[EVENT SECONDAIRE] /!\ L'homme déchaîné [Terminé]

Elio fixa la queue de sa pomme qui devait se sentir seul et abandonné. Il ne s'était même pas rendu compte qu'il venait de dévorer le trognon, trop absorbé par sa contemplation des lieux. Enfin... Son écoute pour être plus exact. Si on passait les moment où ses stupides compagnons ne pouvaient s'empêcher de ramener leur fraise plus pour meubler que pour dire quelques chose d'intelligent, les pleurs et les gémissements donnaient à ce lieux une note de tristesse... d'inquiétude... Mais de charme certain. Si bien qu'il aurait sans doute commencé à l'apprécier si sa joyeuse troupe de glands n'en avait pas décidé autrement.
Enfin... ce fut la chose qui parle qui commença à faire suer son monde. Pourquoi fallait-il que tous les fantômes soient l'archétype du cinglé qui tient à torturer sa victime des heures avant de l'achever ? Pourquoi n'y avait-il personne qui veuille cueillir des fleurs pour les offrir aux passants ? Pourquoi aucun fantôme ne rêvait de devenir boulanger ? Ou pâtissier ? Non, il fallait toujours trucider du peuple. La poisse. Et il fallait AUSSI bien évidemment que ça LUI tombe dessus. Enfin, il n'était pas tout seul mais les gais lurons qui l'accompagnaient auraient pu tout aussi bien ne pas être là que cela n'aurait rien changé au problème. Quoi que... si, il n'aurait eu personne dans les pattes et aucun chieur n'aurait passé son temps à lui casser les oreilles.
Bref, ce fut ensuite Serena qui enchaîna avec sa remarque intellectuelle. Faire attention. Oui parce qu'il devait sans doute y avoir des gens assez stupides pour ne pas l'avoir compris à ce stade de l'histoire mais le lieu était dangereux. Le problème était en faite que ces imbéciles n'allaient en faite TOUJOURS PAS comprendre qu'il fallait se méfier.
Et Nessa enchaîna. Oui, parce qu'il fallait comprendre qu'elle ne soit pas sûr que le lieu soit étrange ! Il n'y avait que des voix sorties de nul part, des gémissements, des cris, des hurlements, pas âme qui vive, etc. Rien de bizarre en faite. Tout était normal dans le plus sympathique des mondes !
Et ce fut le tour de Sephiel de perdre les derniers fusibles qui lui restait - et oui, il semblerait que ce fut possible... jusque là... - : il se mit à hurler tout seul comme un martyre. Assez ironique après la scène du mec génial.
Et Nessa reprit avec son humour très sympathique. Et tant est si bien qu'il dû se contrôler pour ne pas hurler un "vos gueules" monumentales lorsqu'ENFIN Lucius fit sa deuxième -seulement certes mais il dépassait le 50% de discours utile alors que le reste de la bande frisait les 0.1% - remarque intelligente.

Il ne répondit pas mais s'approcha du lieu en question. Depuis le début, il écoutait -enfin, essayait- ce qui pouvait se tramer à cet endroit. Il ne sentait pas de danger direct - c'était comme si la pièce était vide. Mais il entendait quelque chose de différent que les litanies jusque là habituelles. Et l'inquiétude qu'il en ressentait venait à la fois du fait qu'il n'en comprenait pas l'origine et à la fois du fait que cette dernière soit trop près d'eux à son goût.
Personne ne s'en était sans doute encore aperçu mais il laissait depuis le début de l'aventure une fine couche d'eau traîner dans son sillage. Elle se mit en mouvement, couvrant toute la surface de sa peau en quelques secondes. Puis il rejoignit le mur en face de lui, en priant pour que la théorie du "si ça ne fait pas de bruit, ce n'est pas dangereux" soit encore valable dans le cas présent. Son épée était toujours au fourreau mais il craignait de ne pas en avoir besoin. Après tout, on chasse rarement les fantômes à l'acier. Et dans le cas contraire, il était sensé n'avoir qu'à se défendre. Derrière lui, ses... "amis" étaient sensés se tenir prêt à frapper. Mais qui restait-il exactement ? Une gamine euphorique ? Inutile. Une fille bizarre armée d'une chouette ? Bof, à voir. Un attardé qui handicapait le seul membre restant ? Il y avait mieux...

- Bordel... Dire que je fais même pas ça pour avoir du fric... Qu'est ce que c'est con, un loup...

Une dernière prière ? Non. Personne à qui l'adresser. Pas de dieu. Pas d'ami. Pas de famille. C'était peut-être la solitude qui le rendait si idiot. L'espoir fait vivre. Parce qu'il vous empêche de vous flanquer dans ce genre de situation inextricable et mortelle. Un bon sentiment en somme. Il devrait penser à en récupérer un peu, le prochain coup qu'une aventure lui semblera "marrante".

EDIT BY ADMIN : Deuxième fois que je remarque que tu nommes "Lucius" dans tes phrases alors qu'il s'agit de Lucian ;) - Fais attention si cela n'est pas volontaire ;)

EDIT BY 'Lio : J'étais fatiguééééééé TTwTT je demande pardon...

[MODE MDJ]

Un esprit, un fantôme, peut-être même plusieurs, se trouvaient effectivement dans la même pièce que le groupe. La voix de l'enfant ne cessait de rire après sa première révélation plongeant toutes les personnes dans l'obscurité. Peu à peu, la boule d'arcane créée par l'harmonien s'atténua jusqu'à devenir poussière. Les membres comprendront vite que leur pouvoir ne semble plus du tout fonctionner. Au même instant, plusieurs paires d'yeux s'illuminaient dans l'obscurité se séparant pour se trouver auprès de chaque personne présente dans la pièce.

Serena la première paire d'yeux s'avança devant la lucinienne avant d'y déposer avec soin la paume de sa main sur son visage comme pour découvrir ses traits. On pouvait ressentir les frissons parcourir le long de la silhouette qui se dévoila peu à peu. C'était un grand homme, beau, au visage bien marqué, ressemblant en plusieurs points à cette femme qui se tenait devant lui. Il était bien plus âgé qu'elle, mais avant qu'elle ne puisse émettre un son, l'homme pris parole : "- Ton cœur m'a secrètement cherché, j'ai toujours été près de toi, ma douce enfant..." -

Séphiel la deuxième paire d'yeux s'approcha pas à pas comme les autres près de l'harmonien, sa silhouette était fine et son visage qui apparu gentiment au regard de l'incube montra une très jolie jeune femme aux cheveux blonds. C'était une connaissance très étroite du jeune homme, surtout en temps de guerre. Mais ne souhaitant pas laisser place à la parole, la guerrière leva un peu plus son visage dévoilant un très joli sourire : "- Je n'aurai jamais pensé te revoir un jour ..."-

Nessa la troisième paire d'yeux s'approcha délicatement de l'umbrienne, caressant ses épaules jusqu'à dévoiler sa silhouette. C'était un homme grand et fort, son torse musclé marquait les bons nombres d'entraînements effectués au cours de sa vie. Les traits de son visage ressemblaient énormément à la jeune femme. Approchant ses lèvres au creux de son oreille il lui chuchota : - "Tu peux te reposer maintenant, je suis là, c'est bien moi ... Ton frère ..." -

Lucian sept autres paires d'yeux foncèrent quant à eux sur l'umbrien qui semblait si frêle, les visages qui se dévoilaient n'étaient sûrement pas marqués dans la mémoire de cet homme, pourtant, il s'agissait d'enfants, d'hommes et de femmes qui crièrent dans les oreilles de leur désormais victime, pleurant de ce geste qu'il fit autrefois sans même un dernier regard, une larme de pitié, oui, ces personnages demandaient simplement leur vengeance, tuer leur meurtrier ... : "- Tu ne mérites pas de vivre encore !"-

Elio les quatre dernières paires d'yeux apparurent autour de l'harmonien, posant chacun leur main sur son épaule comme pour le réconforter. Les traits lui étaient semblable, des membres de sa famille qui restaient dans l'antre de son esprit, de ses souvenirs. L'homme le plus âgé s'approcha prononçant ces quelques mots : "- Oublie-nous, nous sommes bel est bien mort, il faudra que tu t'y fasses !"-

C'est à Serena Wink

Sans crier gare, Sephiel qui était entré le plus avant dans la pièce plongée dans les ténèbres balança une boule d'arcane droit devant lui.
La si douce et calme Serena avait été sur le point de l'invectiver copieusement de tous les noms d'oiseaux qu'elle pouvait connaître mais elle n'en eut jamais le temps.
L'incube se figea en distinguant soudain quelque chose dans les ténèbres et il s'effondra en poussant des hurlements d'horreur alors que la lumière de son attaque décroissait rapidement.
La Lucinienne eut soudain un mouvement de recul en voyant quelque chose s'illuminer dans les ténèbres qui revenaient.
Des yeux !

Au moins une demie-douzaine de paires d'yeux étincelaient dans les ténèbres qui les enveloppaient.
Avant qu'elle ait pu faire un geste, une paire d'yeux aux prunelles d'or fut face à elle et elle sentit avec horreur le contact d'une main chaude sur son visage.
En voulant s'arracher à ce contact aussi surprenant que potentiellement malveillant, Serena lâcha sa Pierre de Lune en voulant prendre son arme à deux mains pour attaquer.
Le colifichet tomba à terre et la pierre émit aussitôt cette lueur blafarde si similaire à l'astre dont elle portait le nom.
Les yeux écarlates de la Lucinienne s'écarquillèrent immédiatement, cette silhouette face à elle, cet homme aux traits si similaires aux siens qui posait une main apaisante et affectueuse sur son visage, c'était...

- ...Père ?...

Spoiler:

Un sourire tendre se dessina sur le visage aux traits fins de l'homme aux cheveux aussi longs et immaculés que les siens, ils se ressemblaient trop, c'en était presque dérangeant.
Puis les lèvres fines et délicatement ourlés prononcèrent des mots suaves.

- Ton cœur m'a secrètement cherché, j'ai toujours été près de toi, ma douce enfant...

C'était les mots que Serena avait toujours voulu entendre.
Cet homme, elle l'avait à la fois fui et cherché toute sa longue existence.
Ce père qui avait suffisamment aimé la femme qui était devenue sa mère mais aussi un père qui l'avait lâchement abandonné, en lui faisant don d'une apparence si particulière que tous les gens de son village l'avaient vu comme une progéniture d'esprit.
Un être qui n'avait cessé de la fuir depuis qu'elle avait entamé sa quête d'identité à travers les trois mondes, pourquoi apparaissait-il maintenant ?...
Puis les mots de la voix enfantine et fantômatique qu'ils avaient entendu sur le seuil de cette pièce ténébreuse lui revinrent soudain à l'esprit.

- Hi hi, vous voulez jouer ? Venez un peu plus par ici, j'ai une surprise pour vous, une surprise très particulière...

Cette piqûre de rappel lui fit reprendre pleinement conscience du danger de ces lieux et elle s'arracha tant bien que mal à la main douce de cet homme sur son visage.
Un pas, un seul pas en arrière, c'est tout ce que réussit à faire la Lucinienne, trop perturbée par cette apparition qu'elle avait toujours souhaitée.
Serena secoua désespérément la tête, l'émotion se lisait dans ses yeux couleur rubis, elle ne pouvait croire à ce qu'elle avait sous les yeux mais pourtant elle le souhaitant tant !...

- C'est impossible !...

Sa voix mourut, laissant Serena et ce père qu'elle avait tant désiré face à face, éclairés seulement par la lègère lueur de la Pierre de Lune.
Mais un être en ces lieux en avait déjà assez de ce statu quo.
Tsuki, sa petite chouette harfang, se jetait serres et bec en avant sur l'apparition du père de Serena !

L’harmonien était à genou, la tête enfoncer entre ses bras comme pour tenter de se protéger de cette apparition qui lui avait fait perdre ses moyens. Les yeux fermé, la tête replié il ne voyait rien mais entendait tout. Les cris et les rires de cette voix fantomatique résonnaient avec force dans la pièce, ou dans sa tête, il n’en était pas vraiment sur.
A vrai dire il n’était sur de rien en ce moment. On ne pouvait pas dire qu’il avait perdu l’esprit, mais juste qu’il était complètement perdu.
A vrai dire depuis qu’il était entré dans cette asile de fou il ne s’était pas sentit allaise, de tous sans aucun doute, s’était celui qui avait été le plus blesser par l’ambiance malsaine du lieux. Qui sais quelles horreurs s’y étaient produites par le passé. Que s’est-il passé il y à si longtemps pour que même maintenant des esprit y soient rester prisonnier et tente de détruire ceux qui ose mètre les pied ici.
Mais l’incube était loin de se poser toute ces question, tout ce qu’il voulait c’était que cela cesse pour pouvoir reprendre possession de ces moyens, reprendre possession de son âme.
Au bout de quelques minutes il parvint néanmoins à se calmé, faisant abstraction des hurlements de terreurs et autres absurdité qu’il entendait et parvins à se sortir la tête des épaules et à ouvrir les yeux.
Il ne voyait aucune différence entre tout à l’heure et maintenant car la pièce était plongé dans un noir sans précédent, il ne savait pas non plus si ses compagnon étaient toujours la car il n’arrivait même plus à distinguer le bruit de leurs pas ou de leurs respiration. Le rire tonitruant était la, toujours aussi présent.
Cherchant de toutes ses forces un repaire, quelqu’un soit, l’harmonien regarda frénétiquement autours de lui cherchant une porte de sortie, quelque chose ! Mais c’était en vain, même la porte qu’il avait traverser pour entrer dans cette ultime cellule semblait avoir disparue, comme absorbé par les ténèbres les plus profondes.
L’harmonien laissa échapper un hurlement de désespoir puis tenta d’allumé une boule d’arcane pour s’illuminé, mais en vain. Ses pouvoirs semblaient l’avoir abandonnés, il se demanda si il était devenu complètement fou finalement au point de ne même plus pouvoir concentrer de l’arcane luminescente au creux de sa main. Mais avant même qu’il ai pu se laisser aller en réflexion il vît une paire d’yeux verts déchirer la nuit et venir à sa rencontre.
De tout son cœur il espérait que ce soit ceux d’un de ses compagnons de mission. Ceux de Lucian par exemple qui lui aussi avait les yeux verts, mais au plus profond de lui il savait que ce n’étaient pas les siens. Ces yeux, il les avaient déjà vu il y à de cela bien longtemps. Ces yeux qui lorsque les temps étaient infiniment plus dur que ceux la, le simple fait de les voir lui redonnait force et honneur.
Tout de suite, les rires et les hurlements déments cessèrent autour de lui, pendant l’espace d’une seconde il put gouter à la sérénité.

