Harmonia
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 Deux visages familiers. [Stayn.]

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Flore Morinstal

Flore Morinstal


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MessageSujet: Deux visages familiers. [Stayn.]   Deux visages familiers. [Stayn.] EmptyLun 25 Avr - 13:55



    Elle avait un goût d’alcool dans la bouche. Sa langue était pâteuse, et par-delà le parfum de fleurs qu’elle sentait, il y avait une odeur beaucoup plus dure. Ouvrir les yeux. Tel était son prochain but. Elle n’était pas par terre, d’ailleurs, sous son corps, tout était moelleux. C’était un matelas sans doute, avec peut-être une couverture. Ça, elle n’en était pas sûre. Les souvenirs ne voulaient pas s’engrener dans son cerveau. Pourquoi ne parvenait-elle pas à se rappeler ce qu’elle avait précisément fait la veille ? Elle se souvenait du matin. Elle était rentrée dans Soleriès, accompagnée par ses deux gardes, Cécile et Marie. Deux jumelles qu’elle avait recueillies sur la route quelques mois auparavant. Elle leur avait offert le gîte et le couvert en échange de leur protection. Depuis ce temps, elle sillonnait les routes en leur compagnie et elle s’était promis de bientôt les renvoyer avec une belle somme d’argent. Ces deux jumelles l’avaient beaucoup aidé. Dorénavant, c’était elle qui les aiderait. Mais revenons à ce début de matinée.
    Oui, donc elle était allée voir la maison qui appartenait à sa famille. Puis, après s’être promenée dans le marché, elle avait déambulée dans les rues adjacentes à la principale, jusqu’à s’aventurer même dans les bas quartiers. Et ensuite ? Ah oui ! Elle s’était rapprochée d’un groupe d’hommes, passant devant eux avec une nonchalance probablement agaçante. Après l’avoir apostrophé, ils l’avaient attaqué. Cependant, Cécile et Marie ne les avaient pas laissé faire. Leur mort ne lui avait pas spécialement causé beaucoup de chagrin. D’ailleurs, elle avait continué sa promenade jusqu’à trouver une chambre luxueuse dans une des meilleures auberges de la ville. Par contre, pour ce qui était de l’après, pas moyen de s’en souvenir. Il fallait qu’elle ouvre peut-être les yeux.
    Mais une voix s’immisça dans son esprit. Une voix qu’elle connaissait bien et qu’elle aurait reconnu entre mille.


    * - Flore… Flore… Flore… Ma petite Flore. Mais quelle nuit !*

    La jeune demoiselle se concentra intensément sur elle-même jusqu’à ce qu’elle s’approche de sa moitié, enfermée dans la prison spirituelle à l’intérieur de ce corps physique. Cette dernière, habillée d’une longue robe blanche était allongée dans la lumière et regardait d’un air amusé sa moitié.

    * - Ah Flore, quelle nuit !
    - Tais-toi, répliqua-t-elle. Tu me pollues le cerveau.
    - Baaaah. Nous partageons ce corps, rappelle-toi.
    - J’aimerais déjà me souvenir de ma nuit passée.
    - Ouvre les yeux et tu comprendras. *

    Sa moitié eut un sourire narquois tandis que Flore se focalisait à nouveau sur l’extérieur. Cette fois-ci, elle allait ouvrir les yeux pour de bon. Lentement, elle entrouvrit une paupière, l’œil droit plus exactement. Mais à travers les volets, il y avait une lumière aveuglante. Trop aveuglante d’ailleurs. Aussitôt, elle referma les yeux. Mais maintenant qu’elle avait commencé à émerger, il y avait quelque chose de bizarre. Sur son dos, au niveau de la chute des reins, il y avait quelque chose d’anormal.
    Elle devait ouvrir les yeux pour de bon et voir ce qui n’allait vraiment pas. La jeune femme soupira et se protégeant dans un premier temps le visage de la lumière en mettant une main devant, elle émergea tout doucement. Une fois acclimatée à la lumière du jour, elle commença par contempler la pièce de l’auberge en désordre autour d’elle. Une bouteille de vin à terre. Un verre brisé. Des vêtements déchirés qui jonchaient le sol. D’ailleurs, maintenant qu’elle avait vu ses vêtements à terre, elle constatait qu’elle était entièrement nue. Cependant, chose étonnante, certains de ces vêtements ne lui appartenaient pas. Sans compter qu’en plus du verre brisé, il y avait un autre verre intact posé sur le sol au pied du lit, contenant un fond de vin. Elle tendit le bras et but le reste, cherchant à retrouver à nouveau des sensations. Lentement, elle se redressa sur les genoux et s’assit sur les talons. La main de l’homme qui touchait la chute de ses reins tomba lentement à côté de sa cuisse. Bizarre. Elle ne se souvenait d’absolument rien. Voilà donc la nuit formidable dont parlait sa moitié. Cette dernière émit d’ailleurs un ricanement sonore dans sa tête qui raviva une intense douleur, un début de migraine.
    L’homme qui était allongé près d’elle était plutôt bien fait. Des cheveux noirs, un corps musclé. Son nom ? Elle ne s’en souvenait pas. Elle se leva doucement et s’approcha jusqu’à la fenêtre. Les volets n’étaient pas totalement fermés. Voilà ce qui l’avait réveillé. Dehors, la foule était en mouvement et s’approchait des échoppes diverses. Il devait être tard. Elle avait dormi plus que prévu. A nouveau, elle contempla l’homme avec qui elle avait passé la nuit. Certaines bribes de souvenirs lui revenaient. Des flashs, rien de plus. Mais une chose était certaine : il l’avait possédé. Or, personne, oui personne ne possédait jamais Flore. Elle était comme l’eau, se faufilait partout ; était solide, liquide, gazeuse ; coulait entre les doigts, s’échappant ; fraîche et douce ; mais intransigeante.

    Doucement, elle s’approcha de la table et récupéra son poignard. Tandis qu’elle s’asseyait sur le lit, à côté de lui, il se réveilla progressivement et caressa ses longs cheveux blonds qui s’éparpillaient sur ses épaules. Elle posa un doigt sur ses lèvres et alors qu’elle se prépara à frapper, elle couvrit sa bouche avec sa paume, étouffant les éventuels cris de douleurs. Alors, elle enfonça dans sa poitrine la lame. Le métal transperça la chair. Il s’agita dans un dernier soubresaut puis ce fut fini. Récitant une prière, elle lui ferma les yeux. A cet instant, Cécile et Marie entrèrent dans la chambre. Brunes, grandes et minces, elles se ressemblaient comme deux gouttes d’eau. Habillée de la même manière, il était difficile de loin de les distinguer. Leurs pupilles dorées luisaient au soleil. Lentement, elle s’approchèrent de Flore, ne tenant pas compte de l’état dans lequel elle était : nue, les mains sanglantes.


    - Madame. Avez-vous bien dormi ?
    - Parfaitement bien.
    - Votre bain est prêt.

    Elle passa dans la pièce d’à côté et entra dans l’eau chaude de la baignoire. Le sang aussitôt se mélangea à l’eau claire et le corps de la demoiselle au visage angélique retrouva sa pureté initiale. Allongée dans l’eau, Flore resta ainsi pendant de longues minutes, jusqu’à ce que la chaleur de l’eau ait totalement disparue. Alors, elle ressortit et les deux femmes lui essuyèrent le corps avant de l’aider à s’habiller. Debout dans la salle de bain, Flore laissa les deux femmes attacher la chemise d’une blancheur irréprochable. De même, elles l’aidèrent à passer le pantalon et les bottes. Enfin, à la lueur des bougies, elle sortit dans la chambre et contempla d’un regard froid le corps immobile du jeune homme. Les deux femmes la suivirent. Finalement, elle prit son long manteau qu’elle jeta sur ses épaules et tendit le bras vers Cécile qui s’empressa de lui donner le masque d’argent. Flore le posa sur son visage et d’un mouvement décidé, sortit, ses deux gardiennes sur les talons.
    Elles descendirent et au passage, elle jeta quelques pièces à l’aubergiste, achetant son silence. Les trois femmes sortirent sans un mot dehors. Elles n’avaient plus qu’à sortir de la ville. Marchant à travers les rues, les trois femmes se retrouvèrent rapidement à la porte principale de Soleriès. Flore avait l’impression de nager à contre-courant, remontant la file de commerçant qui entrait dans la cité. Dehors, elle se sentit aller beaucoup mieux. La demoiselle siffla et un magnifique griffon se posa devant elle, avec grâce et élégance.
    Isis émit un piaillement aigu et toisa les deux femmes avec beaucoup de fierté. Puis, Flore, d’un bond gracieux, sauta sur son dos.


    - Cela suffira pour aujourd’hui.

    Elle leur jeta une bourse remplie de pièces.

    - Je sais que vous souhaitez vous acheter une ferme tranquille dans Lucina. Faites donc. Il y a de quoi faire.

    Les deux femmes saluèrent Flore tandis que le griffon déployait ses longues ailes, prêt à prendre son envol. Elles prirent de l’altitude, encore, encore et encore. Bientôt, les deux femmes n’étaient plus qu’un petit point dans la plaine. Isis et Flore survolèrent l’endroit en cercles, profitant de cet instant de liberté absolu. Puis, elle posa une main sur le plumage au niveau du coup de la bête.

    - Allons. Dirigeons-nous vers l’endroit convenu.

    Elle toucha le masque d’argent posé sur son visage et caressa avec douceur le métal. A nouveau, la voix de sa moitié s’insinua dans sa tête.

    * - Pourquoi toute cette mascarade ?
    - Je viens de commettre un meurtre. Ils vont rechercher ce masque et non pas mon visage.
    - Il t’avait possédé. Tu t’es énervée.
    - Faux. Il avait vu mon tatouage. Arcania ne me l’aurait jamais pardonné.
    - Certes. Tu t’inquiètes trop. Tu lui es bien plus précieuse que tu ne veux te l’avouer. Il a besoin de toi au sein de l’Ordre.
    - Personne n’est irremplaçable. *

    Il y eu un silence dans la tête de Flore tandis que le griffon continuait de survoler Lucina. Il était merveilleux de pouvoir ainsi voyager. Finalement, elle allait beaucoup plus vite que prévu et les distances semblaient ne plus avoir autant d’importance.

    * - Tu changes Flore.
    - Toi aussi.
    - Tu es plus dure, plus froide. Les évènements t’ont endurcis le cœur.
    - En apparence seulement.
    - Je sais. J’ai changé moi aussi. Tes côtés plus doux et inoffensifs m’ont imprégné et je suis en mesure de ressentir de la pitié.
    - Vraiment ?
    - Oui, j’ai de la pitié pour l’homme que tu as tué. *

    Flore, face à cet aveu, ne répondit pas. Elle se pencha sur le cou d’Isis qui accéléra encore. Elles n’étaient plus loin de la Rivière de Cristal. Caressant son compagnon, elle murmura :

    - Faisons une pause ma jolie.

    Doucement, le griffon au plumage doré perdit de l’altitude et redescendit vers la terre ferme. Il se posa en douceur sur la berge, à quelques mètres de l’eau. Le griffon commença à se désaltérer doucement dans l’eau claire. Soudain, il redressa la tête. Quelque chose ne tournait pas rond. Flore releva elle-aussi la tête, ses yeux argentés qu’on voyait par les fentes du masque balayèrent les lieux. Elle n’était pas seule.
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Stayn Karhien
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MessageSujet: Re: Deux visages familiers. [Stayn.]   Deux visages familiers. [Stayn.] EmptyLun 25 Avr - 16:43

Sans goût, froide, rafraichissante. Voila ce que procurait cette eau à Stayn. Évidemment, il ne risquerait pas sa vie en y plongeant, du moins pas en ce moment pas tant qu'il aurait ce fauteuil roulant. Cependant sa panthère, Elenwë, bien que féline adorait l'eau et y pataugeait chassant à son la nombreuse poiscaille qui s'y trouvait. Profitant d'un bol d'air pur le général retira son cache-œil laissant ainsi son œil atteint par la magie de l'arcane. Bien que opérationnel, son œil droit commençait à prendre une couleur orangée, comme chez les félins. Il en avait conclus que se transformer encore et toujours avait des conséquences. Il avait aussi remarqué que lorsqu'il ne se transformait pas pendant un temps, la lueur s'estompait et donc que cela n'était pas irréversible. Quoiqu'il en soit, pour se protéger d'une certaine Xénophobie il portait son cache œil. Certes cela était voyant, mais moins qu'un œil orange et un autre noisette. ces derniers temps, il vivait en Lucina, dans la maison de sa défunte mère. Prendre du bon et gagner un peu d'argent à faire de la paperasse...Enfin de la paperasse, il avait quand même bien qu'en fauteuil accomplit quelques missions. Quoiqu'il en soit son cache avait donc été posé sur ses genoux et il admirait le bel animal patauger.

