Histoire de bonne femme ou pas ? [Terminé]

Liborio se dirigeait vers la capital de Harmonia. Comme toujours, quand il entreprenait un long voyage à pied il pleuvait à flots comme si les dieux avaient décidé qu'il était temps pour lui de se laver. Après plusieurs jours de marche, il arrivait enfin à Equillios capital de Harmonia ce n'était pas la première fois qu'il posait les pieds à cet endroit. Il fit donc assez vite le tour de la ville. Liborio se dirigea vers la taverne de la dernière fois. Le barman le reconnut et comme la dernière fois le jeune lucien prit un grand verre de lait chaud. Cette fois aucune blague n'avait été prononcée sur le choix de Liborio. Il reposa son verre sur le bar une fois bue et avalé et pas encore digéré.

« Alors, il y a du nouveau dans le coin chef ? »

« Bof, il y a bien une petite rumeur mais rien de vraiment intéressant »

« Mmm, je vois et de quoi parle donc cette rumeur ? »

« Il y aurait des apparitions de fantômes dans la vallée des mégalithes, plus précisément dans le cimetière des ancêtres, mais bon des rumeurs de bonne femme. »

Malgré qu'il ne s'agissait que de rumeur, le regarde de Liborio brillait. Il venait de se mettre une nouvelle aventure sous la dent. Le Barman le lu assez vite dans le regard du jeune homme et lui dit en soupirant qu'une petite bande d'andouille chasseur de sorcière, se réunirait ce soir sur la place pour aller à la recherche de ses fameux fantôme et que tout le monde était le bienvenue.

« Ok, merci barman, à la prochaine »

Liborio lança une pièce sur le comptoir et sortit en faisant signe au Barman. Il se dirigea sur la place ou les hommes devaient se réunir, il avait arrêté de pleuvoir comme par hasard et il faisait déjà nuit. Une petite quinzaine d'homme torche à la main se tenaient debout et discutaient. Le jeune lucien s'incrusta dans le groupe avec discrétion. Mais son arrivé attira l'attention quand même, il n'était pas du coin et ne passait donc pas inaperçu.

« Et toi là, avec l'écharpe rouge qui es-tu ? »

Liborio regarda l'homme dans les yeux pendant quelques minutes, il ne savait, si c'était lui le chef du groupe.

« HO, Quand on te causse tu ne sais pas répondre »

Le jeune lucien fronça un peu les yeux, puis fit signe comme quoi il était muet et ne pouvais donc parler.

« Quelle chance un muet, au moins on est sûr que tu ne partiras pas en gueulant comme une fillette »

Tout le monde rigola, Liborio dans un geste rapide et précis dégaina son katana gauche, agrippa l'homme par le col et mit son katana sous sa gorge, le jeune lucien le regarda droit dans les yeux avec un petit sourire. Il avait envie de lui dire alors qui va pleurer comme une fillette maintenant, mais se faisant passer pour un muet il ne pouvait parler.

« Lach...lâche moi »

Après quelques instants, une main se posa sur l'épaule de Liborio.

Equilios la nuit n'était au final qu'une belle ville bien tranquille, avec ses petits soucis et désagrément de temps à autre bien entendu...mais en général on y vivait bien. Saladin se promenait ce soir là, profitant de la belle nuit en prévision, mais il était assez bien couvert, c'est que les nuits étaient fraiches ces derniers temps. il y avait encore du monde dans les rues, de simples habitants qui rentraient chez eux ou tout comme Saladin se promenaient. Les gardes de la cité étaient toujours là, fidèles à leur poste, prêt à en découdre avec la moindre petite menace. Il y avait, et malheureusement d'ailleurs, une certaine profusion de mecs louches, la plupart évitant l'Harmonien connaissant son tempérament justicier. Il prit finalement racine dans une petite place tranquille pour y fumer une cigarette...ce après quoi il irait se coucher et profiter d'une de ces rares nuits ou il n'aurait pas à tuer des monstres ou encore protéger des gens, ou sa propre vie...une vraie nuit bien saine. Dommage que Valiane ne soit pas à ses cotés dans ce genre de moment, ils auraient de belles idées pour profiter d'une nuit pareille. Quelque peu rêveur, l'Harmonien alluma sa cigarette et admira un groupe de gens débarqué dans la place.