- C’est elle...

Son visage était à présent devant lui. Et il ne savait pourquoi, mais alors qu’il ne pouvait absolument rien voir, ni la porte de sortie, ni même utiliser sa magie pour éclairer la pièce, il arrivait à la voir elle parfaitement.
Ses longs cheveux blonds tombaient en cascades, son visage était doux et serein. Bien que de petite taille son charisme ne pouvait laisser personne indiffèrent. Elle était loin d’être aussi belle que peuvent l’être les succubes par exemple, mais elle possédait en elle quelque chose de bien plus précieux que l’on ne retrouve que chez les humaines.
Cette femme qui avait réussit il y à longtemps de cela à toucher le cœur de Séphiel se retrouvait à présent en face de lui. Et même si il savait que ce n’était pas elle, son cœur troublé par la folie du lieu ne pouvait lui permettre de faire la différence entre réalité et fantasme.
Une larme glissa le long de la joue du bel incube sous le coup de l’émotion tandis que l’aparition fantomatique dit de cette voix qu’il connaissait si bien :

- Je n’aurai jamais pensé te revoir un jour…

Il resta quelques instants le regard humide à la regarder. Il ne pouvait rien dire, son regard était perdu dans le sien. Lui non plus n’aurait jamais pensé la revoir un jour, surtout dans ces conditions, surtout comme ça. Sans prendre la peine de réfléchir il l’enlaça de toutes ces forces savourant du mieux qu’il pu se moment d’éternité.

Entre la réalité et le fantasme il ne pouvait désormais plus faire la différence, et s’était laisser aller sa ce que lui disait son cœur. Le fait de suivre ses instincts l’avait finalement perdu ici. Sa force était devenu faiblesse, il ne pouvait plus lutter, désormais il était trop tard.

Il sentit l’acier glacer transpercer son ventre. Au début la sensation n’était pas spécialement désagréable puis très vite, il sentit une brulure se rependre dans tout son estomac puis sentait sa chaleur fuir son corps. Par petites gouttelettes rougeâtres au début, puis lorsque la jeune fille retira son arme du corps du jeune homme le sang se mit à coulé à flot.

L’harmonien ne comprenait pas ce qui lui arrivait, il réussit à faire quelques pas en arrière, plus sou le coup de la stupeur que pour se protéger ou par peur. Il la regarda et vit sa longue épée don la lame était à présent rouge de son propre sang, puis il la regarda droit dans les yeux. Elle avait l’air aussi triste que lui, quelques larmes coulaient de ses yeux. Elle dit de cette même voix qui l’avait soutenu durant les périodes de guerre et qui avait la capacité de réchauffer le cœur des gens :

- Je… suis désolé.

L’harmonien n’en pouvait plus et avait de plus en plus de mal à tenir sur ces deux jambes. Mais il parvint tout de même à lui dire avant de s’effondrer sur le sol.

- Ce n’est pas grave, ça m’a quand même fait plaisir de te revoir.

Puis il tomba a terre avec un sourire à lèvre imperceptible. Le sang continuait à se rependre sur le sol de la cellule, le froid commençait à l’envahir petit à petit. Il ne savait pas si cela était réel mais en tous les cas il était tout de même heureux.
Heureux de l’avoir revu.

Un sentiment étrange semblait s'emparer de chaque personne présente dans cette pièce obscure, sans même se rendre compte que les murs s'approchaient peu à peu d'eux. Pourtant, une fine lumière était apparue, provoquée par cet harmonien, mais une fois de plus, les ténèbres reprirent possession des lieux jouant avec les souvenirs et les émotions de ces tas de chairs qui se trouvaient devant leur hôte bien trop désireux de les manipuler à leur guise. Comme les autres, la douce enfant se faisait emportée par cette vague, la folie prenait peu à peu place dans les esprits de chacun. Son regard cyan se tourna vers l'incube qui se mouvait, sa magie s'était estompée, il essayait peut-être de créer à nouveau une boule en vain. Mais quelque chose d'autres attira surtout l'attention de la jeune femme, plusieurs petites boules lumineuses apparurent de couleurs différentes, elles semblaient flotter dans les airs avant de se détacher pour rejoindre les membres de l'équipe, apparemment, chacune avait sa particularité, mais rien ne pouvait encore sortir de la bouche de l'enfant, pour une fois dans sa vie, ce spectacle la laissait en plein émoi. Que pouvait-il bien se passer ici ? Balayant à nouveau la pièce du regard bien que celle-ci soit quasi noyée dans l'obscurité, Nessa vit des silhouettes se dessiner, mais qui cela pouvait-il bien être ? La douce ferma un court instant ses paupières quand elle sentit une chaleur se déposer sur son épaule suivie d'une voix tendre et apaisée.

*Kyle !?*
*C'est donc lui, intéressant, laisse toi aller, fais moi seulement place, j'ai envie de le voir de plus près, de le sentir, le toucher, le caresser, sentir sa respiration s'effleurer sur ma propre peau et non la tienne*
*Hors de là, je ne te laisserai pas faire, je*

Perdue dans ses pensées, une main délicate parcouru le coup de l'umbrienne la forçant gentiment à tourner sa tête. Ouvrant peu à peu son regard, la guerrière aperçut deux pupilles portées par une silhouette qui se dévoila avec soin. Le regard de la fillette s'agrandit humidifié par cette apparition. Un petit souffle d'air vint caresser le visage de la Grande, ce parfum et cet apaisement, cela ne pouvait être que lui. Il était grand, les cheveux foncés portant toujours son regard froid. Sa peau pale se mariait parfaitement avec son pantalon d'un bleu très sombre, pour se recouvrir, il ne portait qu'une cape et des gants, signe de leur appartenance familiale. L'homme esquissa un sourire d'affection avant de venir tapoter la tête de l'adolescente pour l'ébouriffer.

"- Kyle, c'est bien toi ? Mais comment est-ce possible, dans un tel endroit ?"
"- Ma petite Nessa, qu'est-ce que tu as grandi, mais pourquoi cet accoutrement ? Je vous ai suivi depuis votre entrée dans ce lieu, je voulais être sûr que c'était bien toi, pourquoi te comportes-tu de la sorte ?"
"- De ... De quoi tu parles ?"
"- On dirait que tu es une gamine ! Tu fais honte à notre race !"
"- Mais je ... Kyle qu'est-ce qui te prends ?"

*Laisse-moi apaiser ces retrouvailles, je veux goutter son liquide, le voir, je te prie*
*Tais-toi !*

L'homme se passa la main dans ses cheveux avant de s'approcher de sa petite sœur la serrant fort contre lui, déposant ses caresses à son dos avant de l'embrasser à son front. Cette chaleur, cette sensation, cela ne pouvait être que lui, mais cette ébullition qui se produisait en elle, sa malédiction qui ne demandait qu'à sortir, ce n'était pas normale. Son frère avait la même et la chose qui dormait en elle le savait très bien. Alors quoi ? Est-ce un simple rêve ? Tout ça n'est que comédie ? Pourtant, tout semblait plus que réel, volant à travers un ciel étoilés, leur marque. Ses membres se mirent à fourmiller, elle était restée paralysée pendant un bon moment, mais personne ne pouvait dire combien de minutes s'étaient écoulées. Un bruit étrange la força à sortir de ce rêve si magnifique, comme des gémissements, son intérieur qui la rongeait encore plus.

"- Tu m'as énormément manqué, mais je ne pensais pas que tes premières paroles seraient celles-ci"
"- Qu'est-ce qui me prend ? Tu fais la sotte à en plus savoir qu'en faire, tu sembles si heureuse, pourquoi me cherches-tu vraiment ? Quel est ton but dans la vie ? Arrête de te cacher !"
"- Mais, je ..."

Depuis la lancée du groupe de recherche qui a permis à Nessa de passer le portail, il est vrai que celle-ci avait vécu bien des aventures mais surtout, des rencontres plus enrichissantes les unes que les autres. A cette pensée, il s'agissait surtout de cet homme, un général de brigade pour qui le coeur de la jeune femme s'affolait. Elle avait vécu des moments inoubliables, des instants très intenses, la douce redoutait toutefois le jour où elle retrouverait son frère que celui-ci lui fasse se reproche, oui, l'enfant culpabilisait plus qu'autre chose et ses doutes se firent confirmés. Confirmés ? Une phrase se distingua de toutes les autres dans la pièce, l'umbrienne se tourna un court instant essayant de plisser ses yeux pour y voir plus clair. Cette voix, c'était celle de Séphiel, mais impossible de dire ce qu'il se passait.

"- Kyle, dis moi, comment es-tu..."

Ses paroles furent coupées nettes quand l'étrange homme s'avança vite près d'elle, l'enlaçant à nouveau avant de déposer ses lèvres contre les siennes, aspirant ainsi, peu à peu son énergie...

*NON !*

Invité

Lucian jeta un coup d'oeil aux autres membres du groupe, avant de revenir aux yeux qui lui foncèrent dessus. Il ne connaissait pas un seul de ces visages pâles qui, étrangement, étaient légèrement lumineux, les rendant visibles malgré l'obscurité. Il attendit donc une explication, qui vint rapidement en une seule voix : ses victimes. Enfin, indirectement selon lui. Après tout, il n'avait fait que donner un coup de main à un collègue, en échange d'un peu d'argent ou de nourriture. Entre eux et lui, le choix était vite fait, et tout à fait normal : si ce n'avait pas été lui, l'autre aurait achevé son travail lui-même, alors... Avec le recul, il se demanda même si le collègue en question ne lui avait pas demandé ces morts dans l'espoir de lui donner envie de tuer à son tour. Enfin, ce n'était pas vraiment le moment d'y réfléchir.

L'Umbrien observa tranquillement toutes ces personnes qui lui tournaient autour. Son expression était toujours aussi neutre et calme que d'habitude. Quel intérêt d'avoir peur d'un passé que de toute façon on maîtrise ? Enfin, disons plutôt dont on n'est pas vraiment perturbé. Il attendait simplement, analysant le plus possible ces apparitions. Elles semblaient volatiles, mais, parfois, plus solides. Sans doute pouvaient-elles modifier leur consistance à souhait. Hum... cela rendait les attaques physiques inutiles, sauf s'il parvenait à les déstabiliser assez pour qu'elles soient vulnérables en version solides. Mais il en doutait. Son fouet restait donc à sa place, accroché à sa ceinture, sous sa tunique.

En revanche... toutes ces personnes n'avaient pas l'air armées, et pour cause : la plupart n'était que des victimes considérées comme nobles, enfants compris. Ils n'avaient jamais appris à se battre, n'avaient jamais eu à tuer pour avoir son bout de pain du soir. Lucian baissa un peu la tête, avec presque un sourire au coin des lèvres. Mais impossible de savoir ce qu'il exprimait : tristesse, joie, peur, haine, colère, hésitation... difficile à dire. Il la releva en sentant un petit coup de poing d'enfant cogner contre son épaule droite et regarda l'apparition. Un gamin, bien habillé. Hum... peut-être était-ce celui de la laverie. Le fils d'un noble avait mal parlé à un autre. La sanction était là.

- Vous êtes... pathétiques... et tellement ignorants. A moins que la créature vous manipulant sans remords n'aie rien trouvé de mieux, ce qui est décevant.

Il n'était pas du genre très résistant physiquement. Mais il allait bien devoir faire un effort pour cette fois... Heureusement, toutes les apparitions n'attaquèrent pas en même temps. Ses mots avaient semé le trouble chez les plus sensibles, notamment les enfants, incertains, et les femmes, toujours trop sentimentales pour la plupart. Il se retrouva donc avec trois adversaires. Lucian se contenta de fléchir une jambe pour éviter de rouler par terre quand les deux hommes et l'adolescent lui rentrèrent dedans. Rapide, il se hâta de plonger une main dans les deux hommes. Bien entendu, ils se mirent en mode vaporeux si l'on peut dire, et ses doigts passèrent bien au travers. Mais ce n'était pas dérangeant.

Ignorant vaguement l'adolescent - enfin il veilla tout de même à lui présenter son flanc gauche pour éviter les coups de tête et sur d'autres parties sensibles - Lucian se concentra sur ses mains. Même si elles ne touchaient rien de solide, elles étaient en contact avec l'essence des esprits, et donc leur énergie. Il se hâta donc de les absorber, ce qui était tout bénéfique : le gain de vitalité l'aidait à résister de mieux en mieux aux coups du troisième assaillant. Les deux hommes sentirent le danger et reculèrent précipitamment, mais un peu lentement quand même : du "vent" si l'on peut dire n'avait pas beaucoup d'énergie, comparé à toute celle qu'il fallait pour utiliser un corps de chair et de sang. Il n'avait fallu que trois secondes à Lucian pour leur en aspirer la moitié, peut-être même plus.

- Attention ! Il nous... aspire !

L'adolescent attendit que Lucian lui vole une partie de son énergie pour comprendre l'avertissement de ses ainés et les rejoindre, avant de s'écrouler par terre. Et on dit que la jeunesse est dynamique... En tout cas chez les fantômes, ils le sont moins que les anciens. L'Umbrien croisa les bras et observa les six paires d'yeux encore visibles, incertaines. Bon, puisqu'il fallait bien en passer par là... il soupira et prit une bonne inspiration.

- Puisque maintenant vous avez vu que je peux vous détruire... définitivement...

Lucian fait mine de regarder en l'air en se tapotant le menton.

- Enfin je suppose, puisque vous êtes déjà morts, mais que même ainsi vous possédez encore une certaine énergie, que je peux vous prendre jusqu'à la... deuxième mort disons.

Il haussa les épaules, donnant l'air de s'en ficher.

- Bref. Je vous l'ai déjà fait une fois, vous le savez très bien. Je n'hésiterais pas à le refaire si vous m'attaquez. Ce n'est pas mon but, mais c'est une possibilité, qui ne sera pas très difficile à mettre en place vu vos capacités si vous insistez.

L'Umbrien repensa aux histoires de fantômes, aux versions où les esprits ne peuvent trouver le repos tant qu'ils n'ont pas d'explications sur leurs morts, toussa toussa. Quel ennui... mais bon, si ça lui évitait un combat, alors il pouvait bien faire un effort. Petit à petit, son ton perdit de sa neutralité pour devenir nostalgique. Mais ce n'étaient pas des souvenirs joyeux qui lui revenaient, c'était évident.

