendre qu'il avait l'avantage et qu'il pouvait le planter si tu en avais envie.

- Émets le moindre son, et mon arme pénétrera ta chair. Lança Blaenyc d'une voix glaciale.

L'agressé stoppa tout mouvement, net. Il se mit à trembloter de peur, essayant quelques reprises d'insérer correctement sa clef en or pur dans la fente. Il pivota l'objet de deux tours complets, laissant la porte s'entrouvrir, sans grincement aucun. Blaenyc recula son arme pour plaquer sa main libre contre la nuque de l'homme trapu et le pousser avec violence à l'intérieur. Ce dernier ne fit qu'accélérer l'ouverture de la porte vernie qui se cogna contre la cloison avant de s'échouer pitoyablement comme une limace sur le sol. Il s'agita pour se retourner et ainsi dévisager son agresseur, affichant un air d'effroi et gémissant de peur. Blaenyc le dévisageait à son tour : un homme au double menton, à la moustache horizontale bien taillée, au regard cupide et au nez retroussé. Ses yeux globuleux devinrent exorbités lorsqu'il aperçut le visage de Blaenyc.

- TOI ?! répéta-t-il, stupéfait.
- Trève de formalité, vieux grincheux. Je suis venu récupérer mon dû. Lança Blaenyc d'un ton machinal et désagréable.
- GERMAINE !

La voix du vieux résonna dans la grande salle. Celle-ci était éclairée par la multitude de fenêtres murales. Elles étaient fort bien entretenues : pas un impact, pas une crasse ne s'y trouvaient. Au milieu se trouvait une gigantesque table qui accueillait à son habitude jusqu'à une huitaine de personnes. Les murs étaient recouverts de peintures, de trophées d'animaux. Et la tapisserie. Quelle tapisserie ! De la moquette, comme on en trouvait chez la bourgeoisie aidée. Ah, Blaenyc crut aussi distinguer ce qui ressemblait à une tête d'ours soutenue par trois mètres de peau poilue et brune étalée sur le sol. Une silhouette descendit lentement les escaliers tapissés de rouge, tenant le pas de sa robe afin de ne pas s'emmêler les pattes et laissant entre-apercevoir des pantoufles assorties à son accoutrement rosâtre blanc. On découvrit peu à peu un teint blanc Elle accéléra le mouvement lorsqu'elle aperçut le petit gros qui peinait à se redresser sur ses pattes. Elle frissonna lorsqu'elle aperçut un jeune homme dans son salon, mal rasé, à la coiffure libertine et aux yeux teintés de colère. Elle poussa un cri de panique lorsqu'elle s'aperçut qu'il était armé, et un autre lorsque...

- Blaenyc ?! Va-t'en ! TOUT DE SUITE ! s'écria celle qui répondait visiblement au nom de GERMAINE !
- Pas avant de récupérer ce que vous nous avez volé. Je suis tout aussi heureux de vous revoir et je vous considère tout autant que vous me considérez : c'est-à-dire comme des inconnus.
- Laisse-le prendre ce qu'il veut... Lâcha l'homme à la coupe au bol, essouflé autant par l'émotion que par l'effort physique qu'était de relever sa masse corporelle même à l'aide de dame GERMAINE ! ici présente. Il sait que je véhiculerai son identité à travers les contrées et que je ferai de lui un ennemi du peuple.
- Ambroise ! Vieux fou ! Il est armé ! s'éxclamait dame du domaine d'Albinos blanche comme un sphincter poli.
- Ce qui l'intéresse, c'est l'argent. Il a dénoncé notre corruption, mais il est pire que nous encore ! Ah ah !
- Je vous le rendrai. Vous ne vivez que de ça. Vous le préférez à tout. Vous le préférez aux autres, à vous-même aussi. C'est votre seule notion du bonheur et parce que je pense être quelqu'un de bien, je vous le rendrai quand j'aurai acquis quelconque notoriété que je ne cherche pas. Et là, vieux plein de soupe, parce que nous avons le même sang, ça te refilera tellement de sensations ardentes que tu t'en taperas sur la colonne parce que tu sais comme moi que cette catin n'est plus un bon coup. Ou parce que c'est toi qui peines à te mouvoir dans ta graisse. Porc !

Blaenyc profita de la confusion pour se hâter vers une commode en bois, finement taillée, aux finitions artistiques, reflétant la lumière du jour par son vernissage. Il attrapa les deux manches du premier tiroir, qu'il ouvrit de moitié. Il aperçut une multitude de sacs. Tous étaient en cuivre noir, à ficelles marron qui maintenaient l'orifice comprimé au possible. Il les prit dans ses mains une par une, et choisit celle qui avait le plus de masse. Cela suffisait amplement, en fait. Il tourna la tête, affichant un sourire en coin au couple pétrifié. Puis il appuya sur le tiroir pour le refermer dans un vacarme qui les fit sursauter sur place. Ils étaient beaux : la femme s'accrochait lâchement au mâle, haut comme trois pommes qui ressemblait à un poulet devant un couteau planté sur le sol.

- Vous n'avez qu'à faire de moi un ennemi public. Je m'en badigeonne fièrement les bijoux avec les pinceaux de l'indifférence. Ah ! Que je vous remercie d'avoir fait de moi un littéraire qui daignait exhalter quelconque vocabulaire détourné des coutumes supérieures où nous nous vouvoyons entre père et fils ou frère et frère. Parce que nous n'avons pas les mêmes valeurs. Soit disant. Oui, faîtes de moi une cible à abattre. Mettez ma tête à bon prix, je vous ai laissé de quoi leur donner envie de me chasser. L'argent, l'argent, l'argent. Je trouverai bien des gens à rallier dûment à ma cause, tout le monde ne pue pas l'oseille comme la paire de consommateurs désespérants que vous êtes.

Blaenyc avait plombé l'ambiance, cela se ressentait clairement par ce silence pensant. Les deux êtres, qui semblaient être les parents de ce jeune homme, étaient comme sclérosés, pétrifiés. Ils ne bougeaient plus. Blaenyc se dirigeait lentement vers la sortie, fusillant les occupants avec un regard de vautour. Puis il détourna vivement la tête, appuyant fortement sur la poignée de la porte comme s'il voulut la briser. Il l'entrouvrit.

- Si jamais il vous venait à l'idée de prouver au jeune fougueux que je suis que vous n'êtes pas complètement pourris... Allez vous recueillir sur la tombe de votre fils. Quand à moi, je veux...

Il émergea, fermant calmement la porte, estimant que la parentèle en avait assez eue pour aujourd'hui.

- ... donner un sens à ma vie. conclut-il, avant de se remettre en marche calmement.

Il affichait une expression tout autre. Il était nettement plus détendu, décontracté. C'est à peine s'il allait sourire jusqu'aux oreilles à la vie. Il ferma un instant les yeux, ce soleil étant de plus en plus agressif et... De plus en plus au-dessus de sa tête. Le jeune homme eut comme un sursaut et repensa aux deux mômes qu'il avait délaissés. Il rangea soigneusement le sac noir dans son inventaire, enveloppé au milieu d'autres affaires pour éviter d'émettre quelconque bruit de ferraille en cas d'agitation. Il se hâta, dévalant les ruelles qu'il avait parcouru tel un chacal à l'affut. Il se posta au point de départ et inspecta très brièvement les horizons. Pas de gamin aux oreilles de chats. Pas de fillette aux grandes oreilles et aux cheveux rouges. Il sentit son pouls s'accélérer, tandis qu'il épongea son front suant d'un geste de main.

