Sur le point de mourrir [Terminé]

Larian courrait, poursuivit par une bande de soldats umbriens qui l'avait repéré durant une ronde autour de leur camps, il braillait des injures en lançant des boules d'ombre. Le guerrier réussissait malgré tout à semer ses adversaires jusqu'au moment ou une boule explosa à ses côtés, Larian trébucha et fit un roulé boulé, il se releva mais les hommes avaient déjà réduits l'avance de Larian qui vit un portail s'ouvrir devant lui, il ne réfléchit pas plus et plongea à l'intérieur. Mais il semblerait que cela devienne pire car le portail se referma et il se retrouva dans un désert de glace, de la neige à gauche, à droite, devant et derrière. Il y en avait partout, Larian détestait vraiment l'idée de mourir congelé, il devait trouver un moyen, le froid mordit sa peau sous ses vêtements en cuir, Dieu que cette fraicheur était mordante, il posa un genoux à terre, la neige fondit au contact de sa peau et l'eau glacée lui mordit la jambe, il souffrait, il allait mourir et ses os reposeraient ici pour l'éternité, des larmes se formèrent avant de geler sur ces joues. Il se maudissait, sa peau devint blanche ses lèvres bleuirent. Il se maudissait, oui, il se détestait, il n'avait put tenir sa promesse, il était un lâche de la pire espèce, il ne méritait que la damnation pour avoir échoué. Larian finit par s'écrouler dans la neige, son corps tremblait, ses yeux perdirent leur éclat, son corps se refroidit. S'en était donc finit de tout ça, il partirait et personne ne le regretterait.

Un bruit de pas se fit entendre, Larian dirait sans doute, à moins que ce ne soit une bête sauvage qui vienne vérifier si il était comestible, Larian sombra avant de sentir des mains réconfortantes se poser sur lui et le dépoussiérer de la neige le recouvrant déjà afin de l'enfermer dans une tombe blanche. Une voix réconfortante et douce, si rassurante, Larian en reprenait déjà ses esprits. Sa sauveuse le prit dans ses bras et le souleva, le contact de ce corps chaud le brulait presque. Un visage s'afficha dans son esprit, une jeune guerrière brune. Mais l'image disparue quand la chaleur revint à son corps, Larian n'avait plus aucune force mais la chaleur le revigorait, Larian se recolora vite, cette femme était arrivée à temps. Elle lui conseilla de se reposer, mais l'énergie revint assez vite, Larian se sentait même mieux que la moyenne de sa forme, ses yeux s'ouvrirent et il contempla le visage de sa sauveuse, belle à n'en point douter, elle avait un bandeau sur l'œil et son œil apparent était couleur rubis, elle dégageait une forte énergie, ses cheveux noirs relâchés. Larian avisa le manteau posé sur lui, il tenait chaud. Il donnait envie de dormir, mais Larian n'en fit rien, ce n'était pas le moment. Il devait rester éveillé, ne pas sombrer dans les rêves, il sentait la caresse de cette main sur son front, une peau douce. Larian avisa son arme plus loin, il ne ressentait pas le besoin de se trouver prés d'elle, il n'en aurait pas usage, il le sentait au fond de lui, elle avait le droit à un repos après tout le sang qu'elle avait versé cette semaine.

-Merci. Je vous doit la vie.

Larian se releva et se dégageant des bras de l'esprit, il s'assit face à elle et dos au feu. Il s'inclina en avant dans un salut respectueux.

-Je me nomme Larian Bren. Je suis un guerrier qui protège ce monde de la dévastation des étrangers comme il le peut. Puis-je savoir à qui ais-je l'honneur?

Larian dévisageait discrètement son interlocutrice, il lui tendit sa veste avec un sourire, oui, elle venait de le sauver, il pouvait au moins lui donner son nom et le respect qu'elle méritait.