- Vous alliez mourir. Que ce soit de ma main ou celle de mon collègue ne changeait rien. Pour vous. Pour moi, ça m'offrait un repas chaud et un lieu où dormir. Vous êtes tous de bonne famille, vous ignorez ce que c'est de vivre dehors, sans rien pour vous aider. Vous ignorez la douleur du froid qui vous mord les membres, et la souffrance d'un estomac qui se ronge lui-même, n'ayant rien de mieux à dévorer que sa propre chair. Alors, quand vous savez que la mort tombera quoi qu'il arrive, le faire vous-même pour avoir un bout de pain et de l'eau vous parait presque un cadeau.

Lucian décroisa les bras et ouvrit les mains vers le haut, prêt à utiliser son pouvoir si on l'approchait.

- Si vous aviez vécu cela, alors j'aurais accepté votre envie de vengeance. Mais ce n'est pas le cas. Alors c'est à vous de choisir : vous m'attaquez, et vous mourrez définitivement, sans aucun espoir de renaissance ou d'autre chose après la mort ; ou vous renoncez et pouvez partir en paix.

Les apparitions semblèrent plutôt ébranlées. Il faut dire que Lucian parlant autant, et qui plus est sur lui, relevait du miracle, et cela se sentait, sans compter l'émotion triste et colérique à la fois qu'il avait fait passer sur la fin de son monologue. Les victimes se mirent à chuchoter, puis, petit à petit, une partie retourna dans l'obscurité avant de disparaître. Au final, seul une femme resta. Elle avait une allure noble et fière, mais un visage extrêmement triste.

- Il peut y avoir de grandes injustices, de même que des choix uniquement mauvais à prendre. Si nos morts ont pu rendre service à une personne, même à l'assassin lui-même... alors elles n'auront pas été totalement vide de sens... Du moins nous l'espérons.

Elle inclina légèrement la tête en guise de salut, et Lucian répondit par le même mouvement tandis qu'elle disparaissait à son tour. Il chuchota un mot dans le noir, et il lui sembla qu'un courant d'air discret lui avait répondu. Mais peut-être n'était que son imagination... En tout cas, son problème réglé, il secoua la tête, retrouva ses airs neutres et calmes habituels, avant de la tourner pour voir où en étaient ses compagnons, tout en tâtant son épaule gauche où l'adolescent l'avait frappé. Rien de bien méchant à priori, et l'énergie récupérée l'avait bien soigné.

Il ne sursauta pas vraiment. Non qu'il se soit attendu au contact de ces mains glacées qui lui réchauffaient le cœur. Mais parce que cette apparition ne l'avait pas effrayé. Et c'était bien normal lorsqu'on sait qu'il s'agissait de ses parents. Dire que de ces doigts qui se voulaient rassurant, il connaissait chaque aspérité. Et alors que son esprit s'apaisait soudainement comme jamais, une petite voix au fond de lui soufflait que quelque chose n'allait pas. Que ce n'était pas AINSI que les choses devaient se passer. Comme si ce qu'il avait devant lui n'était qu'une chimère prête à s'évaporer au moindre contact. Et pourtant... contact il y avait puisqu'il sentait la main de son père sur son épaule.
Et puis il se sentit tomber comme une pierre lorsqu'il entendit les mots résonner à ses oreilles aussi clairement que si ils avaient étés seuls, tous les trois. Comme si il était soudainement ailleurs. Très loin derrière lui. Ailleurs. Dans un recoin de sa vie. Il ne sentit même pas l'eau glisser le long de son corps, le laissant à nouveau sans protection. Comme un enfant. Comme cet enfant qu'il était à l'époque. Un gamin qui ne se souciait que du temps, du prochain jeu, du prochain livre, de la prochaine farce, de la prochaine aventure qu'il allait vivre. Rien n'avait plus d'importance que maintenant et demain, le deuxième étant un jour que son imagination rendait encore et toujours merveilleux. Mais aussi splendides puissent être les rêves, la réalité ne saurait toujours les suivre. Ils ne sont que de simples mirages qui laissent un goût amer à leur disparition.
Le mot mort avant, certes, atteint ses oreilles. Mais comme si la phrase elle-même ne pouvait avoir de sens réel, il préféra ne pas le comprendre immédiatement. Comme si ce mot ne pouvait avoir de sens avec une présence pareille. Et puis à mesure que son esprit ressassait ces paroles, leur sens finit par s'imposer avec une fatalité déconcertante.
Incapable de parler, il hocha la tête de gauche à droite. Comme un gosse. Un gamin. Alors que ses souvenirs rejaillissaient de manière tout à fait désordonnés. Et puis enfin, une image s'imposa. Celle d'une jeune femme, dans un café. D'un loup qui l'accompagnait souvent. A voir ses traits, on aurait pu l'imaginer délicate, mais il se remémorait déjà ses premières paroles qui contredisait ce type de caractère.

- C'est pas en chignant que tu vas changer quoi que ce soit. Pis un gosse pas foutu de s'occuper de lui-même ne sera jamais capable de me suivre. Dégage.

Et pourtant, elle avait été son deuxième mentor. Et pourtant, il était parvenu à l'apprécier. Et sa sans doute en avait-il hérité la majeur partie de sa personnalité. C'était sa réponse, lorsqu'il lui avait conté son histoire. La "disparition" de ses parents. C'était un étrange paradoxe que, tout en se souvenant parfaitement des hurlements de terreur et de douleur qui avait traversé la nuit lors de l'incendie, un espoir horrible grandissait sans cesse au fond de lui.

Et là, ils étaient là, devant lui. Aussi réels qu'immartériels. Aussi proches qu'insaisissables. Un rêve à porté de la main qui s'évapore lorsqu'on le touche.
Il sentit les bras de son père cherchant à le réconforter en l'enlaçant. C'était comme une invitation au sommeil. A la paix. Et pourtant... Ce n'était ni le lieu, ni le moment... Ni les bonnes personnes !
Il dégaina son épée en tranchant l'air devant lui. Ce geste, bien que futile, le ramena à la réalité. Le métal froid contre sa paume rayonnait toujours de son étrange énergie. Il se sentait étrangement faible comme si... la sienne était en train de partir. Mais rien n'était normal. Il en était sûr à présent. Les deux personnes en face de lui n'étaient PAS ses parents. Et cette idée n'avait initialement même pas eu besoin de preuve pour naître : elle permettait d'éclipser une vérité trop dure à admettre.
Il leva son arme devant la mine déconfite du fantôme.

- Elio... Tu...

L'elfe plissa les yeux, aussi menaçant qu'un chat dans une impasse.

- Je me souviens pas d'avoir autorisé à m'appeler par mon nom. Dégage.

Devant la mine ébahit de l'esprit flottant, il ajouta d'une voix pleine d'orgueil :

- Uno, si c'est bien à mon père de me serrer dans ses bras, c'est à ma mère de me sermonner. Papa n'a presque jamais parlé. Deusio, à supposer que mes parents soient vivant, ils ne peuvent pas être sous cette forme. A supposer qu'ils soient morts et ils sont enterrés à des lieux d'ici, même à l'intérieur d'harmonia. Tersio... Mes parents ne me réconforteraient jamais dans un endroit pareil. Ils savent tous les deux que la peur amène à la prudence.

Si il avait fait tout son possible pour que sa voix ne tremble pas, il peinait à limiter les sursauts de ses membres. Son visage glacial et haineux gardait malgré tout des yeux humides, remplis de larmes d'autant plus douloureuses qu'elles ne couleraient sans doute jamais.
Un rire éclata à l'intérieur de son crâne. Explosa serait plus juste. Il se prit la tête à deux mains, surpris par la violence de cette manifestation, laissant tomber son arme au sol. Un choc dans son dos manqua de le faire tomber et la voix de son premier maître d'arme lui était trop familière pour qu'il puisse ne pas la reconnaître. Et pourtant, elle semblait si froide...

- Encore mort. Bon dieu, Elio, tu ne peux donc pas faire attention ? Tu crois vraiment être capable de survivre longtemps avec si peu d'attention ?

Ce qui l'acheva, ce fut sans doute les mèches brunes encadrant le joli minois de sa dernière tutrice. Ou plutôt le regard méprisant qu'elle lui adressa.

- A croire que tu ne peux rien faire d'autre qu'encombrer...

Il serra les dents, incapable d'en supporter plus. Son sang-froid se dissipa comme une flac d'eau au soleil.

- FERMEZ-LA !

Et ils répondirent en éclatant de rire. Ses sens se brouillaient déjà, si bien qu'il était incapable de localiser les deux créatures qui s'acharnaient à le tirer en arrière dans un passé qu'il ne voulait qu'oublier.

- Pourquoi ? Tu ne veux pas te rappeler que tu es incapable de tenir une promesse ?
- Lâche au point de ne même pas être capable de reconnaître tes erreurs ?

Il projeta son arme à hauteur de l'épaule d'un coup de pied et l'attrapa en se ruant vers l'image de la jeune femme.

- Taisez-vous...

Il chercha à la couper en deux au niveau du bassin. Comme il s'y serait attendu autrefois, l'arme ne parvint même pas à s'approcher de sa cible avant de voler au loin en tournoyant. Fière, elle le fixait encore avec cet air supérieur qui l'avait si souvent poussé à recommencer l'exercice. L'air de quelqu'un qui s'attend à votre défaite. Un air qui vous permet de tout donner pour lui prouver le contraire. Et il n'y était jamais parvenu. Même pas aujourd'hui.

- Tu vois... Tu n'apprends rien. Tu les as laissé mourir. Les uns après les autres. Tous tes proches sont morts alors que tu aurais pu l'empêcher. Moi comprise.

Incapable d'en supporter plus, il tomba à genoux devant elle, torturé par une douleur interne qu'il était parvenu à endormir avec le temps. Elle provenait d'un genre de blessure qui ne se referme jamais complètement : le regret, la peine.

- Je ne pouvais pas... Je n'ai jamais pu...

Elle posa ses mains sur ses épaules en s'accroupissant afin de revenir à sa hauteur, dirigeant vers lui des yeux enfin compatissants. Et puis elle finit par l'enlacer, en lui susurrant à l'oreille :

- Et tu ne pourras jamais... Alors arrête de te tracasser inutilement et de chercher à ce point à devenir fort. Ton rêve... être celui des autres... Devenir quelqu'un... Laisse le tomber dans l'oubli. Laisse tout tomber. Oublie... Laisse-toi disparaître. Comme si tu n'avais jamais été que du vent. Tu n'es rattacher à ce monde que par des souvenirs, des bribes du passé que tu ne parvient pas à effacer. Il n'y a rien de vraiment important ici bas pour que tu puisse y rester. Plus rien à protéger. Plus rien à aimer. Disparaît tout simplement. C'est tellement facile... de se laisser faire...

Le pire, c'était qu'elle avait raison. Alors même qu'il sentait son énergie s'évaporer. Alors même qu'il se sentait mourir.

[MODE MDJ]

On ne pouvait pas dire que nos chers aventuriers s'attendaient à cela, alors qu'ils opéraient leurs retrouvailles, il était clair que quelque chose d'étrange se jouait. Une seule personne se trouvait derrière cette supercherie profitant des âmes et souvenirs de chacun. En effet, ce n'était pas une simple illusion, seulement une projection bien enfouie de souvenirs, d'émotions des membres du groupe, ceux-ci pouvaient également ressentir leur peur et les projetant sur ces êtres qui avaient marqué leur vie à différent niveau. Bien qu'ils pouvaient prendre l'apparence d'un silhouette bien définie et se rendre matériel, aucun n'avait la force de prendre la vie de leur réceptacle, à savoir, les personnes mêmes. Toutefois, comme pour ce pauvre Séphiel, ces apparitions pouvaient vous en faire voir de toutes les couleurs jusqu'à vous faire ressentir une vive douleur mimant un geste de tuerie. Ce qui était intéressant à regarder, c'était ce petit homme de traits très fins. Il essaya d'aspirer sa propre énergie, pourquoi pas, il s'épuisait avant de se retrouver au même état qu'au départ, épatant. Mais il ne fallait pas oublier une chose, toutes magies avaient totalement disparues en ces lieux, du moins, que pour nos "Héros".

Plusieurs minutes s'écoulèrent, l'équipe se démena avec ces fantômes qui les tiraillaient au creux de leur âme, même si certain n'en voulait rien. Mais au bout de quelques instants, un silence de mort s'interposa, les silhouettes disparurent dans l'ombre. Tous les aventuriers étaient épuisés, en effet, c'était leur énergie qui était utilisée pour faire un tel tour de passe passe. Comme une massue venue de nulle part, ils furent tous assommés d'un coup. Noir, le néant, un silence encore plus pesant, une odeur assez présente et bien peu agréable. Une paupière s'ouvrit, oui, ils étaient tous là. Toute l'équipe se retrouva dans une salle bien sombre pour seule source de lumière, une petite bougie au fond de la pièce. Cette pièce paraissait bien vide, chaque son qui pouvait être émis se raisonnait entre les parois. Cinq autels de pierres se trouvaient au milieu de la pièce, sur lequel, un membre y était à chaque fois allongé, les poignets et chevilles attachés par des sangles. Que s'était-il passé ? A quoi toute cette mascarade pouvait bien servir ? Attendant patiemment le réveil de chacun, une ombre tapie dans un coin de la pièce souriait à cette vision plus que magnifique salivant d'envie de s'amuser avec ses proies pensant prendre plus de temps avec les femelles du groupe. Cinq belles chairs à ses pieds, lui donnant lieu de jouer avec comme il l'entend, l'inconnu n'allait plus tenir longtemps...

C'est à Serena Wink

Sous l'assaut de la petite chouette, le père de Serena recula, essayant de chasser l'animal comme un insecte nuisible.
Mais Tsuki ne l'entendait pas de cette oreille, elle obligea l'homme sorti de nulle part à reculer et bientôt celui-ci disparut dans les ténèbres qui lui avaient donné naissance.
Serena était troublée par cette apparition mais elle ne se serait sans doute jamais attendue à ce qui suivit.
A peine l'ombre de son père avait-elle disparu dans les ténèbres en compagnie de Tsuki qu'une terrible torpeur la saisit aux entrailles.

- Qu'est-ce... que...