Une fois son temps de distraction terminé, il se tourna et se servit de sa télékinésie pour soulever des objets. Le but étant de tenir le plus longtemps possible et ainsi pouvoir se servir de ses jambes le moment venu. certes cela n'était que temporaire, mais il ne voulait pas rester en fauteuil. Si jamais il avait un soucis, il en mourrait. Alors il préféra jouer la carte de la prévention, juste en attendant qu'il récupère l'usage naturel de ses jambes. Et puis un nouveau don n'est jamais mal-venu. Surtout quand il s'agit de télékinésie.

Alors qu'il s'entrainait et que l'animal revenait avec un sacré poisson, il vit arriver un griffon avec un être dessus. Visiblement une femme au vu de sa carrure fine. Mais il ne put pas en dire plus car trop loin. Elenwë vînt s'asseoir à ses côtés, tel un chien de garde sachant quoi faire si jamais un pépins se présentait. Son pelage était beau, sa taille supérieure à la moyenne et la particularité du félin résidait dans ses taches bleutées sur son pelage, tel un tatouage. Une fois le nouvel arrivant assez près pour qu'il puisse le voir, Stayn eut un sourire. Il connaissait cette personne, bien que en fauteuil roulant et presque méconnaissable elle finirait par le reconnaître. Une monture volante ? Voila quelque chose de peu commun que Stayn ne possédait pas. Bien qu'il puisse se transformer ainsi, aucun animal de ce type n'avait encore accepté d'être monté par Stayn et encore moins de lui tenir compagnie. Mais au fond il s'en fichait un peu, Elenwë était là et faisait tout ce qu'il fallait. Elle déposa même le poisson fraichement pêche, encore mouillé sur les cuisse de Stayn. Un geste qui le désespéra et il envoya valser le poisson aussi tôt rattrapé au vol et dans un grognement par l'animal.


" - Tu l'as pêché, tu t'en occupe. Tu le garde jusqu'à ce qu'on le cuise ou tu le jettes! Et si tu le jettes je me transforme et je te fou une raclée pour t'apprendre l'éducation. On ne tue pas comme ça, écervelée."

Ces deux là, toujours à s'embrouiller pourtant il était bien visible qu'ils ne s'abandonneraient jamais l'un l'autre. Cette solidarité franche entre eux. quoiqu'il en soit il décida de s'approcher de cette femme. Son nom il le connaissait, rappelant l'été et le parfum doux emporté par le vent. Ses yeux si particuliers qu'il n'avait jamais pu oublier. Pourtant pas effrayé par ceux-ci, au contraire. Mais impossible de les oublier. Il dit alors doucement son nom comme pour lui dire bonjour: Flore.
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Flore Morinstal

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MessageSujet: Re: Deux visages familiers. [Stayn.]   Deux visages familiers. [Stayn.] EmptyLun 25 Avr - 17:46

    Non, elles n’étaient pas seules dans cet endroit que Flore considérait comme sacré. Il fut un temps où elle venait jouer sur les bords de cette rivière. C’était son enfance. Cette époque, bien que ne remontant pas à un temps si ancien que ça, lui paraissait dater d’une éternité. La jeune femme caressa doucement le cou d’Isis, cherchant en même temps à donner cette impression de nonchalance qu’elle savait si bien imiter. D’ailleurs, Isis imita l’humaine et recommença à boire. Néanmoins, Flore savait qu’elle contemplait les alentours de ses sens affûtés. Soudain, elle localisa la présence et instantanément le griffon se retourna face à l’humain qui arrivait. Isis toisa la panthère à ses côtés et émit un cri d’avertissement. C’était une femelle, qui plus est particulièrement fière et qui n’aimait pas qu’on s’approche ainsi d’elle. Si elle tolérait Flore, c’était grâce au fait qu’elle lui avait sauvé la vie. Mais elle n’approuvait pas que d’autres humains s’approchent. Mais Flore posa doucement sa main encore une fois sur son plumage mordoré. Elle l’invitait au calme. Bien droite, elle-même toisa de son regard argenté le nouveau venu.
    Il n’était pas la personne à laquelle elle s’attendait. Assis dans un fauteuil roulant, il n’avait rien d’un agresseur potentiel. Au contraire, il ne semblait même armé. Mais la panthère qui l’accompagnait avait tout de même l’air dangereux. Quoique Flore ne craignait pas de se battre face à un tel animal. Cependant, ils n’avaient aucun signe d’agressivité. Et Flore n’attaquait pas par plaisir. A mesure qu’il s’approchait, elle pouvait distinguer chaque trait de son visage. Un visage marqué par des évènements qui lui étaient inconnus. Il ne paraissait pas menaçant. Seulement blessé et inoffensif. Mais s’il est une règle que Flore n’avait jamais oublié, c’était de ne jamais se fier aux apparences. Elles sont trompeuses et conduisent à la perte.

    Soudain, il murmura son prénom. Si doucement d’abord qu’elle crut rêver. Mais non, dans les yeux de l’homme brillait la prunelle de la certitude. Peut-être également une légère joie ?

    La première réaction de la jeune femme fut une peur incontrôlée. Il la connaissait ? Où ? Comment ? Par quels moyens ? Que savait-il sur elle ? Pouvait-il lui causer du tort ? Sa seconde réaction fut la suite logique de toutes ces questions rhétoriques : la surprise. Elle ne le reconnaissait pas. D’ailleurs, Isis sentait son hésitation car elle secoua ses grandes ailes et poussa un cri aigu, signe d’avertissement.


    * - Aha ! Ma pauvre amie ! Tu es risible ! Quelle mémoire tu as !
    - Toi, le monstre, la ferme !
    - Monstre ? Tu devrais commencer par réfléchir sur tes propres actes ! *

    Soudain, sa mémoire revit l’homme qu’elle avait connu et qui possédait les mêmes traits que cet homme qui se tenait devant elle. Une ressemblance frappante qui alerta aussitôt la belle jeune femme. Il était étrange de penser que cet homme, faible et assis dans un fauteuil roulant ait été la personne qu’elle avait rencontrée et admirée. Comme il était loin ce temps ! Cette époque si ancienne pendant laquelle elle croyait encore à certaines choses. Aujourd’hui, c’était encore à peine si elle croyait en l’Humanité tant elle avait vu d’horreurs. Des horreurs parfois auxquelles elle avait contribué. Cet homme, dont elle se souvenait à présent à la perfection, les souvenirs ayant été ravivés, faisait partie des personnes qui blâmaient à la fois les déchus et les esprits. D’ailleurs, ce jour-là, il lui avait posé la question pour savoir de quel côté elle se rangeait. Elle avait répondu qu’elle ne savait pas. Aujourd’hui, elle savait de quel côté elle s’était rangée. Mais pour rien au monde elle le lui aurait dit. C’était un véritable secret.
    Isis continuait à s’agiter tandis que sa compagne était plongée dans ses réflexions. Aussitôt, l’humaine caressa le plumage de la créature qui retrouva instantanément un calme impérial. Elle toisa toujours la panthère avec dédain. C’était le problème des griffons : ces créatures nobles pensaient qu’elles étaient les plus belles, les plus rapides, les plus intelligentes sur les trois Mondes.
    Elle ne lui avait toujours pas répondu.

    Lentement, elle se redressa et commença à parler, de cette voix cristalline et chantante qui lui était caractéristique. Cependant, elle était monotone comme si rien ne lui importait réellement.


    - Je vois que ceux qui connaissent la couleur de mes yeux ne peuvent m’oublier et reconnaîtront ma véritable identité quel que soit l’endroit où je suis.

    Lentement, elle porta sa main jusqu’à son visage et dans un geste, retira le masque protecteur de son visage doux et blanc comme la neige. Ses longs cheveux blonds s’éparpillèrent dans la brise.

    - Ta disparition m’avait causé beaucoup de chagrin à l’époque. Etrange, n’est-ce pas ? Je veux dire que la Fortune se plait à faire ses tours. Hier, tu étais là, devant moi, dans toute ta splendeur. Je t’admirais. Et aujourd’hui, te voilà réduit à un rang nettement inférieur au mien.

    Son ton et ses traits s’adoucirent cependant, effaçant la dureté de ses propos. Elle était injuste et il n’était pas nécessaire d’ajouter aux problèmes de cet homme les moqueries incessantes d’une femme à la langue acérée.
    Elle continua de tendre le bras droit, son masque toujours en sa main et le lâcha sur le sol. Ce dernier émit un bruit mat, celui du métal tandis qu’elle se cognait contre les cailloux de la berge. Passant une jambe par-dessus le cou d’Isis, Flore mit pied à terre et resta debout, bien droite, contemplant toujours Stayn pendant quelques minutes.


    * - Ton sarcasme me fait rire doucement, déclara sa moitié dans sa tête.
    - Je préfère ne pas relever.
    - Il pourrait t’être utile. *

    La jeune femme s’approcha alors, posant un pied après l’autre, pleine d’élégance et de noblesse. Elle contemplait toujours de son regard argenté l’homme qu’elle avait tant admiré pendant le passé. Une seule question lui brûlait les lèvres. Une question qu’elle avait du mal à refréner.

    - Je t’ai tant admiré que j’ai du mal à saisir quelle personne t’as fait une telle chose.

    Elle s’arrêta juste devant lui.

    - Un seul mot de ta part et je le tue. Une chose sur ce Monde m’insupporte, lorsqu’on réduit à cet état un homme.

    Elle se tut et contempla ses yeux, ainsi que l’œil doré qui avait changé. Il était si étrange de penser qu’il ait pu à ce point se faire avoir. Encore une fois, elle le toisa avant de détourner son regard pour contempler l’eau. Elle avait changé. S’en était-il rendu compte ? Probablement. La jugeait-il sur sa dureté ? Sans aucun doute. Mais il était une leçon qu’elle avait apprise au fil du temps que la force des évènements l’avait obligée à retenir : seuls les forts survivent. Et il fallait choisir son camp, prendre position : devenir fort ou rester faible.
    Elle afficha alors un sourire plus doux, plus compatissant. Un sourire qu’elle n’aurait jamais osé donner à quelqu’un si ils n’avaient pas été seuls sur cette berge, avec pour seule témoin l’eau courante. Car même si en apparence elle avait changé, il restait chez elle cette parcelle de douceur qu’elle pouvait donner à ceux qui la méritait.
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Stayn Karhien
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MessageSujet: Re: Deux visages familiers. [Stayn.]   Deux visages familiers. [Stayn.] EmptyMar 26 Avr - 11:42

Heureux de voir qu'il ne s'était pas trompé il admira la femme devant lui, pour sa beauté, son caractère mais aussi pour son évolution. Évidemment, Stayn avait l'esprit critique et ne put s'empêcher de remarquer que son évolutions semblait amener des avantages mais aussi des inconvénients. Oubliait-elle l'humilité ? Si timide et si douce, il aurait juré que l'humilité aurait été l'une des qualités principales de cette femme mais pourtant, sans vraiment le vouloir elle l'insultait. A cela, le Général ne put que sourire, non pas un sourire supérieur mais compatissant. Pour elle, pas pour lui. Buvant ses paroles, s’imprégnant de son parfum, de sa voix il se remémorait les souvenirs passés avec elle. Malgré sa musculature, la dame aux cheveux de blé pouvait porter une épée comme Stayn n'en avait jamais tenté de porter. Ses deux Katanas suffisaient largement. Surpris par ses aveux, il se concentra pour en écouter plus. De l'admiration, pour lui ? Un semblant de fierté s’immisça en lui, vite remballé par l'envie irrépressible de Flore, tuer celui qui lui avait fait ça...Mais qui lui avait fait ça? Directement lui même, mais indirectement ? Une femme. Lentement il recula, laissant de l'espace au griffon puis prit la parole d'un ton assuré:

" - Je crois que je ne suis le responsable de ma situation. Mais s'il te plait, en tant qu'ami je te le demandes. Ne te trompes pas sur mon sort, je ne suis pas si inférieur à toi. Je ne penses pas me tromper en te disant que nous nous valons. "

Il afficha un sourire provocateur, provocateur car radieux et joyeux. Comme s'il était heureux d'annoncer la nouvelle, il avait trouvé un moyen de se battre et de vivre en attendant que ses jambes lui reviennent. Réfléchissant encore un peu, il la toisa elle et son griffon. Commettait-elle l'erreur de le juger sur son apparence actuelle ? Tout en soupirant il dit en Elfique à Elenwë de rentrer à la maison. Stayn la savait fière et le duel entre le piaf et l'chaton n'allait pas tarder si ceux-ci continuaient à se défier du regard. L'envie de se lever pour lui montrer le brûlait de l'intérieur, comme pour lui donner une leçon. Lui mettre une raclée ? Surement pas, Stayn était un gentleman et puis si jamais elle était plus forte que lui ses paroles n'auraient été que du vent. Mais toute fois si elle le demandait...En plongeant son regard dans le sien, il pensa alors à son œil et puis il finit enfin par reprendre la parole:

" - En fait, je vois très bien des deux yeux. Je porte juste un cache œil pour ne pas choquer les gens et pour ce qui est de mes jambes. Ce n'est pas définitif. Raison pour laquelle, je suis blessé de t'entendre me rétrograder à ce point. Évidemment, je refuse de faire preuve de vantardise. mais tout de même, restons poli. Je te remercie aussi, tes paroles me touchent énormément, cependant si tu devais tuer quelqu'un ce serait moi même. Mon erreur aura été de ne pas être assez vigilent et mon ennemi en a profité pour me faire chuter. Heureusement ce n'est que temporaire. Mais assez bavardé, tu ne m'as jamais fais comprendre que tu aimais les paroles et je ne penses pas que ça ait changé.
"

Aisément, pour ne pas dire facilement le général se leva de sa chaise. Ses jambes parfaitement tenues grâce à la télékinésie. Évidemment son temps était limité mais il pouvait bien rester quelque minutes à s'amuser avec Flore si elle aussi l'acceptait. Debout, sans son cache œil, voila que l'homme qu'il est reprenait de la valeur. En fait, sa forme était même meilleure que lorsqu'il avait rencontré Flore, son utilisation de la magie bien meilleure et ses conditions physique aussi. Cependant il se doutait que cela valait aussi pour Flore. Si un Griffon avait accepté de se joindre à elle, ce n'était surement pas pour rien. Quoiqu'il en soit, il pourrait se dérouiller un peu. Des flammes bleutées se mirent à embraser ses deux bras avant que deux lames noires Mat apparaissent. Flore les connaissait surement. Le général avait pour habitude de les jeter et de s'en servir comme fouet grâce a des chaines arcaniques reliées à ses poignets. Non apparente pour le moment, elles se feraient voir le moment venu. Alors que ses sabres venaient d'apparaître, son arcane continuait d'affluer autour de lui. Des flammes bleutées autour de lui symbole qu'il était en perpétuelle utilisation de son arcane. En fait il s'en servait pour la télékinésie sur ses jambes. Souriant, il finit par dire:

" - Peut-être pourrions nous nous amuser un peu. pas de match à mort je n'aime pas cela, puis pas trop longtemps non plus. Sinon je finirait par tomber par des terre à cause de mes jambes. Cependant, tu as réussi à me vexer et je n'aime pas me faire traiter d'infirme. "

Comparé à la dureté de Flore, Stayn semblait être chaleureux, voir même content de la revoir. Peut-être parce qu'il était heureux de la voir en vie ? Il n'en savait rien mais il serais honoré si jamais celle-ci acceptait. Ça faisait un petit moment qu'il s'était pas battu...Un sacré petit moment, en fait depuis qu'il tomba et perdit ses jambes.
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Flore Morinstal

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MessageSujet: Re: Deux visages familiers. [Stayn.]   Deux visages familiers. [Stayn.] EmptyMar 26 Avr - 15:28

    Flore avait toujours respecté et admiré son ami. C’était pour cette raison qu’au fond d’elle-même, le voir de cette manière, lui brisait le cœur en mille morceaux. Il était particulièrement décevant de voir son modèle de cette manière. Mais elle se doutait bien que c’était encore plus dur pour lui. Ce petit échange semblait avoir piqué à vif son interlocuteur. Il répondit avec verve et tact ce qui déclencha chez notre belle blonde un sourire amusé. Elle savait pertinemment qu’il avait sa fierté et que surtout, elle était importante chez lui. Contrairement à ce qu’il aurait pu penser, elle ne l’avait jamais sous-estimé. D’ailleurs, lorsqu’on dressait le bilan des différents combats effectués ces derniers mois, elle n’en était pas ressortie indemne. Certes, ce n’était pas comme Stayn : elle n’avait pas perdu l’usage de membres ou quoi. Non. Mais chaque combat amenait une nouvelle blessure. Une nouvelle cicatrice sur son corps blanc comme la neige. C’était en partie pour cette raison qu’elle ne se permettrait jamais de le faire paraître pour inoffensif, elle-même n’étant pas parfaite.
    Ce n’était pas définitif ? En voilà une bonne nouvelle. Néanmoins, même si Flore avait appris qu’à tout jamais il resterait cloué sur ce fauteuil, elle n’aurait pas ravalé ses paroles. Elles étaient destinées à voir s’il avait conservé cette fierté et surtout s’il avait toujours de la force en lui. Sous ses yeux il se leva, usant de façon ingénieuse et impressionnante de son pouvoir de télékinésie. Voilà ce que Flore appréciait chez lui, c’était cette capacité d’adaptation à n’importe quelle situation. Une capacité étonnante qui faisait de lui quelqu’un d’exceptionnel. Et dangereux également puisqu’au combat il devenait encore plus doué.

    Il était tellement étrange qu’ils se retrouvent face à face après tant de changements. Elle n’était pas la seule à avoir changé. D’ailleurs, elle était persuadé que cet homme était bien plus puissant qu’il ne le laissait paraître. Elle ne sous-estimait pratiquement jamais les personnes qui l’entouraient, mais analysait avec perspicacité leurs caractères pour déterminer leurs points forts et leurs points faibles. Flore voulait une nouvelle analyse de Stayn. Elle aurait pu se détourner et retourner sur le dos d’Isis pour s’en aller. C’était d’ailleurs ce que demandait le griffon. Elle ne supportait pas la panthère qui elle-même la regardait avec dureté. Cependant, Isis était sûrement plus dangereuse que la panthère et dans l’intérêt des deux compagnons, Flore exhorta son compagnon de route au calme. Elle posa sa main sur le cou et caressa à nouveau les plumes. Mais abandonner cet homme ici et faire comme si ils ne s’étaient jamais connus… C’était presque comme de la lâcheté. Et si un adjectif qualifiait parfaitement la belle blonde, c’était la loyauté. Loyauté envers les gens qu’elle avait appris à respecter. Finalement, elle murmura à l’adresse du griffon :


    - Pars te reposer. Cesse de t’énerver pour rien.

    Le puissant griffon déploya ses longues ailes et s’envola doucement dans les airs, toisant toujours la panthère qui elle-même s’était éloignée. Isis se posa plus loin.
    Stayn était véritablement vexé. Il lui proposait même un match. Soit, elle ne refusait jamais un défi, quel qu’il soit et même si elle avait face à lui quelqu’un d’apparemment infirme. Elle ne lui dit pas qu’en réalité, elle l’avait provoqué exprès pour voir s’il avait progressé quand même, malgré ses jambes. Et surtout, elle voulait voir si sa psychologie avait changé et quelles méthodes il allait utiliser pour la battre.


    * - Décidément, tu es bien perverse par certains aspects.
    - Je n’avais pas l’intention de le vexer. Ou plutôt si, mais sans le blesser spécialement.
    - C’est bien ce que je disais, tu es vicieuse.
    - Non, ce que je vais faire prouvera l’amitié que je lui porte.
    - Du vent ! *

    La jeune guerrière s’approcha de Stayn, faisant un simple pas en avant. Elle eut un sourire qui dévoila ses dents blanches comme la perle.

    - Pardonne-moi de t’avoir blessé. Telle n’était pas mon intention. J’accepte ton défi.

    Elle retira ses gants de voyage blancs et les laissa tomber à terre. Puis, d’un mouvement rapide, défit la cordelette en argent qui retenait son long manteau de voyage. Ce dernier, dans un mouvement fluide, se posa sur le sol, derrière la jeune femme. A présent, qu’elle avait dévoilé sa tenue simple, elle était prête. Prête au combat. Stayn venait de faire apparaître ses deux katanas. Soit, elle allait lui montrer elle aussi qu’elle ne se retiendrait en aucun cas. L’arcane affluait autour de lui, le rendant encore plus menaçant. Avait-il encore gagné en puissance ? Mais contrairement à ce qu’on aurait pu attendre d’une personne égoïste et qui s’était moquée d’une personne ayant en réalité des capacités, Flore sourit. Il n’allait pas tarder à découvrir dans quel but elle l’avait provoqué. La jeune femme porta la main droite à la garde de son épée et la tira, lentement et avec beaucoup de douceur, comme si elle caressait un amant. Ahnor. La main de la justice. Elle était là, elle aussi, inchangée depuis qu’ils s’étaient quittés. La moitié de Flore, ravie par la perspective d’un combat, envoya inconsciemment de l’énergie à la demoiselle.

    - Bien, puisque tu sembles vexé et pour ne pas t’agacer plus, je suppose que tu ne m’en voudras pas si je ne me retiens pas.

    Elle tendit sa main gauche vers la rivière et aussitôt, un filet d’eau remonta jusqu’à la poigne de Flore. Doucement, lentement, l’eau commença à former une réplique plus petite de l’épée de la justice. Alors, avec une rapidité surprenante, l’eau devint de la glace.
    Voilà, l’équilibre était rétablit. Certes, Flore ne se battait pas extrêmement bien avec la main gauche, mais elle pouvait néanmoins parer les coups des deux katanas de Stayn.
    Mais, contrairement à ce qu’on pouvait penser, elle n’utilisera pas autrement sa magie de la glace et de l’eau, si ce n’est pour former des armes qu’elle prendrait et non pas qu’elle dirigerait vers Stayn. Du moins, pas pour le moment. Elle voulait monter en crescendo. Flore avait compris une chose en croisant son regard : ce combat semblait porter une valeur symbolique pour lui. Laquelle ? Oh ! Elle ne savait pas. Mais peu importe, elle l’aiderait comme prévu à se dépasser. La jeune femme plaça les deux épées devant elle.
    La première attaque qu’elle allait lancer ne serait pas forte, elle serait faible pour tester son adversaire et voir jusqu’où elle pouvait aller. Il y avait quelque chose qui n’avait pas non plus changé dans son style de combat et dont Stayn devait se souvenir : c’était l’extraordinaire agilité dont elle faisait preuve pour combler le manque de force qu’elle avait.
    Elle aurait pu lui parler, pour l’avertir de son attaque. Mais comme il l’avait si justement souligné précédemment, elle n’aimait pas parler pour ne rien dire. Et de toute manière, lorsqu’on amorçait un combat avec quelqu’un, il fallait se tenir prêt à n’importe quel moment. C’était la première règle qu’on apprenait, la règle d’or. D’un bond, elle s’élança. Ses pas étaient agiles et rapides. D’un bond rapide et délicat, elle s’approcha encore plus de son adversaire. Puis, d’un coup sec et rapide, mais qui manquait cruellement de force, elle abattit la première épée en métal, sitôt suivi de la seconde en glace. Les deux butèrent contre les métaux des katanas. Flore approcha son visage à distance respectable de son adversaire et le gratifia d’un sourire. En fonction de la manière dont il riposterait, elle changerait de tactique et lui dévoilerait plus ou moins de sa force. Tout dépendant de lui, à présent.
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MessageSujet: Re: Deux visages familiers. [Stayn.]   Deux visages familiers. [Stayn.] EmptyMar 26 Avr - 17:27

Voyant son amie insister sur le fait qu'il était vexé il ne put s'empêcher de lâcher un petit rire qui aurait pu paraitre nerveux mais pas du tout. Surement s'était-il mal exprimé ? Vexé? Oui dans un sens car elle l'avait peut-être jugé sur la couverture et avait pu paraître hautaine. Mais sa façon de venir à lui pour le combat, sa façon d'amorcer sa charge le gratifia et il crut presque la reconnaître. Une fois qu'elle fut en position, le Général ne bougeât pas. Ses deux Katanas étant légers, ils pouvaient se déplacer assez rapidement pour réagir. Le Général leva les yeux au ciel, puis sentit la brise déferler sur son visage. Oui! Un bon combat, qui parlait de se retenir ? Il dit alors avec amusement:

" - Ne t'en fais pas, il n'est pas de blessures qui ne peuvent guérir. Et surtout, tu m'offenserais en retenant tes coups. Comment pourrais-je être crédible sinon... "

A peine eut-il terminé sa phrase, que l'épéiste lui tomba dessus. Rapide et agile, par chance Stayn l'était aussi et il para l'attaque sans difficulté. Lame contre lame, ils ne mettaient pas de force, il se regardaient juste droits dans les yeux. Dans un sens, il voulait l’impressionner et dans un autre il ne voulait pas tout lui révéler non plus. Ne sachant trop quoi faire, il préféra ruser plutôt que de montrer ses pouvoirs. Souriant, il posa le regard sur un de ses sabre qui s’enflamma avec l'arcane avant de laisser apparaître cette fameuse chaine arcanique qui avait entouré la lame de glace. Tirant alors sur son sabre pour écarter son bras et ainsi laisser une ouverture au niveau des haches, le Général envoya plus comme un avertissement un coup de pied au niveau de la cuisse. Plus tard il viserait le genoux et surement avec plus de conviction. A peine son coup de pied amorcé, il fit disparaître la chaine arcanique. Son attaque avait plus pour but de la faire reculer.