elle se leva, prenant la veste que Larian lui tendait et la mettant sur ses épaules, elles semblait fragile mais Larian voyait à la zone vierge de tout froid ou il se trouvait que c'était loin d'être le cas, il l'observa lever les yeux au ciel d'un air rêveur, il sourit, elle devait être une puissante magicienne car elle ne portait pas d'arme. Larian analysait sa situation, cette nuit froide aurait sans aucun doute gelée le courage de quiconque voulait la traverser mais apparemment pas celui de la jeune femme sans nom qui rit légèrement avant de reprendre un air des plus sérieux, elle regarda ensuite le feu de camp qui apportait une douce chaleur. Puis elle prit la parole, expliquant que son nom n'avait aucune utilité d'être su et qu'il avait été chanceux, elle avait raison quand elle parlait de se reposer et lui expliqua qu'elle resterait à ses côtés toute la nuit. Larian était indépendant et cette phrase lui fit un drôle d'effet, il se retrouvait en compagnie de cette femme dont il ignorait le onde d'origine... en même temps qu'il s'en moquait éperdument aux vues de la dette qu'il avait envers elle. Il se contenta donc de secouer la tête quand elle lui demanda si il avait faim.

-Je vous remercie mais je n'ai pas vraiment faim. J'ai faillis mourir deux fois en moins de deux minutes et mon estomac et le cadet de mes soucis.

Mais un gargouillement vint contredire sa version, son estomac lui voulait ingurgiter quelque chose. Larian baissa la tête d'un air défaitiste avant de s'avouer vaincu face au caprices de son corps.

-Bon je me confesse, j'ai en effet faim mais je ne voudrait pas abuser de vos rations, je suis tout à fait capable de survivre à un repas de moins. Ne vous gênez pas pour moi. Mangez à votre aise si vous avez faim.

Larian était poli pour une fois mais il devait avouer que c'était la moindre des choses face à sa sauveuse. Il se contenta se saisir son sac qui avait miraculeusement tenu à sa ceinture lors de sa chute avant de se détacher quand la jeune femme aux yeux de braise l'avait saisi, il farfouilla avant de sortir une flasque et un biscuit.

-Il semble que ma liqueur et cette ration suffiront à me faire passer une bonne soirée en votre compagnie.

Il sortit deux gobelets en os et les rempli de la liqueur, il grignota le biscuit avant de tendre un verre à la jeune femme.

-Si vous me le permettez.

Larian qui grignotait son biscuit vit Melusyne scruter l'étendu blanche avant de lever sa main vers un petit tas de neige, un craquement sinistre se fit entendre et un lapin surgit de la neige, Larian en lâcha son biscuit qui retomba sur le sol, Larian tenait toujours le verre dans sa main, son bras tendu. Ça c'était impressionnant, Larian n'avait jamais vu ça. Le lapin finit sur le feu comme par magie et la jeune femme prit le verre proposé par Larian qui ne dit rien, trop impressionné par le tour de force de tout à l'heure. La jeune femme eut un sourire proche de celui qu'on a quand on est grisé par l'alcool pour le remercier un fois un gorgée conséquente de l'alcool avalé. Larian lui en prit aussi, le liquide s'insinua dans sa gorge puis dans son estomac avant de réchauffer tout son corps, Larian ferma les yeux, sa faisait du bien de se changer les idées autour d'un verre. La jeune femme retira veste et chapeau, révélant une chevelure magnifique et un corps à l'apparence frêle, quand aux formes... Larian préférait regarder la femme dans les yeux ou ne pas la regarder pour ne pas rougir. Le lapin sortit du feu et le jaune femme le reparti en deux partie égale, une moitié se dirigea vers Larian qui attendit patiemment que ces derniers se posent pour effectuer un salut de remerciement et déguster son repas qui le mettait en appétit rien qu'avec l'odeur. Sa sauveuse l'étonna par un manque évident de féminité qui ne gênait pas Larian, il détestait les filles qui se faisait belle et qui sauvaient les apparences, au moins celle-là était honnête avec elle même et elle ne tentait pas de faire croire quoi que ce soit au guerrier. Puis vinrent deux questions, Larian s'arrêta de manger et regarda la jeune femme, lui qui était habitué à sa vie solitaire, prendre la parole durant un repas n'était pas habituel, ses bivouacs se déroulaient toujours de la même façon, il s'arrêtait, s'installait, mangeait et dormait d'une oreille.

-Et bien, je me bat durant la plupart du temps, comme je te l'ai dit je défend Harmonia de l'intrusion de ces envahisseurs Lucinien et Umbrien. Je suis né sur ce monde et le voir ainsi souillé me désole autant que cela me met en colère. Et ce à quoi je pense... et bien, je suis au beau milieu des montagnes en compagnie d'une fort belle femme qui me sauve la vie et me nourrit sans rien me demander en échange. Je pense aussi que cette femme est une habile magicienne vu les petites démonstration auxquelles j'ai eut droit.

