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 [quête] camp de survie.[Terminé]

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MessageSujet: [quête] camp de survie.[Terminé]   [quête] camp de survie.[Terminé] EmptyMar 31 Mai - 21:54

Il y a des jours comme ça, ou tout nous parait vint, inutile. On regarde le monde et on se dit « Putain qu’est-ce que je fou là-dedans ? ». On se sent distant de tout, comme planant quelque part, entre le rêve et la réalité, intangible. On se sent insensible, que se soit de l’amour ou de la tristesse. On a l’impression de voler tout en s’enfonçant dans le sol, d’émerger tout en immergeant. D’être un tout. Ou au contraire d’être un vide, une absence, un néant. Qu’après tout, nous ne sommes qu’un ensemble infini d’étoiles scintillantes, pas plus grosse qu’un atome. On flotte, on se sent s’évader sans savoir pourquoi, ni combien de temps cela va-t-il durer. Qui suis-je, où vais-je, qui fus-je. Autant de question qui sont le propre de l’homme. Qui nous définissent, nous homo sapiens. Car après tout c’est cela un homme : c’est un être qui se pose des questions auxquelles il sait qu’il ne trouvera jamais la réponse. Nous en avons fait notre malheur. Mais aussi notre force. La capacité de croire en quelque chose. Que se soit en une utopie, un rêve, un dieu, une philosophie…

Et si…et si on ne croit plus en rien ? Ou plus exactement, que le désespoir nous aveugle et nous enfonce dans un trou sans fin ? Qu’advient-il de l’être ? Est-il toujours humain ? Ou devient-il une bête sans âme, perdant peu à peu son humanité ? L’homme a-t-il forcément besoin de croire en quelque chose ou en quelqu’un pour se dire homme ? Et si c’était l’humanité qui semblait le rejeter, était-ce lui qui n’en était plus un ou l’humanité tout entière qui perdait un peu…de son humanité ? Était-ce l’heure tardive qui égaillait ainsi l’esprit ou simplement la chaleur et le manque de nourriture ?

Valiane fixait son reflet dans l’eau, imperturbablement. Elle semblait figée comme une statue de sel, son esprit à milles lieux de là. La sueur dégoulinait sur son front, l’air était lourd et oppressant. Se fut finalement de doux gazouillis de son estomac qui la ramena à la raison. Ses yeux reprirent vie, avant qu’elle ne s’aspergea bruyamment le visage. Elle but quelques longues gorgées d’eau tiède puis s’assit sur le sable chaud dans un profond soupir. Faire remonter cette eau à la surface avait épuisé ses maigres réserves d’énergie. Haletante, elle fixait les horizons en priant le ciel pour avoir encore quelques minutes de repos. Sa tête bourdonnait, elle se sentait si las que pour peu elle se serait affalée sur le sol en attendant que le mort vienne l’emporter. Malheureusement, cette dernière n’était pas prête de venir. Un être s’employait en effet, et ce, depuis plusieurs semaines, à lui pourrir l’existence tout en la forçant à rester en vie. Une véritable torture psychologique et physique qui avait fait défaillir Valiane plus d’une fois. Brusquement, un cri s’éleva dans les airs. De désespoir, Valiane s’effondra sur le sable, bras écarté.

*Dites-moi que c’est un ours en peluche venu mes faires des câlins. Dites-moi que c’est un ours en peluche venu mes faires des câlins. Dites-moi que c’est un ours en peluche venu mes faires des câlins. Dites-moi…*

Second cris, plus proche et menaçant que le premier.

*Non, je crains que décidément ce ne soit pas la parade amoureuse d’un ours en peluche.*

Inspirant profondément, Valiane se redressa vaille que vaille et se remit sur ses jambes, ayant toujours le secret espoir que ce cauchemars allait enfin prendre bientôt fin. Autour d’elle rien ne bougeait, tout était redevenu calme. Sur le qui vive, l’ange noir ne comprit qu’au dernier instant d’où elle allait être attaqué. Le sol. Cette sale bête s’était enterrée sous le sable. Dans un cri de surprise elle bondit à en arrière, juste avant qu’une explosion de sable ne fasse émerger son adversaire. Un Naga. Voilà Bien longtemps qu’elle n’en avait plus aperçu. La bête était dans la force de l’âge, un mâle resplendissant de puissance et de majesté.

« Je suppose que toute tentative de négociations diplomatiques n’est pas envisageable ? »

La bête se contenta de la fixer d’un œil noir, visiblement peu enclin à entamer à conversation. De son coté Valiane omit de lui signaler qu’il était stupide de s’énerver pour si peu. Après tout, ce territoire qu’il protégeait si ardemment n’était qu’un vulgaire tas de sable. C’était beaucoup de foin pour pas grand-chose. L’hybride ne tarda pas à repasser à l’action, pour le plus grand malheur de la demoiselle. Elle ne se sentait vraiment pas le courage de se battre. Elle n’avait plus dormi depuis près de trois jours, son dernier repas fut deux scorpions qu’elle avait avalé de mauvaise grâce le matin même et, pire que tout, elle était tombée à court de cigarette la veille. Ses paupières se fermaient toutes seules, pour peu elle voyait double. Alors se battre…Rassemblant ses dernières forces, elle ferma les yeux et se concentra alors que l’homme serpent fonçait droit sur elle. Juste avant qu’il ne l’atteigne, elle rouvrit les yeux et plongea son regard dans le sien.

« Meurs ! »

Surpris, l’animal s’arrêta net. Il fixa la demoiselle, indécis. La tête légèrement inclinée sur la droite, il finit par éclater de rire à gorge déployé.