Ceci fait, il recula à son tour comme pour marquer la distance entre eux. L'intérêt de faire disparaître la chaine si vite était de faire ne sorte que l'adversaire ne comprenne pas vraiment comme l'action avait été exécutée. Car bien que sans danger dans le fait de retirer sa garde, il fut quand même assez rapide. Mais Stayn n'était pas dupe, il se doutait bien que si proche de lui elle n'aurait pas fait l'affront de ne pas observer et elle avait surement du prêter attention au stratagème de celui-ci. Malgré sa la lame, il la savait rapide, raison pour laquelle il la gardait assez loin de lui. après tout on ne sait jamais. Puis qui aurait pu savoir quel tour elle lui réservait. Confiant dans un sens, il voulait la faire transpirer un peu et ses chaines arcaniques allait l'aider dans l'opération. Jetant son sabre au niveau de ses pieds de façon à ce qu'il se plante dans le sol, il fit apparaitre la chaine arcanique pour une attaque verticale. Avec force il tira la chaine vers le haut tandis que sa main droite jetais son sabre pour un coup circulaire horizontal au niveau du coup. Ainsi il pouvait grâce à ses chaines attaquer horizontalement et verticalement avec de la distance. Cependant, bien qu'à l'abri de son adversaire, l'attaque n'était que peu utile si l'adversaire arrivait à s'en défaire. Trop peu réactive il ne pourrait pas changer la direction de ses lames en cours de route, tout ce qu'il fit c’est se préparer à en découdre au corps à corps si jamais elle arrivait à se faufiler jusqu'à lui entre les chaines et ses deux sabres. Mais il fallait le dire, sa meilleure option était de reculer. Du moins, avec les éléments que Stayn avait sur elle, c'est ce qu'il pensait...mais comme avec la magie l'on est jamais sur...
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MessageSujet: Re: Deux visages familiers. [Stayn.]   Deux visages familiers. [Stayn.] EmptyVen 6 Mai - 7:59

    Son visage était à quelques centimètres de celui du Général. Son souffle léger et froid contrastait avec la chaleur normale de la peau de Stayn. Flore semblait si froide par rapport à lui, et elle l’était d’autant plus lorsqu’elle faisait appel à sa magie de la glace. La jeune guerrière eut un sourire, confiante en elle. Ce fut un tort. A son tour, son adversaire lui réservait une surprise. Il enflamma la lame d’une sorte de chaîne, à priori faite d’arcane. C’était mauvais ça. L’épée de glace, qui était contre celle entourée d’arcane risquait de ne pas résister, ou alors de lui demander de dépenser un peu de magie. Pas de doute, il était fort. Son attention détournée par le petit numéro qu’il venait d’exécuter, Flore ne vit pas tout de suite le coup de pied arriver. Disons que ce ne fut pas vraiment elle qui le vit venir.

    * Attention ! *

    Mais malgré l’exclamation de sa moitié qui elle, avait senti le coup venir, la jolie blonde ne put l’éviter à temps. Elle le reçut dans la cuisse. La douleur fut négligeable par rapport à celle qu’elle aurait eue s’il avait touché le genou. Mais elle retint tout de même un glapissement et recula, boitillant momentanément. Elle recula de quelques mètres, installant de la distance entre eux. Ceci lui accordait également un moment de répit, le temps pour elle de mettre au point une nouvelle stratégie. Après tout, c’était ce pourquoi Flore était la plus douée : échafauder des stratagèmes.
    Un vent léger souffla sur son visage et son cœur se mit à battre plus vite, plus fort. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas eu un combat dans ce genre. Un combat uniquement pour sentir le frisson du plaisir inégalable de l’adrénaline. Au départ, c’était simplement une leçon pour l’homme qui se tenait debout devant elle. Mais, maintenant, elle avait plutôt envie de se donner pour elle-même, et non pour lui. Un autre sourire s’afficha sur visage. Plus vrai. Un sourire naturel, sans une trace de méchanceté, de moquerie ou de cynisme. La jeune femme se redressa. La douleur dans sa cuisse avait presque disparue. Elle était bonne pour un bon bleu, voilà tout.
    Elle n’eut que très peu de répit en fin de compte. Stayn lançait déjà une nouvelle attaque. Et pas n’importe laquelle. Flore n’avait jamais vu d’attaque semblable. Interloquée, elle ne savait pas comment réagir. Elle pouvait essayer avec ses deux épées de parer l’attaque horizontale avec l’une, et la verticale avec l’autre. C’était risqué. Et elle manquait de force. Non, c’était la défaite assurée. Elle devait s’éloigner rapidement. Il se rapprochait. Cependant, il était déjà trop tard. Elle n’avait plus le temps de bouger ou de faire quoi que ce soit. Soudain, mue sans doute par l’instinct du désespoir, la jeune femme se recroquevilla sur elle-même et une boule de glace, à la manière d’un cocon, l’enveloppa toute entière. Il fut formé à une vitesse incroyable. Le temps avait changé pendant cette défense ultime. Une sorte de neige tombait doucement autour d’eux. Quelques flocons, ça et là. L’attaque ricocha contre le cocon. Encore une fois, Flore l’avait échappé belle. Tandis que la chaîne et la lame étaient renvoyés vers son adversaire grâce à cette barrière, cette dernière se disloqua en des glaçons fins et délicats. Elle apparut alors derrière sa défense, se redressant avec calme et sang-froid. Elle respirait plus rapidement ; cette défense lui avait demandé de l’énergie : pouvoir laisser la magie couler en elle aussi rapidement, c’était plus pas mal.
    Mais elle devait également reconnaître que cette attaque était ingénieuse. Il ne voulait pas l’affronter directement au corps à corps, redoutant peut-être sa grande agilité. Aussi avait-il trouvé le moyen de s’éloigner d’elle tout en pouvant l’attaquer. Il ne faisait aucun doute que si Flore n’arrivait pas à passer cette attaque, elle ne pourrait en aucun cas le vaincre, ou du moins l’approcher pour le forcer au corps à corps. Mais il en fallait bien plus pour la décourager. S’il se servait de l’arcane, elle se servirait de la glace. Ses doigts se resserrèrent autour des deux épées. Elle n’abandonnait jamais. Parfait, il l’obligeait à faire appel à quelque chose de plus angoissant encore que la magie. Elle allait le faire.
    Les deux épées se pointèrent vers le sol. Elle ferma doucement les yeux. L’air sembla se refroidir autour d’elle. Dirigée vers elle-même, elle toucha lentement la prison spirituelle dans laquelle était enfermée sa moitié. Mais observons ce que voyait et ressentait Flore à l’intérieur d’elle-même. Il y avait devant ses yeux une prison transparente mais dont les murs semblaient frémir à chaque contact. Dans la cellule, se tenait assise la réplique exacte de Flore, cependant totalement différente. Cette différente, dans l’esprit de la guerrière, était matérialisée par la robe noire qu’elle portait, en contradiction avec celle blanche de la Flore qui contrôlait le corps physique et qui avait engagé le combat avec Stayn. Flore s’approcha doucement de la prison et contempla sa moitié avec beaucoup de calme.


    * - Il est l’heure.
    - Je sais. Il ne doit pas mourir.
    - L’une sans l’autre, nous ne sommes que moitiés.
    - Ensemble, nous devenons entiers. *

    Flore approcha doucement sa main de la prison. Lentement, les deux moitiés commencèrent à fusionner. Mais elle ne permit pas à sa moitié de venir entièrement avec elle. Seulement un quart. Autrement dit, 25 %. Mais revenons à l’extérieur, d’où la scène était moins palpitante.

    Le combat venait de prendre une tournure toute nouvelle. Flore se tenait donc debout, face à Stayn, les yeux fermés, chaque muscle de son corps apparemment relâché. Soudain, elle rouvrit les paupières. Ses prunelles, toujours argentées, brillaient cependant d’une étrange lueur. Une lueur différente, qui indiquait quelque chose de nouveau. Mais la guerrière contrôlait toujours complètement le corps physique. Mais sa force avait considérablement augmenté, tout comme son agilité et ses instincts. A cet instant précis, elle venait d’entrer dans le combat, de prendre la chose très sérieusement. Il pouvait l’attaquer à distance. Soit. Elle ferait de même.
    Dans un premier temps, elle contempla son visage. Il portait les traces de quelques cicatrices, mais à part ces détails insignifiants, elle ne relevait aucune autre chose anormale. Ses yeux semblaient toujours allumés par la flamme de la résolution. Pour rien au monde il ne laisserait tomber. Bien. Parfait même. Revigorée par l’arrivée de sa moitié, Flore allait pouvoir lui démontrer qu’elle aussi savait utiliser la magie. Lentement, au-dessus de sa tête, se formatait des pics de glaces, de tailles différentes, allant parfois de la densité d’un simple couteau à celle d’une lance. Cependant, Flore n’avait pas le temps d’en former autant qu’elle le désirait. Dans les yeux du Général, brillait également la flamme de la détermination, ce qui impliquait qu’elle allait devoir agir rapidement, sans prendre le temps de faire comme elle l’aurait souhaité au départ. Qu’à cela ne tienne ! La dizaine de pics formés lui donnerait déjà du fil à retordre. Puisqu’il l’attaquait de loin, elle ferait la même chose. Et rirait bien qui rirait le dernier !
    Elle leva ses deux épées vers le ciel. C’était le seul moyen qu’elle avait trouvé pour passer la chaîne arcanique. L’occuper à quelque chose pour l’attaquer ensuite. Oh ! Elle aurait pu choisir de former à chaque fois sa défense de glace. Mais c’était risqué et ça demander beaucoup trop d’énergie finalement. Flore allait donc l’occuper correctement avec sa première attaque. Elle eut un sourire amusé et contempla le ciel et ses pics. Puis, d’un geste sec et rapide, elle pointa ses deux bras dans la direction de son adversaire. Aussitôt muent par la magie de la jeune blonde, la glace fondit droit sur Stayn, à une vitesse effrayante.
    Mais Flore n’allait pas le laisser se défendre aussi facilement face à cette attaque qu’elle affectionnait particulièrement. A son tour, elle s’élança. Vive et agile comme un écureuil. Un nuage léger fait d’une sorte de brume se forma, sûrement à cause de la glace réduite à néant. Quoi qu’il en soit, Flore, de sa main droite, envoya un coup à l’horizontal qui avait également pour but de trouver la gorge de Stayn. Cependant, contrairement au coup précédent, elle y mit une force nettement plus incroyable, formée grâce à l’élan de sa course.
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MessageSujet: Re: Deux visages familiers. [Stayn.]   Deux visages familiers. [Stayn.] EmptySam 7 Mai - 18:42

Son regard ne lâcha pas une seule seconde ses sabres, cependant ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'il vit la technique défensive de Flore. Bien qu'assez radical, cela restait très impressionnant à voir sans compter la météo changeante et la température chutant au fur et à mesure que ce cocon de glace se formait. Ses sabres ne firent que ricocher, il les rappela simplement à lui et se mit en position de défense laissant la femme aux yeux d'argent quitter son cocon et revenir. Cette fois c'était à son tour d'attaquer, un peu comme un jeu de rôle mais la contre-attaque était possible. Tout en jetant un petit coup d’œil derrière lui pour voir qu'il n'était pas très loin du lac il fit deux pas en arrière. On ne sait jamais après tout. Sérieux, ses yeux se posèrent sur les pics de glace, la température se rafraichissait et il se surprit même à voir de la buée sortir de sa bouche. Cela lui plaisait beaucoup, ses compétences étaient élevées! Lorsqu'elle mit ses lames en l'air, Stayn ne sut pas quoi faire, qu'elle attaque devait-il parer ? Peut-être serait-ce les deux et dans ce cas il serait cuit par Flore ou par la glace...Ne cherchant pas à réfléchir plus il la laissait faire ce qu'elle avait à faire.

En quelques secondes les pics lui foncèrent dessus, d'un coup croisé rapide et vif de ses katanas il tenta de les briser mais ceux-ci explosèrent d'eux même en créant un léger brouillard. Son cœur manqua un battement, pour faire cela Stayn avait prit appui en avant et donc reculer était impossible. Tout cela se joua en à peine quelques secondes, il savait que Flore n'était pas loin de lui, elle n'allait pas lancer ces cristaux juste pour faire joli et il préféra se sacrifier. Son énergie arcanique augmenta, laissant apparaître des flammes bleutées plus lumineuse puis il fut éjecté violemment en arrière en direction du lac. Le choc qui l'expulsa en arrière fut si agressif que Stayn s'en arrêta même de respirer. En l'air il se prépara à nager dans le lac mais son corps tomba violemment sur de la glace avant de continuer plus loin sur le lac. Le froid l'avait gelé, du moins assez pour que Stayn puisse s'y trouver sans couler. Une trainée de sang depuis son point de chute jusqu'à sa position actuelle était plutôt bien visible. son coude et son avant bras lui avaient permis de ralentir et de s’arrêter dans son auto-expulsion cependant il s'était plus que bien écorché sur la glace.

