Harmonia
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 [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé]

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MessageSujet: [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé]   [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé] EmptyLun 14 Juin - 13:41


    Avec un sourire taquin Valiane s’approcha de la cloche. Ses yeux pétillèrent de malice, sachant d’avance ce qu’elle allait faire. Avec la souplesse d’un chat elle attrapa la corde et se mit à faire chanter la cloche à travers toute la forêt. Tirant dessus de toute ses forces, la cloche finit par faire un tour complet sur elle-même avant de se décrocher et de tomber au sol.

    *Valiaaaaaaaaaaaaaane.*
    *Ben quoi ? Pas de ma faute si ce truc c’est du vlec !*


    Un renard au pelage roux sortit des fourrés en roulant des yeux. Pas la peine d’essayer de faire la leçon à son élève, elle avait décidé de jouer l’enfant pour la journée. Avec un peu de chance le forgeron lui retaillerait les oreilles et parviendrait à la remettre à sa place. Avec un haussement d’épaule le canidé s’éloigna en suivant le petit sentier, préférant ne pas trop faire attention à Valiane. De son côté cette dernière se mit à escalader le support de la cloche pour tenter de la suspendre à nouveau. Après plusieurs essais infructueux elle finit par atteindre son objectif et couru rejoindre son compagnon animal.

    Avec le temps la demoiselle avait finit par apprécier la jungle, quoiqu’il y fasse toujours un peu trop chaud à son goût. Ce lieu lui rappelait de bons souvenirs et Adès se révéla être un excellent guide et travers se feuillage dense et difficilement pénétrable. Avançant joyeusement sous le regard noir du renard, elle sortit une belle pomme juteuse d’une sacoche accrochée à sa ceinture et entreprit de la dévorer goulument.


    *Tu crois vraiment qu’il pourra faire quelque chose pour nous ce forgeron ?*
    *Oui.*
    *Et ce sera quoi le pouvoir de mon arme ?*
    *Aucune idée, il est différent pour chaque ange noir. Cela dépend principalement de tes capacités, des pouvoirs que tu possède mais aussi de ton imagination.*
    *Curieuse de voir ça.*
    *Ne te réjouit pas trop vite. Attaï n’est pas réputer être un ange.*
    *C’est le petit nom du forgeron ?*
    *Mouais.*


    Avec un hochement de tête satisfait Valiane coupa court à la conversation et se contenta d’observer les alentours avec des yeux grands ouverts. La forge était réputée être bien dissimulée au fin fond de la jungle mais avec Adès comme guide elle ne craignait pas de se perdre. Bientôt, la sombre silhouette d’un bâtiment usé et tanné par le temps fit son apparition. Elle était le stéréotype même de la forge par excellence : crasseuse, ouverte au vent, un peu sinistre sur les bords, les pierres à nu, voûtée…

    *Charment.*
    *Ce n’est pas un club de vacances, ni une auberge.*
    *Mouais n’empêche ton forgeron pourrait avoir un minimum de goût en matière de décoration.*

    Valiane poussa la porte qui s’ouvrit sans bruit puis entra d’un pas léger dans la demeure. Elle estima ne pas avoir à signaler sa présence, supposant qu’avec tout le tintamarre qu’elle avait causé avec la cloche le maître des lieux étaient sans aucun doute au courant de sa venue depuis un bout de temps. Derrière elle, la renard au pelage roux s’assis et attendit, en silence.

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MessageSujet: Re: [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé]   [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé] EmptyMar 15 Juin - 9:22

La cloche. J’entends la cloche. Un client. Calmement je pose mes outils de travail. Je remue les braises du feu, m’assurant que celui-ci ne s’éteindra pas. Je n’ai pas envie de voir du monde aujourd’hui, comme chaque jour. Mais un client est un client, je ne peux refuser de l’accueillir dans mon antre. Mes yeux s’illuminent, se reflétant avec intensité dans les flammes rougeoyantes. Aujourd’hui le temps est frais, un brouillard léger s’est abattu dans la jungle très tôt en matinée. Pendant longtemps j’ai écouté le chant des oiseaux, seuls rées compagnons à ma solitude. Voilà maintenant des heures que mon marteau mord le métal, le transformant peu à peu en œuvre d’art. Une œuvre d’art qui sèmera la mort, une œuvre d’art qui appellera toujours le sang par le sang. Je forge depuis une éternité des armes faites pour voler des vies. Je n’en tir aucun gloire mais j’en suis fière. Chacun dans ce monde à sa place, la mienne et d’aider le monde à s’entre tuer. Àse défendre aussi. Et moi, combien de fois ais-je déjà tué ? Je n’en sais rien, je n’ai jamais compté.

La mort autant que la naissance est une étape nécessaire dans la vie. Je ne me prends pas pourune faucheuse, ou pour un ange noir ayant le devoir de semer la mort. Je ne crains simplement ni d’être tué, ni de tuer. Parfois je me demandesi la mort ne m’a pas oublié, moi, le forgeron perdu au fond d’une jungle. Je devrais un jour l’appeler. Mais pour le moment j’ai toujours ma place dans le cycle de la vie.

La porte s’ouvre, le nouveau s’apprête à franchir la porte. Mes muscles brusquement s’animent d’une
énergie nouvelle, je m’élance dans un bruit de tissu froissé vers la porte pour rejoindre la pièce principal. Sans ralentir la cadence je crochète une prise à hauteur des yeux sur le mur du fond. Je m’élance, j’étire mon corps avec souplesse. Ma cape m’entour comme des ailes. Pour peu je donnerais l’impression de voler. Avant que l’intrus n’entre de plein pied dans la pièce, je suis accroupi sur une des nombreuses poutres qui relient les murs entre eux. La pénombre me couvre, seuls mes yeux couleur de feu percent l’obscurité. En contrebas l’étranger s’approche, silencieux. Il n’est jamais venu ici. Je le ne le distingue que de dos, je laisse les odeurs et le silence percer l’âme du nouveau venu. Dans la pièce derrière la porte fermée, là d’où je viens, le grand soufflet continue à produire son son métallique caractéristique. Je n’ai pas pris le temps de l’arrêter. Qu’importe, cela rajoute un certain charme au tout. Deviendrais-je sensible à l’accueil de mes clients ? Peut-être.

Finalement l’étranger se décide et agite la cloche. Non. La décroche de son support. Le bruit semble jaillir comme l'eau d'un torrent. Je me redresse en silence et je me mets à sauter de poutre en poutre, jusqu’à me retrouver juste au dessus du jeune homme. Mes déplacements n’ont fais aucun bruit, mes pieds ont à peine frôlé le bois. Je l’épie, je l’observe. En bas le feu crépite faiblement, tout est calme et paisible. Alors qu’il attend, je saute silencieusement à terre à moins de quelques mètres de lui dans son dos. Mon regard est fixe, impénétrable. Je ne laisse passer aucun sentiment. Je me tien droit, de toute ma hauteur et j’attends qu’il se retourne vers moi. Qu'elle. Sa longue chevelure noire coule dans son dos comme une cascade de ténèbres. Elle n'est pas seul. Je connais son compagnon. Je sais qu'il ne rentrera pas. Son travail s'achève où le mien commence et recommencera lorsque le mien s'achèvera. Nous le savons tout deux. Quand finalement elle se décide à faire demi-tour je suis immobile, comme statufié. Je lui laisse le temps d’analyser la situation, je ne suis pas pressé. Le temps n’a jamais été un ennemi pour moi. Il est le plus grand des artistes de notre ère, il permet au vent et aux forces de la nature de sculpter ce monde. Finalement ma voix s’élève, grave et autoritaire. L’étrangère ne peut voir mes lèvres sous ma cape. Mes paroles semble surgir de partout à la fois, comme si un esprit malicieux s’amusait à faire résonner la pièce.

« Bienvenue dans mon antre…Vous désirez ? »

Je ne bouge pas, j’attends.
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MessageSujet: Re: [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé]   [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé] EmptyMer 16 Juin - 18:57


    Yosh, mesdames et messieurs bien des choses s’explique brusquement. Si ce type à autant de goût en matière vestimentaire qu’en matière de décoration, pas étonnant que le tout ressemble à un musée. Même si, admettons-le, il avait clairement « la classe ». Un accueil un peu trop glaciale peut-être, mais peut-on le lui reprocher ? Il vit probablement presque en ermitage dans ce coin complètement perdu de la jungle, la civilité et la chaleur humaine lui sont probablement fort inconnu.

    Valiane resta bouche bé, les yeux en soucoupe fixés sur son interlocuteur. Il ressemblait… à… à un chevalier Jedi. Aussi froid qu’un glaçon et aussi discret qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine. On ne voyait que lui, on ne pouvait voir que lui. Pourtant, la demoiselle devina qu’il avait aperçu son entrée et que cela faisait longtemps qu’il l’observait avant de se présenter. Curieux personnage. Quoiqu’il en soit aucun doute n’était possible, c’était son homme.

    *Je peux lui demander un autographe tu crois ?*
    *Je ne suis pas sûre qu’il appréciera ton humour…*
    *Mais qui te parle d’humour ?*


    Elle parvint non sans difficulté à se détacher de son air d’ahuri. Après s’être raclée la gorge elle se reprit quelque peu et adopta une mine plus approprié à la situation, la tête droite et le regard fixe. Elle ne put cependant effacer son léger sourire, confondant toujours les lieux avec un parc de Disneyland où tout est factice. De son coté Adès ne bougea pas, estimant ne pas avoir à intervenir dans cette conversation. Valiane écarta alors les deux pans de sa cape et dégaina souplement ses deux katanas accroché de part et d’autre de sa ceinture.