* Mais...qui c'est ceux là...*

La plupart avaient l'air assez bourru, mais pas des soldats, plutôt des genres de petits aventuriers, voir même de simples gens du peuple. Ils tenaient presque tous une torche à la main, et la brandissait en hurlant à qui voulait l'entendre qu'une chasse aux fantômes allait avoir lieu. Saladin écouta bien et compris que ce petit attroupement allait faire sa fête à un groupe de fantôme...et que tous pouvait les rejoindre pour cette "croisade". L'Harmonien se fendit carrément la poire lorsqu'il vit les quelques volontaires approché, des vieux du genre curieux, des jeunes avides d'en découdre...une jolie bandes de bras cassés. Un seul homme se détachait du groupe, il s'était incrusté peu après l'arrivée du groupe, arborant une longue écharpa rouge on ne pouvait pas le rater. Le pauvre d'ailleurs fit vite les frais de la moquerie des autres, pourquoi ne répondait-il pas. Il avait un drôle de langage de signe pour un muet...en tout cas les affaires prirent une tournure peu sympathique lorsque le fougueux à l'écharpe rouge menaça celui qui semblait être le che du groupe de chasseurs.

* Oh non...*

Un autre homme plus trapu posa sa main sur l'épaule du jeune homme, tenant un large couteau à la main. Et voilà où on en arrivait, Saladin se leva, franchit les quinze mètres qui le séparait d'eux en un claquement de doigt et attrapa le poignet de l'homme qui s'apprêtait à frapper celui à l'écharpe rouge. L'agresseur voulu frapper Saladin avec sa main libre, mais l'Harmonien para le coup et enferma le poing de l'homme entre ses doigts. Serrant un peu, il sentit les os de l'homme se briser sous sa poigne, l'homme cria bien évidemment avant de détaler comme un lapin. Saladin, toujours aussi calme, sa cigarette à la bouche regarda l'assemblée de fanatiques rassemblées ici.

- Je vous conseille de rentrer...les fantômes ça n'existent pas, par contre moi j'existe bien et je peux vous péter les dents...

Et là, les fanatiques aux torches firent preuve de leur immense courage et s'en allèrent de toutes parts, blancs comme des linges. Saladin poussa un soupir de dépit, mais il n'en avait pas fini. Sans prévenir il attrapa l'oreille du type à l'écharpe rouge et le tira vers lui.

- C'est pas malin ce que tu as fait, tirer ton arme comme ça...tu as vraiment envie d'avoir toute la garde d'Equilios aux fesses ?

Il lâcha finalement l'oreille du gars à l'écharpe rouge et retourna s'asseoir sur un banc, intima à ce dernier de venir s'asseoir aussi.

- Et sache tout de suite que je ne suis pas assez bête pour croire que tu es muet...je m'appelle Saladin, et toi ?

*Tic*… *Tac * …*Tic *… * Tac*…

Le silence s’installa dans la pièce sombre, aucune lumière n’était allumée et l’on ne pouvait distinguer que le reflet brillant de la lune contre le métal du pendule. Albert soupira et se leva lentement de son fauteuil. Il se dirigea vers l’horloge et regarda le cadran : elle s’était arrêtée sur 7h48. Il ouvrit la porte, remonta l’horloge et se remit assis sur son siège. Le son du temps ne tarda pas à se faire entendre et Albert était là, assis confortablement, appuyant sa tête contre son poing ; il attendait. Au fil des années il ne savait plus vraiment ce qu’il attendait, mais il le faisait. Il fallait dire que du temps, il en avait énormément, au point de ne plus savoir qu’en faire. C’est peut-être un avantage, mais pour certain attendre la mort sans rien faire est un supplice. Mais bref, l’horloge sonna 21 heures.

Albert prit son manteau, son parapluie et sortit dehors, il faisait déjà nuit et il est vrai qu’il faisait un peu frais. Il marchait dans les rues tout en observant les passants ainsi que les maisons, comme il le faisait tous les jours à 21 heures depuis la mort de sa femme. Comme chaque jour, il allait passer chez la fleuriste pour prendre le même bouquet de fleurs qu’à son habitude et comme d’habitude il allait se rendre au cimetière pour changer les fleurs qui ornent la tombe de sa femme, comme d’habitude… Sauf que pour une fois, ses habitudes allaient être chamboulées.