Larian prit une nouvelle gorgée de la liqueur.

-Moi qui pensait que ma vie se bornerait à me battre pour protéger ce monde jusqu'à ma mort, je me retrouve en ce lieu en compagnie d'une femme qui m'est inconnue. Et je ne ressent même pas l'envie de tenter par tout les moyens de savoir d'où vous venez.

Larian ferma les yeux et le visage de la femme brune revint, une tâche de sang éclaboussa l'image et une larme perla au coin de l'œil de Larian.

*J'ai promit! Je ne te décevrait pas.*

Cette jeune femme cachait quelque chose, c'était certain, Larian ne voulait pas le savoir car il sentait qu'elle resterait fermée comme une huitre. Toutefoi elle était curieuse.... trés curieuse même. Il ne savait pas vraiment ce que cherchait cette jeune femme mais elle tentait de lui soutirer des informations qui pourtant n'avait aucun enjeux réel.

*Mieux tu connaitra ton adversaire, plus tu exploitera ses faiblesses.*

La phrase du maitre d'arme ressurgit, oui, elle voulait sans doute savoir de quoi il en retrounait pour Larian côté psychique, elle pourrait utiliser ces informations en cas de combat, Larian se devait toutefois de cacher ce qu'il savait sans pour autant ne rien dire. Il devait commencer par lui répondre sans lui répondre vraiment.

-Cette arme est forgée avec mon sang et ma sueur, elle reflête ce qu'il y a de plus enfoui en moi, ce qui me ronge ne regarde que moi.

La répons était glaciale mais Larian n'aimait pas vraiment qu'on fourre son nez dans ses affaires. Il était indépendant le garçon, il n'aimait pas vraiment les raprochements et il ne voulait pas devenir trop familier avec sa sauveuse, on souffrait trop de s'attacher aux gens. Il finit son verre d'une traite pendant que la jeune femme rêvait sans doute à un lointain passé. Puis il se resservit avant de lancer la flasque aux côté de la jeune femme en achevant son repas. La jeune femme finit par lui poser une autre question et Larian en lâcha le morceau qu'il s'appretait à manger. Ses yeux se levèrent sur la jeune femme, pourquoi une telle question? lisait-elle dans les pensées? Larian tata le sol derriére lui et trouva la garde de son arme.

-En effet! Mais ce n'est pas vraiment le meilleur souvenir que j'ai.

Il ramena discrétement (si on peut ramener un arme de plus de 1M80 discretement) dans son dos, on ne savait jamais. Puis il ferma les yeux, la tache de sang et l'image se brouillèrent pour laisser place à un corps, le visage de la femme était pâle, du sang éclaboussait son visage et ses cheveux soyeux était entremêlés de feuilles et de petites branches ramassés durant un chute. Une main se posa sur sa blessure au ventre, un large entaille, plus loin gisait le corps d'un homme tranché en deux parties égales. Une arme grande comme un homme adulte reposait à ses côtés. Les yeux de la femme était calmes et sereins.

-Promet moi que tu me vengera.
-Je te le promet!

La larme roula sur le joue de Larian qui gardait un air impassible, il essuya la larme et rerit son repas. Pourquoi se souvenir de choses si douleureuses? Il enfila une autre gorgée de liqueur.

-Je n'aime pas vraiment me souvenir de ce genre de choses.


[dsl pour les fautes je suis à l'école et y'a pas de correcteur, et pas le temps pour bonpatron]

Larian avait vexé la jeune femme, elle était sur le point de partir, il fallait avouer que ce revirement de pensée pouvait surprendre, Larian avait toujours été lunatique, il passait de la rage au bonheur en peu de temps. Malgré tout rien n'excusait son comportement, une femme qui le sauvait et le nourrissait méritait un bien meilleur traitement. Elle fit une remarque selon laquelle il était bien plus envahi par le souvenir qu'il ne voulait l'avouer. Larian bafouilla une chose incompréhensible que même l'auteur a du mal à retranscrire. Sans doute une injure envers lui même de se faire décrypter aussi facilement, lui qui aimait ne pas se montrer au grand jour niveau sentiment, il était bien facilement déchiffrable. Ses craintes se confirmèrent quand la jeune femme remarqua le mouvement de Larian avec son arme et s'offusqua. Elle décida alors de partir, Larian se leva inconsciemment, il devait reconnaitre que son comportement n'était pas correct, il devait se faire pardonner.