Tandis que Blaenyc passait voir ses parents adorés pour leur emprunter de l'argent, et aussi, pour se mettre dans l'esprit qu'il allait faire quelque chose de sa vie; Vaiarii regardait la jeune guerrière s'avancer vers l'humain bizarrement vêtu. De derrière il regarda sa démarche qui ressemblait plus à celle d'une petite fille qu'à celle d'une séductrice de première classe. Il en avait déjà connu une, une femme, ou plutôt une dame; de beauté indescriptible, ce n'était pourtant pas son physique qui la rendait speciale mais l'aura qu'elle dégageait. Voilà à quoi on reconnaissait une séductrice, non pas à son physique mais plutôt à son air et charme.

Le Néko regardait donc la scène en se mordant les doigts pour voir comment ça allait se passer. Etant hybride, il avait hérité d'un nez assez fin en ce qui concerne les odeurs mais malheureusement un ouîe que très peu supérieur à celle des humains, il ne put donc que se fier à sa vue pour comprendre ce qui se passait.

Acte un: L'héroine demanda les pilules en tendant le sac d'or, bien sur le vendeur refusa formellement laissant la jeune-femme un peu désarçonnée.
Acte deux: Ahh, le grand art de la comédie, la vile femme jouait avec ses airs et émotions en laissant pleurer ses yeux. Une grande tristesse sortait de son être, tristesse qui semblait affecter un minimum le vendeur, soit par empathie, soit tout simplement car la scène était beaucoup trop voyante pour un vendeur de rue.
Acte trois: la fin. L'humain céda devant tant de larmes et fini par lui vendre les pilules pour l'argent proposé.
Sans faireplus de comédies, à part une embrassade; Lal revint victorieuse avec un visage digne d'un grand guerrier ayant réussi un exploit. Elle lui lança la bourse qu'il rattrapa en plein vol puis se figea devant lui en demandant:

-Bon,on on fait quoi maintenant?

Il la regarda avec un air mauvais en se demandant quel partie de "séduire" n'avait elle pas compris.

-C'est comme ça que tu séduis toi? C'est moyen comme téchnique, mais vu que ça à très ben marché, je te donne le prix de la meilleure actrice drama de la journée.

Il sourit en faisant semblait de lui tendre un trophée, puis, regarda le ciel. Mr. Khan leur avaient donné un temps limite et si il se référait à l'astre brulant qui se trouvait presque au-dessus de leur tête, ils devaient être en retard, chose qu'il n'aimait pas du tout. Rien que le fait de penser que quelqu'un l'attendait le métait mal à l'aise et il commença à faire le chemin avec de grands pas.

Dans un monde parfait ils seraient arrivés en moins de cinq minutes et l'aventure pourrait avoir lieu, mais un évènement inattendu se produit.
A la tournant d'une ruelle, Lal et Vaiarii se retrouvèrent devant une marche administrative, en gros une dixaine de gardes se préparant pour une parade. Le Néko ralentit et ,perdant son sourire, fit signe à sa voisine de trouver un autre chemin; si il avait bien deviné avant, sa tête avait été affichée un peu partout y compris le palais et la caserne, autant de pas tenter le diable. Malheureusement, au moment ou il tourna la tête, il vit du coin de l'oeil un des hommes le regarder. Dans la vingtaine, l'humain devait être le plus jeune de la bande et le dévisageait tout en regardant une feuille dans la main.
L'hybride entraîna la rousse en laissant échapper de sa bouche:

-On se taiiiiille...

N'expliquant rien de plus, ils commencèrent à faire le chemin inverse devant le regard brulant du garde. Vaiarii comptait dans sa tête en pensant à ce qui allait se passer. Deux secondes avant que le jeune fasse part de sa découverte, trois avant que les haut gradés l'écoutent, cinq avant qu'ils daignent l'écouter, huit avant...

-Attrapez les! Cria une voix derrière.
*Tiens, je recule de neuf secondes*

Des bruits de pas retentirent derrière eux tandis que la troupe d'homme se mirent à courir, moment idéal pour tracer le plus loin possible. Courant à une vitesse maximale, ils réussirent à devancer les gardes d'une trentaine de mètres. Toujours avec les hommes sur leur trousse, ils arrivèrent à la place de rencontre. Au fond se tenait le troisième compagnon en les attendants; chose nouvelle, l'homme semblait content et presque sur le point de sourire en les voyant arriver comme ça.

La mine heureuse du compagnon disparut bien vite en voyant l'armée poursuivre les deux jeunes. Se rapprochant, Vaiarii lui fit des gestes pour lui dire de s'enfuir.

-Cours! Cria t'il.

Malgrés la situation, se dépenser comme ça lui plaisait bien et fallait avouer, un bon jogging avant une aventure, ça faisait toujours du bien non? Ils coururent dont tous les trois vers les montagnes de glace, poursuivis par les défenseurs de la cité.

Vaiarii se moqua gentiment de Lal quant à sa façon de "séduire",ce qui fit rire la jeune elfe.Il regarda le ciel. Elle le regarda à son tour,et s'aperçut qu'ils étaient déjà en retard. Elle pensa que Blaenyc les engueulerait,cet homme avait l'air tellement...adulte. Lalwende avait presque l'impression que Vaiarii était son frère et que Blaenyc était leur père. Ils se mirent en marche tranquillement,quand,au tournant d'une ruelle,ils arrivèrent devant une dizaine de gardes se préparant à faire une parade. Sans y prêter la moindre attention,Lal continua,mais son compagnon lui fit signe de trouver un autre chemin. Sans comprendre pourquoi,elle n'eut pas le temps de réfléchir que l'homme-chat l'entraîna en criant:

-On se taiiiiille...

-Quoi?!

Elle se retourna,et vit,horrifiée,la dizaine de gardes les poursuivant. Instinctivement,Lalwende se mit à crier,en accélérant l'allure,dépassant même Vaiarii. Elle se retourna encore et vit les gardes à une trentaine de mètres d'eux,ce qui ne la rassura pas pour autant,et continua de courir à fond. Ils arrivèrent à la place de la rencontre. L'homme-chat fit signe à Blaenyc de courir,et quand ils passèrent devant lui,Lal prit la main de l'humain pour l'entraîner à courir,puis la lâcha. Ils coururent vers les montagnes de glace,toujours poursuivis par les gardes. La tête de la jeune fille se remplit de questions sans réponses:pourquoi étaient-ils poursuivis?Comment leur échapper?Que se passerait-il si les gardes les attrapaient?Elle n'arrivait même pas à réfléchir tant elle était concentrée dans sa course. Heureusement qu'elle était assez sportive,sinon elle aurait déjà lâché prise...Elle se retourna. Ils avaient assez bien semé les gardes et ils étaient maintenant à une cinquantaine de mètres d'eux. Lalwende reconnaissait l'endroit où ils étaient. Elle savait également qu'on y trouvait par ici une petite maison,tellement petite qu'on pouvait même appeler ça une cabane. Elle pensa que ça serait toujours mieux de se réfugier là que de continuer,car ils risqueraient de se fatiguer et de ralentir l'allule. Elle tourna à gauche en criant aux deux hommes:

-Par ici !

