Messages : 346 Date d'inscription : 25/08/2010 Age : 31 Localisation : In Your Dreams
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Sujet: Folle amitié. |Kisa| [Terminé] Dim 6 Fév - 16:30
La Raison c'est la folie du plus fort. La raison du moins fort c'est de la folie. [Eugène Ionesco]
Quand un monde commence à apparaître, aux tréfonds d’un empire.
Le ciel aux teintes rougeâtres semblait se perdre dans un océan infini. Progressivement, tout se teintait de couleurs bleues qui annonçaient la nuit proche. La chaleur était moins insupportable pour les marcheurs. Seule une personne semblait ne pas souffrir de cette incommodité. Au contraire, elle était parfaitement à son aise. Le chef de file leva la main. Une pause de cinq minutes pour que ses soldats de la garde se reposent. Deux gardes firent asseoir la prisonnière. Le chef du voyage contempla la silhouette fine et musclée de la jeune femme. Ses longs cheveux blonds semblaient à chacun de ses pas suivre le mouvement de balancier de ses pas. Elle tomba à genoux dans le sable, poussée par un des gardes d’une manière plutôt brutale. On avait lié les mains de la jeune fille derrière son dos et bandé ses yeux. Privée de son épée, portée par un autre garde, elle n’avait aucune échappatoire. Tant mieux ! Il était préférable pour le chef qu’elle ne s’échappe pendant don transfert vers la prison. Déjà, dans Tenamas, elle avait failli leur filer entre les doigts. Ça ne devait pas se reproduire. Lorsqu’ils avaient capturés cette jeune femme prénommée Flore, les gardes ne s’étaient pas méfiés. Dès qu’ils avaient eu le dos tourné, elle s’était servie de sa magie glaciale et avait tuée plusieurs gardes. Ensuite, elle s’était enfuie dans les ruelles jusqu’à ce qu’un aventurier l’arrête dans un coin d’une ruelle. Privée de son épée, les mains liées dans le dos et malgré son entêtement, elle n’avait rien pu faire. Rapidement hors de combat, les gardes avaient cette fois-ci prit soin de lui bander les yeux. Le chef de la garde avait décidé de transférer la prisonnière dans une prison sous haute surveillance dans le désert sombre. Vous vous demandez sûrement quelle était la raison de la présence de la jeune femme dans cet endroit sordide ? Au milieu du désert, entourée de gardes ? Oh ! Une erreur bête ! Un simple malentendu. Non, elle n’avait pas vraiment voulu voler le manuscrit. Disons simplement qu’elle voulait tout bêtement l’emprunter pour en « faire cadeau » à quelqu’un d’autre. Ce n’était donc qu’une simple erreur sur la personne. Qui aurait pu penser que ce vieillard avait de tels poumons ? Et que ses cris alerteraient la milice ? Il ne faisait pas bon de se promener à Tenamas quand on venait de Lucina et qu’on volait. Ainsi donc, classifiée comme « criminel dangereux », la jeune femme à l’aspect fragile et au visage angélique avait été conduite dans le désert, toute la journée durant. Seule la prisonnière ne percevait pas les effets de la chaleur ; son corps, toujours glacial la protégeait de cette sensation désagréable. Le chef de l’expédition soufflait patiemment, assis sur un rocher, attendant de voir si ses hommes avaient récupérés. Lorsqu’il pensa qu’ils étaient enfin prêts à repartir, la troupe se mit en mouvement, continuant toujours vers le sud. Les pâles rayons du soleil disparaissaient progressivement à l’horizon.
Vous vous demandez toujours de qui nous parlons ? Allons, cherchez bien ! Vous allez trouver tout de suite ! Quelle est la personne qui possède une longue chevelure dorée, un regard aussi glacial que son pouvoir et un calme à toute épreuve ? Non, vous ne rêvez pas. Flore était bien celle qui s’était faite capturée de manière aussi stupide.