    « Je me présente, Valiane de Trehlnor. Je viens à vous en cette fin de matinée car je pense qu’il est temps pour moi d’obtenir une arme à ma mesure. Voici mes armes actuelles, elles ont vécues et ne son plus adaptées à mon niveau. Auriez quelques choses pour moi ? Je recherche quelque chose de puissant. Toujours deux katanas plus…performants. Quant à leurs capacités je vous laisse maître de choisir. »

    Valiane ne voyait pas trop quoi ajouter. Elle tendit ses deux lames au Maître forgeron puis s’écarta pour le laisser les analyser et réfléchir à sa demande.
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MessageSujet: Re: [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé]   [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé] EmptyLun 2 Aoû - 12:48

Je la fixe longuement. Ses cheveux, ses yeux, son nez, ses lèvres, son visage, ses bras, son torse, ses jambes. Elle semble surprise. Ne s'attendait-elle donc pas à ma présence en venant ici ? J'attends. Je ne suis toujours pas pressé. Mon temps s'écoule bien trop doucement pour cela. Et si elle ne dit rien, c'est qu'il en est de même pour elle. Elle hésite. Elle attends. Puis enfin, elle parle. Je l'écoute. Elle me présente ses deux armes. Deux katanas de facture magnifique. Ils semblent assez solides et plutôt bien faits. Mais je ne les reconnait pas. Ce n'est pas mon œuvre. Pas un de mes enfants. Elle me les tends. Je m'en saisis. Je les écoutes. Leur histoire est austère. Comme la plupart de celles qui viennent ici. Comme la plupart de celles qui partent. Elle est pavé de sang. De meurtres. Et il y a plus d'ombre que de lumière. Je le sais déjà lorsque je les forges. Les armes sont rarement faites pour préserver la paix. Mais la guerre préserve le monde à sa façon. Elle fait avancer les choses. Comme le temps. Rien ne stagne. Tout évolue. Comme cette jeune femme qui souhaite avancer encore plus loin. Comme son compagnon. Je lui indique alors, sans émotion :

- L'arme est l'esprit de celui qui la manie. Aucune arme n'est faible. C'est celui qui la manie qui n'en est plus digne. Je ne choisis rien. Comme vous avez choisi de n'empoigner qu'un katana, c'est le katana qui choisi que ce soit vous qui l'empoignez. Votre aura est pourtant bien sombre et je crains que le choix ne soit réellement possible.

Je passe à côté d'elle et me dirige vers mon atelier. Je sais ce que je cherche. Elle n'est pas loin. Je m'approche et la saisit. Elle me semble légère. Elle sait qui je suis. Elle m'apprécie pour cela. Elle me connaît et ne me craint pas. C'est une de mes enfants. Et je crains de m'en séparer pour cette raison. Mais je sais que je le dois. Il est temps... Peut-être.
Je m'approche de la jeune femme en lui tendant la poignée, silencieusement. Elle est en cuir. Noir. Le métal qui la compose semble écaillé sur toute sa surface. Et même en profondeur. Les motifs qui s'y inscrivent sont fins et compliqués. Je sais qu'elle ne comprendra pas. Alors je lui explique.


- Cette arme est née de ma main avec une larme de démon. Elle indique elle-même la souffrance de ses origines. Si tu l'écoutes, peut-être te racontera-t-elle son histoire. Mais elle possède une jumelle qui a été forgé au même instant. Si tu en es vraiment digne, montre moi que tu es capable de l'écouter. Dit moi où elle se trouve.

J'attends. Je l'observe. Il lui faudra du temps pour apprendre à écouter. Et à comprendre. Il lui faudra du temps pour devenir vraiment digne. Elle doit juste l'accepter. Et en faire son allié. Une nature unie, l'harmonie, est le premier pas vers la sagesse et le courage. Elle doit savoir avant d'avoir.
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MessageSujet: Re: [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé]   [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé] EmptyMar 10 Aoû - 19:10

    Je ne comprends pas qui il est, ce qu’il me veut. Prendre l’arme. Je la prends, je l’observe. J’essaye de comprendre sans vraiment y croire. Écouter son histoire ? Depuis quand écoute-on l’histoire d’un objet ? Nous pouvons l’écouter vibrer, bouger, chanter même. De là à ce qu’elle nous chuchote au creux de l’oreille…La lame est belle, fine et élégante. Un travail à la mesure de son auteur. Ma main glisse sur son fil, écoute son chant silencieux et en apprécie toutes les nuances. Je ne prétends pas être une grande connaisseuse des armes. Je sais néanmoins reconnaître un chef d’œuvre. Pas besoin de la tester pour savoir qu’elle est parfaitement équilibrée.

    Une larme de démon…Est-ce de l’humour ? Je jette un bref coup d’œil à mon interlocuteur pour me convaincre du contraire. Ces créatures seraient-elles donc capables de pleurer ? Adès est-il seulement physiquement capable de pleurer ? Ou bien ce forgeron est-il simplement quelque peu dérangé ? Moi qui croyais trouver des réponses à mes questions muettes en venant ici. Me voilà encore plus perturbé par mes origines et par ce qu’il appelle lui-même mon « aura bien sombre ». Et qu’en est-il de mon âme ? L’est-elle aussi, « bien sombre » ? N’ais-je pas le droit de décider moi-même de sa couleur ? J’observe le forgeron sans comprendre, sans même deviner ce qu’il attend de moi. La lame est claire, écaillée sur toute sa longueur. Je n’en ne reconnais pas les motifs qui s’y dessinent. De nature curieuse, je m’apprête à rompre le silence.

    *Ses symboles ne sont compréhensible que par ceux de ma race.*
    *Que veulent-ils dire ?*
    *Beaucoup de choses. Écoute-là.*
    *Mais comment ?*
    *…*


    Qu’attendaient-ils donc de moi ? Que je joue les ventriloques ? Perturbée, je fixe sans comprendre l’arme entre mes mains. J’ai bien essayé, comme avec un animal, d’ouvrir mon esprit et de partir à la recherche du sien, de le toucher avec mon âme. Sans succès. Cet objet n’a pas d’âme, il ne respire ni ne souffre. Il est dépourvu du souffle de la vie, comment pourrait-il parler ? C’est impossible. Aussi sûrement que je ne suis pas folle, personne ne peut prétendre avoir entendu un katanas parler.

    *Ne t’arrives-t-il pas d’écouter le vent ? Ce n’est pourtant, en définitif, qu’une onde qui se propage dans l’air. Rien de plus. Rien de moins.*
    *Je l’écoute, je ne le prétends pas douer de parole.*
    *Pourquoi n’en serait-il pas de même pour les objets ?*
    *Le vent chante. Cette arme ne chante pas.*
    *Alors fais-la chanter !*

    Comme ça, là, maintenant ? Pourquoi pas. Je cache mal la curiosité qui s’allume dans mes yeux alors que j’empoigne plus fermement l’arme. Ignorant le forgeron je me mets en garde avant de m’élancer, commençant avec lenteur l’entrainement auquel je me soumets chaque matin. Mes mouvements s’accélèrent peu à peu, tout en complexifiant les techniques. Je sens l’arme vibrer dans ma main, rugir presque. Finesse et souplesse. Tout en élégance et en grâce. C’est alors que je reconnais le bruit caractéristique du chant d’une lame fendant l’air. Un peu comme une flûte distante, lointaine. Je m’y accroche, je concentre toute mon attention sur ce seul son. Que dois-je entendre ? Que dois-je espérer ?


    «
    Si j'avance, suivez-moi »

« Si je meurs, vengez-moi »

« Si je recule, tuez-moi »

« Je suis la force »

« Nous sommes le futur de notre passé. Nous sommes la passé de notre futur»

    Surprise, Je m’arrête en plein élan. Qu’est-ce que c’était que tous ce charabia ? Est-ce cela que je cherchais ? Est-ce une blague ? Ma respiration est bruyante et saccadée. Je ne comprends toujours pas ce que l’on attend de moi. Ce n’est pas une histoire ce que j’ai entendu. Où est donc son histoire ? Où dois-je chercher ? Mes yeux se posent seule forgeron, remplit de questions et de doutes. Je ne sais même par où commencer, ni ce que je dois faire. J’hésite, je suis dans l’incertitude la plus total. Suis-je donc tombé chez un fou ? Serais-je moi aussi devenu folle pour avoir entendu des voix venant de nulle part ? Presque avec un sentiment d’horreur, je repose avec empressement la katana sur une table proche. Qui que soit ce dingue illuminé, je refuse de devenir comme lui.

    *C’est pourtant bien une histoire que tu viens d’entendre.*
    *Toi aussi tu as décidé de jouer dans l’humour ? Tu vas maintenant me faire croire que c’était la voix de Lucifer réincarné peut-être ?*
    *N’exagérons rien. Mais il est vrai que la larme qui à aider à forger l’épée venait d’un démon puissant.*
    *Ben tien. Le forgeron ne pouvait bien sûr pas se contenter d’un démon moyen. Comment s’appelait-il ?*
    *Son nom n’a aucune importance.*
    *Comment es-tu sûr que c’est lui ?*
    *La première partie de ce que tu as entendu était un proverbe que l’on retrouvait sur son écusson.*
    *Z’avez des écussons ? Quel était le tien ?*
    *Devine.*
    *Un renard ?*

    *Celui qui est tatoué sur ta cheville.*
    *Et ton proverbe ?*
    *Nous nous écartons du sujet. Ce démon avait aussi deux maîtres mots qui résumait toute sa vie : Force et Honneur.*
    *Que d’originalité. Il est certain que « Bêtises et Frivolités » ça fait moins sérieux. Et laisse-moi deviner…Si ça c’est la « force », sa sœur jumelle c’est « l’honneur » ? Je dois donc faire honneur à mon rang, à ma race et à ma famille si je désirs la retrouver ?*
    *J’arrive à cette même conclusion.*
    *Bien, je sens qu’on va se marrer. Et la dernière phrase ?*
    *Pas la moindre idée. Un indice ?*


    Songeuse, je m’approche de du katanas posé sur la table. Qui était ce démon ? Pourquoi rester si évasif et énigmatique ? Pourquoi pour une fois cela ne serait-il pas une histoire simple et claire ? Du genre tue le vilain dragon et tu auras son trésor ? Pourquoi parler par énigmes et allusions ? Quoiqu’il en soit je sentais que je ne pouvais partir en laissant les choses où elles en étaient. J’étais venue pour trouver une nouvelle arme, je ne repartirais pas les mains vides. Après une grande inspiration je m’empare à nouveau du katanas avec poigne et je m’approche du forgeron, le regard dur et décidé.

