Ce que nous dira le futur... [pv Selemba] [Terminé]

Les papiers volaient dans tout les sens, des objets traversaient la pièce à une vitesse fulgurante, terminant leurs chutes insensés contre un mur ou sous meubles en ruine du pittoresque endroit. Une respiration, rapide, haletante et effrayée traversait l'air à une vitesse frénétique et irrégulière, suivit de quelques grognements et plaintes hâtives. Repoussant un paire de lunette ridicule qui redescendait continuellement le long de son nez dû aux sueurs froides qui y coulait tel un petit ruisseaux limpide, elle savait qu'il valait mieux pour elle de prendre l'essentiel de ses découvertes et repartir d'où elle venait réellement sans la moindre hésitation. Poussant chaises et tabourets hors de son chemin, soulevant draps et oreiller afin d'y prendre un petit carnet qu'elle semblait y avoir perdu, elle s'empressa ensuite de mettre le tout dans un sac avant de tout refermé. Elle n'avait pu tout prendre, mais l'important semblait y être...elle ne pouvait plus rester plus longtemps. Se dirigeant vers la porte de la chambre, qui donnait ensuite accès au salon, puis enfin à la sortie, la folie et la peur vint la saisir de leurs crocs enragés alors que, d'un seul coup, la fenêtre au mur opposé de la porte vola en éclat comme si elle venait littéralement d'exploser. Criant à la suite de cette intrusion qu'elle voulait éviter à tout prix, laissant s'échapper de cette vieille gorge un cri de terreur, elle s'empressa d'ouvrir la porte, passer de l'autre coté de la pièce, puis enfin de refermer la porte derrière elle, mais contre son plein gré, elle dû tout de même apercevoir l'objet de sa crainte traversé la fenêtre, enjambant le cadre de celle-ci de manière calme et posé, ce qui donnait une perception contradictoire à la situation, mais elle savait que cela ne signifiait pas pour autant que la rage ne valsait pas avec le meurtre à ce moment même...les pas de danse de ces deux fléaux s'approchant lentement mais sadiquement vers elle. Dans la confusion de la peur, elle tenta tout-de-même de placer un bureau devant la porte afin de, peut-être, ralentir la course de son poursuivant. C'est à ce moment que la voix de l'abomination se mit à percer les murs d'une puissance considérable, prouvant la rage, mais aussi l'amusement de ce qui venait d'éclater la fenêtre et ainsi s'introduire dans la fuite de la dame.

"Allons... ARIEL! Est-ce que je t’effraie donc à ce POINT! AU POINT MÊME QUE TU EN PERDS LA RAISON? Comme c'est amusant comment, lorsque la peur nous prend, l'on devient aussi STUPIDE. Une porte s'ouvre toujours vers l'intérieur d'une pièce espèce d'imbécile."

Ouvrant tout d'abord la porte lentement, comme pour prouver à la quinquagénaire qu'elle était bien aussi bête qu'elle en avait l'air, il l'arracha ensuite violement en tirant sur la poignée pour ensuite relancé cette vieille porte pourrie contre la fenêtre qu'il avait préalablement détruite. Elle ne pouvait plus échappé à son assassin, cette horreur qui se tenait devant elle...d'autant plus qu'elle pouvait voir son réel visage, le démon scellé sous cette enveloppe charnelle. Sa simple vision faisait manqué à son pauvre coeur d'éclater à tout moment. Ces ailes membranées aux articulations noirs de jais et de leurs centres couleur de sang, décorés par ces milliers de veines qui les traversaient. Ses yeux, reptiliens, brûlaient de flammes rosés qui s'échappaient de chaque coté de son crâne cornus, lui rappelant ainsi que ce qu'il l'attendait n'était nul autre que les flammes de l'enfer. D'un coup de sabot, ce qui remplaçait les pieds du corps humain de la créature, il éclata littéralement la petite commode qu'elle avait glisser entre elle et l'ancienne porte qui lui servait de maigre bouclier. Tentant de se sauver vers la porte d'entrée, un objet vint cependant rattrapé sa course et se planter dans la porte avant même que le cri, plein de frayeur, de la clairvoyante ne se perde en un sanglot devant son impuissance face à la situation. Désespéré, elle tomba genoux contre terre, suppliant les cieux de lui venir en aide...chose qui n'arriverait pas. Elle était sur SON territoire et elle le savait que trop bien.