Voyant le regard étonné des hommes,elle cria de plus belle:

-Faites-moi confiance!

Semblant la suivre contre leur gré,les deux hommes coururent tout de même dans sa direction. Ils tournèrent encore à gauche,puis à droite,dans un labyrinthe qui ne semblait jamais finir. On entendait encore les pas des gardes derrière. Lalwende s'arrêta enfin devant la petite cabane. Elle ouvrit la porte,grinçante et entra,suivi de ses compagnons. Elle referma bien vite la porte,s'assurant bien que personne ne les avaient vus rentrer. La maison était fort poussiéreuse et remplie de toiles d'araignées. Personne n'y était rentré depuis des années. L'elfe éternua à cause de toute cette poussière. Elle venait jouer parfois ici avec son père. Elle faisait semblant que la cabane était sa maison et qu'elle y invitait son père à dîner. D'ailleurs,si elle se souvenait bien,elle devait y avoir laissé une multitude de petites choses,des "trésors" d'enfants. Elle s'apprêta à les chercher,car il était fort probable qu'elle y trouve quelques pièces d'or laissées par son père. Mais avant,elle pivota et fit face aux deux humains. Son sourire habituel et son visage si enfantin,si innocent avaient disparus,pour laisser place à de l'étonnement,de l'intrigue,de la fatigue,et ma foi,un peu de colère.

-Quelqu'un peut-il bien m'expliquer ce qu'il se passe?! dit-elle,d'un ton sec.

Elle fronça les sourcils,attendant une réponse de l'un des deux hommes.

Blaenyc laissa s'échapper un soupir de soulagement, apercevant les silhouettes de ses deux compagnons arriver à la course. Sur l'instant, il pensa qu'ils étaient eux aussi soucieux de leur ponctualité. Au fur et à mesure qu'ils approchaient, il comprit qu'ils n'avaient pas l'air très gai. Et il comprit également les ennuis qui suivaient, juste derrière : une dizaine de gorilles qui couraient à leur poursuite, de façon désordonnée, créant un vacarme assourdissant et bousculant de temps à autre les passants. Certains tombaient même sous l'imposante charge qu'ils formaient. A peine voulu-t-il tourner les talons et courir à son tour qu'il se fit entraîner par l'elfe qui l'aida à amorcer sa course avant de la lâcher. Il avait déjà gaspillé de l'énergie à vouloir revenir à temps à l'auberge ; et le voilà reparti. Il agitait ses bras vivement, essayant de prendre de la vitesse pour distancer les gardes. Il voyait les deux jeunôts courir à une vitesse que Blaenyc avait du mal à atteindre. Il était vieux, possédait une armure, des équipements... Rien ne lui facilitait la tâche, à vrai dire. Mais il fallait voir le bon côté des choses : il était en mesure d'anticiper les bifurquations des momes grâce à la distance qui les séparaient. Alors il courait, exécutant des slalomes avec une très bonne dextérité, ignorant les aboiements à ses talons. Tant bien que mal, il se maintenait à bonne distance de ses acolytes et commençait à semer la bande de pochtrons en armure qui ne voulait qu'une chose : les coffrer.

Ils quittaient la ville, accédant à une plaine verdoyante sur lesquelles se sont dessinées des voies jaunâtres au fil des âges. Elles serpentaient de toute part, montrant les itinéraires principaux à emprunter quand on voulait se rendre quelque part. Les pancartes ne faisaient que soutenir l'utilité de ces traits de terre sèche au beau milieu de ce désert verdâtre. Le groupe empruntait une voie qui menait à ces montagnes de glace dont Vaiarii et Blaenyc parlaient depuis hier. Elles étaient entourées d'une forêt opaque. Les sapins en série annonçait tout de suite la couleur : une forêt plutôt sombre, étouffant quelque peu les rayons solaires. Blaenyc jeta un dernier oeil derrière lui. Ils n'étaient plus que la moitié à les poursuivre. Ainsi ils s'engouffrèrent dans la futaie. Il y avait toujours des voies tracées mais moins entretenues. Quelques feuilles mortes jonchaient les allées. Elles étaient, par contre, plus nombreuses aux pieds des nombreux troncs.

- Par ici !

lança Lalwende, quittant le chemin et s'engouffrant sur la gauche.

Elle se mit à faire de grandes enjambées à cause des tonnes de fanes qui émettaient des bruits de craquement à chaque pas de l'elfe. Blaenyc et Vaiarii la regardèrent. Pourquoi ne continuaient-ils par sur le chemin qui semblait leur permettre de traverser la forêt jusqu'aux montagnes ? Voyant que les garçons ne se hataient que trop peu, elle fit volte-face et s'écria :

- Faîtes-moi confiance !

Blaenyc échangea un regard avec la tête grise, et hocha la tête positivement, comme pour dire "de toute façon, nous n'avons pas le choix. Le néko semblait infatiguable, alors que Blaenyc peinait à conserver une allure de sorte à maintenir voire amplifier la distance qui séparait le trio des cinq patrouilleurs. Le jeune homme crut apercevoir ce qui ressemblait à un rectangle brun au loin. Il devina qu'il s'agissait d'une cabane, celle-ci contrastant de toute évidence avec cette nature luxuriante. Il imita ses camarades, slalomant entre les troncs pour éviter d'être vu alors qu'ils émettaient du bruit de toute évidence. Il jeta un dernier coup d'oeil derrière lui et ne voyait plus l'ombre d'une armure couleur argent. Ils se rapprochaient de la maisonette, Blaenyc piqua un dernier sprint alors que les deux jeunes avaient déjà fait irruption à l'intérieur. Il franchit le seuil de la porte grinçante et celle-ci se referma aussitôt, manquant de blesser Blaenyc à sa cheville. Il s'écroula sur le sol, littéralement essouflé, son coeur battant comme celui d'une souris pourchassée par un félin. Il était couché au sol, sur le dos, fermant les yeux, abandonné, priant pour que les gardes aient bêtement continué sur la voie toute tracée plutôt que sur le détour qu'ils avaient emprunté. Il fut prit par quelques quintes de toux à cause de la poussière abondante en ces lieux. Il ouvrit les yeux, et les inspecta. Quelques fentes laissaient passer la lumière du jour, déjà faible à cause de la densité des lieux. Ils étaient un peu à l'étroit, le sol était crasseux, il y avait seulement un banc en bois, humide, trainé d'on ne sait où. Il se redressa sans même prendre appui pour se lever et s'affaler sur l'espèce de gradin.

- Quelqu'un peut-il bien m'expliquer ce qu'il se passe ?!

lança l'elfe d'un ton sec.

Blaenyc échangea à nouveau un regard confiant à Vaiarii. Il arracha sa gourde de sa ceinture et la vida de moitié dans sa bouche, bruyant bruyamment et laissant s'échapper une expiration de soulagement. L'homme prit la parole.