    « Connaîtriez-vous un endroit dans les environs qui relie la passé au futur ? Qui permette de retrouver notre passé pour mieux progresser vers le futur ? Un lieu lié à l’écoulement du temps, qui le symbolise. Ou quelque chose du genre.»

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MessageSujet: Re: [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé]   [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé] EmptyDim 15 Aoû - 11:56

Je ne la quitte pas du regard. Je ne parle pas. C'est inutile. La consigne a déjà été donnée et elle reste immuable. Elle hésite et je lis le doute dans son regard comme dans celui d'un enfant qui fait ses premiers pas, découvrant avec stupeur qu'il peut marcher de lui-même et que le monde ne se borne pas à ce qu'il avait toujours connu. Elle essai. Doute. Et recommence. Elle apprend. Elle voit et sent. Et j'attends. Et soudain, elle semble un peu plus sur d'elle. Impossible de lui en apprendre plus de cette façon, elle n'écoute déjà plus. Elle parle, je l'écoute. Je sais déjà qu'elle est parvenue à écouter. Mais comme une enfant, elle tient à me le prouver, à me le montrer. S'attend-elle à en être félicité ?
Je soupir en laissant mes doigts glisser délicatement sur le métal froid. Je sais qu'elle peut continuer, mais j'aurai préféré qu'elle soit allée un peu plus loin. Je me lève sans un mot et me dirige vers la porte. Mes pas sont lents. Je sais que j'ai tout le temps devant moi. Un bref coup d'œil en arrière lui indique qu'elle peut me suivre. Une fois dehors, je m'enfonce dans la jungle sans hésitation et me faufile à travers les arbres sans me hâter, sûr de moi. Et comment pourrait-il en être autrement ? Je sais où je marche. Je sais où je vais. Et je sais pourquoi. Et ce depuis toujours. Je ne me retourne pas. Je sais qu'ils me suivent.
Les arbres qui s'étaient densifié de plus en plus à mesure que nous nous enfoncions laissent subitement une petite clairière. Et malgré l'absence d'obstacles face au soleil, le lieu reste plongé dans la pénombre. Un peu plus loin, on distingue vaguement le début d'une colline rocheuse. Et au milieu de cet endroit anormal, une marre aussi noire que la nuit dors tranquillement, insensible au temps et au monde qui l'entour.
Je m'arrête. Je la laisse détailler ce qui l'entour, attendant qu'elle soit enfin attentive. Patiemment. Puis j'explique, encore une fois.


- Ce que tu vois n'est pas de l'eau. C'est un mélange de magie et d'un gaz hallucinogène que d'anciens devins utilisaient dans le but d'obtenir leurs visions.

Je montre ensuite le ciel au dessus de nous, aussi noir que l'ébène.

- Ici, le présent n'a pas sa place ailleurs que dans l'esprit de celui qui vient. La lumière n'est encore pas descendue sur ce monde alors que la poussière des créatures vivant à cet endroit recouvre le sol sous nos pas. Aussi longue que sera ton errance, sache que cela n'aura aucune importance du moment que tu gardes l'espoir.

Puis ma main descend à nouveau vers la surface obscure.

- N'oublie pas les paroles de ton arme. Laisse la raconter lorsque tes pas t'amènent dans une impasse. Chacune mène à l'autre et les deux t'amèneront là où ton désir se porte. A condition... que tu ne recules jamais.

Sur ces dernières paroles, je m'immobilise soudainement, attendant qu'elle achève son apprentissage. Adès tout comme moi sait que nous ne pouvons la suivre dans ce lieu où elle sera seule à chercher.




** MDJ : **


A mesure que vous descendez, la brume vous enveloppe, engloutissant votre champs de vision, vous plongeant dans une solitude aussi profonde que la nuit. Vous ne savez pas où vous marchez mais la nette impression de descendre un escalier vous assaille. Puis, comme le silence était arrivé vint une sorte de présence.
Des murmures que vous reconnaissez, des souffles, des cris et des rires se mélanges auprès de votre oreille. Et puis viennent les visions. Alors que devant vous apparaissent peu à peu un chemin de cauchemar, vous sentez la vie qui s'épanouit derrière vous.
Et soudain, une gigantesque porte noire vous barre le passage...
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MessageSujet: Re: [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé]   [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé] EmptyLun 16 Aoû - 16:56



    *Adès, je n’aime pas ça. Il y ici une aura que je ne parviens à définir.*
    *À partir de maintenant tu devras te débrouiller seule. Mais souviens-toi, fais honneur à ta race et à ton rang.*

    L’air quelque peu suspicieux, Valiane s’approcha de l’eau trouble. Un gaz hallucinogène hein ? Et il s’imaginait qu’elle allait plonger là-dedans ? La demoiselle lança un rapide coup d’œil au forgeron. Oui, il en était convaincu. Elle s’assit à genou aux abords du lac en soupirant. Ses yeux clairs fouillaient avec avidité la surface, dans l’espoir d’y trouver un indice rassurant. Peine perdue. Le lac était comme un immense miroir sombre et parfaitement opaque. Néanmoins, et ce malgré toutes ses craintes, quelque chose la poussait à aller voir. Quelque chose de profond qu’elle ne parvenait pas à définir. Comme si instinct était certain qu’elle y trouverait une clé essentielle à la raison de son existence. C’était intriguant. Et, comme à chaque fois, la curiosité allait l’importer sur la raison. Elle plongea son index dans le gaz, comme pour en mesurer la température. S’en suivit un frisson la parcouru de bas en haut avant qu’un froid intense ne l’habite. Songeuse, elle se redressa et lança un regard emplit de questions et de doutes à Attaï. Il ne fit aucun commentaire et elle ne s’en étonna pas. Après un dernier coup d’œil vers le renard, la demoiselle s’en détourna et posa, enfin, un premier orteil sur la surface du lac.

    D’abord, rien ne sa passa. Surprise, elle posa son second pied dans le lac et attendit en silence. Rien. C’était froid, certes, mais c’était parfaitement soutenable. L’ange noir fronça des sourcils et avança encore de quelques pas, jusqu’à se que l’on ne voit plus que le haut de son torse. Par un reflexe stupide, elle gardait les mains au-dessus de la tête tout en tenant fermement son arme. Brusquement, elle hurla. Quelque chose venait de frôler, sa jambe, elle en était certaine. Avant même que le cri ne s’efface et que le silence revienne, un second frisson lui parcouru l’échine, plus profond que le premier. Perplexe, elle ne bougea toujours pas. Puis elle remarqua qu’imperceptiblement, mais sûrement, les ténèbres se rapprochaient. L’air devint lourd et pesant, il faisait de plus en plus sombre. Bizarrement, Valiane se sentait bien, comme apaisé d’un mal inconnu. Sa tête commença à tourner et elle s’évanouit avant même de toucher le sol.

    La vie…Existence fragile sans but définis. Limite artificielle entre la compréhension et l’unique réalité absolue, indiscutable, infaillible, j’ai nommé la mort. Réalité virtuelle. Histoire monotone. Illusions éternelles. Souvenirs inoubliables. Rêves inespérés. Espoirs déchus. Fin tragique. Rideau.
    Le monde n’est jamais se qu’on l’on croit vraiment, jamais se que l’on imagine. Rien n’est tout à fait blanc, rien n’est tout à fait noir. La victime peut se retrouver bourreau, le bourreau peut devenir victime. Le mal peut être le déguisement du bien, l’homme peut trahir et aimer une même personne sans que ses sentiments ne changent. Les frontières entre la réalité et l’impossible sont fragiles et malléables. Une condition n’empêche pas une autre, on peut être père, frère, fils, amant ou le tout à la fois. La vie n’est qu’une histoire sans règles précises établies, une aventure incertaine dans un paysage diffus au contexte indéfinissable. La mort n’est que la chute de ce roman qui n’a aucune raison d’être en lui-même. L’homme déplace un pion sur l’échiquier, Dieu guide la main de l’homme. Qui commende la pensée de Dieu ? Cercle infini. Logique dés illusoire. Vérités tordues. Conscience oubliée. Esprit ailleurs. Sujet abandonné. Page tournée. Livre refermé.

    Déception tangible.
    Douleur inacceptable.
    Ignorance acceptée.

    Froid. Noir. Par un reflexe inutile, Valiane ressert sa cape. Le problème est que le froid est EN elle, pas autour. Comment réchauffer une âme ? Alors qu’elle se pose la question, son corps se recroqueville encore un peu plus, dans le secret espoir de sauvegarder la moindre chaleur. Où est-elle ? Pas la moindre idée. Ceci est probablement un rêve, elle a dut s’endormir suite aux effets hallucinogènes du gaz. Mais bon dieu qu’elle a froid ! Plus elle frissonne, plus ses mains se glacent. Ses yeux se ferment, elle est certaine que de la buée s’échappe de ses lèvres. Avec des gestes frénétiques, elle desserre l’écharpe en soie blanche nouée à sa taille et s’emballe dedans du mieux qu’elle peut. Elle essaye de ne pas penser, de ne pas émettre d’hypothèses trop farfelues. Elle repousse ses questions et ses craintes, ses doutes et ses espoirs. Ne pas se laisser aller, s’accrocher à la raison.