"Allons, ne pleure pas comme si le malheur venait cogner à ta porte sale garce. TU sais ce qui a tendance à me rendre aussi FOU DE RAGE? Ce sont des gens tels que toi qui CHERCHE à réveiller mon iIMPATIENCE et QUI OSES SE LAMENTER DE LA SORTE PAR LA SUITE.

D'un simple geste de la main, il agrippa la jambe de sa victime qui lui avait déjà donner deux coups de pieds en plein torse alors qu'il se penchait vers elle puis, avec l'aide de sa deuxième main griffues, ils envoya littéralement la vieille dans le mur le plus prêt, brisant les os de son vieux dos courbé. Suite à un cri de douleur, la vieille tenta de ramper vers la sortie de secours mais une seconde fois, elle sentit la poigne du démon se poser sur elle, au niveau de la chevelure cette fois-ci, avant qu'il ne la soulève de terre afin d'approcher son incroyablement beau, mais incommensurablement cruel visage de son oreille droite afin d'y laisser quelques dernières paroles

"À quoi te sers donc de voir ma véritable nature si tu ne peux la supporter? Il faut croire que les Harmoniens commencent à être en manque d'inspiration quant au choix de leurs espions. Tu ne mérite pas même que je t'accorde plus de temps. Désolé, mais les informations que tu a prise sur moi, meurt ici, avec toi."

Plongeant ses griffes acérés dans le ventre de la victime, celle-ci pu sentir celles-ci lui traverser le corps avec une telle aise, comme si la pointe, puis ensuite la lame, d'une fine lame s'amusait à frayer son chemin en travers de sa chaire. Il n'en lui fallu que très peu avant que la mort ne tende son bras squelettique afin d'emporter son âme vers l'autre monde alors que ses yeux vides de vies ressentirent le choc que provoqua ensuite la chute de leur tête lorsqu'elle frappa le sol, le démon ayant rapidement relâché sa victime afin d'aller allumé le feu du foyer et d'y alimenter les flammes de ces nombreux documents qui décrivaient les aptitudes et habitudes de vie qui avaient été rédigé en son honneur.

Ainsi se tenait Sin, le dos tourné au massacre qu'il venait d'accomplir, contemplant les flammes de son dur labeur. Dans sa main droite, telle une griffe fatale, Minuit dégoûtait du sang de sa proie avant d'aller se reposer dans le fourreau qui lui avait été conçu sur mesure.

Elle était cachée. Il était chercheur. Elle mentait, il dénonçait. Elle tuait, il enfermait. Elle agissait dans e noir, il était obsédé par les ombres. Il était passif ? Non, il était rusé et savait attendre son heure. Pousser les gens à bout, les forcer à passer aux aveux ou à agir pour lui. Leur faire croire qu'il en savait toujours plus qu'en réalité. Les rendre fous, les écraser. Parce que cet homme était un manipulateur. Le genre de personne prudente que l'elfe, par sa nature impulsive, ne pouvait que redouter. Néanmoins il aurait fallut l'écorcher vive pour qu'elle l'avoue. Bref, toujours est-il qu'elle était devenue proie et lui était chasseur. Une situation qui rendait l'elfe folle.
D'étranges ''présents '' furent déposés sur son palier. Tels les messages d'un amant à sa douce. Mai les mots doux n'étaient que des menaces faciles à comprendre. Au début ce ne fut qu'une choppe. Insignifiant. L'elfe pensa qu'un prétendant de ce bar disait ainsi qu'il aimerait la revoir. Où était le problème ? Cependant il n'en était rien.
Puis ce fut le croquis d'un masque. Croquis au fusain d'une extrême précision. Celui d'un masque aux étranges motifs. Son masque. Ou plutôt une réplique de mémoire. Comme un souvenir fugitif que l'on tente d'immortaliser tout en sachant qu'il est imprécis. Alors l'homme avait joué avec l'art, le mystère et l'harmonie. Les courbes étaient belles mais pas vraiment à l'image de celles du vrai masque. Toujours faire croire que l'on en sait plus qu'en vérité. Seulement ce raisonnement ne s'échafauda pas dans l'esprit de l'elfe. Elle comprit seulement que la nuit n'était pas que son aillée. Elle la cachait aussi bien qu'elle cachait son observateur. Le chat qui croyait régner sur ses souris avait trouvé un renard. Plus rusé et plus dangereux.
Les espions ont leurs alliés. Sans sources, impossible de vivre dans ce milieux. Selemba savait qu'elle ne pouvait mener l'enquête. D'un code simple elle signala Torell, l'homme chargé du lien avec les clients et d'autres assassin, qu'elle avait besoin d'aide. Un signal qu'elle n'avait jamais utilisé et qui lui arracha une moue vexée. Étant suivie, la discrétion était de mise t quelqu'un devait enquêter à sa place. En parfait manipulateur, Torell ne trouva rien de mieux que de confier la mission à... Argawen .