« J’avoue…J’avoue qu’on ne m’avaissss encore jamaisss fais cccce coooup lààà. Pour qui te croois-tuu ? Un légendaaaaaaire ? »« En tout logique, j’en suis un. Mais j’ai actuellement quelque souci technique. Alors si on pouvait reporter notre combat à plus tard tu vois ça m’arrangerais bien. On fixe une heure et un lieu, je t’assure que… »
« Ssssssuffiiit ! »


Valiane était parvenue à agacer la naga, sans même l’avoir voulu. Car si même le pouvoir de l’amulette n’avait pas fonctionner, c’est qu’elle était définitivement en très mauvaise posture. À nouveau son adversaire chargea, cornes vers l’avant, se préparant à expulser sans délicatesse cette vermine qui encombrait son territoire. À court d’inspiration, Valiane ne trouva rien de mieux que de faire front au naga, prenant la forme d’un rhinocéros pour encaisser la charge. Le choc fut violent et Valiane grinça des dents sous l’effort. Ses pattes s’enfonçaient dans le sable, alors qu’elle mettait tout en œuvre pour ne pas lâcher un cheveu de terrain. Réalisant qu’il n’arriverait à rien ainsi, le naga se déroba et glissa sous le ventre de l’herbivore avant de s’enrouler autour. Son étau se refermait rapidement, coupant le souffle de sa proie.

« À…À moi de t’ordonneeer de mourriir. »

Valiane se débattit furieusement, frappant avec toute la force du désespoir sur l’écaille rougeoyante du serpent. Son épaisse cuirasse ralentissait le travail du reptile, mais il ne tarderait à parvenir à ses fins. Valiane comprit qu’il ne lui restait qu’une seule solution. Faisant le vide en elle, elle fit une prière muette en espérant que cela marche. D’abord lentement, puis de plus en plus vite, son corps chauffa et finit par se transformer en braisier vivant avant que le naga n’ai put se dégager. À son tour elle emprisonna son adversaire, l’écoutant hurler de douleur sans lâcher prise. Alors qu’elle croyait pouvoir arriver à ses fins, la fatigue la rattrapa sans crier gare. Son esprit se détacha de son corps, alors que ce dernier reprenait peu à peu forme humaine. Le naga ne prit pas le temps de réaliser que Valiane était en train de s’évanouir que déjà il avait disparut entre les dunes, remerciant le ciel d’avoir échappé de peu à une mort atroce. L’ange noir s’effondra au sol dans un dernier soupir, à bout de force. Ce qui pour elle n’était normalement qu’une attaque de routine l’avait achevé, vidant le peu d’énergie qu’il lui restait. Ses yeux se fermèrent d’eux-mêmes, ses jambes ployèrent sous son poids.

Quelques minutes à peine s’écoulèrent avant qu’une ombre ne s’approche de l’ange. Un charognard ? Non, loin de là. Un long manteau noir le dissimilait, sans qu’on ne puisse distinguer sa race ou son clan. Sans mot dire, elle s’empara avec douceur du corps inerte de Valiane et l’emporta et loin, alors que le soleil de midi tapait de plus belle.


Dernière édition par Valiane De Trehlnor le Mar 31 Mai - 22:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [quête] camp de survie.[Terminé]   [quête] camp de survie.[Terminé] EmptyMar 31 Mai - 21:54



Lentement, mais sûrement, Valiane émergea d’un sommeil sans rêve. Elle se sentait terriblement lourde, comme si l’attraction terrestre avait brusquement décuplé. Elle marmonna entre ses dents, et remua légèrement. Ses sourcils se froncèrent avant qu’elle n’ouvre finalement les yeux. Des étoiles. Par milliers. Par centaines de milliers. Le ciel était limpide, une nuit sans nuage comme on en voit nul part ailleurs que dans un désert. La demoiselle restait figée quelques secondes devant l’immensité des cieux, fascinée par l’infini qui s’étalait ainsi devant elle, avec tant de simplicité.

« Rendors-toi. »

L’ange noir grimaça et se tourna vers le feu qui crépitait à quelques mètres d’elle. Un individu dissimulé sous une cape noir était agenouillé devant et retournait les braises à l’aide d’une branche, d’un air impassible. Il ne prit même pas la peine de se retourner vers son protagoniste.

« Dors. »
« Que…que sait-il passé ? Pourquoi l’entrainement s’arrête-il ?»
« Tu as perdu la foi. Si on continue comme ça tu vas finir par mourir. »
« La foi en quoi ? »


La silhouette s’immobilisa, comme si Valiane venait de dire une énormité. Elle se redressa puis s’approcha en silence la couche de l’ange. Après une profonde inspiration, Adès s’accroupit aux cotés de sa protégé. Ses yeux orange scintillaient dans la nuit, reflétant tout sa puissance et sa force.

« Ne comprends-tu donc pas ce que je te fais faire ? Bien plus qu’un entrainement physique, bien plus qu’un camp de survie…J’essaye de te rendre la foi en toi. En toi Valiane, qui est un symbole de puissance et de force. Mais tant que tu ne retrouveras pas confiance en toi, tu ne seras qu’une âme errante, à peine plus humaine qu’une plante. »

« Je ne crois plus en rien Adès, la passion m’a quitté. Je n’ai aucun but dans la vie, je me laisse trimbaler par les flots tel un simple morceau de bois. »
« Tu vas me dire que je vire à l’obsession mais… c’es faux, tu as Pierre. Chut ! Je sais la bataille qui habite en toi à son égard. Beaucoup de contradictions. Mais regarde les choses en face. Il t’offre tout ce dont tu as besoin : un idéal, un avenir, une place dans ce monde, un espoir. Et plus que tout, il t’offre la foi. L’espace d’un instant, oublie son coté obscur et imagine-toi à ses cotés. Tu aurais une belle vie, j’en suis convaincu. »
« … »
« Maintenant rendors-toi. »


Il posa sa paume sur les yeux de Valiane et baissa ses paupières, liant ainsi le geste à la parole. La demoiselle ne trouva pas la force de lui résister et, bientôt, le sommeil l’emporta.


Dernière édition par Valiane De Trehlnor le Mar 31 Mai - 22:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [quête] camp de survie.[Terminé]   [quête] camp de survie.[Terminé] EmptyMar 31 Mai - 21:55


Des tambours. Des milliers de tambours qui frappaient son esprit. Sa tête tournait, elle se sentait mal. Elle tentait désespérément de faire durer l’instant, de rester encore un peu dans le monde du rêve, juste quelque secondes. Mais l’appel e la vie fut le plus fort. Ses yeux s’ouvrirent en grand, alors que Valiane se rappelait peu à peu la raison de sa présence au milieu des dunes. Le soleil n’était pas encore très haut ans le ciel, ses rayons rasaient le sable encore frais de la nuit. L’ange noir bailla profondément, puis se redressa en se frottant les yeux. Que s’était-il passé ? Vague souvenir d’un combat lointain. Sans plus. Ses yeux se posèrent alors sur un plateau de fruit, flottant à quelques centimètres du sol pour éviter que les insectes rampant ne se serve. Valiane ne se posa même pas la question de savoir comment un tel festin avait put atterrir en plein milieu d’un désert et mordit à pleine dents dans une pomme ben juteuse. Un véritable bonheur.