-Je suis désolé mais je n'aime pas vraiment parler de tout ça, je suis quelqu'un qui est habitué à la solitude, et les questions ne font pas partie de mon lot quotidien, j'ai tendance à frapper d'abord.

Il se baissa pour ramasser son arme et la planter dans le sol à ses côtés, ses yeux, calmes de nouveau, scrutèrent la jeune femme qui avait à présent son chapeau sur la tête.

-Vous êtes de bonne compagnie, c'est juste l'habitude que j'ai prise de ne plus voyager accompagné, veuillez bien m'excuser de mon comportement déplacé.

Larian effectua une révérence honnête avant de se remettre debout.

-Si vous êtes disposée à partir tout de même, j'aimerai vous escorter, vous m'avez sauvé la vie je compte bien vous renvoyer l'ascenseur.

[aaaaaaaaaaaaaaaargh pourri!]

Larian s'attendait à tout sauf à ça, il pensait qu'il allait se faire proprement remettre à sa place avec un sympathique "c'est gentil mais je ne pense pas que se soit pour toi!" accompagné d'un sourire comme les gens savaient si bien le faire face au gêneurs. Mais à la place la délicieuse inconnue se contenta de se retourner sans vraiment faire attention à lui, puis elle se mit prés du feu avant de...se déshabiller. Larian faillit changer de couleur, peu habitué à ce genre de comportement de la part de la gente féminine qui avait plutôt tendance à se camoufler aux yeux des inconnus, car après tout Larian était un inconnu pour cette femme qui ignorait presque tout de lui. Larian devait avouer qu'elle avait de quoi faire rêver plus d'un homme, mais Larian ne pouvait pas se permettre de telle pensée même si elle lui avaient effleurées l'esprit, ce n'était pas très gentleman et surtout pas approprié envers sa sauveuse que de fantasmer sur elle, mais ces courbes était divinement tentatrices, sensuelles et pas repoussante pour tout l'or du monde. Larian secoua la tête, l'alcool lui montait au cerveau et la jeune femme ne faisait rien pour arranger les choses avec sa beauté défiant l'imagination. Puis elle lui donna une occasion de se concentrer avec un petit discours sur les forces et faiblesses de l'être humain, l'entrainement au combat, les combats, les souvenirs douloureux qui devait nous rendre plus forts, une seule autre personne parlait comme ça avec Larian, lui remontait le moral quand il se croyait perdu, en fait... deux, trois en contant cette jeune femme. Mais il ne voulait pas en parler, il se contenta de planter son arme dans le sol un peu plus loin, il n'en avait aucun besoin, si cette femme voulait le tuer elle lui ferrait comme elle avait fait à ce maudit lapin qui lui avait servi de repas. Il s'assit et regarda le ciel, les étoiles scintillaient. Puis elle l'invita à se rapprocher pour se réchauffer, il était vrai qu'elle était plus proche du feu que lui et qu'elle ne devait pas souffrir du froid vu qu'elle s'était dévêtit, mais la chaleur se faisait forte et Larian du enlever sa veste en cuir et la poser sur le sol, son tee-shirt lui fut déposé sur la veste, laissant apparaître ses tatouages qu'il ne sortait pas très souvent à l'air libre, il se dirigea vers l'esprit et s'assit à ses côtés, il se saisit de la bouteille d'alcool et attrapa son verre et celui qu'il avait donné à la femme quelques instants avant de les remplir et de retendre le verre à l'inconnue avant de boire le sien, la bouteille était maintenant vide. Et Larian allait devoir se payer une nouvelle bouteille de liqueur si il voulait en boire à nouveau. Le liquide alcoolisé lui faisait un réel bien mais il savait que le visage ne disparaissait jamais, peu importe le nombre de grammes d'alcool dans le sang, peu importe la souffrance, le visage était omniprésent. L'alcool toutefois avait tendance à agir vite dans l'organisme de Larian qui pouvait en boire beaucoup mais en ressentait vite les effets, notamment au niveau de son comportement, il devenait un peu plus relaxé et voyait tout d'un œil nouveau. Il regarda la belle inconnue.