"Mais pourquoi ce type ? Tu sais aussi bien que moi qu'il ne va plus me lâcher si il juge que j'ai une dette envers lui.
C'est ce qui est le plus amusant. Et laisse moi penser qu'il fera un excellent travail. Pour commencer parce qu'il est doué et, comme tu le dis si bien, qu'il jugera qu'il a une dette. Avec une bonne carotte je suis certain qu'il peux accomplir des prouesse hors de ta portée.
C'est ça traite moi de friandise bonne à rien. Surveille ta langue si tu ne veux pas que je le fasse pour toi, cela fait un certain tant que je n'ai rien put trancher.
Calme-toi, je ne suis pas d'humeur à écouter tes menaces de prétentieuse dominatrice blessée dans son orgueil.
Mon orgueil se porte à merveilles, je te remercie.
Évidemment, une misogyne comme toi ne pourrait l'avouer. Bref, ferme-la une bonne fois pour toute. J'AI placé Argawen sur cette affaire et comme c'est TOI qui est dans la merde tu subis, et en silence. "

La jeune elfe referma si vite la bouche qu'on entendit nettement ses mâchoires claquées. Frustrée elle croisa les bras attendant ''gentiment'' que Torell dégage. Ce dernier, visiblement d'humeur fracassante, ne se fit pas prier et parti sans un salut. Le fait qu'il ai raison agaçait prodigieusement Selemba. Qu'il ai put lui clouer le bec plus encore. Comme à chaque fois dans ces moments là, elle étirait ses muscles. Les jambes dans les angles improbables et la cambrure de dos méconnaissable. Jusqu'à ce que son corps tremble d'épuisement et ses muscles hurlent. Le genre de fatigue qui la détendait. Il lui suffisait de bouger pour sentir les douloureux effets de ses exercices qui lui avaient pris une bonne partie de la journée. Ce n'est que quelques jours plus tard qu'Argawen se présenta ''enfin'' dans la petite maisonnée de l'espionne, un dossier complet à la main.

"Salut la miss. J'espère que tes accessoires sont prêts, j'ai toutes les info' qu'il te faut."

Allez savoir de quel accessoires il parlait. Ce qu'il pouvait la dégouter. Voyant que l'elfe lui fit un petit sourire espiègle (en parfaite comédienne) et lui fit signe de continuer, il passa aux choses sérieuses.

''Cet homme est Elendë Mangil. Un chasseur de primes réputé. Il traque principalement les criminels en fuite. Ne divulgue jamais le nom de ses traques. Il dispose d'une magie de camouflage ce qui le rend difficile à suivre. Solidement armé et compétant au combat rapproché. Il ne dispose plus d'aucune famille hormis une sœur ainée. Il a été marié et a eu un fils mais tout deux sont morts. Il... L'homme ne put finir sa phrase, coupé par la demoiselle.
Parle moi de cette sœur, s'il te plait.
Elle se nomme ariel, elle est d'un dangerosité effroyable. Elle ne sait pas se défendre ni même attaquer mais elle est capable de lire les âmes. Comme si en te voyant et en cherchant en toi elle pouvait trouver l'ombre de es actes les plus viles. Elle ne lit pas dans les pensées à proprement parler, c'est plus flou que ça et ça ne concerne pas la pensée immédiate mais plutôt la conscience plus ou moins noire de l'être.
Et où vit-elle ?
Tu n'as pas l'intention de...
Cet Elendë fait mumuse avec moi. Je vais lui montrer que les échiquiers disposent de pièces qui ne dépendent nullement de son pouvoir.
Mais...
Ariel ne pourra faire la moindre magie durant son sommeil, je serais prudente. J'ai un dernier service à te demander. J'aimerai que tu t'occuper de distraire Elendë cette nuit. Désireuse de détourner l'attention de l'espion l'elfe s'approcha de lui, se déhancha sensuellement. S'appuyant sur lui plus que nécessaire, elle lui susurra à l'oreille : Je penserai à te remercier comme il se doit. ''