Notre chère aventurière, furieuse de cette situation déplaisante, ne cessait de se fustiger contre son manque d’attention. Quelle erreur stupide ! Dorénavant, elle ferait encore plus attention. Mais, pour qu’il y ait une fois suivante, encore fallait-il qu’elle réussisse à se sortir de cet enfer. Elle marchait depuis des heures et seul le sable sous ses pieds qui se refroidissait à chacun de ses pas lui indiquait le lieu. Le désert sombre. Elle aurait préféré ne jamais s’y trouver. Car il existait bien une rumeur. Un simple murmure emporté par la brise qui disait que les prisonniers capturés en Umbra et qu’on emmenait vers le Désert sombre ne revenaient jamais. Mais ce n’était qu’une rumeur. Flore sentit les mains baladeuses du garde la pousser en avant. Oui oui ! Elle marchait ! Pas la peine de s’énerver ! Elle serra les dents, hésitant encore une fois à se servir de sa magie pour projeter dans tous les sens des pics de glaces. Mais c’était stupide et dangereux. Elle pouvait elle aussi être touchée, ou toucher des innocents. Elle n’avait pas le choix : supporter cette bande de saoulards jusqu’à ce qu’elle soit arrivée à destination et qu’elle puisse par la suite aviser et construire un nouveau plan. Lentement, la nuit tombait, elle le sentait. Quelques gardes frissonnèrent. Etait-ce à cause du froid ambiant ? Ou pour une autre raison. L’obscurité grandissante effrayait presque notre belle aventurière. Dans quel enfer s’était-elle encore une fois fourrée ? Qu’y avait-il de pire que la mort dans cet endroit pour que personne n’oser murmurer le nom de cette prison ? Quelle injustice ! Elle ne voyait rien avec ce foutu bandeau ! Elle ralentit le pas, cherchant désespérément à repérer des traces quelconques. Mais rien à faire. Seuls son ouïe et son odorat fonctionnaient encore. Elle entendait parfaitement le bruissement du sable provoqué par la marche des gardes, ou encore l’odeur de rhum qu’ils dégageaient tous fortement. Agacée par ce manège, elle résista une nouvelle fois à la tentation de les tuer tous sans exception. Soudain, elle sentit une grande ombre au-dessus de sa tête et entendit au même moment des soupirs de soulagements mêlés à des hoquets de frayeur de la part des gardes présents. Elle-même en fut effrayée. Que savaient-ils qu’elle ignorait ? L’ombre sembla grandir au-dessus d’elle. Les gardes s’arrêtèrent tandis que la voix grave du chef résonna dans le silence pesant, à peine troublé par le bruissement de l’air et du sable.
« J’amène une prisonnière ! »
Il s’identifia et une fois qu’on eut reconnu sa voix, un grincement métallique parvint jusqu’aux oreilles de la jeune femme. La lourde porte s’ouvrit entièrement et elle put sentir l’air qui s’engouffrait derrière elle. Une forte odeur envahit ses narines, désagréable, immonde, de celle qu’elle ne supportait pas habituellement. Il régnait une atmosphère lourde et chargée d’électricité. Flore eut une mimique dégoûtée qui eut pour simple effet d’arracher un éclat de rire qu’elle n’identifia pas. La personne qui se tenait devant elle, elle ne la connaissait pas : ce n’était pas un des gardes qui la conduisaient. Elle avait appris à reconnaître leur odeur, leur voix, faisant marcher ses autres sens en l’absence de celui de la vue, précieux d’ordinaire. Un coup brutal sur ses reins la força à avancer. Elle tituba quelques secondes avant de marcher d’un pas égal, pénétrant dans ce nouvel endroit. Dans la cour principale, montait une odeur de putréfaction qui lui inspira le plus profond dégoût. Les gardes se séparèrent, laissant le chef du petit groupe s’entretenir avec le directeur de la prison.
« Méfiez-vous d’elle, déclara l’homme qui conduisait Flore depuis vingt-quatre heures. Elle est dangereuse. Elle pratique la magie. De la glace pour être exact. »
Son interlocuteur éclata d’un rire gras.