Une fois sur d'être arrêté il se releva en faisant attention de ne pas glisser, son arcane ne faisait pas fondre la glace car l'arcane n'est pas du feu bien qu'elle soit matérialisée par des flammes pour Stayn. Pas de risque à ce niveau là, par contre il déduit très vite que si elle le voulait Flore pourrait le couler. Laissant le sang couler de son bras, il se trouvait environ au milieu du lac, décidément il s'était sacrément violenter pour s’éloigner d'elle. Le Général savait qu'elle saurait quoi faire si jamais il attaquait au loin, il allait à présent lui montrer comment il s'en sortait au corps à corps...Autrement dit son domaine préféré. L'arcane commença à l'envahir puis il fit un bond en avant durant lequel il se transforma en une grande panthère noire. De taille supérieure à la moyenne, sa musculature était impressionnante, au moins autant que ses dents acérées. Ses poils noir étaient un peu plus long que la moyenne, y'avait pas à dire la créature en jetait. Une fois transformé l'animal se mit à sprinter vers Flore, autant vous dire que ce type de félin sont ceux qui tapent les sprints les plus rapide qui soient. Une fois assez proche la créature fit un bond avant en avant et mit ses pattes en croix griffes écartées signes que l'assaut serait douloureux. Cependant ce n'était qu'une feinte, assez haut, lé général reprit sa forme humaine, son ancienne forme lui avait donné de la vitesse et de la hauteur. Katanas en mains, il se mit à tourner sur lui même telle une toupie, créant ainsi l'effet d'une scie. Il n'avait même pas prêté attention à Flore, du moins à sa réaction, il savait que son attaque actuelle était purement offensive et que si Flore s'en sortait bien elle gagnerait, au pire elle perdrait sinon elle serait assez rapide pour s'en sortir mais pas assez pour contre attaquer...

Sa tête commençant à tourner, au dernier moment celui-ci laissa ses chaines apparaitre pour lâcher ses katanas au cas ou elle arriverait à s'en sortir. Espérant que l'un d'entre eux pourrait la toucher, enfin non...Que l'un d’entre eux la dissuade de continuer mais il en doutait fort.
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MessageSujet: Re: Deux visages familiers. [Stayn.]   Deux visages familiers. [Stayn.] EmptyDim 8 Mai - 8:08

    Elle aurait pu hurler pour se donner du courage, comme le font certains guerriers. Mais Flore n’était pas de ceux-là. Elle ne gaspillait pas son énergie pour des choses aussi futiles. Déterminée, efficace. Son attaque était plutôt intéressante. La buée blanche formée par l’explosion des pics de glaces avait deux utilités : la première, elle évitait de toucher Stayn et de le blesser par la même occasion. Ensuite, elle venait de réduire sa visibilité au point mort. L’attaque serait rapide, efficace, sans fioriture. Elle jaillirait depuis le néant et le toucherait de son épée. Un ultime baiser pour qu’il avoue sa défaite. Voilà son plan. N’était-elle pas d’une ingéniosité surprenante ? Cette attaque, elle l’affectionnait particulièrement. C’était celle qu’elle réussissait à tous les coups, ne manquant jamais sa cible. Aujourd’hui, elle s’était retenue, ayant fait exploser en plein vol les pics de glace. Dans un vrai combat, elle les aurait laissé foncer sur sa victime. Face à ce genre de technique, la plupart de ses adversaires succombaient ou se rendaient.
    C’était pour cette raison qu’elle avait confiance en elle. D’habitude, pourtant, elle utilisait cette technique en fin de combat. Mais pas ce jour-là. Non. Elle ne s’était pas réellement retenue pour montrer l’étendue de ses talents. Sa course était rapide, fluide, tout en beauté. Elle s’engouffra dans la fumée blanchâtre, profitant du fait qu’elle n’avait pas encore disparue. Stayn n’était pas loin, elle connaissait exactement sa position l’ayant repérée et mémorisée avant de lancer son attaque. Sa Moitié était prête. Froide, déterminée, sans aucune émotion qui la traversait : Flore était l’égal d’elle-même. Elle bondit tandis que la fumée disparaissait. Elle leva ses épées, se préparant à frapper. Et au même instant, il y eut une sorte d’explosion qui la bloqua dans sa course. Un soufflement léger qui la renvoya quelques mètres en arrière. Décontenancée, elle reprit cependant très vite le dessus, exécutant un saut périlleux en arrière, plus ou moins à l’arrachée et amortit la descente en pliant les genoux. Lorsqu’elle se redressa, Stayn était allongé devant elle, à quelques mètres sur le lac. Ce dernier était gelé. Visiblement, elle avait laissé échapper beaucoup plus de pouvoir qu’elle ne l’avait pensé. Mais maintenant, qu’elle y regardait de plus près dans ses sensations, elle pouvait presque humer la magie qui s’échappait d’elle.

    Elle contempla Stayn qui s’était fait littéralement explosé pour échapper à son attaque qui aurait sonné le coup de grâce pour lui. Impressionnant. Cependant, sa chute n’avait pas été sans risque. Une trainée de sang marquait une ligne continue depuis l’endroit où il était tombé à proprement dit, et l’endroit où il avait stoppé sa glissade. Flore sentit quelque chose couler le long de sa joue. Etonnée, elle porta sa main à sa tempe. Un léger filet de sang glissait délicatement sur sa peau pâle. Etrange. Elle n’avait rien sentit pendant l’explosion. Ce n’était qu’une simple égratignure.
    Elle se redressa de toute sa hauteur et contempla son adversaire. Elle devait attaquer ! Tout de suite, avant qu’il ne prenne l’initiative. Mais avant qu’elle n’ait pu décider quoi que ce soit, il partit à l’offensive se transformant en une magnifique panthère. C’était surprenant comme animal. D’une beauté incroyable, tout en souplesse et en agilité. Un si bel animal qui fascina la demoiselle à la longue chevelure dorée. Ce fut d’ailleurs une erreur. Qu’allait-il faire ? L’attaquer ainsi de front ? C’était suicidaire ! Elle pouvait stopper une attaque aussi simple d’un coup d’épée bien placée qui l’enverrait tout droit six pieds sous terre… Alors pourquoi ?
    La réponse, elle l’eut rapidement. A quelques mètres seulement de la jeune femme, il sauta en l’air et tandis qu’elle se préparait à contrer cette attaque simplette, il se retransforma en homme. Il était haut dans le ciel. Flore était rapide et s’adaptait en général extrêmement vite. Les chaînes arcaniques tournoyèrent dans le ciel blanchâtre. Que devait-elle faire ? Ou ne pas faire ? Il était trop tard, jamais elle ne parviendrait à stopper une telle attaque.
    Soudain, la donne changea. Sa Moitié s’engagea d’elle-même et fusionna encore plus avec Flore. Elle prit le contrôle des membres et la força à employer sa magie. Elle laissa s’échapper de ses mains un jet à haute pression qui la projeta en arrière. Flore ne contrôlait plus rien, elle sentait à peine qui elle était. Son corps sembla s’envoler dans les airs, si haut. Puis, tel les premiers hommes cherchant à voler, il décrivit un arc de cercle jusqu’à ce qu’elle vienne s’écrouler au sol, sur le dos. Elle eut le souffle coupé. Reprenant le plus rapidement possible ses esprits, la jeune demoiselle se leva péniblement, prenant appui sur ses deux lames pour se redresser. Mais au moment où elle allait tenir debout, une douleur aigue dans le ventre la força à s’agenouiller. Lâchant son épée de métal, elle passa sa main droite contre son ventre. Un léger filet de sang tâchait sa chemise d’une blancheur immaculée. D’ailleurs, le tissu imbibé avait déteint sur ses doigts quand elle les avait passés. Son visage se crispa sous la douleur. Mais cette douleur ne fut rien par rapport au cri de rage qui résonna dans sa tête.


    * - TU L’AS LAISSE TE TOUCHER ! NOUS TOUCHER ! TU NE MERITES PAS DE COMBATTRE ! TU N’ES QU’UNE PERSONNE FAIBLE ET IGNORANTE !
    - Il.. ne doit pas…. Mourir !
    - Cessons ce combat maintenant ! Je vais l’envoyer à terre en quelques minutes. *

    Prenant le dessus, l’autre Flore lutta pour sortir de sa prison de force. Elles menèrent un combat intérieur acharné qui dura plusieurs longues secondes, pendant lesquels le visage de la jeune femme se crispait à chaque assaut de sa moitié.
    Mais elle tenait bon. Cependant, la blessure nouvelle et la fatigue du combat la rendait fragile. Plus fragile qu’elle ne l’aurait pensé. Il pouvait dès lors se passer deux choses : la première, la moitié de Flore s’emparait du corps et combattait à sa place, ce qui aurait été particulièrement dangereux. La seconde solution consistait à fusionner à nouveau avec sa moitié de manière à étouffer sa rage. Bien entendu, il devait s’agir d’une fusion partielle seulement. Sinon, il pouvait se passer des choses terribles. Vraiment terrible. Alors, de force, elles fusionnèrent encore jusqu’à atteindre 80 %. Un pourcentage très élevé. Bien plus qu’elle ne se l’autorisait habituellement.
    Ensuite, avant de repartir à l’attaque, elle devait s’occuper de quelque chose de pressant. Sans relever la tête et toujours agenouillée, elle porta sa main droite contre sa blessure. Gelant la plaie avec de la glace, elle bloqua la douleur de manière temporaire.


    * - Ne le ratons pas.
    - Je sais. Après tout, ma fierté est en jeu. Comment attaquons-nous ?
    - Il nous faut de la puissance. De la rapidité. Et changer d’attaque bien entendu. A moins de combiner celle précédemment employée à une autre. *

    Soudain, Flore se rendit compte qu’ils étaient toujours en train de marcher sur le lac gelé. Ça c’était bête, enfin pour Stayn. Lentement, elle matérialisa au-dessus d’elle des pics de glace. La demoiselle était toujours accroupie et contemplait les quelques taches de sang qui s’était répandues sur la glace du même blanc que son visage. Les pics se formaient lentement au-dessus d’elle. S’attendait-il à la même attaque ? Elle reprit son épée qu’elle avait lâchée au moment de soigner momentanément sa blessure et resta ainsi, appuyée sur le sol de glace. Ses yeux argentés étaient fermés. Les secondes s’écoulèrent. Soudain, elle redressa la tête et son regard de la couleur de l’acier contempla Stayn dans une expression insondable : elle ne semblait ressentir ni douleur, ni fatigue, ni haine. Rien. Lorsqu’elle se releva, le sol trembla et des vagues fracassèrent la glace. L’eau déferla depuis la rivière. Elle jaillit en hauteur, poussée par le pouvoir de la demoiselle qui avait levé les bras au ciel. Ainsi venait à présent son attaque suivante. Cette fois, elle n’avait pas l’intention de faire semblant. Elle n’apercevait plus Stayn, sa vision obstruée par l’eau jaillissante mais elle allait envoyer ses pics dans un périmètre autour de la position de son adversaire la seconde avant qu’elle lance son attaque. Elle avait eu le temps d’en former dix. Ses bras prirent une position horizontale, signe qu’elle lançait son attaque. Les pics volèrent.
    Debout sur l’eau, elle attendait la suite. Cette nouvelle combinaison devait lui assurer si ce n’est la victoire, de porter un coup décisif dans cette rencontre.
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MessageSujet: Re: Deux visages familiers. [Stayn.]   Deux visages familiers. [Stayn.] EmptyDim 8 Mai - 11:52

La tête tournante comme jamais, Stayn se releva et tenta d'observer Flore mais sa vision floutée ne lui permettait pas vraiment de dire ce qu'elle faisait. Encore sur la glace il fit comme il put pour se rapprocher de la terre ferme mais sa tête tournait trop si bien qu'il posa genoux à terre tentant de reprendre ses esprit. Tout en observant le lac gelé, l'harmonien se dit qu'ils avaient peut-être fait un peu d'excès de zèle, un lac gelé et tout cela pour des paroles. Son coude éraflé, pour peu dire, le lançait atrocement...Enfin, une douleur sourde surement a cause du froid. Réussissant enfin peu à peu à retrouver une vision stable il fut néanmoins interrompu par un tremblement de terre qui le déstabilisa. La glace se brisa petit à petit et il se dirigea en direction d'un point plus sur le forçant à s'éloigner de la berge, il soupira comme il pu et observa alors. Non il ne pleuvait pas, c'est Flore qui s'amusait avec les éléments en formant un immense geyser en plein milieu du lac. Trempé et gelé par cette eau froid il commença à claquer des dents et ne comprenait pas ce que la Lucinienne aux cheveux dorés lui préparait. Ne pouvant voir non plus à cause de la colonne d'eau il se prépara au pire. Stayn avait un petit avantage lorsqu'il redevenait humain après avoir quitté sa forme de panthère, certains réflexe animalier résidaient encore en lui. Ce n'est pas ce qui lui permit de faire la différence à ce moment là, mais ce qui lui permit de rester en vie. Un réflexe tout bonnement, l'eau glacée tombant de son menton, le froid frôlant sa peau...Il sentit a cause de cela que l'air autour de lui était perturbé car le froid s'était intensifié. Le Général savait donc que Flore attaquait ou avait attaqué il fit comme il put pour se jeter en arrière mais il comprit qu'elle avait été plus maline que lui.