Lui nuit engloba ce qui semblait être l'univers. La lune traitresse, tricheuse, menteuse mais belle et envoutante avait manqué à l'elfe. Avec un sourire carnassier elle se dirigea vers la maison de sa proie. Certaine qu'Argawen, émoustillé par son petit jeu, ferait tout pour retenir le poursuivant. Seulement comme l'avait si bien dis l'elfe, toute les pièces de échiquiers n'était pas sous son contrôle. Le plan était simple, entrer dans la demeure, tuer cette femme et signer son crime. Assez nettement pour qu'il sache que c'était elle mais pas suffisamment pour que les autorités en fassent de même. Seulement un élément perturbateur c'était mis en tête de lui compliquer la tâche. Dans ce jeu de cache cache, tout le monde cherchait. Mais on ne trouvait pas forcément les personnes que l'on désirait. C'est ainsi que l'elfe remarqua la fenêtre fracassée lorsqu'elle arriva. Curieuse et agacée la jeune femme se glissa sans bruit dans la maison. L'affreux silence qui régnait après la mort pesait. Même les morceaux de verre brisé ne firent pas de bruit sous le pas léger. Puis une odeur entêtante. De chaire et de bois, peut être de papier, brulé. Et naturellement, le bruit d'un feu qui grignote tout ce qui est matière.
Un homme. Ou plutôt un monstre. Aux ailes parcheminés dont les veines ressortaient par transparence devant la lueur des flammes. Une silhouette fine mais plus important. À ses pieds gisait la proie que se réservait l'elfe. Les gens devaient monter un coup pour irriter ses nerfs, ce n'était pas possible.

Moi qui était venu faire un carnage, je ne puis faire autre chose que de contempler celui d'autrui. Tu m'as volé ma proie, rapace.

Ses sabres jumeaux dans ses mains, son masque camouflant le haut de son visage et sa tenue de cuir noir en dévoilant un peut plus que nécessaire sur son anatomie, on remarquait tout d'abord la moue que dessinait ses lèvres. Un ''brin'' provocatrice. On ne lisait pas d'intention offensive dans sa posture mais elle était prête à se défendre. Si ses paroles pouvaient sembler agressive, son nez avait une petit plissement marquant que quelque chose l'amusait u l'intéressait.

Le crépitement du feu n'était plus que le seul son qui s'échappait de l'endroit, perçant le silence tendrement, effaçant ainsi l'aphone bruit de sa respiration. Suivant, de ses yeux maintenant couleur de sang, les moindres mouvements de cette valse ardente que pratiquait les flammes du foyer, se donnant en spectacle à leur créateur, elles quémandaient ainsi quelque chose à se nourrir, véritables gourmandes, mais il ne répondait pas à leur appel. Il restait de marbre devant ensuite une de leurs lamentations, se traduisant par une poche d'air qui s'échappait en un soufflement suraiguë, implorant la pitié et la bonté des mains qui leurs donnèrent vie, sachant que si elles avaient le pouvoir de les faire danser, qu'elles pouvaient surment aussi les nourrir, mais encore une fois leur père restait immobile, ne se contentant que d'offrir un simple rictus, un sourire en coin moqueur et cruel. Ô mais quel être insensible se donnait-il plaisir à faire naître une si belle chose afin de la regarder se flétrir, s'éteindre à petit feux. Peut-être n'étaient-elles pas assez belles à leurs goûts, peut-être que leur dance était laide et fade. Honteuses, elles se recrocvillèrent lentement, triste de ne pouvoir être à la hauteur des attentes de leur maître, puis, alors qu'elles succombaient à la Famine, leur dieu vint redonner un second souffle à leurs vies. Envoyant les dernières pages d'un grimoire dont la propriétaire n'était maintenant plus de ce monde sous leurs nez, elles s'empressèrent de commencer à les dévorer avec une hargne sans limite. À ce moment, le sourire du maître s'effaça, et une voix encore inconnue, douche et suspicieuse, mais méfiante à la fois, se fit entendre, ce qui eut comme effet de sortir le grand seigneur de ses rêveries, de ses fantasmes obscurs, mais aussi de déconcerté l'âme de ce dernier, faisant fuir une apparence mystérieuse de son être à la vitesse du vent. Ses ailes se dissipèrent en une fumée claire avant de ne se faire consumer par les flammes dansante du feu de foyer qui, à l'arrivée de cette masse fumigène, explosèrent un court instant en un brasier du double de sa taille originel, prenant une couleur noir et poupre durant ce laps de temps, pour ensuite redevenir à leur ancienne forme. À ce moment, le noble baron se retourna dans sa splendeur habituel, offrant à la nouvelle venu son regard habituel.