La Lucinienne ne parvint même pas à achever sa phrase, ses jambes cédèrent sous elle tandis que les ténèbres l'enveloppaient dangereusement.
Presque inconsciemment, la blanche jeune fille tenta de lutter à ce néant béant qui semblait lui tendre les bras.
Mais ce fut inutile.
Avec lenteur, elle s'effondra, sa chevelure blanche s'étendant sur le sol de pierre comme une soierie, sombrant dans les limbes de l'inconscience.

Toujours, Serena ignora combien de temps elle avait passé dans cette noirceur qui l'avait enveloppée avec affection.
La conscience lui revint très lentement tandis que la langueur qui l'avait frappée semblait enfin quitter son corps.
Péniblement, elle entrouvrit les paupières, laissant de nouveau ses yeux écarlates se poser sur le monde.
La jeune fille ne vit d'abord rien puis sa vue floue reprit peu à peu son acuité normale.
Une vague lueur blafarde illuminait la pénombre, était-ce celle de sa Pierre de Lune ?...
Ce n'est qu'alors que l'herboriste prit conscience de deux choses fondamentales.

La première, elle était étendue à même une pierre froide et humide.
La seconde, elle était prisonnière, pieds et poings liés à cette même pierre.
Péniblement, Serena tenta de tourner la tête, toutefois de manière aussi imperceptible que possible.
Si elle était séquestrée, il ne fallait pas donner de signe de vie à son geôlier et heureusement les longues mèches blanches de la Lucinienne dissimulaient son regard... pour l'instant du moins.
Elle jeta donc un regard aussi circulaire que possible dans la pièce et elle devina dans la semi-pénombre des autels de pierre où tous ces compagnons d'infortune semblaient liés de la même manière qu'elle.
Certes, ils étaient tous ensemble mais il aurait sans doute mieux valu qu'au moins un ou deux échappent à ce sort funeste afin de pouvoir les tirer de ce guêpier.

Feignant d'être toujours inconsciente, Serena devina une ombre qui se dessinait dans les ténèbres de la pièce.
Leur geôlier, sans doute, et si l'odeur méphitique qui agressait ses narines lui appartenait, elle n'était pas pressée de faire sa connaissance.
Nulle trace de Tsuki autour d'elle, elle espérait que sa petite chouette avait pu fuir ce traquenard et se mettre en sécurité.
Il faudrait qu'elle parvienne à se défaire de ses liens sans attirer l'attention de leur geôlier mais aussi sans mettre en danger la survie de ses compagnons.
Comment allait-elle s'y prendre ?...

Le sang coulait à flot sur le sol glacé de la prison. Tout en regardant une dernière fois le regard de l’apparition l’harmonien se laissait tombé dans un doux coma.
Il ne savais pas combien de temps était passé depuis qu’il s’était « endormi » et il ouvrit les yeux lentement. La douleur avait disparu, comme si tout cela n’avait été qu’un rêve.
La pièce était plongé dans la pénombre la plus total, et il était allongé le long d’une table les pieds et les mains attachés à cette même table. Il essaya rapidement de se dégager mais constata que les liens étaient bien trop solides pour être arraché avec sa simple force.
Il resta quelques instant comme cela en pensant à sa situation, à ce qu’il venait de se passer. Il l’avait revu, mais il n’y avait pas de doute, ça ne pouvait pas être elle. Jamais elle n’aurait pu se présenter devant lui. Mais après tout, même en face de chose impossible ont peu finir par y croire, c’est ce qui arriver au jeune homme il y a quelques instants. Mais maintenant c’était différent, la mélancolie l’avait quitté, les cris et les hurlements qui résonnaient encore et encore dans cette bâtisse maudite ils ne les entendaient plus, ou du moins il n’y faisait plus attention. La revoir avait fait ressurgir des souvenirs douloureux d’un passé qu’il avait voulu trop souvent oublier… Cela lui rappelait un petit peu celui qu’il était avant tout cela.
Apres avoir passé un peut de temps a réfléchir à la situation il se décida à se libérer coute que coute, il ne pouvait pas se permettre de mourir tout de suite.. pas encore. A coté de lui il entendait les autres. Eux aussi commençaient à se réveiller.
Il essaya plusieurs choses, comme tenter de saisir son arme gorgée d’eau mais elle ne bougeait pas. Il essaya de bruler les liens avec sa magie arcanique mais rien ne sortait. Il essaya de créer une lame de glace pour se libérer mais encore une fois ses pouvoirs semblaient l’avoir abandonnés. S’était une sensation beaucoup trop étrange de ne plus sentir la magie parcourir ses veine, pendant un instant il se sentait presque comme un de ces humains sans pouvoir.
Mais il ne se laissa pas démonter, dans le passé il avait été de nombreuses fois été dans ce genre de situation et il savait que la pire chose à faire était de perdre son calme.
Il commença à tirer sur ses mains au maximum en les contorsionnant d’une manière spéciale. Quand on à les mains liés ce qu’il était en train de faire était la solution idéal mais terriblement douloureuse.
Il continua à tirer de doute ses forces jusqu'à ce qu’on entende un crack sonore.
Ses deux pouces étaient à présent brisés et il arriva à faire sortir ses mains. La douleur était vive et le simple fait de bouger sa main était une épreuve, mais il savait se maitriser.
Maintenant il avait ses deux mains libres et il les utilisa pour se libérer au niveau des jambes grâce à son épée.
La petite lumière au fond de la pièce ne suffisait pas distinguer les autres visages, il alla donc vers le premier hôtel présent à sa droite pour libéré son compagnon d’infortune.
Pendant qu’il s’affairait sur ses liens il sentit son odeur. Il avait eu de la chance, s’était sans conteste celle qu’il voulait sauver en premier, la jeune femme au regard cyan.

- Son regard est si intense, je le sens m'envahir, sucer mon énergie jusqu'au dernier grain. Mes jambes ne tiennent plus sous ce choc, pourtant il lui ressemblait parfaitement, ses yeux si profond portant cette marque, cette malédiction qui nous a été montrée du doigt pendant bien des années cette source de trahison de mon peuple. Mes lèvres sont de plus en plus lourdes devenant pourpre, je n'arrive pas à les bouger, mais que m'arrive-t-il ? J'ai envie de crier ma colère, de pleurer mon âme qui ne cesse de se perdre au fil du temps et ce sentiment étrange, comme s'il manquait quelque chose à ce tableau, j'ai beau cherché, je n'arrive que de me souvenir de cette silhouette bien familière qui me donne le sourire, mais je ne saurai le dire pourquoi. J'essaie de lever ma main pour venir à son encontre caresser son visage qui me transperce de sa pureté. Mon frère s'effaçait peu à peu dans l'obscurité pour former ce nouveau visage mais qui cela pouvait bien être ... Qui ? Mes gestes sont bien trop longs, comme si quelque chose me retenait, je n'arrive plus, plus à avancer, plus à me souvenir ... Pourtant ce ne pouvait être que lui ... Oui, son souffle, son parfum ... -

"- STAYN !"

La jeune femme ouvrit d'une traite ses paupières comme aveuglée par ce qui se passait dans cette pièce tombée dans le coma avant d'en sentir la chut. Clignant de son regard, elle aperçu cette silhouette s'approcher d'elle lui marmonner quelque chose. Pourtant, l'homme paraissait bien plus fin que dans ses souvenirs.

"- Ha ce n'est que toi ... Séphiel, arrête toi de gesticuler, laisse moi te regarder un court instant je te prie".

Tout semblait flou dans sa tête, ce choc avait ravivé certains souvenirs enfouis par son démon quand celui-ci daigne bien vouloir se montrer. Son visage était bien plus familier qu'une simple rencontre qui avait quelque peu mal tourné aux montagnes de glace, ils s'étaient rencontrés une fois de plus après cette aventure. Creusant dans sa mémoire, certains flash arrivaient jusqu'à ses pupilles qui se dilataient de plus en plus avec une marque d'horreur que l'on pouvait lire sur son visage. Ce n'était pas possible, comment avait-elle pu se laisser faire ainsi, se laisser aller dans un tel acte alors que ... C'était son ami, sa race et son caractère avait pris le dessus profitant de l'éveil de cette créature. Sa cicatrice lui faisait de plus en plus mal comme si elle brulait. Restant las se laissant secourir par cet être qui l'avait déjà touchée auparavant. Ses membres frissonnèrent, la chaleur de ce mal-être s'emparait d'elle laissant perler quelques gouttes de sueurs à son front.

"- Que se passe-t-il, où sommes-nous déjà ?"

Peu à peu, tout se remettait en place comme dans un puzzle se rappelant le but de leur venue jusqu'à l'apparition de son frère et son réveil de choc. Ses poignets enfin libérés, Nessa essaya de bouger ses jambes comprenant qu'elle était aussi prise au piège à ce niveau. L'incube l'avait bien aidé, il n'en était obligé, pourtant, il l'avait fait, surtout après la manière dont l'umbrienne l'avait accueillie. Se redressant gentiment de son lit improvisé, la douce descendit l'autel délicatement essayant de voir ce qu'il se passait dans cet endroit, elle comprit vite que tout pouvoir avait disparu quand elle vit la main de l'harmonien. Il allait sans dire qu'avec un peu d'arcane cela aurait été bien facile de se défaire de ces liens, il s'était donc débrouillé autrement. S'approchant de Séphiel, la jeune femme pris avec soin sa main dans sa paume remontant jusqu'à ses lèvres pour déposer un baiser tout en se plongeant dans son regard.

"- Merci, mais il faut aider les autres, le temps nous est compté".

A peine libérée, la Grande poursuivit la libération à l'aide de son compagnon prenant chacun un autel. Au vu de son souffle et de son contour bien fin ne portant aucune forme, l'enfant en déduit que cela devait être Lucian.

"- N'ait crainte, c'est Nessa, je vais te sortir de là, surtout, ne panique pas, je crois que nous sommes pas seuls..."

Tirant sur les lanières profitant de les mordre, elle réussit à libérer une main puis la deuxième sans oublier les jambes de son compagnon. L'umbrienne lui apporta à plusieurs reprises des gestes d'affections à l'égard de ses épaules et ses cheveux pour le réconforter. Il fallait dire qu'elle-même se sentait bizarre faisant ainsi bouillonner son être intérieur, sa cicatrice lui faisait encore plus mal, elle était en train de brûler sa chair le bas de son ventre, s'en était presque un supplice. Mais c'était surtout ce regard pesant de cette pièce, comme si quelqu'un n'était pas loin, regardant, savourant ce spectacle qui s'adonnait à lui, attendant le bon moment pour intervenir, se présenter.

"- Ca va aller Lucian ? Il faut que tu reprennes des forces, tous pouvoirs sont nuls ici, il faudra faire face à cette menace avec d'autres ressources. Allez, vient, on va libérer le dernier..."

Invité

Lucian n'aimait pas se sentir comme ça : épuisé, vidé. Pourtant, il aurait dû être en forme, mais... peut-être que son pouvoir n'avait été qu'une partie de l'illusion. Il n'eut cependant pas le temps de regarder les autres, ni de vérifier s'il pouvait ou pas l'utiliser : une obscurité bien plus profonde que toute celle qui régnait ici lui tomba dessus sans prévenir, ni même avoir le temps d'y penser.

Lorsqu'il revint à lui, l'Umbrien prit soin de garder les yeux clos avant toute chose, puis d'analyser tout ce qu'il pouvait sans donner signe de vie. D'abord, les sons. Apparemment, tout était plutôt calme, mis à part quelques mouvements désordonnés autour de lui. Si c'étaient ceux d'un ennemi, il l'aurait déjà attaqué. Il supposa donc que ce devaient être ses camarades de mésaventures. Il préféra cependant continuer son inspection et fit attention à son corps. Du froid dans le dos, probablement de la pierre. Soit il était allongé par terre, soit sur quelque chose, peut-être une table, à en juger par son lissage.

Il bougea légèrement les mains. Attachées. Ca, c'était moins agréable. Les jambes ? Même chose au niveau des pieds. Hum... ce n'était vraiment pas pratique. Il prit le risque d'ouvrir légèrement un oeil. Pièce sombre, comme partout ici, mais une petite lueur un peu plus loin, sans doute une torche ou une bougie. Et effectivement, il était en hauteur, sur une sorte d'autel à priori, sans doute comme les autres.

Lucian soupira en refermant les yeux. Il n'avait aucune force pour se débarrasser de ses sangles, et il constata qu'il n'avait plus ni arme ni sac. Il aurait pu compter sur son couteau, mais ce n'était plus possible. En théorie, si les autres ne se libéraient pas, sa seule opportunité serait d'aspirer le maximum d'énergie du responsable pour l'affaiblir et, peut-être, récupérer son arme de torture. Avec un peu de chance, il arriverait à l'attraper et s'en servirait pour se délivrer. Mais un plan pareil avait beaucoup trop de possibilités de rater... sans compter qu'il ignorait que son pouvoir ne fonctionnait pas.

Heureusement, l'Umbrien n'eut pas besoin de se torturer plus longtemps les méninges. Il sentit quelqu'un s'approcher de lui, et se préparer déjà à lui sucrer son énergie. Heureusement pour elle, Nessa l'avertit de sa présence. Il soupira en ouvrant les yeux et hocha la tête pour lui montrer qu'il avait compris. Suivant sa libération, il dégagea une main, puis l'autre, et se frotta les poignets. Il marquait très vite, et risquait d'avoir de petites traces pendant un jour ou deux. Il fit de même pour ses chevilles. Lorsque Nessa s'amusait avec ses cheveux ou ses épaules, Lucian la laissait faire sans accorder d'attention particulière. Si ça la rassurait, tant qu'elle ne faisait pas plus, ça ne le dérangeait pas.

Il l'entendit parler des pouvoirs, et fronça les sourcils. Ca, ce n'était vraiment pas bon pour lui : il n'avait que... non, il n'avait même pas son fouet pour se défendre. Seule son agilité pouvait lui être utile, pour éviter des coups, mais sinon...

- Ca ira. De toute façon, je suis totalement inutile sans pouvoir ni arme, alors vous feriez mieux de ne pas faire attention à moins si quelque chose attaque. Occupe-toi d'Elio, je vais libérer Serena.

Laissant Nessa à l'elfe, Lucian s'approcha de cette femme si ressemblante. Rien que de la voir lui faisait bizarre. Il avait vraiment l'impression d'être devant son reflet, à part la longueur des cheveux et la couleur des yeux.

- Tout va bien Serena. Tout le monde est ici, et tous sont pratiquement libérés.