Alors que Valiane s’employait à faire honneur à son repas, une orange glissa de ses mains et roula sur plusieurs mètres. L’ange noir haussa des épaules, ne voyant pas l’utilité de se lever dans l’instant. C’est alors que le sable se mit à remuer juste à coté de l’orange. Une petite tête émergea, bientôt suivie d’un corps fin et agile et d’une queue étonnamment longue. Curieuse, Valiane observa cette sorte de petite reptile qui s’emparait du fruit. Il n’avait visiblement pas l’habitude de voir une orange et se mit à la faire tourner entre ses pattes avant tout en la reniflant. Valiane en profita pour l’analyser avec plus de précision. Ses yeux rouges vifs étaient en accord avec ses longues écailles dorsales et le bout de sa queue. Ce n’était probablement pas une créature très puissante, loin de là. Finalement, l’animal se décida à mordre avec force dans le fruit…avant de le recracher tout aussi sec. Il n’avait apparemment pas apprécié le goût amer de la peau. Amusée, Valiane éclata de rire. Le petit animal, qui semblait ne pas l’avoir aperçu jusqu’ici, sursauta sur place et lâcha le fruit avant de s’éloigner rapidement.

« Non attend ! Reviens, je ne te veux aucun mal. »

Il ne la comprenait probablement pas mais cela n’avait aucune importance. L’ange noir se redressa et s’approcha doucement de l’animal. Elle prit au passage l’orange qu’il avait jeté et commença à l’éplucher. L’animal semblait hésiter sur l’attitude à adopter et se contenta de rester figer tel un lapin devant un renard. La tutrice prit alors un quartier de l’orange et lui lança. Le petit rongeur renifla le quartier puis s’en empara brusquement et mordit dedans. Apparemment cette fois l’expérience lui plus et il eut tôt fait d’ingérer le tout. Valiane lui tendit le reste du fruit et il n’hésita qu’un quart de seconde avant de se jeter dessus. Il posa alors un regard implorant à la demoiselle, espérant probablement avoir un autre morceau.

« Gourmand ! Tu as de la chance il m’en reste encore probablement dans… »

Valiane s’arrêta au milieu de sa phrase, fixant d’un air ahuri ce qu’il restait de son plateau de fruit. En fait, il n’en restait rien du tout. Plusieurs dizaines de petits rougeurs étaient en effet apparus dans son dos et avaient terminée son petit déjeuner à sa place sans lui demander son avis. Bouche bée, elle les observa, les yeux en soucoupe.

« Mon…Mon déjeuner ! Vandales ! »
« Salesko salesko ! » [oui, mode Pokémon on, pas trouvé mieux pour que valiane arrête de les appeler « rongeur » xd]
« Ouais c’est ça, faite les marioles et profitez bien que je n’aime pas frapper tout ce qui est petit et mignon. »


Valiane haussa les épaules, de toute façon cela ne servait à rien de s’énerver. Dans un profond soupir elle se décida à se remettre en route. Elle était courbaturée de partout, chaque mouvement lui était douloureux. Rien ne valait une bonne promenade matinale pour remettre le tout en place. Une ampoule s’éveilla néanmoins dans son esprit avant que les dunes ne lui cachent pour de bon la vue des Salesko. D’un geste vif elle se retourna sur elle-même…et leur tira ostensiblement la langue. On a beau être tutrice de l’Ordre nouveau, championne des armées de Pierre, légendaire, l’une des plus puissantes habitantes d’Harmonia…Cela n’empêche en rien l’esprit bon enfant….voir peut-être, sous doute, probablement, certainement…gamin.

Le gouffre. Elle devait aller au gouffre. Jamais encore elle ne l’avais vu, mais elle savait qu’elle devait se rendre là-bas. C’était la consigne de l’exercice : ce rendre au gouffre et résoudre l’énigme qui s’y cache. Pourquoi… Comment…Elle n’en avait pas la moindre idée. La seule chose dont elle était certaine c’est que le gouffre se trouvait quelque part à l’Est du désert. Mais était-elle déjà allée trop loin ? Devait-elle maintenant au contraire aller à l’ouest ? Ou au nord ? Au sud peut-être ? À nouveau elle ne trouva pas la réponse à cette question. Après tout, qu’est-ce qui ressemble plus a un tas de sable qu’un autre tas de sable ? Elle était au milieu d’un désert, et si vous lui demandiez où avec précision, elle vous dirait « là » en pointant le doigt dans le vide. « Mais siiii, là, je t’assure ». Même dans les pires situations, il valait toujours mieux en rire qu’en pleurer, c’était plus sain pour les nerfs et pour la concentration. Dès lors Valiane avançait, l’air décidé et sûr d’elle, vers l’est. Sans savoir si elle était bien à l’ouest par rapport au gouffre qui se trouvait à l’est du désert lui-même au sud d’Umbra. À moins qu’elle ne soit en réalité près de l’antre de sa guilde, soit au sud par rapport au gouffre mais au nord de l’antre et au centre du désert. Il restait bien entendu la possibilité d’être à droite du gouffre sur une carte, soit à l’est du gouffre, au nord de la grotte et au sud de Tenamas. Et après on se demande pourquoi les femmes on un très mauvais sens de l’orientation ? Rassurez-vous ! Valiane a un excellent sens de l’orientation. Dus moins en est-elle convaincue…comme toutes les femmes.

Mais trêve de bavardage inutile (puisque féminin). Au loin, une tempête se préparait. Des vents violents soulevaient des nuages des poussières dans les aires, comme pour prévenir tout éventuel étranger de la puissance du désert et de risques qu’il prenait à l’affronter. Valiane serra des dents, comprenant qu’il n’était pas possible pour elle d’éviter la menace. Après de quinze jours passé dans les désert, elle ne comptait plus ne nombre de tempête qu’elle avait traversé. À croire que le mauvais sort s’acharnait sur elle, ou que le désert n’appréciait décidément pas sa présence. Avait-il donc un secret à cacher ? En tut cas, plus elle s’approchait du gouffre, plus ce genre d’évènement devenait fréquent. À croire qu’au fond de ce trou était dissimulé un énorme trésor…ou bien simplement était-ce la demeure d’un grand magicien.