    Combien de temps passa-t-elle là, recroquevillée au sol, dans le noir complet ? Impossible à dire. Peut-être s’endormit-elle. Peut-être pas. Brusquement, alors que sa conscience lui échappait peu à peu, un cri perça le silence. Effrayée, Valiane ouvrit les yeux et chercha désespérément l’origine de la voix. Un second cri. Pas la même voix. Un troisième. Toujours différent. Un rire cette fois ! Encore un cri. Et maintenant une voix, parlant dans une langue que la demoiselle ne comprenait pas. Une autre voix, trop lointaine pour être compréhensible. Un rire, deux rires, trois rires, dix rires. Un cri, deux cris, trois cris, dix cris. Une voix, deux voix, trois voix, dix voix. L’ange noir ferma les yeux, grinça des dents et tenta de se boucher les oreilles avec les doigts. Mais se boucher les oreilles ne changeait rien, les bruits semblaient venir eux-mêmes de sa tête, l’envahissaient et l’étouffaient. Elle se débattit, tenta de repousser ses envahisseurs inconnus. Finalement, sa voix vint s’ajouter aux autres.

    « ASSEEEEEEEZ !!! »

    Peine perdue. Les voix redoublèrent. Plus Valiane hurlait, plus elles se firent puissantes. De désespoir ou de folie, personne ne serait le dire, la demoiselle se redressa brusquement, dégaina son katana et fouetta l’air autour d’elle. Elle tournait, virevoltait, frappant et encore des ennemis invisibles.

    « PARTEZ ! PARTEZ ! SUFFIT ! ALLEZ-VOUS-EN ! »

    Le souffle court, elle finit par glisser et tomber à genoux au sol. Sa respiration était irrégulière et saccadée. Elle n’a plus la force de hurler. Les voix sont toujours là, s’insinuant doucement mais sûrement en elle. Elle a froid. Encore et toujours froid. Ses yeux se vident, la résignation prend peu à peu le pas sur le reste. Un nouveau frisson, un nouveau soupir. Ses pensées s’évadent. Elle aimerait tant qu’Adès soit là ! Il serait quoi faire. Il serait quoi dire. Elle se sent seule, abandonnée. Mais après tout non ! Il faut qu’elle montre à ce renard têtu qu’elle sait se battre sans son aide, qu’elle na pas besoin de lui. La question est de savoir comment. « Fais honneur à ta race et à ton rang. ». Ses paroles lui reviennent en tête. Faire honneur…Oui mais comment ? Certainement pas en restant avachie au sol. Prenant son courage à deux mains Valiane se redressa. Après avoir attaché le fourreau à sa ceinture, l’ange noir se mit à inspecter les ténèbres des lieux dans l’espoir de trouver un indice. Le vois sont toujours là, omniprésente. D’abord elle essaye de faire abstraction, puis elles reviennent, toujours avec plus de puissance. La colère envahit rapidement la demoiselle qui s’élança sauvagement à travers les ténèbres. Sa lame tournoyait, toujours plus vite, toujours avec plus de force. Des gouttes de transpiration perlèrent sur son front. Elle soufflait comme un buffle, dérapant et glissant. Où allait-elle ? Elle n’en savait strictement rien. Il fallait juste qu’elle avance, fasse quelque chose. Ou elle allait devenir dingue.

« Une histoire. Un passé. Une vie. »


    À travers toutes les voix, elle venait d’en reconnaître une. Le chant de son arme. Avant-même qu’elle ne comprenne le sens de ses quelques mots, sa vue se troubla et elle s’évanouit à nouveau.

    Il fait beau. Le soleil brille haut dans le ciel au-dessus de la capitale. Par une fenêtre dans un des quartiers les plus huppés de la ville on distingue une jeune fille. Elle est assise devant un grand bureau dans une bibliothèque. Des libres son éparpillées tout autour d’elle. Son bic griffonne le papier alors qu’elle fronce les sourcils. Elle étudie.

    Il fait nuit. Une soirée mondaine est organisée chez elle. Personne ne remarque sa fine silhouette que tente de se dissimuler derrière les rideaux. Elle est pourtant superbe dans sa robe de soie blanche. Dans le blanc de ses yeux on peut y lire tout le dégout et la colère que lui inspire la scène. Elle ne fait pas partie de ce monde. Elle n’en n’a jamais fait partie. Elle lance un regard noir à ses parents. Elle se sent différente. Elle attend.

    Il pleut. Cette fois nous la retrouvons dans une cave, à l’abri des regards indiscrets. Dehors, la pluie frappe avec rage les habitations. Une petite fenêtre en hauteur lui permet de distinguer la colère du temps. Mais son attention est ailleurs. À ses genoux, l’un des siens vient de perdre la vie. Un ami. Une proche. Un vagabond. Un orphelin. La maladie a eut raison de lui. À force de fréquenter des lieux peu recommandables la demoiselle ne s’en étonne pas. Cela n’empêche pas ses larmes de couler. Ni celle des dizaines d’autre enfants à ses cotés. Elle pleure

    Il neige. Elle est dehors, sous la protection d’un chêne majestueux. Après plus d’une heure d’entrainement intensif à l’escrime, elle à décidé de prendre l’air. Appuyé sur l’arbre, elle sort son carnet de croquis et se met à dessiner. Son épais manteau la protège du froid. Elle aimerait rester là pour toujours, subjuguée par la beauté des lieux. Mille et une questions l’habitent. Elle médite.

    Il vente. Poussée par la force du vent, la silhouette se précipite vers la porte d’entrée, son sac emplit de fardes à l’épaule. Après cette longue journée de cours elle rentre enfin chez elle. Elle ne sait pas encore que c’était son dernier jour d’école. Elle ne sait pas encore qu’elle va bientôt rencontrer Adès, là, juste derrière cette porte. Elle ne sait pas encore qu’une légende l’attend. Elle ne sait pas.

    Il fait brumeux. La silhouette est assise près d’un feu de camp, caché. À ses côtés se trouvent plusieurs hommes, à l’allure aussi effrayante que douteuse. Ils attendent. Ils l’attendent. C’est elle qui donnera le départ. Il faut que leur assaut soit parfait. Le butin est de taille, or de question de faire la moindre bavure. La plupart ont déjà dégainé leur arme, la demoiselle comprise. Brusquement, elle lève la main, c’est le signale. Elle commande.

    Il fait jour. Elle est à terre. La souffrance lui arrache une grimace alors que ses mains enlacent son ventre. Elle demande pitié, assez. Adès ignore ses cris. Il n’a pas finit. Il faut qu’elle apprenne. Quitte à en mourir. Il se penche vers elle et lui murmure quelques mots. La demoiselle grogne, ne veut pas se laisser faire. Adès soupir, la gifle et lui ordonne de se relever. Elle a mal.

    Il fait chaud. La silhouette est seule avec un étranger au milieu d’une jungle. Ils sont collés l’un à l’autre, comme uni. Les caresse et la tendresse de l’homme la réconforte. Elle se sent bien, rassurée. Ses lèvres se posent sur les siennes, elle ne sait pas encore jusqu’où leur relation va aller. Elle ne sait pas qui il est, ni d’où il vient. Elle l’aime.

    Les images défilaient. Ses souvenirs, son passé. À peine avait-elle le temps de poser ses yeux sur la première que la seconde arrivaient. Encore et encore, les scènes de sa vie passaient à une vitesse vivifiante devant ses yeux. Lorsqu’enfin tout s’arrêta, Valiane s’accorda quelques minutes pour reprendre son souffle avant d’ouvrir les yeux.

    Elle est dans un couloir. Un long couloir. Les murs semblent être éclairés de l’extérieur, comme si ils étaient creux. Interloquée, la demoiselle se redressa et essaya de comprendre. Il ne mesurait pas plus de deux mètres de large. Impossible de voir le plafond, les murs semblaient s’étendre à l’infini. Dans quelle direction aller ? À gauche ou à droite ? Elle réfléchit l’espace de dix seconde puis haussa les épaules. Qu’importe la direction, l’important c’était d’avancer. Se résignant sur son sort, l’ange noir prit une direction au hasard et avança à pas lent. Chaque mètre était identique au précédent. Une longue marche débuta, monotone et sans surprise. L’esprit de Valiane s’échappa à nouveau, ses pensées virevoltant au gré de ses envies. C’est pourquoi elle ne remarqua que fort tard ce qui se passait. Plus elle avançait, plus il lui semblait que la vie l’abandonnait et restait en arrière. Son cœur devint léger, le sentiment d’exister et d’être quelqu’un disparut. Elle était là sans être là, une âme parmi tant d’autres. D’abord effrayé, elle ne put que se laisser guider, toujours plus en profondeur, sans parvenir à faire marche arrière. Ses souvenirs eux-mêmes s’envolèrent tour à tour. La laissant nue, telle une feuille blanche. Ni passé, ni avenir, une âme blanchie de toute histoire, une âme propre et pure, prêt à devenir une légende.

    Lorsque la porte noire se présenta à elle, Valiane comprit que tout son malaise venait de derrière. Que là, juste derrière cette porte, se cachait la raison de sa venue, mais aussi la raison de sa peur et de sa méfiance. Là, derrière cette porte, se cachait un démon. Elle en était certaine. Ni Anoth ni Adès ne lui avait laissé de bons souvenirs. Qu’en serait-il de celui-ci ? Prise de panique, elle ne parvint cependant pas à résister. D’une main hésitante et quelque peu tremblante, elle poussa lentement un des deux battants de la porte qui s’ouvrit dans un long grincement. Lorsque le silence revint finalement, la demoiselle déglutit et serra les poings, avant de s’enfoncer dans les ténèbres de la pièce. Elle se retrouva à nouveau dans un lieu parfaitement noir, dépourvu de la moindre parcelle de lumière. La porta claqua, la laissant seule avec ses doutes. Le silence l’angoissait, elle finit par se dire qu’elle préférait encore les voix.