« Elle trouvera à qui parler dans cette prison. »
D’un signe de tête que Flore ne put voir en raison du bandeau, deux hommes s’avancèrent et enserrèrent la jeune femme de chaque côté. Le chef de l’expédition à travers le désert s’approcha d’elle. Trop près à son goût. On lui avait certes liés les mains, bandé les yeux, mais elle avait toujours ses deux jambes. D’un violent coup, elle plia le genou dans ses attributs. Un rire cynique se peignit sur son visage tandis que l’homme hurlait de douleur. Aussitôt, les deux gardes immobilisèrent la jeune femme qui se débattit de plus belle. C’est alors que la pointe d’une lame toucha sa gorge nue. Elle s’arrêta aussitôt, attendant la sentence. Au lieu de cela, le directeur de la prison s’esclaffa et ajouta d’une voix qui trahissait sa cruauté et son avidité :
« Tu vas bien me distraire je pense. »
Flore se crispa tandis qu’il touchait sa gorge, geste pervers. Elle lui ferait payer cela. La jeune femme se laissa soulever par un garde qui l’emmena. Elle entra dans une première pièce humide. Elle pouvait presque sentir les molécules d’eau glisser le long des murs. A travers un dédale de couloirs et de pièces, l’homme la conduisit. Flore restait sagement aux aguets, cherchant à se repérer. Hélas ! Même si elle avait des sens particulièrement développés, rapidement elle se retrouva perdue. Découragée, elle se laissa transbahuter comme un vulgaire sac. Ensuite, l’homme emprunta un escalier qui semblait monter jusqu’à toucher le ciel. Les minutes s’écoulèrent. Lentement. Flore songeait que jamais elle n’arriverait au bout. Cependant, bientôt, le garde la déposa sur le sol, d’un geste violent. Le grincement métallique d’une grille qui s’ouvre indiqua à l’aventurière qu’elle était arrivée à destination. Une cellule. D’un geste si rapide qu’elle ne put l’anticiper ni même le prévoir, le garde trancha ses liens avec un poignard et la poussa dans le cachot. Elle tomba dans les escaliers et se releva péniblement, les yeux toujours bandés. Elle avait mal aux bras. D’un geste las, elle retira le bandeau qui lui avait empêché de détailler le lieu. Le temps que ses yeux s’acclimatent à la pénombre de la pièce sordide, elle constata qu’elle était seule. La cellule ne comportait pas de fenêtre. Une torche éclairait l’extérieur mais pas l’intérieur. Du pain rassis et de l’eau croupie traînaient au fond de la cellule. Elle n’était pas très grande. Sur les pierres du mur dégoulinait de l’eau par moment. C’était un véritable enfer : ici, Flore n’aurait plus conscience du temps, de la journée, de la nuit, de la pluie. Plus rien. Elle devait songer à un plan d’évasion. D’abord, faire l’inventaire de ce qu’elle pouvait, ou ne pouvait pas, faire. Son épée lui avait été prise, probablement rangée dans une autre pièce qui était celle des armes confisquées. Elle n’avait à disposition que sa magie en fin de compte. Elle allait devoir improviser. Normalement, d’ici une journée elle aurait repéré les roulements des gardes.
S’asseyant dans un coin humide, la jeune femme attendit patiemment, calmant son esprit et cherchant à méditer. Cependant, ce calme trompeur fut de courte durée. Un bruit de pas dans l’escalier. Puis dans le couloir. Une fois étouffée, féminine qui semble se débattre et un souffle plus grave et plus laborieux, provenant d’une gorge masculine. Flore, aux aguets, attendait. La porte de sa cellule émit un grincement sonore : puis une silhouette frêle fut projetée dans l’escalier et s’écrasa lourdement sur le sol. Le rire gras du garde résonna de façon inquiétant dans la geôle.
« Sale peste ! Comment as-tu pu me gifler ? »
Puis il referma la porte et s’en alla. Flore se leva lentement et s’avança jusqu’à la personne tombée et jetée sans ménagement dans cet endroit maudit.
« Est-ce que ça va ? Rien de cassé ? »
Elle tendit une main secourable à la jeune femme.
Kisa Akira Harmonienne
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Sujet: Re: Folle amitié. |Kisa| [Terminé] Mer 23 Fév - 16:32
Spoiler:
La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière.