Bientôt la tempête la rejoignit, filant tel un troupeau de buffle au galop. Rugissant, fouettant son visage à sang, s’insinuant jusque dans la moindre faille de ses vêtements, Valiane n’eut plus que le choix de se blottir au creux d’une dune, se dissimulant sous ses ailes et priant pour que la colère des dieux ne dure pas trop longtemps. Il était trop tard pour s’envoler, et se métamorphoser lui aurait couté bien trop d’énergie.

Le calvaire dura finalement près d’une demi-heure. Un laps de temps pendant lequel Valiane de décrispa pas des dents, serrant avec force ses vêtements contre elle. La tempête semblait décidément s’acharner sur elle, comme un chien grattant avec rage son pelage pour ôter une puce qui le gratte. Puis, aussi rapidement que vient le soleil après la pluie, le silence revint. Les vents se calmèrent, les grains de sable retombèrent au sol, ayant brusquement perdu toute la vie qui les avaient animé avec tant de vigueur. Rien ne semblait s’être passé, tout était calme et paisible. L’astre se remit à taper fort, Valiane sentait à nouveau la chaleur étouffante du désert. En a à peine quelques secondes, elle venait de passer de la nuit au jour, le contraste était saisissant. Malheureusement l’heure n’était pas à la contemplation, elle avait encore une longue route à faire. Quelque par, là-bas, à gauche du soleil, se dissimulait la fin de son cauchemars, il fallait juste qu’elle parvienne à mettre la main dessus. Rapidement elle fit l’inventaire des dégâts, qui pour une fois se résumait au plusieurs écorcheurs bénignes, assez insignifiante pour qu’elle ne prenne même pas la peine de les soigner. Courageusement, elle reprit sa longue route à travers la fournaise.


Dernière édition par Valiane De Trehlnor le Mar 31 Mai - 22:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [quête] camp de survie.[Terminé]   [quête] camp de survie.[Terminé] EmptyMar 31 Mai - 21:55


« Salesko ! salesko ! »


Surprise, Valiane s’arrêta et chercha du regard l’auteur de ce cri. Elle n’eut pas trop de mal à le trouver. Le petit rongeur était sagement assis en hauteur au-dessus d’une dune, observant Valiane de haute en bas avec ses grands yeux sombres.

« Et qwé ? On vient demander pardon ? Navré, j’ai la rancune tenace ! »

Un sourire s’esquissa sur son visage, alors qu’elle levait déjà la jambe pour reprendre sa course.

« Salesko ! »


Cet fois le cri était plus perçant, le demoiselle crut même y déceler une pointe d’inquiétude. Intriguée, elle reposa la jambe. Il en fallait plus pour l’inquiéter néanmoins l’attitude du salesko avait de quoi la rendre perplexe. Juste pour s’assurer qu’elle avait bien comprit le message, elle leva à nouveau la jambe.

« Salesko !! »

Traduction on, cela voulait donc certainement dire « danger ». Danger ? Mais danger de quoi ? À part une étendue sablonneuse, il n’y avait rien devant elle. Encore et toujours ce sable sombre à l’aspect peu attrayant. Alors pourquoi ce cri d’alarme ? Préférant ne pas tenter le diable, elle se décida à faire confiance à l’animal et observa avec attention les environs. Il lui fallait près d’une minute pour comprendre le piège. Ses yeux s’écarquillèrent, en soucoupe, impressionné par la technique de camouflage. Ils étaient au moins deux. Un couple peut-être. Leu corps se fondaient à la perfection dans la masse. Le piège était parfait. Ou presque. Puisque qu’un petit animal mesurant pas plus de quelques dizaines de centimètres l’avait repéré sans trop de difficulté. Valiane lança un clin d’œil au rongeur.

*Tu vas voir, je vais leur jouer un tour à ma façon.*

Se déplaçant le plus légèrement possible, Valiane s’approcha de l’individu le plus proche d’elle. Le tout était d’être plus rapide que lui. Plus rapide qu’un serpent, elle détendu avec une étonnante vivacité le bras et attrapa la naga par la queue. Une violente décharge secoua le corps de l’animal, qui mourut probablement avant même de comprendre ce qui lui était arrivé. Prié pour son âme, sa mort fut rapide et sans douleur. Cependant, le second Naga ne vit probablement pas les choses de la même manière. Il n’avait probablement pas trop apprécié la mort de sa compagne et il émergea de sous le sable avec un brin de folie dans l’œil.

« Tu en veux aussi ? Pas de soucis, je suis ouverte à toute réclamation. »

Hors de lui, le Naga se jeta sur elle. Avant même qu’il ne parvienne à la toucher, elle propulsa une énorme boule de feu qui non content de le clouer au sol, le carbonisa en moins de dix secondes. Valiane sourit, satisfaite de son travail. C’ets alors qu’un nouveua cri se fit entendre.

« Un troisième ??! Comment ça un troisième ?? »

Là, elle faillit se faire prendre au dépourvu…Le naga se jeta sur elle par derrière, elle dut réagir avec son instinct. Cette fois sn adversaire fut congelé sur place, son sang c’était cristallisé en moins d’une seconde et provocant de grave lésions internes. Cette troisième attaque imprévues lui coûta bien plus d’énergie qu’elle n’aurait du en dépenser. À bout de souffle, elle s’agenouilla en sol et tenta de contrôler les spasmes qui la secouaient. Ce stupide entrainement allait finir par la tuer. Comment s’imaginait-il qu’elle allait retrouver confiance en elle en affrontant sans relâche tout ce que ce désert possédait de plus cruel ? Elle ferma les yeux un instant, se concentration sur sa respiration. Quelques instants s’écoulèrent avant qu’elle ne fusse perturbée dans sa méditation. Ne comprenant pas l’origine du bruit, elle rouvrit les yeux et contempla avec horreur le spectacle qui s’étalait devant elle. Son cher petits groupes de rongeurs à pattes étaient en train de dévorer à pleine dents le naga qu’elle avait brulé, appréciant visiblement avec un certains délice la viande de nada trop cuite. Des rongeurs…carnivores. Choquée, perturbée, effrayée, elle se redressa en silence et préféra ne pas trop s’attarder sur les lieux. Qui sait ce que ces bestioles lui réservaient encore ? De toute façon, ils l’avaient mérité, d’une certaine manière, ce repas improvisé.