L'Umbrien défit les sangles avec soin et douceur pour éviter de lui faire mal, puis se recula pour la laisser se relever. En attendant qu'elle se mette sur pieds, il observa les autres. A priori, il aurait misé sur Séphiel, son apparence étant plus athlétique et puissante que celles des autres. Mais il semblait encore un peu déboussolé... Nessa ? Elle avait l'air frêle, et sans doute plus du genre rapide comme lui. Serena ? Elle qui lui ressemblait tant devait être également comme Lucian. Restait Elio... à voir comment il était.

[MODE MDJ]

Les personnes prises au piège avaient réussi à se libérer de leur lien, cependant, ils étaient toujours dans la même salle sans issue et pour seul repaire, une bougie qui se consumait gentiment au fond de la pièce. La silhouette qui resta discrète jusqu'à maintenant, pensa que c'était le moment de se faire connaître. Avant de les amener ici, l'inconnu avait bien pensé à rapatrier toutes les affaires personnelles, armes, sacs, derrière elle. Ainsi, chaque personne serait à sa guise. D'ailleurs, on ne pouvait pas dire que les femelles du groupe laissaient le curieux personnage indifférent. S'approchant de la fine équipe, il dévoila gentiment peu à peu son visage.

"- Alors, étonnés ? Ha ha, fini de jouer !"

C'était un homme, plutôt svelte et pour le moins répugnant, cela ne faisait aucun doute, c'était le "maître mineur" qui les avait recrutés. Le piège se refermait sur tous les membres de l'équipe. Rigolant jusqu'à plus soif, l'usurpateur leva sa main droite prononçant quelques mots dans une langue étrangère. Les deux femmes du groupe se virent éjectées contre le mur comme si une main transparente les soulevait prenant appui sur leur coup. Aussi vite, la main gauche du traitre s'éleva également, il fit projeter le reste de l'équipe contre le mur opposé. Profitant de ce moment où les mâles de cette bande étaient sonnés, le "maître mineur" s'avança près de la jeune femme aux longs cheveux blancs, celle-ci paralysée, il en s'empressa de goûter à sa chair lui léchant le long de son coup avant de se retourner vers la noiraude pour l'embrasser gouleusement. Pendant plusieurs secondes, voire minutes, l'étranger profita de ces deux chairs humaines qui s'offraient à lui.

"- Votre fin est proche, ce serait dommage de ne pas profiter de vos corps avant celle-ci".

Gentiment, sans attendre, d'un claquement de doigts, il déchira les vêtements des deux femelles avant d'en profiter à sa guise savourant ce moment de supériorité.

C'est à Serena attention, pour rappel, toute magie est inutile Wink

Serena sentit ses dents crisser en entendant brusquement un craquement d'os sinistres à sa gauche.
Elle craignit un instant le pire pour son compagnon d'infortune mais, dans la pénombre, elle vit une silhouette se redresser et se débarrasser de ses liens.
Toutefois, la blanche jeune fille ne prit pas le risque d'alerter son voisin de son réveil, l'ombre qu'elle percevait jusque là s'était fondue dans les ténèbres, qui savait ce qu'elle leur préparait ?
Mais très vite elle perçut les voix de Nessa et de Lucian, manifestement ils se débattaient contre leurs liens et parvenaient péniblement à se libérer.
Mais ce qu'elle perçut de ce que disait l'adolescente ne la rassura guère et confirma ce qu'elle avait constaté par elle-même.
Un instant, la Lucinienne avait pensé à geler ses liens pour les briser mais son pouvoir sur l'élément aquatique ne lui répondait plus.
La situation ne pouvait pas être pire, ils étaient prisonniers dans les ténèbres, dépourvus de pouvoirs, sans savoir où ils étaient et sans leurs armes.
Soudain Serena perçut un mouvement rapide auprès d'elle, lui faisant craindre le pire, mais Lucian s'empressa de la rassurer.[/i]

- Tout va bien Serena. Tout le monde est ici et tous sont pratiquement libérés.

Que tous soient ici et que tous soient bientôt libres, elle voulait bien le croire mais que tout aille bien, elle en doutait sincèrement.
Les liens qui la retenaient la relachèrent enfin et, une fois ses jambes libres, elle s'empressa de se laisser glisser au bas de la pierre qui la retenait jusque là.
Elle massa ses poignets endoloris par ses entraves et regarda autour d'elle pour évaluer la situation.
Mais elle se figea et ses yeux écarlates s'écarquillèrent d'incrédulité.
A la lueur vacillante de la bougie, l'ombre qu'elle avait perçue se détacha des ténèbres du mur et elle vit apparaître... nul autre que le Maître Mineur lui-même, celui qui les avait recrutés prétextant la perte d'un de ses employés dans cet endroit sinistre qu'était l'Asile Oublié.
Un sourire sardonique envahit son faciès de rat d'égoût, il jubilait.

- Alors, étonnés ? Ha ha, fini de jouer !

Le Maître Mineur explosa d'un rire démoniaque et marmonna une incantation incompréhensible.
Presque aussitôt, Serena porta les mains à sa gorge, un étau invisible s'était refermée sur elle.
L'instant d'après, elle poussait un gémissement de douleur, imitée par Nessa.
Avec violence, l'étau qui enserrait son cou blanc et délicat l'avait tirée en arrière et elle avait percuté de toutes les forces de l'étreinte immatérielle l'un des murs de pierre froide et suintant d'humidité de la pièce plongée dans les ténèbres.
A demi sonnée par le choc, Serena rouvrit péniblement les yeux et elle constata avec frayeur qu'elle était complètement paralysée, incapable de bouger le petit doigt.

Le Maître Mineur - ou quelque soit exactement l'être qui les avait poussés droit dans ce traquenard - après s'être débarrassé de leurs compagnons fondait sur elles comme un faucon sur ses proies, un sourire sadique aux lèvres.
La Lucinienne eut un haut le coeur en sentant son haleine fétide près de son visage et un frisson d'horreur la parcourut toute entière quand la langue de son tortionnaire remonta tout le long de son cou immaculé.
Tremblante de dégoût, sans rien pouvoir y faire, elle sentait cet homme qui tenait plus du rat d'égoût que de l'humain glisser ses mains aux ongles sales dans ses cheveux blancs, sur son visage d'albâtre, sur sa gorge immaculée.
Auréolé par la lueur vacillante de la bougie, un sourire carnassier envahit le visage de leur tortionnaire.

- Votre fin est proche, ce serait dommage de ne pas profiter de vos corps avant celle-ci.

Serena n'était pas du tout, mais alors pas du tout de cet avis mais elle était totalement paralysée par l'étrange pouvoir de cet homme.
Elle retint avec peine un gémissement d'horreur en entendant et sentant son corsage se déchirer au commandement de cette créature, quelque qu'elle soit.
Mais, brusquement et - elle devait bien l'avouer - presque avec satisfaction, la Lucinienne entendit l'homme devant elle gémir de douleur et de colère.
Jaillie de nulle part, embusquée dans les ténèbres de la pièce, Tsuki, sa fidèle chouette harfang, se jetait toutes serres dehors sur le crâne de son geôlier, le lacérant jusqu'au sang et lui arrachant des mèches de ses cheveux sales et hirsutes de toutes ses forces.

Déconcentré, l'étreinte invisible du Maître Mineur cessa brusquement et Serena retomba sur ses jambes, tout comme Nessa.
Courroucée par les libertés que ce goujat avait pris envers elle - sans oublier les précédents mauvais traitements- de toute la vitesse dont elle était capable, elle le balaya d'un coup de pied cruel en plein tibia.
La créature mangea la pierre de leur prison et, suivie comme son ombre de sa fidèle chouette, Serena se jeta sur son arme et sa sacoche perdue dans l'amas d'objets volés.
Elle se mit aussitôt en garde, ce type puant au sens littéral du terme ne poserait plus jamais un doigt sur elle, elle pouvait le jurer !...

L’a première personne qu’il avait sauvée était heureusement la jeune femme au regard cyan. Malgré l’état déplorable de ses mains, l’incube arriva à détacher la douce. Mais il fallait faire vite et s’occuper des autres avant que le tarer que les avait attaché se manifeste.
Rapidement tout les membres présent dans la pièce furent libéré.
La situation commençait à s’éclaircir, le responsable de toute cette mascarade se manifesta au grand jour sous la stupéfaction de tous. Il les avait attirés dans son antre, les jeunes aventuriers étaient à présent prisonniers de sa folie. C’était le maitre mineur qui montrait à tout le monde son visage émacier et disgracieux.

* A quoi ça rime tout ce bordel ? *
L’harmonien se préparait à lancer l’assaut quand il fût plaqué au mur par le vieux maitre. La situation était des plus désespéré, manifestement les combattants avaient perdu tous leurs pouvoirs et le sort du mineur les paralysait complètement. Les aventuriers étaient complètement à sa merci mais ce vieillard vicelard ne voulait pas en finir avec nous tout de suite, il voulait d’abord profiter des corps des femmes avant.

* Alors pourquoi il n’en fini pas avec les hommes avant ? Il à envi que nous regardions ces horreur … *
L’incube regarda d’un air dégouté le vieux dégueulasse s’approcher des jeunes femmes, il avait déchiré leurs vêtement d’un simple claquement de doit dévoilant les formes discrète des jeunes filles. Séphiel ne put retenir une « pointe » d’excitation en voyant une nouvelle fois le corps dénudé de Nessa à la lueur vacillante de la bougie.

Alors que le malade continuait ses attouchements la chouette de Serena le déstabilisa et elle réussit à se libérer de son sort. Séphiel était assez surpris pas la vitesse et la force de la jeune femme qui malgré sa petite taille, son corps frêle se montrait assez efficace.
Le maitre mineur ainsi par terre perdu son emprise sur lui et put enfin se libérer.
A peine retomber sur ses pieds l’incube fonça sur lui en lui hurlant de « ne pas toucher à ses petits » une fois à son niveau il se baissa et donna une violente balayette circulaire et avant qu’il tombe par terre Séphiel donna un second coup de pied pour l’envoyer valsé de l’autre coté de la pièce, privé de ses pouvoir il ne pouvais pas faire plus, de plus il ne pouvait pas utiliser ses mains pour se battre il avait les poing complètements brisés. Il se tourna vers les deux femmes d’un air inquiet :

- Vous allez bien ?

Il les regarda un peu trop attentivement, même dans cette situation extrême il ne pouvait retenir sa nature intrinsèque d’incube. Serena avait l’ai d’aller bien, mais Nessa venait de tomber au sol. Il s’approcha délicatement d’elle et la suréleva légèrement avec son bras, le simple contact de sa peau l’électrisa presque. Ensuite il passa délicatement sa main dans les cheveux de la douce afin d’écarter une mèche de cheveux qui lui cacher en partie le visage.

- Nessa, nous avons besoin de ta force, je t’en pris ne nous laisse pas tomber… Ne me laisse pas tomber…

L’incube regarda inquiet en direction du maitre mineur, il ne savait pas si son coup avait été efficace ou pas. Il ne savait pas combien de temps il leurs restaient avant de subir un nouvel assaut de ce vieux fou.

Tous les membres de l'équipe semblaient condamnés dans ce piège fort bien ficelé. Bouche bée à la révélation de cette silhouette jusqu'alors tapie dans l'ombre, la douce était comme paralysée. Tout pouvait s'écrouler autour d'elle, elle allait finir ici, sans pouvoir dire adieu aux deux êtres qu'elle affectait. Pourtant, curieusement, aucune larme n'arrivait à grimper le long de ses yeux cyans extasiés par le spectacle. Se laissant emportée tout simplement par cette force obscure et invisible qui la poussa contre le mur. La guerrière ne chercha même pas à se débattre, son regard perdu dans un océan de vide n'entendant que de loin sa compagne se débattant. Le maître mineur s'approcha se délectant des chairs des deux femmes à sa merci. Il lui suffit d'un claquement de doigts pour déchirer tous vêtements qu'elles possédaient. Le froid de la pièce envahit le corps de l'enfant qui frissonna non de plaisir sous les baisers maudits de ce démon qui s'en donnait à cœur joie profitant de la peau laiteuse de la fillette qui ne montra encore une fois guère signe de refus. A quoi bon se battre, l'homme ne pensera toujours qu'à ça, au pouvoir, leur emprise profitant des femmes de toutes races. Nessa savait très bien que deux sortes existaient, ceux qui étaient excités à l'idée de soumettre une demoiselle à son charme. Mais bien d'autres frémissaient d'envie à l'idée de se faire rejeter, l'excitation alors atteignait des sommets bien trop gigantesque qui rendaient encore plus fous ces esprits malsains ...

*Je ne me sens bien qu'avec lui, lui seul me comprends. A croire que c'est le seul qui est réellement humain dans ce monde, qui est un être de valeur. Même son ami s'y adonné. J'en ai marre de ces hommes, ils croient que d'avoir une flèche aussi grosse et pointue leur donne le pouvoir de faire ce qu'ils veulent de nous ...*

*Nessa ...*

*Tu en es la preuve, même au-delà des frontières, l'instinct animal de certains les surpassent, peut-être que sur ce point là nous nous entendrons, mais je veux qu'il le paie, pour tous les autres, tous ce que j'ai pu subir, la seule fois que je me suis défendue ... J'y ai tellement perdu.*

*Peut-être bien, laisse moi prendre le contrôle de tes membres, fais-moi confiance pour une fois, je ne demande que ça, voir souffrir les personnes dans leur vice*

Perdue dans ses pensées, la douce n'avait même par remarqué que son étreinte s'était dissipée, tombant à terre comme une personne endormie dans un sommeil profond. La jeune femme sentit une partie de son corps s'élever, un parfum familier se dégageait de cette poigne, ce n'était autre que l'incube qui aida l'umbrienne dans son fardeau. C'était maintenant ou jamais, son corps bougea à nouveau peu à peu, Nessa afficha un léger sourire quelque peu mesquin et coquin que Séphiel connaissait bien. Ses paupières vacillèrent jusqu'à afficher une belle flamme bleue à son œil gauche. Sa malédiction avait pris possession de sa chair prenant place dans la salle de contrôle de son esprit. Se penchant délicatement vers l'homme, la guerrière adressa quelques mots à son encontre.

"- Ne t'en fais pas, fais-moi confiance. Sache que tes envies sont toujours tiennes même si je les ai partagées. J'aurai bien voulu que tu m'oublies, cela t'aurait évitez de voir ce qui va se passer. Reste humble, bats-toi, mais non pas pour tes pulsions, pour tes simples désirs."