Il se dirigea vers la grande place. Equillios avait toujours était une superbe ville, cela venait sans doute du fait qu’elle était la capitale d’Harmonia. Quoiqu’un peu saugrenues, les rues l’emmenèrent finalement devant la place. Il passa devant le groupe qui clamait haut et fort que des fantômes étaient apparus. Albert n’en tint pas compte puisque pour lui, une fois qu’on est mort… Bah on est mort. Toutefois, une idée lui traversa l’esprit, vous savez ce genre d’idées qui viennent si rapidement et qui s’incrustent dans votre esprit à tel point qu’il est impossible de ne plus y penser. Il pensa donc, si les fantômes étaient des apparitions des morts, il se pourrait peut-être que sa chère et tendre apparaisse elle aussi, certes c’était fou, mais après tout ce qui s’est passé ses dernières années il ne serait pas étonné que les fantômes existent. Il rigola toutefois à cette idée et entra chez le fleuriste. La sonnette indiqua son arrivée et la dame l’accueillit avec toujours autant de gentillesse qu’à l'accoutumée.

- Comme d’habitude s’il te plait.
- Bien sûr, bien sûr. Vous m’avez l’air bien joyeux aujourd’hui monsieur Piaros. Il s’est passé quelque chose de bien ?
- En effet, très chère, je me sens de bonne humeur, allez savoir pourquoi.

Elle lui tendit le bouquet alors qu’il lui tendait la monnaie. Il la remercia, la salua et sortit de la boutique. Albert était un vieil homme assez respecté par les gens du quartier, certes il n’avait pas commis de haut fait pour se faire connaitre, mais l’âge fait que tout le monde le connait plus ou moins. Il repassa devant la place, elle avait été désertée entre-temps et les seules personnes qui restaient à présent n’étaient que deux inconnus qui étaient assis sur un banc. L’un avait une écharpe rouge et portait des armes. L’autre était plus sobre, mais il restait toutefois assez menaçant.

*Je vais de toute façon aller au cimetière, mais autant en apprendre plus sur ces évènements*

Il s’avança doucement, s’appuyant sur son parapluie. Le banc n’était que partiellement occupé et il en profita pour s’assoir.

- Ça ne vous dérange pas, j’espère.

Il posa cette question, uniquement dans le but d’être poli puisque de toute façon il n’avait rien à cirer de leurs avis. Il se tut un instant et observa la place tout en écoutant la conversation des deux autres. Au bout de 5 minutes, il se tourna vers eux et engagea la conversation :

- Excusez-moi, mais est-ce que ces histoires, euh, de fantômes sont bien réelles ? Parce qu’en faite ça m’intéresse quand même un peu.

Il jeta un œil aux fleurs, comme pour vérifier si elles n’avaient pas disparu. En même temps, rendre visite à sa femme était le dernier loisir qu’il avait. Bien sûr il jouer aux échecs au club du troisième âge, mais à force de gagner ça en devenait lassant. Ce dont il avait besoin c’était d’un évènement, un évènement qui lui redonnerait envie de vivre. Et peut-être que ces histoires étaient l’élément perturbateur de son histoire. Il fixa les deux hommes en attente de leur réponse. Il espérait qu’ils confirmeraient la rumeur.

Un homme beaucoup plus trapu que celui que tenait Liborio voulut intervenir. Il tenait un couteau assez large dans sa main, il posa donc sa main sur l'épaule du garçon. Le jeune lucien lâcha le col de l'homme et s'apprêtait à dégainer son katana droit. Quand soudain un homme que Liborio ne connaissait pas attrapa le poignet de l'homme au couteau, le chef du groupe lui était à terre appuyé sur ses mains et reculait doucement en tremblant. L'homme beaucoup plus trapu tentant de se libérer en décochant une belle droite, mais le mystérieux inconnue contra l'attaque en bloquant son poing avec sa main, une fois le poing bloqué il resserra l'étreinte de sa main. On entendit un craquement sec et sûrement douloureux. L'homme relâcha sa prise. Il ne fallut pas moins de deux secondes pour l'homme au couteau de partir en courant. L'inconnu commença à menacer le reste de la bande, Liborio ne pu s'empêche de laisser un rire étouffé s'échapper après la remarque de l'homme.