    Alors qu’elle s’apprêtait à hurler, une lumière apparût. Un point lumineux qui se mit à virevolter dans les aires, sans but définit. Elle vint se poser sur son nez et, lorsque Valiane la chassa de la main, s’envola à nouveau. Bientôt, une seconde la rejoint. Elles se mirent à faire un ballais aérien intriguant avant qu’une troisième ne les rejoignent. Malgré la lumière vivent qu’elles émettaient, la demoiselle ne distinguait toujours pas où elle se trouvait. Ensuite une quatrième, une cinquième, une sixième,…Rapidement l’ange noir arrêta de compter, cela devenait impossible. Toutes ses petites sphères lumineuses se rassemblèrent en un point. Une silhouette apparut. D’abord incandescente, la lumière décrut jusqu’à ce qu’elle ne garde plus qu’un halo lumineux digne des dieux.

    La jeune fille ouvra la bouche, muette de fascination. Il était beau, divinement beau. C’était le plus bel homme qu’elle n’avait jamais vu de sa vie. Si beau qu’il était impossible qu’il soit humain. Les yeux bleus, l’allure élancée mais imposante, les cheveux sombre en bataille. Etonnamment Valiane trouva qu’il lui ressemblait beaucoup à sa manière, comme un trait de famille. Il avait l’attitude d’un seigneur, conscient de sa force et de sa puissance. Il était torse nu, ne voyant pas le problème à exhiber ses muscles et se beauté diabolique. Cette dernière n’avait d’égal que sa noirceur d’âme. Car autant Valiane était subjuguée par son apparence, autant son aura l’emplissait d’horreur et de terreur. Et le plus effrayant était qu’elle ressentait un sentiment puissant d’attirance et d’allégeance envers cet être, sans qu’elle ne sache pourquoi.

    « Quel est ton nom ? »

    Sa voix était aussi belle et envoûtante que grave et puissante. Valiane avait la gorge sèche et la langue pâteuse.

    « Valiane. »

    Silence.

    « Quel est ton nom ? »
    « Valiane de Trehlnor. »


    Silence

    « Quel est ton nom ? »
    « Valiane Adès Sytry Paymon Asmodée De Trehlnor. »


    Silence

    « Qui était ton père ? »
    « Un ange noir. »

    « Quel était son nom ? »
    « Je ne connais pas son nom mais je suppose qu’il portait le même que le mien. »
    « Portait. Qui est ta mère ? »
    « Une ange noire »
    « Quel était son nom ? »
    « Je ne sais pas. »
    « Elle se nomme Émilie Amoymon Magoa Astaroth Alastor De Valpur. Adès ne t’as donc rien apprit ? »
    « Il dit que je n’ai pas à regarder derrière moi mais devant moi. »
    « Il a raison néanmoins il est bon de savoir ce qui se cache dans notre dos. Me reconnais-tu ? »
    « Non. »
    « Rien d’étonnant à cela. Que sais-tu de tes origines ? Que sais-tu des démons que tu as cités ? »
    « Je sais que je suis une ange noire qui a été confiée à un couple d’humain et qu’Adès les a tué. Je sais qu’Adès est un faucheur, qu’il est responsable de mon éducation et que nous avons des idées radicalement différentes. Je sais que ma race est en voix d’extinction et que nous sommes nombreux à être sous la tutelle d’un démon. Il m’a un jour raconté que Paymon est aussi farfelu et frivole que Magoa est puissant et méconnu. Qu’Amoymon est aussi laid que Sytry et beau et qu’Alastor et aussi belliqueux qu’Asmodée est destructeur. »
    « C’est tout ? »
    « Oui. »
    « Alors il va y avoir du travaille. Mais avant tout j’aimerais voir si Adès t’as laissé aussi ignorante qu’incompétente. Prête ? »


    Valiane ne comprit pas tout de suite où voulait en venir le démon. Mais ce dernier n’attendit pas qu’elle remette se neurone en place. Dans un même mouvement il dégaina la katanas accroché à sa ceinture et fonça droit sur elle. Elle n’eut que le temps de plonger sur le côté, déstabilisée.

    « Et bien ! Est-ce ainsi qu’un ange noir doit se battre ? »

    Perplexe, Valiane se redressa et s’épousseta brièvement avant de lui lancer un regard noir.

    « Qui êtes-vous ? »
    « Devine. »
    « Ce n’est pas une réponse. »
    « Mais tu devras t’en contenter. Le combat s’arrêtera quand tu auras trouvé. »


    L’être se mit en garde avant de charger à nouveau, laissant à peine le temps à Valiane de dégainer sa propre arme.

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MessageSujet: Re: [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé]   [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé] EmptySam 21 Aoû - 15:21

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Valiane Adès Sytry Paymon Asmodée de Threhlnor. Et elle ne trouvait pas la bougre. Il toisa la jeune femme comme un dieu fixait un insecte à ses pieds. Si faible. Physiquement et moralement. Si fragile. Si ignorante. Pourquoi Adès se tracassait-il tant pour elle ? En valait-elle vraiment la peine ? Ou n'avait-il plus le choix ?
Il repartit à l'assaut, limitant la force de ses coups mais tout en gardant une vitesse digne de la lumière, frappant sa cible sans relâche de toutes part avec un indifférence dérangeante. Il testait ses esquives, ses parades, ses contres et ses réflexes, vis-à-vis de ses attaques comme de ses feintes. Certes, elle montrait un entraînement certain et assez poussé. Mais trop limité pour pouvoir aller bien loin avec les ambitions de son maître. Était-ce pour cela qu'il l'avait conduit jusqu'à lui ? Pour lui servir de soutient, lui aussi ? Mais à quoi pouvait-elle servir si ils devaient passer leur temps à lui dicter sa conduite et à la protéger ? A quoi bon ?
Et le jeu de force repris alors qu'il intensifiait la puissance de ses coups, faisant trembler les deux armes à chacun des chocs qui se suivaient tel une pluie diluvienne, écrasant son adversaire de la simple force de ses bras.
Lorsqu'il jugea qu'elle ne pouvait plus aller plus loin de ce côté, il ralentit la cadence, lui laissant enfin l'occasion d'attaquer pour tenter de retourner la situation. Il ne s'attendait, certes pas à grand chose. Mais comme il lui avait dit, le combat ne se terminerait que lorsqu'elle aurait trouvé elle-même la réponse à sa question. Et elle était bien trop mal parti pour pouvoir se battre à fond tout en réfléchissant. Cette pauvre chose qui lui faisait face n'avait que la volonté d'un battant. Elle avançait. Mais pour ce qui était des capacités... Peut-être pourrait-elle encore apprendre, mais il craignait toujours que sa fragilité se brise avant la fin de la formation.
C'était donc une dernière et ultime chance qu'il lui donnait. Si elle parvenait à achever le combat, peut-être lui en dirait-il un peu plus. Mais c'était à elle de se débrouiller. Et puisqu'elle semblait incapable de le battre sur ce pied, trop inexpérimentée pour cela, peut-être au moins parviendrait-elle à résoudre la "fameuse énigme" qui, à lui, semblait si évidente et simpliste. Que d'espoir avaient-ils à placer dans cet ange noir qui ne semblait capable de rien supporter...


[tsss tu pourrais au moins me laisser des trucs à écrire u.u]

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MessageSujet: Re: [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé]   [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé] EmptyDim 22 Aoû - 10:19

    Valiane se battait comme elle ne c’était jamais battue. Elle puisait en elle toute la force et l’imagination qu’elle possédait. Son adversaire était bien trop puissant pour qu’elle puisse se permettre une attaque. Elle se contenta d’éviter les siennes, de feinter, de glisser sous sa lame pour éviter ses attaques mortelles. L’ange noire tournoyait, voltigeait. La combat était tellement intense qu’elle en oublia pendant plusieurs minutes de l’interroger. Sa seul préoccupation était de survivre, à tout prit. Ce démon était extrêmement rapide et puissant. C’était plus que certainement un ancien, peut-être même plus vieux qu’Adès.

    *Adès fait office de gamin à coté de moi Valiane. Cherche mieux.*


    Cette brusque intrusion dans son esprit la distraya l’espace d’une seconde. Elle glissa, dérapa et se rattrapa de justesse en évitant de peu la lame de son adversaire. Le souffle coupé, elle rompit le combat et s’écarta de lui le temps de se remettre les idées en place. Surtout, ne pas paniquer.

    « Règle numéro un : ne pas se laisser distraire lors d’un combat. »
    « Je voudrais t’y voir moi ! Un Malade se jette sur moi, parviens à parer d’un simple haussement de sourcils tout mon art du combat, fruit d’années et d’années de travail. »
    « Règle numéro deux : ne jamais être trop sûr de soi. »
    « Tu sais quoi ? Va te faire fooooooooutre ! »


    Ni une ni deux Valiane chargea sur son adversaire, transmettant à son arme toute sa fougue et sa colère. Le choc des lames produisit un son pur et cristallin. Le combat reprit, si puissant qu’à une ou deux reprises des étincelles apparurent. La demoiselle feulait, grognait, se débattait et mettait tout en œuvre pour repousser son adversaire. Elle n’y parvint pas une seule fois mais s’estima satisfaite d’avoir au moins tenté sa chance. De son coté ce dernier se montrait implacable, s’engouffrant dans chaque faille, chaque erreur de la demoiselle. Il ne lui laissait aucun répit, la poussant avec forces dans ses derniers retranchements. Valiane haletait, son point de côté lui lançait et elle aurait été prête à faire n’importe quoi pour apaiser la ferveur de son adversaire. Mais pour rien au monde elle ne lui aurait offert ce qu’il désirait : une marque de faiblesse de sa part. Il voulait qu’elle se batte, elle se battrait et montrerait à qui veut l’entendre que Valiane de Trehlnor faisait honneur à sa lignée.