- C'est un peu long à conter. Pour énoncer les choses clairement, j'ai aidé notre ami Néko à quitter l'une des nombreuses geôles souterraines de la ville. Et ceci n'était pas sans conséquence. Quant aux raisons de sa détention... Je ne les connais pas vraiment, à vrai dire. Mais il ne vous coûte rien de lui demander. Je peux même m'absenter quelques temps si je suis assuré de ne pas être repéré aux alentours. Si vous voulez me blâmer pour vous avoir proposé de nous suivre... Je suis humblement prêt à subir votre courroux.

Courant à tout allure, les deux jeunes cherchaient désespérement à distancer le peloton de gardes qui voulaient à tout prix les attraper. Rapides, vifs et pleins d'énergie, ils y arrivaient pas mal, restait plus qu'à trouver Khan. Heureusement celui-ci les vit, puis comprit bien rapidement ce qui lui restait à faire: prendre ses jambes à son cou.

Bien que plus âgé qu'eux, l'homme se débrouillait pas mal et suivait les deux sans se plaindre. Ils continuèrent donc tous les trois dans la ville, captant le regard des passants qui s'écartaient vivement en comprenant la situation, mine de rien ils avaient l'air heureux, ça devait faire bien longtemps que quelque chose d'intéressant ne s'était pas passé dans le quartier.

Suivant Lal, Vaiarii se rendit compte de l'endroit ou ils étaient. Une immense plaine s'étendait à perte de vue parsemée de plusieurs chemins menant à divers endroits. Lui aurait bien aimé continuer tout droit et dépasser facilement les gardes, mais la guerrière avait une autre idée en tête: continuer la course dans la fôret à leur gauche. Toujours en forme, le Néko haussa les épaules en se demandant ce qu'elle allait préparer. S'enfonçant dans la verdure et perdant de vue leurs poursuivants , l'hybride comprenait que le plan consistait à se planquer pour réussir à s'en tirer.
Ils s'arrêtèrent devant un troc et tout de suite l'hybride se mit en garde. Maintenant qu'ils étaient dans la foret, il n'y avait pas de témoins, si les gardes arrivaient il pourrait s'amuser comme bon lui semble. Encore une fois il se trompa et fut interrompu dans ses rêveries par la rousse. Apparemment elle voulait s'enfoncer d'avantage dans la foret pour une raison quelconque; lui voulait se défouler tout simplement ou alors, au pire, continuer à courir pour narguer les hommes. Insistante, Vaiarii finit par céder et se diriger vers une cabane cachée entre deux arbres.

Minuscule, le bloc de bois lui faisait penser à un travail d'enfant, une impression seulement. Fait par un enfant ou pas, l'endroit était presque invisible et en entrant dedans, il se sentit tout de suite en sécurité aussi bien que déçu de devoir se cacher. Blaenyc suivit assez rapidement en s'écroulant sur le sol, peut-être que rester ici était une bonne idée après tout..

- Quelqu'un peut-il bien m'expliquer ce qu'il se passe ?!

La voix stricte de la fille retentit, le côté joueur avait disparu, en même temps normale vu les évènements. Quoique, même si Vaiarii se sentait plus ou moins chassé, il avait trouvé la course assez intéressante et l'aurait recommencé une deuxième fois si il le pouvait. L'humain commença à répondre:

- C'est un peu long à conter. Pour énoncer les choses clairement, j'ai aidé notre ami Néko à quitter l'une des nombreuses geôles souterraines de la ville. Et ceci n'était pas sans conséquence. Quant aux raisons de sa détention... Je ne les connais pas vraiment, à vrai dire. Mais il ne vous coûte rien de lui demander. Je peux même m'absenter quelques temps si je suis assuré de ne pas être repéré aux alentours. Si vous voulez me blâmer pour vous avoir proposé de nous suivre... Je suis humblement prêt à subir votre courroux.

Le Néko se plaça devant la porte d'entrée comme pour bloquer le passage. Khan n'était pas en état de faire l'éclaireur étant exténué et sortir pour vérifier ce qui se passait était bien dangereux pour le moment. Vaiarii lui fit signe de s'asseoir pour se reposer avec un sourire, et commença à expliquer un peu plus clairement l'histoire.

-Blaenyc et moi sommes poursuivis par la garde, parait il, mais je peux jurer qu'on a presque rien fait de mal. Pour ce qui est de ma raison de détention, dit il doucement en fixant ses compagnons, je ne vous le dirais pas; tout simplement car ça ne concerne que moi. Libre à vous de penser ce que vous voulez, je vous donne des possibilités: Je suis un dangereux mercenaire, j'ai tué une personne importante, j'ai volé plusieurs objets, j'ai manipulé des travailleurs du roi, j'ai pactisé avec la fraction adverse, j'ai piqué la sucette à une gosse...ect. A vous de choisir celle qui vous convient le mieux, de toute façon quoi que vous disiez ça sera certainement juste, finit il doucement.

Il leur tourna le dos pour montrer que la conversation était finie puis mit son front sur la porte comme pour se reposer. Il se retourna l'air désolé.

-Lal, faut que tu saches que dorénavant tu es fugitive et tu seras pourchassée par l'état, tu le sais non?

Malgrés son expression compatissante, il avait dit ca calmement sans vraiment prendre compte de ses mots, cette phrase dans sa bouche semblait être une banalité , une chose sans importance. Les yeux pétillants, il ajouta après cinq minutes de silence:

-Ils sont partis, ça pue plus, rigola t'il en ouvrant en grand la porte, maintenent à vous de décider, je vais sur cette aventure pour moi et Khan; elle vaudra certainement tout le mal que vous vous êtes donnés en arrivant jusque ici, à vous de choisir, vous êtes avec moi ou pas?

La porte ouverte, il montrait bien que leurs choix allaient s'avérer crucial, c'était un moment important pour décider de la suite. Si l'un d'entre eux refusait de venir avec lui, il n'aurait pas de remord, juste un pincement au coeur car, mine de rien, il s'était commencé à s'attacher à ces nouvelles personnes....chose interdite dans son mode de vie.

L'humain expliqua qu'il avait aidé l'homme-chat à sortir d'une des géôles souterraines de la ville. Lal n'en revenait pas des yeux. Elle était sur le point de partir à l'aventure avec deux fugitifs,dont un ex-prisonnier. Curieuse de savoir pourquoi Vaiarii avait été détenu,elle le fixa,mais il énonça clairement qu'il ne dirait rien à ce sujet.

-Lal, faut que tu saches que dorénavant tu es fugitive et tu seras pourchassée par l'état, tu le sais non? dit-il avec une expression compatissante.

Cette phrase résonna dans la tête de la jeune fille. Elle avait l'impression que son monde s'écroulait,qu'elle devait dire adieu à son ancienne vie paisible qu'elle aimait tant,et que ses libertés étaient désormais bien restreintes. Les larmes lui montèrent aux yeux. Bien sûr,toute cette émotion était accentuée par la fatigue et la colère. Elle tourna le dos aux deux hommes,essuya ses larmes,souffla un bon coup,reprenant ses esprits. Regardant la cabane,elle soupira. Les vieilles planches de bois qui avaient servi à sa construction étaient bouffées par les mites.