Une demoiselle dénommée Kisa était sagement assise à une table, sur la terrasse d'un café. La jeune femme s'était placé sous une ombrelle, pour se couvrir un tant soit peu de la chaleur écrasante qui régnait en cette journée. Les jambes croisées, le regard perdu dans un livre, elle semblait comme transporté dans son monde, ne faisant plus attention à ce qui l'entourait. Un serveur s'approcha d'elle, lui déposant un thé glacé sur la table, et pendant plusieurs secondes, il resta à l'observer avec un sourire béa, attendant que la jeune femme daigne le remarquer, mais la jeune demoiselle restait accaparé par son roman. Le jeune homme résigné à l'ignorance de la belle demoiselle se redressa et s'apprêta à partir, quand d'un seul coup une idée lui vînt. Timidement, il s'approcha de celle-ci toujours plongé dans son roman, il la scruta encore quelques instants des yeux, se laissant allez au plaisir de la délectation, cette jeune femme était magnifique. En effet, elle était assise sur cette chaise d'une façon tout à fait naturelle, vêtue d'une robe à plusieurs jupons couleur crème, avec pour motif des fraises. La robe lui arrivait au dessus de ses genoux, et se nouait derrière sa nuque. Elle portait des chaussures à talons de la même couleur que la robe, mais celles ci étaient dotés de rubans qui s'entrelaçait autour de ses mollets, laissant une impression que la demoiselle était une ballerine, échappé d'un bal de princesse. Le jeune homme reprit ses esprits, et en prenant une grande inspiration il se décida à faire ce qui lui semblait quelque chose de totalement fou. Délicatement, il approcha sa main de l'épaule frêle de la jeune demoiselle, tapotant légèrement celle-ci pour obtenir une fois pour toute son attention. A l'instant même où ses doigts avaient effleurés la peau si douce de la jeune femme, le garçon comprit son erreur. La jeune demoiselle releva les yeux de son livre pour se planter directement dans ceux du jeune homme. C'est à ce moment là, que le jeune homme ressentie une douleur qu'il ne pouvait éviter, il sentait un désir fou le posséder et le consumer petit à petit. Quoiqu'il fasse, il n'arrivait plus à se détacher du regard mortel de la jeune femme, qui dorénavant, se trouvait en face de lui, à quelques centimètres de ses lèvres, le regard bel et bien plongé dans le sien. Cela ne dura que quelques secondes, mais l'homme avait l'impression que cela durait une éternité, torturé par un désir qui le dévorait de l'intérieur, et une douleur qui le consumait de plus en plus. C'est la délicate demoiselle qui se décida à faire le premier pas, de son visage angélique, elle lui adressa de sa douce voix :
« Puis-je vous aider Monsieur ? »
Ces mots d'une douceur incroyable fusèrent comme des flèches, transperçant le cœur de notre amoureux perdu. La douceur de sa voix, ses yeux immense laissant transparaître une gentillesse presque démoniaque, son parfum enivrant et son corps si magnifiquement proportionné qu'il éveillerait les désirs les plus fou enfouies dans les cœurs les plus purs. Il fallait croire que tout était réunit pour faire perdre la tête à ce jeune homme, qui lui n'avait rien demandé. En une fraction de seconde, son corps fût parcourut d'une convulsion et sans qu'il ne puisse faire un seul geste, son corps se raidit, laissant apparaître sur son visage, une expression de peur, et de surprise absolue. La jeune demoiselle qui se tenait devant lui, vît d'un seul coup le corps du jeune homme tomber à terre, sans qu'elle ne puisse rien faire elle suivit du regard la chute de l'homme. Elle avait eut l'impression que lorsque l'homme allait toucher le sol, il allait se briser en mille morceaux, dût à la raideur de son corps. Mais, il ne se produisit rien de similaire à cela, son corps percuta le sol, dans un vacarme affolant. Malgré la surprise de la jeune demoiselle, celle-ci s'accroupit aussitôt pour porter secours au jeune homme et s'assurer que celui-ci était toujours vivant mais lorsqu'elle toucha sa main, elle sentie que celle-ci était glaciale. Sous le choc, la demoiselle eut un mouvement de recul. Sans même que celle-ci ne puisse faire quoique ce soit, des hommes arrivèrent autour du corps de l'homme gisant encore par terre. Aussitôt les regards se portèrent tous sur la jeune demoiselle, qui était encore accroupie par terre, le regard posé sur le corps du jeune homme, se sentant enterré dans un profond silence, aucun mot ne sortait de la bouche de la jeune enfant, le choc et l'incompréhension étaient tels que celle-ci n'arrivait plus à réagir. Sans même que la jeune demoiselle ne pût dire un seul mot pour se défendre après coup, elle se retrouva les menottes aux poignets, se voyant accusé d'un crime affreux. La jeune femme se sentant prise au piège se laissa amener à la prison d'Umbra, là où on l'avait condamné. Elle avait entendu dire que lorsque l'on rentrait dans cette prison, on n'en sortait pas, du moins, pas vivant.