Attaqué sur un périmètre le général concentra le peu d'arcane qui lui restait pour créer une explosion d'arcane dont le centre n'était autre que lui même. Cependant marcher était un peu comme vider une bouteille en la retournant à l'envers sans bouchon. C'est un peu ce qui se passait pour son énergie, pour se tenir debout il avait ouvert la valve pleine balle et utiliser de la magie à coté ne l'aidait vraiment pas. Une faiblesse dans ses jambes le fit tomber en même temps que l'explosion tentait de repousser tout les pics glacé qui se dirigeaient vers lui. Mission accomplie...Ou presque. Un pic manqua de le traverser la mâchoire tout en laissant une coupure nette sur sa joue gauche. Blessure saignante elle tachait son visage d'une teinte rougeâtre. Mais ceci n'était vraiment pas le plus grave, c'est lorsqu'un des pics à moitié détruit vinrent se loger dans sa cuisse droite. Certes superficiellement mais assez pour qu'il n'ait pas envie de marcher. Quand au reste de débris du à l'explosion Stayn se protégea le visage avec son bras gauche. Laissant ainsi plusieurs petit morceau de glace y rebondir ou alors s'y enfoncer légèrement. Saignant un peu du bras gauche, pas mal du bras droit et du visage il était allongé sur le dos. En fait son manque d’énergie l'avait forcé à s'allonger et c'est ce qui l'avait sauvé car ce n'était pas vraiment le mouvement qu'il avait adopté au début.

Une fois à peu près sur de pouvoir s'enfuir il se transforma en panthère et galopa jusqu'à la berge où il s'affala dans un bon dans l'herbe fraiche. Dans ce même bond en fait il se retransforma en humain puis resta allongé sans armes. Signe qu'il laissait la victoire à Flore. Elle semblait bien plus forte que lui car ses réserves d’énergies étaient plus grandes et sa maîtrise de l'eau bien plus qu’impressionnante. Ses yeux regardaient le lac ou quelques résidus de glaces, preuve du combat, flottaient et fondaient petit à petit à cause du soleil. Sans faire attention il laissa sa tête retomber en arrière il ne voyait pas Flore mais il dit quand même:


" - C'est bon, t'as gagné je peux rien faire contre toi! "

Ne sachant pas trop où se trouvait non plus son fauteuil roulant il se redressa sans ses bras et se mit en position assise. Plus loin il vit son fauteuil roulant, cela lui suffit il se re-laissa tomber en arrière. Et à présent ? Qu'allaient-ils faire ? Repartir chacun dans sa direction et se dire merci ça m'a plus ça faisait longtemps ? Ce n'est pas vraiment ce qu'attendait Stayn, pas qu'il attendait quoique ce soit de particulier de cette rencontre. Peut-être voulait-il connaître la portion de route qu'elle avait effectué depuis tout ce temps car lui entre sa prise par l'ennemi et son temps passé dans son fauteuil il n'avait pas réellement fait grand chose. Surement ne lui dirait-elle rien, mais cela l’intéressait tout comme ses intentions par la suite. mais avant tout ils devraient s'occuper de leur plaies...Il sentit le sang de sa joue arriver au niveau de son cou.
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MessageSujet: Re: Deux visages familiers. [Stayn.]   Deux visages familiers. [Stayn.] EmptyDim 8 Mai - 14:43

    Ses yeux argentés balayaient la scène sans une once de sympathie. Elle ne ressentait presque plus les émotions propres aux humains. A ce stade, sa Moitié occupait une part égale à elle dans le corps physique, si bien qu’elle n’était plus sûre de ce qu’elle faisait et pourquoi elle le faisait. Mais contrairement à ce qu’on aurait pu penser, elle était parfaitement consciente des actes qu’elle venait d’écrire. Elle se tenait debout sur la glace qui tanguait légèrement, à cause des vagues crées par le geyser. Flore eut un sourire à moitié sadique, à moitié moqueur. A ce stade, on ne savait plus vraiment quelle place occupait les deux entités. Elles étaient plutôt confondues, si bien que le caractère de chacun se combinait avec l’autre. C’était plutôt surprenant. Evidemment, une personne qui n’était pas au courant de cet aspect pouvait se demander pour quelles raisons la force magique de la jeune femme avait subitement augmentée. Stayn n’était pas au courant de ce qui se passait. Le geyser continuait d’atteindre le ciel. Puis la puissance diminua lentement. La chute de l’eau avait créé une légère vapeur qui semblait se déposer délicatement sur les cheveux de la demoiselle. L’eau commença lentement à se calmer, comme la mer agitée après une tempête. Les vagues s’apaisèrent, diminuèrent jusqu’à disparaître.
    D’un pas souple et élégant, la jeune femme s’avança vers le bord, marchant tantôt sur l’eau, tantôt sur la glace. Très vite, elle rejoignit la terre ferme. Alors, elle ferma les voies de magie et l’autre Flore retourna dans sa prison spirituelle, laissant le corps physique à la jeune femme ingénue. Le temps redevint tel qu’il l’était au début, c’est-à-dire beau et sans nuage. Ses rayons mornes frappèrent la peau blanchâtre de la guerrière. L’épée de glace qu’elle avait fabriquée pour les besoins du combat vola en éclat. Lentement, sa magie disparaissait. D’ailleurs, elle sentait la chaleur du soleil. Elle ressentait à nouveau les choses qui l’entouraient. C’était une preuve qu’elle avait récupéré l’intégralité de son corps. Sa Moitié était silencieuse. Elle récupérait sans doute. Son regard s’attarda sur le corps de Stayn qui gisait à terre. Il semblait mal en point. A présent qu’elle était capable d’éprouver des sentiments humains, elle se sentit honteuse. Honteuse d’avoir libéré le monstre qu’elle était et d’avoir fait subir de telles choses à son ami. Comment avait-elle pu se laisser entraîner de manière passionnée par le fil du combat, jusqu’à en perdre même la notion de l’amitié ? Etait-il gravement blessé ?


    " - C'est bon, t'as gagné je peux rien faire contre toi! "

    Visiblement il n’allait pas trop mal. Mais tout de même… Quelle idiote elle avait été !

    * - Je t’avais dit de ne pas le laisser nous toucher.
    - C’est toi la responsable de ça ?
    - En effet. J’ai supprimé tes émotions et ce que tu ressentais. La douleur que tu aurais dû éprouver sur ta blessure, je l’ai dévié de manière à la ressentir. Tu ne pouvais pas éprouver de compassion pour lui. C’était impossible.
    - En as-tu éprouvé lorsque tu as déclenché notre dernière attaque ?
    - Plus ou moins. J’étais obnubilée par la rage. *

    Flore, doucement s’approcha et se plaça de telle sorte à ce qu’il puisse la voir. Elle lâcha son épée qui s’enfonça mollement dans le sol. Puis, doucement, elle remonta sa chemise au niveau du ventre. La glace qui avait arrêté le saignement avait disparue en même temps que la magie. Il ne restait plus que la plaie qui saignait doucement, tâchant sa peau d’une blancheur lunaire.

    - C’est faux. Tu n’as pas perdu. Tu m’as touché avec ton attaque. J’ai dû faire appel à quelque chose de déloyal pour gagner et te mettre à terre.

    Enfin, appeler… C’était un grand mot. Elle avait été forcée, par la tournure des évènements à faire de cette manière. Ça avait été dangereux, aussi bien pour elle que pour lui. Comme toujours, il avait un cran d’avance par rapport à elle.

    * - Tu devrais soigner notre blessure.
    - Plus tard peut-être.
    - … *

    Lentement, elle s’agenouilla sur le sol à côté de Stayn, grimaçant sous la douleur que lui causait la déchirure de son ventre. Elle contempla les plaies de son ami, avec la ferme intention de soulager sa douleur. Elle tendit sa main droite en direction du lac et un filet d’eau s’approcha. De ses deux mains, elle exécutait les gestes, passant de l’eau sur les blessures. Elle eut un sourire.

    Puis, continuant ainsi de soigner chaque écorchure, elle retira le sang qui coulait. Bientôt, le sang arrêta de s’écouler. Son bras avait été endommagé également. Elle s’excusa doucement et déchira l’habit de son ami pour faire des bandages. Doucement, elle protégea le bras meurtri en s’arrangeant pour ne pas trop lui faire mal. Voilà, ainsi il devrait se sentir mieux. Elle le laissa ainsi, allongé dans l’herbe. C’était mieux puisqu’elle allait elle-même se soigner. Avec beaucoup de mal, elle se leva, arrivant à peine à tenir debout. Ses jambes faillirent se dérober sous elle, mais elle parvint lentement à marcher jusqu’à sa cape qu’elle avait laissé tomber. Tombant à genou, elle s’adressa à Stayn d’une voix légèrement hachée.


    - Ne… te… retourne… pas !

    Flore lui tournait le dos. Elle défit sa chemise et commença à ausculter sa blessure. Ça ne semblait pas très grave. Du moins, ça n’était pas très profond. Une simple coupure profonde aucun organe n’avait été atteint. Elle-même attira de l’eau jusqu’à elle pour retirer le sang. Puis, elle déchira sa cape de voyage en bandages. Elle les serra, retenant des hoquets de douleur. Une fois que ce fut terminé, elle se sentit nettement mieux. Bien entendu, elle éviterait de se battre trop pendant les prochaines semaines. C’était un peu stupide d’ailleurs, d’avoir été blessée pendant un match amical. Mais au fond, l’avait-il vraiment été ? Flore voulait être honnête envers elle-même, et même sans l’intervention de sa moitié, elle avait été prise dans l’action et se serait battue jusqu’au bout si Stayn n’avait pas déclaré la fin du combat. Peut-être même aurait-elle été jusqu’à mourir. C’était stupide en y rependant comme ça.
    Elle remit sa chemise tachée de sang. Tant pis, elle n’avait rien d’autre sous la main. La jeune femme se releva doucement ensuite et marcha d’un pas plus assuré vers Stayn. Elle s’assit précautionneusement à ses côtés. Le silence s’installa. La glace continuait de fondre sur la rivière. Le soleil brillait de mille feux. Tout était calme. Qui aurait pu croire qu’avait eu lieu, en cet endroit un combat acharné ?
    Elle connaissait bien cet endroit. C’était le lieu de son enfance. Ou du moins, elle aimait venir ici et s’allonger dans l’herbe des heures durant, à écouter le chant des oiseaux. Jusqu’à ce que son père intervienne et l’appelle, de sa voix dure et grave, l’obligeant à reprendre l’entraînement. Tant de souvenirs. Qui paraissaient à la fois lointains et proches. Finalement, elle brisa le silence.


    - Pardonne-moi. Pour des raisons qui te sont inconnues, je n’ai pas pu arrêter mes pics de glace. C’est un miracle que tu sois encore en vie.
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MessageSujet: Re: Deux visages familiers. [Stayn.]   Deux visages familiers. [Stayn.] EmptyVen 13 Mai - 11:51

Stayn plongea son regard dans celui de Flore lorsqu'elle s'approcha de lui pour panser ses blessures. Ses yeux de félins l'observaient, une certaine intensité animale se dégageait de ce regard et puis quoi de plus normal après sa transformation. Certes, il avait naturellement ce regard, mais il était intensifié lorsqu'il se transformait. Dans ses attaques, le Général avait ressentit une certaine rage, une frustration de la colère ? Il n'en savait rien, mais ce qu'il avait sentit c'était qu'elle avait fait en sorte de le tuer. Pourtant ce n'était qu'un match amical...Souriant alors qu'elle serrait le bandage, il ne broncha pas sous la douleur et continua de scruter la blonde dans les yeux comme pour trouver quelque chose qu'il ne voyait pas. Ce que l'harmonien faisait était dans un sens involontaire et il ne se rendait pas compte que sa façon de regarder pouvait paraître impolie...Mais il n'en est rien, c'est juste son regard, persan et intriguant on pourrait s'y perdre et y voir un certain manque de courtoisie. Lui n'est alors qu'un observateur qui ne cherche que des réponses, innocemment un peu comme un animal ou un bébé. Au final, il ne s'en rend même pas compte. L'homme ne fut rappelé à l'ordre que lorsqu'elle se retourna pour se changer et par respect pour elle il mit son bras sur ses yeux au niveau du coude pour montrer qu'il ne regardait pas. Pourquoi aurait-il fait ça ? Quoiqu'il en soit il ne regarda pas la douce et se laissa guider par ses pensées, il n'avait pas perdu ? Lentement et de manière assez monotone, comme une once de déception il dit:

" - Oui, mais en conditions réelles je serais mort. "

Mort car son endurance était nulle sans ses jambes, obligé d'utiliser la télékinésie. Sans parler de ses réflexes! Le principe du réflexe est un mouvement naturellement fait et non pas réfléchit par le cerveau alors que Stayn pou contrôler ses jambes se servaient de sa magie et donc réfléchissait à chaque secondes comment il devait bouger...Adieu les réflexes dans ces conditions là, tout du moins pour ses jambes. Ce qui augmentait considérablement son temps de réaction et donc ses chances de mourir. Certes il ne s'était pas donné à fond et s'était un peu retenu, enfin avait tenté de faire en sorte de ne pas la tuer. Mais c'était un fait, ses jambes lui manquaient et quoiqu'il fasse, tant qu'il n'aurait pas ses jambes il ne serais pas aussi fort qu'avant...Ceci dit, il n'aimait pas trop l'idée de se plaindre et il dit sur un ton ironique:

" - Ta volée au match retour, quand j'aurais mes jambes! "

Evidemment il était détruit par cela, mais bon il ne fallait pas non se focaliser sur le fait qu'il était réduit et il devait aller de l'avant. Quoiqu'il en soit, quelques minutes passèrent et Stayn se mit à réfléchir. Flore était blessée et leurs tenues était quelque peu déchirées. Souriant il se dirigea comme il put vers son fauteuil roulant sans se retourner et s'y installa. Voyant que sa cuisse n'était pas gravement endommagée il se retourna alors vers Flore et tapa sur sa cuisse non endommagée. Signe que Flore devait s'y asseoir. Bon, cela n'était en rien une tactique de drague, car premièrement Stayn n'avait jamais essayé et ne savait pas le faire puis deuxièmement parce que un handicapé n'en mène souvent pas large. bref, définissez ça comme vous le voulez mais il ne laissa pas le choix à Flore et lui fit signe de venir. L'après midi était bien avancée et Stayn ne voulait pas voir Flore déjà s'en aller, surtout blessée ainsi par sa faute. Doucement il finit par dire:

" - Je t'invites à la maison, non pas que tes bandages soient ridicules...Mais nous risquons de mourir très vite d'une infection si on ne s'occupe pas de cela sérieusement et puis j'ai faim et je t'interdis refuser la demande d'un infirme qui ne sait pas se battre! "

Son sourire était sincère, et il ne bougea pas tant que Flore ne s'était pas posée sur ses cuisses. Un peu comme: Viens on va faire un tour dans mon bolide! Non, il culpabilisait de la voir grimacer lors de ses déplacements à cause de sa blessure, il n'en dit rien bien évidemment car Stayn n'était pas de ceux là mais il le ressentait au plus profond de lui. Stayn s'en voulait et peut-être qu'il aurait mieux fait de se taire. Quoiqu'il en soit ils prirent la route en direction de sa maison, ou tout du moins celle de sa défunte mère. Un petit tour en fauteuil roulant ? Un peu comique certes...Mais passons. Parfois il ne se rendait pas compte à quel point il était stupide et enfantin. Passant le lac et la forêt Stayn empruntait les sentier dégagé car en fauteuil...C'est pas la monture qui fournit la motorisation mais les bras du Général! Au bout de quelques minutes il finit par demander:

" - Dis moi, que t'est-il arrivé depuis la dernière fois ? "

A prendre au sens propre comme au sens large, il venait au nouvelle comme il aurait fait pour n'importe quel ami...Enfin bien que ses amis il n'en comptaient pas beaucoup...Flore...Séphiel...Tyris...Flore....Séphiel....Tyris...bref! Ils finirent par arriver chez Stayn, une grand maison perchée dans un arbre, et oui! Un arbre d'un diamètre impressionnant. Une fois aux pieds des escaliers, une fois encore et oui...IL fit signe à sa collègue de se lever, il fit de même et d'un bras il attrapa son fauteuil. Se servant de la télékinésie pour monter les marche il se rassit essoufflé dans son fauteuil roulant. Tout était fait de bois, il y avait une grande terrasse ce qui laissait entrevoir la possibilité qu'une famille avait vécu ici. En silence il poussa la porte, d'abord il l'entrouvrit comme pour vérifier à l'intérieur puis il entra. Ce qu'il craignait arriva...


" - ENFIN! Monsieur Karhien! Vous êtes quelqu'un de ponctuel et d'assidus! Comment voulez vous que je m'occupe du futur enfant si je ne suis même pas sur de ce que vous vous faites ? "

Une femmes, aux yeux bridés se tenaient devant eux. A droite une grande table en bois, étrange pour un homme seul. Au fond a gauche la cuisine, directement à gauche la baie vitrée pour une deuxième terrasse. Avant la baie vitrée un salon avec son gros chat allongé sur le tapis en train de roupiller. Plus loin en avant un escalier qui mène sur trois porte. A droite salle de bain, a gauche chambre de sa défunte mère et en face la chambre de quand il était petit. C'est la magie arcanique qui éclairait la pièce. parmi les détail notables il y avait un tableau d'une magnifique elfe présentant énormément de points communs avec ceux de Stayn...Enfin surtout ce regard, cette façon intense de s'enfoncer dans le regard de l'autre. C'était Line, sa mère. Mais sans prendre le temps de faire les présentations il dit:

" - Je vous demandes pardon, j'ai été retenu par des retrouvailles.

- Mon dieu! Regardez votre état! Et a la demoiselle aussi! Mais vous faites quoi à vos heure sperdues ? je vous ai dit de vous reposer! Vous êtes comme votre chat, sauvage et indomptable! Vous n'écoutez jamais, et j'espères que Madame aura plus de facilité à vous supporter que moi! Enchantée, pardonnez moi je me nomme Rita. Vous feriez bien de vous occuper de lui, regardez moi ces blessures llà et vous aussi! D'ailleurs tant que j'y pense, dites à votre chat d'arrêter de piquer dans mon panier après je n'ai plus rien à manger moi!

- Pardonnez la...Elenwë, arrêtes de piller Rita...Bouffe la plutôt elle... "

Il eut un petit sourire taquin lorsqu'il dit cela et comme pour lui répondre l'énorme panthère ouvrit un de ses deux yeux et se lécha les babines. Stayn était un peu comme un enfant qu'on engueulait. Rita était un peu comment dire la femme à tout faire. A la baise aide soignante, elle s'y connaissait énormément en médecine et c'est elle qui faisait en sorte que Stayn remarche en lui faisant faire pas mal d'exercices auxquels il...ne participait pas. Rita était une femme fine, aux yeux bridées aux cheveux long noirs et fins. Un accent particulier aussi venait compléter cette touche d'exotisme. Cependant il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle le coupa:

" - C'est pour vous que je dis cela Monsieur Karhien. Continuez ainsi et dites adieu au fait de marcher! Tenez, prenez ça, ça et ça! Appliquez cela après avoir nettoyé les plaies, ça devrait avoir de très bon effets! J’ai un patient qui m'attends! Demain ce sera double dose d'exercices! "

Tout en donnant des produits de soin à Flore elle lui dit cela. Il écarquilla les yeux comme si on venait de lui donner le pire des supplices; Surement y'avait-il eut mésentente sur leur relation mais il ne prit même pas la peine de la corriger. Une fois qu'elle quitta la pièce il s'excusa auprès de Flore et lui fit faire le tour du propriétaire puis lui dit:

" - Je suis désolé, j'espérais qu'elle aurait abandonné mais apparemment non! Si tu veux prendre une douche où quoique ce soit...Enfin voilà! Ne t'en fais pas, il n'y a personne dans cette maison. pas d'enfants ni rien. Elle appartenait autrefois à ma mère.Si t'as des questions, n'hésites pas! J'vais surement faire à manger, au moins pour la grosse là-bas. "

Souriant, il s’approcha d'un placard d'où il tira une grande chemise blanche, tout en observant Flore il mit la chemise à côté d'elle. Il calcula rapidement que si elle portait la chemise celle-ci serait bien assez grande pour cacher tout ce qu'il y avait à cacher. Le général lui tendit sans vraiment la lui imposer mais il comprenait le besoin de porter des vêtements propres. n'ayant que les siens et ceux de sa mère qu'il n'osait pas lui même toucher par peur de voir son odeur disparaître. Il préférait donc lui donner une chemise parmi les sienne plutôt que des vêtements de sa mère.
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MessageSujet: Re: Deux visages familiers. [Stayn.]   Deux visages familiers. [Stayn.] EmptyDim 15 Mai - 7:30

    Le plus dur, dans toute sa condition, avait été de cacher sa véritable nature. Celle qu’on voyait lorsqu’elle combattait. Elle préférait fuir son regard plutôt que de l’affronter. Ça, c’était simplement de la lâcheté. La lâcheté de ne pas assumer ce qu’elle était et qui était sa moitié. Elle en aurait hurlé de colère, de rage et de désespoir. Mais les choses étaient comme ça. Elle était ainsi et devait apprendre à vivre avec elle-même. Probablement la tâche la plus dure qu’on lui ait jamais assignée.
    Certes, en conditions réelles, elle l’aurait tué. Un autre mystère persistait. Pourquoi sa Moitié n’avait-elle pas voulu le faire dans ce cas ?


    * - Tsss. Je n’ai aucun intérêt à le détruire. Cela te détruirait toi aussi. Et contrairement à ce que tu peux penser, j’ai besoin de toi. *

    La jeune femme sentit une pointe de déception dans la voix de Stayn qui avouait sa défaite. Elle pouvait comprendre cela. Ce qu’elle ne comprit pas en revanche, c’était cette demande d’un match retour. Il en voulait encore ? Machinalement, elle acquiesça. Mais à l’intérieur, elle se promit de ne jamais recommencer. Il n’était pas question qu’elle risque une fois de plus sa vie ! Car, qui lui disait que cette fois-ci, elle n’allait pas le tuer ?
    Le silence s’installa entre eux, permettant à Flore de réfléchir soigneusement. D’un certain côté, elle avait triché, employant la force de sa Moitié. Devait-elle lui révéler ? C’était compromettre le crédit qu’il lui accordait… Mais lui mentir, c’était également trahir la confiance qu’il plaçait en elle. Ainsi, tout se résumait simplement à cette idée. Mentir pour protéger l’autre, ou lui révéler la vérité et ne pas l’épargner. Après ce petit temps de réflexion, Flore décida de ne rien lui dire, à moins qu’il ne pose la question. Après tout, il était quasiment impossible qu’il n’ait pas remarqué cet élan sauvage lorsqu’elle avait attaqué.
    Elle fut tirée de ses noires pensées par la voix de Stayn qui l’invitait à aller chez lui. Elle haussa les sourcils face à pareil invitation mais ne dit rien. Il eut un sourire sincère. Elle répondit par un sourire plus timide, mais qui paraissait être sincère également. Soupirant, elle alla s’asseoir sur les genoux du général. C’était stupide. Elle aurait mieux fait de monter sur le dos d’Isis et d’emmener son ami avec elle. Ou alors, elle pouvait toujours pousser le fauteuil… Enfin, mieux valait ne pas le contrarier pour le moment. Lentement, ils avancèrent. Elle conserva le silence. Finalement, il lui posa une question, venant prendre simplement de ses nouvelles. Que lui était-il arrivé depuis la dernière fois ? Oh. Devait-elle répondre ou non ?


    - Elle s’est réveillée, murmura-t-elle finalement d’une voix mystérieuse et pensive.

    Soudain, ils arrivèrent devant une maison. C’était d’ailleurs une demeure très simple, mais dans cette simplicité même résidait une complexité étonnante. Tout de bois faite, elle semblait spacieuse, bien entretenue et probablement douillette. Etonnant ! Jamais Flore n’aurait songé que son ami puisse vivre ici. Il lui fit signe de se lever. Il devait probablement être très fatigué. Elle s’exécuta, ignorant la douleur dans son ventre.
    Elle suivit lentement Stayn, montant à sa suite les marches des escaliers, mais avec plus de lenteur encore. Une femme déboula, l’air complètement affolée, énervée… Mais contente de voir le général. Ce qui donna suite à de nombreux reproches, un quiproquo amusant et finalement des produits de soin qui seraient très utiles à la jeune femme et à son ami. Tandis que la dénommée Rita semblait croire à une relation entre elle et Stayn, Flore étouffa un rire amusé. Aucun homme ne l’avait jamais conquise jusque-là. Elle était libre et indomptable. Et d’ailleurs, contente de l’être. Cette femme était amusante. Finalement, elle s’en alla après avoir longuement échangé en compagnie de son patient. Flore ne savait pas qu’il avait besoin d’assistance pour vivre au quotidien. Mais ça n’était guère surprenant, étant donné son état.
    La maison retrouva un certain calme. Stayn la mena dans une chambre – la sienne sans doute – et donna à la demoiselle une chemise propre. Lui aussi la laissa seule. Ce qui lui laissait le temps de panser ses blessures de manière correcte, de faire le vide dans sa tête. Elle commença par se débarrasser de sa chemise sale et retira les bandages de fortune qu’elle avait faite. Sa plaie n’était pas belle à voir. Elle n’avait pas vraiment le choix : elle devait nettoyer la plaie à l’eau. Il y avait une bassine remplie d’une eau claire et propre sur une table d’appoint. Lentement, elle s’approcha et à l’aide de sa magie, attira un filet d’eau le long de sa blessure, la nettoyant encore une fois. Elle enleva le sang séché, les éventuels microbes qu’il pouvait y avoir. C’était un peu douloureux. Elle frissonnait à chaque fois que l’eau entrait en contact avec sa peau. Cette opération fut la plus délicate et la plus lente. Lorsque la plaie fut propre, elle commença par lire les étiquettes des onguents donnés par la femme à son intention. Il semblait que c’était des remèdes à base de plantes. Ma foi, elle ne perdait rien à essayer. L’un d’eux, si ses souvenirs étaient bons, avait pour propriété de faciliter la circulation sanguine. C’était une très bonne chose dans son cas. Elle appliqua sur la plaie, grimaçant lorsque cela lui faisait plutôt mal. Enfin, elle prit les bandes et exécuta un bandage serré qui avait pour but de ne pas retirer les onguents avec le frottement de la chemise, mais également de protéger la plaie encore ouverte. Ça n’était pas grand-chose de toute manière. Elle s’en sortirait et d’ici quelques semaines, plus rien n’y paraîtrait. Elle avait simplement brisé les limites du raisonnable en la gelant en plein combat. Ça, en revanche s’était dangereux et cela comportait certains risques, notamment celui d’aggraver la blessure.
    Il y avait un miroir accroché au mur. Un miroir décoré de manière très féminine. Comme l’ensemble de la pièce. C’était étrange et quasiment improbable que ce soit Stayn qui ait pu faire une telle décoration. Le mobilier était sobre, mais dans le choix du bois, clair et doux, on voyait parfaitement que c’était une femme qui s’en était occupée, et non un homme. Elle se souvint que Stayn avait dit que cette maison appartenait à sa mère. Voilà qui expliquait tout. Son visage était assez poussiéreux. Finalement, elle plongea les mains dans l’eau puis se mouilla le visage, les bras et les épaules. Lorsqu’elle se regarda à nouveau dans la glace, elle pensait avoir retrouvé visage humain. Du moins, sa peau était à nouveau blanche et lisse. S’approcha de sa chemise, elle constata qu’elle était couverte de sang et bonne à jeter. N’aimant pas se promener avec des vêtements sales sur le dos, Flore songea qu’elle n’avait d’autre choix que de passer la chemise que Stayn avait préparé à son intention. Elle acheva de la boutonner et sortit de la pièce, flânant dans la maison.