Songeuse, Valiane reprit sa route de plus belle, continuant imperturbablement à filer vers l’est.


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MessageSujet: Re: [quête] camp de survie.[Terminé]   [quête] camp de survie.[Terminé] EmptyMar 31 Mai - 21:55


La nuit allait bientôt tomber, il était tant pour elle de faire un pause. Elle n’avait évidemment rien à manger, ayant depuis longtemps terminé ses dernières provisions. Dans un très profond soupir, elle se contenta d’allumer un feu qui s’alimentait tout seul, n’ayant pas le courage de chercher après trois brindilles inutiles.

Son corps était en compote, chaque mouvement lui tirait une grimace de douleur. Elle se força dès lors à s’étirer, tentant au passage d’oublier son ventre qui gargouillait. Le temps semblait tourner au ralentit, alors qu’elle s’employait à effectuer des exercices qu’elle connaissait par cœur depuis sa plus tendre enfance. Une douce sérénité s’empara d’elle, se préparant peu à peu à s’endormir d’un sommeil réparateur. L’air c’était à peine rafraichit, mais au moins le soleil ne tapait plus sur ses frêles épaules. Alors qu’elle allait enfin se décider à dormir, n cri perça l’obscurité.

« Salesko ! »
« Encore ! C’est quoi cette fois ? Un carnassier volant ? »
« Salesko ! »


Le petit rongeur émergea des ténèbres de la nuit, s’approchant avec une certaine méfiance de Valiane. Cette dernière ne bougea pas, préférant attendre ce que l’animal lui voulait. Il sortit alors de derrière son dos une chose hideuse qui, en temps normal, aurait fait hurler Valiane. Une main. Une main brulée. Il ne fallait pas s’appeler Einstein pour comprendre d’où elle venait. L’animal lui tendit l’horreur d’un ton solennel, comme si il lui présentait un objet de grande valeur. Préférant ne pas le vexer, elle s’empara de l’objet en question en essayant de ne pas trop faire transparaître tout le dégoût que le inspirait la chose. Elle tenta un instant de faire mine de ne pas comprendre ce que lui voulait le rongeur. Mais devant l’air tellement ravit de ce dernier, elle comprit rapidement qu’il n’y avait pas d’échappatoire. Roulant ses yeux dans leurs orbites, elle ferma les yeux et tenta d’imaginer qu’elle tenait entre les mains un délicieux poulet rôti à la broche…

Finalement…La goût ne s’écartait pas trop du poulet rôti. Avec un peu de bonne volonté cela aurait presque put être bon. Presque. Valiane dut faire un immense effort de concentration sur elle-même pour ne pas vomir tout en lançant des sourires reconnaissants à son petit ange gardien. Lorsqu’elle eut enfin tout avalé, l’animal sembla satisfait et disparut sans demander son reste. De son coté Valiane était au bord de l’apoplexie. Elle sentait son ventre se retourner dans tous les sens, presque plus outrée qu’elle par ce qu’elle venait de faire. Toutefois, l’affaire se solda par un rot magistral à faire réveiller les morts, avant que Valiane n’explose de rire. Comme quoi, il en fallait peu pour la faire rire. Faite lui manger une main de naga et la voilà qui rirait la moitié de la nuit.



Dernière édition par Valiane De Trehlnor le Mar 31 Mai - 22:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [quête] camp de survie.[Terminé]   [quête] camp de survie.[Terminé] EmptyMar 31 Mai - 21:55

Pour une fois, le réveil ne fut pas trop difficile. Son sommeil avait été profond et, quoiqu’elle ne l’admette jamais, son souper improvisé de la veille lui avait fait du bien. S’étirant paisiblement en baillant, elle ne tarda pas à se remettre en route, se battant coûte que coûte pour que cette histoire se termine enfin. Elle mit encore près d’une demi-journée pour enfin trouver le gouffre. Elle avait au passage essuyé trois tempêtes, et sa peau était à présent plus zébrée que celle d’un zèbre.

Songeuse, elle essaya une goutte de sang qui ne cessait de couler de sa joue gauche tout en se penchant avec prudence vers le font du gouffre.


« Et ben, on ne peut pas dire qu’ils se sont foulé pour lui trouver un nom à se grand trou. « Le gouffre sans fin »…pour peu, j’aurais bien envie d’en faire des jeux de mots aussi innocents que moi ! »


Valiane entreprit de longer la falaise, chercher un quelconque indice qui puisse la renseigner. Certes, le plus simple aurait probablement été de s’élancer d’un un magnifique plongeant au cœur des abysses en déployant d’un air majestueux ses ailes à la large envergure. Mais…trop simple. C’est ça. Trop simple et trop évident pour Valiane. Pourquoi faire simple quand n peut faire compliqué ? Grand principe de la demoiselle. Près d’une heure plus tard, elle finit par trouver ce qu’elle cherchait : un maigre escalier très escarpé et visiblement très endommagé, devant lequel un panneau clignotant de dix mètres d’envergures disant « DANGER » aurait été la bienvenue. Danger de mort même. Avec une petite tête de mort, pour faire plus mignon. Cependant, dans l’état actuel des choses, Valiane connaissait mal la définition de ce mot, et attribuait ses frissons aux courants d’air glacés qui remontait des profondeurs.

Haussant les épaules, la demoiselle s’élança avec assurances sur ce qui était certainement le plus gros des pièges mal caché qu’elle n’a jamais rencontré. Dans le genre attrape nigaud, cet escalier gagnait un douze sur l’échelle de Richter. Mais qu’importe, elle n’avait pas grand-chose à perdre.