Et, c'est ainsi qu'elle se retrouva à Umbra, dans le désert sombre. Un désert où la chaleur est tellement insupportable qu'elle vous prend dans tout le corps et vous resserre les poumons, jusqu'à ce que vous ne puissiez plus respirer, juste suffoquer. Notre chère demoiselle n'avait pas décroché un mot depuis son arrestation, on lui avait lié les mains dans le dos, telle une criminelle et pour cacher son visage, on lui avait fait porté un masque, comme ceux que l'on portait dans les bals de la haute bourgeoisie, sauf qu'un voile noir couvraient ses yeux. Vous vous demandez sans doute pourquoi fallait-il cacher le visage de notre mystérieuse demoiselle ? Patience, vous n'allez pas tarder à le savoir.
Une fois dans la prison d'Umbra, les hommes avaient prit le soin de détacher les mains de la jeune femme avant de l'amener jusqu'à sa cellule. Kisa sentait ses poignets légèrement engourdis, elle ne pût s'empêcher de les masser aussitôt que ceux ci furent libérés de leurs liens. Ces brutes avaient à un tel point serrés les liens autour de ses poignets, qu'elle devinait la marque rouge autour de ses fins poignets, montrant un manque de circulation du sang.
Kisa restait enfermé dans un silence macabre, concentré sur l'environnement sombre qu'elle sentait autour d'elle. Pendant plusieurs minutes, elle s'était concentré sur le moindre bruit, sur la moindre odeur, tentant de s'imprégner de l'âme de ce lieu, mais rien n'y faisait, elle ne sentait que la poussière, l'odeur horrible de la mort, mais ce qu'elle ressentait surtout, sur chaque membre de son corps, c'était cette chaleur écrasante, qui s'emparait de chaque cellule de son corps, absorbant le peu de force qu'il lui restait. La respiration de Kisa se stoppa quelques instants lorsqu'elle sentie la pointe d'une lame débutant du haut de sa colonne vertébrale, jusqu'au niveau de ses reins. Dans un silence pesant, Kisa sentait la respiration haletante de l'homme qui semblait lui aussi souffrir de la chaleur écrasante. L'homme s'approcha doucement de Kisa, et posa ses mains au niveau de sa poitrine. Du bout de ses doigts, il effleura ses formes voluptueuses, sans dire un seul mot. Les yeux de Kisa restèrent fermés, et celle ci semblait murmurer des paroles, suppliant que tout ceci ne soit qu'un mauvais rêve et qu'elle allait finir par se réveiller. L'homme colla sa joue à celle de la jeune femme, et d'une voix roque il lui souffla :
« Alors comme ça, c'est toi la sorcière ? »
A ces mots, Kisa ne pût s'empêcher de serrer les poings. Le visage de la jeune demoiselle se durcissait de plus en plus, la mâchoire resserré à son maximum, on devinait que Kisa retenait ses coups. A la réaction de la demoiselle l'homme éclata de rire. Puis, comme un jouet, il souleva Kisa et l'emmena dans un endroit plus sombre et humide, un endroit avec des marches, comme un escalier. Une fois arrivé en haut de l'escalier, l'homme reposa Kisa, et releva le voile noir qui couvrait ses yeux. Tel une princesse de conte de fée, la jeune demoiselle ouvrit délicatement ses yeux, laissant apparaître des longs cils et un regard angélique. L'homme stupéfait par le regard de la demoiselle resta quelques secondes sans rien dire, puis voyant que la jeune fille ne détournait pas le regard, il sentie une folie s'emparer de lui, une folie qu'il n'avait encore jamais ressentie, une pulsion qu'il voulait assouvir à cette instant même, tel une bête. A ce moment précis, l'homme s'approcha de Kisa, et de ses vilaines mains pleines de transpiration, il lui prit une main et la plaqua au mur, et de son autre main il releva ses jupons. Les gestes de l'homme, sa respiration, son attitude, tout de lui était devenue bestial, laissant l'homme reprendre son état de nature. Alors que l'homme commençait à déshabiller Kisa, la jeune fille essaya tant bien que mal de le repousser. L'homme enivrer par le parfum de la jeune demoiselle relâcha pendant quelques secondes son attention, secondes durant lesquelles Kisa en profita pour donner un coup de genoux dans les parties génitales de l'homme qui fît directement un mouvement de recul avec un cri de douleur. Cependant, l'homme continua d'être consumé par son ardeur, et se rua à nouveau sur Kisa, mais cette fois ci, la jeune demoiselle le gifla d'une telle force, que l'homme sentie le sang se propager dans toute sa joue, laissant une marque sur celle ci pendant sans doute plusieurs jours. Encore sous le choc, l'homme s'avança vers Kisa et lui décrocha une gifle qui projeta celle ci contre le mur, provoquant un choc de sa tête contre le mur. Encore sonné, Kisa mît du temps à se relever, mais dans sa chute, le voile noir était retombé sur ses yeux. Une fois l'homme remît de sa gifle, il saisit Kisa par les cheveux et la souleva comme une plume. Cette fois ci, son regard était remplie de rage et non de désir.