    « Cela suffit. »


    Cette fois se fut lui qui rompit le combat, écartant sa lame de l’ange noir. Il l’observa ensuite longuement, laissant le silence s’installer. Valiane elle n’y tenait plus.

    « Déjà ? Je croyais que nous ne nous arrêtions que quand j’aurais découvert votre identité ? »
    « C’est exact, mais nous allons jouer à un autre jeu. Regarde et apprend. »


    L’homme prit son arme de ses deux mains. Valiane avait déjà remarqué que c’était exactement la même que la sienne. C’était probablement pour elle qu’elle était venue jusqu’ici. Son objectif était donc de le convaincre de la lui donner…par la voie diplomatique ou par la force. Il posa ensuite son front contre l’arme et prononça un mot à peine perceptible. « Dispersion ». Avant que Valiane ne comprenne quoi que ce soit, c’était déjà trop tard. La lame se scinda en milliers de petites lames coupantes qui dégageaient chacune une lumière éblouissante. Elles se mirent à tourner autour du démon, tel un essaim protégeant son nid. Fascinée, la demoiselle se contenta d’observer la scène sans en voir le danger. Ce ne fut que quand il pointa son index sur sa personne qu’elle comprit. Un masque d’horreur se peignit sur son visage alors qu’elle faisait demi-tour, détalant à toute vitesse pour tenter d’échapper à l’inéluctable. Elle sauta, courra, vrilla, jura. Utilisa tous ses dons, tentant de les anéantir au coup d’orbe d’arcane, de les repousser avec de puissant courant d’air, de les geler sur place…Sans succès. Les milliers de lame se jetaient sur elle inexorablement, toujours avec plus de force, toujours plus longtemps. Les vêtements de Valiane se retrouvèrent bientôt en lambeaux, son corps était ensanglanté. Certaine blessure était moins profonde que d’autres. Mais la plupart méritait plusieurs points de suture.

    « Ça suffit ! Ça suffit ! »
    « Réfléchis Valiane ! Réfléchis ! Qui suis-je ? »


    Elle n’avait pas envie de réfléchir. Elle se contenta de le maudire jusqu’à la dernière génération. Mais plus le temps passait, plus elle se sentit faible et démunie. Vint l’instant où elle se contenta de s’asseoir au seul, se protégeant derrière ses ailes du mieux qu’elle pouvait. Réfléchir, elle devait réfléchir. Il semblait savoir beaucoup de chose sur elle. C’était un démon plus vieux qu’Adès, donc plus puissant. La logique voulait que se soit l’un des huit démons de sa famille. Mais lequel ? Elle n’en avait jamais croisé aucun excepté Adès, comment reconnaître le bon ? Elle se mit à réfléchir avec toute l’énergie du désespoir qu’elle possédait…Sans Adès il restait…Amoymon, Magoa, Astaroth, Alastor, Sytry, Paymon et Asmodée. Elle pouvait déjà supprimer Asmodée et Astaroth. Le premier parce que c’était un démon destructeur, il ne prendrait pas la peine de s’intéresser à une mortelle. Le second parce qu’il aimait la laideur et la puanteur et ne se présenterait jamais sous la forme de cet étranger. Plus que cinq…Brusquement, une remarque qu’il lui avait dit précédemment lui revint à l’esprit.

    « Quand je vous ai dis que mon père portait le même nom que le mien, vous m’avez corrigé en mettent le verbe au passé. Pourquoi ? »

    « Parce qu’il est mort. J’étais son démon. »
    « Mais…Ne devriez-vous pas retourner dans l’enfer ? »

    « J’ai trouvé le moyen d’échapper à cette règle en me réfugiant ici. De plus, en tant que guide de ta famille, j’estime vous être plus utile sur Harmonia. Sais-tu ce qu’est un guide ? »
    « Oui. Un démon qu’une famille prend en exemple. Il était d’ailleurs courant que l’écusson familial soit une représentation du démon. Mais pourquoi vouloir aider des mortels ? »
    « Parce que les anges noirs ne sont pas n’importe quels mortels. Parce que contrairement à Adès je suis convaincu qu’un jour nous retrouverons notre puissance d’autan à travers eux…et à travers toi. »


    Amoymon, Magoa, Alastor, Sytry, Paymon. L’un d’eux était le guide. Mais lequel? Elle les connaissait si mal…Comment pouvait-elle trouver le bon ? Les attaques des éclats de fer se firent moins virulentes, plus rare et moins précise. Il lui laissait le temps de réfléchir. Il fallait cependant faire vite, cette trêve ne durerait pas indéfiniment.

    « Adès est-il un bon maître selon vous ? »
    « Quoique je lui reproche beaucoup de choses, il est, je pense, l’un des meilleurs que je connaisse. Et ce, simplement parce que contrairement à beaucoup, il n’a pas ce côté belliqueux et guerroyeur. Beaucoup de démons comme Asmodée se laissent trop vite emporter par leur soif de sang et la ferveur du combat. Ils oublient trop rapidement que les mortels ne peuvent supporter autant de violence. De nombreux élèves sont ainsi déjà morts par la bêtise de démons au sang un peu trop chaud. Adès a le sang froid. »


    Ce n’était donc pas Asmodée. Plus que quatre. Enfin non. Trois. Elle pouvait aussi éliminer Alastor, qu’elle savait de réputation très belliqueuse et violente, en proie à de violent excès de colère. Magoa, Sytry, Paymon. Soudain, une remarque qu’Adès avait fait à l’encontre de Paymon lui revint à l’esprit. Ils parlaient de succubes ce jour-là et Adès avait traité Paymon de vulgaire succube. Ce dernier avait en effet prit l’habitude de se présenter sous la forme d’une femme quoiqu’il soit un homme. Alors qui ? Magoa ou Sytry ? Elle connaissait très peu de chose sur Magoa, pour ne pas dire rien. Quant à Sytry elle n’avait aucun élément qui pouvait l’écarter avec certitude.

    Le démon de son côté finit par en avoir assez de ce suspens. Il relança les lames avec force sur Valiane, pour la forcer à se décider. Mais elle n’y parvenait pas. Magoa? Sytry? Magoa? Sytrys? Magoa? Sytry? Magoa? Sytrys? Magoa? Sytry? Magoa? Sytrys? Magoa? Sytry? Magoa? Sytrys? Magoa? Sytry? La question l’obsédait. La douleur commença à se faire insoutenable, la souffrance était atroce. Elle allait devenir folle, ce démon la rendait malade. Il fallait qu’elle fasse quelque chose, n’importe quoi. Et vite. Chassant une dernière fois les lames avec ses ailes, la demoiselle se redressa vivement et planta ses yeux dans ceux de ses adversaires. Elle tenait à peine debout, son sang coulait le long de ses membres. Elle trouva néanmoins la force de crier un nom en brandissant vers lui son katanas.

    « SYTRYYY !! »

    Ce fut comme une révélation, une clef qui ouvrit la porte. Une lumière incandescente irradia de son arme et bientôt elle aussi se mit à se diviser en une multitude de lames. L’instant d’après elles formèrent un dôme protecteur autour de la jeune fille, la protégeant des attaques des autres lames. C’était comme si les deux camps avaient une conscience, comme si chaque fragment était capable de penser et de réagir en conséquence. Le dôme éclata et les deux camps se mirent à se pourchasser l’un l’autre tour à tour. C’était d’une beauté extraordinaire. Elles illuminaient la noirceur des lieux. Ce qui au début semblait être une combat, se transforma peu à peu en une sorte de danse, comme deux bans de poissons qui se retrouvaient après de longues années de séparation. Elles voltigeaient dans les airs sous le regard émerveillé de Valiane. Elle n’en croyait pas ses yeux, c’était un spectacle d’une rare beauté.

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MessageSujet: Re: [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé]   [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé] EmptyMer 1 Sep - 21:19

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Un spectacle d'une rare beauté mais qui n'intéressait nullement le démon, perdu dans ses pensées. Que dire de cette jeune femme si ce n'est qu'elle n'était que la tentative désespérée d'Adès de faire revivre les anges noirs à travers elle ? Elle avait un minimum de caractère, certes. De l'ardeur quand on parvenait à toucher ce qui lui tenait à cœur. De la persévérance. Elle n'était pas totalement stupide non plus. Bref, comme Adès l'avait pensé avant lui, il en arrivait au fait qu'effectivement, il demeurait un espoir. Si faible cependant ! Une fine étoile qui se perdrait dans la nuit, à peine capable d'éclairer la route que l'on doit suivre, aussi ardue soit-elle. Mais c'était un espoir quand même et, dans leur situation, il n'avait pas vraiment tant d'autres choix disponibles. Pouvait-elle le faire ? Oui. Etait-elle la mieux placée ? Sans doute pas mais il n'y en avait pas d'autre qui se soit présenté.
Elle avait contre elle sa jeunesse, son inexpérience, et bien évidemment cette fâcheuse tendance à n'en faire qu'à sa tête tant que cela lui était possible, quelqu'en soit les conséquences. Oui, elle était bien loin de l'être parfait dont ils avaient rêvés. Mais comme les rêves se montent à la sueur de nos efforts, rien n'était perdu.
Décidé, enfin, il interrompit brutalement la "séance" de spectacle, exaspéré devant le fait qu'elle soit aussi passionné devant un phénomène qui, pour lui, n'avait rien de singulier - et qui n'allait plus l'être pour elle dans peu de temps. Claquant des mains, il fit disparaître les deux armes, ne laissant que valiane, lui, et un silence noir, absolu, envahissant tout. Malgré l'absence de lumière, ils se distinguaient toujours l'un l'autre comme en plein jour.


- Sytry... est mon nom.

Sa voix grave sembla se répercuter aux oreilles de la jeune femme comme un écho coriace qui ne parvenait pas à mourir. Elle le savait déjà mais iltenait à obtenir d'abord son attention avant de parler.

- Les anges noirs... sont des êtres qui ont connu leur âge d'or il y a déjà plusieurs siècles.