Elle crut se souvenir avoir laissé un coffre avec son père,sous l'une des planches de bois. Ils y avaient mis plusieurs objets sentimentaux à l'intérieur,ainsi que quelques pièces. Ils l'avaient ensuite cachée sous une planche de bois,pour faire croire à un trésor de pirate. Lal sourit en repensant à cet épisode. Elle se souvint qu'elle riait alors comme jamais,en compagnie de son père. Elle voulut retrouver son petit coffre,et prit alors son épée,et s'en servit de levier pour soulever les planches. Sous le regard intrigué des deux hommes,elle entreprit de soulever une à une toutes les planches afin de retrouver son bien. Au bout de quelques planches,elle trouva enfin son "trésor". Elle sourit,son visage rayonnait. C'était un petit coffre de bois,tout simple. Elle le prit et l'ouvrit. Elle y trouva un dessin,quelques babioles sans aucunes valeurs,sinon sentimentales,un gilet appartenant à son père,une jolie dague,et une bourse de pièce d'or. Elle prit le gilet,la dague et la bourse,referma le coffre,et le remit à l'endroit où il était. Elle enfila le gilet,mit la bourse dans son inventaire et plaça la dague dans sa ceinture.

Elle fit alors face à ses compagnons. La redécouverte de cette chose si simple et si banale,lui avaient remonté le moral. Après tout,être une fugitive,ça pourrait bien pimenter sa vie,qui était jusque-là plutôt monotone. Les cinq minutes qui avaient servi à Lal à retrouver son coffre avaient été cinq minutes de silence pour les deux hommes. Après ça,Vaiarii ouvrit la porte et lança en rigolant:

-Ils sont partis, ça pue plus, maintenent à vous de décider, je vais sur cette aventure pour moi et Khan; elle vaudra certainement tout le mal que vous vous êtes donnés en arrivant jusque ici, à vous de choisir, vous êtes avec moi ou pas?

Esquissant un petit sourire timide,l'elfe répondit:

-Je suis avec toi.

Elle regarda Blaenyc,attendant sa réaction,puis sortit,après avoir vérifié que les gardes n'étaient vraiment plus là.

-C'est bon,la voie est libre.On peut y aller.

Elle avança,se retourna,puis attendit l'arrivée de ses deux compagnons,se demandant si sa vie allait vraiment changer,maintenant qu'elle était désormais une fugitive.

Après avoir annoncé une partie de la couleur à Lalwende, Blaenyc voulut se décoller de la planche en bois qui lui permettait de se tenir assis et ainsi reprendre son souffle calmement. Le néko prit l'initiative de soutenir le récit de l'humain, en essayant tant bien que mal de se justifier. Confus, le Néko se dirigea vers la sortie pour se tenir posté devant la porte, puis fit volte-face, s'appuyant contre l'entrée, disant d'un air totalement innocent :

- Lal, faut que tu saches que dorénavant tu es fugitive et tu seras pourchassée par l'état, tu le sais, non ?

Les yeux de Blaenyc se rivèrent sur la jeune elfe, qui sursautait légèrement à l'ouïe de paroles aussi brusques, bien que ce ne fût visiblement pas l'intention de Vaiarii que de la froisser ainsi. Il regardait ses yeux s'humidifier, reflétant les légères tâches de lumière qui parvenaient à s'infiltrer. Elle tourna le dos. L'humain avait horreur de ce genre de situation, et échangea un regard mécontent à Vaiarii. Puis il ferma les yeux, hochant la tête positivement ; selon lui, il n'y avait pas meilleur moyen que d'annoncer les choses. Les ambages ne devaient pas être au rendez-vous. Ils venaient d'être poursuivis et le trio n'avait pas le temps de s'accorder des détours et autres bonnes formalités plaisantes. Ainsi, un silence plomba les trois mètres carrés assombris. On entendait quelques fois des sanglots. L'humain se mit à réfléchir à quelles pincettes utiliser pour tenter de calmer la fillette aux cheveux roux. Mais elle semblait déjà s'être remise de ses émotions, aussi se décalait-il dans un recoin de la petite maisonnette en bois lorsqu'elle tâtonnait de son épée le plancher. Elle faisait se soulever les rectangles de bois jusqu'à en extraire un coffret. N'étant pas spécialement intéressé par ce qu'elle faisait, il se mit à regarder ailleurs, quelque peu gêné, échangeant certains regard avec la tête grise si jamais celle-ci avait envie d'émettre quelconque suggestion. Il jetait de temps à autre des regards sur Lalwende, qu'il voyait de dos. Elle semblait avoir trouvé des objets qui lui appartiennent. Il la regardait s'équiper, devinant qu'elle semblait un peu plus joyeuse de par sa découverte, et eut un léger sursaut lorsque Vaiairii se mut vivement, ouvrant la porte, laissant la lumière pénétrer franchement et démystifier toute la pièce.

- Ils sont partis, ça pue plus, maintenant à vous de décider, je vais sur cette aventure pour moi et Khan ; elle vaudra certainement tout le mal que vous vous êtes donnés en arrivant jusque ici, à vous de choisir, vous êtes avec moi ou pas ?

Blaenyc haussa un sourcil. Ce jeune garçon avait donc autant de mal à discerner le vouvoiement du tutoiement ? Quelque part, ça l'amusait. Il avait sa part d'innocence. Alors que le Néko obtint l'approbation de l'elfe, Blaenyc se contenta d'un signe de tête positif. Tous les trois immergèrent de la cabane. Blaenyc leva les bras en l'air pour s'étirer, lâchant un petit gémissement viril.

- -C'est bon, la voie est libre. On peut y aller.

Alors qu'elle s'éloignât et que le Néko semblait le suivre, Blaenyc restait planté là. Il vit l'elfe s'arrêter et son alter égo masculin l'imiter.

- Et où comptez-vous aller, comme ça ? Vous ne pensez pas qu'il faille réfléchir un peu plus à la situation ? Vous avez trouvé des vivres ? Vous savez combien de temps elles nous serviront ? Beaucoup, beaucoup trop de choses sont à plannifier. Et à cause de nos bêtises, je n'ai pas eu le temps de mener entièrement à bien la tâche qu'il m'incombait. Nul doute que je doive refaire quelconque halte en métropole avant que nous ne partions définitivement.

Blaenyc sortit de son inventaire la carte que Lalwende lui avait confiée. Il attendit que les deux jeunes gens se rapprochent. Il pointa de son index un endroit vide. C'était logiquement là où ils se trouvaient, presque à mi-chemin entre la capitale et les montagnes qu'ils espéraient atteindre au final. Il rangea soigneusement la carte, regardant tour à tour les deux jeunes gens pour capter toute leur attention.

- Écoutez-moi bien... Nous allons nous poser, discuter de tout ce qu'il y a à dire, et puis je retournerai calmement en ville sans me faire prendre. Je voulais initialement vous emmener à un étalage de couteaux pour que vous en choisissiez un à votre convenance, mais je vais devoir y retourner seul si nous voulons nous faire discret, et je choisirai pour vous. Sans couteau, nous n'irons pas bien loin : allez tailler un arc ou encore dépecer de la viande sans ce merveilleux outil.

Il attrapa la petite arme blanche qu'il avait achetée à la va-vite à l'étalage dans Equilios, et la montra aux deux jeunes gens. Il la rengaina puis la dégaina quelques brefs instants plus tard. Puis il questionna le Néko du regard pour lui demander s'il avait tout de même réussi à trouver de quoi se rassasier.