-Et vous, quel est votre faiblesse que vous n'avouez pas?

La jeune femme ouvrit la bouche après avoir but le verre d'une traite, à voir comment la femme buvait elle ne ressentait pas vraiment la liqueur mais ses effets était visible dans les actions de la jeune femme qui en devint même aphone. Elle commença à tourner autour du feu et faillis se ramasser, Larian s'apprêta à se retirer mais elle fut diablement rapide et elle s'étala de ton son long, en effet elle était saoule, Larian qui n'en croyait pas ses yeux finit son verre, il devait délirer pour voir de telles choses, mais bon il voulait bien délirer car ces choses n'étaient pas désagréables à voir et ma foi il n'allait pas en mourir. Mais on aurait vraiment dit un pocharde, accrochée à son verre comme un plongeur à une bouteille d'oxygène qui lui échappe (ouais je sait RPG médieval-fantastique mais bon c'est pas grave). Larian s'apprêta à aider Mélusyne quand la main de la jeune femme se posa au centre de son torse. La respiration de Larian se bloqua et son cœur accéléra, sa main était douce et elle était posée sur sa cicatrice la plus visible, celle de son thorax, la peau s'était refermée mais on pouvait penser que la blessures avait été grave même ça avait bien cicatrisé. Larian ne bougeait pas, personne n'avait touché cette blessure depuis fort longtemps. Quelques minutes s'écoulèrent, Larian vit la belle inconnue bouger les lèvres sans entendre ce qu'elle disait. Sa vision se teinta de rouge et la jeune fille finit par s'écrouler, fermant les yeux. Larian n'était pas du genre à profiter de ce genre de situation et se contenta de s'assurer que la jeune fille était bien en vie avant de la réarranger non sans rougir à cause de l'alcool, puis il lui mit une veste par dessus son corps avant de la caler sur ses jambes, comme elle l'avait fait plus tôt, il déposa ensuite un baiser sur son front, malgré tout l'alcool altéra son jugement des distances et le baiser finit sur la bouche de l'inconnue (comment ça mon discours tient pas la route?), Larian se redressa immédiatement. Pour une boulette s'en était une de classe supérieure, il allait sans aucun doute se prendre une magnifique paire de claque. Malgré tout une sensation bizarre lui picotait les lèvres. Il ferma les yeux.

-Désolé, je ne voulait pas...

Ses mots se bloquèrent dans sa gorge, il n'avait aucune excuse à formuler. Aucune excuse valable en tout cas.

Mélusyne ouvrit les yeux, elle semblait à moitié dans l'évap' et son air était légèrement plein d'espoir, Larian ne comprit pas vraiment avant que le cri de l'esprit ne lui explose les tympans, Larian resta stoïque mais ses mains se plaquèrent instinctivement sur ses oreilles. Il n'était pas vraiment amateur des cri trop aigus et là on battait des records. Larian devait avouer qu'il avait dessouler bien plus vite suite à ce cri capable d'assommer un éléphant adulte. Larian savait bien qu'il était la cause de cette réaction violente et il s'en voulait pour le coup. L'inconnue se leva d'un bond et se rhabilla à une vitesse record, Larian contempla la veste sur le sol avant de reporter son attention sur la charmante jeune femme qui faisait les cents pas elle s'excusa sans aucune raison apparente, une sombre histoire de faux-espoirs, Larian n'en avait jamais eut, il n'aimait pas l'espoir, c'était de là que venait la déception. Larian savait que La jeune femme se sentait coupable par sa faute, la jeune femme passa ensuite sa main sur son visage, Larian s'empourpra aussitôt, ce geste maternel avait été absent de sa vie bien longtemps, ses yeux s'écarquillèrent et un frisson parcouru son corps. Puis la délicieuse inconnue parti à l'opposé de lui et lui posa une question avant de s'égarer dans des souvenirs d'une vie d'antan. Larian balaya le brouillard de son esprit en se passant la main sur le visage, l'alcool lui embrouillait l'esprit.

-Cette cicatrice ne fait mal qu'à mon esprit, elle n'est qu'un vieux souvenir, dur héritage du plus douloureux moment de mon existence. Un moment sombre, je ne sait toujours pas comment j'ai put être aussi bête, c'était dans les débuts de l'ouverture de portails, j'ai fait une mauvaise rencontre et ça m'a couté plus que je ne pourrait jamais donner.