Le premier incident arriva…à la troisième marche. Piégé ou pas, c’es le résultat qui comptait. Son pied droit glissa le premier, suivit de peu par celui de gauche. Déversant un flots d’insulte que je ne me permettrait pas de répéter ici (se résumant en quelque chose du genre « nom de dieu de bordel de nom de dieu de mairde de rogntedjou de putain de mairde » avec un bel accent parisien). Ses fesses tapèrent avec résonance sur l’escalier (la question étant alors de savoir qui des marches ou de ses fesses étaient creuses) et elle dévala en hurlant près qu’une dizaine de mètres avant de se retrouver suspendu dans les air, accroché à ce qui ressemblait bien à…un nez.


« Bonjour…Bouriez-vous lâgé bon dez s’il vous pais ? »

Après la main carbonisée, voici venu l’heure de la pierre parlante. Valiane hurla de toutes ses forces avant d’envisager la possibilité de lâcher prise. Sa chute fut aussi courte qu’elle traumatisée. Par instant ses ailes se déployèrent rapidement et elle eut tôt fait de trouver une corniche le long de la paroi assez large pour supporter son poids. Le cœur battant à la chamade, elle se sentit vaciller et batailla ferme pour rester consciente. Cette histoire de main carbonisée l’avait complètement heurtée, elle mettrait des semaines à s’en remettre.

« Tu lui as fais mal »

Comment ça elle lui a fait mal ? De qui, À qui ? Pourquoi ? Valiane se retourna dans tous les sens, à la recherche de son interlocuteur. Sans succès. Jusqu’à ce qu’une idée lui traverse l’esprit. Non…Quand même pas ? Pas un truc aussi gros ? La dernière fois qu’elle en avait vu ils étaient bouffés par la végétation en plein milieu d’une jungle. Cependant…à part de la pierre…elle ne voyait pas gros chose. Dès lors quoi de plus logique que de la rencontrer dans un tel milieu ? La falaise se mit à trembler, et cinq êtres de pierre se matérialisèrent en cercle tout le long de la paroi. La premier de trouvait juste derrière elle, encastré dans la corniche.

« Que viens-tu faire ici ? »
« Euh…visiter ? En fait, il se trouve que la fin d’année approche et c’est moi qui me suis retrouvée responsable de l’organisation du bal des dernières années. Je leur avais bien dit, à cette bande de pouf, que je ne valais rien dans ce domaine et qu’i valait mieux demander à Marc. Tu vois moi je préfère plutôt choisir la musique du dj, ou mettre en place tout l’aspect électrique de la fête comme les lumières, les baffles…tu vois le genre ? Mais non, cette salope de Stéphanie a préféré m’envoyer ici dans ce trou paumé pour trouve un coin « insolite et introvertis » comme elle. Donc voilà, je désir juste faire un tour propriétaire, voir combien de place assise vous avez, la capacité de la salle, la qualité acoustique…mais bon, là je vois que je dérange, je repasserais une prochaine fois, ce n’est pas grave ! »


Valiane recula à pas lent vers les bords de la corniche, préférant ne pas demander son reste. La créature fut néanmoins plus rapide qu’elle et la rattrapa par son colle de robe pour la ramener vers lui.

« Attention, tu allait tomber. »
« Oh ooooui, zut flute crotte de mouche. J’ai vraiment eut beaucoup de chance…énormééééément de chance. Qu’aurais-je donc fais sans toi. Hum. »
« C’est quoi une pouf ? »
« Euh…oublie ce que j’ai dis. C’est combien pour passer ? »
« Pour entrer dans le gouffre il te faudra répondre à trois questions posée par chacun d’entre nous. Si tu échoues à l’une d’elle tu seras fracassée contre les rochers. »
« Au moins ça a le mérite d’être clair. »


Valiane s’épousseta légèrement, s’apprêtant mentalement à devoirs déjoué des énigmes viellent de plusieurs millénaires.

« Je t’écoute gardien ! »
« Quel est ton nom ? »
« … »


Silence pesant…

« Euh…Valiane de Trehlnor ? »
« Quelle est ta quête ? »
« Découvrir ce qui se cache dans ce gouffre et accessoirement retrouver confiance en moi. Enfin, c’est ce que prétend une de mes connaissances. »
« Quelle est…ta couleur préféré ? »
« Euh…le bleu ? »
« C’est bon, tu peux passer. »

Alors là…Valiane ouvrit la bouche, estomaquée. Certes, il vivait dans un monde de fous. Mais tout de même. Sous le choc, elle se dirigea en silence vers le deuxième gardien.


« Quel est ton nom ? »
« Va… Valiane de Trehlnor. »


Du délire…Du pur délire…

« Quelle est ta quête ? »
« Découvrir ce qui se cache dans ce gouffre.»
« Quelle est…ta couleur préféré ? »

« Le bleu ? »
« C’est bon, tu peux passer. »


Ne pas chercher à comprendre, ne pas chercher à comprendre, ne pas…

« Quelle est ton nom ? »
« Valiane de Trehlnor. »
« Quelle est ta quête ? »
« Découvrir ce qui se cache dans ce gouffre.»
« Dans le plan (xOy) du référentiel R(O;ex ey, ez) un mobile «ponctuel» P décrit la parabole d'équation cartésienne : y²= 2px, p étant une constante positive. Sa vitesse v(P/R) , de composantes X, Y est telle que l'ensemble des points N(X,Y) , hodographe du mouvement de pôle O , a pour équation cartésienne : X= 2q Y, q étant une constante positive. Quelle est la valeur de X et Y en fonction de y »
« Euh…vous pouvez répéter la question ? »
« Dans le plan (xOy) du référentiel D (O;ex ey, ez)…ah non c’était R ! »

*SBARF* L’être de Pierre effectua un magnifique vol plané, et termina sa chutteen allant s’écraser avec violence contre la roche. L’animal explosa en mille morceaux, laissant Valiane muette de fascination.


Dernière édition par Valiane De Trehlnor le Mar 31 Mai - 22:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [quête] camp de survie.[Terminé]   [quête] camp de survie.[Terminé] EmptyMar 31 Mai - 21:56

Et si…et si on ne croit plus en rien ? Ou plus exactement, que le désespoir nous aveugle et nous enfonce dans un trou sans fin ? Qu’advient-il de l’être ? Est-il toujours humain ? Ou devient-il une bête sans âme, perdant peu à peu son humanité ? L’homme a-t-il forcément besoin de croire en quelque chose ou en quelqu’un pour se dire homme ? Et si c’était l’humanité qui semblait le rejeter, était-ce lui qui n’en était plus un ou l’humanité tout entière qui perdait un peu…de son humanité ? Était-ce l’heure tardive qui égaillait ainsi l’esprit ou simplement la chaleur et le manque de nourriture ?