Après la phrase plutôt brute de Vaiarii, Lal se retourna pour pleurer ou alors cacher sa colère envers lui, il avait conscience qu'un peu plus de tact aurait été possible, mais si tout ce passait comme prévu, la jeune-femme continuerait l'aventure. Pourquoi? A cause de son tempérament plutôt optimiste; leNéko savait, pour sa part, qu'une mauvaise nouvelle venait aussi avec quelques avantages minuscules, soit ici une vie plus pimenté; si la guerrière partageait son point de vue tout serait gagné. Il ne dit donc rien la laissant réfléchir et regardant Blaenyc d'un regard détendu.

Celui-ci semblait plutôt mal à l'aise devant une situation comme ça, quoi de plus normal. Laissant du temps pour faire passer l'information, il vit la rousse chercher des objets dans le refuge; laissant la fille faire ce qu'elle voulait, il s'abstint à regarder le sol en comptant les minutes dans sa tête.

Le temps écoulé, il annonça la voie libre et par ailleurs, son ultimatum. Lal passa devant lui en acceptant son marché; le Néko ne manqua pas de faire un clin d'oeil au clochard qui lui aussi fut d'accord et suivi les deux dehors
Mine de rien cette décision avait soudé le groupe jusqu'à la fin et il pouvait s'assurer qu'il n'y aurait pas d'entourloupes pendant le reste du voyage. "Entourloupes" car ça lui était déjà arrivé de tomber sur de mauvaises surprises, dont des compagnons fourbes qui profitaient des autres pour satisfaire leur besoin, ici il pouvait être presque sur de n'avoir pas ce genre de problèmes.

Le groupe était donc prêt, prêt à recevoir une logique de Khan qui les questionnait sur leur travail de préparation, franchement, ils n'étaient pas des enfants tout de même! Enfin...si un peu.

-Ne vos inquietez pas on a de quoi survivre, sauf de l'eau, mais à la montagne de glace je vous laisse conclure que ça ne sera pas un problème. Pour ce qui est de courses je vous conseille vivement de ne pas retourner dans la ville. Toute la garde est à nos trousses donc se balader pour des marchandises, je le sens moyen moyen. Il montra du doigt les montagnes. Si vous tenez absolument à faire vos achats, je sais qu'il y a un petit village au pied de la montagne. Le décore est assez, merveilleux, donc il vaut bien le passage.

Vaiarii se tourna pour commencer le chemin, en espérant que Blaenyc n'aurait pas l'idée de retourner à la grande ville. D'ailleurs celui-ci parla de couteaux, le Néko commença à rire nerveusement devant l'annonce et se retourna avec un sourire jusqu'aux oreilles.

-Oui c'est un merveilleux outil, d'ailleurs n'hésitez pas à m'en demander.

Sur cette annonce il leva son haut pour montrer son torse, torse carrément invisible vu le nombre de couteaux attachés sur lui. On aurait pu l'appeler un porc-épic; chaque arme rangée soigneusement pour être solidement attachée , mais en même temps facile à accéder. Chacune de ces armes étaient reliées, de plus, à des filins, mais tout ceci n'était pas important sur le moment et il aurait tout le temps de montrer leurs utilités dans le futur.

Le fait de se trimballer complètement blindé de couteaux avait ses avantages, mais surtout, des failles qu'il fallait connaitre, par exemple: Nager était difficile, les fouilles s'avouaient souvent désastreuses et il lui fallait une bonne dizaine de minutes pour se déshabiller complètement, bref..
Pensant avoir réglé le problème des armes, il continua le chemin en dosant du regard la distance qu'il allait falloir parcourir. Bien que la foret rendait la tâche difficile, il essaya tout de même une approximation vers ses compagnons.

-On en à pour, je dirais deux ou trois heures de marche; c'est parti.

Lalwende était restée étrangement silencieuse pendant que ses deux compagnons discutaient. Perdue dans ses pensées,elle avait vaguement entendu parler de vivres,de village au pied de la montagne et de couteaux. Puis elle vit Vaiarii lever son haut pour dévoiler un torse couvert de couteaux. Elle écarquilla les yeux devant ce torse métallique. Eh bien,au moins avec ça,ils ne manqueraient pas d'armes. Cette cachette la fit rire.

-On en à pour, je dirais deux ou trois heures de marche; c'est parti.

Le ton décisif du jeune homme motiva la rousse. Elle suivit les deux hommes,qui,certainement bien plus athlètes qu'elle,marchaient à une allure assez rapide par rapport à elle. Elle se demanda si elle tiendrait le coup toute l'expédition. Elle ne voulait pas les ralentir,mais cette petite aventure l'intriguait tellement qu'elle ne pouvait se résoudre à faire marche arrière. Espérant que tout se passe bien,elle pria pour qu'un évènement quelqu'il soit ne vienne en aucun cas troubler leur marche. La forêt rendait la tâche assez difficile,et ayant la stupide phobie des insectes,Lal tremblait rien qu'en voyant qu'elle en avait encore pour longtemps dans cette forêt. Elle sentit l'odeur de la forêt. Ca sentait bon,ça sentait la nature. Elle se trouva bête de sentir la forêt et rit toute seule,sans que ses compagnons ne comprennent pourquoi. Ils devaient certainement la trouver un peu attardée mentale,mais l'elfe n'y voyait aucun inconvénient. Elle était habituée.

Elle regarda autour d'elle et admira la forêt. Elle contempla la verdure éclatante et la beauté d'une forêt qui n'avait pourtant rien d'exceptionnel. Oui,la jeune fille trouvait un rien,magnifique. C'était pas plus mal,au fond. Voyant ses deux compagnons assez concentrés dans leur marche,elle se risqua à leur adresser la parole:

-Peut-être,vaut-il mieux que ce soit moi qui aille faire les achats,quand nous arriverons dans ce petit village dont nous parlait Vaiarii. Il y a moins de risques que les gens reconnaissent mon visage.Bien que je doute que les avis de recherches soient allés jusqu'à la montagne,il vaut mieux prévenir que guérir. Enfin,c'est juste une idée,si vous ne voulez pas,ce n'est pas très grave.

Elle parlait tout en marchant difficilement. Elle avait du mal à faire deux choses à la fois,dans ce cas-là,c'était parler et éviter les obstacles de la forêt. Elle esquiva une racine de chêne assez proéminente,coupa les quelques lianes qui barraient son chemin,pour finalement,se prendre une branche dans la tête. Un peu sonnée,elle se mit à rire en regardant les deux hommes.