*je vais la retenir celle la*

Tout le monde détala, seul le jeune lucien resta. Un peu déçu que la chasse au fantôme était fini. Il voulut partir mais l'inconnu saisi son oreille et le traîna jusqu'à un banc Liborio n'osa pas trop bouger après la démonstration de force qu'il venait de faire. L'homme lui fît un peu la moral avant de le lâcher. Puis il lui dit directement que son numéro de muet ne servait à rien avec lui et il se présenta sous le pseudonyme de Saladin. Liborio le fixa durant 2 3 minutes puis décida de s'asseoir sur le banc.

« Haha, en plus d'avoir de la force, tu es loin d'être stupide toi. Je me présente Amico Liborio de lucina. Appelle-moi Liborio, mais je te préviens une fois que je parle je ne m'arrête plus. Et d'ailleurs ne t'inquiète pas pour moi, je lui aurais vite tranché la main à ce gros et pour ce qui est des gardes je cours assez vite. Haha »

Liborio lui tendit donc la main comme le veux la coutume des présentations. Il avait un petit sourire et se grattait la tête avec l'autre main.

« Alors, tu ne crois donc pas à ses histoires fantôme hein ? C'est bien dommage, mais moi je veux en être sur donc si tu veux bien m'indiquer le chemin ça serait vraiment bien gentille de ta part »

Liborio attendait la réponse de Saladin quand un vieil homme arriva. Il demanda s'il pouvait s'asseoir et s'assit avant même qu'une réponse de Liborio pu être donné.

« A quoi sa sert de demander si tu n'attends même pas notre réponse grand-père ? »

Puis liborio repris sa conversation avec Saladin.

« Alors ? Tu veux bien me dire ou se situe ce cimetière ? »

D'un coup le vieil homme leur demanda si cette histoire de fantôme était bien réelle. Liborio ne comprenait pas trop en quoi cette personne pouvait être intéressé par ça, puis il regarda ses mains et vit le bouquet de fleurs.

« Haaa, je me disais aussi, tu as trop peur d'aller seul avec cette rumeur avoue ? Bah écoute Si MESSIEUR Saladin n'était pas intervenue, j'aurais été assez vite fixé sur ça mais bon, il a fait fuir tout le monde. Et puis grand-père tu t'appelles comment ? Tu t'es même pas présenté et on dit que les jeunes sont malpolie hein !!»

Liborio fixa le vieillard attendant une réponse, malgré qu'il était vieux, le jeune lucien n'avait pas confiance en lui, déjà de 1 comment avait t'il eux connaissance de cette histoire et puis pourquoi un vieux irait se balader dans un cimetière à cette heure tardive trop de doute planait, comme à son habitude, Liborio plaça sa main droite discrètement dans le bas de son dos ( Mes katana ne sont pas disposés comme sur mon avatar, j'en ai un sur le coté) et restait avec son air abruti, sourire aux lèvres.

"Moi c'est Liborio"

Il s'appelait Liborio, et selon ses dires c'était un moulin à parole, il argua presque aussitôt le fait qu'il aurait put s'en sortir contre ces hommes et fuir les gardes même sans l'intervention de Saladin. Il lui parla ensuite des fantômes après lui avoir serré la main, et sembla quelque peu déçu de voir que l'Harmonien n'y croyait pas...il demanda cependant si Saladin pouvait lui servir de guide. D'après ce qu'il en avait compris, cette soi disant chasse aux fantômes devait avoir lieu au cimetière des ancêtres, Saladin connaissait le chemin comme sa poche. Une sorte de papy en profita pour arriver à ce moment là, et s'assit sur le banc non sans avoir formulé une sorte de demande, l'Harmonien le salua d'un geste de la tête. Liborio était vraiment un moulin à parole, il insista, demanda encore si Saladin voulait bien le conduire au cimetière...il allait en placer une lorsque le vieux prit à son tour la parole. Apparemment il s'intéressait aussi aux fantômes...mais qu'est-ce qu'ils avaient tous avec ça. Liborio, toujours aussi bavard agressa limite le pauvre vieux qui n'en demandait pas temps, tout en critiquant presque la façon dont Saladin avait fait fuir le groupe d'extrémistes chasseurs de spectres. Jusque là il aurait bien voulu garder son calme, mais voir Liborio poser sa main sur la garde de son sabre le poussa à agir. Sans crier gare il donna une bonne tape sur la tête du Lucinien et le poussa un peu.