Ilbalaya le néant de la main, laissant apparaître des images et des sons, comme si ils assistaient à des dizaines de scènes à la fois. On y
voyait des êtres toujours auréolé de lumière, de richesse ou de gloire. Les ailes de la plupart étaient d'ailleurs bien visibles, d'un noir d'encre. Un enfant jouait ici. Le tout respirait l'honneur, le courage et la fortune. L'âge d'or. Par moment, on parvenait à distinguer des humains qui travaillaient pour eux, sans que les scènes montrées ne soit choquantes. Inutile qu'elle comprenne que ce soit les anges les méchants de l'histoire. Et les gamins avaient si vite fait de s'imaginer des choses...


- Et puis, leur époque a plus ou moins... passé...

Tout changea à la vitesse de l'éclair. Les meurtres, les hécatombes, les massacres, le sang, l'horreur, la puanteur et la mort. Un résultat bien funeste. La peur était partout, sur tous les visages. On entendait les hurlements hystériques des humains à chaque fois qu'il voyaient un ange noir. D'ailleurs, les hommes n'étaient pas les seuls à participer à l'extermination. La plupart des autres races faisaient de même, bien heureuse de décapiter ces êtres qui leur avaient semblé supérieur. Le déchiquètement du gamin se déroula lui aussi entièrement sous leurs yeux, au milieu d'autres scène du même genre. Les scènes d'exécution étaient presque les plus terrible, montrant toute la barbarie et la nature bestiale des foules qui hurlaient de joie devant le sang qui coulait.

- Il faut dire que leur supériorité ne leur plaisait guère. Être les seuls capable d'entrer en contact avec des créatures telles que nous le somme, démons... Était un atout majeur. L'ordre établit, les règles, la plénitude de la civilisation harmonienne... Fut souillée par le sang et réduite en poussière rouge qui couvre encore le sol de ce monde. Cependant...

Toutredevint à nouveau noir, sans pour autant laisser réellement l'esprit de valiane s'échapper de ces scènes atroces qui s'étaient faites aussi imprévisiblement que violemment.

-Cependant il reste encore un espoir, entre autre. La plupart se sont réfugiés aux quatre coins de l'univers et se gardent bien de donner leur identité à leur entourage. Tes parents t'ont d'ailleurs abandonné dans le but de te protéger de cette dur réalité qu'est la vengeance. Réalité qui n'existe que pour les être assez faible pour profité du moindre signe de fatigue.
Tu n'es pas vraiment la seule ange noire qui existeen cette terre mais... Tu sembles la seule capable de réaliser nos dessein à présent.


Son regard se fit pénétrant, traversant l'âme de la jeune femme comme un fétus de paille pour y lire à livre ouvert...
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MessageSujet: Re: [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé]   [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé] EmptyDim 12 Sep - 22:42

    En l’écoutant Valiane comprit. Elle comprit enfin ce que le monde attendait d’elle, ce pour quoi elle était née. Sytry venait de lui apporter la dernière pièce qu’il manquait à son puzzle. Une légende. Créer l’histoire. C’était les mots d’Adès. Ces mots ne pouvaient naître que d’une vengeance. Se venger des autres, des étrangers, de la différence. De cette même différence qui avait anéantit ses ancêtres quelques temps plus tôt. Toutefois les choses ne s’arrêtaient pas là. Loin de là. En détruisant les humains, en se vengeant, elle faisait disparaître par la même occasion l’âge d’or des hommes. La chute d’un empire. Un recommencement. D’abord se fut la fin des anges noirs, aujourd’hui approchait le déclin des hommes. Le maître mot était « changement ». Quelques mois au paravent elle avait crée une guilde avec l’aide d’un chat. L’Ordre Nouveau. Là aussi l’unique objectif de cette guilde était le changement. Curieuse coïncidence. Quoique non, les coïncidences n’existent pas. Inconsciemment, elle avait elle-même enclenché la vengeance des anges noirs sans même le savoir. Devait-elle vraiment se venger d’êtres morts voilà des décennies et qu’elle n’avait jamais connus ? La question méritait réflexion. Toutefois elle remercia intérieurement Sytry de lui avoir offert la clef de son existence. Elle savait maintenant de quoi il en retournait. Elle pouvait agir tout en étant parfaitement consciente. Certaines cartes lui manquaient encore probablement, mais c’était un véritable joker que lui avait offert le démon.

    La demoiselle était épuisée, ensanglantée et à bout de force. Elle savait ce qu’il lui restait à faire. Elle resta longuement muette, fixant le démon sans faillir. Le temps était venu pour elle de prendre des engagements. Chaque parole qu’elle prononcerait ici engagerait sa vie et son destin. Elle serait dorénavant lier à ses ancêtres. Elle savait ce qu’Adès voulait qu’elle dise, c’était tellement évident. Néanmoins la jeune fille voulait se garder un minimum de libertés. Elle finit par incliner la tête avec respect, écoutant une dernière fois le silence.

    « Honorer…ma race. Vengeance…La seule capable…Je suis malheureusement bien jeune pour sacrifier ma vie à une cause qui ne me concerne que très indirectement. Ses anges noirs que tu m’as fais voir ne représente rien pour moi. Je n’ai même jamais vu un de mes semblables. Je ne peux faire honneur à des fantômes. Je refuse de vouer ma vie à des morts. J’aime trop la vie pour ça. »

    Valiane posa alors un genou en terre, tête toujours baissée.

    « Mais je peux néanmoins honorer ma race autrement. Je peux guider le monde, apporter le changement dont il a besoin. Melusyne et Faolin seront un jour destitués de leurs trônes. Ainsi le réclame le changement et…le Chaos. Je ferais honneur aux miens, en apportant le renouveau, un souffle neuf à ce monde qui vieillit. De part mes appuis chez les esprits déchus, je ranimerais l’espoir chez les nôtres. Notre heure reviendra un jour et je serais votre lumière. J’en fais le serment »

    Les secondes s’écoulèrent, interminable. Valiane avait été sincère. Il fallait que le monde aille de l’avant. À force de stagner il vieillissait et perdait de sa fougue d’autant. Il fallait détruire les bases, changé d’autorité, pour tout reconstruire. On ne pouvait éternellement faire du neuf avec du vieux. Le temps était venu et créer le nouveau à partir de rien, de respirer de l’air frais. Melusyne et Faolin devait mourir. Seulement après l’espoir pourrait renaître chez chacun. Chaque race pourrait reconstruire son empire, tout reprendre à zéro. Même les anges noirs.

    Sytry aussi méditait de son coté sur les dires de Valiane. Il finit néanmoins par se décider et claqua des doigts, tout en laissant apparaître un sourire malicieux sur son visage. Aussitôt, les deux katanas se matérialisèrent de chaque coté de la demoiselle, tous les deux enveloppé dans un fourreau. Sytry s’approcha alors de Valiane, prenant un air autoritaire et paisible.

    « Alors qu’il en soit ainsi, apporte au monde le changement que tu estimes nécessaire et fait-le en honorant ta race. »

    L’ange noir défit sa ceinture pour y accrocher des chaque coté ses armes. Le démon lui tendit ensuite sa main. Elle la prit de bon cœur et se redressa vivement. Au passage Sytry lui une masse importante de magie, remettant pour de bon Valiane sur pied. Ses coupures se refermèrent, ses os se ressoudèrent. Une page de son histoire était en train de se terminer. Elle plongea à nouveau un regard indéchiffrable vers lui sans dire un mot. Il lui fit alors signe du menton de partir, qu’il était temps qu’elle se mette en route. Après un dernier hochement de tête en signe de respect, elle fit une légère révérence avant de se détourner et de s’apprêter à partir. Il tint néanmoins à lui transmettre un dernier conseil.

    « Toutefois…n’oublie pas. Personne n’échappe à son destin. »
    « On me l’a déjà dit. »


    Elle fronça des sourcils et eut brusquement envie de partir, de s’échapper à ce monde étrange qu’elle ne comprenait pas. Encore un qui voulait lui dicter sa conduite, lui prédire son avenir et la forcer à s’y plier. Ses pensées s’accrochèrent avec désespoir au seul homme qui ne l’avait jamais comprise : Saladin. De rage et de frustration, elle se mit à courir aussi vite que son corps le lui permettait, filant à perdre haleine dans cette obscurité sans fin. Elle étouffait, réclamait de l’air et de la tranquillité. Ses yeux se fermèrent, elle serra les poings et couru toujours plus vite. Elle ne savait pas où elle allait, ni combien de temps devrait-elle courir. Mais au moins avait-elle le sentiment de faire quelque chose pour fuir ce monde qu’elle ne supportait plus. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle réalisa qu’elle était dans un long couloir, exactement le même qu’à son entrée dans ce monde. Impatiente, elle se remit à courir, à en perdre le souffle.

    Le sol finit par s’incliner. Doucement mais sûrement elle remontait à la surface. Elle finit par arrêter de courir. Son cœur battait à la chamade, sa respiration était bruyante et saccadée. Il fallait qu’elle se reprenne avant d’émerger. Elle mit plusieurs minutes à se calmer, pendant lesquelles elle en profita pour inspecter ses trophées. Et quels trophées ! Un sourire ravis se peignit sur son visage alors qu’elle se comblait de ravissement et analysant ses nouvelles armes. Elle devenait redoutable. La jeune fille se remit finalement en route et mit peu de temps sortir sa tête hors du nuage de gaz hallucinogène. Il faisait toujours nuit, son absence qui pourtant lui avait semblé durer des heures ne devait en réalité pas avoir duré plus d’une heure.