Blaenyc tenta de dissimuler sa stupéfaction lorsqu'il vit le Néko ôter son haut, laissant découvrir peu à peu des rangées de couteaux en tout genre. Il avala sa salive, reconnaissant qu'il avait des lieues de retard sur ce jeune homme. Son étonnement fut de plus belle lorsque Vaiarii prit la décision irrévocable de continuer le chemin, sans même écouter ce que Blaenyc avait suggéré. La fille semblait suivre le mouvement mais l'humain ne pouvait percevoir son enthousiasme, celle-ci se retrouvant. Il marcha derrière, lentement, suivant le petit groupe et préférant ne dire mot pour l'instant. Il en profita pour pivoter la tête au fur et à mesure qu'il progressait, contemplant cette nature luxuriante qu'il côtoyait pour la première fois de sa vie. Dans ce décor vert, il crut apercevoir une autre silhouette que le Néko et l'elfe. Un rayon de soleil parvint à s'immiscer à travers les multiples feuillages enrobant la dense forêt pour heurter la vue de Blaenyc. Il ne put distinguer que quelques éléments de cette silhouette, qui lui faisait signe de le suivre, ajoutant un index au niveau de sa bouche pour lui indiquer d'être discret. Blaenyc plaça par réflexe une main au-dessus de ses yeux couleur marron, jetant un coup d'oeil à son groupe qui semblait s'éloigner sans souci, marchant dans la plus grande insouciance. Il tourna de nouveau la tête vers la silhouette qu'il peinait toujours et encore à percevoir. Celle-ci faisait des hochements de tête pour le moins... Persuasifs. Il jeta un dernier coup d'oeil à Vaiarii ; l'image des armes blanches comme scellés le long de sa taille, et se dit que l'elfe serait en sécurité avec lui, quoiqu'il puisse leur arriver. C'était un fait : Blaenyc semblait bien trop faible par rapport à ce jeune homme et il ne ferait que le ralentir et leur causer des problèmes à cause des possibles problèmes qu'il allait s'attirer.

Sa décision était prise. Mais à peine voulut-il s'éclipser discrètement, voyant que l'elfe parlait à la tête grise de choses plus ou moins importantes, probablement en rapport avec leur stratégie de groupe une fois arrivés en ville, que la silhouette mystérieuse tourna les talons pour s'enfuir à toute vitesse dans une direction tout autre. Blaenyc afficha de grands yeux, surpris, puis tenta de le rattraper voire de se maintenir à bonne distance pour ne pas être semé. Il voulait lui crier d'attendre, mais à contrario il voulait se faire discret pour éviter de mettre la puce à l'oreille du Néko et de l'elfe qu'il commençait à délaisser... Mais quelque part, il sentait qu'il fallait mieux qu'il suive cette silhouette, slalomant entre quelques troncs, s'enfonçant dans des endroits encore plus difficile d'accès aussi bien pour les voyageurs que... Pour la lumière. Mais celle-ci revenait, semblant émaner cette fois d'une autre source que l'astre solaire, aux couleurs diverses. La silhouette avait disparu, et un grand cercle ovale rayonnant d'une couleur bleu-blanchâtre, mesurant trois mètres de haut, semblait émettre des ondes sourdes en continu, se dressait devant le jeune homme. Ce spectacle lui coupait le souffle. Bizarrement, il arrivait à garder les yeux grands ouverts face à cette puissante source lumineuse, qui semblait l'attirer, le séduire. Il avançait lentement, parfois hésitant, parfois sûr de son choix. Il lui arriva de détourner le regard, se demandant s'il ne faisait pas mieux d'avertir ses acolytes. Et que lui voulait cette silhouette qu'il n'avait pas discernée sur la moindre forme ? Fourmillant de questions, il s'approcha, toujours un peu plus, fermant lentement les yeux, quelque peu emplit de terreur. Son corps fut parcourut d'un frisson ardent, et il pénétra ce qui semblait être un portail.

(C'est fini pour moi ! Continuez tous les deux ! Wink

)

-Bien sachant que le village que je connais n'a rien à voir avec la ville, je ne crois pas qu'ils soient au courent des criminels à attraper. Du coup on a rien à craindre, vous verrez, vous allez adorer les habitants la-bas, ils sont, comment dire...différents. Tiens Khan, tu en penses quoi toi?

Lal tourna la tête pour voir la réponse de Blaenyc. Quelle ne fut sa surprise en ne voyant personne derrière! Paniquée,elle commença à s'imaginer le pire. Un enlèvement?Une bête l'ayant attaqué?Ou bien tout simplement les aurait-il lâchement abandonné? Elle fouilla l'endroit des yeux,cherchant une quelconque trace de sa disparition. Mais rien. Elle ne comprenait pas,et plus les minutes passaient,plus son inquiétude montait. Se voulant rassurant,le néko dit:

-Tu sais, je suis sur qu'il a pris de l'avance sur nous, il est peut-être allé faire les courses en premier qui sait. Au pire on le retrouvera la-bas.

Les paroles du jeune homme calma l'elfe. Après tout,rien ne pouvait lui être arrivé. On l'aurait entendu crier. Et s'il s'était enfui de son plein gré,c'était tant pis pour lui. Les deux jeunes gens n'avaient pas forcément besoin de lui. Enfin,c'est ce qu'espérait l'elfe. Ils étaient presque arrivés au village lorsque le jeune homme lança:

-Viens, on peut voir le village! On cherche l'autre alors? Au pire...on improvisera sur place ok?

Réfléchissant,l'elfe se demanda si c'était une bonne idée de perdre du temps à chercher l'humain. Peut-être valait-il mieux aller au village,et une fois là-bas,se reposer un peu et attendre de voir si l'humain réapparaissait. Ne lui laissant pas le choix,l'elfe rousse avança d'un pas ferme et décidé.

-On va au village directement. Au pire,il nous rejoindra là-bas,il sait que nous y serons.

Ils marchèrent encore quelques minutes avant d'arriver au village,complètement congelé. A peine après être resté quelques minutes dans ce froid intense,les deux jeunes grelotaient et avaient les lèvres bleus. De peur de devenir un esquimau,la jeune fille pointa un magasin d'équipement et d'armure en disant:

-Entrons dans ce magasin,on y trouvera certainement de quoi se couvrir pour être préparé au froid.

La rousse semblait effrayé de n'avoir plus l'humain avec eux, puis subitement changea d'avis. Selon elle ils n'auraient pas besoin de lui. Le Néko n'eut rien à redire mais l'expérience du combattant allait certainement leur servir, il espérait le retrouver au village. Lal s'avança d'un pas décidé, essayant de son mieux pour ne pas se laisser abattre par la disparition mystérieuse. Son énergie pouvait se sentir et remis le Néko sur le droit chemin, aventurier et de bonne humeur.

Ils arrivèrent donc assez rapidement au village en question. "Glacon" était écrit sur la pancarte dehors, laissant échapper un petit rire, Vaiarii remarqua la buée qui s'échappait de sa bouche. Sans s'en rendre compte, il commençait à se frotter les bras tout en essayant de penser à un endroit chaud. Il imaginait le sable glissant entre ses doigts et le brulant la plante des pieds, la transpiration sur son front quand le soleil le frappait, la mer chaude à perte de vue...

*J'ai froiiiiiid!!*

La psychologie inverse ne valait décidément rien. C'est donc le nez et les oreilles prêts à tomber , qu'il accueuillit la proposition de la femme avec plaisir: se réchauffer dans un magasin qui semblait vendre des vêtements. Il avança avec elle puis eut une idée lumineuse, enfin, il se trouvait quand-même carrément bête de n'y avoir pas pensé avant. Il retient la guerrière par le bras.

-Prends quelque chose de léger, fais moi confiance.

Il lui sourit et la laissa rentrer en disant qu'il préférait rester à l'extérieur. Le Néko ne tremblait plus du tout et même avec le temps glacé il était en vêtements légers tout à fait à son aise.
Il s'assit à terre dans la neige en regardant autour de lui en attendant que l'aventurière ressorte. C'était quand-même magnifique comme architecture; chaque maison était fabriqué de glace assez épaisse, pour paraître impénétrable et trouble. Ainsi la vie privée des habitants était respecté, il restait plus que le problème de chaleur.