La porte de la cellule émit un grincement, puis la silhouette frêle de Kisa fût projetté à terre. La chute fût douloureuse, laissant quelques égratignures sur les genoux de Kisa. Aussitôt, une belle jeune femme s'avança vers Kisa, le regard inquiet et lui dit :
« Est ce que ça va ? Rien de cassé ? »
Tout en lui disant ça, la jeune femme tendit sa main à Kisa. Délicatement, elle déposa sa main dans la sienne, et se releva difficilement, sentant une douleur dans ses jambes dût à sa chute. En même temps que Kisa se relevait, elle ne pût s'empêcher d'éprouver un moment de faiblesse. Aujourd'hui, elle avait vu un homme mourir sous ses yeux, mort dont on l'avait aussitôt accusé, elle qui n'avait pourtant rien fait. Ajouter à cela les insultes, les coups .. et cet endroit lugubre, inconnu, qui inspirait la mort. Tant de facteurs négatifs réunit d'un seul coup que ça paraissait presque irréel. A ce moment précis, Kisa se sentait désarmé, seule contre tous. Elle avait eut beau crier son innocence, il n'y avait eut personne pour l'entendre, personne pour la sauver. Pendant quelques instants, Kisa ne décrocha pas un mot, elle voulait se laisser quelques secondes, le temps d'ingurgiter le fait que tout cela était loin d'être issue de son imagination, c'était la réalité. Kisa n'était pas de tempérament à se laisser abattre, dans n'importe quelle situation, aussi désastreuse qu'elle puisse être, elle en tirait toujours du positif, et c'est ce qu'elle décida de faire. Il ne lui avait fallut que quelques secondes pour guérir de ses blessures, quelques minuscules secondes pour être à de nouveau forte, prête à braver n'importe quelle tempête. C'était son tempérament, toujours les épaules droites, et la tête haute. Elle décida alors délicatement, de ses longs doigts fin, de détacher le masque qui lui cachait le visage, laissant éclater au grand jour sa réelle identité, cette identité même qui était à l'origine de tout ses ennuis. Elle s'approcha avec douceur vers la belle demoiselle et, de sa douce voix elle lui dit :
« Je te remercie .. * voix basse * C'est une journée de folie, on se croirait dans un réel cauchemars ! Maudit karma ! »
Tout en disant ça, Kisa se dirigea vers la petite fenêtre qui laissait un rayon de soleil illuminer légèrement la pièce. Le rayon de soleil éclaira le doux visage de Kisa, faisant ressortir ses grands yeux d'un violet pur. D'une voix assez gênée, elle baissa les yeux en s'adressant à la jeune femme.
« Excuse-moi .. Je me plains, mais nous sommes toutes les deux dans la même situation. Je me présente, Kisa Akira, sorcière de première année ( référence ironique à Harry Potter. ) ! Ma spécialité ? Rendre les hommes fous d'amour pour moi d'un seul battement de cils ! »
Et, sur cette fin de phrase, Kisa éclata de rire, laissant un visage radieux, où l'on pouvait voir ses yeux se plisser légèrement, ce qui mettait en valeur leur forme amande, mais ce qu'il y avait d'encore plus mignon, c'était ses pommettes légèrement joufflues, des pommettes d'enfant, des pommettes qui trahissaient son jeune âge, et lui donnait encore un visage de bébé.