La douce avait volontairement repris la dernière phrase dite lors de leur dernière rencontre. Gentiment, Nessa se releva regardant la situation en face. Les autres personnes se relevèrent également de leur choc alors que Serena avait repris ses effets personnels menaçant la silhouette. Dans son naturel le plus simple, la guerrière s'avança vers la lucinienne caressant l'arme qu'elle pointait vers le maître mineur avant de se retourner vers lui.

"- Le plaisir de la chair en obsède plus d'un, tu dis vouloir en profiter avant notre fin. Je dois t'avouer que tel est mon désir."

S'avançant avec toute la délicatesse qui s'impose jouant de ses hanches marquant ses pas dans la fine lumière qui redessinait les courbes de l'enfant, l'umbrienne s'avança vers la créature qui semblait perplexe par ce retournement de situation. La flamme bleue à son œil devenait plus grande à cette folie qui l'envahissait. Le souffle de l'étranger se répercutait maintenant dans au coup de la jeune femme qui balança sa tête en arrière tout en venant caresser la chevelure de son désormais hôte.

"- J'aime pimenter mes relations, j'espère que tu n'en vois pas d'objection ?"

Reculant délicatement vers sa sacoche, l'enfant en retira une petite dague avançant à nouveau vers sa proie. Un sourire masochiste pris place sur son visage alors que ses lèvres se posèrent sur celles de son invité. Parcourant la pointe de sa dague sur le torse de l'homme, elle en dégrafa chaque bouton. Sa poitrine n'était guère attirante, poilue et pas très musclée, on ne pouvait pas dire qu'il mangeait beaucoup non plus, mais ce n'était pas ça qui fera reculer les faits de l'adolescente. S'abaissant doucement jusqu'à s'agenouiller, elle vint jouer avec sa lame entre les jambes du maître mineure.

"- T'aimes ça, ça t'excite, ne t'en cache pas et laisse-toi aller à tes désirs, à tes fantasmes."

Au même instant, elle déchira le pantalon de l'homme déposant à terre la dague pour prendre de ses mains l'intimité de celui-ci commençant à le caresser gentiment. Sa bouche vint se déposer entre ses jambes léchant cette horreur poussée par son plaisir à son extrême. Alors que le curieux personnage s'extasiait devant une telle servitude y prenant goût, la douce sourit avant de croquer à pleine dents le sexe de sa proie, l'arrachant de toutes ses forces recrachant son extrémité à terre. La bouche pleine de sang, Nessa se releva s'essuyant le visage ne manquant aucune scène de ce spectacle affligeant d'un pauvre homme hurlant de supplice s'invitant dans son sang à s'y baigner.

"- Allez, finissons-en !"

Laissant le reste du groupe reprendre leurs esprits, la douce se retira passant devant l'incube. Celle-ci s'arrêta un court instant, sa tête droite face au mur qui s'imposait à eux, l'umbrienne ne daigna pas lui accorder un regard. Elle savait éperdument à quoi il pensait et ne souhaitait en aucun cas attiser ceci. Reprenant sa route, la douce rejoint l'emplacement de ses affaires portant à ses mains sa fidèle lame attendant la de ce cauchemar qui ne faisait que commencer ...

Invité

Lucian n'était pas particulièrement claustrophobe, mais rester dans ces lieux commençait à l'agacer. L'obscurité, la sensation d'être épié, savoir que quelque chose va attaquer sans savoir quoi ni pouvoir le voir... bref ne pas être maître de sa situation ne lui plaisait pas. Ca lui faisait penser à... des souvenirs qu'il n'aimait pas, alors il secoua la tête pour les chasser avant de sombrer dans des visions étranges et déplaisantes à la fois. Heureusement, en quelque sorte, il eut de quoi s'occuper l'esprit lorsque leur ennemi se montra, révélant sa véritable identité. Ce type devait vraiment être tordu pour se donner autant de mal... et tout ça pour quoi ? Un petit groupe de voyageurs, avec seulement deux femmes pour l'amuser. C'était vraiment se casser la tête pour peu.

L'Umbrien eut droit au vol plané masculin et réussit à temps à placer ses bras contre son visage dans un réflexe pour le protéger. Son dos entra de plein fouet avec un mur et il retomba à terre, à moitié sonné, mais heureusement la tête sans grand dommage. Le choc, même s'il n'avait pas été extrêmement puissant, l'était bien assez pour son corps frêle, et une méchante douleur lui parcourait tout le long du dos. Ca sentait les courbatures pour une bonne semaine, s'il était encore en vie bien entendu.

Se remettant tout doucement les idées en place, Lucian faisait de son mieux pour chasser la douleur, au moins de sa tête pour pouvoir se concentrer, à défaut du dos, ce qui lui prit un certain temps. Durant lequel le maître mineur sembla s'éclater avec les deux femmes du groupe. Quelques minutes passèrent à nouveau, et il finit par arriver à se relever partiellement, s'aidant du sol d'abord, puis du mur contre lequel il s'appuya. Tiens il lui sembla que la pierre était un peu poisseuse, et plutôt pointue par endroits. Hum peut-être que son dos avait eu un peu plus mal qu'il ne le pensait. C'était bien sa veine tiens, il n'y avait sans doute qu'un seul endroit un peu coupant dans la pièce, et bien sûr c'était pour sa pomme. Enfin bon, ce n'était pas le moment de râler.

Lucian prit quelques minutes pour observer la situation tandis qu'il gardait une main contre la partie non dangereuse du mur. Voyons... Serena avait une arme en main et menaçait l'ennemi. Tiens elle était nue ? Remarque, c'était logique pour en profiter. Il nota simplement qu'elle avait vraiment le même type de peau que lui, bien qu'un peu plus douce sans doute, puisque plus féminine. Ensuite... Séphiel l'incube était contre le mur opposé, du moins le supposa-t-il, car dans la semi-obscurité c'était difficile à dire. Enfin, une forme pareille ne pouvait qu'être lui. A moins que ce ne fut Elio, il ne savait pas trop.

Et puis, un peu plus loin, le maître mineur, qu'il voyait plus ou moins de profil, et apparemment à ses pieds Nessa la fille bizarre. Au vu des mouvements de bassin du type, il se faisait plaisir. Curieuse façon de le combattre, mais pourquoi pas après tout : Lucian connaissait des assassins féminins de grand talent qui utilisaient avec brio la séduction et le sexe pour tuer efficacement. Puisqu'apparemment il était occupé... L'Umbrien ramena son regard vers Serena et, de là, aperçut les affaires du groupe. Laissant donc Nessa s'occuper parfaitement bien du maître mineur, il longea le mur jusqu'au tas et, se baissant, y fouilla jusqu'à récupérer son sac et son fouet.

Etant donné sa constitution et sa blessure, Lucian doutait fort être utile, ou en tout cas ne risquait pas de pouvoir achever l'homme. Mais il pouvait toujours aider à préparer le terrain pour qui serait armé. Serena, par exemple. Il se releva en gardant une main contre le mur, espérant que dans l'obscurité personne ne verrait le sang dessus, ni celui qu'il sentait couler dans son dos, et regarda celle qui lui ressemblait tant. C'était toujours étonnant, mais l'heure n'était pas à ça.

- Serena, je vais faire de mon mieux pour lui immobiliser les mains. Si comme je le pense il en a besoin pour lancer ses sorts, alors ça vous permettra de l'attaquer sans trop de danger. Faites juste vite, je n'ai pas la force de tenir longtemps.

Lucian regarda à nouveau la scène, qui était passée d'érotique à macabre en quelques secondes. Apparemment, Nessa avait révélé son petit jeu. Elle devait être vraiment dangereuse pour changer autant de comportement en si peu de temps. Si jamais il la recroisait, il devrait faire attention. En tout cas, c'était le bon moment pour en profiter. L'Umbrien s'approcha assez pour avoir la distance requise et lança son fouet en un geste qui ne manquait pas d'élégance malgré le moment. L'ennemi se tenant l'entrejambe en hurlant par un réflexe purement inutile mais si commun aux êtres vivants, l'arme n'eut aucun mal à s'enrouler autour des deux mains. Son propriétaire tira de toutes ses forces pour faire chuter le maître mineur, espérant que Serena, et si besoin les autres, auront la possibilité d'en profiter et d'achever cette saleté. Lui ne pouvait rien faire de plus.

Pour une fois, nous passerons sur les rêves stupides et stupéfiants de cet idiot à deux pattes et commencerons directement notre récit à son réveil.

Il cligna des yeux, pas très sûr de ce qui se passait autour de lui. Il se souvenait vaguement de ce qui s'était passé avant de tomber dans l'inconscience. Mais trop vaguement justement pour faire le lien avec la situation présente. Il avait mal. A la tête notamment. Surtout en faite. Comme si il avait donné un violent coup de boule par terre. Ou contre un mur.
Ses pieds ne touchaient pas le sol. Aussi supposa-t-il qu'il était couché, puisqu'il était dans une position similaire à celle qu'il avait en étant debout. La pièce était sombre et il mit un moment avant de s'y habituer. Il était allongé à côté de Lucian et Séphiel, alors que Serena et Nessa étaient collés au plafond. Hum. Non, quelque chose clochait. Ou alors les murs étaient étranges.
Après ces premiers détails, il se mit à approfondir la situation. Si son sens de l'équilibre ne le trompait pas, il n'était pas sur le sol mais contre le fameux mur. Ce qui expliquait la présence de... tables de torture ? sur le véritable sol. Oui, quand tout était remis dans le bon sens, cela semblait un brin plus logique.
Suivant. Impossible de bouger. Un type à l'air louche reluquait les deux jeunes femmes et, même si il ne pouvait le voir, il imaginait très bien le regard effrayant de ce gus plus que loufoque. Rien de rassurant. Au contraire.

"- Votre fin est proche, ce serait dommage de ne pas profiter de vos corps avant celle-ci".

Et là, tilt. Les deux filles en face de lui étaient plus ou moins dans le plus simple appareil. C'est dingue comme le plafond pouvait revêtir une importance capitale dans ce genre de moment. Il devait se tirer de ce mauvais pas. Mais comment ? Impossible de bouger et la magie semblait aussi ne pas être une voie envisageable. Une fin proche... A mesure qu'il observait les possibilités qui lui étaient offertes, cela semblait vrai.
Mauvais optique. Si il continuait comme ça, impossible de s'en tirer. Un cri d'oiseau lui fit baisser la tête, alors que la fameuse chouette était en train de déconcentrer leur hôte... qui n'allait pas avoir l'occasion de recommencer. Serena lui expliqua son point de vue de manière assez frappante pour être comprise. Le temps qu'il se demande quand est-ce que LUI allait retrouver ses moyen et il se retrouvait presque face contre terre, n'ayant sauvé son nez que part un réflexe fulgurant.
Sephi se mit ensuite de la partie en envoyant valdinguer leur agresseur un peu plus loin.
Elio fouilla la pièce du regard et trouva ce qui l'intéressait. L'éclat d'argent avait pris une allure dorée à la faible lumière de la pièce. Il fonça sur son arme et s'en saisit, commençant dès lors à la faire tourner autour de son poignet et se retournant vers leur ennemi commun juste au bon moment. Ou au mauvais, selon les points de vue. Il fut saisit d'un haut-le-coeur à la vue du spectacle sanguinaire, manquant de peu de vomir. Mais ses objectifs à lui étaient loin d'être plus romantique, même si ses méthodes étaient quelque peu plus... sobres.
Lucian était occupé à lui tenir les deux mains à l'aide d'un fouet - intelligent ce petit - aussi se hâta-t-il lui-même de se rapprocher de l'ignoble personnage. Il reconnu le maître mineur juste avant d'abattre son arme avec la ferme intention de lui trancher l'abdomen à l'horizontal, de sorte qu'il n'ait pas le temps de se protéger à l'aide de ses bras, ni de d'esquiver en roulant sur le côté. Réflexe inutile puisqu'il était trop accaparé par la douleur pour penser à ce genre de chose. La lame s'abattit avec un vacarme assourdissant, si bien que son propriétaire, sonné, mit du temps avant de comprendre si c'était les os qui s'étaient brisés aussi violemment ou si son arme avait frappé la roche. Sans doute les deux réponses étaient-elles bonne.

Il recula en titubant, incertain.

[MODE MDJ]

Voilà une belle coordination dont a fait preuve ce petit groupe qui, au départ, n'avait rien pour s'entendre. Chaque membre avait mené à bien ce combat jouant leur rôle à la perfection. Mais cela aurait été bien trop facile de terminer cette histoire ainsi. L'usurpateur était dans une bien mauvaise posture et succombait gentiment à ses blessures qui se faisaient répétées à chaque coup qu'il recevait de ses agresseurs. Etrangement, au bout d'un certain temps de cris de douleur, l'homme se mit à rire aux éclats avant de regarder la dernière personne qui se tenait devant lui qui venait de lui enfoncer sa lame.

"- Vous pouvez me tuer, je m'en fous, j'ai accompli ma mission c'est tout ce qui m'importe. Ma jolie aura son repas, il faut dire que ces temps-ci, elle devient plus "select" sur ses proies. Il me fallait de trouver des guerriers comme vous pour en venir à bout. Merci, merci d'assouvir mes souffrances et de m'avoir procuré un peu de plaisir avant mon départ vers l'incertain."

Refermant ses paupières, sa force le quitta avant de s'écrouler sous le poids de son corps. Il était bien mort, mais il avait eu le temps de faire appel à sa "jolie". Les murs de la pièces se mirent à bouger, devenant flous, ils firent place à une nouvelle salle ou peut-être que les membres de l'équipe y était de puis le début et que les murs du précédent n'étaient que purs illusions. A cette révélation, les deux jeunes femmes retrouvèrent leurs habits sur elle-même sans la moindre égratignure. Le maître mineur s'était bien joué d'eux ! Mais avant même qu'ils puissent dire ouf, un grognement se fit entendre au fond de la pièce. En y regardant bien, on pouvait apercevoir comme un petit lac au fond de la salle duquel la silouhette bougeait. Ce n'était autre qu'une Zephilis (c.f. Bestiaire). Celle-ci sortit son jeu en inondant totalement la pièce et faisant apparaître des cristaux de glace au plafond menaçant de tomber. La magie semblait être revenue ! Le combat final ne faisait que de commencer.