"Moi qui était venu faire un carnage, je ne puis faire autre chose que de contempler celui d'autrui. Tu m'as volé ma proie, rapace."

Restant tout d'abord silencieux face à ces accusations impulsives et, selon lui, sans la moindre politesse, il préféra se retourner à nouveau vers le brasier qui continuait de crépiter et danser, à la bonne volonté de l'infâme créateur. Il ne cacha cependant pas ses mesures de précaution, offrant légitimement signe qu'il restait sur ses gardes en posant une main sur la poignée de sa fidèle rapière, qui reposait patiemment dans son fourreau, calme, mais prête à tout. À en voir la précision, la façon dont il avait posé instinctivement la main sur le pommeau de son arme, il restait indéniable que le charmant garçon n'en était pas à sa première guerre. C'est alors qu'il engagea le pas vers une table, plus loin, qui avait été épargnée durant l'attaque afin d'y prendre une bouteille d'un fort qui lui était familier. C'est à ce moment qu'il fit entendre le ton de voix, à son tour, tout en se déplaçant librement devant une personne qu'il se savait être plus près d'un ennemi que d'un ami afin d'aller chercher, dans l'une des armoires ancré au mur ouest de la place, deux petits verres et d'y en verser quelques millilitres de façon égale.Le calme et l'assurance de sa voix inspirait la confiance, non envers la seconde intruse, mais plutôt envers lui même, sans être hautain mais plutôt parfaitement naturel.

"Cette femme ne pouvait être vôtre, je suis désolé, mais permettez moi de poser un baume sur la cicatrice que je semble avoir créer dans votre routine. Surment ai-je créé quelques imprévus à votre échéancier, et je ne peux me permettre que de vous offrir de sincères excuses. Cependant, il faudra parler à votre informateur et lui préciser que son travail a été bâclé. Il aurait dû vous informez que votre cible était déjà morte...ou plutôt...serais déjà morte à votre arrivée."

Refermant à ce moment la bouteille de son bouchon originel, il se retourna vers celle qu'il avait deviner être une assassin afin de l'observer plus distinctement. Commençant tout d'abord par tenter de déchiffrer le regard de la demoiselle, qui se dissimulait derrière un masque bien singulier, il ne put y distinguer ce qu'il y cherchait alors il passa au bas du visage, qui lui était bien découvert. Ses joues rappelait la douceur de la porcelaine de par le teint blanchâtre de la peau qu'elles étaient constitués, prouvant qu'elle était de ces personnages nocturnes, dont la seule lumière qui les attendrissaient étaient celle de la lune. Ensuite, les lèvres de la demoiselle. Elles était délicieuses tout simplement, comme dessinée avec tendresse, véritable cadeau empoisonné pour tout homme osant moindrement rêver un peu trop à y porter un baisé qui ne tarderait pas à devenir un pas de trop vers leur fin. Pour le baron, ces pensées lui était pour l'instant proche de la pestilence, tant qu'il ne tarda pas à cesser de rêver, se démontrant moins stupide que biens des malheureux. Ainsi, sans même prendre la route de la discrétion, mais tout en sachant se garder une certaine retenue, un certain respect dans son regard, il observa l'allure de cette dernière, tout en prenant soin de bien définir les courbes que lui donnait ce costume à la fois symbole de l'expertise, mais donnant un air sensuel et provocateur aux yeux du démon de la luxure.

Ainsi, il se dirigea vers la jeune femme, les verres en main, lui tendant l'une des boissons fortes, sans insistance, mais avec invitation, ne brusquant rien, ne faisant que se montrer courtois bien que ce n'était aucunement l'endroit ni le moment, prouvant à la même occasion le cynisme qui semblait animer l'être obscurs qui se tenait devant elle. Bien qu'au premier regard, le tout pouvait sembler suspicieux, il n'en résultait cependant pas moins que ses gestes ne prouvait aucune tromperie de sa part, il était sincère et sans malice, mais oserait-elle ranger le sabre sachant que la faucheuse venait de frapper, et s'était glisser sous l'apparence de son actuel interlocuteur... ou peut-être était-il flatteur d'accepter un dîner avec la mort.

"Alors?"