    Il est vrai qu’il n’y avait personne ici. Pas d’enfants. Pas de famille. Ça en était presque triste. Mais la maison était incroyablement claire et devait être agréable. Finalement, c’était sûrement une bonne chose que quelqu’un s’occupe de Stayn pendant sa convalescence. Il n’était pas bon pour un malade de rester seul. Elle s’arrêta devant un immense portrait. La peinture était courante, pas de quoi être impressionné. Cependant, dans cette peinture même, la beauté même de la femme représentée ressortait parfaitement. Elle contempla pendant quelques minutes la peinture, puis retourna auprès de Stayn. Elle s’appuya contre la table en bois, dans une attitude désinvolte. Elle avait une question à poser. Son esprit aiguisé avait repéré un mot dans la phrase de Rita et avait poussé sa curiosité à son maximum.


    - Dis-moi… Vous parliez d’un enfant tout à l’heure. De quel enfant s’agit-il ? Il n’y en a pas ici…
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Stayn Karhien
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MessageSujet: Re: Deux visages familiers. [Stayn.]   Deux visages familiers. [Stayn.] EmptyLun 20 Juin - 21:10

Le général laissa Flore tranquille, il savait à quel point il était important d'avoir quelques minutes pour soi et il en profita pour descendre les marches. Doucement, le vent commençait à souffler de plus en plus fort et comme une douce mélodie vînt s'ajouter de petit bruits de plus en plus fréquents et enfin un grand bruit sourd. Il pleuvait averse, étrange. Cette pluie rendait Stayn quelque peu nostalgique, étrange dans le sens où ce n'était en rien le genre de choses qui l'affectaient. Sans pouvoir trouver les origines de sa mélancolies et de sa nostalgie il se mit à faire ses exercices pour ses jambes. Sa cuisse blessée répondait malgré la blessure, il la soulevait lentement et bien que la douleur soit là il fit quand même ses exercices. Stayn refusait de passer le reste de sa vie dans un fauteuil roulant moisi, qui plus est celui de sa mère. Le sang de sa cuisse se mit à couler, puis le petit bandage blanc de fortune sur son avant bras se mit à devenir rougeâtre tant il le contractait. Une fois cela finit, il se laissa tel quel à part cette envie irrépressible de se jeter sous la pluie. A présent il comprenait pourquoi cette pluie le mettait mal à l'aise, chaque fois qu'il avait vu cette femme...Il avait plut...

D'un pas léger il sentit Flore flâner derrière lui, se retournant alors il se dirigeât vers la table en bois massive où elle se trouvait. Puis y posa les coudes. La question de celle-ci était pertinente. De quel enfant s'agissait-il ? Au final, bien qu'il pensait que c'était le sien, il ne le savait pas réellement. Le temps passant, il était toujours sans nouvelle de Nessa et du bébé. apparemment cette dernière n'en avait pas vraiment voulu, et son comportement des plus étranges ne laissait pas forcément entendre que Stayn en était le père. Finalement, il ne savait pas qui était cet enfant, il suppose que c'était le sien...Il le fallait sinon ses raisons pour avancer ne seraient plus vraiment grandes. Sa mère décédée, un enfant illégitime à élever. Difficile à supporter, quoiqu'il en soit il laissa échapper un petit sourire chaleureux mais hypocrite avant de dire:

" - Une femme que j'ai aimé, peut-être à tort, est enceinte. Il y a de forte chances que ce soit de moi, elle n'en veut pas...ou plus...Je n'en sais rien, mais je peut laisser cet enfant mourir à cause de l'immaturité de sa mère. Je l’accueillerait donc ici, n'étant pas vraiment spécialisé avec ce genre d'être vivants j'ai sollicité l'aide de Rita. "

Le général semblait quelque peu gêné, gêné de devoir avouer qu'il n'avait pas une mais deux faiblesses. Sans compter le fait qu'il se sentait stupide d'avoir cru en Nessa, surtout pour en arriver là. Sa tête tomba en arrière et ses yeux fixèrent le plafond et sa tête se mit à bouillir. A un rythme plus ou moins élevé des flashs, plutôt des souvenirs vinrent lui marteler le crâne. A leur dernière rencontre, Nessa avait été des plus froides et à cela Stayn n'avait pas su comment réagir. Après coup, il se rendit compte qu'il avait abandonné Nessa et tenté de sauver l'enfant alors que sauver Nessa de ses pensées aurait simplement suffit...Mais comment pouvait-il se permettre de dire qui avait raison ? Et comment pouvait-elle abandonner sa chair. Lorsqu'il se rendit compte qu'il venait de passer deux minutes à fixer le plafond sans ne rien dire, il redressa sa tête et continua:

" - Désolé, à un moment j'ai peut-être cru en l'avenir mais à présent je tente de me contenter du moment présent. Pour l'avenir, nous verrons bien. Et toi que deviens tu ? "
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Flore Morinstal

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MessageSujet: Re: Deux visages familiers. [Stayn.]   Deux visages familiers. [Stayn.] EmptyJeu 30 Juin - 20:21

    Il pleuvait dehors. Une pluie légère qui semblait au fur et à mesure se densifier. Flore s’aventura près de la porte, sous le porche et contempla cette pluie qui inondait la terre, s’infiltrait en elle et créant ainsi de la boue.
    Résistant à l’envie d’aller dessous, elle fit un effort pour se tourner vers Stayn. Elle écouta ses paroles. Oui, elle écouta attentivement, réellement intéressée par la réponse qu’il lui donnait. Il était son ami après tout. Elle devait se soucier de lui. Par amitié. Mais quelle amie elle faisait ! Depuis le début, elle s’était comportée avec arrogance. Oui, elle montrait sa supériorité. Une fausse supériorité et une assurance seulement apparente. Car tout au fond, elle doutait atrocement de la suite. Elle doutait d’être en mesure de pouvoir continuer.

    Lorsqu’il se tut et demanda comment cela se passait pour elle, la demoiselle conserva un silence pesant. Elle regardait la pluie tomber. Soudain, il y eut un battement d’ailes et Isis atterrit devant la maison. Flore eut un doux sourire. Voilà ce qui lui redonnait confiance. Elle contemplait cette créature magnifique et empreinte de noblesse. Et à cet instant, tous ses doutes s’envolaient comme de la fumée. Elle se redressa et descendit les quelques marches. Au moment même où elle quitta le toit protecteur, la pluie s’abattit sur elle et dégoulina le long de ses cheveux, de son corps. Elle marcha jusqu’au griffon et alla caresser ses plumes trempées par la pluie. Isis émit un cri perçant de contentement. Elle avait chassé visiblement. L’eau ruisselait sur leurs corps. Mais aucune des deux ne bougeaient. La jeune femme se tourna vers son ami.


    « Tu doutes en l’avenir, n’est-ce pas ? Alors tu doutes en toi-même. »

    Son regard argenté devint perçant et capta le regard de son ami.

    « Personne ne peut savoir ce qu’il va se passer. Notre avenir n’est pas tracé. C’est nous qui le traçons. Nous choisissons nous-mêmes qui nous sommes. Nous choisissons qui nous voulons devenir. Alors si tu doutes en l’avenir, tu doutes en toi-même. Et c’est une erreur. »

    Elle laissa le griffon et s’avança à nouveau vers la maison. Son pas était décidé et implacable. Sa démarche, assurée. Elle monta les quelques marches et s’approcha de Stayn.

    « Je t’ai connu fier et sûr de toi. Aujourd’hui, je te retrouve rongé par le doute comme je l’étais lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois dans ce petit village. A cette époque, tu brillais telle une lumière, plus aveuglante encore que le soleil. Alors pourquoi douter aujourd’hui ? A cause de cet enfant ? De l’immaturité de sa mère, comme tu l’as dit ? Allons ! C’est justement une raison pour se relever et faire face. »

    Elle voulut ajouter quelque chose sur l’apparence qu’il donnait, mais préféra se taire. Pas la peine d’attiser sa colère. D’ailleurs, avant qu’il ne s’échauffe, elle préféra répondre à sa question. Cela permettrait d’une part de satisfaire sa curiosité, et d’autre part de lui faire oublier sans doute les paroles arrogantes qu’elle venait de lui servir mais qui n’avaient pour but que de le secouer. Elle se détourna et contempla à nouveau la pluie. Un long soupir s’échappa de sa bouche. Elle était lasse.

    « Tu sais parfaitement ce que je suis devenue. Du moins tu t’en doutes. Tu as déjà rencontré ma moitié, lorsque nous nous sommes battus. »

    Elle eut un sourire ironique qu’il ne vit pas.

    « Oui, cette entité qui fait partie de moi. Elle est moi. Ou du moins, une partie de mon âme emprisonnée à jamais dans une cellule quasiment inaltérable. Elle s’est réveillée progressivement et aujourd’hui, nous communiquons tout. Les paroles, les pensées, la force. »

    Son regard se perdit dans le lointain. Elle n’avait pas pour habitude de parler de cette entité qui partageait son corps. Non, peu de personnes étaient au courant. Ce détail était trop important : il lui permettait d’avoir l’avantage sur ses adversaires, ou du moins l’effet de surprise. Toutes les personnes qui avaient été mises au courant par elle de ça avait été tuée de sa propre main par la suite. Oui, cette lumière aveuglante qui semblait la bercer, n’était en fait qu’une illusion pour cacher ses propres ténèbres.
    Contrairement aux apparences, elle n’avait pas perdu toute volonté, comme on aurait pu le penser. Enfin, si, au début. Mais après, elle s’était réveillée et avait retrouvé toute sa combattivité. On avait besoin d’elle. Ils avaient besoin d’elle.


    * - Flore ! Non !
    - Bien sûr que si. Il faut qu’il sache.
    - Pourquoi ?
    - Parce que c’est mon ami.
    - Ca n’est pas une raison. Tu lui as déjà révélé bien plus de choses qu’il n’était réellement avantageux de le faire. Etre ami, c’est également pouvoir préserver son innocence. Pourquoi l’accabler de cela ? *

    Oui, il est vrai que Stayn risquait d’être surpris par cet aveu. Elle ne voulait pas le condamner. Non, loin de là. Elle voulait juste lui amener des réponses à ses questions. Car répondre vaguement aurait été pure injustice. Après tout, il avait été franc avec elle jusqu’à lui dire qu’il allait élever un enfant illégitime et que l’amour de sa vie s’était plus ou moins moqué de lui. C’était courageux.
    Gardant le silence, elle passa une main derrière son dos jusqu’à attraper l’extrémité du tissus. Lentement, elle le remonta légèrement. Tracé avec délicatesse et imposé par l’un des chefs de l’Ordre Nouveau, le tatouage se dessinait à moitié aux yeux de son ami. Elle laissa sa main quelques secondes de cette manière avant de relâcher le tissus, recouvrant ce qui aurait dû rester secret. Sans un mot, elle se tourna vers lui. Ce silence s’éternisa. Finalement, elle murmura :


    « Si Arcania apprend un jour que je te l’ai montré, il me tuera de ses propres mains. »
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