- Pardonnez la fougue de mon jeune ami...je me présente, Saladin, Harmonien.

Ceci fait il se releva et regarda autour de lui, la nuit était bel et bien tombée maintenant, le climat parfait pour cette soi-disant chasse aux fantômes. Pour aller au cimetière des ancêtres le chemin était simple, mais long, il faudrait quelques heures. Histoire de ne pas avoir à supporter plus longtemps les bavardages continuels de Liborio, l'Harmonien se décida.

- Bon, si vous voulez allez au cimetière, pour voir ces fameux fantômes...vous me suivez...et vous essayer de tenir le rythme...

Sans attendre aucune réponse, Saladin entama sa marche...pour être vicieux il aurait put aussi s'envoler, et disparaitre, laissant ses deux acolytes dans la merde la plus totale. Mais ce n'était pas son genre, c'est pourquoi il se contenta de refermer son manteau, ajusté ses armes et mettre un pas devant l'autre. Voyant que ses deux amis le suivait, il sorti rapidement de la ville et s'enfonça en rase campagne. Le reste du trajet ne nécessite pas vraiment de description, à moins que vous ne teniez tellement à entendre parler de l'humeur de plus en plus mauvaise de mon héros suites aux bavardages répétés de Liborio et des répliques presque énervantes du vieux se plaignant de son dos et de ses genoux faibles. Ils la voulaient cette balade, ils voulaient voir des fantômes, et bien pour ça il fallait marcher jusqu'au cimetière des ancêtres, et c'était Saladin qui menait la marche. Après...disons trois bonnes heures, le petit groupe arriva devant le lieu en question. Le cimetière des ancêtres avait tout ce qu'il y avait de lugubre, de sombre, de puant, et d'affreux...un vrai petit cimetière bien enfoncé dans l'un des territoires les plus dangereux d'Harmonia, la Vallée des Mégalithes.

- Nous y sommes...et...oh c'est dingue...je ne vois pas le moindre fantôme !

Saladin s'était bien entendu moquer de ses deux acolytes, mais pendant qu'il tournait le dos au cimetière, une foule de morts vivants se mirent à émerger d'un peu partout...la nuit n'allait pas être sympathique pour ces trois là.

La lueur de la lune se reflétait sur le pavé de la ville. Peu de gens étaient encore dehors et seules les lumières des chaumières pouvaient encore prouver que la ville n’était pas déserte. Une brise légère passa dans la fine barbe d’Albert, il fallait avouer que malgré la fraicheur de la nuit un peu de vent était agréable. C’était une belle nuit. Ils regardaient les deux hommes en attentes d’une réponse à ses interrogations quand un des deux lui finalement adressa la parole :

- A quoi ça sert de demander si tu n'attends même pas notre réponse grand-père ?
- Sois déjà content que j’aie demandé, j’aurais pu m’assoir sans rien dire.

Il se reconcentra sur son bouquet, il repensa à toutes ses années qu’il avait déjà vécu. Décidément, le temps passe trop vite, comme quoi la vieillesse vient trop tôt et la sage trop tard. Quoi qu'il en soit, Albert remarqua qu’un des deux hommes parlait énormément, d’ailleurs il harcelait son voisin qui avait l’air plutôt exaspéré par ce flux ininterrompu de mot. Voyant que la conversation portée principalement sur l’emplacement du cimetière Albert ne put s’empêcher de penser que ce n’était pas compliqué d’acheter une carte où tout simplement demander aux passants. Quoique cette dernière pensée ne pouvait plus trop être réalisée à cause de l’heure tardive. Voyant qu’il n’obtiendrait pas de réponse à sa question il s’apprêta à se lever lorsque l’homme reprit la parole. Albert s’arrêta et se retourna vers l’homme en question :

- Je te trouve bien insolent, mon garçon. Et sache que je me rends au cimetière chaque soir depuis maintenant 10 ans. Et puis, avant de demander l’identité de quelqu’un d’autre, on décline la sienne. Soit, sache que je me nomme Albert Piaros, même si mon nom n’a aucune importance.