Les deux jeunes femmes se trouvaient dans une prison sombre, avec pour seul éclairage un rayon de soleil, mais pourtant, au moment même où leur regard s'était croiser, et le rire de Kisa avait éclaté, toutes les deux avaient eut l'impression pendant un instants, d'avoir entendu le chant d'un oiseau. Pendant quelques secondes, le bonheur et l'espoir avait remplie à nouveau leur cœur.
L'idéal de l'amitié c'est de se sentir un et de rester deux.
Flore Morinstal
Messages : 346 Date d'inscription : 25/08/2010 Age : 31 Localisation : In Your Dreams
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Sujet: Re: Folle amitié. |Kisa| [Terminé] Ven 4 Mar - 19:12
Quel bazar ! D’abord, Flore se ratait dans le vol de son livre – mais comment aurait-elle pu prévoir que le vieux avait des insomnies ? Hein ? J’vous l’demande bien moi ! – et en plus, elle se retrouvait à moisir dans une prison lugubre qui lui donnait l’envie de consommer des antidépresseurs. C’était un endroit lugubre, sombre, humide, froid et qui sentait la moisissure. D’ailleurs, elle se sentait frustrée de cette situation stupide.
Elle aida la jeune demoiselle à se relever. Quel manque de considération pour une femme. Ah ! Celui-là, si elle le tenait… La jolie Flore se promit que si cet idiot osait encore lever la main sur une femme, elle la lui couperait. Un point c’est tout. Une fois debout, la jeune femme sembla éprouver un moment de faiblesse, comme si elle se décourageait de la situation. Mais Flore était forte et elle était prête à lui offrir un appui, une épaule sur laquelle s’appuyer et se redresser. Elle chercha le regard de sa compagne de cellule, et y lut une force de caractère impressionnante. Et il en fallait beaucoup pour impressionner notre charmante guerrière aux airs angéliques. Elle décida donc de lui laisser le temps de retrouver une certaine contenance. Flore attendait donc qu’elle retrouve un peu de courage, lui laissant un moment pour digérer ce qui venait de lui arriver. Peut-être sa situation était-elle encore pire que celle de la jolie blonde ? Elle ne pouvait le dire. Elle ne broncha pas lorsqu’elle retira le masque qui couvrait en réalité son joli visage. Pas un battement de cil. Rien. Il en fallait beaucoup plus pour surprendre Flore, et encore plus pour l’effrayer. Alors, pour la première fois depuis les quelques minutes qui séparaient l’autre demoiselle de son entrée dans la cellule, notre aventurière entendit sa voix et un remerciement. Oui, c’était une journée de fou. Et elle ne put qu’acquiescer face à cette affirmation. D’ailleurs, elle semblait déjà avoir digéré la nouvelle et semblait plus combattive qu’à son entrée dans la cellule. Flore ne put qu’éprouver un fort assentiment pour cette attitude. Elle aimait les gens à fort caractère, qui n’avait pas peur de dire le fond de leur pensée, ou encore d’aller jusqu’au bout de leurs gestes. Elle dévisagea patiemment la petite nouvelle. C’était une très jolie fille, bien plus jolie que notre chère Flore. Ses yeux, surtout, n’étaient pas banal ! D’un violet profond, il devait faire chavirer le cœur de plus d’un homme. D’ailleurs, Flore ne pouvait s’empêcher de s’identifier un peu à elle. Comme si elles ressentaient exactement la même chose vis-à-vis de la société. Toutes deux en paraissaient presque exclues par leurs différences. Elle rit en même temps qu’elle à sa présentation. Les yeux argentés, toujours aussi froids de la jeune femme se détournèrent alors pour aller se poser sur l’unique petite fenêtre. Une fente, tout au plus par laquelle on ne pouvait même passer la tête et qu’on ne pouvait même pas atteindre : elle était trop haute.