Valiane fixait son reflet dans l’eau, imperturbablement. Elle semblait figée comme une statue de sel, son esprit à milles lieux de là. La sueur dégoulinait sur son front, l’air était lourd et oppressant. Se fut finalement de doux gazouillis de son estomac qui la ramena à la raison. Ses yeux reprirent vie, avant qu’elle ne s’aspergea bruyamment le visage. Elle but quelques longues gorgées d’eau tiède puis s’assit sur le sable chaud dans un profond soupir. Faire remonter cette eau à la surface avait épuisé ses maigres réserves d’énergie. Haletante, elle fixait les horizons en priant le ciel pour avoir encore quelques minutes de repos. Sa tête bourdonnait, elle se sentait si las que pour peu elle se serait affalée sur le sol en attendant que le mort vienne l’emporter. Malheureusement, cette dernière n’était pas prête de venir. Un être s’employait en effet, et ce, depuis plusieurs semaines, à lui pourrir l’existence tout en la forçant à rester en vie. Une véritable torture psychologique et physique qui avait fait défaillir Valiane plus d’une fois. Brusquement, un cri s’éleva dans les airs. De désespoir, Valiane s’effondra sur le sable, bras écarté.

*Dites-moi que c’est un ours en peluche venu mes faires des câlins. Dites-moi que c’est un ours en peluche venu mes faires des câlins. Dites-moi que c’est un ours en peluche venu mes faires des câlins. Dites-moi…*

Second cris, plus proche et menaçant que le premier.

*Non, je crains que décidément ce ne soit pas la parade amoureuse d’un ours en peluche.*

Inspirant profondément, Valiane se redressa vaille que vaille et se remit sur ses jambes, ayant toujours le secret espoir que ce cauchemars allait enfin prendre bientôt fin. Autour d’elle rien ne bougeait, tout était redevenu calme. Sur le qui vive, l’ange noir ne comprit qu’au dernier instant d’où elle allait être attaqué. Le sol. Cette sale bête s’était enterrée sous le sable. Dans un cri de surprise elle bondit à en arrière, juste avant qu’une explosion de sable ne fasse émerger son adversaire. Un Naga. Voilà Bien longtemps qu’elle n’en avait plus aperçu. La bête était dans la force de l’âge, un mâle resplendissant de puissance et de majesté.

« Je suppose que toute tentative de négociations diplomatiques n’est pas envisageable ? »

La bête se contenta de la fixer d’un œil noir, visiblement peu enclin à entamer à conversation. De son coté Valiane omit de lui signaler qu’il était stupide de s’énerver pour si peu. Après tout, ce territoire qu’il protégeait si ardemment n’était qu’un vulgaire tas de sable. C’était beaucoup de foin pour pas grand-chose. L’hybride ne tarda pas à repasser à l’action, pour le plus grand malheur de la demoiselle. Elle ne se sentait vraiment pas le courage de se battre. Elle n’avait plus dormi depuis près de trois jours, son dernier repas fut deux scorpions qu’elle avait avalé de mauvaise grâce le matin même et, pire que tout, elle était tombée à court de cigarette la veille. Ses paupières se fermaient toutes seules, pour peu elle voyait double. Alors se battre…Rassemblant ses dernières forces, elle ferma les yeux et se concentra alors que l’homme serpent fonçait droit sur elle. Juste avant qu’il ne l’atteigne, elle rouvrit les yeux et plongea son regard dans le sien.

« Meurs ! »

Surpris, l’animal s’arrêta net. Il fixa la demoiselle, indécis. La tête légèrement inclinée sur la droite, il finit par éclater de rire à gorge déployé.

« J’avoue…J’avoue qu’on ne m’avaissss encore jamaisss fais cccce coooup lààà. Pour qui te croois-tuu ? Un légendaaaaaaire ? »
« En tout logique, j’en suis un. Mais j’ai actuellement quelque souci technique. Alors si on pouvait reporter notre combat à plus tard tu vois ça m’arrangerais bien. On fixe une heure et un lieu, je t’assure que… »
« Ssssssuffiiit ! »

Valiane était parvenue à agacer la naga, sans même l’avoir voulu. Car si même le pouvoir de l’amulette n’avait pas fonctionner, c’est qu’elle était définitivement en très mauvaise posture. À nouveau son adversaire chargea, cornes vers l’avant, se préparant à expulser sans délicatesse cette vermine qui encombrait son territoire. À court d’inspiration, Valiane ne trouva rien de mieux que de faire front au naga, prenant la forme d’un rhinocéros pour encaisser la charge. Le choc fut violent et Valiane grinça des dents sous l’effort. Ses pattes s’enfonçaient dans le sable, alors qu’elle mettait tout en œuvre pour ne pas lâcher un cheveu de terrain. Réalisant qu’il n’arriverait à rien ainsi, le naga se déroba et glissa sous le ventre de l’herbivore avant de s’enrouler autour. Son étau se refermait rapidement, coupant le souffle de sa proie.

« À…À moi de t’ordonneeer de mourriir. »

Valiane se débattit furieusement, frappant avec toute la force du désespoir sur l’écaille rougeoyante du serpent. Son épaisse cuirasse ralentissait le travail du reptile, mais il ne tarderait à parvenir à ses fins. Valiane comprit qu’il ne lui restait qu’une seule solution. Faisant le vide en elle, elle fit une prière muette en espérant que cela marche. D’abord lentement, puis de plus en plus vite, son corps chauffa et finit par se transformer en braisier vivant avant que le naga n’ai put se dégager. À son tour elle emprisonna son adversaire, l’écoutant hurler de douleur sans lâcher prise. Alors qu’elle croyait pouvoir arriver à ses fins, la fatigue la rattrapa sans crier gare. Son esprit se détacha de son corps, alors que ce dernier reprenait peu à peu forme humaine. Le naga ne prit pas le temps de réaliser que Valiane était en train de s’évanouir que déjà il avait disparut entre les dunes, remerciant le ciel d’avoir échappé de peu à une mort atroce. L’ange noir s’effondra au sol dans un dernier soupir, à bout de force. Ce qui pour elle n’était normalement qu’une attaque de routine l’avait achevé, vidant le peu d’énergie qu’il lui restait. Ses yeux se fermèrent d’eux-mêmes, ses jambes ployèrent sous son poids.