Larian ferma les yeux, oui dans sa vie il avait beaucoup donner et n'avait reçus que peu de fois. Il détestait vraiment parler de sn passé et s'oucrir ainsi était une épreuve pour lui.

L'esprit ne semblait plus aussi distant que tout à l'heure, une bouteille apparue par magie dans la main de l'inconnue qui se servit un verre avant de l'engloutir d'une traite. Larian n'en croyait pas ses yeux, l'alcool lui chamboulait l'esprit et lui donnait l'impression qu'il était dans un genre de brouillard qui se dissipa avec l'arrivée d'une Mélusyne complétement bourrée qui ne se contenta pas de le tendre et le fit boire de force. Larian avala le liquide sous l'effet de la surprise et sa vision se troubla mais inconsciemment ses mains rattrapèrent le gobelet et Larian le finit d'une traite, cette liqueur fortement alcoolisé s'insinua dans son sang et Larian se retrouva encore plus bourré. Il regarda la jeune femme se dénuder avant de se pencher vers lui, Larian rougit de plus belle.
Cette jeune femme était incroyablement belle, Larian ne pouvait le nier, ses courbes si harmonieuse à la limite de la perfection. Mais son visage semblait étrange, comme si il se changeait, les yeux devinrent noir, la peau blanchi lentement mais surement, le visage changea de forme, le corps subit lui aussi des informations. Jusqu'à prendre l'apparence d'un autre, celui d'une personne morte, Larian se figea. Ses bras étaient ballant le long de son corps et sa bouche entrouverte avec un air béat. Larian caressa alors les cheveux de la femme.

-Tu est magnifique Ciena... tu est magnifique.

Puis elle l'entraina dans une danse folle autour de ce feu, plutôt une course qui finit par un chute, Larian se ramassa purement et simplement face à terre, il entendit le rire cristallin de l'inconnue qui n'était plus l'inconnue, c'était Ciena Rial, la femme qu'il avait aimé, qui était morte. Il devenait fou, la folie s'emparait de son esprit, l'alcool altérait son jugement. Si il rêvait qu'il ne réveil plus jamais, qu'il reste ainsi prisonnier de son rêve. Puis Ciena dit une chose impossible... lui penser à une autre femme, jamais, jamais une telle atrocité pourrait être commise par le jeune guerrier alcoolisé jusqu'à la moelle.
Larian avança en rampant jusqu'à l'esprit qu'il confondait avec une autre, il remarqua la bouteille dans sa main droite et en but quelques gorgées au goulot avant de la tendre à la charmante femme.

-Non, je ne pense qu'à toi et sa ne changera jamais. Je ne penserait jamais qu'à toi. tu est ma vie, mon trésor, ma raison d'être.

Le guerrier tendit alors la bouteille à Mélusyne avec un sourire sur les lévres, oui, c'était comme avant, lui et Ciena, bourrés dans un lieu inconnu, totalement abrutis par l'alcool. Il passa sa main dans les cheveux de cette femme. L'alcool lui brouillait l'esprit mais ses mouvements restaient maîtrisés. Il s'approcha de la femme pour l'embrasser.

La douce bise caressait le visage de Larian sans parvenir à baisser sa température corporelle qui ne faisait qu'augmenter sous l'effet de l'alcool si fort et si doux à la fois, sa chaleur se répandait dans son corps. Ce doux liquide le grisait et le réchauffait, son cerveau lui renvoyait une version altérée de la réalité, une version ou Ciena n'était pas morte et se tenait face à lui, la chaleur de son corps contre le sien, le contact de sa peau, les battements cardiaques étaient à leur maximum le sang battait à ses tempes et à ses oreilles et leur martèlement explosait la tête de Larian qui se sentait sombrer lentement dans les affres d'une alcoolémie augmentant. Larian se sentit basculer, il ouvrit les yeux en vit l'esprit au traits changé se pencher sur lui pour l'embrasser, il l'accueillit sans aucune résistance, se délectant dans son délire de retrouver sa chère et tendre, cette femme qui avait été injustement tuée par un envahisseur, une femme qui avait été sa seule raison de vivre et qui était la seule à pouvoir le comprendre totalement. Larian se trouvait à la dangereuse frontière entre folie et conscience Le guerrier Harmonien suivit les courbes de l'esprit avec ses mains, des courbes si bien dessinée et qui maintenant avait la forme de courbes que Larian n'oublierait jamais, des courbes qu'il avait côtoyé tant de fois, des courbes si belle et si attrayante, des courbes inaccessibles à ceux qui ne les avaient pas apprivoisées.
Larian était comme fou, il savourait l'odeur dégagée par l'esprit, le contact de sa peau, la chaleur qu'elle dégageait. Tout ces éléments liés à l'alcool le rendait indolent, incapable de raisonner. Il voulait juste vivre le bonheur à nouveau, oublier ses soucis. Ses mains n'obéissaient qu'à la folie qui le prenait, se baladant allégrement sur le corps de l'esprit, soudain l'alcool entra de nouveau en force dans sa gorge, le guerrier accepta avec facilité, ce nectar s'insinua donc dans sa gorge avant que son corps n'assimile l'alcool et ne le rende encore plus fou. L'esprit lui posa une question que Larian trouvait encore une fois stupide tant la réponse était évidente, Larian embrassa à nouveau la femme.