"- Vous en avez mis du temps ... Je suis affamée !"

C'est à Serena Wink

La scène qui suivit releva du massacre pur et simple.
Nessa se redressa, aiguillonnée par Séphiel, une flamme bleue brillant à son oeil gauche.
Pour un peu, la Lucinienne aurait craint qu'un esprit malin n'ait décidé de posséder la jeune fille.
Sans autre forme de procès, la jeune fille sortit une dague, déchirant les vêtements du Maître Mineur... avant de l'émasculer de la pire des façons.
Un fouet claqua dans les ténèbres et Lucian apparut, auprès de Serena, tandis que la lanière de cuir ligotait les mains de leur agresseur.

- Serena, je vais faire de mon mieux pour lui immobiliser les mains. Si comme je le pense il en a besoin pour lancer ses sorts, alors ça vous permettra de l'attaquer sans trop de danger. Faites juste vite, je n'ai pas la force de tenir longtemps.

La jeune femme acquiesça, l'être qui lui ressemblait tant avait raison.
Il fallait en finir en plus vite !
Presque en parfaite synchronisation avec Elio, son Naginata s'enfonça dans la poitrine de leur tortionnaire tandis que le jeune homme lui tranchait le torse de toute sa force.
Serena vit gicler un flot de sang, les blessures qu'ils lui avaient occasionnés conjointement étaient mortelles.
D'un geste, elle arracha la lame au corps du Maître Mineur, teinté d'écarlate, tandis qu'une gerbe d'écarlate jaillissait de la plaie.
La Lucinienne se recula d'un bond, de nouveau en garde, prête à repartir à l'assaut mais c'en était fini de l'être qui se vidait de son sang à leurs pieds.
Incroyablement, sa voix était encore assurée.

- Vous pouvez me tuer, je m'en fous, j'ai accompli ma mission c'est tout ce qui m'importe. Ma jolie aura son repas, il faut dire que ces temps-ci, elle devient plus "select" sur ses proies. Il me fallait de trouver des guerriers comme vous pour en venir à bout. Merci, merci d'assouvir mes souffrances et de m'avoir procuré un peu de plaisir avant mon départ vers l'incertain.

Le corps inerte retomba sans vie sur le sol de pierre sans que Serena ait le temps de poser une question.
Que voulait-il dire par "sa jolie" ?
Inquiète, elle resserra les pans de son manteau sur elle tandis que Tsuki rejoignait son épaule dans un piaillement inquiet.
Et soudain les yeux écarlates de la Lucinienne s'écarquillèrent, tous les murs de la pièce... semblaient bouger comme s'ils étaient animés de vie.
Plus étonnant encore, ses vêtements qu'elle estimait tranchés en deux étaient intacts, était-ce encore une illusion dont ils avaient été les victimes ?
Elle jeta un regard autour d'elle, la petite pièce avec les autels dans laquelle ils avaient été retenus prisonniers semblait n'être qu'un pan d'une pièce bien plus grande.

Au fond de celle-ci face à eux semblait stagner un petit lac, elle en entendait le clapotis.
Mais, surtout, elle devina une silhouette qui en provoquait le remous.
Un grognement sourd se fit entendre et, presque aussitôt, une vague atteignit tout le petit groupe, les jetant à terre.
Un crissement cristallin se fit entendre au-dessus d'eux et Serena, qui reprenait ses esprits après sa chute grâce aux piaillements aigus de Tsuki, constata avec horreur que le plafond était jonché de glace, dont les lames tranchantes comme des rasoirs menaçaient de fondre sur eux et de les réduire en charpie.
Une voix qu'elle aurait jugée féminine retentit dans les ténèbres, encore renforcée par l'écho des murs de pierre.

- Vous en avez mis du temps ... Je suis affamée !

Serena se redressa d'un bond, elle n'avait pas l'intention de finir dans l'estomac d'un monstre quelconque maintenant.

- Alors fais une croix sur ton repas !...

D'une simple pensée, son contrôle parfait sur l'élément liquide liquéfia la glace au plafond qui retomba en torrents d'eau sur le sol et elle renvoya toute l'eau sur le sol à la face de la créature en une vague aussi violente que possible.
Maintenant son contrôle sur l'eau, elle essaya de contenir la créature là où elle était.

- Je vais la retenir et contrer ses attaques ! A vous de jouer maintenant !...

On ne pouvait pas dire qu'ils constituaient un groupe homogène et encore moins qu'ils avaient les mêmes desseins.
Mais, pour se battre et mettre à mort cette créature, elle leur faisait confiance désormais !...

L’harmonien avait tout de suite compris ce qu’il se passait. Lorsqu’il tenait Nessa dans ses bras il à vu revenir dans cœur et dans son âme le démon pervertit qui lui avait offert son corps il y à bien longtemps. Si il était plongé dans le doute par le passé maintenant la situation était claire à ses yeux, il se rendait compte que jamais il n’avait posé la main sur Nessa mais sur quelque chose d’autre. Il n’aurait pas pu lui donner un nom ou même connaître la nature précise du mal qui l’habitait mais il comprenait qu’il y avait quelque chose qui l’habitait…

La flamme bleu caractéristique qu’il avait déjà vu briller chez elle se ralluma plus flamboyante que jamais. L’incube revoyait celle qu’il avait connu, la gamine avait maintenant disparue et avait laissé place à cette « autre », il en reconnaissait les mouvements sensuels, et il ne pouvait pas reprocher au maitre mineur de s’être laissé prit au piège, lui même y était déjà tombé une fois.
Séphiel ne silla pas non plus lorsqu’elle lui arracha son appendice masculin d’une manière peut orthodoxe, cela ne l’étonnait pas, il connaît déjà la force et l’intransigeance de cette dernière. Ensuite tout les membres de l’équipe on mit en pièce le maitre mineurs d’une manière presque synchronisé, chacun utilisait ses compétences à bon escient.

Pendant que le maitre mineur révélait la nouvelle supercherie aux yeux des autres l’incube s’approcha doucement de Nessa. Il ne faisait presque plus attentions aux changements que subissait la pièce, depuis le début il avait l’impression de n’être qu’au cœur d’une énorme illusion, tout ce qu’il pouvait faire maintenant c’était garder son sang froid et avancer coute que coute.
L’harmonien arriva en face de « la grande » il lui passa délicatement sur le visage bout d’étoffe mouillé grâce à son pouvoir qu’il venait de déchirer de sa toge. Il alla doucement du coin de ses lèvres au reste du visage enlevant complètement le sang qui la souillait.
Il ne savait pas si ce sang n’était encore qu’une illusion ou quelque chose de réel mais il ne voulait pas qu’elle garde sur elle les souillures du maitre mineur.
L’incube avait agis avec une douceur extrême mais en gardant un regard neutre légèrement froids, il était perdu dans ses pensé et ne voulait pas dire le moindre mot.
Au moment ou il eut fini il se retourna pour aller prendre ses armes qui était dans un coin, tout y était, ses deux barbelés ainsi que son épée imprégnée de particules d’eau. Il regarda cette dernière quelques instant l’air perplexe puis l’envoya au fond de la pièce mué par une intuition soudaine.

Une nouvelle sale venait de faire son apparition, cette fois la il n’y avait pas à hésiter, il fallait faire face, il savait que toute fuite serait vaine de toute les façons.
Une fois dedans il constata le spectacle effarant qui lui faisait face à lui et à ses compagnons. Au milieu de la sale il y avait une sorte de point d’eau et de part et d’autre du mur de nombreux morceaux de glace acérés. Au milieu il y avait une créature que Séphiel connaissait bien, c’était une Zéphilis. Jamais il n’en avait combattu de sa vie, mais on lui avait déjà conté bien des choses à son propos, et tous étaient unanimes, c’était une créature au pouvoir magique inégalé et au contrôle de l’eau parfait.

Le monstre les attaqua après leurs avoir annoncé qu’elle avait faim, Séphiel s’apprêtait à réagir quand il vît Serena prendre les choses en main et faire preuve d’une grande maitrise de l’élément aquatique. Même si lui était vraiment doué dans ce domaine il était étonné de voir qu’elle l’était bien plus que lui. Elle déchaina un vague d’une violence rare et liquéfia les cristaux de glaces qui menaçaient de foncer sur eux. Puis la l’elfe à la chevelure blanche contrôla la densité de l’eau pour maintenir la bête contre le mur.

La bête avait beau avoir été enfermé provisoirement par l’elfe elle n’en gardait pas son contrôle de l’eau parfait et remodela des lames de glaces de part et d’autres de la sale qui foncèrent sur le groupe camarade. Séphiel savait qu’Elio et Serena avaient le contrôle de l’élément aquatique et ne s’inquiétait pas trop pour eux, mais il devait absolument sauver les deux autres. Il se concentra au maximum et ne lésinait pas sur l’énergie à dépenser car même si son esprit était complètement épuisé, il avait encore toute sa mana. Il réussi à créer d’énormes épieux de glaces qui allèrent se briser in extremis juste avant que les autres transpercent les corps de Nessa ainsi que de Lucian. Il était littéralement épuisé et arrivait à peine à tenir debout après cet exploit et arrivait à peine à voir devant lui, la vision troublé par l’effort.

Mais quelque chose n’allait pas, il avait beaucoup trop froid, il sentait une sensation glacé se rependre dans son corps puis qui très vite s’était transformé en douleur brulante. Il ne sentait plus ses pieds toucher le sol, ce qui l’inquiéta légèrement. Il baissa un peu la tête et vit qu’il avait été transpercé par une énorme stalagmite de glace qui partait du sol. L’harmonien était transpercé au niveau du ventre et le sang coulait lentement le long de la lance de glace. Il avait été trop concentré lors de sa dernière attaque et n’avait pas vu que ce monstre avait préparé cette attaque.

L’harmonien tenta de parler une première fois mais tout ce qui sortit s’était du sang qui alla s’écraser mollement au sol. Il réessaya une nouvelle fois en prenant son temps cette fois et en tentant de faire abstraction du fait de la douleur et du fait qu’il allait surement mourir sous peut, mais il n’avait toujours plus la force de dire le moindre mot.
Il réunit ses dernières forces en créant une boule d’arcane verdâtre au creux de sa main et l’envoya en direction de la tête du monstre.

Puis la stalagmite de glace se brisa et l’incube tomba au sol avec toujours l’énorme morceau de glace enfoncée dans son thorax.

Son acte était peu apprécié de certaines personnes, pourtant, ce jeu était celui qui marchait le mieux envers ces mâles de toutes races confondues affaiblis par leur plus grand pêché : La luxure. Détrompez-vous, l'enfant n'avait pris aucun plaisir à s'adonner à un tel spectacle mais surtout, elle aurait bien voulu garder son petit masque encore un moment avant de se dévoiler. Le regard de l'incube n'était pas étonnant, ne désirant s'attarder, elle passa son chemin reprendre ses affaires attendant que le coup fatal soit apporté à cet usurpateur. Celui-ci pris le temps de prononcer ses dernières paroles avant de partir dans un nouveau lieu inconnu encore de tous dans un dernier filet de sang. Et maintenant ? Qu'allait-il se passer ? Sa jolie allait apparaître et tous nous manger ? C'est ce que pensait la douce, loin de l'idée d'avoir exactement mis le doigt dessus. Le visage de l'umbrienne ne changea pas à l'approche de Séphiel, un air triste et froid à la fois l'avait envahie se laissant touchée par ce personnage.

"- Pourquoi t'obstines-tu avec moi ? Et ton meilleur ami dans l'histoire ? Je ne voudrais me battre avec toi bien qu'une partie de moi en bouillonne d'envie de te faire souffrir pour connaître cette jouissance des plus extrêmes. Un jour peut-être comprendras-tu."

Le sang s'effaça peu à peu de sa frimousse. Nessa regarda l'homme dans les yeux après avoir terminé ses mots, de sa main droite, elle vint déposer sa paume sur les joues fraîches de son hôte avant de baisser ses yeux et de se retirer plus loin par peur de se laisser aller à ses fantasmes que ce soit meurtrier comme ce pêché qui faisait dès lors partie d'elle en ce démon qui l'habite. L'esprit dans le flou ses yeux se mirent à cligner quand elle aperçu que les murs bougèrent pour laisser place à la véritable identité de cette salle qui était en fait gigantesque comprenant même un lac. Elle n'avait même remarqué de suite que ses vêtements avaient réapparu sur elle. C'était bien mieux ainsi à vrai dire. Posant sa main sur sa lame afin de se rassurer, elle l'ôta de son fourreau prête à affronter la silhouette qui se cachait dans l'ombre. Un sourire se dessina sur ses lèvres, s'était de toute façon dévoilée, autant y aller de toutes ses forces, surtout qu'apparemment, les pouvoirs avaient regagné leur maîtres !

*Regarde, ils ont déjà commencé à se préparer leur attaque, tu sens cette humidité prendre place à tes pieds remontant délicatement à tes mollets prenant le chemin de tes cuisses ?*

*Arrête, ce n'est pas le moment de faire ce genre d'allusion, mais bel est bien au combat, on est une équipe, il ne faut pas s'axer comme ça sur un passé que tu as voulu provoquer*

La créature s'était avancée, on aurait dit une créature divine des mers, enfin divine, c'était un grand mot, à peine elle s'était présentée à eux leur informant qu'ils étaient son futur repas, elle fit inonder la salle. Le groupe se mit vite en action, l'enfant prônait un sourire confiant avant de ranger sa lame à sa ceinture, elle ne serait guère utile dans un tel moment. Serena avait commencé créant une immense vague pour contrer les attaques de ce monstre laissant une ouverture au reste du groupe pour lancer ses attaques. Séphiel quant à lui, avait fait fondre les stalactites qui menaçaient de s'effondrer. Il fallait se dépêcher ou presque tout le monde terminera noyé dans cette histoire. Se concentrant, les bras écartées, une fine bise vint caresser la chevelure de l'enfant. Nessa s'éleva dans les airs.

"- Je vais tenter une attaque, mais pour cela, il ne faut aucun contact avec l'eau. Le plan est que je vous élève le temps de lancer une décharge. Lucian, je te mettrai à portée de tes tires pour que tu l'affaiblisses avec ton arme. Elio, une fois mon attaque terminée, tu pourras lui porter le coup fatal en t'éjectant dessus. Pendant ce temps, Serena et Séphiel continueront à essayer de bloquer les attaques de cette Zephilis pour nous laisser plus de marge, allons-y !"