Quelques minutes à peine s’écoulèrent avant qu’une ombre ne s’approche de l’ange. Un charognard ? Non, loin de là. Un long manteau noir le dissimilait, sans qu’on ne puisse distinguer sa race ou son clan. Sans mot dire, elle s’empara avec douceur du corps inerte de Valiane et l’emporta et loin, alors que le soleil de midi tapait de plus belle.
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MessageSujet: Re: [quête] camp de survie.[Terminé]   [quête] camp de survie.[Terminé] EmptyMar 31 Mai - 21:56

*Non, je crains que décidément ce ne soit pas la parade amoureuse d’un ours en peluche.*

Inspirant profondément, Valiane se redressa vaille que vaille et se remit sur ses jambes, ayant toujours le secret espoir que ce cauchemars allait enfin prendre bientôt fin. Autour d’elle rien ne bougeait, tout était redevenu calme. Sur le qui vive, l’ange noir ne comprit qu’au dernier instant d’où elle allait être attaqué. Le sol. Cette sale bête s’était enterrée sous le sable. Dans un cri de surprise elle bondit à en arrière, juste avant qu’une explosion de sable ne fasse émerger son adversaire. Un Naga. Voilà Bien longtemps qu’elle n’en avait plus aperçu. La bête était dans la force de l’âge, un mâle resplendissant de puissance et de majesté.

« Je suppose que toute tentative de négociations diplomatiques n’est pas envisageable ? »

La bête se contenta de la fixer d’un œil noir, visiblement peu enclin à entamer à conversation. De son coté Valiane omit de lui signaler qu’il était stupide de s’énerver pour si peu. Après tout, ce territoire qu’il protégeait si ardemment n’était qu’un vulgaire tas de sable. C’était beaucoup de foin pour pas grand-chose. L’hybride ne tarda pas à repasser à l’action, pour le plus grand malheur de la demoiselle. Elle ne se sentait vraiment pas le courage de se battre. Elle n’avait plus dormi depuis près de trois jours, son dernier repas fut deux scorpions qu’elle avait avalé de mauvaise grâce le matin même et, pire que tout, elle était tombée à court de cigarette la veille. Ses paupières se fermaient toutes seules, pour peu elle voyait double. Alors se battre…Rassemblant ses dernières forces, elle ferma les yeux et se concentra alors que l’homme serpent fonçait droit sur elle. Juste avant qu’il ne l’atteigne, elle rouvrit les yeux et plongea son regard dans le sien.

« Meurs ! »

Surpris, l’animal s’arrêta net. Il fixa la demoiselle, indécis. La tête légèrement inclinée sur la droite, il finit par éclater de rire à gorge déployé.

« J’avoue…J’avoue qu’on ne m’avaissss encore jamaisss fais cccce coooup lààà. Pour qui te croois-tuu ? Un légendaaaaaaire ? »
« En tout logique, j’en suis un. Mais j’ai actuellement quelque souci technique. Alors si on pouvait reporter notre combat à plus tard tu vois ça m’arrangerais bien. On fixe une heure et un lieu, je t’assure que… »
« Ssssssuffiiit ! »

Valiane était parvenue à agacer la naga, sans même l’avoir voulu. Car si même le pouvoir de l’amulette n’avait pas fonctionner, c’est qu’elle était définitivement en très mauvaise posture. À nouveau son adversaire chargea, cornes vers l’avant, se préparant à expulser sans délicatesse cette vermine qui encombrait son territoire. À court d’inspiration, Valiane ne trouva rien de mieux que de faire front au naga, prenant la forme d’un rhinocéros pour encaisser la charge. Le choc fut violent et Valiane grinça des dents sous l’effort. Ses pattes s’enfonçaient dans le sable, alors qu’elle mettait tout en œuvre pour ne pas lâcher un cheveu de terrain. Réalisant qu’il n’arriverait à rien ainsi, le naga se déroba et glissa sous le ventre de l’herbivore avant de s’enrouler autour. Son étau se refermait rapidement, coupant le souffle de sa proie.

« À…À moi de t’ordonneeer de mourriir. »

Valiane se débattit furieusement, frappant avec toute la force du désespoir sur l’écaille rougeoyante du serpent. Son épaisse cuirasse ralentissait le travail du reptile, mais il ne tarderait à parvenir à ses fins. Valiane comprit qu’il ne lui restait qu’une seule solution. Faisant le vide en elle, elle fit une prière muette en espérant que cela marche. D’abord lentement, puis de plus en plus vite, son corps chauffa et finit par se transformer en braisier vivant avant que le naga n’ai put se dégager. À son tour elle emprisonna son adversaire, l’écoutant hurler de douleur sans lâcher prise. Alors qu’elle croyait pouvoir arriver à ses fins, la fatigue la rattrapa sans crier gare. Son esprit se détacha de son corps, alors que ce dernier reprenait peu à peu forme humaine. Le naga ne prit pas le temps de réaliser que Valiane était en train de s’évanouir que déjà il avait disparut entre les dunes, remerciant le ciel d’avoir échappé de peu à une mort atroce. L’ange noir s’effondra au sol dans un dernier soupir, à bout de force. Ce qui pour elle n’était normalement qu’une attaque de routine l’avait achevé, vidant le peu d’énergie qu’il lui restait. Ses yeux se fermèrent d’eux-mêmes, ses jambes ployèrent sous son poids.

Quelques minutes à peine s’écoulèrent avant qu’une ombre ne s’approche de l’ange. Un charognard ? Non, loin de là. Un long manteau noir le dissimilait, sans qu’on ne puisse distinguer sa race ou son clan. Sans mot dire, elle s’empara avec douceur du corps inerte de Valiane et l’emporta et loin, alors que le soleil de midi tapait de plus belle.
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MessageSujet: Re: [quête] camp de survie.[Terminé]   [quête] camp de survie.[Terminé] EmptyDim 12 Juin - 19:28

Valiane De Trehlnor--> 30 xps

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