Suite à cela, les deux hommes se présentèrent. Saladin prit d’ailleurs la peine d’excuser son compagnon, ce qui était très poli de sa part. Et d’un commun accord ils se décidèrent à partir en direction du cimetière. Il s’appuyait sur son parapluie, même s’il n’en avait pas vraiment besoin. Le voyage se passa normalement et sans encombre, toutefois l’observation qu’il avait faite de Liborio se vit confirmée lorsque ce dernier commença à ouvrir la bouche, cela n’en finissait plus. Enfin bref, le voyage était tout de même long et le seul qui n’avait presque rien dit du voyage était Saladin. Ce dernier ouvrait la marche, droit comme un I Suivi de quelques centimètres par Liborio qui n’arrêtait pas de parler et Albert, quant à lui, fermait la marche, son bouquet de fleurs à la main.

Arrivés devant l’entrée du cimetière, Saladin se retourna vers ses compères et s’écria joyeusement :

- Nous y sommes...et...oh c'est dingue...je ne vois pas le moindre fantôme !
- En effet, ce ne sont pas des fantômes. Je les qualifierais plutôt de zombies ou de morts-vivants. Toutefois, ça ne résout pas notre problème.

Saladin se retourna de telles sortes que les trois hommes faisaient maintenant face aux monstres. Saladin et Liborio dégainèrent leurs armes, et Albert se contenta de poser son bouquet de fleurs par terre à une distance assez éloignée afin de ne pas l’abimer durant le combat. Il reprit sa place et s’adressa à ses compagnons :

- Eh bien jeunes gens, j'espère que vous n'avez rien de prévu pour demain.

Il craqua ses doigts et frappa le sol de la pointe de son parapluie, dès lors une brise chaude se leva et un cercle verdâtre se dessina autour du parapluie. Albert le pointa vers leur opposant et une boule de couleur vert se forma devant la pointe, après quelques secondes, la boule s’éclata contre un des monstres. Celui-ci chancela , tomba, puis se releva apparemment sans blessures graves. Il fallait dire qu’Albert n’avait pas trop l’habitude d’utiliser la magie et donc ses sorts étaient encore très faibles, quoi qu'il en soit, c’était bien essayé. Il haussa les épaules en grommelant un peu et serrant son parapluie, il se mit en position d’attaque. Les zombies étaient comme on les voyait dans les films, aussi lent et mou que des escargots, mais ils avaient une poigne et une force digne des plus grands gladiateurs. Albert en fit les frais lorsqu’un des monstres l’attrapa par la gorge, il serait probablement mort sans l’intervention d’un de ses amis. Il inclina la tête en signe de remerciement et frappa un zombie de son parapluie et en planta un autre droit dans le cœur. Albert était déjà à bout de souffle, ça faisait tellement longtemps qu’il n’avait plus fait de sport. Il se plaignit un peu, mais au fond de lui il était heureux de ce qu’il se passer, à vrai dire il en avait marre de ses journées monotones dans lesquelles il ne faisait rien. Là au moins il avait l’impression d’être jeune !

Sa petite pause lui permit d’observer le combat sous un autre angle. Liborio et Saladin étaient extrêmement puissants, ils se battaient avec une agilité que peu de gens se vanter d’avoir, mais les zombies revenaient sans cesse à la charge. Alors que ses deux acolytes se battaient devant lui, Albert retenta une attaque magique. Il frappa à nouveau le sol de son parapluie et peu de temps après, une autre boule percuta un zombie. Celui-ci tomba raide mort par terre et ne se releva plus. Albert sauta de joie et se replaça aux côtés des deux autres hommes, le combat n’était pas encore fini…

[HRP By Saladin: Le sujet n'avance pas, je suis en parti responsable, je le cloture donc, ça libère un sujet pour vous deux et me permet de passer à autre chose.]

Histoire de bonne femme ou pas ? [Terminé] Notati10

Saladin Jaggerjack : 3 xp
Albert Piaros : 3 xp
Amico Liborio : 3 xp

Rp clôturé suite à la demande de Saladin

Les xps ont été attribués

» Une femme de passage [Tyris,Tetsuko][Terminé]
» Une bonne petite omelette ... [Terminé]
» Le cheminement de l'histoire commence ici ! [Libre][Terminé]
» [Quête Confrérie] Sauvetage pour la bonne cause.[Terminé]
» une bonne bouché de sable (privé zarin) [Terminé]