-Bonjour. Dit une voix derrière lui.

Le Néko se retourna en rendant le bonjour et admira le petit garçon qui se trouva à quelques centimètres de lui. Habitant d'ici, il possédait les mêmes caractistiques que les autres. Pour faire vite, son corps ressemblait à celui d'un bonhomme de neige. Une sphère pour les pieds, une pour le ventre et une plus petite pour la tête. Ils possédaient tous une carotte comme nez, une bouche en charbon ou bois et un chapeau sur leur tête. De vrais bon-hommes de neiges à une exception pret, leurs corps n'était pas fait de neige ou de glace, mais de fourrure. Oui, ils étaient très doux et sympathiques comme peuple et ces gens se trouvaient être de formidables combattants malgré leurs physiques. Le Néko admirait la civilisation et parla au petit en attendant la femme.

Apprenant plus sur lui, le temps glacé vint vite dans la conversation, mais aussi pourquoi Vaiarii n'avait pas froid. C'était simple, il utilisait son pouvoir comme radiateur; d'abord faible, il augmenta le rayon pour envelopper son entourage d'une chaleur intsense. Le petit courrait dans tous les sens complétement stupéfait de la sensation nouvelle. La neige autour de Vaiarii avait fondue et un pas dans son aura de chaleur permettait à son occupent de se mettre en vêtements légers sans problème. Il avait trouvé la solution contre le froid, restait plus qu'à attendre la guerrière pour partir. Il réduisa quand-même sa consommation d'énergie rendant la zone de chaleur que tout proche de lui. Comme réponse, le petit se colla au neko pour profiter de l'aura tout en chatouillant le pauvre magicien avec sa fourrure douce.

-Laaaaal! Cria t'il en riant; Viens voir, il fait bon dehors!

Retenant la guerrière par le bras,le néko lui dit de prendre quelque chose de léger,et resta à l'extérieur. Etonnée par son comportement,la guerrière haussa les épaules mais n'en pensa pas moins.

*Quelque chose de léger??Non mais il est fou??"

Le ton confiant du jeune homme rassura pourtant Lal,qui se décida à lui faire confiance. Puis au dernier moment,elle changea d'avis et choisit une fourrure chaude et confortable. A ce moment-même,le jeune homme cria à l'elfe de venir dehors,en disant qu'il faisait bon. Croyant qu'il se moquait d'elle,Lal posa la fourrure et sortit,un sourire aux lèvres,avant de s'arrêter net,stupéfaite. Le jeune homme était en compagnie d'un...petit bonhomme de neige. L'elfe,habituée aux climats tempérés,n'avait jamais vu un tel endroit,et encore moins ce genre d'habitants. Qui plus est,la neige avait fondu autour de Vaiarii,assis par terre ! Bouche bée,Lal resta stupéfaite quelques instants avant d'éclater de rire. Elle était subitement rassurée,car le froid était pour elle la pire épreuve qu'elle aurait eu à subir dans cette quête.

-Mais comment fais-tu ça?? demanda-t-elle à l'homme-chat.

Elle regarda autour d'elle. Les maisons étaient des sortes d'igloos,faites de glaces épaisses. Le paysage était magnifique. La neige donnait une impression de blancheur et de pureté parfaite. Les habitants avaient l'air bien sympathique,et c'est volontiers que Lalwende serait restée ici quelques temps. Le froid la reprenant,elle s'assit aux côtés de Vaiarii et se colla à lui,en riant comme toujours,pour profiter de son aura chaleureux. Les deux jeunes gens parlèrent un petit moment avec le petit bonhomme de neige jusqu'à ce que le ventre de l'elfe rousse se mette à gronder vivement. Riant,Lal sortit de son inventaire la petite bourse remplie de pilules rouges et en prit une. Quelques instants après,elle se sentit rassasiée. Ces pilules était vraiment formidables. Elle en proposa à Vaiarii,avant de lui dire qu'il était peut-être temps pour nous de reprendre notre quête. Elle se leva,accompagnée de Vaiarii. Elle se collait toujours à lui pour éviter cette désagréable sensation de froid qu'elle détestait tant. Elle prit le bras du jeune homme,et bras dessus,bras dessous,ils commencèrent à avancer.

Soudain,l'elfe poussa un juron. Elle enleva son bras du bas de Vaiarii.

-Vaiarii ! La carte ! C'est Blaenyc qui la détient! dit-elle,d'une voix tremblante

[HRP:Je suis désolée si mes RP sont un peu courts,mais en ce moment je suis blindée de devoirs donc je fais du mieux que je peux ^^ ]

Assis part-erre, il attendit Lal confortablement blotti contre le petit qui lui donnait l'impression de toucher un énorme chien poilu. La jeune-femme accourut dehors habillée d'une grosse veste en fourrure. Le Nékos soupira à cette vue; à force de dire n'importe quoi tout le temps, plus personne ne le croyait en temps normale amenant donc Lal à prendre une veste lourde. Elle arriva vers lui surprise de voir le sol sans neige, et se colla à lui en même temps que le petit être du coin.

Le gargouillis de la femme vint interrompre le câlin et elle rigola de ce son plutôt étrange. Elle croqua une pilule en offrant une au Néko. Habitué à ce genre de petit machin, il se demanda tout de même sur quelle saveur il allait tomber.

Suçant la pastille, il se retrouva avec un gout amer et vinaigré dans la bouche, peut-être du fenouil. Croquant en plein dedans, il arriva au plat principale, si il ne se trompait pas, le gout rôti d'un poulet lui monta au nez tandis qu'une pâte semblable à celle du riz descendit dans sa gorge. Vint ensuite le dessert, sucré, caramelisé avec un peu de vanille, Vaiarii avait du mal à identifier le gout, en tout cas c'était bon. Il se leva donc le ventre plein pour se diriger vers la montagne.
Il sentit le bras de la femme se lasser avec le sien et son contact réchauffa Vaiarii plus que ça magie. L'acte plutôt étrange sur le coup, lui coupa toute notion du temps il se contenta de marcher à ses côtés en se laissant guider. Le bras se décrocha du sien pour le ramener à la dure réalité:

-Vaiarii ! La carte ! C'est Blaenyc qui la détient!

Blaenyc n'avait pas fait son apparition dans le village, il était donc presque écrit qu'ils n'allaient jamais le revoir. Pourtant l'affirmation fit sourire le Néko.

-Pas de carte? Il se tourna en voyant la montagne se dresser devant eux. Mais.....pourquoi faire?

En effet la carte se retrouvait être inutile dans cette situation, après tout, ils étaient au pied de la montagne. Bien sur si le document avait une valeur sentimentale tout changeait mais bon, une carte était toujours remplaçable. Prenant donc la situation à la légère, le Néko commença à avancer vers une entrée qu'il voyait au loin, l'aventure allait commencer.

-Hep, au pire on ira en acheter une en revenant hein? Allez viens, la chaleur c'est ici, fit il avec un clin d'oeil en s'éloignant laissant le froid s'emparer un peu de la jeune-fille.

Il était loin de s'imaginer que le voyage dans la montagne allait être dangereux et extrêmement stressant.

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