    Sereine, elle sortit complètement du lac noir et s’approcha d’Adès, la mine toujours aussi enjouée. Ce dernier ne lui posa pas de question, il avait comprit. Par un réflexe stupide, elle lui caressa derrière les oreilles, signe de tendresse qu’elle n’avait encore jamais fait. Le renard fut surpris mais ne posa pas de question, il était clair que Valiane n’était pas encore parfaitement consciente. Ses yeux pétillaient d’une lueur lointaine, elle planait sur un nuage. Lorsqu’elle se dirigea vers le forgeron, elle ne sut trop quoi dire et se contenta d’attendre.

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MessageSujet: Re: [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé]   [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé] EmptyMar 5 Oct - 9:37

Elle se redresse d'un bon. En sueur. Haletante. Comme si elle avait couru désespérément pour échapper à quelque chose d'effrayant. Pourtant elle n'avait pas bougé. Elle était restée là, dans le brouillard. Elle observe ce monde étrange comme si elle le redécouvrait. Puis observe les deux armes qu'elle tient à présent entre ses doigts apeurés. Elle hésite encore. Je sourit. Mais mes lèvres voilés par la capuche qui ne quitte pas ma tête n'illuminent en rien le visage que je lui offre. Elle a trouvé ce qu'elle cherchait. Le métal se met à luire à la moindre source de lumière et les gravures qui l'ornent n'altèrent en rien la beauté de la chose, si ce n'est un embellissement qu'on aurait cru impossible.
J'attends patiemment. Elle s'approche de moi à pas lents. Mon sourire s'élargit sans pouvoir apparaître aux yeux de quiconque. Elle hésite. Elle ne sait pas. Je me retourne, les invite à me suivre et m'enfonce à nouveau dans l'immense jungle qui nous entoure, quittant de ce fait ce lieu mystique et obscure caché par une nature craintive qu'on ne découvre les secrets de sa créations. Le temps se remet à couler normalement. Mes pas semblent moins vifs qu'à l'allée. Je la sais derrière, non loin de moi. Elle a gagné une part de mon respect, puisqu'elle à acquis celui d'une de mes armes. Je m'en doutais déjà à son arrivé, mais je sais maintenant que je vais devoir m'en séparer. Encore. Comme si ces temps troublés attirent les âmes héroïques à mon antre. Comme si ils se devaient de brandir une arme créée par ma main.
Bientôt, j'aperçois le toit de mon atelier. Je ralentit. Mais je ne m'arrête pas. Désormais, les racines et lianes entortillées ont laissé la place à de l'herbe fraîche et à de la mousse épaisse. J'atteins la porte du vieux bâtiment. Presque aussi âgé que moi, son propriétaire. Je me retourne en direction de la jeune femme que les deux jumelles ont choisi.


- Puisque vous semblez d'accord, je vous laisse partir ensemble. N'oubliez cependant pas... Que vous êtes l'une pour l'autre un moyen d'accomplir votre destinée... Vous êtes égaux... Il n'y a ni serviteur ni maître, car l'envie et le mépris sont des fondations bien trop fragiles pour y bâtir un rêve.

Je fais mine d'entrer, ouvrant la porte et observant à présent les ombres qui parsèment la première salle.

- Oh... Et... Le sang peut sans conteste créer de nouveaux mondes. Mais la rancoeur les taries beaucoup... Toi qui veux changer la trame de l'histoire, prépare toi à souffrir bien plus que tu ne l'as déjà fait. Il n'y a rien de pire que de toucher du doigt un rêve dans lequel on ne peut plus entrer.

Je la salue de la main et referme la porte. Un noir d'encre envahit tout. Mais je sais où je vais. Je sais ce que je fais. Je suis chez moi et je connais la position de tout. Silencieusement, je m'approche de la porte du fond, conscient que je vais entamer un nouveau chef-d'oeuvre, conscient que ce ne sera pas la dernière fois que je verrai cet être si fragile qui souhaite porter ce fardeau si lourd.
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MessageSujet: Re: [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé]   [quête] arme spéciale: il était temps! [Terminé] EmptyDim 10 Oct - 18:40

    Valiane volait haut dans les aires. Elle avait besoin de souffler, de respirer un bon coup pour se changer les idées. Pour la dixième fois elle se remémora les dernières paroles du forgeron, pensive. La jeune fille n’avait pas envie de parler, de s’exprimer, ni même de raconter sa fabuleuse aventure à un ami. Il lui fallait du temps, beaucoup de temps pour digérer l’affaire. Inconsciemment, elle se dirigea vers Equillos et se posa sur le premier toit accueillant. Ce n’était que le début de l’après-midi et pourtant la jeune fille se sentait exténuée. En quelques bonds souples elle sauta à terre et se mit à déambuler dans les ruelles d’un quartier qu’elle connaissait comme sa poche. Voir un lieu familier lui faisait de bien. Elle se surprit même à sourire et reconnaissant quelques souvenirs anciens. Ses pas la guidèrent finalement vers une taverne. Une taverne qui ressemblait à n’importe qu’elle autre taverne, sans la moindre distinction particulière.

    La demoiselle s’assit dans un coin, commanda un café et contempla pour la vingtième fois sa nouvelle acquisition. Lorsque que la tavernière vint lui apporter son café, elle ne put s’empêcher de dévisager l’aventureuse.

    « D’où tu reviens toi ? On dirait un chat de gouttière qui en a vu de dure. »
    « Disons que je reviens de loin. »
    « Et si, en plus de ce café, je t’offrais un repas plus convenable pour te remplumer un peu ? »
    « Pourquoi pas. »


    La jeune fille était perdue et se sentait incapable de prendre la moindre décision. Elle lança un regard reconnaissant et cette femme qui décida pour elle. Quelques minutes plus tard, elle se retrouva avec une belle entrecôte fumante sous le nez. Brusquement, l’odeur de la viande grillée lui donna l’eau à la bouche et elle se jeta avec voracité sur sa proie. La potée eut droit au même sort, sans oublier le bouillon et la miche de pain. L’estomac plein, l’ange noire se sentit mieux. La tavernière revint et lui tendit une clé en la forçant presque à monter l’escalier. La demoiselle haussa les épaules et suivit son hôte. Quelques minutes plus tard elle s’emballait dans les draps rugueux d’un lit. La tavernière ferma la porte de la chambre derrière elle. Valiane mit moins de dix secondes à s’endormir d’un sommeil profond et sans rêve.

    Lorsqu’elle se réveilla, elle entrevit les rayons du soleil qui traversait le mince interstice entre les volets. Elle n’avait pas souvenir de les avoir fermé, quelqu’un l’avait fait pour elle. L’ange noir mit quelques minutes à atterrir, se demandant où elle était. Sa tête la faisait souffrir et sa langue était sèche et pâteuse. Elle avait l’impression d’être à un lendemain de beuverie. Marmonnant entre ses dents, elle se redressa sur son lit avant d’aller ouvrir la fenêtre pour aérer la pièce. La tête toujours ailleurs, elle se lava consciencieusement avec une cruche d’eau froide posée en évidence. Elle en profita aussi pour inspecter ses blessures et faire un état des lieux. Globalement elle s’en sortait bien, elle avait juste besoin de repos. La demoiselle s’habilla prestement, sans oublier d’attacher avec soins ses deux nouvelles armes. Cette journée était l’aube d’une nouvelle ère pour elle. La veille elle avait franchi un cap, elle était en train de devenir quelqu’un. La mine sombre, elle sortit de sa chambre et descendit lentement les marches de la taverne.

    En bas, quelques clients entretenaient un bruit de fond léger. Personne ne fit attention à elle lorsqu’elle s’accouda au bar. Personne si ce n’est la tavernière. Elle lui tendit la clef, le sourire aux lèvres.

    « Ça va mieux ? »
    « Oui, cette bonne nuit de sommeil m’a fait un bien fou, je vous en suis reconnaissante. »
    « Cette nuit ? Mais, ma pauvre fille, tu a dormi plus de trois jours ! »


    Sa main resta suspendue dans les aires, estomaquée. Trois jours ? Comment était-ce possible ? Encore sous le choc, elle laissa tomber la clef sur le comptoir et fixa son interlocutrice, ébahie.

    « Je vais vous apporter un bon petit déjeuner, vous devez mourir de faim. »

    Valiane acquiesça en silence, toujours sou le choc. La tavernière disparut derrière une porte battante, la laissant seule dans ses pensées.

    « Je t’ai fais dormir, tu en avais besoin. »

    À nouveau surprise, Valiane se retourna pour chercher du regard l’auteur de cette voix. Elle mit quelque seconde à reconnaître la haute silhouette assise juste à coté d’elle. Son long manteau noir couvrait entièrement sa silhouette, ne laissant apparaître que quelques mèches de cheveux et un regard impénétrable. Rassurée, Valiane se détourna de lui pour poser à nouveau son regard sur la porte par où était partit la tavernière.

    « Que fais-tu ici ? »
    « Je suis venu te chercher. »
    « Où allons-nous ? »
    « Tu verras bien. Mange, je t’attends dehors. »


    Avant que Valiane n’eusse le temps de répondre, Adès se redressa et sortit de la taverne. Son imposante stature attira quelques regards curieux sans que personne n’ose lui faire ouvertement une remarque. L’ange noire haussa des épaules, sans chercher à comprendre plus loin. Adès était un être incompréhensible. Lorsque la tavernière revint, elle mangea de bon appétit et retrouva rapidement des forces. Elle se sentait nettement mieux, prête à affronter de nouveau défis. Tout en se dirigeant vers la porte d’entrée, après un dernier merci adressé à la tavernière, les dernières paroles du forgeron lui revinrent en mémoire :


« Toi qui veux changer la trame de l'histoire, prépare toi à souffrir bien plus que tu ne l'as déjà fait. Il n'y a rien de pire que de toucher du doigt un rêve dans lequel on ne peut plus entrer. »

    Qu’avait-il exactement voulu dire par là ? Songeuse, Valiane franchit la porte d’entrée le pas assurée, sentant ses armes frapper avec régularité ses cuisses. Elle ne pu retenir un frisson.



Spoiler:
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