-Tu est la seule qui m'a compris dans mon intégralité, tu est la plus belle femme qui puisse exister, tu t'est donnée corps et âme à moi, et j'en ai fait de même.

La main sur sa cicatrice ne le gênait nullement, il s'en souciait peu elle était un lointain souvenir à présent, il ne voulait qu'une chose, vivre comme avant, avant l'ouverture de ces maudits portails et l'arrivée de ces maudits envahisseurs. Puis elle bascula sur le côté, Larian resta dans une allongé sur le flanc, se contentant de caresser les cheveux de l'esprit avec sa main droite pendant que la main gauche déssinait les formes du visage et les courbes, Larian finit par se retrouver en tenue d'Adam à son tour. Il se mit au dessus de Mélusyne.

-Oui cette sensation est grisante, se retrouver entièrement seul avec la personne qui nous occupe l'esprit, vivre avec elle, est seulement avec elle. Avec toi je suis dans ce monde plus beau, je suis dans un mnde parfait ou toi et moi sommes seul. Je ne sait pas ce qu'il y a aprés ce monde mais c'est sans doute un monde merveilleux ou on peut être seuls avec l'objet de tout nos désirs.

Larian embrassa à nouveau l'esprit avant d'aller promener ses lèvres dans son cou. Puis sa main saisi la bouteille pour en déguster une longue gorgée avant que le guerrier le redonne à Mélusyne.

trop d'alcool et trop de souvenirs, il fallait que sa cesse, La tête de Larian était un volcan prêt à entrer en éruption et ça serait une éruption effusive mais bien une bonne vieille explosive comme à Pompei et dans tout les mauvais films. Mais le cerveau se décida à entrer en action quand il désinhiba petit à petit Larian pour lui retirer cette maudite illusion de la vue. Le travail fut fait en un temps record et Larian écarquilla ses yeux quand il vit ce qu'il faisait, Il se propulsa sur le côté mais ne parvint pas à esquiver ce qui se déversa sur son bras et une partie de son thorax, Larian rampa jusqu'à ses habits et se revêtit prestement. Il venait d'entrer dans les boulettes de classe supérieures, foutu alcool, il en mourrait un jour ou l'autre, il était toujours torse nu et il se servit de la neige pour ôter tout le contenu gastrique déversé sur lui. Il se dégoutait d'avoir agit ainsi, l'alcool n'était pas une excuse suffisante. Son code moral lui interdisait ce genre de débordement. Il se haïssait, son existante était écœurante, il savait que ses agissements étaient grave, il avait courus après une chimère, Ciena était morte. Il le savait pertinemment mais c'était raccroché à ce mince espoir, cet espoir minable et infime. Il n'aurait jamais dut agir ainsi, jamais...
Elle finit par revenir, Larian fuyait son regard en regardant le sol, la honte le consumait, il ne devait pas la regarder, l'insulter de nouveaux. Il entendit des mots d'excuses, il n'avait aucune excuse à accepter, il devrait plutôt en formuler, mais la voix lui manquait, il ne savait pas quoi dire, ses excuses ,après tout, étaient dérisoires et bien inutiles face à un acte aussi horrible. Il avait failli abuser d'une femme, il ne s'était jamais senti aussi minable qu'à cet instant. Puis l'esprit s'exprima à nouveau pour formuler des excuses sur fond d'explication que Larian ne voulait pas entendre car c'était à lui de faire ça. Quand l'esprit se recroquevilla, Larian décida que c'était le moment. Il ne la regarda pas.