Les ailes disparurent, comme un songe de fumé happé par le vent et la réalité. Peut être n'avait-elle vu que ces flammes pitoyables gémissant pour réclamer oxygène à consumer et matière à réduire en cendres. Selemba fronça les sourcils obnubilée par ce jeu de lumières ou de mirages et de forme qui venait de lui échapper. Un démon ou une illusion ? Ainsi elle ne distingua qu'à peine le visage du ''rapace'' lorsque celui-ci se retourna pour la première fois. Il ne débutait pas sur la voix des batailles. Méfiant, une main sur la garde de ce qui semblait être une fine lame. Sans le quitter un instant du regard l'elfe détailla sa silhouette. De mins d'une dizaine de centimètres de plus qu'elle. Se déplaçant avec la grâce et l'agilité des prédateurs. Marche silencieuse. Les sens en alerte elle guettait d'éventuels intrus à l'ouïe. Rien. Seulement le crépitement des flammes, le bruit discret de son cœur, un bébé au loin. Ses yeux scrutaient les gestes. Il lui suffirait qu'un muscle se contracte pour qu'elle soit sur ses gardes. L'homme sorti de petits verres à liqueur. De la vaisselle de goût mais l'elfe aurait bien été incapable de le remarquer. Lorsqu'il versa une quantité modérée de boisson, l'Ombre pensa une boisson forte. Pas très conseillé lorsque tout les sens hurlaient à la prudence.

"Cette femme ne pouvait être vôtre, je suis désolé, mais permettez moi de poser un baume sur la cicatrice que je semble avoir créer dans votre routine. Surement ai-je créé quelques imprévus à votre échéancier, et je ne peux me permettre que de vous offrir de sincères excuses. Cependant, il faudra parler à votre informateur et lui préciser que son travail a été bâclé. Il aurait dû vous informez que votre cible était déjà morte...ou plutôt...serais déjà morte à votre arrivée."

L'être se retourna enfin, offrant son visage de face aux yeux de l'espionne. Il avait quelque chose de sublime et d'irréel. Des traits semblant tout droit sortis d'un de ses livres bibliques ou les démons charment de leur voix et de leurs visage tout en susurrant milles promesse. Une vague impression de danger saisit l'elfe qui fronça ses sourcils impeccables pour se détacher de se portrait et ne pas se laisser distraire. Sa langue fourchue ne se fit pas plus attendre, laisser les autres se languir n'était pas poli. Et cet être de mystères semblait avoir à cœur la courtoisie. Toute les bonnes manières et le convenance que l'elfe avait laissé tomber depuis un certain temps.
Lorsque l'individu lui tendit un verre, l'elfe rengaina doucement ses lames. Main gauche toujours sur la garde, elle ôta de la droite son masque. Dégageant ses cheveux d'un geste qu'elle savait sensuel, elle offrit ses pupilles disparates à son interlocuteur puis se saisit d'un verre. Étant gauchère, garder cette main à disposition lui offrait une sécurité supplémentaire. Il y avait une note de danger qui fascinait l'espionne, lui interdisant de refuser. Tel un papillon s'approchant d'une flamme. Les chances qu'elle se brûle les ailes étaient grandes. C'était peut être ce qui faisait qu'elle n'était pas partie dès qu'elle avait compris que la cible lui avait échappé. Parce que l'elfe aimait tout contrôler mais se délectait des rebondissements inattendus. Dans ce genre de situations, elle avait des airs de serpent. Prête à glisser entre les griffes des prédateurs aussi bien qu'à leur cracher venin. Se fiant plus à ses sens e ses instinct, voir ses désirs, qu'à la logique.

Rien ne sert de se soucier de ma routine, je passe mon temps à la malmener. Si un quelconque informateur avait put me prévenir que vous vous chargeriez de cette cible. Je me dois de vous signaler que votre travail a été bâclé. Prudence nécessite secrets. Ou alors vous êtes suffisamment confiant pour prendre le risque d'avertir la cible et autrui de votre venue ? Mais au final Elle est morte, c'est tout ce qui m'importe.

Menteuse. Mais il était impossible de le déceler. Le fait que ce crime soit signé d'un autre n'arrangeait pas ses affaires. Il lui suffirait de prélever un objet reconnaissable de cette pièce et de le laisser sur le palier de ce fameux Elendë. Refusant de tremper ses lèvres la première dans le breuvage, elle décida d'attendre de l'assassin en fasse autant. Elle aurait volontiers échangé leurs verres mais le liquide provenait de la même bouteille. Ce serait une action inutile prouvant qu'elle se méfiait et mieux valait prétendre qu'elle ne se sentait pas menacée.

Sin Agonüm > 3 xps
Selemba Impériale > 3 xps

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