Le soleil de cette fin de journée rougeoyait dans la cellule. Bientôt, ce serait la nuit. Encore quelques minutes, tout a plus. Une nuit qui apparaitrait alors sans fin. Fatiguée, Flore était fatiguée. Tout ça pour un bouquin… Elle se retourna vers la dénommée Kisa. Devait-elle se présenter ? Ça n’était pas dans ses habitudes à vrai dire. Elle préférait garder son anonymat. Mais dans ce cas, la demoiselle aux yeux violets s’était présentée. A son tour d’en faire autant et pour une fois de faire preuve de cette éducation noble qu’elle avait reçue.
« Je m’appelle Flore, répondit-elle de sa voix douce et suave. Espionne et voleuse à ses heures perdues. »
Elle effectua une gracieuse révérence, la même que celle que faisait la noblesse Lucinienne face au Roi. Elle regarda Kisa, un regard franc et rassurant.
« Ne t’inquiète pas. Nous trouverons une solution pour sortir. D’ici une semaine tout au plus nous sommes dehors. »
Toujours cette assurance et cet air fier. Flore sourit doucement à la demoiselle. Oui, elles s’en sortiraient.
* Bon examinons cet endroit. *
Doucement, elle commença par faire le tour de la cellule, tapotant sur chaque pan de mur, à chaque pas. Pas de porte secrète, il fallait s’y attendre. Le mur était très résistant, il en faudrait plus que sa magie pour le faire exploser, même en mettant toute son énergie magique.
« Bon, ok, je sais pas comment on va sortir d’ici… Mais on va sortir, c’est certain ! »
Pendant qu’elle achevait sa petite inspection, les derniers rayons du soleil disparurent derrière un pan de colline. Il faisait nuit, même si par endroit, quelques pans de ciel étaient encore teints en rouge orangé. Finalement, la compagnie de Kisa lui remontait un peu le moral. C’était moins dur de supporter cette épreuve en compagnie de quelqu’un de fort. Mais, restait toujours le problème du pourquoi du comment elles allaient sortir. Flore soupira ostensiblement. Puis, découragée l’espace de quelques secondes, elle s’assit au fond de la cellule. Elle se souvint d’une phrase que lui avait un jour dite son père : « Parfois, la meilleure action qu’on peut faire c’est ne rien faire. » Ramenant ses genoux contre sa poitrine, elle y appuya sa tête. Ses yeux argentés semblaient profondément enfouis quelque part, dans les méandres d’une savante réflexion.
Elle fut interrompue soudainement par des bruits de pas dans le couloir. Retenant son souffle, elle croisa le regard de Kisa, sans un mot. Pensaient-elles la même chose ? Probablement. Et ce qui se passa par la suite ajouta encore plus au stress de la jeune femme. Le loquet de la porte émit un grincement sonore, indiquant que c’était elles qu’on venait chercher. Deux hommes apparurent dans l’encadrement de la porte et descendirent les quelques marches. Sans un mot, l’un des gardiens attrapa Flore qui se laissa faire sans résistance. Elle ne savait pas où on l’emmenait. Et qui sait ? Peut-être aurait-elle une occasion pour s’échapper ? Elle monta donc les marches, poussée par l’homme qui en profitait pour laisser traîner ses mains au passage – Ah ! Comme elle regrettait de ne pas avoir d’arme sur elle pour les lui trancher ! Elle se laissa conduire donc dans ce dédale de couloir, de méchante humeur. Finalement, elle fut poussée en compagnie de Kisa dans une salle aux proportions raisonnables, éclairées par des lampes et aux tapisseries rouges usées. L’un des gardes s’exclama :
« Vous vous changez ! Le chef vous attend ! - Et si on refuse ? » Demanda Flore d’un sourire hypocrite.
Le garde eut un sourire pervers qui fit comprendre à la demoiselle qu’elles étaient ses intentions au cas où elle choisissait la deuxième option. La porte se referma et les gardes parurent attendre de l’autre côté. Du moins, elle n’entendit pas leur pas s’éloigner dans le couloir. Flore s’approcha des monceaux de tissus posés sur les tables et accrochés un peu partout. Elle souleva ce qui paraissait être une robe. Enfin, le mot robe était un peu exagéré étant donné le peu de tissu qu’il y avait. Elle se tourna vers Kisa et demanda :
« On fait quoi maintenant ? »
Maître d'Harmonia
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Sujet: Re: Folle amitié. |Kisa| [Terminé] Dim 24 Avr - 23:19