-C'est moi qui suis désolé, j'aurai dut faire la différence entre toi et la femme que j'ai perdu il y a très longtemps. Je n'aurait jamais dut agir ainsi, je vous ait manqué de respect, je vous doit deux fois la vie, vous m'avez sauvé, et ma vie est à votre service. Elle vous appartiens jusqu'à ce que j'ai payé ma dette. Je ne dit pas cela à la légère. Je mourrait plutôt que de renier ce serment.

Il ne savait pas si l'esprit avait entendu ses paroles mais lui les avait dite et les créateur de toute chose en était témoin. Il honorerait son serment.

La jeune femme finit par s'endormir, Larian tira son couteau, contempla un instant son fil brillant, bien affuté, une arme dont il ne se servait qu'en dernier recours. Il approcha la lame de son bras et l'entailla, du sang ne tarda pas à couler, son bras au dessus du feu, le sang s'y versa et Larian murmura son serment. Puis il passa un baume sur son bras avant de le bander. Il avait lié son pacte par le sang et rien ne pouvait l'en délier à part la mort. Larian savait bien que ce genre de chose était sérieuses mais il ne voulait en aucun cas laisser sa faute le hanter toute sa vie. Ses yeux passèrent sur la femme lentement, il ne connaissait même pas son nom.
Il ne s'endormit même pas, contemplant le ciel, il avait pourtant essayé en fermant les yeux; en contant les moutons, mais cette soirée n'était pas faite pour son repos. Le visage de Ciena lui revenait dans la tête, puis celui de Mélusyne, puis celui du forgeron qui lui avait tant apprit. Il avait faillit bafouer ses principes pour un peu d'alcool... en parlant d'alcool, la bouteille quasi-vide le narguait, il en restait une bonne moitié, Larian se leva, s'approcha, s'accroupit, contempla cette substance source du tant de malheurs et de tant de blessures. La bouteille semblait l'appeler, oui c'est ça... elle l'appelait, elle semblait vouloir que Larian s'en saisisse, elle pouvait lui faire oublier ses malheurs, sa souffrance secrète, ses blessures intérieures.
Larian se détourna, il ne pouvait pas devenir ainsi, il était plus fort que ça, il pouvait faire mieux que devenir un pochard pour oublier toutes les conneries qu'il faisait. La solution de la facilité n'était pas la bonne, il devait lutter, se battre pour ne pas sombrer dans cet extrême. Mais sa main se posa sur la bouteille malgré lui, cette chaleur si froide pourtant. Larian cessa de se battre, il porta le goulot à ses lèvres le liquide se versa dans sa gorge le réchauffant, c'était si bon, l'effet inhibant de l'alcool le détendit, ses mains cessèrent de trembler, ses yeux se fermèrent.
Larian ouvrit les yeux ses mains serraient la bouteille, il contempla cette dernière et vit que cette dernière était vide, il savait ce qu'il venait de faire mais s'en foutait totalement, il regrettait juste que la bouteille soit vide. Il se leva observant les alentours, la jeune fille dormait encore mais la lune avait entamé une bonne partie de sa course céleste. Larian se prépara à partir, il honorerait son serment un jour, mais pas aujourd'hui, il savait que sa route devait se séparer de celle de la jeune femme, il la rencontrerait à nouveau, il le savait, ce jour la il la reconnaitrait et il honorerait son serment. Il sentait tout ça. Il le savait.
Les préparatifs furent brefs, Larian fit une tisane et la but avant d'en laisser un verre, puis il se frictionna avec le reste, sa le réchaufferait suffisamment longtemps pour l'aider à traverser ces maudites montagnes, il n'était pas si haut que ça et la traversée lui prendrait une heure. Il se retourna et contempla le camp provisoire, la jeune femme finirait par se réveiller mais elle n'avait pas besoin de lui, il ferrait mieux de partir, il ne pourrait pas affronter son regard, pas après avoir fait ce qu'il avait fait. Il partit donc sans un regard en arrière.

[RP finit pour moi aussi! PS: Shou ne nous fait pas une crise de jalousie et note normalement s'il te plait!]