Le plan semblait bien parfait. Fermant les yeux, l'umbrienne n'eut guère de mal d'élever tous les membres du groupe en l'air. Elle fit approcher d'elle Serena et Séphiel alors qu'elle projeta gentiment Lucian et Elio plus avant vers la créature. Mais avant que celle-ci n'eut contact avec, la jeune femme croisa ses bras à sa poitrine avant de lancer un éclair majestueux vers son ennemi qui se fit électrocutée par cet élément conducteur qui n'est autre que l'eau.

"- A vous deux Lucian et Elio !"

Lâchant l'emprise de la lévitation sur Elio, la douce maintenait celui-ci sur Lucian le temps qu'il attaque à sa guise. La guerrière était contente et fière d'elle, mais son sourire s'effaça très vite quand elle se retourna vers ses deux compagnons restés auprès d'elle. Séphiel avait réussi à se faire prendre par un pique de glace. Son sang ne cessait de couler, mais quoi faire, elle n'avait aucune compétence dans ce domaine. Se précipitant vers lui, elle le prit dans les bras regardant Serena.

"- Tu peux faire quelque chose ?"

Posant ses paumes sur sa blessure, la jeune femme baissa son regard espérant vivement que ce cauchemar se termine bientôt et que son réveil se fera rapide...

Invité

Lorsque Lucian vit Elio attaquer avec Serena pour achever l'ennemi, il soupira légèrement. A priori, il y avait peu de risque que le traître s'en sorte, et effectivement il fut vite mis hors de course. L'Umbrien bougea les mains et, docile, son fouet obéit aussitôt, lâchant les mains désormais sans danger de l'homme pour lui revenir, puis s'appuya contre le mur, sur une épaule. Il espérait pouvoir souffler un peu, mais apparemment ce n'était pas au programme : le maître mineur parla d'une créature ou personne susceptible de combler son appétit avec eux. Elle ne se fit pas attendre d'ailleurs.

La pièce changea d'apparence et Lucian s'écarta du mur qui disparaissait. Une illusion ? Venait-elle de l'homme ou de la créature ? Si c'était elle, alors ce serait dangereux : ne pas pouvoir sentir et voir les choses réelles constituait un méchant désavantage. L'eau apparut et recouvrit tout le sol, lui trempant ses bottes. Ca ne faisait qu'un problème de plus... L'Umbrien leva la tête en entendant un léger cliquetis au plafond, pour constater l'apparition de la glace. Et un soucis supplémentaire, youpi... quelle journée de poisseux.

Lucian n'avait aucun rapport avec l'eau. Il ne put donc que constater et subir : Serena liquéfia la glace, la faisant retomber - et donc le trempa complètement au passage - puis envoya tout le liquide vers la créature pour la maintenir en place. Mais c'eut été trop facile, et la Zephilis reforma la glace sur les murs avant d'envoyer les pics sur le groupe. Par réflexe, l'Umbrien se tint prêt à sauter pour esquiver la menace, mais Séphiel fut plus rapide. L'incube répondit à l'attaque de la même façon, envoyant sa propre glace qui contra l'autre, détruisant les deux. Plutôt impressionnant.

Mais il n'avait pas pensé à se protéger lui-même. C'était plutôt ballot, surtout quand le but était de sauver tout le monde. Lucian s'approcha de Séphiel pour inspecter son état. Pas très positif. Et il n'y avait aucun soigneur dans le groupe. La seule chose qu'il pouvait faire était de lui donner un peu d'énergie, ce qu'il fit en lui touchant une épaule. Mais n'ayant pas grand chose lui-même, l'Umbrien se contenta d'une petite partie. Il en donnerait plus s'il parvenait à voler celle de la Zephilis, ce dont il doutait fortement. Pour l'heure, le peu qu'il lui avait passé suffirait à ce qu'il reste en vie un certain temps. Le reste...

Lucian se releva en grimaçant. S'il était encore en vie demain, il allait avoir des douleurs pas possibles. Il se tourna vers Nessa en l'entendant et se retint de grimacer à nouveau. Il n'était pas en forme, et risquait plus de servir d'appât qu'autre chose, mais bon... de toute façon quitte à se faire manger, autant tout tenter avant pour l'éviter un minimum. Elle semblait juste avoir zappé un détail.

- Je ferai de mon mieux. Et Séphiel n'est pas en état de continuer pour le moment.

Nessa ne sembla pas l'entendre, ou peut-être était-elle trop concentrée sur son sort. En tout cas, Lucian fut plutôt content de se retrouver hors de l'eau, même s'il était toujours trempé. Il prit le temps d'essorer son fouet pendant sa montée - ce serait bête que la créature le contre en utilisant le liquide sur son arme - et se prépara à attaquer. Son dos l'élançait douloureusement, et du rouge se mélangeait au vert de sa tunique, mais l'obscurité aidant, personne ne devrait y faire attention.

Attentif, l'Umbrien attendit le signal. La Zephilis avait reçu la dernière attaque de Séphiel, ce qui semblait l'avoir occupée le temps que Nessa prépare tout le monde. Mais elle reprenait du poil de la bête, et éclata littéralement toute l'eau que Séréna maintenait sur elle, provoquant des vagues immenses dans la salle, touchant même le plafond. Ce qui aida particulièrement bien Nessa, conduisant son éclair un peu partout avant de toucher l'ennemie.

Lucian concentra le plus de forces possibles qu'il lui restait et commença à cingler la Zephilis de coups de fouet. Précis, la puissance acquise par le mouvement et la vitesse, il parvenait à toucher et laissait derrière lui de méchantes entailles. Cela dit, il avait peu de chance de pouvoir faire ça longtemps, et effectivement la créature poussa un cri quand son arme lui rentra en plein dans l'oeil gauche, le lui éclatant. Elle lui balança aussitôt une vague d'eau violente. Par réflexe, histoire d'éviter de se faire assommer et coincer dans la vague, l'Umbrien envoya son fouet vers le bras gauche de sa cible. S'y enroulant, cela lui permit de rester accroché et de ne pas se faire emporter.

Et puis... tant qu'à faire...

Laissant le soin à Elio d'agir, il profita de son arme pour remonter jusqu'à la Zephilis, aidé en prime par l'eau qui avait changé de sens et le poussait vers elle. Assez près, Lucian s'agrippa au poignet de l'ennemie et lui balança un coup de coude dans le menton histoire de gagner un peu de temps avant de se faire bouffer. Il n'aurait probablement que quelques secondes, mais au moins ce serait ça de moins pour la créature. Concentré, il se mit à aspirer son énergie le plus vite possible.

Euh... Dans la série "Mwahaha, vous allez tous crever !", voici le maître mineur - il venait seulement de le reconnaître. Si il avait abrégé ses souffrances, il éprouvait tout de même une certaine pointe de regret pour ne l'avoir pas laissé souffrir plus longtemps. Mais honneur oblige... Ne pas s'abaisser au niveau de son adversaire. Un vieux truc qu'on lui avait enseigné à grand coups de pompes. Il soupira de soulagement, sentant enfin la magie couler dans ses veines. Il avant sentit durant toute son absence un sentiment de vulnérabilité dérangeant. Mais c'était fini maintenant. Il retrouvait à nouveau ses moyens. Certes, il n'y avait pas d'eau dans la pièce mais...

Mais si. Justement, ils étaient dans l'eau. Enfin, eux, non, pas encore. Mais la chose là-bas, oui. Une espèce d'ondin. Mais avec un regard un peu trop passionné pour eux. Le genre de visage du type qui se prépare à sauter sur sa proie pour la dépecer. Fort peu sympathique. Bien décidé à rester en un seul morceau, et ce, en dehors d'un estomac, le jeune elfe leva à nouveau son arme, attendant, par principe, que la créature attaque pour se défendre. Oui, car il fallait admettre que les pointes de glaces de plusieurs kilos dirigés dans votre direction n'était pas forcément une menace ! C'était peut-être juste pour la déco.

La première à lancer l'offensive fut Serena. Un peu trop rapide au goût d'Elio, elle leur permit de prendre une douche fort agréable pour ceux qui ne craignaient pas l'eau froide. Puis elle entreprit de bloquer la créature avec l'eau qui venait de se liquéfier. Il observa donc le phénomène avec un grand intérêt, puisqu'il venait, pour la première fois, de rencontrer quelqu'un qui maniait l'eau de manière plutôt correcte.
Puis la créature "attaqua". Si l'acte en lui même était plutôt inoffensif à son goût, l'intention de meurtre était, elle, bien présente. La chose voulait donc se battre. Sephiel se mit à protéger les deux autres de manière assez barbare. L'elfe décida donc de donner un léger coup de main à Serena qui devait être assez occupé à tenir la créature. Lui-même avait besoin d'énormément de concentration pour jouer avec la densité de l'eau, surtout à des fins similaires. Il liquéfia purement et simplement toute lame de glace susceptible de les transpercer.

Puis la tordue leur exposa son plan. Sur le coup, il grommela, s'attendant au pire. Mais, au final, il fut surpris de constater qu'il était plutôt bien ficelé. Voir même intelligent. Rien à voir avec les inventions tordues qui lui passaient par la tête. Il l'hocha donc en signe d'assentiment, se préparant à frapper, concentrant la magie dont il disposait dans la pointe de son épée. Si Nessa pouvait l'envoyer assez prêt, cela pouvait marcher.
Ce qu'elle fit. Il se sentit s'élever dans les airs, pas vraiment très rassuré. Puis se rapprocha de leur adversaire commun assez rapidement. Comme prévu, Lucian fut le premier à arriver et se mit à attaquer la créature avec suffisamment de violence pour lui laisser le temps de se préparer.
Il densifia l'eau sous ses pieds pour lui permettre de courir - puisque le sol en était désormais recouvert - et fonça vers la chose que Lucian était sur le point de frapper. La bulle dans laquelle elle se trouvait éclata presque en même temps que l'éclair de la cinglée parti. Il toucha sa cible, laissant à Lucian le soin de faire sa démonstration de force. Quant au torrent qui dévasta la salle, il sembla y être insensible, pas le moins du monde perturbé dans son élan.
Son ami au fouet commençait à se trouver plutôt dans l'embarras puisque la chose s'apprêtait à le dévorer. Elle se ravisa au dernier moment, avisant l'être qui osait courir vers elle une arme à la main. Un pic de glace jaillit de l'eau juste devant lui. En plein élan, il ne réussit qu'à exécuter une roulade sur le côté, conscient que le projectile n'aurait, cette fois, pas forcément fondu à temps. L'attaque était trop proche et trop ciblée pour être annulée de la sorte. Étrangement, il eut le temps de se relever sans subir d'autre agression. La chose semblait avoir du mal à agir, comme si elle était... fatiguée...
Jugeant inutile de tergiverser quant aux raisons de ce coup de chance, il le saisit en bondissant vers la créature borgne, plantant son épée à l'intérieur de son sternum. Il relâcha aussitôt la magie qui fit fleurir un joli petit arbre sanguinolent à l'intérieur du corps du monstre. Suivant le mouvement, il s'appuya sur son arme pour poser ses deux pieds de part et d'autre de la plaie et tira le plus fort possible, de manière à sortir son arme... et toutes les ramifications qui y étaient accrochées. Étrangement, la chose ne tenta pas de se défendre, limitant à peine les dégâts infligées par la glace, se laissant déchirer le poitrail sans réagir. Ce ne fut qu'il tenta de s'éloigner qu'il comprit pourquoi : ses pieds refusaient de se décrocher de la poitrine ensanglanté. Le résultat lui donna une position assez comique, sur le dos, remuant les jambes comme un damné pour se décrocher d'un corps inerte. Un bruit attira son attention, plus haut. Un brin inquiet, il leva la tête vers le plafond, d'où pendait dangereusement un stalactite beaucoup plus gros que les autres.

- Me...

L'eau s'éleva autour d'eux - puisqu'il supposa que Lucian était dans le même cas - à une vitesse éclair, formant une sphère protectrice gelée qui les enveloppa en une seconde, alors que la lame glaciale se décrochait dans une chute mortelle. Elio ferma les yeux, à peine surpris par le fracas de la pointe qui brisait le bouclier. Lorsqu'il les rouvrit, le bout du stalactite était presque assez près pour lui chatouiller le nez. Il poussa son deuxième soupir de soulagement de la journée et attendit sagement qu'on veuille bien le tirer de là avant que son crâne ne ressemble à une crêpe, de peur d'achever la chute du projectile en bougeant ne serait-ce que le petit doigt.

- Hum... Lucian... Serena ?

[MODE MDJ]

Le combat pouvait paraître rude au premier abord, toutefois, avec une excellente coordination, toute l'équipe réussi à en mettre plein la vue à cette créature qui était le coeur du problème. Cependant, une bataille bien douloureuse pour plusieurs membres du groupe. Le monstre ne respirait plus, c'était bien la fin. A sa descente en enfer, un large souffle sortit de sa bouche révélant des fenêtres dans la salle qui laissait entrer les lueurs d'une lune bien ronde. Des silhouettes semblaient se positionner en dehors de cette demeure. En regardant bien dans la salle, une porte était apparue. La petite bande pourra s'apercevoir qu'en passant par celle-ci, ils revenaient dans les escaliers empruntés au départ. Ils ne leur restèrent plus qu'à remonter pour retrouver le chemin de l'air frais.

"- Ha vous êtes vivants ! On s'inquiétait, venez vite, on va vous aider."

Les formes s'accentuaient et s'approchèrent de l'entrée de la demeure dès qu'ils entendirent des bruits. Ce n'était autre que trois gardes de Tenamas qui étaient venus patrouiller dans le coin suite à l'annonce qu'avait faite auparavant le maître mineur. En effet, cela fait maintenant un bon moment que le groupe était parti d'où ce renfort envoyé de la capitale. Durant le trajet, chacun aidait son prochain à avancer, ceux qui étaient le plus blessés se voyaient aider par les plus chanceux. Le temps de la marche fut suffisante pour que les gardes eurent vent de cette supercherie. Il ne fallut guère peu pour qu'à leur arrivée, un grand banquet soit dressé en leur honneur.

"- Un peu de silence je vous prie. Je suis le chef de la garde, je tiens à remercier chaque aventurier pour être venu à bout d'un des nombreux secrets que renfermaient ce lieu. Grâce à eux, nos patrouilles auront plus de chance d'accomplir leur mission à long terme. A vous tous : Merci ! Place à la fête !"

C'est à Serena. Faites vous plaisir pour ce dernier tour !

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